| | | I'm crying blood ; naomi :) |  |
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| Auteur | Message |
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Invité Invité
 | | Sujet: Re: I'm crying blood ; naomi :) Sam 10 Avr - 16:30 | |
| Les hôpitaux m’ont toujours rendu malade. Mais depuis un an, c’est plus que cela. Une angoisse difficile à vaincre. Peut être est ce dut au fait qu’il y a maintenant plus de dix mois, ce sont mes parents qui sont décédés dans cet hôpital. Tandis que j’étais encore endormie, dans un coma profond. Le réveil fut ce qu’il y eut de plus difficile, comment survivre après un tel choc, se réveiller après avoir toucher de si près la mort et observer le visage en larmes de votre sœur près de vous. Elle ne pleurait pas de bonheur. Non, parce qu’elle ne pleurait pas mon réveil, elle pleurait le décès de mes deux parents. Je me suis à cet instant sentie plus mal que jamais, je me suis sentie, seule et abandonnée à mon triste sort. Et à cet instant j’aurais voulut mourir à leur place pour qu’elle puisse sourire de nouveau. Ce ne fut pas le cas cependant, je vivais et j’étais tirée d’affaire. J’avais survécu, et une partie de moi aurait quand même préféré être au paradis à cet instant. J’inspirais doucement. Et je me dirigeais vers la chambre de Vladimir.
Je pouvais laisser mes nausées de côté, nausées dut au fait de me trouver dans cette immense établissement blanc, pour être là pour lui. Ainsi il ne se sentirait peut être pas aussi seul que j’avais put l’être, la dernière fois que je me trouvais là. Dans une des chambres voisines. Je chassais ces souvenirs violents et douloureux de mon esprit, je suis de toute façon dans l’incapacité de tout me rappeler. C’est comme un blocage, mon cerveau a emprisonné ces souvenirs et ne me laisse accès qu’à certaines minuscules bribes, pour me préserver sûrement. C’est ce que l’on peut appeler de l’autodéfense. Afin de me protéger de moi-même, je me devais d’oublier certaines choses de mon passé. Et je me glissais alors aux côtés du grand brun allongée. Son visage était plus calme que précédemment, certainement que les antis douleurs faisaient effet. Son visage n’était plus crispé et le sang ne ruisselait plus. Il semblait aller quelque peu mieux, mais n’était pas non plus réellement rétabli, son visage avait conservé une teinte pâle et je lus dans son regard que ça n’allait pas lorsqu’il se redressa dans le lit. Finalement il observa ma cheville et posa une question qui me fit doucement sourire. Moi, souriant dans une chambre d’hôpital, ce jour serait à marquer d’une croix rouge. « Tu as faillit mourir et tu me demandes si moi j’ai mal ? Sais tu au moins que tu es unique ? » Je ne pus m’empêcher machinalement, de caresser doucement sa main. Comme si c’était la certitude que j’étais là, que je pouvais le toucher et qu’il n’était pas seul. Peut être était ce une conséquence de ce que j’avais vécu et de ce dont j’avais manqué. « Ca me fait un peu mal, mais ça va… J’arrive à marcher, c’est juste une foulure, rien de grave. » En effet, je n’avais rien de grave, contrairement à lui je m’en sortais plutôt bien. J’inspirais doucement tandis que je le regardais se replacer dans le lit. Son visage fixa le plafond et je dévisageais ses traits. Il était différent avec une telle lumière. Il faut dire que j’avais toujours été habitué à le rencontre lors de soirées et je n’avais jamais pris le temps de le regarder attentivement, de lui caresser la main ou encore de me réjouir qu’il soit toujours envie. « C’est normal… » Répondais je simplement à sa phrase, cependant je ne voulais pas partir avant de savoir comment il se sentait, et si il allait mieux, si la douleur ne se trouvait pas être trop intense. Je finis par poser mes fesses sur l’une des parcelles du lit qu’il n’occupait pas, et je le regardais toujours, en silence. Peut être qu’il ne désirait pas répondre à une telle question. Allait il bien ? Par fierté il ne me répondrait sûrement pas que non, cependant je voulais une réponse sincère, je voulais qu’il sache qu’il pouvait me parler. Me dire ce qu’il avait put ressentir et comment il était à ce moment précis. J’avais échappé à la mort, je connaissais cette sensation. « Tu penses à quoi ? » Demandais-je faiblement tandis qu’il fixait le plafond, inlassablement. |
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| | Sujet: Re: I'm crying blood ; naomi :) Dim 11 Avr - 20:13 | |
| Ma position n'était pas confortable, l'oreiller était particulièrement mou, en opposition à la dureté du matelas. Ma vision se brouillait un peu, à force de forcer le reflet de ma cicatrice au-dessus de moi. Je la connaissais cette situation, d'être allité, sans véritable perspective, ni raison de bouger. Déjà, alors que je vivais avec mon père dans cette caravane miteuse, j'étais contraint de dormir ainsi, coincé entre le plafond de la caravane et le bord de mon lit. Oui, je me souviens de tout, l'odeur fétide de la vaiselle mal lavée, les bruits angoissants du dehors et la certitude qu'au-dessous de moi mon père ne dormait pas. Aujourd'hui, le contexte avait changé mais le sentiment restait pareil à celui de mon adolescence. J'avais la certitude d'être seul, très seul dans la forteresse de mon esprit et pourtant si vulnérable. Je quittais enfin mon reflet du regard, pour me redresser. Une personne exterieure aurait pu croire que j'angoissais, sauf que c'était l'exact inverse. J'avais réussi à stopper le flot de mes pensées pour me recentrer sur Naomi. « Je t'ai quand même entrainée dans une galère. C'est de ma faute cette foulure. » dis-je en arborant mon air coupable. J'étais évidemment responsable des misères de ce matin, si nous étions encore aujourd'hui, enfin... combien de temps ai-je dormi? Je suis de nouveau anxieux, ramené à la réalité. Mon salaire. Mon loyer. Mon appartement. Mon rythme cardiaque s'emballe alors que j'imagine les pires scénarios. En parlant de scenario... je retiens mes cauchemars avec difficulté en me concentrant sur la sensation des doigts de Naomi sur ma main tremblante. C'est fou, ces derniers temps, j'évite les contacts avec les gens, comme si ils allaient me contaminer avec leurs propres problèmes, pourtant c'est l'effet inverse qui se produisait avec la jeune étudiante.
J'avais renoncé à engager une conversation, me sentant trop instable emotionnellement pour tenir trois phrases. La culpabilité dévorante se melait a une tristesse infinie, malgré un filet de joie, celle d'avoir survecu, et je ne savais pas quoi penser. Je ne savais pas quoi répondre à la question posée. J'ouvrais la bouche, et me confiais sans plus reflechir. Je n'étais pas doué pour penser avant d'agir. « Je me demandais pourquoi l'infirmier ne m'avait pas dit qu'il allait contacter mes proches. Ca se lit sur mon front que je suis seul? » je marquais une pause, le temps de reprendre mon souffle. « Naomi, on s'est dit beaucoup de choses en soirées, enfin, j'été surement très saoul ... » je m'égarais. « Enfin, tout ça pour dire que la, maintenant, tout de suite, je pense au fait que je n'ai pas de famille pour s'inquièter pour moi. » les larmes montaient. Non, je ne pleurerais pas. Je ne montrerais pas combien la solitude me pèse, combien j'aurais aimé que ma mère soit encore envie, pour me serrer dans ses bras, me consoler en me disant que ce n'était pas grave, si je n'avais pas assuré cette fois là. Oui, je ne dirais pas à cette fille qui m'avait sauvé que j'aurais tout donné pour remonter le temps et revivre mon enfance, avoir une meilleure éducation, qui n'aurait pas fait de moi cet adulte violent et irresponsable. Non, à la place je retenais mes sanglots. Emelie. Emelie... « Et quand tu auras franchis cette porte, je me sentirais encore plus seul. Fatalement. »
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| | | | Invité Invité
| | Sujet: Re: I'm crying blood ; naomi :) Mar 13 Avr - 19:26 | |
| Je connaissais trop bien la solitude. Bien sûr j’ai toujours été populaire, j’ai toujours été entourée, certes, mais ce n’est pas ce qui m’a protégée d’une solitude belle et bien dominante dans ma vie. Le brin de famille que j’avais n’est plus à mes côtés et rares sont ceux qui aiment Naomi June Venn pour ce qu’elle est vraiment. Il faut dire que c’est bien plus agréable pour les autres de m’aimer uniquement parce que je suis une fêtarde potablement jolie. Creuser plus profond et découvrir une fille brisée qui a du mal à dormir, c’est beaucoup moins séduisant inutile de le préciser. Et pourtant certains étaient là pour me contredire et me montrer que j’étais importante aux yeux de quelques personnes. Rares mais sincères. Et je me suis toujours dit que j’aurai voulut avoir autant de bonté pour apporter ce genre de bonheur à quelqu’un d’autre. Je ne reprends pas les paroles de Vladimir lorsqu’il dit m’avoir embarqué dans une sacrée aventure. Ce n’est pas faux. Je ne le connaissais comme un fêtard sans non, séduisant mais totalement inconnu et à présent il est l’homme à qui j’ai presque sauvé la vie. C’est peut être un peu pour cela que je n’ai put m’empêcher de venir le déranger dans sa chambre. Un peu pour cela que je suis là, assise sur son lit à caresser machinalement la paume de sa main ouverte. Un lien semble être né et pourtant ce n’est rien comparé à ce que je ressens pour lui lorsque ses lèvres bougent de nouveau.
Ses mots me blessent profondément parce que je connais et côtoie cette solitude vingt quatre heures sur vingt quatre. Mon cœur se serre à l’idée qu’il puisse ressentir de telles choses. Il devrait simplement être bien et calmé, mais à la place de l’apaisement d’être sauvé, il semble vivre de toutes autres émotions. De la peine, de la tristesse, celle de ne pas avoir de famille pour s’inquiéter. Je ne me contente plus d’effleurer sa main. Je m’empare de celle-ci et la presse machinalement dans la mienne. Je crois que c’est ce qu’il m’inspire, lui presser la main pour lui montrer ma présence. Même maintenant qu’il est conscient je renouvelle ce geste. Je voudrais trouver les bons mots, dire ce qui pourrait juste lui enlever cette impression de solitude infinie et pourtant il n’y a pas vraiment de mots. Personne ne les a trouvés avec moi. Et moi-même je ne saurai dire ce que je voudrais entendre pour apaiser ces maux, alors comment les trouver pour un autre. Finalement ma main libre caresse tendrement sa joue. Il n’y dans ce geste qu’une once de compréhension et une énorme pointe d’amitié. « Je sais ce que tu ressens… Plus personne ne s’inquiète non plus pour moi… Mes parents sont morts… Ma sœur ne prend plus la peine de me parler… Alors je sais combien ça fait mal de se réveiller et de se dire que plus personne ne s’inquiète pour soi… Je ne remplacerai jamais ta famille, mais moi je suis là, et je m’inquiète pour toi… » Je voudrais lui apporter un peu d’apaisement de façon à ce qu’il se sente un peu mieux, et lorsqu’il continue, des larmes montent dans mes yeux. Lorsque je serai partie il sera seule, il n’a pas tort là-dessus, c’est certain, c’est pourquoi je penche ma tête contre la sienne, colle ma joue à la sienne et murmure doucement à son oreille. « Dans ce cas là je vais rester là… » Je me détache doucement de lui et vacille dans la salle à la recherche de la petite chaise, collée contre un mur, je m’en empare et la pose à côté de son lit. « Je vais rester près de toi jusqu’à ce que tu puisses sortir… Tu n’es plus seul… Je te le promets… Repose toi...» Définitivement, cette journée avait en moi fait naître une certaine affection pour Vladimir et je dormirais là tant de nuit qu’il le faudra pour l’aider à se sentir entouré. |
| | | | Invité Invité
| | Sujet: Re: I'm crying blood ; naomi :) Sam 17 Avr - 1:47 | |
| Je decouvrais un sentiment nouveau aux côtés de Naomi. Dans ma vie, et malgré mon apparent calme, tout n'était que violence. Je vivais dans un monde si dur depuis mon enfance, que cela me surprenait profondement d'être enfin rassuré. Mon poul ralentissait, je relachais mes membres, l'écouter me parler me tranquilisait. On n'avait jamais pris la peine de me dire ces quelques mots, " je m'inquiète pour toi ". Je n'étais peut-être pas de ceux dont on se souciait, oui, je ne montrais pas mes faiblesses. Dans mon existence, j'avais accepté les pires situations pour rendre ceux qui comptaient à mes yeux heureux, sans résultats. Comme si mon amour était un poison sans antidotes, mortel, la seule solution que j'avais trouvé pour y resister c'était de me detester. Quand je pense à moi, je m'accable de critiques. Drogué. Lâche. Cancre. Violent. Instable. Mais à entendre Naomi, je me sens moins horrible, monstrueux. Elle me touche la main et le coeur, sans en être consciente. Je sais qu'elle est plus qu'une étudiante fêtarde, c'est désormais ma sauveuse, mon amie, un nouveau repère.
Je la laisse carresser ma joue, se rapprocher, non pas parce que j'étais trop fatigué pour m'y opposer, je sais juste que c'était sa façon de faire, d'essayer de m'aider. Enfin, essayer, elle y arrive. Sa dernière phrase stoppe définitivement ma tristesse. Doucement, je ferme mes yeux, mais le sommeil ne va pas venir. J'ai besoin de me confier. C'est normal après avoir failli arrêté sa vie d'essayer de faire le point. « Naomi... j'arrive pas à dormir. » commencai-je. « Je repense à ce qui s'est passé avec ce type au couteau... à ce que j'aurais laissé derrière moi. J'ai l'impression d'être passé à côté de tant de choses. » je disais cela sans angoisse, juste un constant meurtrier.
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| | | | Invité Invité
| | Sujet: Re: I'm crying blood ; naomi :) Sam 17 Avr - 18:27 | |
| La solitude n’a rien de bon. Elle permet à certains de se concentrer, d’arriver à mettre l’ordre dans leurs idées, ou encore, de faire le vide. Mais je suis certaine d’une chose, la solitude moi, me fait descendre en enfer à une allure folle. Parce que je déteste entendre ce silence pesant que je subis depuis que ma mère et mon père son décédés, et que ma sœur chérie m’ignore totalement. Je sais ce que cela procure de sentir ce vide incomblé et pourtant, j’ai des dizaines d’amis présents pour moi, mais rien ne semble cependant combler cela, lorsque je me retrouve seule. Cette confrontation à une solitude pénible m’aide à comprendre ce que peut vivre à cet instant même Vladimir et pour cette raison il m’est impossible de m’en aller, de le laisser derrière moi et de reprendre le fil de ma journée, de toute façon je n’en ai nullement envie. Je voudrais juste l’aider à se sentir un peu mieux. Peut être que je n’ai pas les bonnes méthodes, peut être qu’une caresse n’est pas la chose la plus appropriée mais j’ai toujours sut me montrer très tactile avec les gens auxquels je tiens réellement et je crois que c’est pour cette raison que j’agis de la sorte avec lui.
Il y a encore quelques heures je ne connaissais rien de lui, je l’avais juste croisé totalement ivre, et nous avions rit. Enormément certes mais cela s’était arrêté là, cependant la matinée avait si mal commencé que cela nous avait fortement rapproché. C’est ainsi que je sentais les choses à cet instant même, je me sentais proche de lui, pour une raison évidente. Il avait faillit mourir et j’avais prié durant de longues minutes pour qu’il tienne, j’avais agis comme s’il était l’un de mes plus proches amis et ça avait forcément créé entre nous une relation indescriptible. Je ne suis sûre que d’une chose, nous ne nous contenterons plus à l’avenir de se saluer en soirée, parce que je n’en serai plus capable après tout cela.
J’espère l’avoir apaisé lorsqu’il ferme les yeux, mais ce n’est pas le cas puisque sa voix masculine retentit de nouveau. Il ne parvient pas à dormir et je dois avouer que je le comprends. Comment arriver à dormir quand on a faillit dormir pour l’éternité ? Ne plus trouver aucun moyen de se réveiller. J’avais vécut cela. J’écoute attentivement ces paroles et je souris faiblement. « A côté de quoi penses tu être passé ? » Cette question est réellement intéressante, tant que je me la pose en même temps à moi-même. A côté de quoi passerai je si je devais mourir maintenant ? Finalement, mes interrogations ne s’arrêtent pas vraiment et ma voix ne lui laisse pas en placer une. « Peut être qu’on devrait faire la liste des choses urgentes à faire au cas où un jour on devait être arrachés à ce monde… » Oui, cela me semble une excellente idée tout à coup. Finalement je repose mon regard sur son visage bandé. « Ne t’en fais pas, il ne t’a pas eut… » Pour mon plus grand bonheur...
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| | | | Invité Invité
| | Sujet: Re: I'm crying blood ; naomi :) Dim 18 Avr - 15:52 | |
| Les regrets ne parraissaient jamais essentiels dans une vie. Ils sont juste là, en fond, ternissant les plus beaux moments, mais on fait avec en se contenant d'une existence acceptable. Seulement, qu'arrivaient-ils lorsque les regrets revenaient au premier plan? Je ne m'étais pas posé la question alors que ça allait bien, maintenant je connaissais la réponse. Les regrets trop nombreux salissaient les bons souvenirs. Mon premier film me ramenait au fait que je n'avais pas réussi à être diffusé dans les cinémas, mon premier amour me criait qu'il ne servait à rien puisque que j'avais détruis la vie de celle que j'aimais ! Mon père aurait été encore en vie qu'il n'aurait pas hésité à souligner chaque ratage affligeant, mais je le faisais aussi bien sans lui. Le pessimiste était de famille chez les Richardson.
Ah, la famille, plus qu'un regret, un irremédiable échec, une guerre miniature dont j'étais le dernier survivant, l'ultime résistant. On s'était entredétruits, avec nos personnalités explosive. J'étais une ogive silencieuse, ma mère des gaz mortels, et mon père... des flèches. D'apparence inoffensives, pourtant usantes, créant des plaies en de multiples endroits. Je me demandais comment était la famille de Naomi. Intuitivement, j'avais deviné qu'elle n'avait pas de problème d'argent. Cela se voyait, je ne saurais dire pourquoi. J'avais pris la mauvaise habitude de classer les gens par catégories sociales. L'étudiante m'avait donné quelques autres informations sur sa famille, à la fois floues et essentielles. Plus de parents, juste une soeur. Probablement plus vieille qu'elle, du moins c'est ce qui me parait le plus logique. Et après les informations s'arrêtent.
Je suis heureuse d'avoir appris, ne serait-ce qu'un peu, qui étais Naomi, de savoir que je pouvais lui parler. Peut-être pas tout dire de suite, juste articuler quelques phrases et dissiper le mystère. « Bonne question. » commencai-je. « Et bien je pense être passer à côté de ce que j'aurais pu faire... d'un point de vue artistique.» enchainai-je, mal à l'aise. La plupart de mes connaissances plaçaient de le grand amour en première position. Or le grand amour ça allait deux minutes, et ça finissait par vous attirez dans le pires des bourbiers. « Donc je pense que dans les choses à faire avant de mourir, je place " réaliser et diffuser un film" en numéro un. » J'acquiessai à sa dernière remarque. Oui, je m'étais défendu, accroché aux lambeaux de ma vie. Et je n'ose pas lui dire que ma vie à peu être coutée celle de quelqu'un d'autre.
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| | | | Invité Invité
| | Sujet: Re: I'm crying blood ; naomi :) Dim 25 Avr - 20:31 | |
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Je ne connais que trop bien cette sensation, se réveiller un jour, ayant échappée de peu à la mort et se demandant comment aurions nous put reposer en paix avec tant de choses laissées derrière nous, j’avais moi aussi eut mes regrets. Je me souviens que la première chose que j’avais désiré en ouvrant les yeux était la prendre dans mes bras et m’excuser auprès de ma mère de la dispute que nous avions eut la veille et qui avait causé un froid durant le dîner de famille quotidien. J’aurais voulut plonger mes grands yeux dans les siens et lui murmurer mes excuses. Mais le verdict était tombé, telle une punition, tel un choc, telle une horrible vérité. Plus jamais ma mère n’entendrait mes excuses, plus jamais. Décédée quelques heures avant mon réveil, ce fut la fin… Et je me souviens avoir sombré.
Je ne me rappelle plus exactement les semaines qui ont suivis, mais ne pas avoir put faire tout ce dont je voulais m’a sûrement aidé à me précipiter dans cet enfer intérieur. Et je donnerai tout pour faire en sorte qu’il n’en soit de même pour personne. Je me surpris à un élan d’affection pour cet homme, que je ne connaissais que si peu. Et pourtant, je semblais liée à lui d’une étrange façon. Inexplicable, incompréhensible mais véritablement présente. Et lorsqu’il me fit part de ce qu’il pensait être l’échec de sa vie, je souris faiblement. Nous nous sommes croisés des dizaines de fois, nous avons bus quelques verres ensembles, nous avons dansé, rit, sourit, et à aucun instant nous avons réellement pris le temps de discuter. Autrement j’aurais sut pour ce point commun. J’aurais compris. Je ne détachais pas ma main de la sienne, caressant d’une extrême douceur le bout de sa peau et finalement je me mis enfin à exposer ce rêve, dont je n’ai jamais vraiment parlé.
« C’est fou… » Dis je doucement, une fois ses paroles réellement terminées. « J’ai toujours eut ce rêve, j’ai crut le toucher du bout des doigts à quelques reprises, et je pensais réellement y parvenir, avant mes dix huit ans, je voulais réaliser un chef d’œuvre pour rendre fière mon père, je crois que c’est pour cela que j’ai choisit cinématographie. Mais mon père n’aura pas eut le temps d’être fière de sa petite fille… » A présent j’arrivais à me confier à Vladimir avec une aisance surprenante, je n’avais pas vraiment peur de m’exposer, comme si je me sentais en sécurité à ses côtés. C’est étrange, je ne connais pas cet homme et pourtant, je vois en lui, comme un pilier. Comment ai-je put passer à côté de cette sensation si longtemps ? Finalement, je descends mon regard sur lui, et je souris doucement, une idée dans la tête. « Tu crois qu’on pourrait travailler ensemble et réaliser ensemble ce rêve commun ? Je sais, tu ne connais pas grand-chose de moi mais… Peut être qu’ensemble, nous pourrions y arriver puisque séparément nous avons eut des difficultés jusque là… » Cette proposition surprenante ne manquerait pas de le faire s’étouffer. Comme s’il y avait une chance qu’il accepte, j’aurais tout de même tenté…
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| | | | Invité Invité
| | Sujet: Re: I'm crying blood ; naomi :) Mer 28 Avr - 21:15 | |
| Est-ce que c'était grave, tragique ou juste marquant, une agression? On optait souvent pour la seconde option... mais là, je me sentais plus comme en train de récuperer d'une grosse frayeur, principalement grâce au soutien de Naomi. Elle illuminait cette journée horrible, lavait le sang de son magnifique sourire. Ma main semblait attachée à elle, aimantée, je ressentais le besoin d'être touché, pour exister. Car j'en revenais fatalement à ce sentiment de solitude, qui s'accrochait à moi, depuis ce funeste matin. Dans les combats, il fallait oublier la personne que l'on était et imaginer à l'avance chaque coup en esperant survivre. Helas maintenant je ne me souvenais plus qui j'étais. Avant la cicatrice. Avant Naomi. Avant que le liquide rouge n'absorbe le reste de mon bonheur.
Dans ma mémoire, une image d'un type hagard, impulsif, revient. Non, ce n'est pas le junkie, mais bel et bien moi. Le pauvre comme m'appelait mes camarades de classe, en train de marcher sans but. Voila la meilleure façon de passer à côté de sa vie, en ne regardant pas là ou l'on mettait les pieds. J'aurais pu réaliser un grand chef d'oeuvre, au lieu de trainer dans les coins sombres. Je comprend les regrets de Naomi... on ne travaille jamais sans raison. Une intuition me dit qu'il ne sert à rien de lui mentir. « Moi c'est l'inverse... mon père voulait que je devienne un artiste puisque je n'arrivais à rien à l'école. Ensuite, il a cessé de m'aimer, et ça n'a plus eu d'importance. » je sentais une boule se former dans ma gorge, mon père me hantait, même au fin fond d'un hopital californien. « Alors j'ai enfin pu utiliser ma caméra sans pression. J'avais perdu ce devoir absolu de réussite. » Ma façon de travailler était toute particulière, difficile à apprehender. D'abord, j'observais, jusqu'à m'en user les yeux, je mettais des heures à comprendre pour percevoir cette étincelle, ce qui allait faire d'un plan une seconde agréable. Je suppose que tout les étudiants en cinématographie peuvent faire ça en cinq minute, mais ce n'est pas grave, personne n'est là pour me reprocher mon inaptitude. J'avais le droit inaliénable de mal m'y prendre pour réussir. La proposition de Naomi interrompit le flot de mes pensées. Intérieurement, une lumière s'était allumé. Un scénario trainait dans mes tiroirs, signé S. Turner. J'aurais voulu le sublimer, sauf qu'avec ma peur de tout gacher, je n'arrivais à rien. Une étincelle traversa soudain mes yeux. « Je pense que oui... Je me noie sous les problèmes quand je suis seul. » Je repris mon souffle. « Tu sais, j'ai réalisé un documentaire... je pourrais te le montrer. Histoire que tu vois que je ne suis pas un total incapable. » Se rabaisser. Le documentaire en question faisait parti de mes pièces noires, celles que je ne montrais pas parce qu'elle representait le morceau manquant de mon passé. Le tour de l'Amerique avait encerclé mon coeur jusqu'à le capturer et me rendre malheureux.
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| | | | Invité Invité
| | Sujet: Re: I'm crying blood ; naomi :) Mer 4 Aoû - 18:06 | |
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