Parce que rien ne vaut l'interdit [PV Serena]

Invité

Mardi | 10h12

C'était ça de faire la fête. On sortait, on s'amusait, on buvait. On fumait, parfois on baisait. On finissait dans des états scandaleux, et on se réveillait, le lendemain, avec des cernes sous les yeux, l'haleine chargée, les cheveux gars et une barre dans le crâne. Naomi June Venn faisait parti des rares chanceux qui n'avaient pas ce genre de problème. Même au réveil, sa peau était impeccable, et ses cheveux propres. Elle n'avait pas une haleine (trop) insupportable... en revanche, Nao' n'échappait pas à la migraine matinale. Et en ce mardi matin, cela avait été le cas. La petite fête au bord de l'eau du lundi soir à laquelle elle avait participé avait été fabuleuse. Le son était génial, les gens délirants et l'alcool coulait à flots. Que demander de plus pour réussir une soirée? Et en parfaite fêtarde qu'elle était, Naomi avait dansé, Naomi avait dragué, et Naomi avait bu. Beaucoup bu. Rentrée chez elle par un miracle qui lui était encore inconnu -probablement l'oeuvre charitable d'un charmant jeune homme qui, dans l'espoir d'un baiser, l'avait ramené-, la brunette s'était réveillée le matin, bien après la sonnerie de son réveil qu'elle n'avait même pas entendu.

Lorsque la demoiselle arriva difficilement à ouvrir un oeil, puis l'autre, et apercut les chiffres roses sur son réveil qui lui indiquaient qu'elle avait raté ses deux premières heures de cours, et qu'elle était en train de rater également la troisième, elle reposa la tête sur son oreiller de plumes, accompagnant le geste d'un soupir de désespoir... et de douleur aussi, car dans son crâne résonnait un martellement incessant, caractéristique de la gueule de bois. Après avoir attendu que ses nausées lui passe, Naomi June trouva le courage de s'extirper de ses couettes pour aller remplir un verre d'eau, et le boire avec des médicaments, dans l'espoir d'aller mieux avant la fin de la journée. Et puis, il fallait qu'elle songe au fait qu'elle avait cours, et qu'elle ne pouvait pas se permettre de rater des journées de cours, uniquement parce qu'elle avait fait la fête la veille -puisqu'elle faisait le fête tous les soirs.

Son cachet avalé, la demoiselle se dirigea vers sa douche, où elle passa vingt bonnes minutes à se décrasser. Elle prit ensuite son temps pour choisir sa tenue, et finalement, se décida pour quelque chose de basique. Une chemise bouffante blanche un peu transparente, sous laquelle Naomi enfila un petit débardeur blanc, un jean délavé et une paire de ballerines blanches. Quelques bijoux en bois à son cou et à ses poignets pour donner un aspect un peu vintage, et du maquillage discret complétèrent le tout. La flemme l'envahit au moment de se coiffer, et la jolie jeune femme laissa ses longs cheveux noisettes tomber dans une cascade ondulée sur ses fines épaules. Enfin, le premier sac qui lui passa sous la main -un cabas Louis Vuitton de couleur marron- lui servit de fourre tout pour son portable, son porte monnaie, ses cigarettes et son ipod. Et tout un tas d'autres choses que seules les filles sont capables de mettre dans leur sac, à l'instar de Mary Poppins, sans qu'il paraisse plein à craquer pour autant. Et bien sur, son appareil photo, indispensable à sa survie. Et elle fut fin prête à partir.

Mardi | 13h39

Arrivée à l'école, Naomi June se rendit compte qu'il était trop tard pour prendre en route son cours de 13h. Elle avait horreur d'arriver en plein milieu d'un cours en ampithéâtre. La brunette décida donc d'attendre celui de 15h pour commencer sa journée scolaire. Tenant compte du fait que la laboratoire photo était libre à cette heure là, et qu'il n'y avait quasiment aucune chance que quelqu'un rentre, elle s'y rendit. Il lui restait des photos à développer, et puis son péché mignon était de fumer des... cigarettes-qui-font-rire de manière complètement illicites. Cela l'amusait, lui procurait de l'adrénaline, et la détendait. Naomi June avait déja fumé dans bon nombre de salles de l'université, et ne s'était pas encore fait prendre une seule fois. Direction donc le laboratoire de photo.

La demoiselle entra donc dans la chambre noire, et fit ce qu'elle avait à faire avec sa pellicule. Cela lui prit un certain temps, après quoi, il lui fallut attendre que le liquide fasse son effet. Elle prit donc place sur le rebord d'une étagère. Sortit des feuilles, du tabac et de la weed, directement venue d'Amsterdam. De la white weedo. Sa préférée. Des amis à elle en avait acheté des graines lors d'un voyage en Hollande, et depuis leur retour, faisaient pousser la 'bête'. Ces têtes étaient les premières d'une longue série, et ils avaient demandé à Naomi d'avoir la 'gentillesse' de la tester. Dans son altruisme et sa bonté naturelle, la petite bombe de Berkeley n'avait pas eu le coeur de refuser, et avait donc récupérer la marchandise, qu'elle s'apprêtait à tester pour la première fois. Mais la confiance qu'elle avait dans ses amis. Et de ce fais, elle savait qu'elle fumerait de la bonne. Une fois son petit joint roulé, Nao' sortit son zippo de sa poche, et alluma l'engin sur lequel elle tira une bonne latte.

Et elle se laissa envahir par la sensation agréable que lui procurait la fumée à travers la gorge, si douce qu'on la sentait à peine... Soudain, la jeune femme fut interrompue dans son délice par des bruits de pas. Quelqu'un? A cette heure? C'était plutôt mal tombé. Il fallait qu'elle trouve un moyen de ne pas se faire attraper, mais la pièce était confinée, et l'odeur persistante. Elle écrasa comme elle put le petit rouleau de papier, et l'accrocha au même niveau qu'une photo, sur une des pinces à linge accrochées sur le fil.

"Il y a quelqu'un?"

demanda-t-elle d'un naturel désarmant, histoire de savoir aussi vite que possible par qui elle allait se faire coincer dans les minutes à suivre. Et quelque part, elle espérait réellement que cela ne soit pas un professeur, ou pire, le doyen.

Invité

La tête entre les mains et les yeux mi-clos, Serena commençait réellement à ressentir à quel point sa journée avait été harassante. Elle s’était levée aux environs de 8h30, dans l’optique d’assister à ses premières heures de sciences politiques en amphi, et ce fut son pied gauche qui toucha le sol en premier, ce qui ne pouvait laisser présager qu’une mauvaise journée. Elle s’était traînée difficilement de son lit jusqu’à sa cafetière – réflexe matinal – pour se remplir une grande tasse de café dans son mug à l’effigie de Marylin Monroe. Une fois ce doux nectar avalé elle avait du se précipiter jusqu’à sa douche car le réveil indiquait qu’elle avait 5 min de retard par rapport à son « planning » habituel ; en effet les matinées de la jeune femme était chronométrées à la minute près, il lui fallait 1 min pour atteindre la cafetière, 2 min 30 environ pour remplir sa tasse etc…
Sa douche était sans nul doute le meilleur moment de sa journée, car elle lui avait permis premièrement de se réveiller en bonne et due forme, deuxièmement de se défaire de cette odeur persistance de cigarette dans ses cheveux et pour finir, lui avait permis de remarquer le nombre importants de bleus et marques qu’elle avait sur le corps, sans doute causées par des chutes ou des « accrochages » lorsqu’elle était ivre. Une fois de plus précipitée par son « planning », elle était sortie de sa chambre en quatrième vitesse, oubliant au passage la moitié de ses manuels scolaires et son paquet de cigarettes resté posé sur le rebord de sa fenêtre. Lorsque celle-ci s’en rendit compte, elle était trop loin pour faire demi tour, ce qui la mit dans une rage folle, car elle avait beau se revendiquer « non-accro », elle ne pouvait se résoudre à ne pas fumer LA cigarette du matin. Furibonde elle s’était rendue dans le tabac le plus proche et s’était achetée un paquet ce qui ne pouvait qu’accentuer sa mauvaise humeur car celui qu’elle avait encore chez elle était pratiquement plein, et qu’il lui avait coûté moitié moins cher que celui qu’elle venait de s’acheter.

Voilà comment avait débuté sa journée… Le reste de sa matinée n’avait pas été bien plus brillant, elle était arrivée avec une dizaine de minutes de retard à son premier cours et avait reçu les foudres de son professeur – qui ne la portait pas vraiment dans son cœur – de plus il ne restait plus que des places au premier rang, parfaites pour recevoir les « crachats » de son professeur et passer l’heure entourée des tête d’ampoules. C’est pourquoi elle avait passé sa première heure de cours à marmonner des jurons comme quoi elle n’aurait jamais du choisir cette matière, jamais du venir dans cette université, j’en passe et des meilleures. A midi son réconfort fut de déjeuner avec un ami qu’elle avait perdu de vue, mais vu vite estompé lorsqu’elle s’aperçut qu’elle était dans sa mauvaise semaine et que son TP obligatoire commençait 1/2h plus tard. A ce TP précis elle se crêpa le chignon avec une fille de son groupe qui n’arrêtait pas de parler et tapait sur le système de tout le monde, évidemment seule Serena ne su résister à l’envie de lui faire fermer son clapet et la discussion avait vite tourné au vinaigre car Serena, qui ne mâchait pas ses mots et qui était quelqu’un de plutôt direct dans ses propos, n’avait pas tardé à être grossière et méprisante.

Sa journée en était là, elle assistait à sa dernière heure de Droit et enchaînait dans 1h sur son cours de journalisme. Elle n’arrêtait pas de soupirer et tentait de lutter tant bien que mal contre la fatigue en empêchant ses yeux de se fermer, tellement ses paupières étaient lourdes. Entre deux bâillements elle regardait discrètement l’heure qui s’affichait à sa montre, et priait pour que l’heure passe plus vite que prévu. A l’heure dite, réveillée par la sonnerie, Serena se leva d’un coup, fourra rapidement toute ses bricoles dans son sac et s’affaira rapidement vers le laboratoire photo pour réaliser le fantasme auquel elle pensait depuis tout à l’heure. A savoir aller fumer un joint là-bas, habitude qu’elle avait en première année mais qui s’était peu à peu estompé car elle s’était faite prendre une fois. Néanmoins la journée d’aujourd’hui avait atteint à tel stade de nullité, qu’elle ne pouvait que se réconforter de cette manière. Une fois devant le laboratoire elle ouvra la porte dans un grand soupir de soulagement jusqu’à ce que, ses yeux se posent sur une jeune femme brune en train de développer des photos sans doute, Serena ne put laisser s’échapper qu’un :
« - Fait Chier ! Merde ! »jusqu'à ce que l’odeur de la bonne Weed de Dam se faufile entre ses narines, et que son sentiment envers cette jeune femme se mette alors à changer.

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Mardi | 13h40

Le grincement significatif de la poignée de la porte qui se tournait indiqua à notre protagonniste que quelqu'un s'apprêtait bien à pénétrer dans cette salle, où 1) elle n'était pas vraiment censée se trouver 2) encore moins avec un joint. Et pendant un instant, Naomi June Venn apercut sa vie défiler devant ses yeux à une vitesse folle. Ses premiers pas, le sourire franc de sa mère, et les yeux fiers de son père. Le primaire, puis le secondaire. Ses amis, sa première dispute, son premier copain. Les instants de complicité avec sa soeur Caroll. Sa première cigarette, puis son premier joint. La première fois qu'elle avait vomit à cause de l'alcool. Ses premières galipettes sous la couette. Les soirées qu'elle avait organisé, puis les lendemains de soirées, bien moins glorieux. La mort de ses parents. La dureté des mois qui s'en étaient suivis, assise dans son fauteuil roulant. Et puis le retour à la réalité. Réalité à laquelle elle faisait face à cet instant précis, et qui allait s'avérer fort peu sympathique. Je me permettrai même d'ajouter: particulièrement déplaisante.

Dimanche | 13h39

Arrivée à l'école, Naomi June se rendit compte qu'il était trop tard pour prendre en route son cours de 13h. Elle avait horreur d'arriver en plein milieu d'un cours en ampithéâtre. La brunette décida donc d'attendre celui de 15h pour commencer sa journée scolaire. Tenant compte du fait que la laboratoire photo était libre à cette heure là, et qu'il n'y avait quasiment aucune chance que quelqu'un rentre, elle s'y rendit. Il lui restait des photos à développer, et puis son péché mignon était de fumer des... cigarettes-qui-font-rire de manière complètement illicites. Cela l'amusait, lui procurait de l'adrénaline, et la détendait. Naomi June avait déja fumé dans bon nombre de salles de l'université, et ne s'était pas encore fait prendre une seule fois. Direction donc le laboratoire de photo.

La demoiselle entra donc dans la chambre noire, et fit ce qu'elle avait à faire avec sa pellicule. Cela lui prit un certain temps, après quoi, il lui fallut attendre que le liquide fasse son effet. Elle prit donc place sur le rebord d'une étagère. Sortit des feuilles, du tabac et de la weed, directement venue d'Amsterdam. De la white weedo. Sa préférée. Des amis à elle en avait acheté des graines lors d'un voyage en Hollande, et depuis leur retour, faisaient pousser la 'bête'. Ces têtes étaient les premières d'une longue série, et ils avaient demandé à Naomi d'avoir la 'gentillesse' de la tester. Dans son altruisme et sa bonté naturelle, la petite bombe de Berkeley n'avait pas eu le coeur de refuser, et avait donc récupérer la marchandise, qu'elle s'apprêtait à tester pour la première fois. Mais la confiance qu'elle avait dans ses amis. Et de ce fais, elle savait qu'elle fumerait de la bonne. Une fois son petit joint roulé, Nao' sortit son zippo de sa poche, et alluma l'engin sur lequel elle tira une bonne latte.

Et elle se laissa envahir par la sensation agréable que lui procurait la fumée à travers la gorge, si douce qu'on la sentait à peine... Soudain, la jeune femme fut interrompue dans son délice par des bruits de pas. Quelqu'un? A cette heure? C'était plutôt mal tombé. Il fallait qu'elle trouve un moyen de ne pas se faire attraper, mais la pièce était confinée, et l'odeur persistante. Elle écrasa comme elle put le petit rouleau de papier, et l'accrocha au même niveau qu'une photo, sur une des pinces à linge accrochées sur le fil.

"Il y a quelqu'un?"

demanda-t-elle d'un naturel désarmant, histoire de savoir aussi vite que possible par qui elle allait se faire coincer dans les minutes à suivre. Et quelque part, elle espérait réellement que cela ne soit pas un professeur, ou pire, le doyen.

» Rien ne vaut des Fingers (L) - Libre
» Braver l'interdit... parce qu'elle le vaut bien! [Emy]
» Parce qu'un court silence vaut mieux qu'un long discours [Nick (L)]
» Quand l'ennui s'empare de vous, rien ne vaut une p'tite danse! (PV Mikaèla)
» Parce que rien ne pourra séparer cette amitié surprenante.

Parce que rien ne vaut l'interdit [PV Serena]

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