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I'm crying blood ; naomi :)

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MessageSujet: I'm crying blood ; naomi :) I'm crying blood ; naomi :) EmptyDim 14 Mar - 14:52

    San Francisco est, en principe, une ville bien moins dangereuse que L.A. Le ciel bleu de Californie, la prestigieuse université à côté ou une autre connerie de ce genre devait influencer le moral des habitants et les inciter à se comporter conformément aux lois en vigueur ici. En pratique, San Francisco était toute aussi malfamée que L.A, seulement les bandes armées, les junkies se cachaient mieux, c'est ce que j'eu la chance de constater ce matin en sortant de mon appartement. Je m'étais préparé à affronter les hordes d'étudiants de Berkeley, les BETA idiotes, les GAMMA turbulents, les OMEGA qui ne décuvaient jamais. J'avais pris le temps de me cuisiner un vrai petit-déjeuner, composé de pancakes et de jus de fruit énergétique. En bref, moi, Vladimir Kelton Richardson, avait tout fait pour que ma journée se passe bien. En regardant ma vieille montre d'écolier, au joyeux motif crocodile, je m'étais même rendu compte que mon reveil avait sonné en avance, et que donc, j'avais largement le temps d'arriver à l'heure au travail. En descendant les escaliers qui me permettaient de rejoindre Lombard Street, j'eu un sourire bienveillant pour ma voisine de palier, une mère particulièrement jeune, dont la fillette était venu m'acueillir lorsque j'avais emmenagé. Dans mon immeuble, il n'y avait pas réellement de personnes méchantes, dangereuses, drogué. Il était possible que je sois le seul avec un passé tortueux parmis des américains modèles.
    Lombard Street était bondée, comme toujours. Ca m'agaçait, de cotoyer des adolescentes, de percuter des hommes d'affaires ce matin. Je reperais une ruelle, qui paraissait être totalement parrallèle à Lombard Street, mais en plus dépeuplée. Sans trop réflechir à mes actes, je fendais la foule et commencais à marcher dans cette ruelle, qui, admettons le, était légèrement glauque. En relevant la tête, j'aperçu des fils à linge sur lequels étaient étendus de dizaines de culottes de grand-mère ... mais ou étais-je tombé ? Dans le micro-quartier napolitain? J'entendis soudain des souffles lourds, le bruit si reconnaissable des bouteilles de verres s'entrechoquant, puis tombant, fatalement. Un homme, saoul et de méchante humeur, me faisait face, me barrant le chemin. Je retroussais les manches de ma chemise, pris mon sac à dos dans une main, et en imitant les joueurs de sockers, foncais malgré que l'une de mes jambes soit rigide et donc presque morte ( une élève avait cru bon de me planter une planche dedans ) en priant pour que l'autre ne soit pas en état de me poursuivre.
    Eh bien, je n'avais pas du prier assez fort, puisqu'il m'agrippa violement, m'envoyant presque au sol. Je lachais mon sac à dos, et de toute mes forces, plaquait le saoul contre le mur, lorsque celui-ci sortit un canif de sa poche. Mon dieu, ce mec devait avoir quoi, deux litres dans le sang, comment réussissait-il à rester combatif ? Cette fois-ci, en y mettant de la volonté, il me fit tomber. Le sol était froid. Je le sentis approcher sa lame de mon visage, et sans que j'ai eu le temps de réagir, il dessina un long trait le long de mon nez. Stimulé par la douleur, je le repoussais, le bourrais de coups. Je ne m'arretais que lorsque que l'homme saoul m'en implora. Ma chemise, que j'avais repassé avec amour la veille, était maculée de sang, le mien. Le petit crocodile de ma montre m'annonca, de plus, que j'étais en retard depuis trois minutes déjà. Tant pis. Je trainais difficilement la pate jusqu'à l'entrée de Berkeley. Malheureusement, la chance n'était toujours pas de mon côté. Je percutais de plein fouet le panneau annoncant le parking de Berkeley.
    Sonné, je m'assis au pied de ce fameux panneau. Ma plaie allait s'infecter, mais je ne bougeais pas, déprimé. Pourquoi ce type s'en était pris à moi? Je n'ai pas une tête à claque, je ne le connaissais ni d'Eve ni d'Adam. Lassé, je fermais les yeux. D'accord, c'est pas une bonne idée de faire la sieste maintenant, mais mon esprit ne me proposait aucune autre solution.
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MessageSujet: Re: I'm crying blood ; naomi :) I'm crying blood ; naomi :) EmptyDim 14 Mar - 15:15


      « I am here, just for you... »

          I'm crying blood ; naomi :) Ws3032 I'm crying blood ; naomi :) Ws3033 I'm crying blood ; naomi :) Th_mkr5
            Vladimir K. Richardson & Naomi J. Venn




    Il est inutile de dire que j’ai tendance à louper les cours ces derniers temps, c’est le propre des OMEGA de toute façon de ne pas dormir, de privilégier la fête et l’alcool, et donc de ne pas se rendre en cours. Mais pour la première fois depuis longtemps, mes yeux s’étaient ouverts tôt et je n’avais ressentis aucun symptôme de fatigue, ce qui s’avérait être une première, dans ma longue existence. Sûrement parce que pour la première fois je n’avais pas fait la fête jusqu’au bout de la nuit, j’avais passé une partie de la nuit au téléphone avec Nathaniel avant de m’endormir paisiblement. Et je n’ai pus m’empêcher ce matin, d’avoir l’envie subite de rejoindre l’université et d’assister à mes cours.

    Il faut dire que j’ai tout fait pour apprécier mes cours, j’ai choisis une matière ou les choses devaient normalement me plaire, le cinéma, une passion certaine que j’entretiens depuis toute petite, et je suis en plus de cela, particulièrement douée là dedans. J’espère un jour faire carrière, cependant il est certain que des cours de cinématographie ne peuvent que m’apporter un plus, pour cette raison, j’ai enfilé une robe d’un gris clair, une paire de bottes d’une couleur assimilables, j’ai enfilé une veste et je suis sortie de mon appartement sur le coup de sept heures, avec la ferme intention de travailler sérieusement et de m’offrir un avenir merveilleux.

    Bien entendu, il a fallut que des obstacles se dressent sur mon chemin, et quand l’un des pneus de ma voiture a crevé, j’ai compris que ma pause café avant les cours se déroulerait sans ma présence, heureusement, le dépanneur ne s’est pas fait prier pour sauver une demoiselle en détresse, et un taxi a eut vite fait de venir me chercher. Malheureusement, les embouteillages se sont alors faits particulièrement oppressant, et je me suis longtemps demandé si j’arriverais à l’université à temps. Après avoir donné quelques billets au chauffeur j’ai pris le bus et pour la première fois de la matinée, les choses se sont déroulées comme prévues, jusqu’à ce que je n’arrive sur le parking de Berkeley, et que mon regard ne soit attiré par quelque chose de particulièrement inhabituel. Sur le sol, un corps maculé de sang, les paupières clauses et l’air dépité a attiré mon regard.

    Je me précipite rapidement jusqu’à ce jeune homme qui semble complètement amoché et je ne mets pas longtemps avant de reconnaître ces traits. En réalité, je le connais, plutôt bien, ce visage d’habitude splendide. Et même si je ne connais rien de cet homme mis à part son amour pour la fête et l’alcool, du moins, ce sont les seules choses que nous partageons, entre deux confidences en soirée, je ne peux m’empêcher d’être bouleversée par cette vision d’horreur. Je me mets à genoux à côté de lui et presse la paume de sa main dans la mienne. Celle-ci est chaude, je suis totalement choquée, il faut dire que je n’ai jamais assisté à ce genre de scène, et mon cœur bat plus vite qu’il n’en est capable habituellement. D’une voix, qui se veut douce, j’approche mes lèvres de son oreille. « Hey, c'est moi... Que s’est t-il passé ? Est-ce que ça va ? » Je pouvais clairement me demander ce qu’il lui était arrivé. A cet homme que j’avais finalement appris à apprécier. Etrangement, son prénom ne voulait se dessiner sur le bout de mes lèvres, peut être parce que je n’avais aucune idée des lettres qui le formaient ? Reprenant peu à peu mon calme, je m’empare de mon téléphone portable dans mon sac, afin d’appeler des secours, au moins pour vérifier ce qu’il s’est passé. Mais comme ma journée a si mal commencé, elle s’en suit de la même façon. Impossible d’avoir du réseau. Je presse sa main dans la mienne, l’inquiétude me gagne doucement. « Tu as un portable ? Il serait bon d’appeler un médecin je pense… » Etrangement, les cours n’ont plus aucune fichue importance à cet instant là, seul cet homme déprimé me préoccupe, les marques de sang sur ses vêtements particulièrement. Moi qui d’habitude déteste le sang, ne peux m’empêcher de me rapprocher de lui…
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MessageSujet: Re: I'm crying blood ; naomi :) I'm crying blood ; naomi :) EmptyDim 14 Mar - 21:15


    Le sang coulait trop vite de la plaie, recouvrant bientôt entièrement mon visage. Je le sentais, alors que mes yeux restaient fermé. Bientôt, un mal de crâne horrible vint s'ajouter à ma douleur. Quelqu'un défoncait l'intérieur de ma tête au marteau-piqueur. J'aurais du me relever et tenter de rejoindre le bureau médical, qui après tout n'était pas si loin, mais ma jambe droite n'arriverait jamais à me porter jusque là. Je maudissais cette élève maladroite à cause de laquelle j'étais condamné à moisir au pied du panneau indiquant le parking. Et puis, n'y avait-il pas une personne pour m'aider ? Quelques professeurs me dépassèrent, ricanant. Moi qui croyait être un minimum apprécié par les autres KAPPA, mon estime en prenait un coup. Je préfèrais referme les yeux, et attendre que ma peine diminue. Mon corps n'avait pas des reserves de sang illimitées, ça allait forcement s'arrêter au bout d'un certain temps. Il suffisait que je garde mon calme et les choses iraient mieux d'elles-même. Non? Oh... dans quelle pétrin j'ai pu me fourrer ?!

    Je sentis soudain une présence à mes côtés, puis une main pressant la mienne. J'ouvrais les yeux, pour découvrir le visage de ... de qui? Cette fille, je la connaissais, j'en étais sur. On s'était croisé en soirée, partagé deux, trois, dix ? verres. Son prénom m'echappait, en vérité ce n'était pas grave. J'étais heureux qu'enfin, on m'aide, efficacement ou non. J'écoutais attentivement... cette fille, et tentait d'articuler une réponse. En ouvrant la bouche, j'avalais un peu de sang. Le gout ressemblait à celui des métaux rouillés ; je n'eu pas le temps de recracher. Tranquillement, je posais mes doigts le long de ma plaie, et déviait le sang qui coulait désormais dans mon cou. « Je me suis fait agressé ... par un putain de junkie ... C'est lui qui a le plus pris... seulment... j'ai reçu un coup de couteau. » réussit-je enfin à lui expliquer. Je respirais par à-coup, et le mal de crâne se faisait plus pressant, invariablement. Le sang s'évadait de mon corps, encore et toujours. Un sourire gêné se forma sur mon visage, presque sans que j'y pense. Pauvre étudiante que celle qui venait me sauver ce matin... il faudrait que je lui rende un service. Quand j'arriverais à me lever et à me rappeler de son prénom, bien sur... Je l'observais s'activer, visiblement nerveuse, alors que moi j'allais m'endormir. Seule la pression qu'elle exercait sur ma paume me maintenait conscient. La malchance s'acharnait sur nous, réalisais-je lorsqu'elle referma le clapet de son portable. J'étais soudain très inquiet pour moi. « J'ai laissé mon portable sur le lieu du combat... » lui repondis-je, désolé, avant de continuer « Je crois qu'on peut rejoindre le bureau médical ... si j'arrive à empecher le sang de couler. Mais je n'en suis pas sur non plus ... » Ma jambe representait un autre obstacle sur le chemin du bureau médical. Oh, en plus, certains étudiants, si je les croisais, n'hésiterais pas à s'en prendre à moi. Pour une fois que j'étais en position de faiblesse. Dans quelle galère étais-je ce matin ?
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MessageSujet: Re: I'm crying blood ; naomi :) I'm crying blood ; naomi :) EmptyMer 17 Mar - 12:30

    Il paraît qu’en chacun de nous, il y a une moral, mais même les gens qui agissent de façon bonne, ou morale n’agissent pas forcément de façon non intéressée. Il y a ceux qui rendent l’argent à un enfant qui a semé ses pièces juste pour leur réputation, ceux qui le lui rendent car ils trouvent l’enfant mignon. Agir par intérêt ou par sentiment, c’est ce qui fait de ce monde celui qu’il est. Cependant, il y a des fois, où les gens font leur devoir, pas parce qu’ils en ont envie, pas parce que cela leur apporte quelque chose, mais juste parce qu’ils le doivent. C’est mon cas, à cet instant je ne me préoccupe pas de ce que cela pourrait m’apporter, ni même de si cet homme est mignon et si j’obtiendrais peut être un quelconque rendez vous par la suite, non, je ne pense pas à moi et à ma peur du sang, mon acte est totalement désintéressé lorsque j’accours vers ce jeune homme qui paraît si mal en point.

    Lorsque je presse sa main, ses yeux s’entrouvrent doucement, du sang coule sur son visage, et je suis face à une vision horrible. Cet homme ne m’est pas inconnu du tout, et je ne parviens pas à ne pas être totalement apeurée par la situation. J’ai toujours eut une trouille bleue du sang, et de plus, les situations comme celle-ci me font perdre mes moyens. Cela me prend aux tripes, douloureusement, cependant, je tente de garder mon calme. Ses mots ne manquent pas de m’expliquer ce qu’il s’est passé, je suis plutôt étonnée, cependant cette immense ville n’a jamais été vraiment sûre. Je presse sa main un peu plus fort. « Ce n’est rien, ça va aller, ne t’énerve pas, garde plutôt tes forces pour ne pas perdre connaissance, je m’occupe de toi. » Le ton posé de ma voix cache merveilleusement bien l’angoisse qui s’empare de mon être entier. Finalement, un de mes doigts part à la recherche de l’ouverture dans sa tête. Je sentis le sang chaud, coulant à une vitesse non négligeable. Je lâchais finalement sa main, et défis ma veste rapidement, avant de la placer délicatement devant la plaie de cette victime d’un junkie particulièrement stupide. Je presse à nouveau sa main, tandis que j’essaie de l’autre de tenter d’avoir ne serait ce qu’un peu de réseau. Mais rien n’y fait, et à en croire ce qu’il dit, son portable et restée sur le lieu de la bagarre. Je déglutis difficilement. Il me faut trouver une idée, rapidement, avant qu’il ne se vide totalement de son sang, je ne peux pas laisser faire ça, il ne le mérite pas. Il propose que l’on rejoigne ensemble un endroit, mais je ne veux pas prendre le risque qu’il n’aille plus mal, j’approche doucement ma tête de son oreille droit et susurre doucement quelques mots. « Non, c’est trop risqué. Je vais aller chercher quelqu’un d’accord, je vais faire très vite, je te le promets… Est-ce que tu crois que ça va aller si je te laisse quelques secondes ? » Je n’ai pas envie de le laisser là, j’ai bien trop peur des conséquences. J’ai bien trop peur d’une éventuelle nouvelle attaque si ce junkie l’a suivie jusque là. « Tu me promets que tu vas tenir hein ? Sinon, c’est moi qui finis ce qu’il a commencé si tu me lâches maintenant… Et je suis encore plus dangereuse qu’un junkie. » Je suis sûrement la seule fille de toute la planète à me permettre des pointes d’humour dans ce genre de moment là…
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MessageSujet: Re: I'm crying blood ; naomi :) I'm crying blood ; naomi :) EmptyMer 17 Mar - 16:03


    Ne t’énerve pas ?! C’était plus que comique. De toute ma vie, je ne m’étais jamais réellement énervé, me contentant de me défouler sur des objets quand j’étais irrité. J’incarnais le calme absolu… quand mon sang ne se tirait pas de mon corps. Mes nerfs étaient à vif, pour peux si le junkie s’était planté devant moi, j’aurais pu me mettre en colère. Bon, cela ne sonne pas si extraordinaire dit ainsi, mais tentez d’imaginer un homme osant pour la première fois de sa vie crier sur quelqu’un. Mon esprit s’échauffait presque autant que ma peau, j’étais brûlant. L’étudiante devait le sentir, à force d’exercer cette pression salvatrice sur ma main. Si elle lâchait, j’étais foutu. Le flot de mes pensées dériverait et je sombrerais dans le coma. C’était la vérité poignante à laquelle je faisais face, adossé à un poteau de fer qui me brisait le dos depuis quelques minutes déjà. Oh, je devrais tenter de me relever. Pas de marcher, juste de me tenir sur mes deux jambes. « Mais ... » tentais-je de protester, oubliant que le sang coulait toujours. Même erreur, même mauvais gout dans la bouche. J'eu un court instant de panique en sentant la main de la jeune fille quitter la mienne, avant d'être rassurée de la sentir parcourir mon visage. C'était dur de distinguer le trait qu'avait dessiné le couteau au milieu de tout ce sang. Quand elle posa sa veste sur la plaie, j'éprouvais un réel soulagement. Le tissu absorbait, absorbait, j'ouvris la bouche et aucune goutte au gout ferrailleux ne vint troubler mon palais. Je n'eu pas le temps de profiter de l'amélioration de ma situation que ... enfin qu'elle me parlait à nouveau, doucement. « Ca va aller . Va chercher la fille de l'acceuil ; c'est un mastodonte et elle a un diplome d'infirmière. » répondit-je, en lui pointant la direction du doigt, tentant de ne pas tomber de fatigue. J'avais parlé sans reprendre mon souffle. Le mal de crâne prenait des proportions démesurée, combiné à la plaie. Je serrais les dents dans un simulacre de sourire. « Promis je tiens ... mais dépêche toi. » Sa pointe d'humour me remonta le moral, n'arrivant néanmoins pas à provoquer un rire. Je reflechissais rapidement à ce qui en l'absence de la main de ... cette fille, donc, en l'absence de cette main, ce qui arriverait à me tenir eveillé. Je devais trouver, tenir ma petite promesse. L'évidence s'imposait que je devais me lever. M'écartant de l'étudiante, je me concentrais. D'abord ma main aggripa la barre de fer du panneau indicateur avec force, j'exercais une poussée puissante sur ma jambe valide, en maintenant la veste sur ma plaie par une pression du coude. Je me mordais la langue pour ne pas hurler. Je posais ma main plus haut sur le panneau, trainant ma jambe douloureuse avec moi avec la volonté qu'il me restait. J'haletais, mon esprit était dans du coton. Néanmoins, il m'était impossible de tomber accroché comme j'étais. De loin, je devais ressembler a un pantin, un épouvantail de film d'horreur. J'eu un haut-le-coeur, soudain. Y a-t-il quelque chose qui me serrait épargné aujourd'hui ?
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MessageSujet: Re: I'm crying blood ; naomi :) I'm crying blood ; naomi :) EmptyDim 21 Mar - 15:37

    Je ne peux me résigner à le laisser comme cela, et pourtant je sens petit à petit la panique qui gagne mes muscles, je serai assez forte cependant pour l’aider, le secourir, il a besoin de moi. Je presse sa main, jusqu’à ce qu’il prononce quelques mots, il va tenir, il faut que j’aille chercher la fille de l’accueil. J’inspire profondément, je dépose mes lèvres sur sa joue. « Promis… » Je me redresse brusquement, et me met à courir à vive allure à travers le parking, il faut que je trouve cette personne, avant qu’il ne soit trop tard. Je me hisse à travers les gens, et je ne savais même pas que j’étais capable de courir aussi vite, cependant, je ne réfléchis pas vraiment, je me contente de me dépêcher, plus qu’il ne m’est possible de le faire. Mais il faut que la journée soit pire encore qu’elle ne l’a jamais été. Je trébuche finalement sur une pierre, posée au milieu d’un chemin où elle n’aurait jamais dut être. Je me laisse tomber sur le sol, et je ferme les yeux, complètement désemparée. Je suis tellement stupide, tellement nulle, une silhouette me cache du soleil et j’ouvre finalement les yeux, ma cheville me fait vraiment très mal, mais je n’ai pas vraiment le temps de rester là, je tente de me relever, mais je retombe rapidement. Le jeune homme me fixe doucement, un sourire ironique sur le bout des lèvres, il murmure quelques mots en se baissant à ma hauteur mais je n’ai nullement besoin qu’il ne prenne soin de moi. « Non, je n’ai pas mal ça va, mais je t’en supplie, j’ai un ami qui perd tout son sang sur le parking, tu peux aller chercher la femme de l’accueil et lui dire que je l’attends sur le parking… C’est vraiment urgent. » Je lie dans les traits du jeune homme qui commence à me prendre plus au sérieux, qu’il va se dépêcher, d’ailleurs il prend à son tour un rythme rapide pour rejoindre l’accueil. Il finit par ne plus être dans mon champ de vision, je renvoie mes longs cheveux en arrière finalement et me ramène mes jambes à moi, je frotte ma cheville quelques secondes avant de me rappeler oh combien je suis stupide. Je me remets debout, ma cheville me fait mal, mais j’encaisse la douleur et je repars d’un pas décidé et rapide jusqu’au parking. Je suis stupide, j’ai laissé mon sac là bas et mon portable, je ne peux même pas appeler les pompiers, je m’active finalement, me servant de la douleur de ma cheville comme raison de me dépêcher. Lorsque je réapparais sur le parking, il est debout, agrippé à un poteau, j’accours jusqu’à lui, mordillant ma lèvre lorsque la douleur se propage dans ma jambe et je passe un bras sur sa taille. « Elle arrive, elle sera là dans quelques secondes, d’accord ? Ca va aller ? » Ma tête tourne et je dois avouer que même si lui tient, je suis complètement lessivée, l’inquiétude a gagné mon ventre, et mon estomac se retourne à la vue du sang, cependant, je reste collée à lui, bien que ma robe soit finement tachée. Je presse sa main de ma seule main libre et j’essaie d’être pour lui un appui confortable. « Moi c’est Naomi au fait… » Comme si à cet instant cela avait une réelle importance, n’ai-je donc jamais précisé que je me mets à déblatérer des choses qui n’ont pas d’importance lorsque j’ai peur ? Je fixe son regard et sa plaie, qui se déverse peu à peu, finalement une grande silhouette en mouvement apparaît, je reconnais la chevelure blonde de celle qui va sûrement nous sauver. J’inspire profondément, quelque peu rassurée. « Elle arrive… Je crois que c’est elle… »
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MessageSujet: Re: I'm crying blood ; naomi :) I'm crying blood ; naomi :) EmptySam 27 Mar - 0:26

    Je perd la notion du temps, le seul rythme comptant désormais était celui auquel le sang coulait, coulait et coulait, sans s’arrêter une seconde. J’ai la sensation d’être impuissant, sur moi-même. Mon corps refusait de stopper la douleur, ignorant les ordres que je tentais de lui envoyer. La fatigue, elle aussi, se faisait sentir, imperturbable, dans mes membres. Le découragement me gagnait, doucement, mon esprit s’embrouillait… Ma mémoire appelait à moi des souvenirs douloureux. Une dent arrachée. Une chute dans les escaliers. Un problème avec le couteau de cuisine. C’était tellement banal, les blessures. On pouvait se faire mal avec tout. Je fixais l’horizon, à la recherche de preuve. Une marche, un banc, un mur, et combien de temps avant qu’un professeur ou un étudiant trébuche, tombe ou les heurte? Personne ne le sait. C’était impossible de deviner qu’aujourd’hui, un junkie aurait un couteau au mauvais moment. La fille dont le nom m’est inconnu réapparaît dans mon champ de vision, claudiquant péniblement, mais néanmoins rapidement. Elle est animée de cette volonté incroyable, de celle qui permet d’ignorer les pires peines. J’esquisse un petit sourire, la voyant mordiller ses lèvres, comme moi quelques minutes plus tôt, sourire qui s’efface sous l’effet d’un nouveau haut-le-cœur. J’écoute ce qu’elle me dit en n’en captant que des bribes. Elle et seconde. Qu’est-ce que ça peut vouloir dire ? Le sens m’échappe, mon regard se perd, mes nerfs m’envoient un unique information ; douleur. Je connais la bonne réponse à leur apporter : morphine. Hélas, la solution dans l’instant serait le coma. J’observe Naomi. Elle est pâle… Dans un sursaut de culpabilité, je m’en veux d’avoir gâché sa matinée, sa journée et probablement la semaine à venir. Je me concentre, alors qu’elle parle. Naomi, je saisis le principal. Ne redoutant plus le goût métallique du sang, j’ose répondre un petit « Vladimir. » sans conviction. A cet instant, que je sois Vladimir, Paul ou Bernadette, quel intérêt ? J’étais pris dans un mélange de vertige, d’effroi et d’anxiété. Ma main glissait dangereusement du rebord du poteau, avant de définitivement lâché, et retomber comme un poids mort le long de mon corps. Dans ma tête, je lance un compte à rebours, avant de définitivement renoncer. 60, 59, 58 … rien. Rien que moi et Naomi, le poteau, et le désespoir qui pointe. 30, 29, 28,27. J’essaye de réanimer ma main, vainement, quand la douce voix de l’étudiante se fait entendre. Elle. Il est encore question d ’ « elle ». Je relève la tête. Une masse, blonde, accoure. Ses traits font état de sa vieillesse, je la reconnais. « Elle » est l’allégorie de la sécurité. Sans un mot, je la sens détacher le bras de Naomi de ma taille et me soulever dans le but de me décrocher du poteau, me força à m’asseoir de nouveau, tête penchée en avant. Beth, je crois que c’était son nom, sortit de sa poche un portable, qui, miraculeusement, fonctionna. Pendant que Beth donnait nos coordonnées, je me tournais légèrement pour voir Naomi, elle encore debout. « J'ai... je ... ma tête ... » confus, tout était confus. Flou.
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MessageSujet: Re: I'm crying blood ; naomi :) I'm crying blood ; naomi :) EmptyLun 5 Avr - 17:38

    Une envie de sauver le monde me causera beaucoup moins d’angoisse que d’être là, debout, à côté de cet homme au regard presque vide. J’entends le faible clapotis des gouttes de sang alors qu’entre nous un silence s’installe doucement. Je cherche les mots, je prononce quelques syllabes, comme s’il avait seulement la force de me répondre, parfois je pense qu’un cerveau entier me serait bien utile, mais j’ai toujours fuit ce genre de situation, trop peu pour moi, je ne suis pas apte à m’occuper de quelqu’un d’autre que de moi-même, la preuve en est et cependant je me surprends à être toujours là, tenant mentalement pour ne pas abandonner cet homme à la vision de son sang qui se déverse doucement dans sa nuque. J’avale pourtant difficilement ma salive, et l’odeur du sang s’infiltre doucement dans mes narines, tandis que je fixe l’horizon, attendant patiemment une silhouette blonde. Il faut qu’elle arrive, il ne tiendra plus longtemps je le sens, je le sais. Et le corps humain ne possède pas une source inépuisable de sang malheureusement. Et enfin je l’aperçois, elle est à cet instant le symbole qu’il va être sauvé, et en moi s’entrechoquent diverses sensations, mais le soulagement n’est que le meilleur. Son pas est assez vif pour que je comprenne à quel point elle est alarmée par la situation, et rapidement elle nous attend, Vladimir sur le point de succomber, et moi, le tenant, l’aidant peut être un peu à supporter son poids, adossés tout deux contre ce poteau, on aurait put croire à une scène complètement vide d’action. Comme si finalement nous attendions quelque chose, la mort peut être, non, plutôt ce visage doux et réconfortant. Elle défait mon bras de la taille de Vladimir et je la regarde seulement faire, dans un mélange de songes, comme si je n’étais pas réellement là, comme si tout n’était qu’une vision d’un rêve d’une nuit, un songe inutile. Elle attrape son téléphone qui semble lui fonctionner parfaitement et elle raconte un brouhaha peu audible pour moi qui suis comme déconnectée. Tout s’est passé trop vite, cette angoisse de voir cet homme mourir sur le trottoir redescend et me laisse paralysée par le soulagement, pourtant, lorsqu’il me regarde une nouvelle fois et que mon regard azur croise le sien, que ses lèvres bougent doucement et qu’un son infiniment faible en sort, je m’abaisse à sa hauteur, et je m’empare de sa main. Je la presse dans la mienne et je me contente de le fixer dans les yeux, pressant sa paume lorsque ses paupières désirent se refermer… « Ne te laisse pas aller, les secours arrivent… » Et je ne mens pas, la sirène alarmante de l’ambulance se fait entendre au loin, rapidement, les secours arrivent, la voiture ne semble pas avoir de mal à prendre le dernier virage pour entrer sur le parking, et rapidement elle s’arrête à notre niveau, des médecins en veste blanche en sortent, plus rapidement que je ne l’aurais simplement crut. Ils entourent le jeune homme au visage pâle et aux traits douloureux, et rapidement je me vois questionnée par un homme d’une taille plutôt moyenne, qui essaie de me soutirer quelques informations. J’y réponds brièvement, « Quelques minutes, Vladimir, je ne sais pas son nom… Un coup de couteau je crois… » Les sourcils de l’homme se courbent légèrement lorsqu’il me demande si je me sens bien, je me contente d’hocher la tête, mais rapidement je me sens prise d’un vertige. L’adrénaline, l’odeur du sang, et ma cheville qui me lance ne sont que trop, rapidement je me laisse tomber dans les bras d’un médecin qui me rattrape de justesse. Finalement, je suis soulevée, je ne touche plus le sol et je me retrouve assise dans l’ambulance, aux côtés de Vladimir… Le néant semble m’envahir, la musique retentit, cette musique affreuse, celle d’une ambulance pressée… Ce bruit strident est la dernière de mes pensées…

    Avant que je ne m’éveille dans ce lit, mes paupières s’ouvrent doucement, et je me retrouve entourée de murs d’un blanc qui transperce mes yeux. Je ramène ma main contre mes yeux pour me protéger d’une telle luminosité et finalement je me redresse rapidement. Un visage féminin sourit, et une autre femme touche mon bras. Tout revient petit à petit dans mon esprit, et rapidement, plus que je ne l’aurai pensé, je reprends des forces et je me rappelle tout. Ma cheville me fait quelque peu mal lorsque j’essaie de bouger mais la femme qui a prit contact avec ma peau murmure quelque chose. « Vous vous êtes tordue la cheville, sinon tout va bien, cependant mademoiselle nous nous sommes permis quelques examens sanguins, votre tension paraissait vraiment faible, vous recevrez les résultats dans quelques jours… Vous vous sentez apte à rentrer chez vous ? » Elle n’attend pas vraiment que je hoche la tête pour me tendre un document que je m’empresse de signer. J’ai toujours eut horreur des hôpitaux, rester une minute de plus m’est inconcevable, pourtant, le visage de Vladimir revient rapidement hanter mon esprit. « Vladimir va bien ? » Ces mots sortent dès que je les pense et l’infirmière acquiesce avant de m’aider à me relever. « Chambre quatre cent un. » Finalement, elle disparaît dans le couloir et je me rends compte que j’arrive à marcher, malgré la douleur faible que me fait subir mon pied. Doucement, j’avance dans le couloir, à la recherche de cette chambre, dans laquelle je me glisse, alors que la porte est entrebâillée. Sur le lit, son corps est étendu, je m’approche doucement et caresse instinctivement sa main. Je ne saurai dire si ses paupières sont closes à cause du sommeil ou de la lumière aveuglante causée par ce blanc médical.
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MessageSujet: Re: I'm crying blood ; naomi :) I'm crying blood ; naomi :) EmptyJeu 8 Avr - 23:00

    Je ne voyais plus flou, mes yeux étaient définitivement clos. Je ressentais un grand sentiment de vide, comme si je m'en allais en dehors de moi, fuyant mon corps. Le sang partait et il ne restais rien. Mon esprit divaguait, j'entendais des sons, sans être convaincu que ce n'étais pas un autre délire de mon cerveau aride. Je pensais à des choses sans importances. Je visualisais la caravane de mon adolescence, remontant jusqu'au soir ou j'avais trouvé mon père au milieu de toutes les drogues possibles. Insuportable. Sans écouter le conseil de Naomi, je lachais la bride qui me retenais conscient pour glisser dans ce qui ressemblais de loin à du sommeil. Le coma arriva en même temps que les secours, apportant un soulagement infini.
    Je connaissais mal cet état, d'aussi loin que je me souvienne, cela faisait parti des choses qui selon moi, ne pouvais arriver qu'aux autres. Ma mère s'evanouissait souvent, quand elle apprenais des nouvelles décevantes ou incroyables. Les autres enfants de ma classe avaient parfois de petits problèmes, mais pas moi. Je fuyais également les hopitaux, préférant me soigner moi-même. J'avais fais le tour de l'Amérique, m'égratignant plus ou moins gravement sans m'arrêter une seule fois pour recevoir de l'aide. Je croyais dur comme fer que si j'arrivais à survivre un jour, j'y arriverais toujours. Fatale erreur. Un simple junkie, pas surpuissant, était capable de me mettre à terre, même si lui devais souffrir à l'heure actuelle, abandonné dans cette ruelle vide de San Francisco. Esperons qu'il y ait aussi une Naomi, une fille sympa pour le sortir de sa galère. Je ne garderais pas de rancune envers lui, parce qu'il incarnais ce que j'avais pu être il y a quelques années. Un homme déboussolé.
    Les medecins devaient s'activer au-dessus de moi, car je sentis un picotement dans mes membres. Ainsi, ils avaient réussi à faire quelque chose avec moi? J'aurais aimé les applaudire, mes mains n'étaient pas en état de marche. On me transporta du bloc à une chambre, je n'osais pas ouvrir les yeux. Du calme, j'allais avoir besoin d'énormement de calme. Une personne forte me déposa dans un lit dur, et me brancha, littéralement. Je ne voulais pas voir à quoi j'étais relié. « Ne faite pas semblant de dormir... » m'ordonna une voix masculine. Je soulevais une paupière, aveuglé. C'était affreux, blanc sur blanc, j'étais dans un paradis artificiel. Doucement, je remuais la main, pour la porter à mon visage, et suivre des doigts la ligne de la plaie. Recousue. L'infirmier me toisait, attendant une réaction, une parole, sauf que je ne pouvais pas parler. « La demoiselle n'a su nous donner que votre prénom. J'ai juste besoin de votre nom de la famille, et vous pourrez vous reposer. » Mon regard devait trahir à cet instant précis du désarroi. Ma bouche était sèche, si sèche ... « Richardson. Vladimir Richardson. » Ca sonnait mieux dans les James Bond. Ma paupière retomba, j'entendis la porte se refermer. Pourtant, je savais qu'il était impossible que je me rendorme. Un mot me hantait... cicatrice, sauf que je n'osais pas y retoucher. Je refusais de l'accepter. On pouvait lire ce qui s'était passé sur mon visage.

    J'essayais de me rendormir quand elle entra dans la chambre. Naomi. Instinctivement, je l'avais reconnu. Avant, elle était associé à ces soirées folles, alcool, folie, confidence. La brune sans nom. Maintenant... je me rendais compte qu'elle n'avait pas encore vue ma cicatrice, étant placée du mauvais côté. Elle carressait ma main, sans comprendre. Tranquillement, paisiblement. J'aurais pu rester ainsi encore longtemps, si une question ne me taraudais pas. Je me redressais, soucieux, lui tournant le dos, avant de me retourner. Je l'observais de haut en bas, fixant sa cheville pendant une dizaine de secondes. Je la pointais du doigt et articulais un faible « Est-ce que ça te fait mal? » d'une voix pateuse, puis me rallongeais, les mains croisées sur le torse, les yeux rivés au plafond, un plafond particulièrement propre puisque je pouvais voir mon reflet. J'étais presque en deuil. Mon visage... « Merci Naomi. Je ne sais pas ce que j'aurais fait sans ton aide... » Je n'aborderais jamais le sujet de cette cicatrice. Incapacité totale.
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