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Forget me • Evan

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MessageSujet: Forget me • Evan Forget me • Evan EmptyDim 6 Fév - 19:07

Forget me • Evan 1552xza

    Il était 13h quand je sortais de mon dernier cours de la matinée. L’humeur n’était pas du tout au beau fixe. Ma nuit avait été ponctuée de cauchemars, m’étant réveillé en sursaut et en sueur vers 3h du matin pour ne plus me rendormir. J’avais pourtant essayé de prendre un cachet pour me rendormir mais rien n’y avait fait. Cela faisait maintenant un peu plus de deux semaines que Florence et moi formions un couple. Tout se passait bien jusqu’ici. En dehors des week ends où je récupérais Andrea, je n’avais aucuns autres contacts avec Evan. Ce qui m’arrangeait je devais bien l’avouer. Je l’apercevais quelques fois au détour d’un couloir mais nous faisions généralement comme si nous ne nous voyions pas. Deux semaines que je me sentais bien. Illusion ou réalité ? Deux semaines que je m’étais mis à prendre des cachets. Petites pilules appelées anxiolytiques. Elles étaient censées me faire dormir la nuit. Personne n’était au courant que je prenais ces cachets. Au départ, je les avais pris seulement pour me détendre et dormir. Et puis de un par jour, j’avais doucement augmenté les doses. Deux cachets, puis trois, puis presque cinq cachets par jour. Dès que j’avais l’impression d’aller mal, j’en prenais un. Résultat, je me retrouvais totalement accro et dépendant de ces merdes, mais ça je ne le savais pas encore. Ou du moins je n’en étais pas totalement conscient. Cette matinée avait été très longue et éprouvante. Je n’avais pratiquement pas eu de pause et cela faisait maintenant près de cinq heures que je n’avais pas repris une de mes petites pilules magiques. Autant vous dire que j’étais carrément sur les nerfs, anxieux et fébrile ? En sortant en trombe de la salle, mon premier réflexe fut donc de me précipiter aux toilettes pour soulager mon mal-être mais je fus intercepté par la femme qui partageait ma vie en ce moment Florence qui m’embrassa. Si d’ordinaire j’adorais quand elle faisait cela, aujourd’hui, mon manque prenait le dessus sur tout et je m’empressais de lui bredouiller un vague « à plus tard, j’ai quelque chose à faire » avant de détaler et de la laisser derrière moi. Pas très gentleman hein ? A ce moment-là, je n’étais plus vraiment sur terre, ni à Berkeley, je ne pensais qu’à une chose, la petite boite de pilules qui se trouvait dans une poche de ma veste. Je repris mon chemin mais cette fois-ci ce fut William, mon meilleur ami qui me stoppa dans ma course. « Alors t’es toujours avec l’autre ? ». Je me stoppai net le regardant. Il avait vraiment très mal choisi son moment pour me faire des reproches et pour me faire comprendre que je faisais une grossière erreur avec restant avec Florence. « Tu m’emmerdes William ». Je plantai mon regard dans le sien, lui faisant comprendre que ce n’était vraiment pas le moment pour lui de me faire chier. Mon ton avait été sec et des têtes s’étaient déjà tournées dans notre direction. Mais je m’en foutais. Je commençais sérieusement à ne avoir plus que marre que tout le monde critique toujours mes choix. J’allais repartir, mais finalement j’explosai littéralement devant William et tous les autres étudiants présents dans le hall à ce moment-là. « Sérieusement tu m’emmerdes ! Vous m’emmerdez tous d’ailleurs. De quel droit tu me juges, surtout toi, mon soit-disant meilleur ami. Je suis bien avec Florence et si ça vous dérange, si ça TE dérange et bien tu sais quoi, j’en ai strictement rien à FOUTRE ! Alors arrêtez tous de me CASSER LES COUILLES C’EST CLAIR ?! ». Je reprenais mon souffle et je m’aperçus que j’avais du vraiment m’énerver fortement car plus personne ne parlait autour de nous et ils nous regardaient tous ou du moins ils me regardaient tous, sans dire un mot. William non plus ne disait rien. C’était la première fois que je lui parlais comme ça. La première fois. Je baissai alors le regard et m’empressai de contourner William pour partir m’enfermer dans les toilettes. La sonnerie venait de retentir, j’allais donc être tranquille. Mais encore une fois, quelqu’un m’empêcha d’accéder rapidement aux toilettes. Je sentis une main m’attraper par le poignet pour me retenir alors que je passais devant cette personne sans l’apercevoir. « William.. ». Oh non. Non, non, non, surtout pas cette voix. Surtout pas SA voix. Je tournai la tête comme pour bien vérifier qu’il s’agissait bien d’Evan. Oui il s’agissait d’elle et elle me regardait, attendant probablement que je m’arrête face à elle. Mais il en était hors de question. Je fronçai les sourcils lâchant un « lâches moi » avant de me dégager brusquement de l’emprise d’Evan sur mon poignet. Cette fois-ci, je m’empressai vivement d’atteindre les toilettes des hommes sans être encore une fois interrompu. Arrivé à destination, je refermais la porte derrière moi, me précipitant vers les robinets tout en fouillant dans ma poche à la recherche de la petite boite magique. Je mis enfin la main dessus, l’ouvrit, fit tomber dans ma main deux cachets d’un coup que j’enfournais dans ma bouche puis me penchai vers un robinet pour boire. Sentant les pilules s’écouler dans mon oesophage, je me laissai doucement glisser contre le mur des toilettes, à côté des robinets en fermant les yeux. Les premiers effets apparaîtront d’ici 20 à 30 minutes, c’était parfait. En attendant, j’allais rester ici, endroit où j’étais sur d’être à peu près tranquille pendant le temps où agiront les pilules, sachant que la plupart des étudiants étaient partis manger. Mais être tranquille semblait être quelque chose d’infaisable à Berkeley puisque j’entendis la porte s’ouvrir, mais je ne pris pas la peine d’ouvrir les yeux, pensant qu’il s’agissait d’un étudiant qui venait faire ses besoins.
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MessageSujet: Re: Forget me • Evan Forget me • Evan EmptyDim 6 Fév - 21:01

Forget me • Evan 990893tumblrlf4k7imvLl1qb1u9to1500

CLOSE YOUR EYES TO CORRAL A VIRTUE, IS THIS FOOLING ANYONE ELSE ? NEVER WORKED SO LONG AND HARD TO CEMENT A FAILURE.

    Une heure moins dix. Evan lâcha un soupir, plus que dix minutes de torture à écouter son professeur disséquer – oui, à ce niveau là ça ne relevait même plus de l’analyse – un article de journal tiré du San Francisco Examiner. Elle commençait sérieusement à s’impatienter, ne rêvant que de pouvoir s’échapper à ce cours quasiment démoniaque tant il était ennuyeux pour prendre une pause qu’elle jugeait particulièrement méritée. Son regard ne cessait de faire des allers-retours entre sa feuille de cours, presque blanche, et la pendule dont les aiguilles prenaient un malin plaisir à ne pas avancer. Son voisin, la voyant tapoter nerveusement son stylo contre sa feuille, lui adressa un regard compatissant qu’elle lui rendit. Dix minutes plus tard, le professeur se décida enfin à les laisser partir. Soupir de soulagement. Evan rangea ses affaires ou plutôt, les fourra n’importe comment dans son sac avant de prendre la tangente. Elle n’avait aucune envie de s’aventurer plus longtemps dans ce cours qu’elle maudissait, et ayant une pause d’une bonne heure et demie devant elle, elle comptait bien en profiter pour… ne rien faire. Exactement. Ne rien faire, prendre un bon déjeuner, se reposer, et surtout éviter de trop penser, ce qu’elle avait fait tout le week-end précédant. Elle marchait en direction de la cafétéria d’un pas assuré. Avec un peu de chance, elle croiserait quelqu’un qu’elle connaissait et qui la distrairait pendant le repas. Elle fouilla dans son sac où elle avait tout fourré pêle-mêle à la recherche de son Blackberry. C’était un réflexe qui l’avait hantée tout le week-end, son portable posé à côté d’elle, sursautant à la première vibration, bien que souvent, il ne se soit agit que de Catahleen, éventuellement de William K. Aucun signe de Plastic. D’un côté, elle n’aurait pas vraiment du être surprise, vu qu’elle lui avait annoncé avoir besoin de temps pour réfléchir à ce qu’il lui avait avoué le vendredi soir, dans sa chambre, mais elle avait l’impression qu’une tension existait entre eux, un peu par sa faute, et un sms rassurant lui aurait fait le plus grand bien. Une fois ledit Blackberry trouvé, elle constata, un peu déçue, qu’elle n’avait aucun message. Elle allait le ranger lorsqu’elle entendit des éclats de voix un peu plus loin sur le chemin. Intriguée, elle s’avança jusqu’à arriver à la hauteur de ces voix, qu’elle reconnut rapidement. Les deux William. Personne ne parlait, les autres se contentant d’écouter leur dispute. Elle-même ne fit rien, les observant, surprise. D’aussi loin qu’elle connaissait leur amitié, ils s’étaient rarement pris la tête, et plus exactement, JAMAIS de cette façon-là, en plein milieu d’un couloir. Elle n’eut pas trop de mal à comprendre le sujet, William K. n’aimant pas Florence, il ne se privait pas pour le rappeler à chaque fois à son meilleur ami. A vrai dire, Evan aurait tout donné pour ne pas entendre leur prise de tête, dès qu’on mentionnait le nom de Florence, elle se sentait particulièrement mal à l’aise, ce qui ne lui ressemblait pas vraiment. L’envoyant balader, elle vit William partir précipitamment, face à celui qu’il appelait son jumeau, stupéfait de le voir s’énerver comme ça. Elle arriva rapidement derrière lui, lui prenant le bras pour qu’il se retourne, ce qu’il fit, un air agacé sur le visage. « William… » Elle s’apprêtait à continuer sa phrase, à part qu’elle n’en eut pas franchement le temps, l’envoyant elle aussi balader. Il se dégagea de son étreinte avant de foncer dans les toilettes. Elle resta quelques secondes debout, avant de retourner voir William qui semblait aussi stupéfait qu’elle. Les autres personnes présentes semblaient de nouveau prises par leurs propres problèmes, un certain brouhaha refit son apparition. « William, c’était quoi ça ? » fit-elle d’un air interrogateur. Elle n’avait pas l’habitude de voir l’Epsilon aussi énervé et une chose plus inquiétante l’avait interpellée, la façon dont sa main tremblait lorsqu’il s’était dégagé d’elle. Le parrain d’Andréa sembla incapable de pouvoir répondre à sa question, lui non plus n’ayant aucune idée du pourquoi du comment. « Merveilleux. Bon, je m’en occupe. Toi, tu vas… faire ce que tu devais faire, on en parle plus tard» ajouta-t-elle. Sans se soucier des regards amusés des autres étudiants, elle se dirigea vers les toilettes, avec pour but d’interroger son ex petit ami sur ce qui venait juste de se passer. Quelqu’un voulut lui faire remarquer qu’elle s’apprêtait à entrer dans les toilettes des hommes, remarque qu’elle balaya d’un signe de la main, sans même se donner la peine de lui répondre. Comme si elle était assez stupide pour ne pas l’avoir remarqué. Elle poussa la porte et repéra directement William, adossé contre le mur, les yeux fermés. S’il pensait vraiment qu’elle se contenterait qu’il lui dise un lâche-moi et de s’enfuir comme un voleur, il se fourrait le doigt dans l’œil. « Tu peux envoyer promener qui tu veux, mais certainement pas moi, William » fit-elle d’un ton peu amène. Peut-être était-ce la frustration de ces derniers jours qui ressortait, mais si c’était sur lui qu’elle devait s’énerver pour aller un peu mieux, elle n’allait pas hésiter bien longtemps. Une personne sortit des toilettes, probablement surprise par sa voix féminine. Il lança un regard inquisiteur, auquel elle répondit poliment d’aller voir ailleurs si elle y était. A priori, excepté eux, l’endroit semblait parfaitement désert, quoi que peu propice à une explication. « Sors-les ». Elle ne se donna pas la peine de préciser la chose dont elle parlait, persuadée qu’il saisirait immédiatement le sens de ses paroles. Il pouvait peut-être tromper tout son monde, mais vouloir tromper une ex accro à la drogue, c’était au-delà du ridicule.
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MessageSujet: Re: Forget me • Evan Forget me • Evan EmptyLun 7 Fév - 11:00

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    Assis dans les toilettes, j’avais encore du mal à réaliser que j’avais parlé ainsi à mon meilleur ami. Mon jumeau. Il était le frère que je n’avais jamais eu. Une confusion dans nos noms, un visage très ressemblant, tout le monde nous confondait et c’était à cause de cela que nous avions fini par nous rencontrer. Une chose en entrainant une autre, nous avions tout de suite sympathisé et joué sur notre ressemblance. Nous aimions rendre fou les gens, l’administration. Il était quelqu’un de très important pour moi et nous ne nous étions encore jamais disputés comme cela. Ou du moins je ne lui avais encore jamais parlé d’une telle façon. Et je m’en voulais. La prise de ces cachets me rendait irritable, détestable, anxieux et lunatique mais je ne pouvais plus me passer d’en prendre. Un drogué, voilà ce que j’étais devenu. Et tout était allé tellement vite. En deux semaines, j’étais devenu totalement dépendant. Et je me sentais mal, à ce moment précis. Je me sentais mal par rapport à William. Bon il m’énervait sérieusement à me rappeler dès que je le croisais que Florence n’était pas une fille pour moi et que la seule femme de ma vie était Evan. Mais je n’aurais pas du lui parler comme cela. Mais merde aussi, si tout le monde cessait de me répéter qu’il n’y aurait jamais que Evan dans ma vie, comme allais-je pouvoir me persuader que je pouvais me passer d’elle, qu’il fallait que je donne une chance à mon couple avec Florence ? J’avais besoin du soutien de mon meilleur ami dans ce coup-là mais malheureusement il ne l’entendait pas de cette oreille. Et moi j’avais carrément explosé. J’avais envoyé balader celui qui m’avait toujours soutenu dans tout et qui s’occupait à merveille de son filleul. Allait-il me pardonner une telle attitude ? J’allais aller devoir m’excuser, c’était clair, mais j’avais très peur qu’il me pose des questions par rapport à cette altercation. Ce n’était pas du tout mon genre j’envoyer chier William même quand il le méritait. Nous ne nous étions jamais parlé ainsi et je craignais qu’il veuille savoir pourquoi j’avais agi ainsi. Malheureusement, je ne pouvais lui dire. C’était tout bonnement impossible. Personne ne devait savoir dans quelle passe j’étais entrain de passer. Personne ne devait savoir à quel point j’étais mal. Personne ne devait savoir. J’avais réussi à jouer la comédie jusqu’ici, j’allais bien pouvoir continuer encore. J’étais très fort pour les sourires rassurants, les rires faux mais qui sonnaient vrais, la joie de vivre forcée. Je jouais très bien la comédie. Normal en même temps de la part d’un ancien comédien. Et la personne qui ne devait absolument pas savoir cela était bien Evan. En aucuns cas elle ne devait savoir que j’allais mal. William à la rigueur, c’était mon meilleur ami, donc si je ne voulais pas le perdre ou que ce genre de situation ne resurgisse, j’allais devoir tout lui expliquer et lui parler. Enfin en omettant quelques détails pour les pilules par exemple. Mais Evan. Non Evan ne devait pas savoir, je ne le voulais pas. Je n’avais même pas envie de la voir. Qu’elle aille avec son Plastic et qu’elle me fiche la paix. L’imaginer dans les bras de ce type me donnait envie de vomir. Il avait été un ami avant de vouer une haine incontestable contre moi quand j’avais quitté Berkeley sans rien dire. Et moi, en apprenant leur partie de jambes en l’air, j’avais soupçonné qu’il veuille m’écarter de la vie d’Evan pour mieux y entrer lui. Bien joué William, tu as tout gagné avec tes conneries. Aujourd’hui, je ne savais plus du tout où j’en étais. La seule chose de sure était que j’étais irrévocablement jaloux et dégouté d’avoir appris qu’Evan avait couché avec un autre. Pourtant je ne devrais pas puisque je faisais pareil de mon côté. Mais mes sentiments encore tellement présents pour elle me faisaient tellement mal quand je l’imaginais avec un autre. Beurk, pense à autre chose William. Je voudrais bien, mais ça allait être difficile puisqu’encore une fois, la jeune femme en avait décidé autrement. J’étais tranquillement assis par terre, dans les toilettes, les yeux fermés quand j’entendis sa voix. « Tu peux envoyer promener qui tu veux, mais certainement pas moi, William ». Merde, l’étudiant qui était entré pour faire ses besoins était donc Evan. Je n’avais pas pensé qu’elle me suivrait jusqu’ici après que je l’ai envoyé promenée quelques instants plus tôt. Pitié, barres-toi Evan, les cachets n’ont pas encore agi et je pourrais être méchant, très méchant avec toi. Barres-toi avant qu’on ne le regrette tous les deux. « Qu’est-ce que tu fais là ? Ce sont les toilettes pour hommes ici, tu t’es trompée de porte. Ah moins que tu ne cherches Plastic ? Désolé, je ne l’ai pas vu ». J’avais ouvert les yeux, la scrutant. Dès que je la voyais, j’avais les images d’elle avec Plastic dans la tête. Et ça faisait mal. Au cœur, à l’âme, de partout. Là, si elle n’avait pas compris que j’étais au courant pour Plastic et elle, c’était qu’elle était bouchée ou qu’elle le faisait exprès. Je ne bougeai pas de ma place, la fixant. « Sors-les ». Sa phrase me déstabilisa mais je ne le montrai pas. Je gardai un visage impassible, dépourvu de sentiments, mais pourtant mon cœur battait à cent à l’heure et j’étais au bord de vomir ma peine et ma rancœur devant elle. « Je ne vois pas de quoi tu parles, alors maintenant laisses-moi ». Si elle croyait que j’allais docilement sortir ma boite de médicaments et la lui donner pour qu’elle me la confisque, c’était mal me connaître. Jouer l’ignorance, faire comme si je ne comprenais pas, n’était pas forcément la meilleure solution non plus mais je n’avais rien d’autre. Bien entendu, connaissant Evan, elle n’allait pas en rester là. Mais moi, je ne me laisserais pas faire. Je n’avais pas besoin qu’on s’occupe de moi et je n’avais encore moins besoin qu’elle soit au courant de la détresse palpable qui s’émanait de tous mes pores, de tout mon être. J'étais tellement faible et vulnérable devant cette femme. Elle était la seule capable de lire en moi comme dans un livre ouvert alors finalement cela ne me surprenait pas trop qu'elle ait compris tout ce qui venait de se passer. En même temps, ce n'était tellement pas dans mes habitudes et dans mon caractère de parler avec telle violence à mes proches qu'il était facilement remarquable qu'il y avait une raison plus profonde cachée sous cette colère. Mais Evan, je t'en supplie, ne t'occupe pas de moi. Laisse moi espérer réussir à t'oublier. Fiche moi la paix, s'il te plait. Comment veux-tu que j'arrive à vivre sans toi si tu t'introduis tout le temps dans ma vie quand je ne te le demande pas ?
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MessageSujet: Re: Forget me • Evan Forget me • Evan EmptyLun 7 Fév - 21:39

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    Evan savait que ce n’était pas son problème et qu’elle n’avait pas à s’en mêler. Mais voilà, c’était plus fort qu’elle, impossible de ne pas agir en voyant William s’énerver comme ça, peut-être parce que ça le concernait lui et qu’elle était incapable de ne pas faire quelque chose dès lors qu’il s’agissait de lui, mais elle le sentait, elle devait tenter quelque chose, savoir ce qui se passait, lui qui n’avait que rarement haussé le ton avec son jumeau. Même si elle devait subir les foudres du jeune homme. De toute façon, elle commençait à en prendre l’habitude, ils n’arrivaient pas à être dans la même pièce sans que ça ne vire à l’engueulade, et c’était comme ça depuis qu’il était revenu à Berkeley. Elle aurait pourtant tout donné pour qu’ils s’entendent bien, au moins en tant qu’amis, mais apparemment, ça semblait être quelque chose d’impossible. Ils se disputaient à propos de tout et de rien, mais en revenaient toujours à la même chose, leur couple et ce qu’il en restait, soit pas grand-chose en fait. Mais elle ne supportait pas ça, même si ça n’avait rien de dramatique en soi, elle ressortait toujours épuisée de leurs querelles, avec l’impression que ça ne rimait à rien. Ils faisaient un pas en avant et trois en arrière, plus encore depuis qu’il était avec Florence. Un nom qui lui donnait des envies de meurtre. Elle l’avait croisée plusieurs fois ces derniers temps, comme pour bien lui rappeler qu’ils étaient passés encore une fois à côté de leur chance, une habitude un peu trop récurrente chez eux. Et elle avait l’air tellement heureuse que ça lui brisait encore plus le cœur. Elle aurait peu avoir au moins un minimum de contenance vis-à-vis d’elle, si la situation avait été inversée elle ne se serait jamais pavanée comme ça. Du moins le pensait-elle. Pour l’heure, ce n’était pas de Florence dont elle se préoccupait, encore que, mais William, toujours assis en face d’elle et pas franchement heureux de la voir. Mais il devait le savoir depuis le temps, elle était têtue, bornée, même, et essayer d’esquiver ses questions lorsqu’elle était déterminée à savoir quelque chose était à la limite de l’impossible. Il avait l’air furieux de la voir et elle sentit quelque chose d’étrange en elle, comme si quelque part, une petite partie de son cœur se brisait encore. Ses paroles lui firent encore plus mal, tant elles résonnaient comme un sarcasme. « Qu’est-ce que tu fais là ? Ce sont les toilettes pour hommes ici, tu t’es trompée de porte. Ah moins que tu ne cherches Plastic ? Désolé, je ne l’ai pas vu ». Elle n’avait pas l'habitude de le voir aussi méchant avec elle, même lorsqu’ils s’engueulaient ça ne tournait pas comme ça. Et elle trouvait son commentaire particulièrement injuste. Au moins, si elle en doutait, maintenant elle était certaine que l’autre William s’était empressé de lui raconter cette histoire, qui contrairement à celle de Liam, était vraie. Heureusement qu’il n’était pas au courant du reste, du fait que Plastic lui ait avoué ses sentiments, par exemple. Vu sa réaction rien qu’à l’idée qu’elle ait pu coucher avec quelqu’un d’autre, elle préférait ne pas imaginer plus. Un tas de remarques toutes plus sarcastiques voire méchantes les unes que les autres lui vinrent à l’esprit, mais vu le regard noir qu’il dardait déjà sur elle, elle préférait encore trouver quelque chose d’un peu moins cruel, si elle voulait éviter de finir en porte-manteau dans les toilettes des hommes. « Oh, très spirituel Carmichael, vraiment. Du grand art ». Elle insista bien sur son nom de famille, comme pour lui rappeler qu’à présent, et surtout là tout de suite, ils n’avaient vraiment plus rien en commun mis à part Andréa. « Si j’avais voulu le chercher, je l’aurai trouvé. Mais ravie de voir que tu es au courant de ma vie sentimentale et que tu le prennes aussi bien ». Elle lui lança un regard peu amène. S’il voulait jouer sur ce terrain-là, elle allait y jouer aussi, avec grand plaisir même. Venant du type qui avait préféré une autre blonde à la mère de son fils, son commentaire était des plus déplacés, ce qu’elle ne manqua pas de lui faire remarquer. « Et puis, tu te tapes bien ta blondasse, il n’y a pas de raison que je ne fasse pas de même, pas vrai ? Aller de l’avant, ce genre de choses. Alors je vais de l’avant ». Ce n’était pas tout à fait vrai, en réalité, puisqu’elle ne savait toujours pas quoi penser de sa relation avec Plastic, or comme il le lui avait fait remarqué, il ne l’attendrait pas des semaines. Peut-être qu’une nouvelle dispute avec William lui permettrait enfin de faire effectivement ce grand pas en avant qu’elle se refusait pour de multiples raisons jusqu’à présent. Elle roula des yeux à sa réponse concernant les cachets. « Je ne vois pas de quoi tu parles, alors maintenant laisses-moi ». Oh pitié, et ce genre de réponse marchait réellement avec les autres ? Parce qu’à moins d’être stupide, il paraissait difficile de gober un mensonge si grossièrement déguisé. Mais elle lui ferait avouer, rien que pour le plaisir de pouvoir passer ses nerfs sur lui en le traitant de tous les noms. Même sept mois après son accouchement, elle était toujours sujette aux mêmes colères que lors de sa grossesse, ce qui n’était pas franchement rassurant. « Arrête, me la fais pas à moi. SURTOUT pas à moi, William. Tu peux tromper ton petit monde si ça peut te faire plaisir, mais tu penses sérieusement qu’une ancienne droguée est incapable de reconnaître les signes de manque... Tu sais que la drogue c’est pas si loin pour moi, alors ne me prends pas pour une conne ». Elle était dure dans ses propos, mais elle voulait lui faire bien comprendre qu’il ne pourrait jamais la tromper là-dessus. La drogue n’était pas si loin pour elle… à vrai dire elle était même un peu trop près, dans sa table de nuit en fait. Cela faisait plusieurs semaines qu’elle n’y avait pas touchées, mais durant les mois précédents, elle avait consommé un tas de petites pilules censées l’aider à diminuer sa fatigue croissante. Elle s’était faite violence pour ne pas en prendre depuis les vacances de Noël mais elle se savait suffisamment fragile pour se laisser avoir comme une débutante. « Sors tes foutus cachets. Et t'as plutôt intérêt à le faire si t'as envie que je te foute la paix.»
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MessageSujet: Re: Forget me • Evan Forget me • Evan EmptyMar 8 Fév - 14:34

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    Fuck, pourquoi fallait-il toujours qu’Evan réapparaisse dans ma vie sans que je n’ai rien demandé ? Pourquoi s’entêtait-elle à s’immiscer dans ma vie encore et encore ? Comment allais-je pouvoir l’oublier si elle se bornait à apparaître dans ma vie, les jours où franchement elle ferait mieux de rester à l’écart. Le destin s’en mêlait-il encore et toujours ? Qu’il aille au diable celui-là, j’en avais plus que marre de me dire que tout était de la faute du destin. Merde qu’il me lâche les baskets, je n’avais pas besoin de lui. Le destin se mêlait de tout, sauf ce qu’il fallait. Ils nous remettaient sans arrêt sur la même route, sans se soucier de savoir si nous étions d’accord ou pas. Moi je n’étais pas d’accord. Je faisais tout pour me défaire de la jeune femme, pour essayer de vraiment tomber amoureux d’elle. Mais comme oublier son âme sœur quand vous la croisiez au détour d’un couloir ou quand son sourire était affiché sur le visage de votre enfant. C’était impossible. La vérité était que j’étais toujours irrévocablement et incontestablement amoureux d’Evan. Je l’aimais d’un amour sans limite. D’un amour puissant. Qui me broyait le cœur et l’âme. Apprendre qu’elle avait couché avec Plastic avait été une véritable torture, un véritable coup de massue sur la tête. Le jour où j’avais appris ça, j’avais fait la gueule toute la journée si bien que même Florence s’en était aperçu et ce soir-là, elle n’avait pas dormi chez moi. Je ne supportais l’idée de savoir Evan dans les bras d’un autre. Je ne supportais l’idée qu’elle tourne la page, qu’elle m’oublie, qu’elle efface notre amour. J’étais un parfait égoiste. Un pur égoiste. Puisque j’essayais moi de tourner la page avec quelqu’un d’autre, mais je ne voulais pas qu’Evan fasse de même, pathétique non ? Oui, en ce qui concernait Evan et notre couple, j’étais toujours pathétique. Je n’avais jamais les bons mots au bon moment, je la blessais alors que l’effet désiré était tout l’inverse. J’accumulais conneries sur conneries jusqu’au jour où Evan en aura marre et ne reviendra plus jamais vers moi. Si je ne me réveillais pas tout de suite, c’était exactement ce qui allait arriver et j’en étais tout à fait conscient. Elle allait partir avec Plastic et moi je ne pourrais m’en prendre qu’à moi-même. William, pauvre con qui laissait délibérément filer la femme de sa vie. J’étais revenu sur Berkeley en partie pour elle et surtout pour notre fils et c’était comme si ce retour n’avait servi à rien à part tout compliqué encore et toujours. Ma seule grande satisfaction à être revenu était que je voyais mon fils grandir, s’émerveiller. Sept mois et déjà si intelligent. Mon fils était magnifique, capricieux comme son père quelque fois, mais tellement parfait. Il faisait toute ma fierté et Andrea pouvait se vanter de dire qu’il était le seul à pouvoir faire rester son père en ville alors que son envie n’était que de déguerpir sur le champ. Mais pour rien au monde désormais je ne laisserais tomber ce petit ange, mon petit ange. Et puis trop de gens compter sur moi et je ne devais pas les décevoir. A commencer par Evan, étant le père de son fils, Florence, étant son petit ami et surtout je ne voulais pas encore une fois décevoir tous mes amis en prenant la poudre d’escampette. Je pensais notamment à William, Massie, Shawn. William le lâche qui fuyait ses responsabilités était définitivement mort. Même si cela me coutait moralement et psychologiquement, désormais ma vie était ici et mon métier s’arrêtait au stade d’étudiant, point barre. J’avais fait une croix sur ma vie de star, les nuits à apprendre par cœur les dialogues de film, les soirées entre partenaires de films et j’en passe. J’étais maintenant William l’étudiant, qui rentrait chez lui le soir pour travailler ses cours et qui s’occupait de son fils tous les week ends. En attendant, je me trouvais dans ces toilettes miteuses, attendant que mes cachets fassent effets et passant mes nerfs sur Evan, comme souvent ces deniers temps. J’étais pourtant conscient que ce n’était pas l’attitude à adopter, qu’elle ne se laisserait pas faire et surtout j’avais peur qu’elle ne parte se consoler dans les bras de Plastic si je l’envoyais bouler trop méchamment. Mais j’avais eu ce besoin de lui faire comprendre que oui j’étais au courant pour Plas et elle et que oui cela m’avait brisé le cœur. J’avais été blessé au plus haut point et surtout j’avais senti mon cœur se fissurer à nouveau, comme s’il n’avait pas encore assez souffert comme ça. Le fait qu’elle soit allée voir ailleurs m’avait aussi ouvert les yeux sur autre chose : j’étais toujours aussi amoureux d’elle. Pire je crevais littéralement d’amour pour elle. Mais comment réaliser qu’encore une fois je m’étais trompé ? Et surtout, je n’avais aucunes envies de faire du mal à Florence même si je savais que je n’allais pas échapper à cette phase là. Pauvre idiot, bien sur que j’allais lui faire du mal, c’était évident. « Oh, très spirituel Carmichael, vraiment. Du grand art ». Carmichael. C’était la première fois qu’elle m’appelait ainsi depuis des lustres. Depuis le début de notre rencontre en fait, quand nous ne pouvions pas nous supporter mais que nous avions du faire un devoir ensemble. Devoir qui avait fini par nous rapprocher pour finir par tomber amoureux l’un de l’autre. Elle ne pouvait pas me faire plus mal qu’en m’appelant comme cela. Bien joué Evan. « T’as vu ça ». Je tournai la tête, ne préférant pas la regarder. J’avais mal au cœur, j’étais même prêt à le vomir à ses pieds. Alors je préférais ne pas la regarder, fixant le mur blanc en face de moi, les jambes repliées contre moi et mes bras les entourant. « Si j’avais voulu le chercher, je l’aurai trouvé. Mais ravie de voir que tu es au courant de ma vie sentimentale et que tu le prennes aussi bien ». Voilà, comme je l’avais prédit elle se défendait. Et bien en plus. Je ne préférai pas lui répondre, n’ayant pas vraiment l’envie et la force de remettre de l’huile sur le feu. En fait, ma colère avait fait place à une immense tristesse quand elle m’avait appelé Carmichael. Elle avait tout gagné, j’avais tout perdu, encore. Elle savait mieux se défendre que moi. Normal, puisque j’avais tous les torts. « Et puis, tu te tapes bien ta blondasse, il n’y a pas de raison que je ne fasse pas de même, pas vrai ? Aller de l’avant, ce genre de choses. Alors je vais de l’avant ». Tais-toi Evan, je t’en supplie tais-toi. Tu veux me faire mal, et bien tu as réussi vois-tu. Je ne savais que dire, que répondre, les yeux dans la vague, c’était à peine si je l’entendais. « Je t’en supplie va-t-en Evan. Je ne t’ai rien demandé et je n’ai pas envie de me battre avec toi. Je n’ai plus la force, alors laisse-moi. Comment veux-tu que je passe à autre chose si tu es toujours là, dans les parages ? Comment veux-tu que je t’oublie si je te vois tout le temps ? ». Je ne l’avais pas regardé, baissant les yeux. De totalement en colère j’étais passé à totalement déprimé. C’était ça ma vie en ce moment. Je devenais lunatique et surtout j’avais souvent le cafard. Je déprimais. Dépression, voilà le mot qu’avait employé mon médecin quand j’étais aller le voir en consultation. J’étais en pleine dépression. « Arrête, me la fais pas à moi. SURTOUT pas à moi, William. Tu peux tromper ton petit monde si ça peut te faire plaisir, mais tu penses sérieusement qu’une ancienne droguée est incapable de reconnaître les signes de manque... Tu sais que la drogue c’est pas si loin pour moi, alors ne me prends pas pour une conne ». Comment faisait-elle pour aussi bien me connaître ? Personne ne s’était aperçu de rien et comment avait-elle fait pour s’en apercevoir alors que je faisais tout pour l’éviter ? Ceci me prouvait qu’encore une fois, Evan ne serait jamais que la seule femme de mon cœur. Elle me connaissait mieux que personne et je ne pouvais rien lui cacher. « Sors tes foutus cachets. Et t'as plutôt intérêt à le faire si t'as envie que je te foute la paix ». Je soupirai et laissai passer quelques secondes avant de m’emparer de la petite boite magique qui était dans ma poche. Je la tenais entre mes doigts, la faisant tourner sur elle-même et la regardant. Je la tendis alors à Evan qui s’en emparait avec vivacité, visiblement toujours en colère. « Je suis désolé » fut les seuls mots qui sortit de ma bouche. Désolé de quoi ? Je n’en savais rien.
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MessageSujet: Re: Forget me • Evan Forget me • Evan EmptyMar 8 Fév - 19:29

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    Quand Evan voulait blesser quelqu’un, généralement elle y parvenait sans trop de difficultés. C’était ça, d’avoir des années de pratique, à force on commençait à avoir un semblant de répartie. Pour ça, elle pouvait remercier Chelsea, sur qui elle avait eu l’occasion d’expérimenter ses plus belles répliques des années durant. C’était facile, ça devenait instinctif, même. Il suffisait qu’on lui fasse une remarque blessante et elle y répondait, du tac au tac, sans jamais se départir de son sang-froid. C’était peut-être ça le plus terrible, chez elle, même lorsque tout en elle trahissait une immense colère, elle ne le disait pas, elle ne criait pas, elle insultait rarement, elle se contentait de toucher le point sensible. Elle faisait partie de ces personnes plus terrifiantes lorsqu’elles se taisaient que lorsqu’elles parlaient. Et ça n’avait pas manqué, il avait suffi qu’elle réponde à William pour que celui-ci se calme presque automatiquement. Pourtant, elle n’utilisait que rarement les sarcasmes avec lui, seulement depuis qu’ils se disputaient, en fait. Soit assez peu de temps, à peine deux mois, depuis qu’il avait remis les pieds à Berkeley. C’était la plus grosse erreur qu’il pouvait faire, revenir et foutre le cœur déjà bien amoché d’Evan en pagaille. Et la masochiste qu’elle était semblait aimer ça en plus. C’était plus fort qu’elle, plus elle se battait pour l’oublier, plus elle retombait amoureuse de lui. Excepté que cette fois, ce n’était plus elle qui avait les cartes en main. Avant au moins elle pouvait décider, le pardonner, l’oublier, l’oublier, le pardonner, un dilemme qui avait hanté ses jours et ses nuits. Maintenant, le mieux qu’elle pouvait faire, c’était juste de passer à autre chose. Ce qui était en réalité la chose la plus difficile à faire pour elle. Passer à autre chose, aller de l’avant, comment réussir quand depuis plus d’un an & demi elle n’avait eu que lui en tête. Il avait représenté, et représentait toujours, tellement de choses pour elle, que ne plus l’avoir dans sa vie, c’était une sensation atroce. Au moins, lorsqu’il n’était pas là, elle pouvait toujours se dire que ça finirait par s’arranger, là non seulement la situation n’avait fait qu’empirer, mais en plus elle devait le voir au quotidien, ou presque, avec une autre. Il n’était plus à elle, elle l’avait stupidement perdu et maintenant, elle ne voyait que du vide, elle n’était même pas sûre de pouvoir offrir son cœur à quelqu’un d’autre, quelqu’un qui le méritait, qui le désirait réellement, parce que son cœur, elle n’était pas convaincue qu’il soit encore là. Elle le sentait battre, pourtant, mais ne ressentait aucune émotion, comme amorphe. C’était triste, de la voir dans cet état là, pour quelqu’un qui de toute façon semblait bien mieux sans elle. Oui, c’était peut-être ça le plus triste, savoir qu’il pouvait être heureux sans elle, malgré l’intensité de leur relation. La seule chose qu’il leur restait – la plus importante, en fait – était Andréa, dont ils se partageaient la garde. Les yeux de son père, le sourire de sa mère, le parfait mélange, petite créature merveilleuse dont Evan ne cessait de s’émerveiller. C’était beau d’être mère, même lorsqu’elle ne pouvait pas le partager avec le père. C’était le mieux qu’elle pouvait avoir, à l’heure actuelle, Andréa. Enfin, ça ne tenait qu’à elle. Elle avait un pied dans le passé, un dans le futur, se balançait d’avant en arrière jusqu’au moment où elle devrait choisir entre attendre quelque chose qui n’arriverait peut-être plus jamais, ou se lancer dans l’inconnu avec Plastic. Parce que c’était de ça dont il s’agissait, réellement, sa relation avec les deux. Elle savait pourquoi elle était incapable de répondre aux sentiments de l’Oméga, parce qu’elle craignait de n’en avoir jamais pour lui autant qu’elle en avait pour William, qu’elle avait peur de regretter, de faire une erreur et de définitivement perdre l’Epsilon. D’un autre côté, lui ne s’était pas privé pour le faire, à peine un mois et demi après son retour. Les mots qu’ils avaient prononcé l’un à l’autre deux semaines auparavant lui revinrent en tête. Ils se retrouveraient. Quoiqu’il arrive, ils finiraient par se retrouver, c’était inéluctable. Tout de suite n’était juste pas le bon timing. Alors qu’est-ce qui honnêtement, sincèrement, l’empêcher de foncer avec Plastic qui lui voulait d’elle et n’était pas avec quelqu’un d’autre ? Rien, absolument rien, à part la peur. « T’as vu ça ». Il n’osait même pas la regarder, se contentant de fixer un point à l’opposé de son regard, toujours dardé sur lui. Il semblait en très mauvais état, son épuisement transparaissait, exactement ce qu’elle avait vécu plusieurs mois plus tôt, quoique probablement pas pour les mêmes raisons. Elle savait qu’elle avait exagéré en l’appelant par son nom de famille. Mais il fallait bien qu’elle se défende et elle avait pris l’habitude de nommer les gens par leurs noms de famille dès lors qu’elle se trouvait aux prises avec eux. En général, ça jetait un froid, et aujourd’hui n’échappa pas à la règle. C’était assez petit, en fait, mais au moins, ça l’avait douché, et il ne semblait plus vouloir l’agresser. Comme dit précédemment, lorsqu’elle voulait blesser quelqu’un, elle y parvenait, et sa remarque concernant Florence semblait avoir atteint précisément son objectif, lui faire mal. Mais elle qui pensait qu’il s’énerverait à nouveau contre elle, lui interdisant de la nommer ainsi ou par tout autre nom aussi dégradant que celui-là, il n’en fit rien, mis à part prononcer des mots qui semblaient plus proches de la supplique que de l’énervement. « Je t’en supplie va-t-en Evan. Je ne t’ai rien demandé et je n’ai pas envie de me battre avec toi. Je n’ai plus la force, alors laisse-moi. Comment veux-tu que je passe à autre chose si tu es toujours là, dans les parages ? Comment veux-tu que je t’oublie si je te vois tout le temps ? ». Et voilà, il fallait toujours que toutes leurs disputes finissent de façon-là, par des regrets. Le regret de ne pas réagir à temps, de blesser l’autre, de lui faire du mal involontairement, de ne pas pouvoir être avec, des regrets, encore et encore, ils n’étaient bons qu’à ça. Et ça commençait à la lasser. Même si dans ce cas précis ils n’étaient pas vraiment très explicites, elle savait ce que sa phrase sous-entendait, qu’il l’aimait toujours, mais avait besoin d’être avec quelqu’un d’autre, exactement le même discours que celui qu’il lui avait donné plus tôt. Elle se calma un peu, juste un peu, car au fond la colère bouillait toujours en elle, mais rien à faire, le voir dans cet état, chaque fois, la faisait réagir de la même façon. « Arrête. S’il te plaît William, arrête. T’en as pas marre de me blâmer d’être tout le temps dans les parages ? J’essaye de vivre ma vie du mieux que je le peux, et de te voir le moins souvent possible alors si tu n’arrives pas à m’oublier même en étant avec Florence, il serait peut-être temps que tu commences à te poser des questions ». Ce n’était même pas méchant, rien que son ton le laissait sous-entendre. Elle était juste factuelle. Elle n’allait pas non plus s’empêcher de vivre simplement pour que lui arrive à l’oublier avec Florence. Elle était prête à faire un certain nombre de sacrifices, mais il y avait des limites. William finit par abdiquer, sortant ses cachets pour les lui donner. « Je suis désolé », fit-elle tandis qu’elle s’en emparait. Evan jeta un coup d’œil, ouvrant la boîte. Anxiolytiques. Brillant. Vraiment, merveilleux. Avec dédain, elle les fit tomber dans l’évier, faisant couler l’eau pour qu’ils disparaissent dans le tuyau. Elle ne regardait même pas le jeune homme, qui semblait toujours aussi malheureux. Une fois certaine qu’il n’en restait pas un seul, elle se lava les mains et les essuya avant de lui accorder à nouveau un regard. « Tu vois, que je me mette en travers de ton chemin n’est peut-être pas une si mauvaise chose en fin de compte. Parce qu’à part moi, personne n’a été foutu de voir ça, alors que ça crève les yeux. Et ne t’avise même pas d’y retoucher, parce qu’il est hors de question que mon fils ait un père qui se drogue ». Et elle pensait chacun de ces mots. Comment pourrait-elle avoir confiance en lui s’il était aussi dépendant de ses cachets ? Qu’est-ce qui disait qu’un jour, en proie à une crise de manque, il ne serait pas aussi violent avec Andréa dans ses gestes qu’il pouvait l’être avec elle ou William dans ses paroles ? C’était hors de question. Et elle savait se montrer intraitable lorsque la situation l’exigeait. « Tu sais, j’ai vécu exactement la même chose que toi, il n’y a pas si longtemps. Dans ma table de nuit, il y a encore ces produits miracles. La différence c’est que toi tu as la chance d’avoir la mère de ton fils près de toi pour t’aider. Moi je n’ai pas eu cette possibilité là ». Allusion non voilée au fait qu’elle avait été seule pour s’en occuper sept mois durant. Même si ce n’était pas exactement le cas, elle trouvait l’excuse suffisamment valable pour justifier qu’elle puisse toucher à ces cachets. William lui n’en avait pas, pas pour elle, en tout cas.
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MessageSujet: Re: Forget me • Evan Forget me • Evan EmptyJeu 10 Fév - 21:03

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    C’était la première fois que je touchais à ce genre de drogue. Jusqu’ici, j’avais toujours eu une vie saine, je n’avais jamais été tenté de toucher à ces saloperies. Bien entendu, dans le monde de la célébrité, rare n’étaient pas les fois où en soirée des gens peu fréquentables nous proposaient toutes sortes de substances illicites. Mais je m’étais toujours refusé à être entraîné dans cet enfer et puis j’étais particulièrement bien entouré par des gens qui m’empêchaient aussi de faire quelconque connerie. Mais maintenant, je n’avais plus personne pour me recadrer, plus personne pour m’empêcher de faire quoique ce soit, j’étais un adulte à part entière et non William Carmichael la star internationale. Je devais tenir mon rôle d’adulte et de père responsable, mais si parfois cette étiquette était dure à portée. Je n’avais pas le droit de flancher, pas le droit à l’erreur, pas le droit de repartir, pas le droit d’abandonner mon fils. J’avais des responsabilités et c’était à moi de les assumer. Je m’étais leurré d’illusions quand j’avais pensé qu’il me suffirait de revenir à Berkeley pour revivre une vie normale, sans paparazzis, sans films à tourner, loin du monde de la célébrité. J’avais pensé que cela serait simple, qu’après tout ce n’était qu’un métier pour moi, que je pourrais très bien me passer de tout cela. J’avais été naif de croire que revenir à une vie normale du jour au lendemain se ferait sans dommages. J’avais préféré penser au bonheur de mon fils avant de penser au mien, chose normal pour un être me semblait-il. Mais aujourd’hui, alors qu’Andréa était un bébé en plein épanouissement, c’était moi qui flanchait. Cette douleur dans la poitrine que j’avais essayé de camoufler pendant des semaines avait pris de plus en plus de place jusqu’à ne plus me laisser dormir, ne plus me laisser manger, ne plus me laisser vivre. La descente aux enfers avait commencé tout doucement. J’allais mal mais il m’avait fallu du temps pour m’en rendre compte. La réalité me revenait de plein fouet et s’imposait d’elle-même, rompre avec ma passion était l’une des choses les plus difficiles que j’eu a faire dans mon existence. Raccrocher avec ce qui fut une dizaine d’années de mon enfance n’était pas chose aisée. J’étais faible psychologiquement et prêt à repartir à n’importe quel moment. Cela faisait deux mois que je tenais. Deux mois longs et éprouvants, même si en ce moment, la vie était nettement moins moche avec Florence. Deux mois que je bataillais avec mon inconscient, deux mois que je m’interdisais de tomber nez à nez sur l’un de mes films à la télévision, deux mois que je menais un véritable combat intérieur avec moi-même. Ma première solution avait été de nier ce combat intérieur, de ne pas lui prêter attention, de faire comme s’il n’existait pas. Cela n’avait pas marché. Ma deuxième solution fut d’aller voir un médecin qui se mit à devenir mon dealer, me fournissant toujours plus en anxiolytiques, censés m’aider à aller mieux. Visiblement cela n’avait pas marché non plus puisqu’à part devenir dépendant de ces merdes, je n’allais toujours pas bien, voir c’était pire. Musso a écrit dans un de ses livres que « certains disent qu'on reconnaît le grand amour lorsqu'on s'aperçoit que le seul être au monde qui pourrait vous consoler est justement celui qui vous a fait mal ». A mon avis, Musso avait tout à fait raison. J’avais essayé de me persuader que je pourrais vivre sans Evan, que j’arriverais à l’oublier, mais j’avais eu tout faux sur toute la ligne. Si je voulais espérer aller mieux un jour, elle seule allait pouvoir m’aider. Comme elle était mon poison, elle serait mon antidote. Il n’y aurait qu’avec elle que je pourrais espérer revivre et me reconstruire. J’étais revenu à Berkeley pour Andréa mais aussi pour elle, et être loin de ma femme me tuait à petit feu. J’étais presque mort de l’intérieur et la dernière petite flamme qui se trouvait en moi était celle ravivée par la voix d’Evan, que ce soit quand elle m’engueulait ou quand elle me disait qu’elle m’aimait. Je n’étais pas encore tout à fait mort, il en dépendait de mes choix et d’Evan. « Arrête. S’il te plaît William, arrête. T’en as pas marre de me blâmer d’être tout le temps dans les parages ? J’essaye de vivre ma vie du mieux que je le peux, et de te voir le moins souvent possible alors si tu n’arrives pas à m’oublier même en étant avec Florence, il serait peut-être temps que tu commences à te poser des questions ». Ce n’était pas vraiment elle que je blâmais. C’était ce putain de destin qui s’acharnait coute que coute à vouloir nous remettre sur la même route, sans écoute nos souhaits à nous. La force du destin, nous la vivions tous les jours, depuis des mois maintenant. Ce destin me faisait chier, il me pourrissait la vie. Et Evan avait plus que raison. Il était grand temps que je me remette en question. Si je n’arrivais pas à passer à autre chose, c’était qu’il y avait bien quelque chose qui clochait. Et ce quelque chose était en moi. C’était mon cœur. Il n’en faisait qu’à sa tête, ne battant que pour la même personne depuis plus d’un an. « Je me pose des questions figure-toi, tout le temps, à chaque minute de la journée. Et j’en arrive toujours à la même conclusion ». Je me stoppai dans mes paroles, sachant que j’en avais déjà trop dit. Mais le dire à voix haute était comme m’apercevoir que j’avais eu faux sur toute la ligne. L’énoncer clairement rendait la chose plus concrète, or je ne savais pas si j’en avais réellement envie. Pourtant, si je ne voulais pas perdre Evan pour de bon, il allait falloir que je mette ma fierté de côté. C’était le seul moyen pour tenter de panser mes cicatrices qui ne semblaient pas vouloir se refermer sans l’aide d’Evan. La jeune femme venait de m’arracher des mains la petite boite de cachets que je lui tendais et je la vis vider la boite dans l’évier. Je me mis alors à penser que de toute manière j’en avais d’autres chez moi et je fus pris d’horreur à cette pensée. Je pensais comme un drogué, j’agissais comme un drogué. Je me gardais bien d’en parler à Evan, me contentant de me frotter le visage avec mes mains. « Tu vois, que je me mette en travers de ton chemin n’est peut-être pas une si mauvaise chose en fin de compte. Parce qu’à part moi, personne n’a été foutu de voir ça, alors que ça crève les yeux. Et ne t’avise même pas d’y retoucher, parce qu’il est hors de question que mon fils ait un père qui se drogue ». J’arrêtai mon action, fixant soudainement Evan. Je ne pouvais la laisser dire cela. J’étais peut-être un idiot de faire cela mais jamais je n’aurais mis la vie de mon fils en danger. Il était ce que j’avais de plus précieux au monde et j’étais peut-être pas le père exemplaire, mais je n’étais pas irresponsable non plus. « Jamais je me mettrais la vie d’Andrea en danger, j’espère que tu le sais ça. Le week end, je luttais le plus possible pour me contenir à deux cachets par jour, j’en prenais jamais plus parce qu’Andrea met trop précieux et qu’à défaut d’être un père exemplaire, je fais mon maximum pour ne jamais mettre la vie de notre fils en danger ». J’espérais qu’Evan allait vraiment croire mes paroles. J’étais plus que sincère et je détestais l’idée que la jeune femme pense que je ne savais pas m’occuper d’Andrea et que je n’étais qu’un père irresponsable. Ce n’était pas vrai et je voulais qu’Evan le sache et le croit. « Tu sais, j’ai vécu exactement la même chose que toi, il n’y a pas si longtemps. Dans ma table de nuit, il y a encore ces produits miracles. La différence c’est que toi tu as la chance d’avoir la mère de ton fils près de toi pour t’aider. Moi je n’ai pas eu cette possibilité là ». J’avais immédiatement compris son sous-entendu. Encore une fois, elle me rappelait les mois où j’avais été absent de sa vie et de celle d’Andrea. Elle me rappelait la naissance de mon fils raté. Elle me rappelait toutes mes erreurs, encore une fois, alors que j’avais pensé que tout cela était dernière nous à présent. Après la discussion de Noel, j’avais espéré qu’Evan m’ait enfin pardonné, mais à priori, la jeune femme avait énormément de mal. Je comprenais aussi que selon elle je n’avais pas d’excuses pour prendre ces cachets. « Tu ne comprends pas Evan. Tu ne comprends pas à quel point je vais mal. J’ai mal tout le temps, dans le cœur, dans le thorax. J’ai ce crabe qui me bouffe l’intérieur à longueur de journée. Hier, j’étais à deux doigts de faire mes valises, parce que je n’arrive plus à vivre. Mais je suis encore là aujourd’hui parce que j’aime Andrea et que plus jamais je ne pourrais l’abandonner. Il m’est trop précieux et je vais encore passer pour le mec egoiste qui ne pense qu’à lui mais c’est la vérité, je suis en pleine dépression et je ne sais pas comment faire pour m’en sortir. J’ai besoin d’aide Evan, parce que si ca continue, ce n’est pas à l’autre bout du monde qu’Andrea aura son père, mais dans le cimetière ». Je la regardai, ma souffrance palpable parce que je souffrais réellement. Je voulais aussi ajouter que je l’aimais, plus que tout, mais j’attendais qu’elle me gifle avant. Elle allait me gifler, m’insulter, j’en étais sur, alors je fermai les yeux, attendant ma sentence.
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MessageSujet: Re: Forget me • Evan Forget me • Evan EmptyVen 11 Fév - 17:32

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    Ne pas retomber dans la drogue, c’était un combat de chaque instant, chaque jour, chaque minute, chaque seconde pour Evan. C’était quelque chose dont elle ne parlait pas facilement, car admettre qu’à 16 ans votre seule amie était une boîte de cachets et que le seul numéro pré-enregistré dans votre portable était celui de votre dealer, c’était comme admettre qu’on avait gâché une partie de sa vie. Outre le fait qu’elle ait été dépendante de cachets en tout genre et d’autres choses bien plus fortes, les conséquences de son addiction avaient été terribles. Berkeley lui avait permis de devenir quelqu’un d’autre et de laisser ses souvenirs pitoyables dans le passé. Durant ses premières années, elle avait menti à quiconque lui demandant des choses sur sa vie avant l’université. Oh, j’ai eu une vie banale, tu sais, de bons amis, de bonnes études, rien de bien spécial, c’était la réponse auquel tout le monde avait eu le droit. Elle avait trop honte et surtout trop mal pour dire la vérité. Ma petite sœur est une garce, elle m’a volé tout le monde, alors je me suis réfugiée dans la drogue et à 16 ans je me suis faite violée parce qu’on avait versé du GHB dans mon verre et on n’a jamais retrouvé celui qui avait fait ça, mes parents s’en sont foutus, m’ont envoyé chez une psychologue qui se souciait plus du cash donné par mes parents que de ma vie et j’ai du me sortir toute seule de cet enfer, sans personne autour pour m’aider et maintenant je dois tout faire pour ne jamais retoucher à ces conneries. Voilà, résumé en quelques phrases, toute son adolescence dont elle n’était pas fière. Seuls ses plus proches amis le savaient, et encore, la plupart du temps ils n’étaient au courant que de détails de ci de là, qu’elle avait accepté de leur donner parce que l’amitié se basait sur la confiance. William était l’unique personne qui avait eu le droit à la version intégrale de son histoire. C’était peut-être pour ça que c’était encore plus dur de le voir lui succomber aux sirènes des pilules magiques. Elle était probablement la mieux placée pour savoir que ça ne l’aiderait pas. Ce n’était qu’une illusion, qui vous faisait croire que vous alliez mieux, tout en vous faisant aller plus mal, sans même que vous ne vous en rendiez compte. Plus il en serait dépendant, plus il irait mal, c’était évident, inéluctable. Elle n’était pas vraiment sûre de savoir pourquoi il avait besoin de ça pour aller mieux, tout comme elle se sentait coupable de ne pas voir qu’il allait mal. Parce que, forcément, elle, elle aurait du le voir plus tôt. A part qu’elle n’avait jamais décelé le moindre trouble chez lui, il semblait toujours aller bien, sauf avec elle, ce qui n’était pas à proprement parler un signe évident. Elle se rappela qu’il était acteur, jouer la comédie, ça le connaissait bien, pas étonnant que même elle n’y ait vu que du feu. Même s’il semblait toujours plus faible, plus fragile, avec elle. Evan réalisa qu’elle ne pouvait pas se blâmer de n’avoir rien vu, elle n’avait aucune idée de depuis quand il prenait ces cachets, ça pouvait être plusieurs semaines comme plusieurs mois, et William savait si bien cacher ses véritables sentiments parfois que ce n’était pas en le voyant de temps en temps qu’elle aurait pu mieux s’en rendre compte. D’ailleurs, même ceux qui étaient tout le temps avec lui ne l’avaient pas vu. « Je me pose des questions figure-toi, tout le temps, à chaque minute de la journée. Et j’en arrive toujours à la même conclusion » Il pouvait s’en poser, des questions. C’était aussi pour ça qu’elle hésitait tellement pour Plastic, elle ne voulait pas se servir de lui pour oublier William et surtout ne voulait pas constater rageusement qu’elle n’y parvenait pas. Ce n’était pas juste, pour personne. Et faire souffrir l’Omega était bien la dernière chose qu’elle voulait. Si William avec quelqu’un d’autre n’arrivait pas à l’oublier, pouvait-elle sérieusement de son côté prétendre qu’elle le pourrait ? « Et c’est quoi, cette conclusion ? » Elle voulait qu’il le dise, qu’il l’admette, qu’être avec Florence ne l’aidait pas à se sentir mieux, qu’il avait fait la plus belle connerie de sa vie – la deuxième plus belle, la première ayant été de la laisser tomber la première fois – elle voulait qu’il assume. Pour une fois dans sa vie, qu’il assume ses sentiments.

    L’accuser de pouvoir un jour faire du mal à son fils était assez bas. Elle savait qu’il l’aimait plus que tout au monde, plus qu’elle, plus que sa carrière, plus qu’il n’aimerait jamais personne, mais il lui avait été déjà suffisamment difficile de devoir s’en séparer ne serait-ce que le week-end, elle n’était pas sûre de pouvoir supporter qu’on lui fasse du mal. C’était ça d’être mère, on devenait un peu parano sur les bords. « Jamais je me mettrais la vie d’Andrea en danger, j’espère que tu le sais ça. Le week end, je luttais le plus possible pour me contenir à deux cachets par jour, j’en prenais jamais plus parce qu’Andrea met trop précieux et qu’à défaut d’être un père exemplaire, je fais mon maximum pour ne jamais mettre la vie de notre fils en danger » Il disait ça avec un tel aplomb que c’en était choquant. Se contenir à deux cachets. C’était déjà deux cachets de trop. Si elle ne pouvait pas lui faire confiance avec ça, elle était prête à tout faire pour qu’il ne s’approche pas d’Andréa. Mais elle s’abstint de faire tout commentaire, il semblait déjà au plus bas, elle n’avait pas le cœur de l’enfoncer plus encore. « Je le sais. Et je sais aussi ce que c’est que d’être dépendant de ses cachets. Et les deux ne sont pas compatibles, c’est normal que je sois inquiète ». Elle avait eu envie d’ajouter que je sois inquiète pour toi, mais elle ne l’avait pas dit. C’était aussi tous ces commentaires déplacés qui ne cessaient de mettre un joyeux bazar dans leur relation. Finalement, Evan vint s’asseoir près de William au moment-même où il lui confiait son mal-être. « Tu ne comprends pas Evan. Tu ne comprends pas à quel point je vais mal. J’ai mal tout le temps, dans le cœur, dans le thorax. J’ai ce crabe qui me bouffe l’intérieur à longueur de journée. Hier, j’étais à deux doigts de faire mes valises, parce que je n’arrive plus à vivre. Mais je suis encore là aujourd’hui parce que j’aime Andrea et que plus jamais je ne pourrais l’abandonner. Il m’est trop précieux et je vais encore passer pour le mec egoiste qui ne pense qu’à lui mais c’est la vérité, je suis en pleine dépression et je ne sais pas comment faire pour m’en sortir. J’ai besoin d’aide Evan, parce que si ca continue, ce n’est pas à l’autre bout du monde qu’Andrea aura son père, mais dans le cimetière ». C’était dur de mettre des mots sur un mal-être, elle en était plus que consciente. Comme elle n’était pas sans savoir qu’elle était aussi responsable de tout ça. Elle ne lui avait jamais demandé de revenir mais elle l’avait fait culpabiliser, inconsciemment, de ne pas être là ni pour elle ni pour son fils. Elle lui avait toujours reproché de faire passer sa carrière avant elle et il avait pris ses reproches au pied de la lettre. Difficile de ne pas s’en vouloir de le voir aussi mal, même si elle ne lui avait jamais rien demandé explicitement. Elle posa sa main sur son bras, l’observant attentivement. « William, tu sais très bien que tu peux m’en parler. Je sais que ça n’aide en rien, mais malheureusement je ne peux rien t’offrir de plus. Pourquoi tu ne vas pas voir un psy, par exemple ? Souvent ils… » elle ne finit pas sa phrase, sentant son Blackberry vibrer dans sa poche. Elle fronça les sourcils en voyant le numéro affiché. « Excuse-moi trente secondes ». Elle décrocha, se relevant et s’éloignant de quelques pas. Elle tenta de calmer la voix paniquée qu’elle avait au bout du fil. « Attends, attends. Doucement. Qu’est-ce qui se passe ? » Tandis que la nourrice lui expliquait que quelque chose de grave venait d’arriver, son visage passa par toute sorte d’expression, de la surprise à l’inquiétude, puis à la véritable peur, son visage devenu livide. Lorsqu’elle raccrocha, elle ne put empêcher ses mains de trembler violemment. Elle croisa le regard de William, complètement effrayée. Elle tenta tant bien que mal de balbutier quelques mots, de lui expliquer la situation, mais les seuls mots qu’elle parvint à prononcer, toujours tremblante, furent « Je… Andréa… hôpital ». La nourrice venait de lui dire qu’elle avait du l’emmener en urgence là-bas, car il venait de faire une inquiétante poussée de fièvre. Elle tenta de ranger son Blackberry dans son sac, mais dans la précipitation le fit tomber par terre, en répandant son contenu partout sur le sol. « Merde c’est pas vrai ». Au bord de l'hystérie, elle n’avait plus aucun contrôle sur ses mains ni sur rien d'ailleurs, et en voulant tout récupérer, faisait tomber plus de choses encore. Elle ferma les yeux, prenant une grande respiration, s’enjoignant au calme mais en vain. « Tu te sens capable de conduire ? Parce que moi non ». Elle ne lui avait même pas demandé s’il venait, car elle connaissait déjà parfaitement la réponse. Dès lors que ça touchait son fils, William était aussi inquiet qu’elle. Evan en oublia même de poursuivre ce qu’elle disait, elle était même incapable de penser à quoi que ce soit d’autre qu’Andréa. Elle était tétanisée. Littéralement. Et surtout elle priait pour que ce ne soit rien de grave.
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MessageSujet: Re: Forget me • Evan Forget me • Evan EmptyDim 13 Fév - 14:20

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    Renoncer à ma carrière avait été le plus gros sacrifice que j’eu à faire. Enfin je n’en avais pas été très conscient. Pour moi, il avait été normal qu’une fois devenu père, ce statut l’emportait sur tout le reste. Alors j’avais attendu que tous mes contrats se terminent pour pouvoir revenir auprès de mon fils. C’était normal pour moi et je ne supportais plus qu’Evan me fasse comprendre que j’étais un mauvais père, égoiste. Alors j’avais pris mes clics et mes clacs, me mettant à dos certaines personnes et j’étais rentré. Parce que je voulais connaître mon fils, faire partie de sa vie, le voir grandir, s’épanouir. Je voulais fêter ses anniversaires avec lui, le voir faire ses premiers, l’entendre m’appeler papa, jouer au basket avec lui, le faire monter sur les planches d’un théâtre. Il était désormais ma seule raison de vivre et j’étais revenu, pour lui. Essentiellement. Parce que j’étais toujours aussi fou amoureux d’Evan et vivre loin d’elle devenait de plus en plus difficile. J’aimais mon métier, mais j’aimais encore plus mon fils et sa mère. Tout m’avait semblé si simple. Il me suffisait de revenir et de reprendre la vie d’étudiant que j’avais délaissé quelques mois pus tôt. Rien d’extraordinaire. Le plus dur allait être de convaincre Evan que cette fois-ci j’étais vraiment revenu, qu’il fallait qu’elle me pardonne, que je l’aimais toujours. Le reste venait au second plan et je n’en avais pas besoin de m’en assurer. Il me suffisait qu’Evan me pardonne pour que ma vie soit parfaite. Si seulement tout avait été si simple. Je n’avais pas soupçonné l’ampleur de la tâche que de quitter du jour au lendemain ce qui avait été ma vie pendant presque dix ans. On ne quitte pas son enfance d’un coup de baguette magique. Les souvenirs sont là et resteront toujours dans un coin de la tête. Et ce sont eux qui me bouffent le plus. Pourquoi la vie de star ne pouvait être concilié avec la vie de père et de petit ami ? Pourquoi d’autres y arrivaient et pas moi ? Qu’est-ce qui clochait chez moi ? Je ne pouvais concilier les deux (trois avec Andrea) amours de ma vie mais je ne savais vivre sans l’un d’eux. Qu’elle était donc ma solution ? Vivre le cœur amputé, essayer de me convaincre qu’avec l’amour de mon bébé et d’Evan, je réussirais à être heureux, me convaincre que j’avais pris la bonne décision et qu’il valait mieux vivre sans passion que sans ma famille. Oui c’était ce que je m’étais dit. Les deux premières semaines à Berkeley ne se furent pas sans douleur. D’abord la rencontre avec Evan dans le magasin de vêtements, puis Noël. Je m’étais dit que c’était normal, je venais de rentrer, il fallait que je me fasse à cette nouvelle vie, que tout finirait par s’arranger. Mais rien ne s’arrangea. Sur un malentendu, je sortai avec Florence alors que ma tête et mon cœur me criaient de retenir Evan dans cette salle de cours, quand elle disait m’aimer et me pardonner. Mais non, comme un con je l’avais laissé filer, encore une fois. Si les premiers jours avec Florence furent féeriques, mes démons me rattrapèrent vite. J’avais des sentiments pour elle, c’était indéniable, mais Evan était toujours dans un coin de ma tête, à longueur de journée. Je n’en dormais plus, je n’en vivais plus. Je ne voulais blesser Florence car je tenais beaucoup à la jeune femme mais le fait était que j’étais toujours aussi fou amoureux d’Evan. Quelques semaines loin d’elle n’avaient suffit à la sortir de mon cœur. Au contraire, j’avais l’impression que mes sentiments n’en avaient été que renforcés. « Et c’est quoi, cette conclusion ? ». J’hésitais à formuler ma pensée à voix haute. En faisant ça, elle allait se révéler beaucoup plus concrète. Pour l’instant, je m’étais contenté de la penser, secrètement, en la gardant bien dans un coin de ma tête. Etre partagé entre deux femmes était une des choses les plus difficiles qu’il pouvait arriver à un homme. Mais si je ne lui disais pas aujourd’hui ce que je ressentais, si je n’ouvrais pas mon cœur, j’avais peur qu’elle s’en aille pour de bon et que je la perde à jamais. Et ce n’était pas envisageable pour moi. Surtout depuis qu’un autre homme était entré en jeu. « Je t’aime Evan. C’est aussi simple que ça ». Quoi de plus sincère qu’un je t’aime ? De toute manière, je ne saurais ajouter autre chose. Je l’aimais, point. Je l’aimais à en crever. Et je m’en rendais compte bien trop tard malheureusement. J’allais mal et la seule personne qui était capable de m’aider réellement était Evan. Elle était la seule à pouvoir me sortir du gouffre dans lequel je m’étais plongé. J’avais fait la pire connerie de ma vie en allant voir ce connard de médecin corrompu qui me donnait mes boites de cachets en échange de gros billets. La dépendance était vite arrivée mais je m’en étais rendu compte assez vite heureusement. Il fallait que j’arrête à tout prix. Evan avait totalement raison, c’était complètement inconscient de prendre des médicaments qui me mettaient dans un état de léthargie alors que le week end je gardais Andrea. « Je le sais. Et je sais aussi ce que c’est que d’être dépendant de ses cachets. Et les deux ne sont pas compatibles, c’est normal que je sois inquiète ». Bien entendu que je ne pouvais la blâmer d’être inquiète, moi aussi j’étais inquiet de l’état dans lequel je me trouvais. J’étais inquiet de mettre la vie d’Andrea en danger. J’étais inquiet de cette dépendance mais la seule chose qui me rassurait était qu’Evan me comprenait. Elle était même la seule à pouvoir me comprendre aussi bien, étant elle aussi passée par ce chemin. « Je te promets que je vais arrêter complètement. Il va me falloir du temps pour diminuer doucement les doses mais je vais y arriver. Et si tu veux récupérer Andrea pendant cette période de sevrage, je comprendrais tout à fait ». Même si cela allait me faire mal de ne pas voir mon fils tous les week ends, j’étais prêt à m’éloigner de lui quelques temps, le temps que je me remette d’aplomb correctement. Si c’était le prix à payer pour qu’Evan ait vraiment confiance en moi et qu’Andrea ne patisse pas des conneries de son père, alors j’étais prêt à faire ce sacrifice. Il était ma seule raison de vivre et de rester à Berkeley. Mon fils, mon ange. « William, tu sais très bien que tu peux m’en parler. Je sais que ça n’aide en rien, mais malheureusement je ne peux rien t’offrir de plus. Pourquoi tu ne vas pas voir un psy, par exemple ? Souvent ils… ». Sentir sa main sur son bras alors qu’elle s’était assise à côté de moi me fit frissonner. Je la regardai, elle et ses traits magnifiques et je n’avais qu’une envie l’embrasser. Ses lèvres étaient mon antidote, je le savais. Mais je n’en fis rien, me contentant de la regarder comme elle me regardait. Elle s’arrêta en plein dans ses paroles, sortant son portable qui vibrait. « Excuse-moi trente secondes ». Je la regardai se lever et s’éloigner, puis enfouissait mon visage entre mes bras, ces derniers agrippant mes jambes repliées contre mon torse. « Attends, attends. Doucement. Qu’est-ce qui se passe ? ». Tout à coup je relevai la tête, entendant les paroles d’Evan, je la regardai et vis alors que son visage passait de l’étonnement au teint livide. Merde, quelque chose de grave était entrain de se passer. Je me levai alors qu’Evan raccrochait en me balbutant ces quelques mots « Je… Andréa… hôpital ». Mon sang ne fit qu’un tour dans mon corps, mon cœur s’accéléra. Que lui était-il arrivé ? Evan tenta de ranger son téléphone mais elle fit tomber la moitié de son sac en lâchant une injure. « Tu te sens capable de conduire ? Parce que moi non ». Je me précipitais à terre, ramassant ses affaires parce que je voyais bien qu’elle en était incapable. Je me relevai à la vitesse grand V, lui donnant son sac. « Oui allez viens on va chercher ma voiture ». Je lui pris la main, sortant en trombe des toilettes et courant jusqu’à ma voiture garée au parking du campus, sans lâcher Evan qui courait à côté de moi. J’étais terrorisé à l’idée que mon fils ait quelque chose de grave. Nous montâmes dans ma voiture et en moins de trente secondes je boulai ma ceinture en démarrant en trombe. « Qu’est-ce que t’as dit la personne que tu avais au téléphone exactement ? Il a quoi Andrea ? ». Je ne prenais même pas la peine de regarder Evan, étant trop occupé à sortir du campus pour rejoindre le centre ville et l’hôpital. J’attrapai encore une fois la main d’Evan, pour lui signaler que j’étais là et que nous allions traverser cette épreuve ensemble. Non, elle n’était plus seule, j’étais là maintenant. En moins de 15 minutes, nous arrivâmes à l’hôpital. Je me garai sur la première place que je voyais puis nous sortîmes en trombe de la voiture, courant jusqu’à l’entrée de l’hôpital. Nous nous dirigeâmes vers l’accueil. « Bonjour, notre fils vient d’arriver dans votre service. Il s’appelle Andrea, Andrea Callaway ». La femme vérifia dans ses fichiers mes dires avant de nous orienter vers un étage.
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