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Would you lie with me and just forget the world?

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MessageSujet: Would you lie with me and just forget the world? Would you lie with me and just forget the world? EmptyDim 27 Nov - 20:24



Would you lie with me and just forget the world?

Un jour de plus, voilà ce qu'il essayait de se dire dans sa tête, il ne devait tenir que quelques secondes de plus avant qu'il ne puisse repartir sur les routes. Malheureusement, ce temps n'était pas aussi court qu'il l'aurait bien aimé. Combien de temps avant qu'on lui donne une seconde chance ? Sans doute beaucoup plus qu'il pourrait même y penser. Parce que au fond, aurait-il droit à une autre chance ? Il n'en sait rien, tout ce qu'il peut espérer c'est que les fans décident de lui redonner une chance, de faire comprendre à son géniteur que le monde de la musique est totalement obsolète sans la présence du jeune homme. Cela n'était pas près d'arriver, du moins s'il ne se montrait pas sous son meilleur jour. Se regardant dans le miroir géant suspendu à son plafond, il ne pouvait s'empêcher de remarquer qu'il n'était pas très en forme ou du moins si, il l'était pour un drogué en manque. Oui, son addiction, il l'avait dans la peau et rien du tout ne serait capable de changer cela. Il n'avait qu'à voir combien il planquait ce qui lui restait, n'en fumant qu'en de rares occasions, ne voulant pas qu'on le découvre. Pour lui l'important n'est nullement d'arrêter mais de ne pas se faire prendre. Sans preuve, on ne peut pas l'arrêter et il serait en mesure de continuer sa vie comme si de rien n'était, d'avoir ce qu'il désire. Une fois de plus, le discours ne tournait qu'autour de sa petite personne sans que cela ne le désole. Il se foutait de ce qu'on pouvait bien penser de lui du moment qu'on le laisse tranquille et pour l'instant, cela marchait assez bien, sauf quand "madame je suis ton chaperon" s'y mettait. Rien que de penser à elle, il se sentait mal, pris d'une envie plus que dévorante de l'embêter, de lui faire payer tout ce qu'il vivait par sa seule et unique faute. Pour l'instant, ce qu'il remarquait surtout, c'est qu'elle était bien, en train de dormir sagement dans son grand lit tandis que lui, il ne trouvait pas le sommeil. L'une des nombreuses conséquences de l'arrêt de ses sauveteurs était sans aucun doute ce problème plus que grandissant d'insomnie. Il ne dormait pas beaucoup, se réveillait sans cesse, pris par le poids d'un passé auquel il n'avait jamais pensé. N'en pouvant plus et voyant que le réveil annonçait un bon sept heures, il se leva sur la pointe des pieds de son lit et décida de faire un peu de bruit. Oui, il avait simplement envie de se laisser aller au rythme de la musique. Se saisissant de sa batterie, il s'amusa pendant une bonne demi-heure avant de comprendre que la dite pièce était totalement insonorisée et que ce ne serait pas de cette manière qu'il risquerait de réveiller la belle au bois dormant. Ne lui restant plus qu'une solution, toutefois, plus que risquée. Comme chaque chevalier qui se respecte, il réfléchit avant d'entrer dans l'antre d'un dragon. Quelques secondes lui suffisent pour peser le pour et le contre. Qui plus est, le jeu en vaut bien la chandelle. Remontant la longue marche d'escalier, il se saisit de l'un de ses regards les plus mutins tandis que vêtu seulement d'un caleçon, il ouvre discrètement la porte menant à la chambre de Reagan. Se sachant seul avec elle dans la maison, il ne prend en aucun cas la peine de la refermer se contentant d'avancer à pas de loup. S'arrêtant à quelques mètres seulement du lit de la princesse, il ne peut s'empêcher de la regarder dormir. Une petite voix au fond de lui le déconseille d'agir de la sorte, toutefois il ne l'écoute pas. S'il est ici, c'est parce qu'elle s'est éloignée de lui alors, il lui fait payer, à sa manière bien particulière, ne prenant même pas en compte sa propre peine. Inutile d'être devin pour voir les marques de larmes sur son oreiller ou sur ses yeux qui même fermées paraissent gonflés. Avec la discrétion d'une petite souris, il arrive sans inconvénient à se glisser dans son lit. Le souffle endormit de son amie le rassure et il décide même d'aller plus loin. Approchant son corps du sien, il dépose doucement un léger bisou sur son front avant de lâcher d'une voix douce et trop gentille pour être vrai. « Le Père Noël est passé en avance cette année et il t'as apporté un présent inoubliable. » Oui, il parlait de lui, comme le sombre crétin qu'il pouvait être. Il savait que la demoiselle ne serait en aucun cas contente de sa façon de faire. Au fond, peut-être que c'est ce qu'il cherchait ? Il voulait peut-être l'énerver, la mettre à bout pour tout simplement lui montrer qu'il était encore là, que leur amitié ne pouvait pas être rompu. Comprendre ce qui se passe dans la tête de Jagger est presque impossible, toutefois, son cerveau lui renvoyait en permanence cette même phrase : elle a l'air d'un ange.
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Adriel Eynsford-Baxter
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MessageSujet: Re: Would you lie with me and just forget the world? Would you lie with me and just forget the world? EmptyLun 28 Nov - 19:05

❝ Viens, emmène-moi là-bas. Donne-moi la main que je ne la prenne pas,
écorche mes ailes, envole-moi et laisse-toi tranquille à la fois.❞
«  Darlin, you're hiding in the closet once again, start smiling.  » Je grattais avec nonchalance sur ma guitare, cherchant autant que faire ce peut de trouver l'inspiration dans un moment de profonde calamité. Ma voix s'écaillait sur les paroles que j'avais écrite à la va vite dans l'après-midi, avant qu'on ne me rende une énième visite afin de savoir si je comptais bientôt remettre les pieds sur scène prochainement ou bien si je préférais continuer de foutre en l'air ma carrière un peu plus tous les jours en restant enfermé dans mon immense maison. La routine, rien de bien grandiose, mais au moins aujourd'hui j'avais repris mon crayon et avait écrit, ce qui était un grand pas, que dis-je, un pas gigantesque vers la réussite. Après des heures et des heures d’entretien avec mon manager, accessoirement celui de Jagger aussi, nous avions convenus que je devais être sur pied ce week end pour aller au moins faire acte de présence dans une cérémonie de remise de prix, je ne chantais pas comme prévu, je recevais mon prix avec mon partenaire de scène, quelques photos de ci de là pour alimenter la presse people et l'image du tandem Bowee-Barckley et l'affaire était dans le sac. Néanmoins, je devais composer, au moins un peu et c'est dans ce but-là qu'après mon rendez-vous, je n'eus d'yeux que pour ma copie d'écolière. J'avais l'impression de retourner à l'école et de devoir rédiger une dissertation, le calvaire le plus intense jamais créé par l'homme, je me forçais à philosopher sur un sujet dont je n'avais aucune envie de parler. Évidemment, il fallait écrire sur l'amour, les sentiments et compagnie, c'était le domaine le plus vendeur lorsqu'on est dans la musique et ma seule source d'inspiration se baladait tranquillement quelque part dans le monde, mais bien loin de ma vision. Autrement dit, je n'étais bonne à rien si ce n'est à m’apitoyer sur mon propre sort. Assise sur mon lit, mes draps tirés sur mes jambes croisés en tailleur, guitare dans une main, crayon derrière l'oreille, je déportais mon regard vers l'horloge analogique posé sur le bureau d'en face. 6H34. Je composais depuis la fin d'après midi et j'y avais passé la nuit, sans même m'en rendre compte et finalement, ne trouvait rien de productif à rendre, si ce n'est une chanson terminée mais de très basse qualité. Je rendais les armes, rien ne servait de se battre contre la fatigue et le manque de talent ambiant dans lequel je nageais depuis des jours. Dans le pire des cas, je donnerais cette chanson à modifier à Jagger le lendemain, convaincue qu'en dépit de son talent à être un gros sale con, il arriverait à faire quelque chose de fantastique de cette partition de qualité moindre. Je sombrais dans une profonde léthargie, cependant n'arrivait toujours pas à m'endormir, le visage enfoui dans mon oreiller et mes bras le serrant de toutes leurs forces, je respirais ma propre odeur en gage d'apaisement. Auparavant l'esprit occupé par la musique, je me retrouvais à sangloter comme une adolescente puérile, niaise et à la pointe du pathétique, mes pensées dévoués à ma seule source de réconfort possible mais aussi ma plus grande source de peine. Cela devait cesser, demain, ou plutôt tout à l'heure, serait un autre jour, terminé de faire les connes éplorées, j'espérais valoir plus que cela, mieux encore, j'étais de celle qui ne voulait pas se laisser bouffer par la vie, certainement pas par une histoire d'amour devenue calamiteuse pour mon moral et ma santé. Résolution de nouvelle vie faite, remise en place du contexte et courage prit à bout de bras, je décidais dans mes dernières songes avant de sombrer dans les bras de Morphée, que demain serait le retour à la base.

Mes draps tirés sur seulement la moitié de mon corps allongé de tout mon long, l'étreinte de mes bras serrant toujours avec autant d'intensité mon oreiller, je sommeillais paisiblement dans le monde que mes rêves me construisaient. Comme un signe, je rêvais d'une chanson, les paroles, la mélodie, je me voyais déjà la chanter devant une foule prise de frénésie au son des notes que je jouais. Presque souriante dans mon sommeil, je me laissais doucement bercer par les illusions de mon subconscient et me promettait de me souvenir, ainsi que de réécrire cette chanson dès que je me réveillerais. C'est beau de se souvenir de ses rêves, à la réflexion. Prise de passion par ce que m'apportait mes rêves, je n'eus même pas le loisir de constater la présence d'un invité surprise dans mon immense lit. Son parfum me caressa les narines, bizarrement réconfortée par de tels effluves, je restais paisiblement cloîtré dans mon sommeil cotonneux, j'étais bien là, pour une fois. Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas aussi bien dormi, cependant que je fus tout de même curieuse de savoir à qui se parfum appartenait. Curiosité absorbée lorsque bien évidemment, je reconnus entre mille le parfum de Jagger et stupide que j'étais, j'en vains à juger naïvement qu'il s'agissait de mes rêves. Son odeur sur mes draps, la sensation de présence, de me sentir regardée, d'être embrassé de façon bienveillante sur le front, tous dans les rêves. Pourquoi je sentais son parfum dans mes rêves, je sentais sa présence ? Aucune idée, mais ne dit on pas que le subconscient nous réserves bien des surprises ? J'en convenais, jusqu'à preuve du contraire. « Le Père Noël est passé en avance cette année et il t'as apporté un présent inoubliable. » Plait-il ? Plongée dans mon sommeil, je fronçais les sourcils. La voix suave de Jagger se portant à mon oreille dans un murmure, bercée par ses mots, ma seule réaction fut sur le moment un vague … « mmm...mmm ? » complètement perdue dans mes chimères, j'émergeais à peine de mon sommeil, ouvrait les yeux petit à petit dans un effort inconsidéré pour battre l'aube et le manque de sommeil qui m'accablait. Mes prunelles s'ouvrirent sur le sourire amusé de Jagger qui me fixait avec attention, je basculais la tête sur le côté, complètement mal réveillé et entonnait d'une voix rauque un vulgaire : « Dégage.» à moitié endormis, je fourrais mon visage plus profondément dans mon oreiller, inconsciente de ce qu'il se passait dans mon lit à l'instant. Trois... deux... un. « Oh putain ! » Je sursautais ! Jagger dans mon lit, Jagger dans mon lit ! Jagger à moitié à poil dans mon lit. La sonnette d'alarme était tirée, je sautais hors de mon lit, emportant mes draps enroulée autour de ma taille avec moi par la même occasion. « Mais t'es pas bien toi, ça t'arrive souvent de t'immiscer dans le lit des gens quand ils dorment ?» J'étais convaincue qu'à l'instant présent, les bon trois quarts de la gente féminine aurait payé cher pour prendre ma place, néanmoins il n'en était rien pour moi. Ce mec-là insupportait, alors ces temps-ci, c'était encore pire. Matt' parti, celui-là se croyait tout permis, prêcheur de toutes les bonnes actions et j'en passe. Lui et ses conneries de drogues, son chantage, ses manigances. Déjà qu'en temps normal, je le supportais à peine, alors ces derniers temps, à fleur de peau, j'avais envie de l'étrangler dès qu'il m'adressait un sourire sarcastique. « Bah bien sûr que ça t'arrive souvent, qu'est ce que je dis, t'es qu'un pervers ! » je lui balançais mes couvertures au visage, rien de bien sorcier sachant que ce n'était qu'un tas de duvet, mais au moins, cela le rhabillait un peu, par l'hiver qui cours. Finalement, je me reposais sur mon lit, après tout, nous étions encore dans ma chambre et j'étais encore exténuée d'une nuit à composer. « Joli caleçon. Maintenant vas t'en. » annonçais-je en reprenant ma couverture et mon oreiller, décidant de me rendormir comme si rien ne s'était passé. Pas besoin que je pète une crise pour lui, c'était tout ce qu'il cherchait. « Va emmerder quelqu'un d'autre, c'est pas mon jour aujourd'hui. » continuais-je avec un ton d'amertume, signifiant ainsi «  laisse moi être malheureuse en paix et va te trouver une barbie bas de gammes a peloter ailleurs » reposant mon visage dans mon oreiller dans le sens inverse de l'endroit où se trouvait mon colocataire, histoire de bien lui signifier mon indifférence. Je n'étais pas d'humeur à jouer à ses conneries, encore moins à me laisser avoir à ses caprices. « Et dit au père noël que je lui renvois son présent inoubliable contre une nouvelle guitare. » je baillais un instant et d'un geste vif de la jambe, poussait le dit Jagger hors de mon lit, l'entendant tomber sur le sol avec fracas, mais pas trop, chanceux qu'il était une partie des coussins et mes couvertures avaient amorties sa chute.





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MessageSujet: Re: Would you lie with me and just forget the world? Would you lie with me and just forget the world? EmptyMar 29 Nov - 19:01



Would you lie with me and just forget the world?

A quoi pensait-il ? Pourquoi agissait-il de la sorte ? Deux questions auxquelles il était bien incapable de répondre. Sa seule certitude, c'est qu'il ne pouvait agir autrement, qu'il était porté par une force mystique qui conduisait chacun de ses actes. Les mauvaises langues l'auraient sans doute appelé connerie, pour lui, c'était tout autre chose, une forme extrême de liberté, le laissant sans limite, lui apportant un plaisir non ressenti dans toute autre situation. Une pure dose de bonheur, voilà pourquoi il vivait et cela depuis des années. Certains courraient après la fontaine de jouvence, lui c'était après un sentiment de béatitude. Non, il ne voulait pas devenir pape et commencer à prier dieu. Il voulait son propre paradis fait de tout ce qu'il aime, un endroit où il se sentirait chez lui, remplis de tous ses désirs, un monde à son image, . Assis sur son tabouret, cette pensée le fit sourire. A cet instant précis, dans cette grande maison, il n'était pas vraiment dans son chez soi. Oui, il avait sommairement décoré les lieux, on y retrouvait ses affaires, le reste venait d'étrangers, de choix fait pour lui, le forçant à agir comme l'être qu'il n'était nullement. Parce qu'on voulait le conformer, faire de lui un être bien docile qui suivrait à la lettre ce qu'on exigeait de lui. Pour le moment, le prix n'en valait nullement la chandelle. Il fallait qu'il soit le parfait musicien non seulement dans le sens musical mais surtout dans la vie de tous les jours. On, surtout son paternel, exigeait de lui un autre comportement. Cela lui passait cependant au-dessus de la tête car d'une certaine manière, vivre ainsi, c'était aller à l'encontre de son avis, lui mettre un bon coup dans les dents et surtout dans sa bonne réputation. Entendre des bonnes choses sur son père, action qu'il redoute, déteste parce que tout est faux, que la vérité seule lui la connait et elle est beaucoup moins belle qu'on pourrait le croire. Il n'y a pas à chercher bien lui pour comprendre ce qui le dérange tant, oh non ce n'est nullement de voir son fils tomber bien bas. C'est juste qu'il ne suporte pas d'être victime de son comportement. Ne penser qu'à soi, l'un des seuls points qu'ils ont en commun, ce sentiment permanent d'égocentrique, une tare du père passé, sans aucun ménagement, chez le fils. Un défaut qui est devenu sa force, sa barrière contre le monde extérieur, sa seule façon de ne pas devenir totalement fou. Enfermé dans sa bulle artistique, il ne jouait pas pour le plaisir, non une pulsion d'emmerdement avait surgi dans son univers et tout ce dont il avait envie c'était de la combler. Un dernier rythme, une baguette qui lui échappe de la main droite, un juron, cette sensation de vide immense qui arrive. En manque, voilà dans quel état il se trouve. Il n'est qu'un drogué qui essaye de survivre à ce besoin plus que pressant. Bien sûr, il pourrait retourner dans sa chambre, fumer un joint cependant rien ne changerait parce que c'est devenu trop doux pour lui. Parce qu'il a besoin de beaucoup plus que ce qu'il arrive à lui cacher. Reagan, l'envie de l'emmerder, une action qui, sans combler cette envie incessante lui procure quelque chose d'autre. Et oui, il est parfois assez jouissif de faire souffrir autrui, de le mettre à bout et surtout de punir celui qu'on prend pour le responsable de tous nos maux. Remettre la faute sur les autres, action bien singulière qui l'a conduit plus d'une fois au pire.

Pas de loups, ultime puissance que de ne pas se faire remarquer. Image de conte de fées, la belle au bois dormant en train de dormir, paisiblement, petite hésitation puisqu'il sait ce qu'elle vit, par sa faute.Envie trop passagère, sentiment trop peu important par rapport au reste. Alors? il oublie, passe à l'étape suivante car c'est bien plus drôle de mal agir, de lui montrer encore une fois qu'elle ne le contrôle pas? que bien qu'elle soit sa chaperonne, cela n'a aucun intérêt qu'il peut tout briser en un seul clignement de cil. Idée folle dans un esprit sans l'ombre d'un doute totalement dérangé. Un drap qui se soulève, un corps qui se place, proche du sien, agir sans réfléchir. Rien qu'un temps, son esprit parcours ces soirées où ils se couchaient l'un près de l'autre, parce qu'il se sentait trop seul, parce qu'il avait besoin d'elle et qu'en se ce temps-là, elle était là pour lui. Était-ce vraiment pour la faire chier qu'il agissait ainsi, ou peut-être qu'au fond, il voulait retourner à cette situation avant. Les intentions sont bien souvent trompeuses, derrière une simple envie d'emmerder, se cache parfois beaucoup plus, bien trop caché, presque introuvable même pour lui. Sans doute que le signe le plus évidant du reste de son ancienne affection n'est nul autre que de baiser qu'il dépose doucement sur son front. Un moment bien trop court dans le flot continu de ses mauvaises actions. Il n'avait pas pu s'empêcher de la ramener, en se considérant comme le cadeau d'un pseudo Père Noël. Oui, il était ainsi, toujours dans l'excès, trop d'actions pour un résultat bien souvent trop moindre. Comment allait-elle réagir ? Il ne cherchait même pas à le savoir. Tout ce qui comptait c'était qu'elle ouvre ses petits yeux et puis ? Il n'y avait même pas réfléchi. « mmm...mmm ? » Premier signe de vie et sourire d'exultation de sa part. L'ange dort encore, ne comprenant point qu'elle vient de lui accorder une occasion unique de s'amuser avec sa petite personne. Une bouche qui s'approche d'une oreille et sans même lui laisser le temps d'émerger véritablement, il lui lâche, de sa voix la plus suave un « J'ai toujours su que tu avais envie de moi. » sorti tout droit de son coeur. Une attitude de connard, il n'y avait pas d'autres mots et tout cela n'était pourtant que le commencement de la journée. Attentif au moindre signe de sa blondie, il la vit ouvrir les yeux et il l'accueillit d'un beau sourire. Première réaction physique de la demoiselle qui tourne la tête, ne voulant pas le voir et une première victoire. « Dégage.» Pense-t-elle réellement qu'il va s'en aller ? La laisser ici seul ? Non, il ne peut pas. Pourquoi ? Parce qu'il en a décidé autrement, que ce matin, s'il s'est levé c'est pour venir ici et l'emmerder quelque peu. « Pourquoi je partirais, il fait tellement bon ici. » Encore légèrement endormie, il ne savait pas vraiment si ses mots seraient compris de la bonne manière par la tendre demoiselle, cela n'avait pas vraiment d'importance au fond, tout ce qu'il attendait c'était. ... « Oh putain ! » Ça. Une réaction de sa part, un signe qu'il avait réussi sa mission et pouvait maintenant passer à autre chose ou tout simplement en profiter. Ce mot, quelque peu vulgaire fut accompagné d'un sursaut qui le fit rire. Oh oui, il appréciait énormément l'effet qu'il pouvait avoir sur elle, surtout à cet instant. « Je sais que je suis beau, pas besoin de t'exclamer par gros mots. » Se jouer d'elle, tourner ses phrases pour arriver à son arme favorite. Les mots, si changeant, si facilement déformables, pouvant raconter tout et n'importe quoi, une occasion unique de prendre le dessus sans le moindre effort. Sourire aux lèvres, il gardait ses yeux rivés sur elle tout en essayant de ne point se laisser aller à ses envies. Quelques mètres de moins et il pourrait l'encercler de tout son corps, toucher avec délice sa peau qu'il voit bien trop souvent dans ses rêves. Bizarrement cette pensée le répugne autant qu'elle ne le tue. Craquer, lui montrer qu'elle peut avoir un contrôle sur lui, hors de questions. La voyant détalé de son lit, un sursaut de soulagement se lit sur ses traits parce qu'il sait qu'à cette distance, il pourra penser à quelque chose de beaucoup plus efficace que cette envie fugace de l'avoir pour lui. « Mais t'es pas bien toi, ça t'arrive souvent de t'immiscer dans le lit des gens quand ils dorment ?» Eclat de rire, seule réponse convaincante face à l'état dans lequel il la mit. D'un simple regard, il lui montre qu'il aime ça, que de la voir si désorientée le fait jubilé de plaisir, que chaque fois qu'elle le repousse, cela ne fait que le rassurer sur cette voie tortueuse et étrange. Il aurait aimé lui répondre une petite phrase piquante de sa douce fabrication toutefois la douce semblait en avoir décidé autrement puisqu'elle reprit presque immédiatement la parole, ne lui laissant pas vraiment le temps de réagir, simplement de continuer son si beau sourire sarcastique. « Bah bien sûr que ça t'arrive souvent, qu'est ce que je dis, t'es qu'un pervers ! » Une mine faussement choquée avant qu'un tas de couvertures ne couvrent son visage. Sourire malicieux, idée plus que présente dans son esprit. Est-ce que la vue de son corps presque nu la dérange ? Il n'en sert rien, toutefois savoir qu'il la met peut-être mal à l'aise ne fait qu'accroitre sa bonne humeur. Sans attendre une seconde, il pousse les couvertures sur le côté, ne voulant pas gâcher le plaisir. La voyant se remettre, il ne peut s'empêcher de s'approcher d'elle allant même jusqu'à remettre malicieusement une mèche de son visage en place. Cela n'allait pas lui plaire, il en était persuadé et le pire n'était pourtant pas encore arrivé. « Je dois t'avouer que c'est assez rare. D'habitude, j'attends plutôt qu'on me rejoigne. Néanmoins, 50% de cette maison est à moi et il semble que cet part inclus malencontreusement ta si belle chambre. » La rendre totalement folle voilà sans doute son but premier, peut-être que le second, très bien dissimulé n'était nul autre que de lui montrer qu'elle pouvait penser à quelque chose d'autres que Matthew. Pensait-elle qu'il était aveugle et sourd ? Parce que oui, il le sait qu'elle n'est pas heureuse, qu'elle pleure chaque nuit et qu'elle devient cette loque qu'il n'aime point. « Joli caleçon. Maintenant vas t'en. » La suivant du regard, il continue de sourire, comme si c'était la seule et unique chose qu'il voulait faire aujourd'hui. Reprenant sa couverture et son oreiller, essayant sans doute de lui faire remarquer qu'elle voulait se rendormir. Malheureusement, il n'en avait pas envie et son égoïsme, reprenant une fois de plus le dessus, il ne pouvait vraiment pas partir. Se mettant tout près de lui, il lui déposa rapidement un bisou sur la joue avant d'ajouter d'une voix séductrice. « Je pourrais t'en montrer pleins d'autres encore plus jolis et même ce qui se trouve en dessous. » Il lâcha un petit rire sachant même sans la voir que sa tête devait être, à ce moment précis, totalement inoubliable. « Va emmerder quelqu'un d'autre, c'est pas mon jour aujourd'hui. » Simple petite phrase qui voulait pourtant en dire bien plus, bien trop. Jagger comprenait, par ses simples mots, que s'il s'en allait maintenant, elle allait passer sa journée dans sa longue mélancolie, pleurant sur son sort et il ne l'acceptait nullement. « Malheureusement pour toi, c'est avec toi que j'ai envie de passer le reste de ma journée. » Il lui disait cela, tout sourire, même si elle n'avait aucune occasion de le voir. Elle lui tournait le dose, faisait tout son possible pour lui montrer qu'il n'en avait rien à faire, qu'elle ne voulait pas de lui et que cela ne s'arrangerait jamais. Tout cela pouvait paraitre blessant cependant, il préférait faire comme s'il ne voyait rien, qu'elle faisait juste cela pour le faire chier. Changer les apparences, modifiés les données et tout s'arrange, d'un seul coup. « Et dit au père noël que je lui renvois son présent inoubliable contre une nouvelle guitare. » Même pas le temps de réagir qu'il se retrouva au sol, poussé par la force de pied de Reagan. Sa courte chute fut accompagnée d'un « Ahh » suivi d'un grand « Aie » laissant tout le monde indifférant. Dans son grand malheur, il eut tout de même la chance de tomber sur une partie des cousins et des couvertures ce qui lui évita une partie de la grande douleur. « Hey ! Je te signale que je ne suis pas fait de bétons ! Et pour ce qui est de la guitare, je t'en donne une si tu le désires. Je te paye celle que tu veux. Quoique personnellement je ne le ferait que pour l'une de celle de James Hendrix. Pour ça, je vendrais tout et n'importe quoi. » Il resta au sol, sans bouger au départ, laissant à Reagan un moment de répit, un simple clame avec une grande tempête. Un moment qui se fit sans doute bien trop bref. Sans se relever, il fit le tour de la chambre, essayant de ne pas faire trop de bruit. Il patienta, un tout petit peu, jusqu'à ce qu'il lance son attaque ultime. Sans lui laisser le temps de refuser, il sauta sur Reagan, atterrissant au-dessus d'elle, la mettant dans une situation sans doute bien trop inconfortable et pourtant nécessaire. « Il faut que je te prenne en main, sinon, de quoi j'aurais l'air à cette stupide remise de prix. Il faut que l'on soit étincelant et ce n'est pas en pleurant toute la journée que tu arriveras à être à ma hauteur. » Parler de lui, montrer son côté égocentrique pour dévier du sujet principal, de l'important, pour ne pas montrer ce qui compte le plus, pour ne pas faire voir qu'au fond, c'est pour elle qu'il est là et pour rien d'autre. Mais surtout parce qu'il n'est pas prêt à tout monter, à laisser voir ses faiblesses, celles qui blessent bien plus que toutes ses addictions, celles qu'on garde dans le coeur pour le restant de nos jours.
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Adriel Eynsford-Baxter
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MessageSujet: Re: Would you lie with me and just forget the world? Would you lie with me and just forget the world? EmptyVen 2 Déc - 22:39

❝ All I can say, I shouldn't say, can we take a ride ? Get out of this place while we still have time ❞
Sa stupidité n'avait d'égal que son ego, une fois de plus, il prouvait de sa simple présence qu'il était prêt à toutes les fantaisies pour profondément m'empoisonner l'existence. Depuis que nous étions entré à la faculté, je caressais la douce impression qu'il ne vivait que pour m'enquiquiner, lui et son incommensurable façon de jouer les manipulateurs égocentriques de service. Le paradoxe était qu'en règle général, dans une paire, c'était toujours la fille qui faisait tout pour emmerder le garçon, mais à première vu comme nous n'aimions tous deux pas faire comme tous le monde, je laissais mon existence entière cadencé par les seules interventions du bowee-stockwell. A la réflexion, il avait rythmé ma vie depuis bien longtemps, l'enfance, l'adolescence et encore aujourd'hui. C'était toujours lui qui décidait, je n'avais fait que donner mon aval peu intéressée, tout simplement parce que je n'étais pas du genre à mener la guerre et faire dans le branle bas de combat pour de simples formalités. Je l'avais laissé volontiers rythmer ma petite vie d'enfant sage, avant de finalement prendre l'ascendant lorsque son attitude s'était avérée révoltante. Je lui avais laissé bien trop longtemps prendre ses aises lorsqu'il s'agissait des décisions qui nous impliquait tous les deux. Nous étions auparavant un duo, l'un n'allait pas sans l'autre, cependant le temps faisant sa route, il se croyait désormais tout permis et se permettait des extravagances sur ma vie et ma personne que je ne pouvais plus tolérer. Surtout depuis son énième erreur, la plus grande, la plus impardonnable, celle qui avait changé ma vie à jamais sans retour possible. Il m'avait donné une notoriété dont je n'avais pas besoin, même si je devais avouer qu'elle était plutôt plaisante, néanmoins il m'avait pris ce que j'avais de plus précieux et le payait de notre amitié encore aujourd'hui. Et puis il avait pris cette méchante tête d'abruti qu'on as envie de baffer dès qu'il ouvre la bouche en grandissant, ça je ne pouvais pas passer outre. Si au moins il ne dévouait pas sa vie à sa seule passion, me faire chier et gâcher ma vie, j'aurais pu faire l'effort. Seulement j'avais parfois l'impression que le fait que son père soit le connard des connards de ce monde l'incite à m'en faire voir de toutes les couleurs par simple vengeance, j'étais la personne la plus proche de lui, évidemment, c'était forcément pour ma pomme. Parce qu'il était malheureux ne l'autorisais pas à me rendre encore plus malheureuse que je l'étais déjà. Après tout, tout était de sa faute dès le départ et là, j'apprenais du maître, dans le genre «  je rejette la faute sur tous le monde », il était champion du monde, je ne faisais que lui rendre la monnaie de sa pièce et collait tous mes malheurs sur son dos, histoire d'avoir la conscience plus tranquille et de pouvoir me dire que Matt' n'était pas parti parce que j'étais une crétine, mais plutôt parce que mon colocataire est un crétin. Le genre de crétin qui s'invite dans votre lit pendant que vous sommeillez profondément. Relaxée au possible, bercée par le silence et l'odeur de mes draps, j'aurais pu rester dans cette même position des jours durant si l'ont avait pas troublé mon sommeil. Une fois encore, Jagger, l'homme qui tombe à pique, un vrai fléau ce garçon. Je m'éveillais à peine, qu'il y allait déjà de sa petite plaisanterie. « J'ai toujours su que tu avais envie de moi. » J'avais l'impression qu'il ne savait plus à qui il s'adressait, qu'il me confondait avec l'une de ses groupies en chaleur qui attendait devant le portail avec des pancartes et des photos de lui. J'avais la preuve que de nos jours, la décadence féminine n'avait pas de prix lorsqu'il s'agissait d'homme, je vivais avec l'un des garçons les plus adulés et prisés de tous le pays, mieux encore, le célibataire du siècle, un peu le George Clooney de notre génération. Alors je savais au combien il était facile pour lui de changer de conquêtes, du moment qu'il ne s'affichait avec aucune d'entre elles. Et dans mon malheur, j'étais probablement la seule personne au monde à n'avoir aucune envie à son égard, il m'énervait plus qu'il ne m'attirait et puis depuis le temps que je le connaissais, je ne m'étais jamais posé la question sur une possible ambiguïté. Plus jeune, je le considérais un peu comme mon frère et plus vieille, il me donnait toutes les excuses et toutes les raisons de croire qu'entre nous il n'y aurait jamais plus qu'une petite amitié surmonté d'une bonne animosité perpétuelle. Alors a la question que se posait un million de journaux à travers le monde entier, «  il y a-t-il anguille sous roche pour le duo bowee-barckley ? », je répondais heeell noo ! Du moins, je voulais répondre cela, mon contrat lui me dictait d'autres règles bien précises et pas toujours très éthique. « Ne prends pas tes rêves pour des réalités.» marmonnais-je vaguement, le visage enfoui dans ma taie d'oreiller, encore à moitié dans les vapes, à moitié dans la réalité. Voilà qui était fait, vivre dans ses rêves ne servaient à rien, alors autant qu'il se fasse une raison tout de suite, je n'avais pas envie de lui, je n'étais pas du même moule que ces autres pimbêches qui lui couraient après. Il avait beau être ultra adulé, j'avais beau avoir été sa première fan par le passé, désormais il en était tout autre. Néanmoins, je ne soulevais pas l'espoir qu'il s'en aille maintenant, cela aurait été bien trop facile, tellement pas digne de lui. Je restais les bras croisé autour de mon oreiller, sans avoir la prétention de penser que j'allais gagner la petite bataille qui se profilait sous mes draps, mais prise de la ferme intention de ne pas me laisser faire. « Pourquoi je partirais, il fait tellement bon ici. » Parce que nous vivons dans un palace et qu'il y a une dizaine d'autres chambres que tu peux aller visiter à part la mienne et la tienne. Parce que ta présence n'est pas désirée en ces lieux et qu'elle me dérange et parce que dans dix minutes, grand maximum parce que je vois large, tu vas te prendre une baffe à te croire assez baisable pour te planter à moitié à poil dans mon lit. Voilà pourquoi il devait partir. Lui et son sourire satisfait, c'était là tout ce qu'il trouvait de mieux à faire, me faire chier et après partir tout heureux retourner vaquer à ses occupations. « Parce que tu serais mieux dans ta chambre où il fait exactement la même température ? Tu sais, chauffage central, tout ça. » Pas besoin de lui faire faire la visite, il savait comment la maison marchait, s'il trouvait sa chambre trop froide pour être habitable, il pourrait encore aller dormir ailleurs, ou bien sur le canapé, ou bien à la maison des sigma. Quoi que réflexion faite, je pourrais aussi aller vivre chez les Sigma, si jamais il se montrait trop envahissant et trop entreprenant. « Enfin, je comprends que tu sois épris de mon odeur. Auquel cas tu peux prendre un de mes tee shirt dans le placard et le serrer dans tes bras dans ton sommeil. » balançais-je tout naturellement. J'étais trop bonne parfois, je lui montrais d'un regard la penderie au fond de ma chambre et l'invitais à aller se servir, après tout des tee shirts, j'en avais le stock maintenant et un bon trois quart que je n'avais jamais mis alors qu'il se serve dans ma penderie pour épancher sa soif de ma présence, mon parfum, du moment qu'il me laissait tranquille.

Et là, c'est le drame. Je réalisais enfin. Un temps de réaction relativement long, une réaction brute à la mesure de la surprise, j'avais fais un bon hors de mon propre lit, alors qu'en toute logique cela n'était pas à moi de quitter les lieux. Je fis l'impasse sur son agaçant petit sourire satisfait, à croire qu'il ne vivait heureux que par le malheur des autres, mais soit, dans tous les cas, j'y étais accoutumée et ce n'était pas sa bonne humeur conquérante qui allait avoir raison de ma patience. Nous jouions au chat et à la souris depuis tellement longtemps que j'avais tout de même appris une chose ou deux lorsqu'il s'agissait de garder un calme olympien. Je fis l'impasse sur son commentaire vis-à-vis de mes gros mots, s'il se trouvait beau, tant mieux pour lui. J'étais du genre à ne juger personne sur les apparences, plutôt ce qu'il y avait en dessous du physique et la morale. Dans son cas, beau physique mais absence totale de morale, c'était bien peine perdue, il me plaisait peut être physiquement ( autant le lui concéder étant donné qu'il n'avait que cela pour sauver les meubles à mes yeux ) mais j'accordais une importance particulière au caractère et le sien me donnait envie de partir en courant. « Je dois t'avouer que c'est assez rare. D'habitude, j'attends plutôt qu'on me rejoigne. Néanmoins, 50% de cette maison est à moi et il semble que cet part inclus malencontreusement ta si belle chambre. » Je frôlais presque la crise d'hystérie à présent. J'avais une sainte horreur des surprises, qu'elles soient bonnes ou mauvaises, je n'aimais pas ça et il le savait très bien. Bien sûr qu'il le savait, il en jouait complètement, l'inconvénient d'avoir un ami d'enfance pour ennemi public numéro 1, il vous connaît sur le bout des doigts. A moi de mettre mes connaissances et mon talent en matière de Bowee-Stockwell a profit. Je reprenais place dans mon immense lit, que sur le moment je trouva bien étroit et bien petit pour les deux personnes que nous étions, faut dire, l’ego de Jagger prenait une place incommensurable. Je me laissais aller dans mes draps, heureusement que je n'avais pas un pyjama ridicule, un short et un tee shirt, rien de grandiose, sinon bonjour les commentaires désobligeant, c'était déjà ça de gagné. Pas le temps de pousser un soupir ennuyé, qu'il s'amusait déjà avec une mèche de mes cheveux blonds. Du bout du doigt, il replaçait la dite mèche sur le côté de mon visage et mes doigts vinrent taper son index qui jouait avec mes cheveux. Bas les pattes blanc bec, je lui adressais un air renfrogné, touche à tes fesses. « Non mais si tu commences à t'inviter dans ma chambre, je peux aller dormir chez les Sigma aussi et te céder ma part de la maison. Je le vivrais bien je pense. » Oh que oui, je le vivrais bien. J'avais vécut dans un orphelinat délabrée enfant, dormis je ne sais plus combien de fois sur du parquet humide, retourner à la source ne me faisait pas peur, surtout si cela me permettait de l'éviter une bonne fois pour toute. Après tout, notre colocation nous était imposé par son père, le reste du groupe était libre de vivre là où bon leur semblait, il n'y avait que nous qui devions vivre ensemble, histoire d'alimenter la presse people autour de notre duo et aussi mais surtout, histoire d'alimenter la renommée du groupe et nos notoriétés. On pouvait aisément dire que l'un sans l'autre, artistiquement parlant, nous n'avions pas grande valeur même si naïvement, j'espérais le contraire. J'allais devoir m'habituer à l'idée que sans lui, je n'existais pas musicalement parlant et vice versa. « D'ailleurs, suivant ta logique. La cuisine et la salle de bain m'appartiennent. Donc si tu viens encore te glisser dans mon lit pendant que je dors, t'auras plus le droit de bouffer et de te laver.» ajoutais-je d'un ton savant, on ne peut plus fière de ma supplique. Je l'imaginais de là, devoir aller manger et se doucher chez les voisins, qui d'ailleurs par mesure de sécurité devant habiter à un kilomètre minimum. Notre maison était un vrai bijou en matière de sécurité, car nous n'étions jamais à l’abri de l'hystérie des gens. Après tout, je m'appelais Lennon, la petite nièce de John n'était pas exempt d'un fanatique visant à la tuer d'une arme blanche, en souvenir de tonton. Enfin, au moins j'aurais la paix si jamais un fou furieux venait étrangler Jagger dans son sommeil, qui sait. L'envie de l'étrangler ne manquait à personne, certainement pas à moi qui lorsqu'il s'aventura à me faire un bisou sur la joue, eut l’irrépressible envie de le gifler. Néanmoins, je me contentais d'apposer vigoureusement la pomme de ma main sur son menton et de le repousser jusqu'au bord du lit. « Je pourrais t'en montrer pleins d'autres encore plus jolis et même ce qui se trouve en dessous. » Range ta trogne de séducteur, ça marche pas sur moi l'ami. Je lui tirais la langue, affublée de mon éternel air enfantin dont je n'arrivais pas à me dépêtrer, même dans mes plus noirs colères. « Ne me touche pas crétin. T'as perdu ton droit aux bisous le jour où t'as décidé que t'étais trop bien pour être sympa avec moi. » Et là, il fallait remonter. D'ailleurs même à mes yeux, c'était encore assez trouble en vérité, je pointais le début de cette période au moment où nous étions entré en fac, même si la légende voulait qu'il avait commencé à avoir les boules contre moi quand j'ai rencontré ce genre Matthew. Mais enfin, comme j'avais envie de faire l'aveugle et de croire qu'il est con pour être con, pas parce que j'ai préféré traîner avec Matt qu'avec lui, encore une fois, je mettais tous sur son compte, sa faute, pas la mienne. « Merci, mais non merci. Ton père t'as jamais dit qu'on devait pas montrer son asticot à tout bout de chant ? » et comme je n'avais ni envie d'une visite guidé de ses caleçons, ni de faire connaissance avec sa masculinité, je passais mon tour niveau apprentissage, trop généreuse que j'étais, je laissais ça à ses fans. « Malheureusement pour toi, c'est avec toi que j'ai envie de passer le reste de ma journée. » Et voilà que je me retrouvais condamnée,, passer le reste de la journée avec Jagger, sortie du contexte du travail. Qu'est-ce qui lui prenais tout d'un coup, vouloir passer la journée en ma compagnie alors que j'étais d'humeur calamiteuse, d'humeur aventurier le petit Jagger ? Je levais les yeux au ciel. Il était là depuis à peine quelques minutes, qu'il me faisait déjà violemment chier, sa mission était réussie, il me gonflait en très peu de temps. « Malheureusement pour toi, j'ai un programme très chargé aujourd'hui et aucune minute à t'accorder. » annonçais-je d'un ton désintéressée. Programme de la journée, dormir, regarder la télévision, terminer ma chanson, dormir, regarder encore la télévision et re dormir. Hors de question que je ne bouscule mes plans pour son petit minois, cela va sans dire. Blottit dans mon lit, pelotonnée sous ma couverture, je n'avais d'aspiration qu'à me rendormir, j'étais crevée, je n'avais qu'une envie, dormir. Même si cela devait impliquer qu'il reste dormir à côté, soit, du moment qu'il me foutait la paix et qu'il laissait ses mains... pas dans ses poches vu le faible quotient tissus qu'il portait, mais bas les pattes.

Je m'apprêtais à exhausser mon souhait le plus cher, me rendormir, poussait avec négligence le Jagger hors de mon lit douillé et tendis l'oreille pour entendre ses jérémiades, faisant ainsi mine de ne pas être intéressée sans pour autant ne pas prêter oreille attentive à ses paroles. « Hey ! Je te signale que je ne suis pas fait de bétons ! Et pour ce qui est de la guitare, je t'en donne une si tu le désires. Je te paye celle que tu veux. Quoique personnellement je ne le ferait que pour l'une de celle de James Hendrix. Pour ça, je vendrais tout et n'importe quoi. » Pauvre gosse. Je lâchais un petit rire satisfait, rien de bien grandiose en sois, mais déjà une avancée, il me faisait sourire dans son malheur, car il avait mal au fesse et moi pas. « Me raconte pas ta vie, paye moi un nouveau colocataire, remballe tes affaires and leave ! La guitare peut attendre. » répliquais-je sèchement. Qu'il se paye les guitares qui lui plaisait, du moment qu'il le faisait ailleurs que dans mon lit ! Quant à moi, il est vrai que pour une guitare d'Hendrix, j'aurais vendu beaucoup de chose, même mon colocataire sur un marché d'esclave, ô douce idée qui me chatouilla l'esprit. « T'avais qu'à bouger de ton plein gré quand je te l'ai demandé, à la place de t'installer. Tu vois maintenant, t'as gagné un bleu au derrière. Ça va être génial pour draguer les filles. » ajoutais-je d'un ton sarcastique, ajouté à un sourire en banane bien faux, bien forcé. Je savais qu'il adorait les gonzesses, comme tous les hommes de notre génération forcément, mais lui dans le genre pineur de basses cours, ils se posaient là. Celle qui arriverait à le caser aurait tous mes respects les plus profonds, paroles de Reagan. Je m'apprêtais tranquillement à mettre fin à la conversation et à me rendormir paisiblement, sans lui laisser le bénéfice de rajouter quoi que ce soit, il avait juste le droit de me regarder dormir et encore, c'était déjà bien trop, soit de se barrer. Néanmoins, je fus rapidement sortie de mes espérances par un bond brusque. J'en sursautais sur l'instant, cependant que je n'eus pas le temps ni la force de bouger lorsque je m'apercevais qu'il m'avait littéralement sauté dessus. Le souffle me manqua sur le choc et puis après un vif regard injurieux, je poussais un profond soupir d'agacement. N'en avait-il jamais assez de m'entendre soupirer, n'avait-il donc aucune conscience ? Mais surtout est ce que cela le touchait qu'au fond, j'avais juste envie de le tuer. Ah je me demandais si parfois, j'étais la seule de nous deux à être nostalgique de notre amitié passé. « Il faut que je te prenne en main, sinon, de quoi j'aurais l'air à cette stupide remise de prix. Il faut que l'on soit étincelant et ce n'est pas en pleurant toute la journée que tu arriveras à être à ma hauteur. » Bah voyons, me reprendre en main, venant de lui, cela me fit sourire. « Me reprendre en main, venant de toi c'est le comble. » répliquais-je exaspérée, l'hôpital qui se foutait de la charité ici. Au fond, j'avais seulement besoin d'un ami, l'ami qu'il avait été par le passé, pas le connard qu'il prétendait être aujourd'hui. Je savais qu'il y avait bien plus que ce qu'il voulait faire croire, il aimait se faire passer pour un connard, mais j'avais seulement besoin de mon pote jagger, celui qui m'avait fait reine de la cours de récré lorsque nous étions gosse. Ni plus ni moins, seulement j'avais l'impression que plus ça allait, plus le Jagger que j'avais apprécié fut un temps était définitivement parti. Dommage. J'étais la gentille fille qui voulait discuter avec un gentil garçon, Wendy qui veut voir Peter Pan, pas capitaine crochet. A cette pensée, je fis une petite moue déçus, le laissait faire ses conneries, me grimper à califourchon dessus si ça lui plaisait, je n'étais pas d'humeur à me battre de toute façon. « C'est de ta faute... » balançais-je d'une demi voix, un brin revêche. « Je pleurerais pas tous le temps si t'étais pas là, pis si t'étais moins con.. » ça c'est fait. J'étais fatiguée de devoir faire face à l'absence de Matt toute seule, devoir me dire que je devais passer à autre chose et que personne ne m'aidait. Jagger ne m'aidait pas, il passait son temps à m'enfoncer, grand bien lui en fasse. S'il était là pour me démolir, autant qu'il s'en aille. « .Je te préférais avant. » marmonnais-je un instant, le regard vide perdu dans mes songes, c'était vrai, je le préférais largement plus avant, lorsque nous étions petit. La période post Université, post Matthew, post célébrité. Il était plus agréable lorsqu'il ne se croyait pas maitre du monde. « T'as qu'à y aller tous seul à ta remise de prix, montrer ton mètre soixante dix. Moi ça m'intéresse pas de faire la poupée barbie devant des abrutis. J'ai pas besoin de me pavaner devant des pucelles qui cris mon nom pour me sentir importante. Hein Jagg. » ajoutais-je à la conversation avant de me retourner et lui faire perdre l'équilibre. Il tomba ainsi juste à mon côté droit, je posais ma tête dans mon oreiller, constatant que lui aussi était tombé le visage dans mon second oreiller, juste en face du mien. Je préférais même ne pas le regarder et me laisser envahir par mon impérissable mélancolie.
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MessageSujet: Re: Would you lie with me and just forget the world? Would you lie with me and just forget the world? EmptySam 3 Déc - 19:05



Would you lie with me and just forget the world?

Destruction, seul mot faisant encore partie de son vocabulaire mais aussi la seule action qu'il était capable de faire. Parce que oui, pour l'instant et quel que soit la situation, c'était encore et toujours cette même part de lui qui ressortait comme si c'était la seule et unique chose dont il était capable. Il fut un temps, sans doute maintenant très ancien où il construisait. Le monde était à l'époque une création vide qui n'attendait qu'une chose qu'il laisse son empreinte. Au fond, c'est ce qu'il avait toujours désiré, ne plus être ce gamin dans l'ombre de parents qui ne faisait même pas attention à sa petite personne. Malheureusement, cette voie, au combien jolie de l'extérieur était en fait un gouffre sans fond dans lequel il était tombé. Bien bas, voilà l'état dans lequel il vivait maintenant. Oh oui, l'argent coulait à flot toutefois, il ne faisait nullement son bonheur. Bien entendu, en grand roi du faux semblant, personne ne remarquait son état plus que désastreux ni même l'ardeur qu'il mettait chaque jour à se détruire un peu plus. Un peu de si, un peu de ça et une grande dose de "je vais bien ne t'en fais pas". En donner assez au monde extérieur pour avoir la paix, c'est sans doute ce qu'il essayait de faire pour replonger un peu plus. Bien vite, il avait compris que son monde ne tournerait toujours qu'autour des apparences et en cela, il était bon, sans doute plus doué que n'importe qui d'autre. Il faut dire qu'il avait appris, depuis sa naissance, jamais on ne l'avait laissé être véritablement lui-même. S'il y avait une caméra ou un appareil photo, il avait appris à faire semblant d'aimer ses parents, de ne pas avoir envie de les tuer, de les envoyer balader et surtout de leur crier au visage qu'il n'est pas un objet de décoration. Si un expert se penchait sur son cas, nul doute qu'il remonterait l'origine de sa décadence à ce manque d'amour constant. Les prémisses d'une vie remplie d'excès, d'un vide immense que l'on veut combler. Il avait d'ailleurs, à une époque, réussit à vivre malgré ses angoisses, malgré ce manque constant qui parfois le faisait retourner dans son lit, tout simplement parce qu'il l'avait-elle. Une chevelure blonde, un petit ange avec qui il pouvait tout partager. Quelqu'un qui le comprenait un peu ou qui au moins ne cherchait pas son amitié pour un quelconque lien avec son père. Reagan avait été l'une des seules à le trouver salaud, à comprendre qu'il n'avait jamais vraiment été là pour lui. C'était sans doute l'une des nombreuses raisons qui le faisait tant adorer leur amitié. Maintenant qu'il y repensait, avec ses yeux d'adultes, dans son état si pitoyable, il avait envie de rire jaune. Il n'y avait qu'à voir la situation actuelle pour comprendre que tout avait changé. Non, son ange n'existait plus vraiment, elle était devenue une étrangère, quelqu'un qui ne ferait plus jamais descendre sa longue chevelure pour l'emmener dans un monde paradisiaque. Ce qu'il entendait pour l'instant c'était la mauvaise humeur de la douce qui venait de se faire réveiller par le plus grand désaxé que la terre avait jamais créé. Le pire, c'est qu'il prenait un plaisir assez malsain dans cette drôle de situation. C'était sa drôle de manière, bien à lui, de lui faire payer ses mauvaises actions, la fin de leur amitié et surtout ce sentiment de ne plus faire partie du même monde. Pour y arriver, il jouait au con et rien ne marchait mieux que de se lancer sur son côté draguer. Première pique sur le fait que la demoiselle avait toujours désiré l'avoir dans son lit. S'il s'était trouvé dans la chambre de n'importe quelle autre étudiante, la réponse aurait sans doute été oui. Toutefois, sa très chère ex meilleure amie n'était pas de celle à tomber sous le charme d'un charmeur et il le savait très bien. C'est d'ailleurs une des raisons qui l'avait poussé à ne jamais comprendre ce qu'elle avait pu trouver à ce Matt. Il était tout d'abord dénué de charme mais surtout complètement stupide. Et oui, même dans son esprit bien trop mouvementé, le fait de laisser Reagan lui filer entre les doigts montrait son imbécilité profonde. « Ne prends pas tes rêves pour des réalités.» Sorti de ses pensées, il lui sourit même si elle ne pouvait toujours pas le voir. Elle préférait son oreiller à lui et il ne pouvait vraiment pas lui en vouloir, pas après tout ce qui s'était passé entre eux. Son attitude, au fond, il n'en avait que faire. Tout ce qu'il comptait, c'est se trouver dans sa chambre et continuer d'agir. Il n'y avait aucun but, pas de raison, à par l'emmerdement profond de cette chère demoiselle, c'est du moins ce qu'il répétait haut et fort. Au fond, bien enfuit dans son coeur, se cachait une vérité sans doute plus que différente mais que jamais au grand jamais il ne révélerait. Tout d'abord, parce qu'elle fait mal mais surtout parce qu'il est même incapable d'y penser. « Chérie, presque tous mes rêves sont devenus réalités, il ne tient qu'à toi de réaliser le plus précieux. » Faire le faut charmeur, essayer une technique qui ne marchera nullement sinon pour la faire enrager. Aduler dans le monde entier, détester dans son propre logis, voilà la dure réalité d'un connard drogué égocentrique. Trois beaux mots qui désignent à la perfection sa personnalité et cette envie de faire chier son monde en permanence. Reagan voulait qu'il s'en aille et lui pour toute réponse se contentait de lui dire qu'il ne partirait pas. Il en rajoutait même une couche sur le bon temps qui régnait dans la tendre chambre. Aucune limite, une force mais aussi une faiblesse, celle qui l'emmenait bien trop souvent vers le bas mais qui à cet instant le faisait ternir bon, face à cette lionne déchainée. Même sans voir son visage, il savait qu'il fessait mouche, que tout cela l'énervait et que bientôt, elle lui rendrait la monnaie de sa pièce pourtant il ne changea rien à son attitude profondément emmerdante. « Parce que tu serais mieux dans ta chambre où il fait exactement la même température ? Tu sais, chauffage central, tout ça. » La maison, il la connaissait presque par coeur. Il avait d'ailleurs emmené une fille dans presque toutes les pièces, à part la chambre de Reagan. Aussi salaud qu'il pouvait l'être, cette idée n'avait jamais traversé son esprit comme si cela était l'une des rares choses qui ne trouvaient pas grâce à ses yeux. Enfin tout cela pour dire que niveau chauffage et pièce il se débrouillait assez et savait que sa chambre était d'un degré plu chaud que celle de la demoiselle. Toutefois, cela ne changeait rien à sa décision, la température n'avait que peu d'importance pour ses tendres yeux et ce n'est nullement ce qui le faisait rester. Prenant son air de con, possédant peu de connaissances, il lui sortit de sa voix la plus claire. « Tu sais, moi j'y connais rien en ce genre de choses, je ne suis pas le fils de Bob le bricoleur. » Sur ce point, il n'avait nullement tort, son père n'avait jamais été un passionné de bricolage, lui non plus d'ailleurs. Inutile de dire que planter un clou n'est nullement de son niveau. Cela est d'ailleurs assez étrange quand on connait les talents de cuisiniers du jeune homme. De tous ses multiples dons, c'est sans doute le moins connu et celui qui laisse tout le monde bouche bée parce que quand on le voit, on s'attend à tout sauf à cela. La seule qui aurait pu profiter de ses talents, c'est Reagan toutefois pour montrer son opposition à ce chaperonnage, il ne cuisinait pas. Acte de rébellions plutôt étrange pour monsieur je suis la rockstar la plus adulée de ma génération. « Enfin, je comprends que tu sois épris de mon odeur. Auquel cas tu peux prendre un de mes tee shirt dans le placard et le serrer dans tes bras dans ton sommeil. » Immédiatement, il suivit le regard de la demoiselle qui se dirigeait vers sa penderie. La tentation fut grande de sauter hors du lit, de prendre un t-shirt et de le mettre. Toutefois, il avait peur qu'une fois descendu du matelas, il soit de l'incapacité totale d'y revenir et cela n'était point envisageable. Alors il se contentait de sourire tout en s'approchant un peu plus d'elle et de lui lâcher avec un regard de petit enfant ayant faut un cauchemar. « J'ai déjà essayé tu sais mais l'odeur qui se dépose sur son t-shirt n'est pas identique à celle que l'on sent lorsqu'on se serre près de toi. Je crois d'ailleurs que c'est pour cela que je dors tellement mal. Il me faudrait la vraie Reagan juste à côté de moi. » Retourner son idée contre elle, l'une de ses nombreuses tactiques et elle marchait divinement bien. Le pire, c'est qu'il l'avait fait. Ce moment assez étrange remontait à quelques années quand l'autre imbécile avait débarqué dans leur vie. Elle venait moins souvent, ils se parlaient beaucoup moins alors il avait piqué l'un de ses t-shirt préférés et dormait avec, pour garder sa présence. Malheureusement, l'odeur n'était pas vraiment restée et cela n'avait en rien arrangé l'effet de manque qui saisissait si souvent ses entrailles.

Le monde tournait à l'envers. C'est lui qui était entré dans sa chambre et c'est pourtant la demoiselle qui était sortie de son lit. Cette situation le fit sourire parce que d'une certaine manière, il avait gagné non pas la guerre mais une certaine victoire. Il ne s'arrêtait d'ailleurs pas en bon chemin puisqu'il se permettait de parler de la maison et d'un faux partage de cette dernière. Jamais il n'avait été question de cela toutefois Blondie paraissait plus que folle furieuse suite à ses propos. Cette réaction ne fit qu'augmenter son petit sourire tout en se disant qu'il agissait comme un con. S'ils avaient vraiment du partager la maison, il aurait exigé 100% du territoire, jamais il n'avait été le genre à faire des concessions. La seule chose qu'il désirait par cela c'était la rendre encore plus folle et cela marchait totalement. Peut-être même qu'il allait trop loin, surtout quand il s'amusait à toucher les cheveux de la donzelle. Cette dernière ne perdit pas une seule seconde pour lui faire enlever ses salles pattes. « Non mais si tu commences à t'inviter dans ma chambre, je peux aller dormir chez les Sigma aussi et te céder ma part de la maison. Je le vivrais bien je pense. » Cette phrase faisait mal, bien plus qu'elle ne l'aurait dû. Bien entendu, il ne laissa rien paraitre mais une part bien enfermée de son être n'aimait nullement ses propos. En effet, ces derniers lui rappelaient toutes l'affaire et surtout le fait Oh combien certain que si elle avait le choix la demoiselle ne serait nullement ici. Sans toute cette mascarade et surtout cette partie chaperonnage, elle vivrait chez Sigma avec les autres. Parce que oui, aussi certaine qu'il s'appelle Jagger, Reagan n'aime pas vivre ici avec lui. Cela il le sait, même s'il essaye de faire comme si de rien n'était. Malheureusement, même s'il voulait la laisser partir, cela ne changerait rien. Ils devaient vivre ensemble pour faire vendre. Un duo, cela rapporte pas mal mais un duo d'amoureux, c'est vendre un rêve. Des fans fous, cherchant à avoir une preuve de l'amour caché, espérant capter un regard scénique qui serait la preuve que tout est vrai. Autant de choses qui les rendaient indispensables pour l'autre. Cette idée de couple n'avait jamais été la leur et ils n'avaient même pas cherché à la développer. Elle était venue de leurs fans mais les poursuivait maintenant. C'est d'ailleurs soit disant pour cacher cette pseudo relation que l'on voyait ce cher Jagger entouré de filles. La vérité c'est que les managers se servaient de cette fausse relation pour cacher une partie - bien que très petite- de ses excès. « Oh, ça je n'en doute pas. Malheureusement, t'es coincée avec moi. Toutefois, si tu es sage, je conscients à te prêter ta chambre de temps en temps. » Mettre un peu d'humour dans une situation sans doute bien plus tragique qu'agréable. Dure réalité des choses que rien ne pourra changer. « D'ailleurs, suivant ta logique. La cuisine et la salle de bain m'appartiennent. Donc si tu viens encore te glisser dans mon lit pendant que je dors, t'auras plus le droit de bouffer et de te laver.» Elle l'avait eu et en beauté, parlant des deux pièces qui avaient sans doute le plus d'importance pour lui. Il faut dire que la salle de bain était sans doute sa pièce favorite, il y passait beaucoup plus de temps que les filles et cela alors qu'il n'y faisait pas grand-chose. Ce qu'il appréciait surtout c'était un long bain chaud dont il ne sortait qu'en ayant la peau toute flétrie. Quant à la cuisine en vrai estomac sur pattes, le privé de ce lieu était comme le conduire à une mort longue et certaine. « Dis-toi qu'affamer et puant, je suis encore plus chiant et que c'est toi qui devras le supporter. Enfin, au vu de ma générosité exceptionnelle, j'accepte de te louer ta chambre mais je garde mon droit d'entrer. » Sa réaction était loin d'être la meilleure toutefois, il ne changeait pas vraiment de ce comportement habituel.

La conversation dévia bien vite sur les sous-vêtements du jeune homme et il ne put s'empêcher d'en rajouter une couche sur le fait qu'elle pourrait très bien voir ce qui se passe en dessous. Faire le séducteur, une très mauvaise formule, surtout envers Reagan et pourtant celle qu'il prenait aujourd'hui parce que c'était devenu son quotidien, qu'il ne voulait rien d'autre.Son monde n'était plus qu'image et pour le moment il se la jouait ainsi, star génialissime, dragueur invétéré et toxicomane dans ses moments souvent trop sombres. Pour première réponse il eut droit à un tirage de langue qui le fit rire. Cette réaction si enfantine lui rappelait le bon vieux temps, celui qu'il détestait tellement d'avoir perdu. « Ne me touche pas crétin. T'as perdu ton droit aux bisous le jour où t'as décidé que t'étais trop bien pour être sympa avec moi. » Outch, ça faisait mal. La blondinette l'obligeait sans aucun ménagement à se rappeler ce qu'il n'appréciait nullement. Bien entendu, il ne laissait rien paraitre, ne voulant nullement qu'elle puisse deviner ses émotions. Une vague de tristesse surgit dans ce qui lui restait de coeur. Est-ce qu'elle voyait véritablement les choses ainsi ? Sans aucun doute cependant ce n'était nullement l'avis du jeune homme. Jamais il n'a décidé d'être trop bien pour être sympa avec elle, il a simplement compris qu'il n'avait plus aucune importance dans sa tendre vie. Alors, il s'était comporté avec elle comme si elle était n'importe quelle autre fille. Pourquoi devrait-il l'apprécier si elle ne le faisait nullement ? Ils s'étaient éloignés, à cause de Matthew, du temps qu'elle passait avec lui et de cette jalousie sur laquelle il se tairait sans doute jusqu'à la fin de ses jours. Peut-être était-ce la caute même de ce seul sentiment, celui qui nous pousse à faire des vilaines choses parce qu'on ne veut pas se sentir abandonner. Plus aucun sourire ne se trouvait sur son visage, il avait juste une expression froide, sans aucune émotion, comme s'il était un robot. Cette idée au fond ne lui déplaisait pas totalement. S'il devenait vraiment un être électronique, il n'aurait plus besoin de le sentir battre dans sa poitrine et surtout de supporter ses effets malsains. « Si tu le dis. » Aucune réplique cinglante, un changement qui ne passerait sans doute pas inaperçu. Parler du passé le laissait dans un drôle d’état donc il voulait s'échapper au plus vite. « Merci, mais non merci. Ton père t'as jamais dit qu'on devait pas montrer son asticot à tout bout de chant ? » Cette phrase lui fit retrouver une partie de son aplomb. Parler de son père était un sujet tellement haineux qu'il ne pouvait que retrouver son débit de paroles habituel « Oh tu sais, mon père ne m'a pas appris grand-chose Il était plutôt occupé à montrer son trophée favori Faut dire qu'un enfant ça fait vendre. Tu te rends compte, avant même d'être célèbre, je rapportais déjà plus qu'une poupée Barbie.» Il n'y avait pas d'amertume dans ses paroles, juste une vérité pure qui ne changerait jamais. A aucun moment son père ne l'avait vu comme un enfant, il était simplement un objet de grande valeur qui augmenterait sa côte de popularité. Cela ne faisait que renforcer sa haine vers sa mère qui n'avait même pas voulu de lui. Se recentrant sur Reagan, il lui avoua une fois de plus qu'il ne comptait nullement s'en aller, parce que tout ici lui plaisait et qu'il ne voulait en aucun cas la laisser seule. Il le lui indiqua de façon détournée parce qu'il ne pouvait en aucun cas lui avouer ce genre de choses, pas maintenant. L'idée qu'il passe leur journée ensemble ne semblait guère plaire à la demoiselle mais il s'en moquait. Son avis n'importe pas, du moins plus maintenant, pas aujourd'hui et surtout pas à cet instant. « Malheureusement pour toi, j'ai un programme très chargé aujourd'hui et aucune minute à t'accorder. » Voilà pourquoi il ne la laissait pas seule. Il connaissait son programme sur le bout des doigts. Reagan allait passer sa journée dans son lit et ne rien faire d'autre que de penser à l'autre idiot. Il ne voulait pas qu'elle finisse comme cela, à passer ses journées à ne penser qu'à lui, à pleurer pour lui. Matthew était un être détestable puisqu'il avait rendu la si gaie demoiselle totalement meurtrie. Sans aucun doute, Jagger en était aussi responsable toutefois il n'allait rien se mettre dessus, parce que la drogue était trop loin et que la vérité blesse beaucoup trop. « C'est vrai que passer la journée dans son lit à penser à l'autre idiot c'est un programme plus que charger. » Il n'aurait sans doute jamais dû parler comme ça de l'amour de la vie de sa très chère meilleure amie d'enfance, il s'en foutait totalement. Il n'était pas un monstre au point de rester de marbre tandis qu'elle se trouvait dans cet état. Oui, la demoiselle pelotonnée dans ses couvertures n'avait rien à voir avec elle qu'il avait connu autrefois.

Il avait mal, surtout dans ses fesses et se retrouvait maintenant d'une humeur de chien. Le fait qu'elle l'ait poussé du lit ne l'étonnait pas vraiment mais qu'elle ait agir avec une telle violence était par contre inattendu. Boudant au sol, il n'attendit que peu de temps avant de se plaindre. C'était sans doute ce qu'il faisait le mieux et faire remarquer à Reagan qu'elle lui avait fait mal faisait partie des choses qu'il appréciait plus que de raisons. Face à ses propos sur l'extrême douleur dont il avait été victime, il eut droit à un rire de la part de la blondinette. Et après on dira encore que c'est lui l'être sans coeur ? « Me raconte pas ta vie, paye moi un nouveau colocataire, remballe tes affaires and leave ! La guitare peut attendre. » Elle parlait sèchement mais il n'en avait que faire. Encore perdu dans sa douleur, il lui tira la langue même si elle ne pouvait nullement le vomir. Au fond cela n'avait pas vraiment d'importance, ce qui comptait c'est que pour le moment il était d'humeur boudeuse et que rien ne pourrait changer cela. Il ne répondit d'ailleurs rien à ses propos tout d'abord parce qu'il ne savait pas vraiment quoi dire et ensuite pour lui montrer qu'il n'était pas des plus contents. « T'avais qu'à bouger de ton plein gré quand je te l'ai demandé, à la place de t'installer. Tu vois maintenant, t'as gagné un bleu au derrière. Ça va être génial pour draguer les filles. » Il avait immédiatement compris la dose de sarcasme en relation directe avec ce qu'elle venait de prononcer. Il est vrai que niveau filles, il avait le don d'en ramener pas mal et pas souvent les plus futées. Toutefois, il ne cherchait pas une petite amie, juste quelqu'un avec qui passer la nuit et aucun doute que cela faisait une assez grande différence. « Et comment, je pourrais me vanter de ma blessure de guerre ou raconter que je suis tombé en essayant d'écrire une chanson parlant justement d'elle. Au fond tu viens seulement de me donner encore plus de façons d'attirer les filles dans mon lit. » Il souriait et même si elle ne pouvait point le voir, il s'en moquait, tout ce qui comptait c'est qu'il avait réussi à sortir quelque chose d'intéressant du moins pour lui. Décidant de ne plus ouvrir la bouche durant quelques minutes, il laissa la demoiselle penser qu'il lui foutait enfin la paix. Cela n'était bien entendu qu'une ruse pour continuer la partie. Faisant discrètement le tour du lit, il attendit quelques instants, puis lui sauta dessus. Rien de sexuel là-dedans, il voulait simplement lui faire une surprise et montrer que même si elle était méchante et sarcastique, il était toujours là. Cette intention qui au départ n'était pas vraiment méchante se releva assez mal prise par la donzelle qui lui lança le regard le plus haineux qu'il n'avait jamais vu avant de soupirer. Son effet n'avait pas vraiment réussit, au moins il continuait de l'emmerder plus que de raison. Cela était une assez bonne chose, du moins dans la partie grand conard de son cerveau. Le coup de grâce fut sans doute donné par les mots qui accompagnaient son discours. De prime abord, ses mots exprimaient son envie de l’emmerder, de montrer son côté con et surtout de lui faire comprendre qu’elle était sa poupée Barbie de la remise de prix. Parler de choses superficielles pour ne pas laisser voir le fond de sa pensée. En effet, quand il parlait de la reprendre en main, il voulait simplement lui faire comprendre qu’il voulait l’aider. Quand il la voulait assez joyeuse pour ne pas avoir une tête de déterrée sur le tapis rouge, il voulait qu’elle comprenne qu’il n’aimait pas la voir aussi malheureuse. Dire les véritables mots auraient sans dû eut beaucoup plus d’effet malheureusement, il était bien incapable d’une action aussi gentille et adorable. « Me reprendre en main, venant de toi c'est le comble. » Elle n’avait pas tort la dessus mais au moins elle avait rigolé. S’il y avait bien une personne sur cette terre qui était incapable de se reprendre en main, c’était bien Jagger. Il était allé en cure de désintox et cela n’avait rien changé. Il était toujours autant accroc et ne cherchait toujours point à changer ses habitudes. Se détruire pour mieux vivre, voilà ce qu’il faisait et même maintenant, dans cette chambre, il employait cette méthode. A quoi cela pouvait-il bien servir de se faire aimer quand il est beaucoup plus facile d’éloigner les autres ? Beaucoup de choses à moins de se trouver dans son esprit. « Hey, vu la détermination que l’on a mis pour me soigner, je suis devenu un expert. » “Comment pourrais-tu le savoir ?” Voilà ce qu’il voulait lui lancer à la figure parce qu’elle n’avait même pas daigné venir lui rendre visite, au moment où il avait le plus besoin d’elle. Peut-être qu’il aurait pu s’en sortir, si on lui avait donné une raison, malheureusement, il n’en avait pas trouvé. « C'est de ta faute... Je pleurerais pas tous le temps si t'étais pas là, pis si t'étais moins con. » Alors, aujourd’hui au menu, un cœur de Jagger coupé en fines lamelles. En une seule phrase elle venait de le tuer ou du moins d’endormir, pour un temps, sa partie connard égocentrique qui se prend pour le centre du monde. Il ne restait plus que le jeune homme blessé par de tels propos. Une immense colère commençait à gronder en lui et cela pouvait se lire sur son visage. Il n’arrivait pas à cacher ce qu’il ressentait et ouvrir la bouche à ce moment-là ne lui paraissait nullement judicieux. Il préféra hausser les épaules tout en lui laissant croire ce qu’elle avait en tête. « Je te préférais avant. » “Et moi donc” pensa-t-il. Souvent, le soir, seuil dans sa chambre, il repensait à leur vie d’avant quand tout était beaucoup plus joyeux. Cette épique lui manquait énormément malheureusement, elle ne pourrait pas revenir parce que trop de choses avaient été brisés, bafouées et étaient parties dans le néant. Il n’ouvrit point la bouche, laissant ses yeux parler à sa place, lui faire comprendre qu’il était désolé de ne plus être le même mais que rien ne pourrait changer cela. Il lui montrait aussi qu’il n’était pas le seul en faute, qu’elle l’avait cherché. Avait-elle pensé à lui en le laissant tomber pour Matthew ? Non. Avait-elle au moins pensé venir lui rendre visite en cure ? Non. S’était-elle inquiétée pour lui pendant ses dernières années ? Non. Autant de questions qui le rendait triste et en colère. C’est sans doute dans ces moments-là qu’on revoyait le vrai lui, celui qui se cachait derrière cette lourde carapace de connard ambulant. Sans en avoir envie, il montrait la partie la plus fragile de son être et tout pouvait arriver. « T'as qu'à y aller tous seul à ta remise de prix, montrer ton mètre soixante dix. Moi ça m'intéresse pas de faire la poupée barbie devant des abrutis. J'ai pas besoin de me pavaner devant des pucelles qui cris mon nom pour me sentir importante. Hein Jagg. » Touché, coulé. Il était mort pas véritablement mais de l’intérieur. Il se laissa même déporter sur le côté, restant quelques instants la tête dans l’oreille sans vraiment réagir. Une part infime de son être voulait partir en courant, aller chercher un peu de drogue et tout oublié, l’autre ne savait simplement pas bougé. Pris de légers tremblements, il se contenta de se retourner, visage vers elle-même s’il ne voyait que son dos. « Au moins, elles pensent à moi et puis qu’est-ce que ça peut te faire comment et surtout à quoi je passes mes nuits et mes journées. T’es pas ma mère, on est même plus ami, alors… »[/color][/b] Il avait contre elle et en même temps contre lui-même paqrce qu’elle lui manquait, plus qu’il ne le laissait paraitre. Qui plus est, il savait tout ce qu’elle lui disait. Oui, il aimait entendre les foules scandés son nom, baiser avec n’importe qui, prendre du bon temps. Il agissait comme il le voulait parce qu’il en avait envie et surtout parce que personne d’autres ne voulait vraiment de lui. Alors il se donnait en tant que rockstar parce qu’en tant qu’être humain, il n’y avait âme qui vive. Personne ne tenait véritablement à lui, même plus elle. Doucement et sans même réfléchir il posa sa main sur son bras et fait aller ses doigts comme dans la chanson l’araignée Gipsy. Toutefois, au lieu de fredonner cet air, il chantait à voix presque inaudible, la toute petite chanson qu’il avait écrite pour elle alors qu’ils n’étaient que des enfants. Soupirant à son tour. « Je sais que tu je suis responsable de beaucoup de choses mais nullement de tes larmes. Tu pleures parce qu’il te manque, pas parce que je suis là, ça serait me donner une importance que je n’ai plus à tes yeux. » Pour une fois, il était prêt à tout laisser sortir et il n’allait pas s’arrêter en chemin. « Tu me préférais avant ? Moi aussi ! Je ne suis pas le seul qui a changé ! Es-ce que tu as même pensé à moi ses dernières années ! Tu l’as trouvé et t’es parti dans ton coin de paradis avec ton prince charmant. Alors je ne suis pas le seul fautif dans la situation actuelle. Oui j’agis comme un con et alors ? Qui pourrait s’en inquiéter ? Pas toi en tout cas… » Il marqua une légère pause tout en lâchant un soupir. « Tu n’as même pas pensé que peut-être j’avais besoin de voir un visage familier pendant ma cure … » Arrêtant ses gestes de la main, il remit ses deux mains l’une contre l’autre tout en regardant le plafond. Il en avait sorti beaucoup, d’un coup, bien trop et cela ne lui plaisait pas. Le pire, c’est qu’il avait encore quelque chose sur le cœur, quelque chose qui lui donnait envie de partir en courant. « Si j’avais vraiment arrêté d’être gentil avec toi, pour quoi croix-tu que je serais ici? Ce n’est pas mon genre d’essayer de réconforter les filles, je suis plutôt celui qui les fait pleurer. » Une fin de phrase et il prenait le dessus. Sa carapace se reformait quelque peu, laissant de côté cette parenthèse plus intimiste, c’est du moins ce qu’il essayait de faire de tout son cœur. [b]« Je te signale au passage que je mesure un mètre septante et un et pas septante. »[/b Ce n’était pas grand-chose mais dans son esprit chaque centimètre avait une certaine importance. Et c’est ainsi que Jagger la rockstar faisait son grand retour grand mal lui en fasse.
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Adriel Eynsford-Baxter
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Would you lie with me and just forget the world? Empty
MessageSujet: Re: Would you lie with me and just forget the world? Would you lie with me and just forget the world? EmptyDim 11 Déc - 14:10

❝ When you and I are alone, I've never felt so at home ❞
Parfois, je me demandais ce que j'avais bien pu lui faire pour qu'il ait un tel comportement à mon égard. Je m'étais toujours appliquée à donner le meilleur dans notre amitié, d'ailleurs je me savais loyale en amitié, du moins je l'espérais et il me le rendait au jour d'aujourd'hui par un ton sarcastique, des séquences destructions virulentes et un dédain à lequel je ne m'habituerais jamais, si tant est que je le veuille. Notre enfance commune m'avait appris à penser qu'en dépit des circonstances, d'une famille pire que la peste et d'une renommée acquise par droit du sang à la naissance, quelqu'un pouvait être fantastique. Jadis, il avait été mon plus beau, un meilleur ami que beaucoup regardait par le biais de son père, mais qui pour moi était simplement une personne à part entière. J'avais toujours ce regard bienveillant pour lui, en dépit de tout ce qu'il pouvait se passer ( ou ne pas passer ) entre nous et sans doute je porterais toujours ce regard sur lui, en toutes circonstances, avec toutes les épreuves, toutes les tempêtes qu'il faisait se déchaîner au dessus de ma tête pas pur plaisir, au fond je savais que par ci par là, traînerais toujours le petit bowee-stockwell que j'avais énormément apprécié sur les bancs de la primaire, grand bien m'en fasse. Je savais qu'il pouvait être bien plus que le connard égocentrique et un poil mégalo qu'il montrait, reprise parfaite de son héritage paternel, car durant fort longtemps je m'étais appliquée à dire qu'il n'était pas comme son père, un mec tout ce qu'il y a de meilleur quand on le connaît bien et quand on sait l'apprivoiser. Autant faut-il avoir les clefs en mains pour l'apprivoiser et si par le passé cela avait été mon cas, visiblement cela ne l'était plus aujourd'hui car à l'époque, j'aurais sûrement rigolé à son entrée en matière, se glisser dans mon lit pendant que je dors et faire des papouilles, genius. Puis cela n'était pas comme si c'était la première fois, je ne comptais plus le nombre de nuit où il s'était servi de l'orage comme excuse pour ne pas dormir tout seul. Nous étions des amis comme ça, un peu trop fusionnel pour être vrais, mais au moins, on prouvait que l'amitié fille garçon existait vraiment. Sauf qu'aujourd'hui, il n'était plus le bienvenue dans mes draps et n'avait plus d'excuse pour venir me faire chier le matin, notre amitié à mes yeux n'avaient pas de prix, même pas pour lui si à l'occasion, il vouloir se racheter, quand bien même il le veuille, ce que je doutais. Toujours était-il que sa présence me dérangeait, pour une fois depuis des semaines que j'arrivais à dormir paisiblement, il fallait que monsieur vienne faire son prêcheur de la connerie. Je le maudissais, tous les jours un peu plus et me surprenait même à repousser les frontières dès que mon regard croisait ses prunelles m'adressant un air sarcastique et que ma voix agacée se mêlait à son tons ravis. « Chérie, presque tous mes rêves sont devenus réalités, il ne tient qu'à toi de réaliser le plus précieux. » Exactement comme celui qu'il me servait à l'instant. Je levais les yeux au ciel, quelle diva il pouvait être, si seulement ce n'était que parfois, cependant il était née diva, donc forcément, il en était exaspérant de caprice depuis la naissance. D'un naturel capricieux, sa remarque de n'eut même pas pour effet de me surprendre, je le connaissais comme le fond de ma poche, ce qui était en réalité une véritable aubaine. Je pouvais prévoir chacun de ses mouvements avant qu'il ne l'ait fait, pouvais prévoir ce qu'il projettait de faire seulement en croisant son regard et ce que l'ont appelle '' avoir quelqu'un dans la peau '' prenait une toute autre mesure lorsqu'il s'agissait de nous deux. C'était probablement pour cela que son père s'en remettait à moi pour contrôler en quelque sorte son fils, évidemment, il ne le connaissait pas comme je le connaissais, donc lorsqu'il pouvait perdre complètement pied face au comportement de Jagger, je savais parfois réagir. C'est ça de négliger ses enfants et d'en payer les pots cassés après. Quoi que je payais bien aussi alors que je ne l'avais pas tant que ça négligé, du moins pas durant l'enfance, après une fois à la fac, je plaidais coupable volontier. « Hé bien, il faut bien commencer un jour car, il ne me sied guère d'accéder à ta requête, chéri . » répliquais-je naturellement. Avoir été habitué a toujours réaliser ses rêves, tu parles. Comme dirait notre flynn rider favoris “ you get to go find a new dream” . Monsieur '' j'ai tout ce que je veux à noël '' n'aurais pas le cadeau tant escompté de ma part, cette année, je me faisais mère fouettard de toutes les amériques, résultats d'une année merveilleuse gachée à son terme et magistralement. Certes, personnes ne m'avaient rien fait, enfin, personne que ne me sois proches actuellement, mais j'avais envie pour une fois de faire partager ma mauvaise foi et de la répandre même si au fond je savais que cette envie ne me durerait que pour quelques jours. Quelques siècles dans le cas de Jagger, hé, c'est ça de faire chier le monde à outrance. J'avais pris grand soin d'accentuer le '' chéri '' de ma phrase qui pour le coup sonna plus comme un '' chéééééééééri '' bien exagéré, histoire de jouer moi aussi la carte du sarcasme, mais tout en légèreté et en finesse, j'aimais cacher mon antipathie à son égard dérrière une pointe d'humour. Que n'aurais-je pas donné pour rester maitresse de ma chambre durant seulement cette petite matinée, pour une fois que je désirais avoir une grasse matinée et que je ne me levais pas aux aurores pour travailler, je me retrouvais debout par le bon plaisir d'un infâme. Infâme qui se croyait drôle d'ailleurs. « Tu sais, moi j'y connais rien en ce genre de choses, je ne suis pas le fils de Bob le bricoleur. » En même temps, il faisait déjà de la musique, trop de savoir faire à la fois et il aurait explosé. Sans parler de son père, le sempiternel assisté qui faisait faire toutes les tâches récurentes par des larbins, qui ne devait d'ailleurs pas savoir tenir un tournevis. Il ne fallait pas leur en demander trop à la petite famille Bowee-Stockwell. Plaisantais, plaisantais pas, je n'aurais su dire sur l'instant, après tout je n'étais pas du genre à juger qui que ce soit sur des apparences, mais enfin mes connaissances sur Jagger me permettait de statuer un manque flagrant de débrouille en matière de bricolage et mon sens de la logique en déduisais que ce manque était dû à une faille dans l'éducation. Si au moins ce n'était qu'une seule faille, soit. Cependant là ce n'était plus une faille, mais un sac de défauts rébarbatifs dont le seul investigateur restait le père et en cet instant, je jurais que mes enfants seraient des génies en tous les domaines. Le père de Jagger était un salopard négligeant, moi je serais une maman sans pareil, ah ! A défaut de me faire emmerder par Jagger maintenant, je me ferais respecter de mes enfants, des barres. « Dommaaaaaage » marmonnais-je d'un ton plaisantin, sans pour autant l'embêllir d'un sourire, encore une fois, une parole légère déguisant un infime sarcasme. Dommage, tu n'es pas l'homme parfait comme le montre certains clichés. L'homme a tout faire, le mec qui sait bricoler, sauf que Jagger lui il ne sait bricoler que sa batterie et pas celle des voitures. Moi aussi je savais faire cela, donc évident, action inutile. Prise dans la réflexion sur mon image de l'homme parfait, je décidais de préparer mes habits pour la journée, étant donné que ma seule raison de rester cloitrée dans ma chambre était prise d'assaut par l'ennemi. Mon regard se déposait sur les piles et les piles de fringues siégeant dans mon immense penderie et sur l'instant, j'eus l'impression d'être pire qu'Hannah Montana, cette pimbèche mal foutu de Miley Cyrus. Ma penderie devait faire deux fois la taille de notre salle de bain, c'est pour dire, pourtant j'étais loin d'être une gravure de mode. J'attrapais un tee shirt tout ce qu'il y a de plus simple, imprimé du logo des rolling stones. « J'ai déjà essayé tu sais mais l'odeur qui se dépose sur son t-shirt n'est pas identique à celle que l'on sent lorsqu'on se serre près de toi. Je crois d'ailleurs que c'est pour cela que je dors tellement mal. Il me faudrait la vraie Reagan juste à côté de moi. » Je lui adressais un regard à moitié horrifiée et d'un geste brusque, balança le tee shirt que je tenais auparavant dans l'étau de mes doigts sur le lit. Il sentait mes fringues ce gros pervers, il avait dormi avec les habits. Ouh boy. Je le détaillais un instant avec aversion, ça n'allait vraiment pas chez lui. Quoi que, si Matt' m'avait laissé un de ses tee-shirt, j'en aurais été surement au même point. Mais la question ne se posait pas, il avait fait son Edward Cullen dans New Moon, je cite '' Ce sera comme si je n'avais jamais existé ''. Conclusion, pas de tee shirt, rien. Seulement son souvenir, il existait désormais dans ma mémoire. On se serait cru dans Titanic. Pour en revenir au fait, je le trouvais dégoutant sur l'instant ce petit Jagger, même si j'aurais probablement fait pareil. Seulement moi j'avais une raison, j'étais amoureuse, alors que lui... Il me détestait, mais dormait quand même avec mon odeur. Pouah. Essayer de comprendre un esprit dérangé, c'était comme si j'essayais de comprendre les histoires d'amour d'Ethan Daniels. « Je ne sais pas si je dois être flattée ou révulsée là pour le coup. T'as vraiment dormi avec mes fringues ? Genre tu les a mis sur une peluche ou sur ton coussin et tu la serré dans tes bras ? Ça va pas toi hein. Faut que t'ailles consulter mon vieux. » annonçais-je d'un petit ton plaisantin, ah ça y est, je commençais vraiment à plaisanter, à croire que les habitudes me revenaient petit à petit. Cacher ma tristesse dérrière mon humour, c'était bien là tout ce qu'il me restait à envisager pour la suite. « T'es autant accrocs à mon parfum qu'à tes drogues, j'en serais presque touchée. Demande à mon frère de dormir avec toi, t'auras mon odeur et une présence humaine en prime. Puis il est autant sexy que moi, c'est pour dire, t'y gagnerais au change. » poursuivis-je, comme si de rien n'était. Mon frère et Jagger, tous deux enveloppées sous un même lit, côte à côté, l'un dans les bras de l'autre, quoi de plus normal. Rien que cette pensée, je ne savais pas si, comme l'histoire de dormir avec mes habits, je devais en rire ou bien en vomir. En vomir, définitivement, ne serais-ce que pour mon frère, Jagger lui il faisait ce qu'il voulait, du moment qu'il ne le faisait pas devant moi, Jayan lui avait le droit d'être hétéro et pas un connard qui se moque des filles, point barre. Cependant, je ne pouvais m'empêcher de remarquer que nous en retombions encore au même point, dormir avec Jagger ou ne pas dormir avec Jagger, telle est là question. La conversation tournait un peu en rond, mais sa petite répartie commençait presque à m'amuser, dans ma grande mélancolie, il était fort ce Jagger, il était fort. Mais pas assez fort pour me remonter assez le moral, là était bien ma seule certitude. Mon frère n'y arrivait que partiellement, Ethan menait le même combat, alors lui qui n'était pas mon plus grand ami ces derniers temps n'arriverait pas bien loin en comparaison des deux autres.


« Oh, ça je n'en doute pas. Malheureusement, t'es coincée avec moi. Toutefois, si tu es sage, je conscients à te prêter ta chambre de temps en temps. » ô fatalité, j'étais coincée avec lui. Toutefois, aux dernières nouvelles, j'étais majeur même dans l'état de Californie, étant donnée que j'avais passé les vingt et un ans, donc quoi qu'il en soit personne ne m'obligeait en rien. Son père avait peut-être la main basse sur ma carrière de chanteuse, cependant j'aimais me dire que de toute façon, je pourrais rebondir sans son label. Ce qui était probablement faux vu que si je quittais son groupe de mon plein gré, il ferait de ma vie un pur enfer et veillerait à ce que ma vie tombe en lambeaux une fois que j'aurais pris la poudre d'escampette. Ca par contre, c'était une bonne raison de rester et de supporter le Jagger. « Si tu es sage, je consens à ne pas dire à ton père que tu as de la drogue caché sous ton matelat. Et dans ton placard. Et dans le tiroir au dessus de la commode dans la salle de bain. Et dans le pannier à légume dans le cellier. Je vais m'arrêter là, je crois que t'as compris le principe. » forcément, je n'allais pas le faire. Raison officielle, j'étais le tuteur de Jagger et donc techniquement je n'avais pas le droit de le laisser faire ce que bon lui semble, s'il replongeait, c'était de ma faute, bla bla bla. J'avais mangé le discours de Bowee-Stockwell senior lorsqu'il m'avait confié la garde de son fils. Raison officieuse, je ne supportais pas de voir son père lui parler comme s'il était un moins que rien. Depuis enfant je n'aimais pas cela et maintenant adulte, c'était encore valable. Je me souvenais de cette nuit où il était intervenu après une énième incartade de Jagger en plein concert, l'avait maltraité devant tous le staff de notre groupe, traité de tous les noms et pire encore, en avait fait un fils indigne. J'avais été révolté cette nuit-là, mais n'avait rien dit, car je savais que c'était tout ce dont mon '' ami '' qui ne l'était déjà plus à l'époque avait besoin pour partir direction la cure. L'une des rares fois où j'avais laissé son père lui hurler dessus, les autres fois, je me souvenais avoir toujours pris place entre père et fils pour faire tampon. C'est beau l'amitié quand même. Réflexion faite, c'était probablement l'une des nombreuses raisons qui faisaient que son père ne me portait pas dans son coeur, si tant est qu'il porte quelqu'un dans son coeur. « Dis-toi qu'affamer et puant, je suis encore plus chiant et que c'est toi qui devras le supporter. Enfin, au vu de ma générosité exceptionnelle, j'accepte de te louer ta chambre mais je garde mon droit d'entrer. » Oh, quelle délicate vision qui vint s'inviter dans mon esprit, les images me défilaient dans la tête, je le visualisais dans un accoutrement de gueux, odeur et vêtement assortis me dessinant un clochard affamé et cocottant la poubelle remplie de crevette et de couche pour bébé en bas âge usagée. Je levais les yeux au ciel, me sentant faiblir physiquement face à telle vision. « ô tragédie. Non c'est bon, garde ta générosité pour toi, j'en ais pas besoin. Vanvan Callaway m'accueillera a bras ouvert dans la maison Sigma si ton odeur est trop nauséabonde pour mon délicat odorat. » True Story. L'art de frapper là où ça fait mal. Même si j'étais loin d'être du genre " méchante pour le plaisir '', je savais aussi me défendre. Il venait m'agresser de bon matin, alors je répondais. Gentille, Gentille la Reagan, mais certainement pas du genre à se laisser faire. Au fond, j'espérais seulement que mes piques sur son comportement, lui rappeler par de désagréables paroles un temps qui était aujourd'hui révolu, arriverait à le faire revenir au point de départ, le pousserait à réagir en ma faveur, du moins en notre faveur, au nom de mon amitié. Même si je devais m'avouer que depuis, cela serait peine perdue, mais enfin, l'espoir fait vivre il parait. Ainsi, de mon air le plus enfantin, je décréttais qu'il n'aurait plus le droit à rien de ma part tant qu'il ne serait pas un minimum sympa. Comme je n'étais pas sympa avec lui, il ne le serait pas avec moi en retour et ainsi débutait une chaine mesquine qui, je le sentais, nous conduirais jusqu'à nos vieux jours. « Oh tu sais, mon père ne m'a pas appris grand-chose Il était plutôt occupé à montrer son trophée favori Faut dire qu'un enfant ça fait vendre. Tu te rends compte, avant même d'être célèbre, je rapportais déjà plus qu'une poupée Barbie.» Ah son père, le sujet tabou. Je levais les yeux au ciel, pas besoin de me répéter sur son père, il était un connard de seconde zone, je le savais, Jagger le savait aussi, tout était à sa place. « C'est bien, maintenant ça te fait rire de parler de ton père et de son comportement envers toi. Ca veut dire que t'as passé un cap. Félicitation, t'es encore plus insensible qu'avant ! » Mes yeux roulèrent du sol vers le plafond, signe d'un profond agacement, mais lequel était le plus agacé de nous deux à l'instant ? Pas sûr que ce sois moi. Je savais que la façon dont papa original l'avait traité tout au long de sa vie n'était pas un sujet sur lequel on pouvait plaisanter avec lui, comme on ne pouvait plus plaisanter avec moi sur Matt', nous étions quitte et de fait, je décidais à l'instant que s'il ne poursuivait pas la conversation, je n'en rajouterais pas une couche sur son papa. Car j'étais très loin d'être comme ça, du genre à faire mal s'entend, j'étais la gentille et douce Reagan, même avec ceux qui m'inssuportait, always have, always will. Je n'avais pas l'intention de changer, j'avais des valeurs qui m'étaient chères, une éducation prodiguée par un frère ainé admirable et dont je devais me montrer digne, même en dépits de mon statut de rock star. Rock Star très occupée d'ailleurs, occupée à ne rien foutre depuis des semaines. La belle vie quand même, faire annuler certains concerts, me défiler pour quelques rendez vous médiatiques et autres interview et faire perdre un tas de frics à ma boite de production c a d, le père de Jagger, le dream. Jagger lui faisait perdre du frics et de l'égo de part son comportement et ses drogues, je lui en faisais perdre par mes chagrins d'amour, BIM ! T'avais qu'à être gentil papa b-s, maintenant t'es punis et aujourd'hui, j'annonçais que je profitais encore d'une journée de conger. « C'est vrai que passer la journée dans son lit à penser à l'autre idiot c'est un programme plus que charger. » Sur le coup, j'eus envie de répliquer " c'est toi l'idiot ", un grand classique, mais qui fonctionne toujours. Néanmoins cela aurait impliqué beaucoup trop de compliquation, du genre implicitement, j'étais donc amoureuse de lui, puisque je pensais aux idiots, blablabla. Anticipation, j'arrivais encore à anticiper ses vannes, de fait, me gardait bien de lui balancer la mienne, de petite vanne. Toutefois piquée au vif, je poussais un léger grongnement affable. « Qu'est-ce que ça peut te faire. » grommelais-je, le visage à moitié enfoui dans mon oreiller. C'est vrai ça, qu'est-ce que ça pouvait lui faire, lui qui était le premier à clâmer qu'il n'avait d'intérêt que pour sa petite personne et personne d'autre, sa réflexion détonnait un peu... beaucoup.

J'espérais en vain que cette petite chute ne le fasse déguerpir, le scrutais se plaindre au pied de mon lit sans pour autant lui accorder quelconque importance. « Et comment, je pourrais me vanter de ma blessure de guerre ou raconter que je suis tombé en essayant d'écrire une chanson parlant justement d'elle. Au fond tu viens seulement de me donner encore plus de façons d'attirer les filles dans mon lit. » Et de ma bouche s'échappa un profond soupir, désespérant, c'était le mot. Je levais les yeux au ciel, poussait encore un soupir. La panoplie complète de l'exaspérée de base au point, je renchérissais. « yipi ! Heureuse d'avoir contribué à ta décadence sexuelle. Un jour tu vas chopper une mst, ça va te faire tout drôle. » entonnais-je d'un ton enjoué. Et ce jour-là, mon dieu que j'allais rigoler. Rigoler jaune certes, trainer avec un sac à MST, ça n'a rien de drôle, mais tout simplement parce que j'aurais l'immense, le fantastique, le magnifique bénéfice de pouvoir le balancer un " j'te l'avais dit " bien cinglant, bien dégueulasse. Non c'est pas gentil, en vrai il était peu probable que je fasse cela, mais enfin je n'y perdais rien à me l'imaginer qui sait. Puis je parlais de MST, j'aurais très bien pu lui dire " un jour tu vas en ramener une enceinte, ça va te faire tout drôle ", mais ce jour-là, on serait trois à tirer la gueule. Lui, Papa B.S & moi. La fille serait surement ravis et voudrais le garder, normal, gosse de rockstar, sous les projecteurs direct et pleins de frics sans le moindre effort à la clef, mais bonjour la vie pour le Jagger.... et pour moi son tuteur légal, je n'en parlais même pas. Toutes des groupies en soif de frics et de célébrité, toutes des garces. « Au moins, elles pensent à moi et puis qu’est-ce que ça peut te faire comment et surtout à quoi je passes mes nuits et mes journées. T’es pas ma mère, on est même plus ami, alors… » C'est mignon. En parlant de groupies, sa phrase eut le don de me faire ricaner sévère. Du moins le début. « Réveil toi Jagger, elles ne pensent à toi que pour ta célébrité et ton fric. » Elles ne le voyait et ne lui vouait un culte que pour son argent et sa notoriété, j'étais la seule au monde à m'inquiéter pour la vraie personne qu'il était, true story, je le revendiquais fièrement. Même si ce n'était plus trop ça maintenant et que le coeur n'y étais vraisemblablement plus.

Séquence boudage et révelations en marche. Je me refrognais, me recroquevillais sur mon lit et tirait mes couvertures sur moi et sur lui, par la même occasion, vu qu'il ne daignait pas bouger, serrait mon oreiller dans mes bras et fit mine de ne plus l'écouter. « Je sais que tu je suis responsable de beaucoup de choses mais nullement de tes larmes. Tu pleures parce qu’il te manque, pas parce que je suis là, ça serait me donner une importance que je n’ai plus à tes yeux. [...] Tu me préférais avant ? Moi aussi ! Je ne suis pas le seul qui a changé ! Es-ce que tu as même pensé à moi ses dernières années ! Tu l’as trouvé et t’es parti dans ton coin de paradis avec ton prince charmant. Alors je ne suis pas le seul fautif dans la situation actuelle. Oui j’agis comme un con et alors ? Qui pourrait s’en inquiéter ? Pas toi en tout cas… » Ohohoh ! C'est l'heure du grand déballage. Bizaremment, cela n'était arrivé que très rarement entre nous, car avant la période '' matt '' nous ne nous étions jamais disputé et après, soit cela partait en live complet, soit il était trop stone pour aligner trois mots alors forcément, je gagnais par forfait à l'engueuler comme une maman . Sauf que je n'étais pas sa mère, loin de là, trop jeune pour être maman, trop perdue pour être maman again. J'avais besoin de réconfort, pas d'explications. Néanmoins, peut-être que cela menerais à quelque chose à la fin alors je me prenais au jeu des confessions et ouvrait le livre des doléances anti jagger. « Importance que tu n'as plus car tu m'as rangé dans le groupe des '' filles lambda sans importances '' et que tu as décidé de me traiter comme tu traites une inconnue. » round 1. Reproche numéro 1 : il me traitait comme une inconnue, l'une de ses barbies qu'il utilisait et jettait après usage, sauf que moi il ne m'utilisait pas comme les autres mais enfin, le principe restait le même. Autant se mettre d'accord directement, il m'avait considéré comme une totale outsider, grand bien lui en fasse. « Pardon ? Pensée à toi ? Bien sûr que j'ai pensé à toi, t'as pas arrêté de faire de ma vie un pur enfer, avec ton égoïsme. T'as pensé à moi toi quand t'as envoyé tes petits messages à Matt pour arranger tes affaires ? Moi je pourrais m'en inquiéter, parce que contrairement à toi, j'ai le sens de l'amitié. Mais après toutes les crasses que tu m'as faites, je crois que j'ai bien mérité le droit de vivre pour moi et seulement pour moi. » Les paroles parlaient d'elles-même et plus cela allait, plus le ton montait, je m'agaçais un peu plus à chaque mot et sentait que dans 5 minutes, j'allais m'énerver car forcément, il répondrait dans le sens contraire au mien et nous n'arriverions pas à un accord. Du coup, je m'étais carrément redressée, assise en tailleur sur mon lit, la main posée sur mon coussin et les draps tirés sur mes jambes, dans 5 minutes, je lui foutais un coup de coussin dans la poire. « Tu n’as même pas pensé que peut-être j’avais besoin de voir un visage familier pendant ma cure … » Bon ça, c'est pas faux. Seulement, il n'en savait que la moitié et je lui donnais ma version complète de l'histoire, l'anecdote finale, en somme. « Je t'ai rendu visite. Seulement ton père n'a pas jugé ma présence nécessaire et à pensé qu'il valait mieux pour ta santé que je n'interviennes pas dans ta cure. Et comme tu passais ton temps à dire que j'étais qu'une emmerdeuse, je lui ais accordé le bénéfice du doute. » avouais-je déjà un peu plus calme que précédemment. D'ailleurs si j'avais su à l'époque, il était en chambrée avec Ethan, mon autre meilleur ami. Cela m'aurait permis de réaliser tellement de chose plus tôt, mais enfin, ce qui est au passé, appartient au passé. « Qu'est-ce que tu croyais Jagg', que je t'avais laissé tombé ? J'étais ta seule amie, t'as VRAIE seule amie, ça a toujours été comme ça. Qui est ce qui a toujours cru en toi à part moi hein ? Et toi t'as rien trouvé de mieux que de faire péter ma vie par texto pour ton petit intérêt. Mais même après ça, quand t'as joué au malin avec ta rock'n'roll attitude minable et tes conneries, si t'avais regardé plus loin que ton pif, t'aurais vu que j'étais venu te voir et que j'étais là. Mieux, tu serais pas allé en cure. Mais bien sûr, maintenant c'est plus facile de faire la victime. » Quand bien même, il aurait très bien pu demander à me voir lorsqu'il était en cure, à part mettre sa fierté de côté et demander à voir son ami, ça ne lui aurait rien coûté car stupide et loyale comme j'étais, je savais que je serais venue, même en dépit de toutes les merdes dans lesquelles il m'avait foutu depuis. « Si j’avais vraiment arrêté d’être gentil avec toi, pour quoi croix-tu que je serais ici? Ce n’est pas mon genre d’essayer de réconforter les filles, je suis plutôt celui qui les fait pleurer. » je levais les yeux au ciel, me rallongeait dans l'exacte même position que j'avais avant de monter au créneau face à ses allégations. « T'essayes de me réconforter en venant m'emmerder au petit matin ? T'es un peu foireux dans la technique. » marmonnais-je une fois de plus tandis que mon visage se fourrait dans mon oreiller, respirant mon odeur réconfortante, mon bras droit tirant ma couette jusqu'au niveau de mon cou. « Je te signale au passage que je mesure un mètre septante et un et pas septante. » c'est bien, c'est ta vie, tu pourras l'écrire dans ta prochaine biographie. « M'en fou de la taille que tu fais, » balançais-je avec nonchalence, commençant à fermer les paupières. DODO ! Puis finalement, je décidais de reprendre notre conversation ô combien intéressante. « Je ne rejette pas toutes la faute sur toi, je sais que j'ai changé depuis... » continuais-je sans pour autant le regarder, je fixais un point dans le vide, pensive. « Sauf que moi je n'ai pas tourné en un petit hypocrite prétentieux. » vium, retour aux sources. Pas gentille Reagan, pour une fois et le pire c'est que j'étais incapable de m'en vouloir, il m'en avait fait tellement baver par le passé que même si un jour je lui pardonnais, je n'arriverais jamais à oublier. « Les gens m'aiment bien parce que je suis gentille avec eux, pas parce que je suis pleine de fric. » il avait tendance à croire que tous le monde l'adulait pour qui il était, sauf que nous étions dans un monde d'apparence et qu'il fallait savoir garder les pieds sur terre. Non pas que je les avais tous le temps, après tout qui n'aime pas une foule en délire qui scande votre prénom, certainement pas moi, c'était le bonus de mon métier. Mais enfin, j'aimais me dire que j'étais assez terre à terre pour gérer ma célébrité avec brio. « penses-y. » ô reagan lennon-barckley, la voix de la sagesse, j'avouais volontier que sur le coup, j'avais un peu l'air prétentieuse avec mes conseils, mais grand bien lui en fasse. « En attendant je te pardonnerais jamais pour l'histoire de Matt' et j'en ais ras le bol d'être ta mère. J'suis supposée être ta meilleure amie, pas ton chaperon. Grandis un peu » Parler de sa mère, pas bien, il allait s'énerver. Mais c'est comme le coup de "l'idiot" pour Matt, on parle pas de Matt, je parle pas de ta mère ou de ton père. En gros, tu me donnes, je te rends. Préparation à la guerre. Mais mes paroles n'étaient pas seulement des attaques, en réalité, elles n'étaient pas du tout des attaques, plutôt des aveux, libre à lui de prendre mes mots comme il le souhaitait. Pour ce qui est de ne jamais lui pardonner, well, ne jamais dire jamais, je le savais, mais au moins, j'étais sûre, ou plutôt j'espérais qu'il réagirait.
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Constance La Tour Dubois
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Constance La Tour Dubois
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