Samedi après-midi, Otto n’était ni dans sa chambre universitaire, ni même en train de travailler dans une salle d’étude.
Le jeune homme se trouvait dans l’un des huit grands parcs du campus, adossé à un grand arbre, une cigarette au bec. Il faisait très beau aujourd’hui – le vent avait cessé de souffler ce qui faisait du bien ! La météo avait vraiment été plus que médiocre. L’étudiant polonais profitait ainsi de son temps libre : à glander toute la sainte journée. Il était tranquille et rien ne pourrait suspendre son répit de paresseux. S’il se montrait appliqué et exemplaire au niveau scolaire, Otto pouvait être tout aussi doué en matière de roulage de pouce.

Son I-pod tournait pour la énième fois sur une unique chanson en mode répétition. Il chantait à tue tête se moquant éperdument que sa voix n’était pas vraiment joli quand il fredonnait les paroles. Il n’était pas destiné à devenir chanteur après tout. Il ne chantait que sous sa douche et ça lui suffisait amplement.

Il s’était levé tôt afin de ne pas endurer les grognements continuel de son colocataire Tomas. Certes il comprenait pourquoi mais Otto continuait, d’ailleurs il ne le faisait pas exprès d’être aussi bordélique. C’était dans sa nature, personne arrivera à lui faire changer ses si mauvaises habitudes. Comme fumer, il se souvient de sa grande cousine qui avait essayer deux ou trois fois de le faire arrêter. Mais lui cacher son paquet ne servait à rien, Otto le trouvait trop facilement.

Le jeune homme fermait les yeux, savourant la sensation que lui procurait le soleil sur sa peau. Il portait un tee-shirt noir ce qui absorbé le soleil. Otto avait des frissons et ses poils s’hérissaient aussi bien sur ses bras que la chair de poule qui recouvrait sa peau blanche. Il inspirait profondément – le parfum du gazon fraîchement tendu lui montait jusqu’au narines.

Quand il ouvrit les yeux, il vit quelqu’un passer devant lui : une étudiante. Sa jupette jaune pâle lui allait à ravir et Otto prenait plaisir à contempler ses gambettes. Il se sourit à lui-même sachant que la ravissante jeune fille ne pouvait le voir étant donné qu’elle lui tournait le dos à présent. Il la laissa filer et regardait autour de lui. Il n’y avait pas grand monde, tant mieux.

Le calme n’allait pas durer aussi longtemps qu’il l’aurait voulu. Otto aperçut quelqu’un approcher et cette silhouette ou cette façon de marcher, il la reconnaîtrait entre mille. Son colocataire. Et il faut dire que Tomas n’avait pas l’air si détendu que ça ! Le Zêta fit de grands yeux au fur et à mesure qu’il arrivait. Par simple réflexe, il se leva – arrêtant avec regret la musique de son I-pod dont l’unique chanson tournait pour la 34ème . C’est ce qu’on appelle ne pas se lasser du tout !

« Si tu te lèves tous les jours du pied gauche, tu finiras par avoir une jambe plus courte que l’autre », disait-il en guise de : tu t’es levé de mauvais poil ?

Otto lui souriait, croisant les bras sur son torse, attendant que son colocataire lui remonte les bretelles. Encore une fois. Ils avaient l’habitude. C’est vrai que son désordre avait dépassé les bornes – surtout cette semaine, à croire que l’approche des vacances et la fin des examens de première année le rendait encore moins apte à faire des efforts pour ranger.

Son désordre l’agaçait au point de partir si ça dépasser les bornes ?
Otto ne perdit pas son sourire, il ne faisait que s’agrandir à vrai dire. Le polonais l’écoutait parler en essayant de prendre ses paroles au sérieux. Cependant, c’était un peu dur pour lui sachant qu’il aimait le chercher, voir jusqu’à où il résisterait. Et le fait de continuer à être si désordonné le pousserait à changer de chambre ? Otto s’approcha de lui et le regarda dans le blanc de ses yeux bleus. Son brun à lui se noyant à sa clarté naturelle.

« Tu claquerais vraiment la porte pour aller dans une nouvelle chambre, avec un nouveau colocataire l’an prochain ? »

Le polonais lui sourit encore une fois. Otto avait toujours été comme ça et sachant son naturel côté ‘je-m’en-fou-de-ranger’ il n’allait pas perdre des heures à le faire. Il y avait tellement d’autre chose à faire dans une journée.

« Pars si tu as envie, je trouvais quelqu’un d’autre. » rajouta t-il pour le provoquer un peu plus.

Otto accepta volontiers l’aide de Tomas pour se lever. Il lui attrapa la main et se hissa facilement sur ses deux jambes. Son ami lui demanda s’il pouvait une fois de plus aller ranger son côté de la chambre. Il soupira, il faisait vraiment trop beau pour ça. Tomas se proposa de l’aider. Il fut d’autant plus surpris de son invitation et ne savait que répondre. Le jeune Zêta resta silencieux un instant et commença à marcher, s’éloignant progressivement de l’arbre et de ce dernier. Il se retourna une unique fois pour déclarer qu’il trouvait ça bien étonnant venant de lui.

« Je peux pas te le promettre mais je vais faire un effort d’accord ? » rajouta t-il avant de reprendre son chemin.

Otto pourrait mettre sa main à coupée que Tomas le suivait déjà de très près. Bien entendu, la maison de leur confrérie ne se trouvait pas trop prêt malgré qu’ils soient dans le tout premier parc longeant le chemins des grecs. Ils leur fallut un petit quart d’heure pour arriver devant la maison. Deux minutes pour monter les escaliers et arriver à l’étage où était leur chambre. Otto ouvrit la porte, désespéré, complètement dépité.


Son côté de la chambre était vraisemblablement dans un pire état que d’habitude. Otto hocha la tête et se mordit la lèvre inférieure. Il contempla son côté : ses deux cousins étaient au pied de son lit dont les couvertures n’étaient pas tirées. Otto ne faisait jamais son lit. Sur son bureau en face de la fenêtre, une montagne d’affaires scolaire – sa corbeille à papier pleine à ras bord. Son armoire grande ouverte où étonnement il n’y avait que de l’ordre à l’intérieur. Le jeune homme prenait plus plaisir à respecter ses habits que ses affaires et lieux de chambrée.

Tomas avait raison – il avait dépassé les bornes pour cette fois. Ce n’était plus du désordre mais une véritable « décharge ». Il s’éclaircit la gorge et regarda le côté de Tomas.

« C’est pas plutôt toi qui est trop ordonné ? » lui demanda t’il d’un air innocent.
Il rigolait presque et prit un air sérieux quand il vit son air grave.

« Bon…t’es sûr de vouloir m’aider ? Tu es vraiment Tomas, le colocataire qui fuis quand je lui demande de m’aider à ranger ? »

Otto ne savait pas par quoi commencer. Il lança un regard confus à Tomas et suppliant de vraiment rester pour l’aider. Ce n’était pas son fort ces points là. Otto ferma son armoire et commençait à tirer le sous drap de son lit.

L’idée de faire le ménage avait l’air d’enchanter Tomas.
Otto ne comprendrait décidément rien du tout. Certes, quelques affaires à lui ici et là au pied de son lit respectif mais cela n’était rien à côté du sien ! Otto n’avait vraiment pas envie de rester ici mais s’obligeant à faire des efforts.

Il aurait bien aimait s’enfuir quand il était encore temps mais est-ce que Tomas lui en aurait voulu ? Probablement. Se tenir à carreau. Etre sage comme 1000 images. Après quoi, il sortirais de sa chambre d’étudiant et retournerait très vite se perdre dans le calme du parc universitaire. Otto ignorait que Tomas avait pu reluquer son dernière pendant qu’il marchait. A vrai dire, le polonais se doutait un peu de son attirance envers, tout simplement de la manière de comment il se comportait avec lui.

Ses manières, ses délicates attentions et ses petites choses qu’il faisait ou disait naturellement le touchait véritablement. Face à l’enthousiasme presque anormal de Tomas, Otto ne rajouta rien, et s’appliqua à faire son lit.

« Un mètre de poussière ? T’exagères un peu trop là non ? » rajouta t-il en jetant un coup d’œil sur un meuble à côté de lui.

Otto passa un doigt dessus et fit une grimace. Il ramassa ensuite les deux cousins qu’il y avait par terre et les posa sur une chaise roulante de bureau. Elle n’avait pas sa place non plus : elle aurait dut se trouver en face de la fenêtre. M’enfin.

Le jeune homme avait entendu les dernières phrases de son colocataire. Il souriait intérieurement. Et cette petite déclaration lui fit un baume au cœur. Cependant, Otto resta silencieux, ne rajoutant rien de plus à ce qu’il venait de dire. Le polonais posa les deux cousins sur la tête de lit : où ils avaient leur place.

Otto prit une pause, à croire que faire un lit était vraiment fatiguant ! Il prit le temps de s’étirer de tout son long, dans un long soupire de soulagement. Il avait chaud. Il secoua le col de son tee shirt pour s’aérer un peu avant d’aller ouvrir entièrement la fenêtre.

Tomas était occupée du côté de droite de son lit. Otto le regarda un instant. Un sourit taquin naquit sur son visage. Il s’approcha doucement de lui et alors qu’il s’apprêtait à se pencher pour ramasser un papier et le jeter, du moins c’est ce qu’il imaginait, Otto posa ses deux mains sur son dos. Il ne lui laissa pas le temps de réagir et le poussa sur son lit.

Le polonais se mit à rire et se précipita pour attraper un cousin et lui balancer à la figure. Otto n’était vraiment pas douée pour le ménage ; à quoi bon essayer ? Il n’y donnerait jamais de grandes volontés !

« J’en ai marre de ranger ! Façon dans deux jours ont a plus accès aux chambres. Je mettrais tout en boule dans un carton et c’est réglé ! Pourquoi se prendre la tête pour des choses comme ça ? »

Otto se laissa tomber sur son lit et attendit une quelconque réaction de la part de ce très cher Tomas. Il le regardait, allongé ainsi sur son lit. Il devait être furax !

S’il s’attendait à ça, Otto en restait bouche bée mais pas moins indifférent.
Tomas était sur le point de partir !

Son rire lui avait bien plu suite à une remarque fait sur la poussière. Otto avait sourit, content de l’avoir détendu un peu. Même si entre les deux jeunes étudiants l’ambiance n’était jamais tendue, le fait de ne voir sourire et communiquer sa joie d’être là le rendait heureux.

Otto cligna des yeux, puis les fronça ensuite. Il avait bien entendu compris les propos de Tomas. Il comprit au travers de ses mots son envie de partir et de ne plus rester dans la chambre plus longtemps.

Leonski se redressa sur son lit et le regarda faire. Sa main sur la poignée, son colocataire s’aprettait à ouvrir cette dernière. Il s’en voulait soudainement, prit d’une envie de le retenir ici et de s’excuser alors de son comportement. Otto ne pensait pas qu’il se vexerait aussi vite.

« Hey ! » l’interpella t-il.

Otto se précipita vers lui et lui attrapa le poignet, fermant sa main assez fermement. Le jeune homme plongea ses yeux dans les siens. Mais tout alla très vite. Ses doigts se mirent à glisser pour le lâcher et la porte entre-ouverte, Tomas était à deux doigts de s’enfuir !

Otto ne vit rien venir même si c’était lui qui en était le principal responsable ! Il l’attrapa à nouveau par la main et le poussa contre la porte. Cette dernière se ferma aussitôt sous la précipitation et le choc que produisit le dos de Thomas.

« RESZTA ! »

Sa mèche de cheveux précédemment bien disposée sur son front lui voilait alors les yeux. Otto les arrangea d'un geste bref et put de nouveau regarder Tomas. Il sentait son cœur battre dans sa poitrine, un peu plus vite que d’habitude ! Otto se rapprocha de lui, se collant contre son torse, pour une raison qu’il ignorait (ou ne voulait pas s’avouer). Le jeune homme dériva sur bouche, naturellement et approcha son visage mais le tourna au dernier moment, tandis qu’ils allaient se frôler de la bouche pour venir chuchoter quelque chose à son oreille.

« Przepraszam. ... Jest zaledwie początek. My nie oglądają zatrzymać w sposób tak dobre! Reszta jest ona lubisz. »
Je suis désolé. On...ne fait que commencer. On ne va pas s'arrêter en si bon chemin ! Reste s'il te plait.

Otto se redressa et positionna son visage en face du sien. Il posa ses lèvres sur sa joue ; l’embrassant tendrement.

Il ne voulait pas qu’il parte ! Pas maintenant…pas encore !

« Я остаюсь вечной смельчаков! » conclut-il en russe pour lui faire plaisir !
Je resterai un éternel casse-cou !

Otto lui sourit.

Otto ne pouvait décrire ce qui se passait dans son cœur.
A ce moment, plus rien n’existait autour de lui. Son désordre n’était plus, comme disparu de la surface de la chambre. Tout ce qui l’importait et le captivait à ce moment c’était bien Tomas.

Le jeune polonais regardait son visage avec attention. Il était recouvert d’une tendresse absolue, sans compter la délicatesse qui se lisait à présent dans ses yeux. Comme la sincérité qu’il communiqua en lui avouant certaines choses encore. Otto avait envie de l’embrasser et à croire qu’il avait entendu, partageant son souhait, Tomas posa ses lèvres sur les siennes.

Otto commençait à fondre mais ce dernier ne dura pas assez longtemps à son goût. Le jeune garçon le pressa contre la porte et passa une main dans sa nuque, se hissant un petit peu sur la pointe des pieds histoire d’atteindre entièrement ses lèvres. Otto les caressa avec douceur. Il se faisait languir autant que Tomas. Son cœur chavirait dans sa poitrine. Le polonais captura une nouvelle sa bouche en fermant les yeux.

Il ne pouvait expliquer comment il en était arrivé là. Pas concernant son orientation sexuelle. Otto le savait depuis belle lurette qu’il était attiré autant par les garçons que par les filles, mais au point de se rendre compte à présent qu’au final se n’était pas qu’une histoire d’attirance avec Tomas. Il se sentait pousser des ailes, mille papillons dansant dans son ventre.

Un sensation agréable naissait un peu en lui à mesure qu’il l’embrassait. Otto le libéra un instant, histoire de le regarder profondément dans les yeux. Tomas était vraiment charmant – à couper le souffle. Il le mettait dans tous ses états et il ne pouvait ignorer le fait qu’il avait envie de lui. Là, maintenant et tout de suite. Otto ferma la porte à clef, un sourire complice adressé à son colocataire.

Otto ne lui laissa pas de temps de répondre quoi que ce soit qu’il lui offrit un nouveau baiser, plus profond, plus intense. Plus sensuel, plus osé. Leonski posa ses mains sur sa taille et les remonta en même temps sous son tee-shirt. Ils découvraient à présent le plaisir d’une danse langoureuse.

Sa respiration s’accéléra un peu plus encore. Otto caressait sa peau du bout des doigts, un sourire en coin sur les lèvres.

« Моя Кишш листьев вы думаю мой ответ? Если не, я использовал мало что-то для вас будет я ничего делать каких-либо его. Вы верите мне Томаs. »
Mon baiser te laisse deviner ma réponse ? Si je ressentais pas un petit quelque chose pour toi je n'aurai rien fais tout de ça. Tu peux me croire Tomas.

Otto se mordait la lèvre inférieure.

« Przepraszam, jeśli możesz znaleźć szybkie, ale... powiedzieć wszystko, co chcę, aby użytkownik! »
Excuse moi si tu trouves ça rapide mais...pour tout avouer j'ai envie de toi !

Otto avait envie que Tomas l’embrasse encore, lui donne la permission d’aller plus loin. S’ils étaient là, c’était pas pour rien. La situation dans lequel ils se trouvaient à ce jour n’aurait jamais été là sans un brin de doute concernant leur réelle attirance.

« Wierzę, że Kocham Cię zbyt. »
Je crois que je t'aime aussi.