the great escape
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
-29%
Le deal à ne pas rater :
PC portable – MEDION 15,6″ FHD Intel i7 – 16 Go / 512Go (CDAV : ...
499.99 € 699.99 €
Voir le deal

Partagez

Mélange de genres ?! Ça peut le faire !

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
AuteurMessage
Invité
Invité
avatar

Mélange de genres ?! Ça peut le faire !  Empty
MessageSujet: Mélange de genres ?! Ça peut le faire ! Mélange de genres ?! Ça peut le faire !  EmptyDim 4 Mar - 9:25

Ce jour là, je n'avais pas mis ne serait-ce qu'une minute les pieds en cours. D'abord parce que j'avais acquis assez d'avance l'année précédente pour me le permettre mais surtout parce que ce jour là, j'avais nettement mieux à faire. Les leçons de maintien scénique ont beau être indispensable pour une future chanteuse, je n'ai jamais vraiment apprécie ce cours. Principalement parce qu'il implique de rouler exagérément des yeux, de jouer les pétasses et qu'on y enseigne une fois sur deux que, la meilleure technique pour capter l'attention de quelqu'un en particulier dans la salle, comme un producteur ou un représentant de label, c'est de le chauffer. Évidemment, il est hors de question que je me plie à ces exigences minables et misogynes, mais je suis tenue de faire semblant, ne serait-ce que pour la santé de mon bulletin. Ça peut paraître hypocrite, mais à Berkeley, même la plus franche des personnes est obligée de revoir à la baisse ses standards de moralité. A ce niveau, les Etats-Unis forment un milieu bien plus anxiogène et dérangeant que la France, Enfin, ils se rattrapent sur d'autres choses, au moins !

Non, la véritable raison de mon laxisme scolaire était le rendez-vous limite professionnel que j'avais avec Sly. Ainsley Ladonia, pour les néophytes, est une fille que j'ai connu au détour d'un couloir, en train de jouer de l'harmonica. Je me souviens être resté dans l'entrebâillement dans la porte, littéralement hypnotisée par le son mélodieux produit par l'instrument. Comme les 'ricains disent, Sly, elle gère grave. Mais plus qu'un coup de cœur passager, j'ai réalisé avec le temps qu'on pouvait vraiment faire quelque chose de bien, toutes les deux ! Elle a beau avoir deux ans de plus que moi, nous nous entendons bien et nous associons même régulièrement dans le but de réaliser divers projets musicaux que l'on présente généralement lors de soirées ou de rassemblements sur le campus et qui, la plupart du temps, ont pas mal de succès ! Les gens apprécient, et de notre côté, ça nous procure un petit peu plus d'expérience en vue des carrières qu'on envisage respectivement. Ah et, accessoirement, cela sert aussi à apporter encore un peu plus de légitimité à notre statut de Sigma. Du tout bénef, en somme.

Théoriquement, j'avais encore vingt bonnes minutes devant moi avant de retrouver Sly. Pourtant, j'étais déjà dans la salle, mon ukulélé aux mains. J'étais sensée enregistrer quelques morceaux a cappella avant qu'Ainsley ne s'en serve pour mixer. Si j'avais pris mon instrument, c'est simplement pour mon plaisir personnel. Par la fenêtre, je voyais le soleil décliner lentement sur San Francisco. J'ai toujours adoré le spectacle du soleil couchant, particulièrement aux États-Unis. Ça peut paraître totalement stupide, mais je suis intimement convaincue que le soleil Américain, qui est pourtant identique à l'Européen, à l'Australien, à l'Asiatique et à l'Africain, a une teinte différente des autres. Peut-être n'est-ce qu'en effet de mon imagination débridée, mais le fait est là. Et non, je vous vois venir de loin, je ne suis PAS folle. Habitée, peut-être. Parfois incompréhensible, soit. Mais je refuse d'accepter la dénomination de tarée, capiche ? Génial, je savais que vous étiez des gens bien.

Tout en admirant la magnifique vision de l'astre solaire déclinant, je sentis mes doigts glisser sur les cordes du ukulélé. J'ai toujours été assez fière de ma maîtrise de cet instrument, car j'arrive à présent à jouer des morceaux de ma propre composition. Bien sûr, les influences musicales sont légion et très facilement détectables, mais ce n'est que des influences. L'âme et le cœur de ma musique m'est propre, et c'est réellement quelque chose qui me tient à cœur et que je revendique. C'était à peine si, perdue dans mes pensées, je remarquai que j'étais en train de jouer une version alternative de «The price of freedom». Pour une mélancolique maladive telle que moi, ce morceau est tout simplement incontournable. C'est comme si il avait le pouvoir de me faire remonter le temps, de me faire totalement oublier le malheur, la douleur et la haine pour les remplacer par un florilège d'ondes positives, d'espoir et de joie. En fait, je crois bien que c'est précisément l'effet qu'il a sur moi, et la raison pour laquelle je le joue si souvent. Comme pour accompagner la musique, le ciel avait semblait-t-il décidé de se joindre aux notes mélancoliques en faisant s'abattre sur le campus une orgie de flèches aqueuses. Traduction ; il s'était mit à pleuvoir. Et pas qu'un peu. Il paraît que lorsque je veut expliquer quelque chose qui me tient à cœur, j'ai une nette tendance à l'allégorie et à la métaphore. Si c'est vrai, je m'en excuse, mais je ne peux pas faire autrement. Cela fait partie de mon être.

Une vois la dernière note lâchée, ce fut comme si la bulle dans laquelle je m'étais plongée un instant venait d'éclater. La réalité, affreusement cartésienne et terre-à-terre me sauta à la figure un une fraction de seconde. Le temps, qui quelques instants plus tôt était resplendissant, venait spectaculairement de s'assombrir et le soleil couchant laissait à présent place à de menaçants nuages noirs. Même à l'intérieur des bâtiments, il faisait froid. Enfin, sur ce point, la faute m'incombe en partie. Quelques heures plus tôt, m'étais laissée abuser par la luminosité matinale en ne mettant qu'une simple robe légère en tissu et une veste en jean. Si, au moment de rejoindre mon appartement, il pleuvait toujours autant, j'allais prendre cher. Damn. Heureusement, la perspective de bosser sur quelque chose de vraiment sympa avec Sly m'empêcha de revêtir une humeur trop sombre. Disons que, pour le moment, j'étais simplement contrariée. Sachant que, par rapport à mes standards d'humeurs habituels, la contrariété correspond chez le commun des mortels à une joie immense, je pouvais considérer que je m'en sortais pas trop mal.

En attendant Ainsley, je décidai de m'échauffer avec quelques exercices de vocalise. La voix, chez une chanteuse, c'est exactement comme le corps chez un sportif. Ça se ménage les moments voulus, cela s'échauffe et ça donne tout ce que ça peut lorsqu'il s'agissait d'en faire profiter les autres, qu'il s'agisse d'une personne, d'un groupe d'amis ou de la moitié de l'université. En tout cas, c'est de cette manière que je le conçois. Si vous chantez pour vous même, pour l'argent ou pour la célébrité, je suis convaincue que vous parvenez à de piètres résultats, ou du moins, à moins bien que ce que votre voix pourrait faire avec de vraies motivations et de vrais idéaux. Je commençai le second morceau de voyelles, les plus graves et, très vite, je sentis la moutarde me monter au nez. Comme d'habitude, je ne parvenais pas à atteindre le niveau d'excellence qui était pourtant si simple à chanter avec les aigus. Un des mes anciens professeurs de chants avait d'ailleurs fait la remarque à mon père que j'avais certes une magnifique voix, mais que techniquement, je rencontrais des difficultés avec les sons plus rauques. Depuis que cette remarque m'eut été formulée, je nourris une véritable obsession pour les plus basses notes. N'étant pas le genre de personne à abandonner à la moindre contrariété, je me suis juré maintes et maintes fois qu'un jour, je ferais rougir Barry White devant la gravité de son que je parviendrais à atteindre. Pour le moment, c'est pas demain la veille que j'atteindrais cet objectif. Mais je ne désespère pas. Si je suis à Berkeley, c'est que je fais déjà partie des meilleurs et, avec plus de travail, j'arriverais à renverser cet obstacle. Du moins, en théorie.

N'empêche que, si les vocalises sont incontournables si on veut préserver ses cordes vocales et ne pas trop les faire trimer, je ne connais rien d'aussi rébarbatif, du moins dans le domaine musical. D'abord, c'est répétitif. On passe toujours par les même notes lambdas, pour atteindre les sempiternels aigus. Ensuite, c'est parfois désagréable, surtout lorsqu'on a passé la journée silencieusement, à suivre les cours académiquement. On se retrouve avec la voix totalement rouillée, enrouée, et de longues minutes d'exercices vocaux s'imposent pour chasser la gêne qui vous encombre la gorge. Cependant, malgré cette profonde aversion que j'entretiens envers cet échauffement, je me plie systématiquement à l'exercice, tant il est important. Quelques minutes plus tard, lorsque j'eus enfin terminé, une idée totalement enfantine mais terriblement tentante me passa par la tête. Les chansons dont Sly aura besoin se devront d'être plutôt puissante risquée et un minimum agressive, pour qu'elle se mêlent correctement aux sons électroniques qu'Ainsley apprécie. Alors, plutôt que de rester dans le registre pop/rock/soul que j'apprécie et que je chante sans arrêt, pourquoi ne pas, pour une fois, essayer quelque chose de plus nouveau ? Un truc plus...R'N'B. C'est bon, vous avez fini de rire ? Génial, parce que je suis très sérieuse. J'allais vraiment proposer à Sly de bosser autour de quelque chose qui, sans se démarquer totalement de ce qu'on faisait habituellement, était justement plus...spécial. J'étais intimement persuadée d'être capable de changer radicalement de style, là, sur le chant. Il suffirait de trouver un titre sympa que je pourrais reprendre à ma sauce, et le mixer. Quelques noms connus me passèrent rapidement à l'esprit. Chris Brown, Rihanna, Kanye West. Sans vouloir me vanter, j'ai un timbre de voix tellement particulier que je suis plus ou moins capable de chanter n'importe quoi. Pas forcément extrêmement bien, mais je peux me débrouiller, malgré mes difficultés par rapport aux sons graves.

Les cas de figures étaient au nombre de deux et se présentaient de manière très simple. Première possibilité, je me découvre un talent inné pour le R'n'B et j'en fais mon nouveau domaine de prédilection. Sly est bluffée, je me fais remarquer par un grand producteur, je deviens riche et célèbre et j'ai beaucoup d'enfants avec un prince charmant. Plutôt pas mal, non ? Deuxième possibilité, je me plante royalement, Sly s'étouffe de rire pendant un bon quart d'heure, son cœur se fatigue, elle meurt et j'ai sa mort sur la conscience jusqu'à la fin de mes jours. Pas cool. Mais plus sérieusement, j'étais certaine qu'Ainsley accepterait le fait que je m'éloigne de ce que je chante d'habitude. Après tout, on avait rien à perdre, si ce n'est du temps. Et si je me foirais, on aura au moins bien rigolé, au milieu de la noirceur dessinée par les nuages de l'extérieur...
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

Mélange de genres ?! Ça peut le faire !  Empty
MessageSujet: Re: Mélange de genres ?! Ça peut le faire ! Mélange de genres ?! Ça peut le faire !  EmptySam 10 Mar - 10:21

    Ma vie était faites de petits rituels. Grâce à eux je me repérais, je préparais correctement la suite des évènements, je restais tranquille. Si mes habitudes se trouvaient perturbé cela devenait une catastrophe. Si mon réveil sonnait 10 minutes en retard, ma journée allait être terrible non seulement pour moi mais aussi pour les autres. Si j’avais le malheur de ne pas fumer une cigarette entre mon cours d’histoire de l’art et d’écriture, ce dernier cours serait une calamité. Chez moi toutes ces petites choses qui ne sont guerre importante ont un impacte considérable sur en premier lieu mon humeur et ensuite sur mes actions. Et il est rare q’une journée se passe sans accroc bien que je fasse tout pour qu’elle soit le plus calme possible. Aujourd’hui mon accroc était mon professeur de musique qui avait jugée que « la justification de la composition n’était pas satisfaisante » et m’avais mis un C. Sachant que le consigne était de « créer une musique sans structure et sans mélodie. Expliquez pourquoi avoir choisis d’associé ces notes et accords. ». Honnêtement j’avais mis dans ce travail tout se qu’il m’inspirait, cela avait donné une musique que le commun des mortel appellerai d’inaudible. Comment justifier quelque chose que l’on a choisis justement parce que ça ne donnerais rien ? Apparemment quelques ovnis ont réussit… Qui sont ces gens ? J’avoue ne pas avoir de difficulté et même avoir beaucoup de facilités. Je n’ai pas besoin de travailler à l’excès, peu importe la matière tant qu’il y ai de l’art dedans je me débrouille. D’autant plus en musique, j’excelle. J’arrive à tout avec facilité, dès qu’il y a un nouvel exercice je l’intègre dès le premier essai. Echoué n ‘est pas dans mes habitudes et encore moins dans ma matière de prédilection. Cette contrariété avait bien évidement eu des répercutions. Tout d’abord j’avais été d’une humeur exécrable et chacun de mes professeurs avait eu droit à sa part. J’avais un regard noir à faire fuir les plus grands fauves. Il faisait parfaitement bien passer le message « tu m’approche je te saute au coup » et je n’avais qu’une envie c’était d’arracher à l’aide de mes canines la jugulaire de mon prof de musique. Malheureusement se matin je ne les avais pas aiguisé… Il faut avouer que parfois se serait très pratique malgré que cela soit aussi laid au plus haut point. Alors ma journée s’était très mal passé. J’étais sur mon nuage, enfin plus précisément sur un énorme cumulo-nimbus près à jeter sa foudre sur quiconque qui osera ne pas se cacher.

    Cette humeur assimilable à un orage ne s’était calmée que lorsque j’étais enfin rentré à la confrérie. J’avais terminé les cours vers quinze heures et j’avais une heure environ avant de devoir rejoindre Joy pour travailler. Je ne connaissais pas Joy depuis très longtemps mais nous avions déjà beaucoup travaillé ensemble. Je l’avais rencontré par hasard et de fil en aiguille nous nous sommes mises à essayer de nouveaux sons. Elle chantait admirablement bien. Bien mieux que moi, alors lorsque nous composions le chant lui était réservé. Elle se faisait des malins plaisir à chanter. Elle était réellement passionnée et ça j’adorai ça. Moi ma passion n’était pas le chant mais la musique dans son ensemble. Tout se qui était instrument était mon domaine. J’avais une formation et une préférence pour le classique mais je m’amusais souvent à m’essayer à d’autres genres. J’avais déjà retravaillé de grand mythe de Jazz, Blues, gospel, pop, rock, reggae, dub… Pour moi, la musique n’était pas un travail, quelque chose que je dois travailler car j’en ferais mon métier plus tard mais bien un loisir. Je m’amusais beaucoup. Je voulais m’amusé ! Tester des choses improbables ! Découvrir la musique ! Elle qui est si riche, qui semble si compliqué ! Je veux la décodé, et pouvoir codé la mienne. Pouvoir faire ressentir toute la joie que je perçois en jouant à ceux qui écoutent. Je ne veux pas que les gens écoutent ma musique une dizaine de fois à suivre et qu’ils s’en lassent. Je veux qu’ils la dégustent, qu’ils prennent plaisir à la décodé, à remarquer de petite note caché mais qui font toute la magnificence d’une mélodie. Mon but premier est bien d’amuser et d’émerveiller. Bien des artiste ne font de la musique plus que pour l’argent qu’ils perçoivent derrière. L’argent je m’en fiche, que j’en ai ou pas je ne changerais pas mes habitude. S’en ai même si je n’oublie pas l’existence de mon compte parfois. Alors si un jour je venais à gagner ma vie grâce à la musique, je n’y ferais pas attention. Je ne réalise déjà pas d’être dans une école où je me consacre entièrement à mon art. Pour moi je suis en vacances. Bien sur il y a des devoirs comme celui d’aujourd’hui que j’ai raté. Mais la mauvaise humeur dont il m’avait emplie allait bientôt cesser. Je m’essayais devant le piano de la confrérie. J’effleurais les touches et ferma les yeux. Déjà je me sentais libre et la colère, la rage qui n’avait demandé qu’à exploser tout au loin de la journée capitulait et se dissipait. Je n’avais aucune idée de se que j’allai jouer à se moment précis. J’entrais dans ma bulle et personne ne pourrait m’en faire sortir. Je fermais les yeux et appuya doucement sur les touches de l’instrument. La musique commençait doucement, c’était la valse n°2 de la suite de Jazz n°2 de Dimitri Chostakovitch. Malgré son intitulé c’était bien de la musique classique. Je la jouais à la perfection. Je n’avais jamais fait une seule fausse note depuis que j’avais terminé de l’apprendre et de la maîtriser. Cela faisait quelques temps que je ne l’avait pas joué. Quel plaisir de retrouver ces notes… Je m’écoutais jouer et je fermais toujours les yeux. Mes doigts naviguaient sur le clavier au gré du son que produisait l’organe. J’étais en transe et détendu à l’extrême. La limite même de m’endormir, mais non je restais éveillé et continuait de jouer cette mélodie lancinante. Petite j’avais participé dans un chorale, mais à l’air de cette chanson j’avais demander à quitter le groupe de choristes pour prendre la place du pianiste et jouer cette chanson, rien qu’elle. Ils avaient accepté. J’entendais non seulement le chant du piano mais aussi le chœur d’enfant chanter « c’est au tempo… au tempo de la valse lente…. ». Bien évidement les sopranos avaient le thème principal et le altos criaient au scandale entre les répétition mais le rendu était génial. Les professeurs avaient bien fait de ne pas céder aux réclamations de ces prétentieux d’altos !

    Mais comme toute les bonnes choses celle-ci avait une fin et les dernières notes furent jouer. J’ouvrais les yeux doucement. Je me souris et laissa mes doigts sur les touches. Je finis par recommencer une autre chanson, puis encore un e autre, une nouvelle suivis et j’étais prête à jouer encore jusqu’a pas d’heure mais je me souvins de mon rendez-vous. Je regardais mon portable. Je n’avais pas de message donc je n’étais pas en retard. J’avais dix minutes pour allez là-bas. Je me levai, pris mon sac et passa dans ma chambre. Là j’y pris mes partitions, mon ordinateur, et vérifia si mon harmonica se trouvait bien à sa place dans ma poche. J’étais paré. J’avais descendu les marche de la confrérie en furie et n’avais pas eu le temps de répondre aux filles qui me demandais où j’allai en faisait tout se bruit. Je me dépêchai et arriva trois minutes en avance. Entre temps une envie terrible de fumer m’avais prise alors je ne rentrais pas à l’intérieur et me roula une cigarette. Je l’allumai et pris le temps de la finir. Bien sur j’entrais en retard dans le bâtiment mais de quelques minutes seulement. J’allai directement dans la salle de musique et vis que Joy était déjà là. Elle état debout dan la pièce et venait sans doute de finir ses échauffements de voix. J’entrais et lui souriais lorsqu’elle se retourna. Je posais mon sac dans un coin de la pièce et lui fis la bise. J’étais motivée et d’excellente humeur puisque je venais tout juste de jouer.


    « Alors prête ? » lui adressai-je d’un ton enjoué tandis que je me dirigeais vers les lumières trouvant la pièce bien trop sombre. J’en allumais quelques unes me rendant compte qu’il pleuvait et que j’avais les cheveux mouillés puisque j’avais trainé en fumant une cigarette. C’était assez incroyable de ne pas m’en être rendu compte avant même moi qui a souvent la tête dans les nuages ! La luminosité régler, je branchais mon ordinateur et allumais tout les appareils. C’était des gestions mélodiques et bien que la première fois j’avais beaucoup ramé pour trouver les branchements maintenant cela n’étais plus qu’une banalité. Joy semblait vouloir me dire quelque chose. Et apparemment elle ne devrait pas tarder à le faire.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

Mélange de genres ?! Ça peut le faire !  Empty
MessageSujet: Re: Mélange de genres ?! Ça peut le faire ! Mélange de genres ?! Ça peut le faire !  EmptyMar 13 Mar - 16:03

Prête, disons que je l'étais plus ou moins. En revanche, si la musique est ma passion depuis toujours, je déteste la travestir ou la massacrer par l'action de mélanges étranges ou d'expérimentations douteuses, ce qui était pourtant très exactement ce qu'on allait faire. Je n'avais jamais, au grand jamais chanté autre chose que de la pop, du classique voire parfois, à de rares occasions, quelque chose qui se rapproche du blues. Mais du R'N'B, ce serait vraiment une grande première. Bon, après, avec tous les appareils et le talent d'Ainsley pour le mixage, y'a moyen de faire quelque chose de pas trop grave. Mais ce n'est pas le but recherché. A chaque fois que nous avions bossé ensemble, nous réussissions à sortir quelque chose de génial, et par conséquent, on jouit d'une bonne côté auprès des autres Sigmas, et lorsqu'un événement se profile, on recourt souvent à nous pour la partie musicale. Quoi qu'on fasse, on devra toujours s'arranger pour ne pas écorner cette aura. Petit à petit, cette idée de changement total de style musical qui me paraissait si génialissime quelques secondes plus tôt, me refroidissait beaucoup plus. Enfin, autant en faire part à Ains, et attendre sa réaction. Après tout, si elle est d'accord avec moi, on sera toutes les deux impliquées dans l'éventuel crash. Héhé, quand on est deux dans la mouise, on se sent tout de suite beaucoup mieux !

« Salut ! T'as vu, j'ai perdu moins de temps que la dernière fois, les vocalises sont déjà faites ! Par contre, faut que j'te demande un truc. Crois-tu qu'avec ma voix et ton talent, y'a moyen de faire quelque chose, pour une fois, de plus...dance. Je veux dire, style...R'n'B?»

Ça y'est, le mot était lâché. Où elle se jetait avec moi dans la gueule de ce loup pervers qu'est l’innovation, soit elle revêtait le costume de super-héroïne protectrice de l’intégrité mentale et de la réputation de ses amis en m'empêchant formellement de mettre à exécution cette idée qu'elle aura jugé trop suicidaire que pour être appliquée. Au fond, pourquoi ne pas se contenter de jouer la partition habituelle, qui nous garantit plus ou moins le succès. Principalement pour la même raison qui m'a poussé vers l'art plutôt que vers des études plus traditionnelles. Je ne supporte pas le monotone, la répétition. Et même ce qui n'est pas monotone et ce qui est divertissant a tendance à me lasser au bout de quelques temps. Bon alors, évidemment, cette tendance à très vite abandonner quelque chose qui devient un tant soi peu habituel ne plaît pas à tout le monde. Mes parents furent les premiers à m'expliciter concrètement que ce comportement n'était, pour eux, pas approprié. Ils voulaient même m'obliger à entreprendre des études littéraires, chose qui me repousse au plus haut point, dans le simple but utopique de me faire abandonner mes aspirations artistiques. Bien mal leur en a pris, je n'ai jamais été aussi mauvaise en cours que durant cette période. Très vite, ils revinrent sur leur décision et me placèrent là ou je voulais être, dans une école artistique, à Paris. Et depuis le décès de ma maman, mon père a, à mon avis, trop peur d'une réaction épidermique de ma part que pour essayer de m'empêcher de devenir ce que je souhaite. Mieux que ça, il semble avoir totalement intègre mon avenir dans la musique, ce qui me réjouit au plus haut point.

Ceci étant, ce n'est pas de cela qu'il s'agissait. Ainsley n'est pas mon père - encore heureux – et rien n'indique qu'elle accepte docilement de me suivre dans ma mission kamikaze. Encore que, dans l'absolu, tout allait dépendre de moi. Je m'y connais très peu en éléctro, mais mixer des sons, même de nature très différente, ça reste mixer des sons. Tandis que chanter dans un registre totalement différent du sien implique beaucoup plus de risques pour la chanteuse, très logiquement. C'est avec cet argument que, en cas de litige, je comptais convaincre Ainsley. Si l'une de nous deux devait se brûler les ailes, ce serait moi, et je l'assumerais quoi qu'il arrive. Comme l'a dit un écrivain affreusement barbant mais souvent cité par mon paternel, il faut savoir mourir pour ses idées. Tel n'était pas mon intention, je vous rassure. Mais si l'occasion se présentait, je suis plus ou moins d'accord pour souffrir pour elles. Comme quoi, on est engagée ou on ne l'est pas. Voyant qu'Ainsley n'était pas encore morte de rire et qu'elle ne s'est pas étouffée en écoutant mon idée, j'estimai le moment venu de lui exposer ce nouvel argument.

«Je sais, c'est genre suicidaire d'enregistrer un truc aussi différent de ce qu'on fait habituellement. Mais regarde le bon côté des choses ; si on va d'office reconnaître ma voix, personne ne saura que c'est toi qui a mixé, dans le cas où il s'agirait d'un fiasco ! Je n'aurais qu'à dire que j'ai enregistré avec un DJ au rabais, un quidam que j'ai croisé au détour d'un café de San Francisco, que je regrette beaucoup d'avoir travaillé avec lui plutôt qu'avec toi, et le tour est joué ! Je serais la seule à prendre cher dans ce cas ! T'as rien à perdre et, dans le cas peu probable où c'est un carton, tout a gagner ! Alors, dis oui, dis oui, dis oui !»

Le tout prononcé sur le tempo d'un gosse surexcité à l'idée de recevoir son cadeau de Noël. Typiquement le genre de réactions que je peux avoir lorsqu'il s'agit de défendre une pulsion artistique quelle qu'elle soie. Même lorsque elle est stupide, inutile et qu'elle peut m’attirer plus de désagréments qu'autre chose, il faut toujours que j'aille jusqu'au bout, ne serait-ce que pour avoir une idée claire de ce que ç'aurait pu donner. Vivre avec le moins de regrets possibles, tel est l'un de mes idéaux. J'ai déjà eu l'occasion de constater les dégâts que peut occasionner un manque de laisser-aller au niveau des sentiments, et je l'ai amèrement regretté. Même si, en l’occurrence, la situation est un peu plus futile et que je ne cours comme péril qu'une simple perte totale de crédibilité...Bon, ok, c'est quand même grave risqué...
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

Mélange de genres ?! Ça peut le faire !  Empty
MessageSujet: Re: Mélange de genres ?! Ça peut le faire ! Mélange de genres ?! Ça peut le faire !  EmptyJeu 15 Mar - 20:40

    Je venais de finir d'allumer et de brancher tout ce dont on aurait besoin pour travailler. Je sortais les partitions de mon sac et les mis sur une table. Joy et moi commencions à avoir quelques habitudes. Nous avions déjà travaillé sur pas mal de choses et nos inspirations se complétaient. Notre duo était parfait à mon avis. D'ailleurs le rendu de nos travaux plaisait. Nous avions commencé par quelles chansons pour nous amuser, nous les avions fait écouter aux autres personnes des confréries et elles avaient plu. Alors nous avions décidé de travailler ensemble plus régulièrement. Grâce à cela nous nous forgions une bonne réputation au sain de la confrérie se qui nous permettait de mieux nous intégrer. D'autres membres travaillaient sur des projets artistique et nous demandait parfois notre aide pour la partie musicale sachant que nous avions des capacités pour répondre à leur attente et dans un délai plutôt bref. Cette alliance avait de bonnes conséquences et entre nous le feeling passait très bien. Alors pourquoi s'en privé? En plus de cela le matériel de l'université était très complet, que de raison pour me faire aimé ce que nous faisions. Notre manière de fonctionné était simple, lorsque nous avions une idée, bonne ou mauvaise nous l'exprimions et pesions le pour et le contre. Pour le moment nous n'avions tenté que des valeurs sure, des choses que nous maîtrisions et la proposition de jour de Joy était à l'opposer de notre genre habituel. Je réfléchissais. Le R'n'B est un style que je connais du fait qu'il passe quasiment toujours à la radio. Aussi, un ami passionné de rap m'avais un jour fait « visité » toute la culture hip-hop en passant donc par le R'n'B. Bien sur tout ne me plaisait pas dans cette culture mais il n'y a pas que le côté violent mais c'était plus un besoin pour les jeunes de s'exprimer. C’est ce jour là que la décision de m'essayer au mashup m'était venue. J'avais alors immédiatement appelé mes parents pour leur exprimé l'idée et de leur humeur joyeuse qui ne défaille jamais m'avaient tout simplement répondu « pourquoi pas? ». Mon père était un grand chef d'orchestre et bien qu'il ne travaillait qu'avec des instruments et la plupart du temps que dans le classique, sa curiosité musicale était incroyable et son oreille très expérimenté. Il était tout simplement mon modèle. Parfois j'allai le voir répéter ou en concert avec un orchestre. C'était incroyable je sentais qu'il repérait n'importe quelle fausse note, n'importe quel retard parmi tous les instruments. C'était un homme à la fois sympathique et intransigeant avec ses musiciens. Il les faisait répéter parfois une heure pour un accord alors que les musiciens sont censé être expérimentés depuis déjà 15ans. Lui avait déjà 40ans dans le métier, à l'âge ou beaucoup de personnes prennent leur retraite, lui n'y avait jamais songé. Il m'avait toujours conseillé, aidé, dirigé dans la musique et j'avais beaucoup appris grâce à lui et j'espérais encore apprendre beaucoup. Non seulement il dirigeait parfaitement une troupe d'une cinquantaine de musicien mais lui-même en était un hors-pair. C'était un « touche à tout ». Piano, saxo, flute, batterie, harpe, guitare, accordéon, grosse caisse, violon, et encore bien d'autres... il était tous simplement incroyable! Il m'avait transmis cette passion et ce désir d'apprendre toujours plus. Je lui devais beaucoup.

    D'ailleurs, il m'aurait poussé à entreprendre de nouvelle chose en musique, à élargir mes horizons. Je songeais pendant quelques secondes à la proposition de Joy. Ces secondes devaient lui paraître interminable elle qui semblait si enjoué à l'idée de nous essayer au R'n'B. Alors pourquoi pas nous y initié? Elle m'expliquait qu'il n'y avait aucun risque pour moi car dans l'éventualité où le son serait désastreux, elle porterait seule le chapeau. Mais ça il était hors de question que cela arrive. Si nous devions jouer notre réputation auprès des Sigma, elle ne serait pas seule, c'était certain. Je me fichais de la manière dont les gens me voyaient. Et puis je m'étais déjà essayer à des choses qui n'étaient pas de mon registre, j'avais déjà massacré quelques chansons. Bien sur je trouvais certaines plutôt réussite mais jamais personne ne les avaient entendues. Je les avais faites dans un unique but: m'amuser. Et puis elles n'étaient pas non plus d'un niveau suffisant pour que j'en sois assez fière pour les faire écouter à tous ceux qui le voudraient bien. Après ces quelques secondes un sourire ce dessina sur mon visage. Nous allions bien nous amuser, j'en étais persuadé.


    « Comment veux-tu que je te dise non avec le sourire que tu me fais? Avec celui-là j'aurai même accepté de reprendre du hard rock en version classique...! »

    Je lui souriais toujours. C'était vrai, Joy était très jolie et j'avais beaucoup de mal à résister à une jolie fille en plus de ça qui me souriait. Elle avait l'air d'une enfant qui demandait à ses parents une sucette. C'était adorable et plutôt comique. Je pris les partitions et les rejoignirent en le frappant sur la table.

    « Bon! On va avoir du boulot car la partition est à modifié déjà! »

    Puis je changeai totalement de ton et d'expression et pris un air faussement menaçant.

    « Par contre si se que ça donne est nul... Tu vas souffrir. Non seulement parce qu'on aura plus cette magnifique réputation dont on jouit mais aussi par moi je t'en voudrais à vie! Et il est exclus que tu portes toutes les responsabilités d'une merde musicale. »
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

Mélange de genres ?! Ça peut le faire !  Empty
MessageSujet: Re: Mélange de genres ?! Ça peut le faire ! Mélange de genres ?! Ça peut le faire !  EmptyMar 10 Avr - 0:41

:out:
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé

Mélange de genres ?! Ça peut le faire !  Empty
MessageSujet: Re: Mélange de genres ?! Ça peut le faire ! Mélange de genres ?! Ça peut le faire !  Empty

Revenir en haut Aller en bas

Mélange de genres ?! Ça peut le faire !

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 1

Sujets similaires

-
» L'alcool peut vous faire faire n'importe quoi + MACSEN
» Pourquoi faire simple quand on peut faire compliquée... [PV Caelan]
» Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué? {Esméralda & Amy}
» Que peut-on faire dans un laverie?.. (Libre)
» Journée détente ne peut que faire du bien !

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
the great escape :: flood and trash :: corbeille rp-