the great escape
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You must forget me [Pv]

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MessageSujet: You must forget me [Pv] You must forget me [Pv] EmptyLun 24 Aoû - 13:01

You must forget me [Pv] 2lshc1k & You must forget me [Pv] 2evu9u0
(c) Madame-E&Glimpse of Heaven

    Lyssandre ouvrit les yeux avec difficulté. Elle avait l'impression que ses paupières avaient été collées avec du chewing gum. Elle se redressa, se sentant nager en plein brouillard. Elle mit quelques secondes avant de réaliser qu'elle se trouvait dans une chambre d'étudiant inconnue, à moitié nue, et en compagnie d'un jeune homme dont elle ne connaissait même pas l'identité. Ou du moins, dont elle ne se rappelait plus. Les effets de la cocaïne et de l'alcool. Elle ne se rappelait jamais. Mais comme à chaque fois qu'elle se trouvait dans ce type de situation, elle eut envie de vomir. Ça passerait. Ça passait toujours. Il dormait encore. Il devait être extrêmement tôt. Elle sortit silencieusement du lit et enfila rapidement sa robe qui se trouvait étalée sur le parquet de la chambre. Il était sans doute aussi défoncé qu'elle la veille. Il n'avait sans doute pas remarqué ses cicatrices. Il ne se rappelait d'ailleurs même pas d'elle. Elle tentait de se dire que tout ceci lui était égal. C'était comme ça qu'elle vivait, après tout. Et pourtant, comment alors expliquer cette sensation de mal-être qui l'envahissait à chaque fois que cela lui arrivait? Et pourtant c'était elle, la garce, la peste que tous haïssaient, que personne n'était capable de supporter. Elle avait choisi ce statut, toute seule. Elle songea que l'atmosphère de Berkeley l'étouffait parfois, plus qu'elle ne voulait bien l'admettre. Mais elle ignorait où partir. Elle était retournée en Irlande, cet été. Sa mère n'avait pas chercher à cacher son inquiétude quant au poids de sa fille, et avait insisté pour qu'elle voit un médecin. La jeune fille avait bien entendu refusé. Et elle était repartie aussi sec. Elle n'était pas idiote. Elle savait qu'elle avait un problème. De toute évidence, elle était malade. Et pourtant, elle ne parvenait à rien faire qui pourrait améliorer son état. Elle aurait pu se rendre dans ce qui avait été sa seconde demeure, en Arizona. Mais elle savait en être incapable. Trop de souvenirs douloureux. La peur qui l'étreindrait à chaque fois qu'elle sortirait. Après tout, Il n'avait jamais été retrouvé.

    Pieds nus, elle s'avança lentement afin d'attraper son sac et ses chaussures pour pouvoir filer en douce. Elle comptait rentrer dans sa chambre, et tenter de dormir un peu. Elle était pâle, davantage que d'ordinaire. Elle s'avança dans les couloirs. Elle ne reconnaissait pas ces locaux, à son plus grand regret. Elle aurait souhaité se trouver chez les Deltas. C'était habituellement là qu'elle se retrouvait, et au moins, elle n'y était pas traitée en intruse. Elle fut soulagée cependant de constater qu'elle n'était pas non plus chez les Gammas. Elle ne se rappelait que trop bien la manière dont elle avait été reçue lorsqu'elle s'était introduite à leur fête. Elle avait frôlé l'hypothermie et préférait ne pas renouveler l'expérience. Tout cela ne lui disait rien qui vaille. Toujours pieds nus, elle s'efforçait de marcher lentement, faisant le moins de bruit possible. Elle n'était pas supposée se trouver là et n'osait imaginé quel sort l'attendrait si l'on découvrait qu'une Beta s'était introduite dans une autre confrérie. Et elle, avec sa réputation, était d'autant plus en danger. Ceux qui la connaissaient, pour la plupart du moins, la détestaient royalement. À l'exception des Deltas, qui en la regardant, semblaient lui pardonner ses manières détestables. Elle n'avait pas le droit de s'en plaindre. Après tout, c'était elle qui l'avait voulu. Elle avait choisi d'adopter cette attitude. Elle avait pensé que ce serait plus facile ainsi. À présent, elle n'en était plus si certaine. Mais c'était trop tard. Elle ne pouvait plus reculer. Elle se sentait enfermé dans ce mode de vie totalement malsain qui la tuait à petit feu.

    La jeune irlandaise finit par tomber sur un escalier. Les bâtiments étaient plutôt grands et plus que tout, elle craignait de se perdre. Elle descendit prudemment les escaliers, n'osant même pas allumer la lumière de peur d'attirer l'attention. Ce ne fut qu'une fois qu'elle fut descendue qu'elle entendit très clairement un bruit de pas. Elle se figea, et tendit l'oreille afin de savoir s'ils venaient dans sa direction. Elle aurait du mal à fuir. Elle n'avait plus qu'à espérer que cette personne ne l'avait pas entendue et continuerait son chemin dans une autre direction, afin qu'elle puisse sortir sans être repérée.
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MessageSujet: Re: You must forget me [Pv] You must forget me [Pv] EmptyLun 24 Aoû - 14:46


    Et voilà encore une de ses journées qui commençait mal. Bon d'accord
    j'exagère un peu mais c'est comme ça que je le ressens maintenant tout de suite. Je comprend que mes grasses matinées ne soient pas du goût de tout le monde mais c'est comme ça ! Je sais que je peux me montrer très fainéant et alors ? Bref j'ai été victime d'une horrible rébellion menée par ma propre meilleure amie non mais vous vous rendez compte ? Elle a jugé bon de monter tout le monde contre moi et de faire irruption dans ma chambre afin de me forcer à me lever tôt. Quelle idée ... Et cette excuse, "C'est ton tour d'aller chercher du pain !". Bon d'accord, je suis de mauvais foie ... j'avais effectivement louper pas mal de fois mon tour. Mais je sais qu'il y a des gens qui aiment ça dans la confrérie, pourquoi les en priver ? Et oui, je suis plus gentil qu'il n'y parait.

    En gros, j'avais 6 sigmas dans ma chambre, chacun un instrument de leur choix dans la main. J'avais eu le droit à tout. Des casseroles aux
    clochettes en passant par les sifflets. Ils ont manqué d'inspiration ce
    matin nos Sigmas. Heureusement que je ne dors pas dévêtu. La question maintenant est est-ce que Evan, ma meilleure amie avait vraiment oublié ce détail ? Je la sais assez perverse dans ses beaux jours. Je me retrouve donc là, portant seulement un de ses pantalons pratiques pour dormir. Les cheveux complètement débroussaillé et une mine horrible.

    C'est bon j'ai compris, vous pouvez sortir,
    dis-je en voulant remettre la couverture, qu'ils avaient soigneusement écarté, sur mes yeux afin de me cacher du soleil.

    Ouai c'est ça,
    dit Evan tout en se moquant de ma pauvre et vaine tentative.

    Tout le monde se mirent à rire puis Evan me vola la couverture et reparti avec. Tout le monde l'avait suivit. Raah pauvre de moi. J'étais maintenant laissé là, seul face à ce froid glacial du matin. Résistant encore quelques secondes, j'admis ma défaite. Je ne pouvais plus me redormir, c'était une vérité indéniable et je ne pouvais laisser mes mebres se congeler plus longtemps. J'en avais besoin à près tout - Oui je sais, en tant qu'écrivain j'ai tendance à beaucoup exagérer mes propos. Avouant ma défaite, ce fut dans un effort ultime que je me levai. Baillant, je frottai mes yeux qui, de ce fait, était devenu encore plus rouge. Ne prenant même pas la peine de me regarder dans un miroir, je passai un coup de main rapide dans mes cheveux afin d'applatir le tout. C'était parti, tout ce dont j'avais besoin était dans mes poches, sauf mes clés qui était des mes mains. Le temps d'enfiler un T-shirt, j'étais déjà dans les escaliers. C'est alors que je fis tomber mes clés. Je descendi donc doucement, en m'abaissant et, sur le point de ramasser ce qui me permettrait de ne pas rester enfermer dehors, je vis quelqu'un bouger rapidement. La curiosité me piqua. Il me semblait que tout les autres s'étaient donné rendez-vous dans le salon. Et puis cet accès à la sorti était très peu usité. C'était le coin qui recevait le moins de lumière et donc l'endroit le moins attractif. C'est là que mon imagination dérailla complètement. Peut-être qu'un nouveau couple c'était formé et qu'ils avaient besoin de se cacher pour profiter de leur amour. En temps normal je n'aurais pas chercher plus loin, mais là, il s'agit d'une magnifique opportunité pour moi de me venger. Je descendi doucement sans faire de bruit. Quelque marche me suffir pour pouvoir reconnaitre l'individu. Abaissé, je me relevai aussitôt pris par la surprise.

    "Oh non ! mais qu'est-ce qu'elle fait ici ?! Et ... Mais pourquoi elle ?"

    Et bien la journée avait pris une tournure plutôt inhabituelle. La personne située plus bas n'était autre qu'une des rares personnes que je déteste. Lyssandre, cette garce de Beta qui se crois plus importante et plus forte que tout le monde. Apparemment, elle ne cherchait pas à être vue, sinon elle ne resterai pas dans un coin. Maintenant, trois options s'offraient à moi. Soit je déscendais, lui casser quelques os et jeter le reste de son corps dans une poubelle avoisinnante comme si de rien n'était. Soit je rebrousse mon chemin, essayant de protéger cette journée d'autre mauvaises surprises comme celle-ci. Ou bien, je pouvais descendre et lui satisfaire ma curiosité en lui demandant ce qu'elle faisait ici. Trouvant que mon esprit curieux était pour moi une qualité en or, j'optai pour la troisième proposition. Je descendi donc, ne cherchant plus à cacher ma présence, tout en prenant la parole.

    Est-ce que je peux savoir ce qu'une Beta comme TOI fais ici, chez les gentils Sigmas.


    Je me retrouvai maintenant face à elle. Mon expression était impassible, mais Lyssandre était intelligente, elle devait repérer les traits de dégouts cacher sur mon visage.

    Tu cherches peut-être à te cacher de quelqu'un ?


    Un moment de silence survint, le temps que mon cerveau rassemble tous les morceaux du puzzle.

    Ne me dit pas que ... !


    Mélangeant Surprise et horreur, mon visage était devenue une vraie boule à facette.
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MessageSujet: Re: You must forget me [Pv] You must forget me [Pv] EmptyLun 24 Aoû - 18:55

    Des bribes de la soirée de la veille lui revenaient peu à peu. Une soirée bien arrosée, comme tant d'autres au fond, où elle s'était rendue avec quelques unes de ses consœurs. Bien qu'elle ne les considérait pas comme telles. Elle savait qu'une confrérie était supposée être considérée comme une seconde famille. Pourtant, la jeune fille n'avait jamais vraiment réussi à s'y intégrer. Il lui avait toujours semblé que quoiqu'elle puisse dire ou faire, elle n'appartiendrait jamais au moindre groupe. Elle avait passé ce stade. En cachant à tous ce qu'elle était, elle avait pris implicitement la décision de littéralement se couper du reste du monde. Elle savait ce qui l'attendait. Un jour, elle ne pourrait plus supporter tout cela. Son corps ne suivrait plus. Il commençait déjà à avoir du mal. Elle le sentait plus chaque jour. Elle se rappelait les nuits où elle avait si mal à ses articulations qu'elle devait mordre un chiffon pour ne pas hurler. Et pourtant, malgré tous ces signes, personne ne savait. Cela faisait si longtemps qu'elle conservait ce secret. Il avait plusieurs fois failli être révélé, mais même Watch Out n'en avait pas la moindre idée. Elle en était fière, en quelques sortes. Après tout, elle était actrice. Jouer était ce qu'elle savait faire de mieux. Au risque de se perdre elle-même.

    Elle l'entendait ce bruit de pas. Et, manque de chance, il venait tout droit dans sa direction. Elle soupira, renonçant à se cacher. Elle se dit qu'il ne s'agissait apparemment que d'une personne. Elle trouverait bien quelque chose pour l'amadouer. Son sang ne fit qu'un tour lorsqu'elle vit de qui il s'agissait. Charlie. Il avait fallu qu'elle se retrouve dans la chambre d'un Sigma. Et qu'elle le retrouve, lui. Elle avait tout fait pour l'éviter depuis qu'elle savait qu'il était celui avec qui elle avait correspondu sur le net. Elle avait su dès le départ que tout cela n'était qu'une bêtise. Et pourtant, elle avait été absolument incapable de s'arrêter. Elle se montrait avec lui sous un jour différent d'avec tous les autres. Et pourtant, jamais elle n'avait eu tant l'impression d'être elle-même que lorsqu'elle lui parlait. C'était comme dans un rêve. Elle lui en avait dit énormément sur elle, presque tout, lui laissant même imaginer à quel point l'existence avait pu être cruelle avec elle, sans pour autant entrer dans les détails. Elle s'était réveillée le jour où il lui avait donné son identité. Comment avait-elle pu se leurrer à se point? Elle n'était pas faite pour ça. Elle aurait pu tout lui dire. Mais voir de la déception dans ses yeux aurait été insupportable pour elle. Elle préférait qu'il l'oublie définitivement. Elle pensait que ce ne serait pas bien difficile. Elle n'était qu'un mirage qui se matérialisait uniquement par des e-mails.

    Elle avait beau se raisonner, voir son visage emprunt de dégoût lui était difficile. Pourtant, elle aurait dû en avoir l'habitude. Ce n'était pas la première fois qu'elle provoquait ce type de réaction. Seulement, là, c'était différent. Elle se sentit profondément blessée, mais tenta comme elle pu de ne pas le montrer. Elle avait juste fait un joli rêve. Il était temps de redescendre sur terre, et de passer à autre chose. Elle prit son regard froid habituel, mais avec moins d'enthousiasme qu'à l'accoutumée, ses yeux verts brillants d'une manière inhabituelle. Elle se persuadait qu'il était comme n'importe qui d'autre. Elle devait conserver son calme, ne pas montrer ce qu'elle ressentait. Un mur de glace. Elle détestait la manière dont il la regardait. Comme une pute. C'était bien ce qu'elle était d'ailleurs, non? Elle n'avait qu'une envie, fondre en larmes. Mais elle ne le fit pas. Elle ne lui répondit pas non plus, comme elle l'aurait fait d'ordinaire, par un sourire ironique et une réplique bien cinglante. Elle fit à la place, quelque chose d'incroyablement stupide. Elle se perdit tout son sang froid et se mit en colère.

    « Va te faire foutre Charlie! »


    Ses yeux clairs brillaient de colère. S'ils avaient pu le fusiller, nul doute qu'ils l'eurent fait. Elle était furieuse contre lui de la regarder ainsi, mais surtout contre elle-même. Elle se maudissait de s'être ainsi attachée à lui. Que lui avait-il pris? Son existence était déjà bien assez difficile.
    À ce moment précis, elle entendit d'autres bruits de pas. Plusieurs, cette fois. Elle ne voulait surtout pas être prise la main dans le sac. Prise d'une impulsion soudaine et sans l'ombre d'une réflexion, elle poussa le jeune homme dans la pièce la plus proche d'eux, et referma la porte derrière elle. Elle soupira de soulagement en entendant les pas qui s'éloignaient. Puis, elle se réalisa que ses ennuis n'étaient pas terminés. Elle avait du s'y prendre un peu brutalement. Ou bien elle était en mauvais état. Quoiqu'il en soit, lorsque Lyssandre se tourna vers le Sigma, elle avait toujours la poignée dans la main. Ils étaient bel et bien coincés, dans une partie du bâtiment qui semblait assez peu utilisé, et dans une sorte de petit local où était stocké du matériel d'entretien.
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MessageSujet: Re: You must forget me [Pv] You must forget me [Pv] EmptyLun 24 Aoû - 19:49


    Des piques, j’avais l’intention de lui en lancer. Si la raison pour laquelle je pense qu’elle se trouve là est juste, alors j’ai d’autant plus de raison de la détester. En réalité, ce genre d’attitude ne m’aurait pas étonné venant de sa part, à près tout, je me trompe rarement lorsque je juge une personne. Mais le faire avec un Sigma ?! Ses artistes sont intelligents mais parfois ils ne savent vraiment pas ce qu’ils veulent ! Bon c’est vrai, je n’ai pas le droit de les juger. Mais une chose est sûre, si ce que je pense s’avérait être vrai, ma haine envers Lyssandre serait beaucoup plus personnel. Elle touche à mon groupe là ! C’est comme si elle me touchait indirectement et Dieu sait que je ne me laisse pas faire. J’accusai donc Lyssandre sans dire explicitement de quel crime. C’était une manière pour moi de découvrir la vérité sans trop me mouiller. Cependant, Lyssandre réagi d’une manière qui m’a un peu surprise. Je m’attendais à ce qu’elle prenne un air hautain. Soit qu’elle me mène en bateau profitant que je ne sache pas la vérité avec certitude, soit en me défiant carrément et avouant qu’elle m’attaquait sur mon propre terrain. A la place, elle se mit sur la défensive. Qu’est ce qu’il y a, elle n’avait pas prit son pied ? Peut-être que je m’étais trompé tout compte fait.

    Mes réflexions furent coupées par des bruits qui se rapprochèrent de nous. Ah enfin des confrères ! Peut-être pourraient-ils m’éclairer. Je n’ai pas peur contre Lyssandre, mais comme on dit, l’union fait la force. Un sourire s’afficha sur mon visage, oubliant la réaction étrange que Lyssandre avait à mon égard.


    De toute façon la vérité sera dévoilée un jour ou l’autre. Dans tous les cas, tu dois assumer tes erreurs.

    Prêt à élever la voix afin d’appeler mes amis pour pouvoir montrer du doigt Lyssandre pour que facultativement elle comprenne ses erreurs mais pour surtout l’humilier, celle-ci me prit par surprise. En effet, elle me poussa précipitamment contre la pièce qui se trouvait derrière moi et ferma la porte. C’est qu’elle a de la force mine de rien. Déséquilibré, je tombai sur le matériel qui se trouvait derrière moi. Frottant ma tête et vérifiant que je n’avais rien de cassé, j’essayais de comprendre la situation. C’est lorsque je compris dans quelle pièce nous étions, que je me mis à avoir vraiment peur. Lyssandre n’avait pas encore conscience dans quel pétrin elle nous avait fourré. Je vous explique. Je vous avez dit que ce coin de la maison n’était pas très usité n’est-ce pas ? Et bien en fait, ce n’est pas seulement à cause du manque de lumière. Cette petite pièce où moi et mon ennemi étions enfermés, étaient un local où plusieurs matériaux étaient stockés. Cependant, cela doit faire maintenant près de 2 ans que cette pièce est en quelque sorte condamnée à cause de sa porte qui se coince tout le temps. Cet endroit est devenu maudit de tout le monde car, on n’a pas encore rémunéré le nombre de Sigma qui s’était pris au piège, mais ça fait un beau paquet. Je crois même qu’un couple à été formé comme ça. Enfin bref c’est pas le moment. Tout le monde avait peur de se faire avoir de nouveau alors seul les matériaux inutiles sont entreposés ici et tout le monde évite de passer par là. Chose que je trouvais stupide car si on fait attention, y’a pas de raison de rester coincé. Si on fait attention et si on n’est pas avec quelqu’un de stupide ! Mettant ma main sur mon front tout en secouant ma tête, Lyssandre avait l’air de comprendre peu à peu la situation.

    Bravo ! Oui c’est ça on est coincé !

    Je me levai et m’approchai de Lyssandre.

    Et ce que tu tiens dans tes mains, c’est bien la poignée de la porte.

    Je lui pris la poignée assez violemment des mains et la jeta contre le mur. Et oui, il m’arrive d’être assez impulsif, mais le mot exact est colérique. Après avoir soupiré, je regardai par la seul petite fenêtre qui donnait un peu d’espoir à cette pièce. En effet, la lumière ne marchait pas non plus. Un sigma ayant eu la fainéantise d’aller acheter une nouvelle ampoule avait pris celle-ci s’imaginant qu’elle était inutile. En gros, la seule lumière que nous avions provenait d’une petite. Je me rassis alors.

    Maintenant tu peux crier et espérer que quelqu’un nous entende. Tu ne voulais pas te faire remarquer, c’est rater.

    Dans ces moments là, Charlie oublie un peu à qui il a affaire. Il avait sans doute oublié qu’il donnait des ordres à la pire peste qu’il n’avait jamais connu.
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MessageSujet: Re: You must forget me [Pv] You must forget me [Pv] EmptyLun 24 Aoû - 22:15

    À cet instant précis, Lyssandre se haïssait, se sentant plus salie que jamais. Elle sut qu'elle l'avait laissé l'approcher de bien trop près. Il arrivait par ses simples mots, à lui faire plus mal que s'il l'avait frappée à coups de poings. Elle avait eu raison de ne pas lui avouer qui elle était. Et pourtant, elle le détestait aussi de lui montrer un aspect si dur de sa personnalité. Elle n'aurait pas dû se sentir si mal. Ce n'était pas la première fois qu'elle était traitée ainsi. Mais pas lui, non, pas lui. Il n'avait pas le droit de la juger. Elle mourrait d'envie de lui balancer à la figure qui elle était. Mais ne le ferait pas. Ce serait une énorme erreur. Elle n'y pouvait rien. La haine qu'il lui portait lui arrachait le cœur. Oui, elle en avait encore un, malgré ce que tout le monde ici pensait. Elle songea qu'on ne voyait jamais au-delà des apparences. Et devant lui, elle perdait son calme, tous ses moyens. Il avait le pouvoir de faire fondre sa barrière de glace, et tristement, il ne le voyait même pas, n'en était pas conscient. Elle l'entendit parler de vérité, d'erreurs. Il ne savait pas à quel point il avait raison. Tout ce qu'elle avait fait n'était qu'une suite d'erreurs, de mauvais choix. Elle espérait pour lui que la vérité, il ne la découvrirait pas. À présent qu'elle se voyait avec ses yeux, elle savait qu'elle n'était pas une fille bien. Elle n'était pas celle qu'il croyait. Peut-être avait-il raison de la juger, au fond. Elle baissa les yeux l'espace d'un instant.

    « Tu ne sais pas de quoi tu parles. »


    Ces paroles étaient un murmure, si bien qu'elle ne fut pas certaines qu'il les ait entendues. À vrai dire, c'était davantage à elle-même qu'elles étaient destinées. Elle n'aurait pas dû les laisser s'échapper. Ce n'était pas sa faute. Elle ne se contrôlait plus du tout.
    Les Sigmas. Elle ne savait que trop bien ce qui l'attendait si elle se trouvait confrontée à eux. Il en était hors de question. Elle avait déjà subi cela une fois, elle ne recommencerait pas. Elle se souvenait à quel point elle avait eu du mal à s'en remettre, autant physiquement que psychologiquement. Elle sentait qu'elle était à bout. Overdose, arrêt cardiaque? Elle se demandait quel serait le premier. Elle était parfois surprise avec tout ce qu'elle se faisait subir d'être encore en vie. D'instinct, elle l'avait poussé dans cette petite pièce. Il était le seul témoin de son intrusion, et elle avait bien l'intention qu'il le reste. Elle avait lâché brusquement ses chaussures et son sac pour pouvoir fermer la porte. Se retrouver avec la poignée dans la main, c'était le bouquet. Il constata avec fureur qu'ils étaient coincés. Comme si elle ne s'en était pas aperçue. Elle se contenait, alors qu'elle bouillonnait intérieurement. Elle le laissa prendre la poignée, mais lorsqu'il la jeta avec colère, elle ne put empêcher un violent sursaut, se reculant brusquement contre le mur, comme si elle avait un instant craint qu'il ne la frappe avec. C'était idiot, un vieux réflexe. Elle savait au fond, qu'il ne le ferait pas. Elle avait suffisamment parlé avec lui pour le savoir. Et pourtant, elle restait sur ses gardes. On est jamais trop prudent, n'est-ce pas?
    Elle avait envie de le frapper, de le rouer de coups. Elle le détestait, à cet instant précis. Pour la manière dont il la traitait, pour le fait qu'il réussisse à provoquer de la colère chez elle.

    « Parce que c'est de ma faute? Tu crois que je ne sais pas ce que vous alliez faire avec tes copains Sigmas? C'est une attitude d'un grand courage! Mais puisqu'on est bloqué là, vas-y, défoule toi, je t'en prie. »

    Voilà qu'elle le provoquait. Elle préférait tout subir d'un coup, tant qu'à faire. Voir la haine dont il était capable envers elle l'aiderait peut-être davantage à définitivement tourner la page. Il devait l'avoir fait, lui. Elle détestait cette sensiblerie dont elle faisait preuve. Et, contrairement à lui, elle fut soulagée de l'obscurité qui régnait dans cet espace étroit. Nul risque qu'il ne puisse voir qu'elle avait les larmes aux yeux. Elle espérait seulement que cela ne s'entendait pas trop à sa voix. Elle avait toujours su dissimuler ses émotions à la perfection. Et là, brusquement, elle gâchait tous ses efforts. Comment avait-elle pu s'attacher à ce point à quelqu'un, pour qui ce ne serait de toute façon jamais réciproque? La chute avait été brutale, et aujourd'hui lui faisait toujours mal.
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MessageSujet: Re: You must forget me [Pv] You must forget me [Pv] EmptyLun 24 Aoû - 23:19


    Un peu déboussolé, je cherchais une solution pour nous sortir de ce cauchemar. D'ailleurs, le fait d'avoir utiliser le pronom "nous" me surprend un peu. J'arrive à me mettre dans la même sac que Lyssandre. Un progrès. Espérons que je ne me laisse pas amadoué à cause de cette intimité forcée. Toujours assis, je cherchais une solution. C'est alors que je levai la tête afin de poser mon regard sur ma nouvelle colocataire que je ne voyais pas de toute clarté à cause du manque de lumière. En effet, la fenêtre était très mal placée. Elle était face à un autre bâtiment qui nous bloquait toute la luminosité du soleil. C'est là que j'ai eu un Tilt. Plus le temps passé, plus le comportement de Lyssandre me paraissait invraisemblable. Je n'avais même plus l'impresison de la connaitre. On aurait presque dit que dans sa voix se cachait du regret, de la peur ou autre chose. C'est peut-être mon imagination qui me joue des tours, ou même mon besoin d'être coincé avec quelqu'un d'humain. C'est en m'entendant penser que je constatais que les mots que j'employais était vraiment très dur à son égard. Il faut l'avouer, Lyssandre est une des rares personnes que je déteste. Peut-être même la seule. Pourquoi ?

    Sans le vouloir, je commençais à me laisser amadouer comme je le craignais tant. Je soupirai une dernière fois.

    Tu n'as qu'à t'assoir. Etre debout ne servira pas à être vu ...

    Me creusant la tête, je devais trouver un moyen pour que l'on soit remarquer. Récapitulons. Je suis dans une petite pièce, appelé local, où est emmagasiné du matériel tellement vieux qu'il ne sert plus à grand chose. Cette pièce ne présente qu'une petite fenêtre où il est impossible de sortir. Et en plus, je suis avec une Béta. Je suis pas dans une de ses situations où on a besoin d'une jolie fille pour s'en sortir ... Je rêve où je viens de dire que Lyssandre était jolie ? Je dérape complètement. Ca doit être la chaleur qui commence à remplir la salle. M'aérant avec ma main, je continuer mon petit raisonnement. Alors, le seul moyen pour être repéré serait de crier jusqu'à ce que quelqu'un nous entende. Mouais, on va mourir de fatigue en faisant ça. C'est là qu'il me venait une idée.

    J'ai besoin d'une feuille ou d'un bout de carton fin et d'un crayon, est-ce que tu as ça à côté de toi ?

    Tout en parlant, je cherchais de mon côté ce que j'avais demandé. J'avais beau manipuler le tas d'objet devant moi, même en en faisant tomber quelques uns, ce qui provoqua un bruit assourdissant, je ne trouvais rien. Ma partie était trop à l'ombre. Me plaignant à moi-même, je constatai que mes efforts était vain. Je me retournais donc vers Lyssandre.

    T'aurais pas ton portable sur toi ?

    Alors que j'étais sur le point de lui renvoyer un pique comme quoi une Béta était collée à son portable en insistant à quel point c'était ridicule, je me retint. Deviendrais-je faible ? Je comptais bien récupérer toute ma franchise quand on serait sorti d'ici. Mais c'est vrai que si je ne fais pas un minimum d'effort, on arrivera jamais à tenir tous les deux dans la même pièce. En plus, elle pourrait peut-être nous sortir de là et là plus besoin de chercher ma minable feuille et mon minable crayon. En tout cas, je regrettais bien moi, de ne pas avoir mon portable sur moi. C'est sûr qu'en étant réveiller de cette manière, et forcer d'aller chercher du pain, je n'aurais jamais imaginé rester enfermer dans cette vieille pièce maudite. Et dire que j'étais encore en tenue pour dormir. J'avoue que je ne devais pas être très propre, mais ma voisine, ne devait pas l'être non plus, si elle avait bien fait ce que je pensais.

    Ne trouvant vraiment rien de mon côté, je me rassis calmement. Bon, qu'est-ce qu'il nous reste à faire ? De toute façon si quelqu'un arrive on devrait l'entendre non ? Et puis si on ne l'entend pas, le fait que la porte soit fermée devrait lui mettre la puce à l'oreille ... En attendant, y'a plus qu'à faire en sorte que le temps passe plus vite, car on pourrait y rester toute la journée.

    Sinon, est-ce que tu vas me dire un jour ce que tu faisais dans les couloirs de ma confrérie ?
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MessageSujet: Re: You must forget me [Pv] You must forget me [Pv] EmptyMar 25 Aoû - 14:47

    Étrangement, il sembla soudain s'être brusquement radouci. La jeune fille haussa les sourcils, ce qu'il ne perçut sans doute pas dans la pénombre. La vérité était qu'elle aurait aimé qu'il ne la déteste pas. Pour la première fois, l'opinion qu'une personne pouvait avoir d'elle devenait importante à ses yeux. Et pourtant, elle ne pouvait le blâmer de la détester. Elle-même à sa place aurait sans doute agi exactement de la même façon. Elle avait tout fait pour être détestable. Elle était méprisante, et semblait vouer sa vie à pourrir celle des autres. Elle non plus n'aurait pas cherché à aller au-delà. Il n'était qu'un être humain après tout. Non, elle n'avait pas le droit de lui en vouloir. Et pourtant, elle manquait de partialité. Elle aurait aimé lui dire tout ce qu'elle pouvait ressentir à son égard. À quel point ses mots la faisaient souffrir. Simplement qu'il arrête de la blesser. Lui avouer que c'était elle. Mais elle ne pouvait pas. Et il valait mieux pour lui qu'il continue de croire en l'existence de cette jeune fille. Elle se disait qu'elle avait triché. Et pourtant, lorsqu'elle se remémorait tout ce qu'elle avait pu lui écrire, elle ne parvenait pas à y trouver ne serait-ce qu'un seul tout petit mensonge. Alors, où était la vérité? Et qui était la vraie Lyssandre? Elle ne savait plus, ne se rappelait plus.

    Profitant de cet instant de répit, elle obéit sans le moindre mot et s'assit, ramenant ses jambes pliées contre sa poitrine et les entourant de ses bras, comme si elle cherchait à se protéger, ou à disparaître. Elle le voyait regarder partout autour de lui, se demandant bien ce qu'il pouvait chercher. Elle se demanda ce qu'il voulait faire d'un carton fin et d'un crayon, mais ne posa pas la moindre question, et chercha également de son côté. La réputation de pipelettes qui précédait les Bêtas allait en prendre un sacré coup. Elle ne voyait pas ce que du papier et un crayon feraient dans un local comme celui-là, et pourtant, continuait de chercher, en vain. Elle dut s'écarter à un moment pour ne rien recevoir sur le pied. Il dut s'apercevoir également que leurs recherches étaient totalement inutiles, puisqu'il s'arrêta. Son portable. Comment avait-elle pu ne pas y penser? Elle attrapa son sac et l'en sortit, puis l'ouvrit. À ce moment précis, un bip se fit entendre, et l'appareil s'éteignit.

    « Merde. Plus de batterie. »

    Elle se demandait ce qu'il allait encore lui lancer comme remarque après ça. Au point où elle en était, elle commençait à s'attendre à tout. Elle qui avait tout fait pour l'éviter, voilà qu'elle se trouvait coincée avec lui dans un endroit si petit que la conversation finirait tôt ou tard par devenir une obligation. Ce qu'elle ignorait, c'était combien de temps elle allait pouvoir le supporter sans faire une gaffe qui lui dévoilerait toute la vérité. Habituellement, gaffer n'était pas son genre, et pourtant, avec lui, elle se sentait devenir bien trop impulsive à son goût.
    Il lui posa alors une question qu'elle redoutait. Ce qu'elle faisait dans sa confrérie. À vrai dire, elle ne se rappelait pas vraiment ce qui s'était passé. Mais elle n'en avait pas besoin pour le savoir. C'était toujours ainsi que cela se déroulait. Encore, et encore, sans doute indéfiniment. Elle tourna la tête vers l'endroit où se trouvait la fenêtre, comme pour éviter d'avoir à le regarder.

    « Je crois que tu le sais très bien. »

    Non, ce n'était pas une partie de sa vie dont elle était fière. D'ailleurs, elle le laissa paraître dans le ton de sa voix, plus qu'elle ne l'aurait voulu. Il risquait de trouver cela étrange, chez les Bêtas qui d'ordinaire s'enorgueillissait de leurs conquêtes. Elle n'était pas de celles-là, mais si elle passait son temps à déclamer l'inverse. Il allait la juger. Heureusement, elle ne verrait pas son regard empli de dégoût se poser sur elle. Mais l'imaginer était déjà bien assez douloureux.
    Elle leva les yeux, et elle aperçut par hasard, éclairée par le soleil, ce qui ressemblait à une caisse à outils. À défaut de pouvoir obtenir de l'aide, peut-être pourraient-ils forcer la porte.

    « Ce serait pas une boîte à outils ça? »

    Elle se leva pour la lui montrer. Sans doute bien trop brusquement. Elle fut prise de vertiges comme elle n'en avait pas eu depuis longtemps. Elle eut soudain la sensation que ses jambes avaient pris la consistance du coton, et s'écroula soudainement sur le sol. Elle dut rester inconsciente à peine quelques secondes, car ses yeux se rouvrirent juste après sa chute.
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MessageSujet: Re: You must forget me [Pv] You must forget me [Pv] EmptyMar 25 Aoû - 17:29


    C'est vrai que ce ne serait pas marrant si les choses étaient aussi faciles. A croire que c'était trop demandé d'avoir un portable pour nous sauve la vie. Je trouve quand même que ces 5-10 minutes d'enfermement avec elle était déjà une punition suffisante. Je ne sais pas qu'elle erreur j'avais pu commettre, mais rien n'effacera le fait que je pourrais, en ce moment même, revenir des courses, mon pain à la main, tout fière et savourer mon moment de gloire. A croire que je n'en ai pas le droit. Les autres vont surement encore penser que je me suis défilé. Quelle poisse ! En apprenant que son portable n'avait plus de batterie, j'essayais de prendre la nouvelle bien, sans m'énerver. Je posai ma tête sur le mur derrière moi et cacha mon visage dans mes mains. Je voulais paraitre serein, mais ça peut s'avérer très dur lorsqu'à l'intérieur on bouillonne. C'est vrai que je ne reprochais pas tout à Lyssandre, mais c'était là seule qui était à côté de moi. J'avoue qu'il est plus facile de reporter toute ma colère sur elle. Cependant, j'avais fermement l'intention de faire attention, histoire que cette scène ne se finisse pas en dispute et en bain de sang. C'est sûr que dans ma tête, des insultes défilaient, mais aucun mot ne sorti de ma bouche. Parfois je félicite mon contrôle sur moi-même. Mes parents m'avaient forcé à voir quelqu'un pour cela, car ma période du collègue en avait pris un petit coup. J'avais trop tendance à enchainer les baguarres, sans forcemment les gagner, ce qui nécessita quelques petites séances afin de prendre plus sur moi. A croire que cela n'avait pas servit à rien.
    Rien de mieux pour se calmer que d'engager la conversation. Bon d'accord d'après mes paroles, on aurait l'impression que je cherchais plutôt la dispute, mais en quelque sorte je lui offrais le moyen de se justifier sur sa présence ici. A près tout, je mettais peut-être trompé. Je la détestais assez, pas besoin de lui endosser des crimes qu'elle n'avait pas commis. Pourtant sa réponse penchait plutôt vers le positif. Soupirant, je dû admettre que mon raisonnement en sortait glorieux. Cependant, le ton de sa voix m'interpela plus. C'est comme si elle regrettait. En même temps, c'est facile de s'en vouloir à un moment pareil. Je n'imagine même pas ce qu'elle aurait été dire à ses amies Béta, "Hé les filles, devinez qui je me suis tapé cette fois-ci ! Un de ses stupides Sigma ! C'était trop facile !!!". De leur petite voix fluette et excitée. Vous avez l'impression que j'exagère trop ? J'aimerais que vous ayez raison, pourtant ce n'est pas le cas.

    Je suis bête quand même. Rien que de penser des choses comme ça me faisait bouillonner de plus en plus. C'est comme si je m'énerver tout seul en imaginant des scènes inutiles. J'avoue que j'ai une grande fierté alors dès qu'on parle des Sigma, je suis un peu en alerte. Lorsqu'on me critique moi, ça va, je sais ce que je vaux, mais je n'accepterais pas qu'on blesse mes proches. En tout cas, j'ai peut-être pas assez réfléchis sur le coup, car au lieu de prendre en compte l'intonation de repentie qu'elle avait utilisée, je partie déjà dans mes grands cheveux. Un petit moment s'était passé avant que je réponde.

    C'est grave ça ! C'est plus fort que vous c'est ça ? Vous avez une sorte d'anomalie ...

    Lyssandre n'avait pas l'air de m'écouter. Elle avait l'air perdue dans ses réflexions. Intrigué, je ne pris même pas la peine de finir ma phrase. C'est alors qu'elle m'annonça qu'elle pensait avoir vu une boîte à outils. Essayant de regarder à l'endroit qu'elle m'avait indiqué, elle en profita pour se lever vers cet objet qui avait l'air d'avoir toute son intention. Elle est bien gentille, mais j'avais pas m'intention de la laissait s'en sortir aussi facilement. Même si elle trouve le moyen de nous faire sortir, elle devrait quand même assumer ses erreurs ! Je n'abandonnais donc pas la bataille et enchaina de plus belle pendant que Lyssandre s'approcha de la boite à outils en question.

    Dis, tu mécoutes ? Cherche pas à changer de sujet ! Ce que tu as fais est mal et j....

    Impossible d'aller plus loin. Lyssandre avait encore trouver une technique imparable pour éviter le sujet de conversation. Quoique je ne pense qu'elle l'ait vraiment voulu. Elle avait surment dû se lever trop vite car à peine quelques pas plus loin, elle commençait à tanguer. 1 secondes. C'est le temps qu'à pris la scène. Je n'avais pas vraiment eut le temps de réaliser, tellement l'action avait été rapide, mais me voila, sur mes genoux, ayant de justesse rattrapé le corps de Lyssandre qui avait complètement laché. Elle avait encore les yeux fermés. Tout en la gardant posée sur mes bras, je me décalai afin d'avoir son visage sous mes yeux. Je dégageai ma main droite afin de la poser sur le visage de Lyssandre. A ce moment là, celle-ci se réveilla.

    Lyssandre ? dis-je un peu paniqué. Lyssandre est-ce que ça va ? C'est moi Charlie. Tu as mal quelque part ?

    J'avais beau touché son front, je ne savais pas ce qui devait parraitre trop chaud ou trop froid et avec cette luminosité, ne me demandais pas de vous dire si elle était pâle ou non. J'avoue ne pas être très à l'aise dans ce genre de situation. Je suis prêt à tout, mais rien que ça suffit à me donner des fourmis dans les jambes, tellement la peur m'avait touchée. J'en oubliais même mes sentiments envers Lyssandre. J'en oubliais à quel point je la détestais. Pour moi, elle n'était qu'une jeune fille ayant besoin de mon aide. Elle surement dû pouvoir lire le soulagement sur mon visage lorsque je vis qu'elle était encore consciente en ouvrant les yeux. Un petit rire nerveux m'échappa.

    Waw tu m'as fait une de ces peur !

    Mon rire s'estompa laissant place à du sérieux. Je la regardai juste pour m'assurer qu'elle allait bien. Je continuai donc, d'une voix plus douce et d'un ton plus rassurant.

    Tu devais vraiment la vouloir cette boîte à outils, dis-je en affichant un petit sourir narquois sur mon visage.
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MessageSujet: Re: You must forget me [Pv] You must forget me [Pv] EmptyMer 26 Aoû - 16:41

    Elle ne supportait pas le poids de son jugement. Elle aurait aimé lui dire qu'il ne devait pas juger les gens qu'il ne connaissait pas. Mais elle aurait menti. Il ne le savait pas, mais il la connaissait, bien mieux que quiconque. Elle aurait aimé qu'il voit au-delà. Parce qu'elle le connaissait, parce qu'elle l'estimait, elle se rendait compte qu'elle attendait davantage de lui que des autres. Et pourtant, elle ne dit rien. Elle préférait rester silencieuse, au moins jusqu'à ce qu'ils sortent de là. Elle s'en voudrait de craquer. Il ne le fallait surtout pas. Il était capital pour elle que Charlie sorte de cette pièce en ne se doutant de rien. Et pourtant, sans oser se l'avouer, elle rêvait qu'il la considère autrement. Comme un être digne de respect. Qu'il se mette à l'apprécier, peut-être. Non, là elle en demanderait trop. Mais elle ne pourrait pas éviter les questions du jeune homme indéfiniment. Tôt ou tard, elle serait forcée de répondre quelque chose. Sauf s'il se lassait. Et pour cela, conserver le mutisme était la meilleure des solutions. Si elle ne parlait pas, ne disait pas un mot, il finirait forcément par se désintéresser d'elle. Du moins, elle l'espérait vraiment. Son silence était la marque d'une barrière beaucoup plus grande qu'elle lui imposait. Elle refusait qu'il l'approche, ne serait-ce qu'un peu. Qu'il découvre quoique ce fut sur sa vie, sur ce qu'elle pouvait bien ressentir. Elle ne voulait pas qu'il ait pitié d'elle. Ce serait bien pire que l'hostilité qu'il lui manifestait. Elle trouvait d'ailleurs incroyablement ironique qu'il la déteste, lui qui semblait ne pas éprouver ce type de sentiment pour une autre personne. S'il lui avait témoigné un jour ne serait-ce qu'un peu d'amitié, peut-être aurait-elle pu trouver suffisamment de courage pour lui avouer qui elle était. Mais ça, elle ne le saurait jamais. Elle avait décidé que, quoiqu'il advienne, il ignorerait tout.

    Il continuait de lui parler, et elle n'avait pas besoin de l'écouter pour deviner de quoi il s'agissait. Elle se retenait de lui répondre, de lui dire tout ce qu'elle avait sur le cœur. Ce qui s'était passé la veille, elle ne l'avait pas fait toute seule. Et pourtant, c'était elle qu'il blâmait. Elle se sentait comme une enfant se faisant injustement gronder. Puis, elle se rappela qu'il s'agissait d'un autre Sigma. Lorsqu'il s'agissait de membre de leur confrérie, la plupart des étudiants perdaient toute impartialité. Elle avait pu le remarquer. Ce n'était pas son cas depuis le jour où elle avait décidé qu'elle ne se lierait plus jamais à personne. Et pourtant, pour les avoir observer, elle savait que les Bêtas étaient loin d'être les poupées Barbies que tout le monde imaginait. Comme les autres elles avaient leur vécu, leur complexité. Et pourtant Lyssandre était incapable de se lier ne serait-ce qu'avec l'une d'entre elle.

    Elle n'avait pas vraiment voulu détourner le sujet avec la découverte de cette caisse à outils. Et pourtant, elle devait admettre que cela arrivait juste à temps. Un instant avant de perdre connaissance, il avait touché un point sensible, sans le savoir. Elle avait eu l'intention de se tourner vers lui. De lui dire qu'il n'avait aucune idée de ce que c'était le mal, le vrai mal. Elle n'en eut pas le temps.
    Lorsqu'elle ouvrit les yeux, elle mit quelques instants avant de se rappeler où elle était, et avec qui. La première chose qu'elle vit fut le visage inquiet de Charlie, penché au-dessus d'elle. Elle finit par comprendre ce qu'il lui disait, et murmura qu'elle allait bien. Ce brusque changement de comportement de la part du jeune homme avait quelque chose de réellement déstabilisant. Il avait eu peur pour elle? Comment était-ce possible alors que quelques minutes auparavant il la regardait avec dégoût? Elle ne put s'empêcher de sourire. Différemment cette fois. Amusée, et pourtant, comme si elle avait ôté le masque de glace dont elle semblait se couvrir d'habitude.

    « Arrête, je suis sûre que tu serais content de me voir claquer. »

    Elle tentait de conserver le ton de la plaisanterie, et pourtant, en son fort intérieur, elle était un peu plus sérieuse. Et pourtant, elle se sentait mieux, à présent qu'elle était dans ses bras, et qu'il ne la méprisait plus. Mais pour combien de temps?
    C'est alors qu'elle la sentit. La main du jeune homme à l'endroit précis où se trouvait sa cicatrice. Elle écarquilla les yeux, et se dégagea brusquement. Elle espérait qu'il n'en avait pas senti le relief. Même si elle se trouvait sous ses cheveux, elle était suffisamment imposante pour être perçue. Et expliquer d'où elle provenait il en était hors de question. Elle replaça ses longs cheveux noirs afin d'être certaine qu'ils la cachaient bien. Elle lui tournait le dos, extrêmement gênée par la situation.

    « Ce... ça va mieux... merci de m'avoir aidée. »

    Voilà qu'elle se mettait à parler de façon hésitante à présent. Quelque chose qui ne lui arrivait d'ordinaire absolument jamais. Décidément, Charlie avait un effet incroyablement déstabilisant sur son comportement. Elle savait qu'il était loin d'être idiot. Il était impossible qu'il ne commence pas à se poser des question. Ou pire, à lui en poser à elle.

    « Te sens pas obligé d'être gentil avec moi, c'est pas la peine de faire semblant. »

    Dire tout ceci lui coûtait beaucoup. Et pourtant, il valait mieux qu'elle se préserve. Comment parviendrait-elle à ne pas être plus amadouée s'il continuait?
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