ask her if she wants to stay awhile.
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- I don’t want to go home yet.
- Well then, take a walk on the wild side with me.
Après une longue course sur la marina, et un copinage certain avec ses haltères, Finn s'était octroyé une longue douche chaude largement mérité. Alors qu'il s'en extirpait, le bout des doigts fripés et les cheveux en bataille, on vint frapper à la porte. Deux coups timides, lui inspirant immédiatement la présence d'une femme. Il enfila un pantalon de survêt en vitesse, et manqua de se vautrer une fois ou deux sur son lit, ainsi que son sofa pendant qu'il traversait le salon, l'esprit encore embrumé par sa douche. Il vint ouvrir la porte dans la précipitation, après que le visiteur mystère, qui s'avéra être une visiteuse au premier coup d’œil, ait tapé une troisième et quatrième fois. Surpris de la façon la plus agréable possible par cette visite impromptue, Finn s'accota sur l'encadrement de la porte, les bras croisés au-dessus de son buste dénudé. La vapeur avait laissé une fine pellicule sur ses muscles grossièrement dessinés par des heures d’entraînements que personne ne soupçonnait, sublimant ainsi le tableau auquel Ness devait à présent se confronter. En guise de bienvenue, Finn se contenta de lui adresser un sourire éclatant. « .Timing sensationnel mademoiselle Glaswell. » l'accosta-t-il, délecté qu'elle tomba sur lui dans cette tenue si simple, et de la voir aussi embarrassée qu'on puisse l'être. « .Tu veux faire le tour du proprio', c'est ça ?. » lança-t-il, accrochant un regard un rien suggestif à celui de Ness. Nul n'aurait pu dire s'il l'invitait à pénétrer dans son humble demeure, ou bien s'il faisait délibérément référence à lui, et au fait qu'il soit habillé d'un simple pantalon de survêt. Galant, et surtout affreusement intéressé par l'idée de la voir s'imprégner de son nouvel appartement, qui regorgeait plus des beuglements de ses conquêtes que de ses rires et autres chansons distraitement marmonnées, Finn lui laissa la voie libre pour entrer. L'appartement faisait au moins le triple de la dépendance de Hazelgrave, si ce n'est plus, et possédait un cachet qui l'avait convaincu de signer dans la minute. Nul doute qu'il plairait aussi à Ness, adepte des ambiances cocooning. « .Tant que j'y pense. Bon anniversaire. C'est aujourd'hui, c'est ça ?. » Merci Facebook, toujours prêt à lui en apprendre davantage sur une Ness qu'il connaissait déjà parfaitement. Du moins avait-il l'audace de le croire. « .T'organise rien pour le fêter ce soir ?. » demanda-t-il, toujours curieux, et lui emboîtant joyeusement le pas. Pas de réponse. Qu'elle soit trop occupée à inspecter son appartement, fraîchement nettoyé par une bonniche (une autre), pour répondre, d'accord. Cependant, tout en la suivant du regard, Finn réalisa qu'il ne lui connaissait aucun ami, ni aucune connaissance, ce qui le fit tiquer. Bien sûr, elle devait en avoir des amis. Des relations, des potes, la base des bases. Du moins l'espéra-t-il pour elle. Il ne s'attendait pas à trouver dans son entourage la même bande de joyeux délurés qui gravitait en permanence autour de lui, mais quand même de quoi fêter dignement son anniversaire. En absence de réponse, il reprit : « .Déconne, tu fêtes pas ton anniversaire ? . » s'offusqua-t-il, ne comprenant pas qu'on puisse faire l'impasse sur une occasion aussi spéciale, et aussi cadeau d'être le nombril du monde. Pas qu'il ait spécialement besoin d'une excuse pour se prendre pour un modèle unique et haute couture, et ainsi célébrer sa petite personne égocentrique chaque fois que l'occasion se présentait… mais quand même. Finn se levait toujours plus tôt le jour de son anniversaire, qui d'ailleurs suivait de très prêt celui de Ness, pour emmerder le monde plus tôt et ne pas perdre une miette de SA journée. Arrivé à la cuisine, il l'invita à poser l'espèce de sac qu'elle transportait avec elle sur le bar (oui, il a un bar, évidemment que oui), et y posa ses coudes par la même occasion. Un silence enroba toute la maisonnée alors qu'il scrutait Ness, pensif. Une fois ou deux, il manqua de reprendre la parole, mais se ravisa in extremis. « .Ness. » se reprit-il, d'une voix grave. « .Est-ce qu'on est en train de célébrer ton anniversaire maintenant, là de suite, dans mon appartement ?. » finit-il par demander, suspicieux. Diantre, quelle idée. Il s'était imaginé, à défaut d'une fête spectaculaire puisque de toute façon ce n'était pas le genre, qu'elle accorderait sa soirée à son père, ou au moins à un ami, une amie qu'il aurait pu ne pas connaître. À moins que l'ami en question ce soit lui, ce qu'il refusa de croire un seul instant. Un tête à tête pour son anniversaire ? Avec lui ? Sans sexe, ni préliminaire, donc en toute amitié ? Quelle drôle d'idée. Il jeta un coup d’œil rapide aux maigres provisions qu'elle apportait avec elle : une petite bouteille de vin et de quoi grignoter à condition d'être un leprechaun, et poussa un long soupir, se sentant dépérir devant pareil aberration. « .C'est le truc le plus triste que j'ai jamais vu. » Rien que ça. Sans se faire prier, il fit sortir du frigo une bouteille de Moët et Chandon, champagne de grande qualité qu'il avait fait passer en note de frais à la Mairie, ainsi qu'une boite renfermant un assortiment de fraises. Pas la saison, mais rien n'est impossible lorsqu'on s'appelle Finn Hazelgrave. Son anniversaire arrivait, à quelques jours d'intervalles. Le frigo était donc tout naturellement plein de conneries, et de quoi se gaver pour les dix années à venir. Pourtant il avait une soirée de programmée. Évidemment qu'il en avait une. Il en avait une chaque soir, et s'il n'en avait pas, il en organisait une en totale improvisation. Il avait une soirée de prévue, et devait se dépêcher s'il voulait arriver à temps pour le début des réjouissances. Pourtant, il poussa un soupir résigné et se décida (enfin) à enfiler le premier tee-shirt à porté de main, non pas la chemise prévue. Pour elle, et parce qu'ils se devaient de fêter son anniversaire de la façon la plus digne possible, il pourrait bien faire une entorse à son propre règlement et se soustraire à une énième soirée déjantée. Tant pis pour la baise du jour. 
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