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“ I need you to elevate me here” ♦ kenzo&evan

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MessageSujet: “ I need you to elevate me here” ♦ kenzo&evan “ I need you to elevate me here” ♦ kenzo&evan EmptySam 2 Oct - 23:49

Kenzo & Evan



    L’été tirait lentement sa révérence, tandis que les feuilles des arbres se teintaient de rouge, d’orange, de jaune, signe évident de l’arrivée de l’automne. L’automne. La jeune Callaway détestait cette saison depuis toujours. Amoureuse éternelle de l’été, elle n’arrivait jamais à se faire à l’idée qu’elle devait retrouver son quotidien, Berkeley, les cours et le reste. L’avantage étant qu’en Californie, bien entendu, elle pouvait se permettre de porter des tenues qui étaient bien plus appropriées à une fin de mois de juin, qu’à la période automnale. Mais le fait était là. L’automne symbolisait le recommencement d’une année, les bonnes résolutions de rentrer, qui, comme celles de début d’année, n’étaient jamais suivies. Et Evan n’échappait pas à la règle. Ses bonnes résolutions à elle, ne tenaient même pas le cap d’une journée. Elle en avait des tas, arrêter de fumer, étudier plus, sortir moins. La seule qu’elle ait jamais réussie à tenir : ne retombe surtout pas dedans. Du moins jusqu’à présent elle avait réussi. Quoi aurait pu dire de quoi l’avenir serait fait ? Certainement pas elle. La seule bonne résolution qu’elle s’était fixée en cette rentrée lui semblait déjà plus facile à atteindre. Quoique. Retrouver un semblant de normalité, dans une vie qui en manquait cruellement. Premier pas atteint, rejoindre la confrérie la plus normale du campus, les Thêtas. Deuxième pas, faire des choses que tout le monde fait généralement. Sortir, faire la fête. Cet aspect là serait bien plus difficile à atteindre pour elle. Non pas qu’elle ne fut pas une fêtarde dans l’âme, au contraire. Elle avait participé aux soirées les plus endiablées de la fac, avait une descente qui lui valait l’admiration des plus gros buveurs de Berkeley, bref. Ce n’était pas le genre de détail qui lui posait problème. Le seul qui lui en posait un à l’heure actuelle était loin de n’être qu’un détail. Il s’appelait Andrea. Non, aucune histoire de cœur là-dessous, si ce n’était la relation qui pouvait lier une mère à son fils. Voilà trois mois qu’elle avait accouché. Elle avait passé son été avec lui, à profiter de ces moments bénis, où elle se disait que malgré tout, elle avait réussi une chose pour une fois. Et pas des moindres. Toutes ses amies se pâmaient devant la bouille du chérubin. Evan était fière. Et elle qui avait craint de ne pas savoir être à la hauteur avait vite réalisé qu’elle était faite pour cela. Faite pour être mère. C’était quelque chose de très naturel pour elle. L’instinct maternel, sans doute. Rapidement, elle s’était adaptée au rythme du bébé, et s’était arrangée en fonction de lui.

    Cependant, elle n’en restait pas moins une étudiante qui devait aussi se soucier d’elle et de ses études. Elle avait passé plusieurs mois en étant une mère à temps plein, mais avec la rentrée et les cours, elle avait du se recentrer un peu sur son avenir. D’autant qu’elle n’avait plus le droit à l’erreur cette fois-ci. Si elle ne réussissait pas à atteindre 70/100 de moyenne, elle serait définitivement expulsée de Berkeley, sans autre choix possible. Elle ne roulait déjà pas sur l’or, alors avec un bébé à s’occuper, elle ne pouvait pas faire autrement que de travailler le plus possible, quitte à sacrifier des nuits de sommeil pour boucler à temps un exposé ou autre chose du même genre. Non pas que l’argent fut un réel problème non plus, après tout Andrea avait un père, absent voire inexistant, certes, mais un père riche à millions, et prêt à l’aider en cas de besoin. Mais en bonne control freak qui se respecte, Evan avait ce besoin obsessionnel de tout gérer par elle-même et être redevable envers qui que ce soit, de ce point de vue là du moins, n’était pas envisageable. Du tout. Aussi mettait-elle les bouchées doubles, ce qui incluait travailler à l’université même lorsqu’elle n’avait pas cours. S’avancer sur de futurs devoirs, réviser pour des partiels qui n’arriveraient pas avant des mois. Heureusement qu’elle avait pu trouver une nourrice pour s’occuper du charmant bambin. Oui, effectivement, autant il aurait pu passer inaperçu en amphi, autant en travaux dirigés la tâche n’aurait pas été aussi aisée. Aussi, elle confiant Andrea à une femme à peine plus âgée qu’elle pour lui permettre de suivre ses cours normalement. Et c’était exactement ce qu’elle s’apprêtait à faire aujourd’hui. Suivre ses cours normalement. Si elle ne s’endormait pas d’ennui avant. Evan était en cours de , ce qui ne la passionnait pas vraiment, loin s’en fallait. Elle regarda d’un air dépité sa montre qui prenait un malin plaisir à avancer lentement. Plus que deux minutes. Plus qu’une minute. La sonnerie de la délivrance retentit, et la Thêta fut la première à sortir de la salle encombrée. Sa mission était simple, en l’espace de trente minutes, aller se chercher un sandwich – 5 minutes – faire la queue pour payer – 10 minutes – puis courir trouver une salle libre pour réviser pour son prochain cours – 10 minutes – et se rendre dans sa salle de cours – 5 minutes. Timing très serré donc, et c’est en courant à moitié qu’elle se rendit à la cafétéria. Elle mit moins de temps que prévu pour acheter ledit sandwich et dans une optique de gagner du temps, opta pour l’ascenseur, en direction du troisième étage, plus rapide que les escaliers. Elle appuya sur le bouton, attendant que l’appareil daigne arriver au premier étage où elle se trouvait. Lorsque les portes s’ouvrirent, elle laissa sortir quelques personnes avant de s’y engouffrer précipitamment. Ce ne fut qu’une fois les portes refermées qu’elle vit qui se trouvait dans l’ascenseur avec elle. Elle lâcha un soupir qui ne se voulait pas discret. « Génial », murmura-t-elle. Elle évita de croiser le regard de Kenzo. Elle gardait un souvenir assez amer de leur dernière discussion qui avait tourné au vinaigre, les conduisant à s’éviter tous les deux depuis plusieurs semaines déjà. La jeune femme tourna la tête à l’opposé de l’Epsilon, croisant les bras, attendant que l’ascenseur s’arrête. Une brusque secousse secoua l’appareil, qui s’arrêta soudainement. « Oh c’est pas vrai ! Dites-moi que c’est une blague ! » Oui, quelles étaient les probabilités pour qu’un ascenseur tombe en panne avec la seule personne à l’intérieur qu’elle s’efforçait d’éviter ? Ses bonnes résolutions sur la normalité de sa vie risquaient de voler en éclats.

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MessageSujet: Re: “ I need you to elevate me here” ♦ kenzo&evan “ I need you to elevate me here” ♦ kenzo&evan EmptyJeu 7 Oct - 22:23


Parfois, le destin se fout bien de notre gueule.



    Le travail, les cours, l'université. Utiles et nécessaires, certes, mais terriblement barbants et dénués de sens au début d'une vie d'adulte. A quoi pouvait donc bien servir de passer ses journées enfermées dans des salles de classes alors qu'il y a tant de choses à faire dehors ? Un campus universitaire, rien de mieux pour s'amuser et envoyer chier tout le reste. Rencontres, soirées de débauche totale interminables et alcool à s'en noyer. Que demander de plus ? Peut-être un ou deux millions de dollars : heureusement ce n'était pas l'argent qui manquait à Kenzo. Jeune héritier il jouissait depuis quelque temps de la petite fortune de son défunt grand-père, qui n'avait rien légué à son propre fils. Une chance pour lui, nouveau bénéficiaire de ce bonheur matériel. L'argent ne fait, parait-il, pas le bonheur. Arrêtez vos conneries, tout le monde sait que sans argent la vie est beaucoup moins belle et n'a pas la même saveur. Sans un dollar, la liberté n'est pas bien utile, puisque les prix y imposent d'eux mêmes une barrière ; alors que la richesse sans obligation, ordres ou interdits est synonyme de paradis. Kenzo, ne pas aimer les pauvres ? Jamais voyons. Après tout ce n'est pas de leur faute.

    Oui, la richesse c'est bien, mais elle ne fait malheureusement pas tout. Sans culture ni talent particulier elle n'est qu'un vulgaire avantage, une caractéristique parmi d'autres. De plus, savoir bien se servir de son argent est essentiel et nécessite de la finesse ainsi qu'un peu d'intelligence. C'est peut-être à ça que ça sert finalement l'université. Bref. Kenzo avait décidé de faire acte de présence aujourd'hui en cours, ce qu'il faisait plutôt rarement depuis la reprise. Il était arrivé fraichement d'Australie à la rentrée après une année sabbatique, et entamait ici-même à Berkeley sa première année de droit. Sa moyenne n'était en effet pas bien élevée, puisqu'elle atteignait à peine 50/100. Plutôt logique après avoir raté presque la moitié des cours qu'il était censé suivre. Mais il avait donc fait un effort ce jour-là, bien qu'ayant déjà séché ses deux premières heures pour dormir plus longtemps. La main droite dans sa poche, une démarche assurée mais plutôt lente, un sac à dos ne contenant qu'un ou deux bouquins et un regard perçant, dévisageant chaque étudiant qu'il croisait. C'était une habitude chez lui de regarder ainsi et il avait déjà eu quelques problèmes à ce propos. Lors de la fin de son adolescence, un petit bad-boy avec une fierté au moins aussi grosse que lui n'avait pas apprécié ce regard noir et moqueur que le jeune homme lui avait jeté. Ainsi, après l'avoir agressé verbalement pendant une à deux minutes (le colosse n'arrivait pas à aligner deux mots français sans bégayer) il lui avait envoyé une magnifique droite. Bien entendu Kenzo s'était défendu et avait également abimé le visage de ce racaille des bacs à sables, mais il en avait quand même gardé un magnifique oeil au beurre noir pendant quelques semaines. Dieu aime la violence, sinon il n'y en aurait pas autant dans le monde.

    Escaliers, ascenseur, ascenseur, escaliers. Cruel dilemme, question existentielle. Les escaliers sont plus fatigants, certes, mais ils vous font passer pour un sportif auprès des filles et vous fait faire vos cinq minutes de sport de la journée. L'ascenseur est plus pratique, moins fatiguant et c'est un bon endroit pour observer attentivement les gens. C'est cet argument qui fit prendre sa décision au jeune homme : il aimait bien trop ce passe-temps. Ses pas le conduisirent donc vers l'ascenseur, dans lequel il pénétra sans difficulté. Il était accompagné de quelques étudiants qu'il ne connaissait pas et qu'il prit un grand plaisir à dévisager sans essayer de s'en cacher. Il y avait une trois garçons et une fille. Cette dernière avait un sourire timide, des habits timides et une posture timide. Une alpha, à coup sûr. Quoi que, les apparences sont parfois trompeuses. Quoi qu'il en soit, elle n'était pas bien belle mais dégageait un certain charme, visible seulement en détaillant son visage mince et un peu trop blanc. Anyway. Peu importait, puisque les portes de l'appareil s'ouvrir bientôt au premier étage, libérant tous les passagers, excepté lui. Une seule autre personne s'y engouffra. Merde. Pour la chance on repassera. Evan Callaway, une jeune thêta avec qui il était en froid depuis maintenant quelques semaines. La vie est mal faite. « Génial » Un soupir qui voulait tout dire et un mot pas vraiment agréable à entendre. Bien qu'ayant murmuré ce dernier il l'avait néanmoins entendu. La jeune femme évita le regard de Kenzo, qui lui ne se gêna pas pour la fixer intensément. Les portes se refermèrent alors pour permettre au mécanisme de s'activer. Mais seulement quelques instants plus tard une brusque secousse fit vibrer l'appareil avant de se stopper. « Oh c'est pas vrai ! Dites-moi que c'est une blague ! » Quelle plaie. Une panne : Dieu a de l'humour. Kenzo aussi ; et il aurait a-d-o-r-é répondre avec la plus grande ironie « c'est une blague » à Evan. Mais il préférait tenir sa langue, du moins pour le moment. « T'as pété un miroir récemment, t'es passé sous une échelle, t'as vu un chat noir ? Ou tu portes naturellement la poisse ? » Toujours en douceur ce Kenzo, toujours.

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MessageSujet: Re: “ I need you to elevate me here” ♦ kenzo&evan “ I need you to elevate me here” ♦ kenzo&evan EmptyVen 8 Oct - 23:21

Kenzo & Evan


    Etait-il nécessaire de préciser qu’Evan faisait partie du merveilleux groupe des filles les plus malchanceuses du monde entier ? Certains ont un talent inné, elle… bah elle a la poisse innée. En fait elle aurait même pu diriger le club des filles les plus poisseuses de Berkeley tant c’était le cas. Elle accumulait maladresses, bourdes et autres du même acabit. Et elle en apportait une fois de plus la preuve dans cet ascenseur. Là, tout de suite, elle se maudissait de n’avoir pas opté pour la solution des escaliers. Elle voulait gagner un temps précieux ? Bien joué, là elle venait de perdre non seulement sa pause, mais également toute chance de réviser et d’assister à son cours en temps et en heure. Note à elle-même : la prochaine fois, et même toutes les prochaines fois, elle perdrait une minute de plus en montant les escaliers. Toujours est-il que s’en prendre à elle-même et se maudire pour le restant de ses jours n’arrangeait en rien le problème, à savoir rester coincée avec Kenzo. En fait, c’était peut-être lui qui lui portait malheur. Si on allait par là, chaque fois qu’il était au même endroit qu’elle, il se passait des catastrophes. La preuve, elle avait failli passer sous les roues d’une voiture le jour de leur rencontre. Mauvais exemple. Après tout, elle pourrait se montrer redevable, si elle pouvait prendre le temps de pester contre lui, c’était aussi grâce à lui. Quoique cela lui coûtât de le reconnaître, il lui avait sauvé la vie. Littéralement. Mais cela ne l’empêchait pas d’être un parfait crétin, entendons-nous bien. Sa remarque en était bien la preuve. Un crétin doublé d’un mauvais sens de l’humour, il accumulait les mauvais points. Elle sentait son regard pesant sur elle et finit par lui adresser un regard peu amène. « Non, tu vois, c’est l’effet que tu me fais : tu me portes la poisse. » Un peu garce sur les bords, la Callaway. Ceci dit, elle avait ses raisons, qu’elle jugeait bonnes. Elle n’avait toujours pas digéré qu’il profite de sa gratitude à ce point. S’il y avait bien une chose dont elle avait horreur, c’était cela : être prise pour une débile moyenne. Elle était redevable, pas niaise. « Et toi dis-moi, t’es naturellement stupide ou j’ai le droit à un traitement de faveur ? »

    Crétin. Crétin. Crétin. Voilà, c’était plus fort qu’elle, à présent elle tremblait de tout son corps. Non, il ne fallait pas voir là un quelconque signe de trouble provoqué par la présence de Kenzo, elle se retenait simplement de lui adresser la gifle la plus magistrale de toute son existence. Evan était sujette à des pulsions de colère, ces derniers temps. A ce rythme-là, il y aurait un mort dans l’ascenseur avant que l’on n’ait pu le réparer. Instinctivement elle appuya sur le bouton rouge, pour appeler quelqu’un à la rescousse. Elle appuya sans discontinuer, telle une hystérique moyenne atteinte de claustrophobie. « Bordel, mais ils sont tous partis en pause déjeuner ou quoi ! ». Voilà, c’était bien sa veine, soit le bouton d’appel ne marchait pas, soit… soit ils devraient attendre des minutes, des heures, voire des jours dans ce damné appareil de malheur. La jeune femme fouilla dans son sac, à la recherche de son portable. Si elle pouvait prévenir quelqu’un pour que ladite personne prévienne elle-même les secours, tout irait bien, et la présence de Kenzo serait un tout petit peu –un tout petit peu hein- plus supportable. Malgré ses gestes paniqués elle finit par mettre la main dessus, avant de pousser un soupir de désespoir. « Et merde, manquait plus que ça ». Plus de batterie. C’était digne d’un mauvais film de série B. Comme quoi, les scénaristes s’inspiraient peut-être de la vie de tous les jours. Et à elle seule, il y aurait de quoi faire le pire film de la catégorie, en accumulant les invraisemblances dues à sa maladresse. Elle balança d’un geste rageur son portable dans son sac. « Rends-toi utile, tu veux ! Appelle quelqu’un, trouve quelque chose pour nous faire sortir de là, plutôt que de me fixer comme un crétin ». Deux insultes en l’espace de deux minutes ? Joli score. Et plus il la fixait, plus des envies de meurtre l’assaillaient. Elle détourna son attention de lui, et continua à appuyer désespérément sur le bouton d’aide. En vain, personne ne semblait disposé à lui répondre. Vaincue, elle glissa lentement le long du mur et se retrouva assise sur le sol, la tête entre ses mains. Elle n’avait pas particulièrement la phobie de l’enfermement, mais n’était pas du genre à aimer être coincée dans un ascenseur. Mais qu’est-ce qu’il lui avait pris, sérieusement ? Pourtant, ce n’était pas faute de ne pas savoir que la majorité d’entre eux à Berkeley étaient défaillants. Combien de fois avait-elle entendue des étudiants raconter comment ils étaient restés coincés deux heures à l’intérieur de l’un d’eux. Une chose était sûre en tout cas, elle ne pouvait certainement pas rester coincée ici autant de temps. Et surtout pas avec l’Epsilon.

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MessageSujet: Re: “ I need you to elevate me here” ♦ kenzo&evan “ I need you to elevate me here” ♦ kenzo&evan EmptyJeu 21 Oct - 15:20


Parfois, le destin se fout bien de notre gueule.



    La chance est une question de point de vue. Pour de nombreuses personnes dans cette Université, cette panne aurait été considérée comme le plus gros coup de bol du mois, si ce n'est de l'année pour les plus désespérés. Etre enfermé avec une belle créature dans un ascenseur, que rêver de mieux ? Les ascenseurs sont réputés pour être un endroit très érotique vous savez. Un lieu publique, sans personne pour vous observer mais avec la peur et la possibilité constante de vous faire surprendre. Une vie sans prendre de risques n'en est pas une. Mais il ne faut pas non plus vivre trop dangereusement, et finir pris au piège dans une boîte en métal avec une jeune femme qui ne vous porte pas dans son coeur, c'est peut-être un peu trop suicidaire si vous voulez mon avis. Pourquoi le détestait-elle d'ailleurs ? Ils s'entendaient plutôt bien pourtant lors de leur rencontre. Seulement la jeune femme n'avait pas vraiment apprécié que Kenzo profite d'elle et de sa naïveté, ce qui était compréhensible. Mais il en avait marre d'être sans cesse remercié, et il avait jugé bon d'en tirer certains avantages. Qui ne l'aurait pas fait ? Profiter des gens est une chose tout à fait humaine. Mais l'Homme n'est pas un être exemplaire, loin de là. Peu importe, ce qui est fait est fait, et Evan était à présent remontée contre lui. « Non, tu vois, c’est l’effet que tu me fais : tu me portes la poisse. » Voilà qui n'était pas très gentil. « Ah, tu trouves ? T'avais pas l'air de penser la même chose le jour où t'as failli te faire renverser. » En effet c'était grâce à lui si la jeune femme était là aujourd'hui, à fusiller son «sauveur» du regard. Une voiture avait bien failli la faucher alors qu'elle traversait sans regarder. Heureusement, Kenzo était là et s'était précipité pour la sauver. Digne d'un beau film, n'est-ce pas ? Seulement d'habitude la rescapée regarde avec amour son héros et l'embrasse tendrement. Difficile à faire lorsque ce dernier disparaît sans un mot. Mais elle pouvait être tranquille puisque le jeune homme était également à Berkeley, et elle avait ainsi pu le remercier comme elle le voulait. « Et toi dis-moi, t’es naturellement stupide ou j’ai le droit à un traitement de faveur ? » Comme vous auriez pu le remarquer, elle n'avait pas l'air de se sentir aussi redevable qu'elle avait bien pu l'être. Il répliqua avec un léger sourire. « Pour tout te dire je crois bien que c'est héréditaire. Mais je fais des efforts pour toi, histoire d'être au meilleur de ma forme. » Attention Chatterton, tu pourrais bien finir avec de jolies griffures au visage.

    « Bordel, mais ils sont tous partis en pause déjeuner ou quoi ! » Evan tremblait de tous ses membres. Colère, panique ? Peut-être les deux. Une chose était sûre : elle ne semblait pas d'humeur très joviale. L'hystérie dans sa voix rendait Kenzo quelque peu nerveux. Il n'aimait pas les cris et les gens trop actifs, qui avaient le don de le stresser. Oui, le jeune homme était névrosé de nature, ce qui expliquait ses tendances violentes. Il resta néanmoins calme, histoire de garder le contrôle lui-même que la jeune thêta avait déjà perdu. Cette dernière était en train de chercher ardemment quelque chose dans son sac, qu'il devinait facilement être son téléphone. Une fois qu'elle l'eut trouvé - avec un peu de mal il fallait l'avouer - elle ne l'utilisa pas. Plus de batterie peut-être ? La poisse semblait s'être attachée à elle et n'avait pas l'air prête à la lâcher. « Rends-toi utile, tu veux ! Appelle quelqu’un, trouve quelque chose pour nous faire sortir de là, plutôt que de me fixer comme un crétin ». C'est qu'elle n'était pas tendre la Callaway. Savoir garder son calme dans n'importe qu'elle situation est pratique mais également nécessaire. « Je suis désolé d'avoir l'air d'un crétin, mais crois-moi, te voir dans cet état c'est vraiment divertissant. » Quant au fait de l'aider et d'appeler quelqu'un, il était dans l'incapacité d'accéder à sa requête, puisqu'il n'avait pas son portable sur lui. Cela lui arrivait souvent étant donné qu'il ne restait souvent pas plus de deux heures en cours et qu'il retournait plusieurs fois dans sa chambre durant la journée. Comment allait-il bien pouvoir lui annoncer la bonne nouvelle ? Il vit la jeune femme continuer de s'énerver sur le bouton d'appel de l'ascenseur avant de se laisser glisser contre les parois. Une fois assise, elle mit sa tête entre ses mains et se tut. Il eut un élan de compassion. Petit, court, et qu'il oublia vite. Il s'assit contre la paroi en face de la jeune femme, et déclara d'un ton léger : « J'espère que t'as rien de prévu ce midi, parce que j'ai pas mon portable. »
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MessageSujet: Re: “ I need you to elevate me here” ♦ kenzo&evan “ I need you to elevate me here” ♦ kenzo&evan EmptySam 23 Oct - 18:28

Kenzo & Evan


    Certaines personnes auraient considéré cette panne d’ascenseur comme l’œuvre du destin. Ou de la chance, selon le point de vue. Ces personnes-là devaient n’avoir jamais rencontré Evan. Plus terre-à-terre qu’elle, cela n’existait pas. Autant dire que pour elle, la panne n’avait rien à voir avec un destin quelconque. D’ailleurs quel destin, hein ? Se retrouver coincée avec quelqu’un que l’on n’appréciait pas outre mesure, c’était tout sauf de la chance. Se retrouver coincée toute seule dans un ascenseur non plus remarque. Là au moins, même si ça lui coûtait de l’admettre, Chatterton pourrait probablement les tirer d’affaire. Pour une fois qu’il pouvait faire quelque chose de bien, ça changeait. Oui, parmi les nombreuses qualités de la jeune femme, quelques défauts se glissaient insidieusement dans sa personnalité, des défauts comme une mauvaise foi prononcée, par exemple. Elle lui était redevable à plus d’un titre, mais même si c'était le cas, elle considérait avoir payé sa dette. Elle avait fait ce qu’elle estimait être juste, à savoir le remercier de l’avoir empêchée de se faire écraser par une voiture, l’histoire s’arrêtait là. Peut-être que s’il n’avait pas été aussi stupide, une amitié aurait pu se nouer entre nos deux protagonistes, mais nul besoin de revenir en arrière. Elle ne l’aimait pas, point à la ligne. Mieux, elle le trouvait insupportable, avec son air arrogant. « C’est peut-être parce que t’étais là que j’ai failli me faire renverser. Tu me portes la poisse, c’est un fait. La prochaine fois, si je te vois quelque part, rappelle moi de changer de direction. » Quoiqu’elle n’avait pas vraiment besoin qu’il le lui dise pour qu’elle s’exécute. Dire que des gens auraient tout donné pour être dans sa situation, coincée avec l’Epsilon. A ces personnes-là, elle aurait volontiers répondu qu’elle était prête à échanger les places. Hormis s’étriper avant que le maudit appareil ne soit réparé, la jeune femme ne voyait pas ce qu’elle aurait pu faire d’autre avec lui. Non, il ne fallait pas s’attendre à les retrouver s’embrassant passionnément, s’avouant des sentiments dont ils ne s’étaient pas rendus compte jusque là. Elle était malchanceuse, pas niaise. La remarque du jeune homme lui fit lever les yeux au ciel, enfin, au plafond. « Oh, je ne pense pas que tu ais besoin de te forcer avec moi, ton talent fait déjà tout le travail ! » fit-elle sans se donner la peine de masquer son exaspération. Remarque, l’avantage avec lui c’est qu’elle renouvelait tout son stock de répliques. Il lui fallait bien ça pour répondre à quelqu’un d’aussi cynique que lui.

    La Theta commençait à penser qu’ils devraient passer leur après-midi coincés ici. Foutu téléphone de malheur. Son dernier espoir reposait sur Kenzo. Il semblait s’amuser de la voir paniquer ainsi, en voyant son portable éteint. Sa réponse déchaîna en elle une rage puissante et elle se retint de lui déballer tous les noms d’oiseau qui lui venaient en tête là tout de suite. « Tu sais ce qui sera divertissant Chatterton ? La douleur que tu auras à l’entrejambe si tu continues. » Elle lui adressa un immense sourire hypocrite. Elle estima que le message devait être suffisamment bien passé pour qu’il s’abstienne de tout commentaire déplacé. Retournant à ses pensées plutôt morbides, le dos collé contre l’ascenseur, elle leva des yeux impatients vers son compagnon d’infortune. Il semblait avoir opté pour la même option qu’elle, à savoir s’asseoir. Elle lui jeta un regard interrogateur. Elle fut tout sauf surprise par la réponse de celui-ci. Ca n’aurait pas du la surprendre, on ne pouvait pas lui demander d’être arrogant ET intelligent, ça aurait été trop pour une seule et même personne. « Merveilleux », fit-elle, sarcastique. Le cauchemar dans son intégralité. « Je ne pouvais quand même pas espérer que tu me sauves la vie une nouvelle fois, n’est-ce pas. » Cette remarque était plus adressée à elle qu’à lui en réalité. Les minutes s’écoulèrent sans qu’un aucun ne prononce un mot. La tension dans l’ascenseur était à couper au couteau. Incapable de rester assise sans rien faire, elle se leva à nouveau et tenta de joindre encore une fois ces incapables censés venir à sa rescousse. En vain. Elle n’eut pas plus de chance que la première fois. Ne se laissant pas abattre, cependant, elle opta pour l’ultime solution, à savoir marteler les portes de l’ascenseur dans l’espoir que quelqu’un l’entende. « S’il vous plaît ! On est coincés dans l’ascenseur, aidez-nous ! ». Lorsqu’elle parvint à la conclusion que cela ne servait strictement à rien puisqu’ils devaient être bloqués entre deux étages, elle se rassit, vaincue. Observant un Kenzo plutôt amusé, elle le défia de lui faire une quelconque remarque. « Ne t’avise pas de dire quoi que ce soit. Moi au moins j’essaie de nous sortir de là plutôt que de rester comme une loque ! » Néanmoins, se sentant un peu stupide de son comportement – marteler les portes, entendons-nous – elle fit la même chose que lui, à savoir rien du tout. « Bon, vu qu’apparemment on risque de passer un sacré bout de temps ici, tu n’aurais pas une brillante idée pour nous occuper ? »

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MessageSujet: Re: “ I need you to elevate me here” ♦ kenzo&evan “ I need you to elevate me here” ♦ kenzo&evan EmptyLun 18 Avr - 16:25

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