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Boy meets girl. Boy falls in love. Girl doesn’t. Matthias & June Flashback

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Wren Rosenbach
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Wren Rosenbach
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MessageSujet: Boy meets girl. Boy falls in love. Girl doesn’t. Matthias & June Flashback Boy meets girl. Boy falls in love. Girl doesn’t. Matthias & June Flashback EmptyVen 8 Mar - 23:51


Because the last time you really gave your heart to someone it got broken..
Ils n’étaient pas toujours d’accord, en fait ils n’étaient jamais d’accord sur rien, ils se bagarraient tout le temps et ils se testaient mutuellement mais en dépit de leurs différences ils avaient une chose très importante en commun ils étaient fou l’un de l’autre...


    Installée tranquillement sur mon lit, je consultais mes mails avec mon téléphone dernier cri, téléphone que ma mère m'avait offert, comme toujours en cédant à mon caprice. Rien de bien étonnant, j'avais hurlé, crié, exigé que l'on m'achète ce téléphone, et comme par magie, dans l'heure qui suivait, j'étais dans le magasin, entrain de choisir la couleur et la coque de mon futur petit bijou. En somme, Bitchy June dans toute sa splendeur, pour ne pas changer. Mon père avait bien essayé de me canaliser à plusieurs reprises, et de refreiner mes pulsions consommatrices, mais ça n'avait guère fonctionné, bien au contraire cela avait eu pour effet de m'agacer. Mon père l'avait par ailleurs vite compris, et avait abandonné, sachant pertinemment que rien ne pourrait me calmer. Il me répétait souvent qu'il ne comprenait pas d'où je tenais ce caractère si difficile, alors même que j'avais une mère si docile. J'aimais lui rappeler qu'il était incapable de se voir dans une glace, et de se rendre compte de son réel caractère. Cela finissait toujours en grande dispute, et il fallait toute la force de caractère de ma mère pour calmer les tensions, et retourner à une vie normale, le temps de quelques heures. Et dans ces moments là, heureusement que j'avais à mes côtés Naël, mon meilleur ami de toujours, mon compagnon pour la vie, mon âme sœur vraisemblablement. Mon père avait été capable parfois de me dire non, mais jamais, ô grand jamais quand il s'agissait de Naël. S'il y avait bien une personne importante dans ma vie, c'était bel et bien ce jeune homme, que mon père connaissait plus que bien, puisqu'il avait quasiment assisté à sa naissance. Aussi, après une énième dispute avec mon père, j'appelais Naël en renfort. « Mon Nana, tu veux pas venir à la maison s'il te plait? J'ai pas envie d'être seule! » Déclarai-je un brin de tristesse dans la voix. Sa réponse avait été sans appel, et quelques minutes plus tard, je l'entendis monter les marches quatre à quatre pour me rejoindre. Sans dire un mot, il sauta sur le lit à mes côtés, et déposa un baiser sur mes cheveux, avant de me demander quel avait été le sujet de la dispute cette fois ci. Il le savait, les disputes avec mon père étaient monnaie courante, et avaient toujours des sujets différents. « Mon père est contre l'idée que je fasse du cinéma, que j'accepte la proposition du film avec Guillaume Canet. Pourtant j'ai été exceptionnel lors de l'audition, je les ai ébloui quoi. Et ça me tue que mon père refuse sous prétexte que je sois trop jeune! » Et c'était vrai, son idée était totalement idiote. Après tout, c'était bien ma jeunesse qui faisait que l'on me voulait sur ce film. On avait besoin d'une jeune adolescente pour pouvoir jouer le rôle de la petite sœur de Guillaume Canet, et à ce titre, j'avais tout le potentiel pour prendre le rôle. Mais évidemment, mon père ne l'entendait pas de cette oreille, et me voyait encore et toujours comme sa petite fille, la petite fille qui n'avait pas le droit de grandir, qu'il voulait conserver à jamais petite et contrôler. Sauf qu'il n'avait pas compris que jamais il ne réussirait à me contrôler, et encore moins pour une chose de cette envergure. « June, tu le sais ton père veut te protéger. Mais écoute moi bien clairement: ne l'écoutes surtout pas! Bordel t'as vu la chance de fou que t'as là???? Sérieusement tu peux pas lâcher l'affaire quoi!!!! J'adore ton père tu le sais, il est comme mon oncle, mais il est trop vieux jeu! Et si tu dois t'enfuir pour faire ce film, crois moi que je t'aiderai! » Voilà le soutien que j'aurai aimé entendre de mon père, voilà ce que j'aurai voulu l'entendre me die, mais non. J'avais écouté attentivement ce que Naël m'avait dit et les larmes m'en seraient presque montées aux yeux tant ce que Naël avait dit me toucher. Aussi, je déposais à mon tour un baiser sur sa joue, avant de le remercier de son soutient. Clairement, ce soutien me faisait un bien fou, et était exactement ce dont j'avais besoin. Mais voilà, partir tourner ce film impliquait certaines choses, entre autre quitter la France pour Londres, et donc quitter le lycée français où j'étais actuellement. Quitter ce lycée n'était pas en soit une grosse difficulté puisqu'intelligente comme je l'étais, je pouvais facilement continuer mes cours par correspondance. Non la réelle difficulté résidait dans le fait que j'allais devoir quitter Matthias pour un temps, mon petit ami. Cela faisait déjà quelques mois que nous étions ensemble, et clairement, nous étions invisibles. Généralement, les gens tremblaient devant nous parce qu'en plus de se soutenir le plus possible, nous avions l'habitude de nous moquer ouvertement des gens, et d'être le couple à se mettre dans la poche. Je ne saurai dire si j'étais amoureuse ou non de lui, mais il m'était impossible de nier que j'avais bel et bien des sentiments à son égard. Quels en était la nature? Je n'en savais strictement rien, mais je savais qu'ils étaient assez fort pour que j'hésite à laisser Matthias en France, derrière moi. Le plus simple était que je demande son avis à Naël, il saurait exactement quoi me dire. « Nana, et Matthias? Tu sais le tournage va durer au minimum trois mois et je sais pertinemment que notre relation ne va pas tenir le coup… Est-ce que tu penses que je dois rester ici? Près de Matthias? » Demandai-je avec précaution. Jusqu'à présent, je n'avais jamais montré un quelconque intérêt sincère envers un autre garçon que Naël, et l'idée que je puisse envisager de ne pas partir pour un garçon me semblait aussi ridicule que réelle. Mon meilleur ami me dévisagea d'un air incrédule, et au vue de sa tête, la réponse que j'allais entendre n'allait pas me plaire. « June, tu veux que je te rappelle les quelques rumeurs qu'on a entendu l'autre jour? Au sujet de la fameuse Nastasia? » J'inclinais la tête sur le côté en signe de désapprobation et je secouais mes cheveux. Je reconnus alors l'énormité de ma réflexion, et j'expliquais alors à Naël que j'allais tout avouer à Matthias, que c'était malgré tout, la moindre des choses, en signe de respect pour ce que nous avions vécu.
    Quelques heures plus tard, je retrouvais Matthias au Starbucks parisien pour lui avouer tous mes projets. Je n'avais absolument aucune idée de la manière dont il allait réagir, mais qu'importe, ma décision était prise et rien ne me ferait changer d'avis. Le Dupont de Calendre arriva quelques instants en suivant, et après avoir déposé un baiser sur ses lèvres, je m'installais sur un fauteuil du célèbre café. Pour le moment, je n'avais absolument aucune idée de comment j'allais aborder la chose, ni même comment j'allais pouvoir appréhender sa réaction. Je me sentis particulièrement stressée tout d'un coup, chose qui n'arrivait pourtant jamais. Et cela avait du se remarquer car Matthias me dévisageait étrangement. « Quoi? j'ai de la crème sur le visage? » Demandai-je sur la défensive, tout en passant une main sur mes lèvres pour vérifier que je ne m'en étais pas mis partout. J'attendais patiemment sa réponse, me demandant si cela allait nous amener au véritable sens de cette conversation.
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MessageSujet: Re: Boy meets girl. Boy falls in love. Girl doesn’t. Matthias & June Flashback Boy meets girl. Boy falls in love. Girl doesn’t. Matthias & June Flashback EmptyMar 19 Mar - 22:40

“ Dans le jeu de la séduction, il n’y a qu’une seule règle : ne jamais tomber amoureux ” • june et matthias - sweet sixteen.



Allongé sur mon lit, concentré sur le sms que je m’appliquais à rédiger, je n’ai ni vu, ni même entendu mon frère arriver. Ce n’est que le son de sa voix qui m’interpella, et qui me fit relever les yeux vers lui. « Matty ? Mais qu’est-ce que tu fous ! » S’exclama-t-il en s’apercevant que je n’avais pas bougé d’un pouce depuis sa dernière visite, il y a de cela une demi-heure. Il m’avait proposé d’aller au cinéma – offre que j’avais gentiment décliné, prétextant que j’avais un contrôle le lendemain, et que je devais donc réviser. J’ai rapidement verrouillé mon téléphone, avant de le déposer sur le sol, comme si de rien était. Pris en faute, moi ? Par mon frère, qui plus est ? Certainement pas. « Je révise. » Déclarais-je le plus naturellement du monde, avant de reprendre le cahier qui se trouvait contre mon flanc. Ouvrant celui-ci à n’importe quelle page, j’ai fait mine d’être complètement absorbé par ma lecture – une leçon d’algèbre que je maîtrisais depuis bien longtemps, d’ailleurs. Les mathématiques n’avaient aucun secret pour moi, et c’est en partie pour cette raison que j’avais décidé de suivre une filière scientifique. Faussement concentré sur des formules sans grand intérêt, je m’évertuais à prouver à Nattéo le bien fondé de mes dires. L’excuse aurait pu être plausible, voire même tout à fait crédible, si mon portable ne s’était pas décidé à vibrer à cet instant précis. J’ai fermé les yeux pendant une seconde, me maudissant intérieurement pour avoir oublié de le mettre en silencieux – grave erreur de débutant – avant de relever la tête vers mon jumeau. « Tu avais besoin d’autre chose, peut-être ? » Demandais-je, sur un ton que je qualifierais de presque angélique. Nattéo me regardait d’un air soupçonneux, et moi, je faisais comme si de rien était. C’était peine perdue, je le savais déjà ; en bons jumeaux que nous étions, nous nous connaissions mieux que personne. Ce qui pouvait être un avantage considérable, j’en convenais, mais aussi un terrible inconvénient. Et à ce moment précis, sa connaissance de ma petite personne relevait plutôt de l’inconvénient. Son sourire presque sadique ne me rassura pas, et j’ai froncé les sourcils tandis qu’il m’annonçait vouloir se rendre utile. « Ne te déconcentre pas, je vais voir qui ose t’importuner pendant tes révisions cruciales. » Lâcha-t-il en esquissant un pas vers mon lit. Et voilà qu’en plus, il se foutait de moi ! Bon, d’accord, j’avais peut-être abusé en l’envoyant bouler pour sa séance de cinéma. J’en convenais. J’aurais aussi dû éviter de lui mentir, dans la mesure où je savais pertinemment qu’il finirait par me percer à jour. Certes. Mais sur le coup, je n’avais pas trouvé d’autre excuse, et je me voyais mal lui déballer la vérité de but en blanc. Et d’ailleurs, je n’avais toujours pas envie de lui révéler la vraie raison de mon refus de sortir – à savoir mon rendez-vous avec Nastassia. J’ai soupiré, incapable de trouver une justification digne de ce nom pour expliquer mon comportement énigmatique de ces derniers temps. Nattéo ramassa mon portable, et joua avec le tactile de celui-ci pour voir qui m’avait écrit. Il releva les yeux vers moi, encore plus suspicieux. « Tu m’expliques pourquoi tu es en contact avec Nastassia Duma ? » Demanda-t-il, avant de balancer le téléphone sur le matelas. Rapidement, je m’en suis emparé pour lire ce fameux sms, qui allait me causer quelques soucis d’ordre fraternel. Léger sourire en coin affiché aux lèvres, je m’activais de répondre. Puis, soupirant une énième fois, j’ai relevé les yeux vers mon frère jumeau. « On s’entend bien, voilà tout. » Déclarais-je en haussant les épaules. Ce qui, dans l’absolu, n’était pas faux, mais n’était pas tout à fait vrai non plus. Nattéo, visiblement toujours étonné, s’apprêtait à renchérir – j’imaginais déjà les mille questions qu’il allait me poser. Il ne me foutrait pas la paix tant que je ne lui aurais pas tout dit, j’en étais persuadé. « Tu la… » Commença-t-il, avant d’être interrompu par des pleurs. Sauvé par le gong, comme on dit. Pour la peine, j’en aurais presque soupiré de soulagement. Béni soit mon tout petit frère, qui venait tout juste de rentrer de la maternité. « Thybalt pleure. » Lâchais-je en souriant. Et comme notre mère était sortie, que j’étais « officiellement » occupé, et que Nattéo se tournait les pouces, il ne lui restait plus qu’à prendre au sérieux son devoir fraternel. Il fronça les sourcils, avant de faire quelques pas pour sortir de ma chambre. « On en a pas fini, toi et moi. » Lâcha-t-il, sous-entendant que cette conversation n’était que partie remise. Mon frère pouvait être têtu, parfois. Il était sur le point de sortir, lorsqu’il lança, sur un ton presque badin : « Au fait, Matt’… On t’a déjà dit que t’as l’air con quand t’es amoureux ? » Il m’avait percé à jour. Il n’avait eu besoin que de quelques secondes, d’un nom, et d’un sourire alors que je répondais à Nastassia. Ces seuls indices lui avaient permis de comprendre ce que moi-même, j’avais mis des semaines à envisager et à me révéler. Nastassia n’était pas qu’une amie. Ou tout du moins, elle n’était plus qu’une simple amie. J’avais des sentiments sincères pour elle, et ils étaient partagés. Et c’est avec la plus grande classe, et toute la distinction dont j’étais capable que j’ai lâché, à l’intention de mon jumeau : « Je t’emmerde ! » Seul son rire résonna dans le couloir. Mais cette situation me rappela une chose : je devais absolument clarifier les choses avec June, le plus rapidement possible. D’un côté, j’hésitais, par peur de la blesser. Mais de l’autre… J’avais suffisamment menti comme ça, et elle ne le méritait pas. Sans parler du fait que Nastassia, bien qu’elle n’en dise rien, devait elle aussi souffrir de la situation. Ma décision était donc prise : cette après-midi, je clarifierai les choses avec June.

Aussitôt dit, aussitôt fait. Plus je laisserais traîner cette histoire, pire ce serait, j’en étais convaincu. June et moi nous sommes retrouvés, en fin d’après-midi, dans un Starbucks. Lieu qu’elle affectionnait tout particulièrement – chose que j’avais compris au cours de notre relation. Etant des habitués, je savais pertinemment ce qu’elle prendrait. Donc, en attendant qu’elle arrive, je suis allé commander. J’ai rapidement repéré sa silhouette élancée parmi la foule des nouveaux arrivants, et je lui ai fait signe d’aller s’asseoir. Je l’ai retrouvée quelques instants plus tard, et après avoir déposé un rapide baiser sur ses lèvres, nous nous sommes installés. Tandis que je réfléchissais à la meilleure façon de lui présenter les choses, la Franco-Suédoise prit la parole. J’ai posé un regard plus insistant sur elle, avant de secouer légèrement la tête. Non, bien sur que non, elle n’avait pas de la crème partout. « Non. Tu es parfaite, comme d’habitude. » Déclarais-je, sincère. S’il y avait bien quelque chose que l’on ne pouvait pas reprocher à June, c’était bien cela : elle était toujours tirée à quatre épingles, en toutes circonstances. J’ai profité de sa réplique pour enchaîner, sur un ton beaucoup plus solennel. « Ecoute, il faut qu’on parle. » Bam, voilà, c’était dit. Enfin presque. Et June me connaissait : lorsque j’adoptais cet air sérieux, c’est qu’il y avait vraiment quelque chose qui se tramait. « J’ai quelque chose à te dire. Et je pense que ça ne va pas te plaire. »

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MessageSujet: Re: Boy meets girl. Boy falls in love. Girl doesn’t. Matthias & June Flashback Boy meets girl. Boy falls in love. Girl doesn’t. Matthias & June Flashback EmptyDim 31 Mar - 19:01


Because the last time you really gave your heart to someone it got broken..
Ils n’étaient pas toujours d’accord, en fait ils n’étaient jamais d’accord sur rien, ils se bagarraient tout le temps et ils se testaient mutuellement mais en dépit de leurs différences ils avaient une chose très importante en commun ils étaient fou l’un de l’autre...


    Je n'avais jamais compris comment Naël pouvait être à la fois si impartiale et me soutenir autant face à Matthias alors même que le jeune homme était son cousin. Ces deux là s'entendaient à merveille et pourtant, Naël me défendait toujours envers et contre tout. Naël était mon roc, mon pilier, mon soutien en toute circonstance, depuis que j'étais haute comme trois pommes. Nos parents nous avaient toujours fourré l'un avec l'autre, espérant peut-être secrètement que nous finirions en couple mais manque de chance, notre amitié avait pris le pas sur le reste et il était maintenant hors de question qu'une autre relation naisse entre lui et moi. Et puis de toute manière, ses parents avaient fini par comprendre, et s'habituer au fait que finalement je sortais avec leur neveu et non pas leur fils. D'une certaine manière, ça me rendait officiellement membre de leur famille et cela m'avait toujours flattée. J'avais beau m'être toujours sentie à ma place en leur compagnie, l'être de façon officielle me convenait bien plus. Et cela, je le devais encore une fois à Naël, qui m'avait fait rencontré son cousin, le Dupont de Calendre. Dès le départ, Matthias et moi avions mis un point d'honneur à ce que Naël ne soit pas mêlé à nos histoires. Naël n'était peut-être que mon meilleur ami, mais il n'en restait pas moins l'un des hommes les plus importants à mes yeux, et le perdre était tout simplement une idée que j'excluais de mon esprit. En réalité, je ne me voyais perdre aucun des deux cousins tant l'un et l'autre avaient une grande importance à mes yeux. Je savais que même si Matthias et moi nous nous séparions, nous serions capables de rester amis tant notre complicité était évidente aux yeux de tous. Il ne se passait pas un jour sans que nous attrapions un fou rire pour une raison plus que débile, ou bien que nous nous moquions de certaines personnes. Un couple de chieur, voilà ce que nous avions toujours été. Mais être des amis chieurs pourraient tout à fait nous convenir, encore fallait-il que je trouve le courage d'annoncer la nouvelle au jeune français. C'était bien pour cela que j'avais décidé de le rejoindre au Starbucks Coffee, où Matthias m'attendait déjà, ma boisson commandée posée sur la table. Je portais le gobelet à mes lèvres et découvris avec satisfaction mon caramel macchiatto habituel. Matthias me connaissait décidément très bien. Ayant l'impression d'avoir quelque chose sur les lèvres, je l'interrogeais -surement un peu sèchement - et attendis patiemment sa réponse. Elle ne se fit d'ailleurs pas attendre et me convint parfaitement. Je le remerciais simplement d'un sourire, ne sachant quoi lui dire tant la situation était étonnante. Il continuait à me faire des compliments, alors même que je savais que j'allais rompre dans quelques instants avec lui. Mais Matthias avait l'air de prendre les devants puisque sa mine devint tout à coup très sérieuse, ce qui n'annonçait rien de bon, je le savais parfaitement. Les deux expressions qu'il employa en l'espace de dix secondes me firent comprendre que le jeune français était venu aujourd'hui avec les mêmes intentions que moi. Au moins, la séparation se ferait en douceur et aucune rancœur ne demeurerait entre nous ce qui était plutôt une bonne chose. Pourtant, je n'aimais d'avance pas l'idée qu'il puisse être celui qui me larguerait plutôt que l'inverse. June ne se faisait jamais larguée, c'était bien connu. « Ca tombe bien moi aussi j'avais besoin de te parler Matthias… Ce rendez-vous n'est pas anodin, ni pour toi ni pour moi je crois bien. Tu as des choses à me dire j'en ai l'impression, tout comme j'ai le besoin de t'en dire aussi. » Expliquai-je brièvement, avant de porter à nouveau mon gobelet à mes lèvres. Je pris mon temps, temps que je mis à profit pour réfléchir au meilleur moyen de lui exposer mes projets. J'avais l'esprit vif certes, mais j'étais plus que désarçonnée par la situation. Il aurait été question de n'importe quel autre garçon, je n'en aurai fait qu'une bouchée, et l'histoire aurait été rapidement bouclée. Mais ici, il était question de Matthias, et le jeune homme n'avait rien d'un quelconque garçon à mes yeux. Je devais donc trouver les mots parfaits, de sorte que l'on puisse garder une belle amitié. Reposant le gobelet sur la table, je pris alors une profonde inspiration, m'apprêtant à prononcer ces mots fatidiques. « Je ne sais pas si ce dont tu voulais me parler était ce que je m'apprête à dire, mais je pense qu'il serait bon que nous en restions là… » Instinctivement, je baissais la tête, comme un enfant pris en fraude, ayant fait une bêtise. Mais je savais que j'allais devoir lui donner plus d'explications que cela. Matthias méritait des explications et il allait de soit que j'allais lui en donner. « Tu sais je t'avais parlé de cette audition de cinéma que j'avais passé? Celle pour le film avec Guillaume Canet? Et bien on m'a appelé hier soir pour m'annoncer que j'avais le rôle! » Je laissais un temps mort afin que Matthias puisse réaliser ce que je lui annonçais. J'espérais qu'il se réjouirait pour moi comme Naël l'avait fait car après tout, je ne voulais que son bonheur à lui aussi. Je n'en revenais moi-même d'ailleurs pas de la chance que j'avais, de pouvoir jouer dans un film, qui plus est avec Guillaume Canet. C'était une chance inespérée, et je ne pouvais pas la laisser passer, pas pour un garçon, même s'il s'agissait de Matthias. Naël me l'avait très clairement fait comprendre et j'entendais bien écouter mon meilleur ami. « Et je l'ai accepté. C'est surement une chance qui ne se représentera pas une autre fois, et si je peux montrer aux autres, et surtout à mes parents que je peux me débrouiller sans eux, alors je ne vais pas la laisser filer, même si cela doit signifier la fin de notre relation… » Je marquais à nouveau un temps d'arrêt, ne sachant trop quoi dire ou faire, et réalisant aussi que mon temps était loin d'être compatissant. Je ne me rendais même pas compte de la façon dont je pouvais parler et j'avais peur de paraître un peu trop je m'en foutiste au regard de la situation! « Et toi, que voulais-tu me dire? Parce que j'ai monopolisé tout la conversation et avec ça, tu n'as pas pu en placer une. » Remarquai-je, légèrement gênée d'avoir agit ainsi. Allez savoir pourquoi j'en venais à être si douce avec Matthias, mais j'avais toujours une tendance à être différente avec lui, différente des autres. Je n'avais aucunement besoin de porter ce masque, de devenir cette fille si agressive en sa compagnie, tout comme avec Naël. Et j'espérais bien ne pas perdre cette relation privilégiée, cette sensation de liberté et d'être moi-même que Matthias me procurait.
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MessageSujet: Re: Boy meets girl. Boy falls in love. Girl doesn’t. Matthias & June Flashback Boy meets girl. Boy falls in love. Girl doesn’t. Matthias & June Flashback EmptyLun 29 Avr - 0:30


Arrivé en avance au Starbucks, je m’étais directement inséré dans la file d’attente. J’avais profité de ce moment de répit pour réfléchir à la meilleure façon d’annoncer la nouvelle à June. Mais y avait-il une bonne façon d’annoncer une rupture ? J’en doutais fortement. Il suffisait juste que je sois clair dès le départ, tout en atténuant le sentiment de malaise qui pourrait vite s’installer. Plus facile à dire qu’à faire, autrement dit. J’ai esquissé un vague sourire alors que le regard de June croisait le mien. Elle venait tout juste d’arriver, et j’essayais de sauver les apparences. Pour quelques pauvres petites minutes. Comme si cela pouvait changer quelque chose, comme si cela pourrait l’aider à avaler la pilule. Mon tour arriva un peu trop vite à mon goût, et en moins de temps qu’il ne faut pour le dire, j’étais assis face à ma petite-amie. Et fin prêt à lui déballer la vérité. Mais elle m’offrit une chance de faire reculer l’échéance, en prenant la parole. Galant – et surtout peu à l’aise dans une telle situation – j’ai profité de l’aubaine pour l’écouter parler. « C’est vrai. » Acquiesçais-je. « Je t’ai demandé de venir ici pour une raison particulière. » Approuvais-je, sans pour autant entrer davantage dans les détails. Je l’observais en silence, l’invitant à poursuivre son propos. Et, alors qu’elle m’annonçait la raison de sa venue, je n’ai pu m’empêcher de soupirer de soulagement. Un petit rire s’échappa même de mes lèvres, à l’instant même où l’angoisse quittait mon esprit. « Ça me rassure à un point… Tu ne peux même pas imaginer ! » M’exclamais-je en toute sincérité, un grand sourire aux lèvres. J’avais imaginé mille et un scénarios, mais j’avais carrément laissé de côté cette éventualité. En même temps, quel était le taux de probabilité que June et moi-même ayons tout deux envie de rompre à la même période ? Faible, très faible sans doute. Mais je n’allais pas m’en plaindre : le destin avait visiblement œuvré en notre faveur. « J’aurais dû m’en douter. Toi et moi avons toujours été sur la même longueur d’onde. » Déclarais-je en secouant légèrement la tête, encore pas vraiment remis du retournement de situation. Et c’était pour cette raison, en autre, que nous nous étions toujours si bien entendus. Nael avait involontairement joué les entremetteurs, sans penser un seul instant que sa meilleure amie et son cousin pourraient faire des étincelles ensemble. Mais le résultat était là, et je ne regrettais en rien cette histoire de presque un an et demi. Bien au contraire. Passé l’instant de surprise qui nous avait coupé l’herbe sous le pied, June se lança dans quelques explications. Elle évoqua l’audition qu’elle avait passé, il y a maintenant quelques semaines. Et lorsqu’elle m’annonça qu’elle avait été rappelée, je fus sincèrement ravi pour elle. Elle le méritait amplement. « Félicitations ! » M’exclamais-je. Et alors, sans réfléchir une seule seconde, j’eus la réaction la plus stupide – et en même temps la plus naturelle et habituelle que j’aurais pu avoir envers ma petite amie – du monde : j’ai posé mes mains sur les joues de la brune, avant de l’embrasser. Geste absolument normal et naturel pour un couple, dira-t-on. Mais on ne peut plus surprenant et déroutant pour un couple en pleine rupture. Prenant conscience de ce que j’étais en train de faire – et de l’absurdité de la chose – je me suis reculé, avant d’hausser les épaules. « Désolé. L’habitude. » Expliquais-je, plus amusé qu’autre chose. Il n’y avait aucune arrière pensée dans ce geste, simplement de la spontanéité. Néanmoins, mon comportement envers elle prouvait bien une chose : nous étions liés, bien plus que je ne l’avais pensé. Cette rupture, je m’en rendais désormais compte, ne signifiait pas la fin de notre relation. Nous nous étions toujours très bien entendus, et notre alchimie était presque palpable. Il n’y avait aucune raison que cela change. « Tu as bien fait d’accepter. » Assurais-je en hochant la tête. « C’était la meilleure chose qui pouvait t’arriver. Tu le mérites, et je suis vraiment content pour toi. » Je croyais au potentiel de la Franco-Suédoise, et j’étais sur qu’elle parviendrait à avoir une place au sommet. « Et puis… Tu sauras qui appeler, le jour où tu auras besoin d’un garde du corps. » Plaisantais-je en relevant la manche de mon pull. Ce n’était pas franchement convainquant, j’en convenais. Heureusement que ma taille me sauvait, pour le coup. « Et je compte sur toi pour me présenter Angelina Jolie. Tu sais que j’ai toujours eu un faible pour les brunes au sale caractère. » Concluais-je d’une voix faussement innocente, alors que la référence la concernait directement. Ambiance bon enfant, humeur taquine ; rien n’avait foncièrement changé entre June et moi. Si ce n’est que notre relation deviendrait moins intime. « J’ai l’habitude : t’es une vraie pipelette. » Déclarais-je, moqueur. Cependant, mon ton sérieux ne tarda pas à refaire surface : j’avais eu mes explications, June méritait bien les siennes. « J’ai rencontré quelqu’un. » Finis-je par avouer, la mort dans l’âme. Pour une raison que je ne m’expliquais pas, je me sentais sincèrement peiné de devoir lui annoncer une telle nouvelle. J’avais baissé les yeux, craignant la réaction que June pourrait avoir suite à cette révélation. Il faut dire que notre relation était plus que particulière ; couple peu conventionnel, mœurs surprenantes pour deux adolescents. Aux yeux de tous, nous étions ensemble depuis presque un an. Cependant, avant que cette relation ne soit officialisée, nous avions connu quelques aventures ensemble. Rien de bien glorieux, je devais le reconnaître : quelques soirées passées ensemble à monter tout un tas de plans aussi machiavéliques qu’inavouables. En bons manipulateurs que nous étions, nous avions décidé d’associer nos forces, afin de faire plier les plus récalcitrants. Notre parcours officieux avait été ponctué de succès – aucune défaite n’était à déplorer. Quant à notre parcours officiel, je ne m’en plaignais pas, bien au contraire : tout s’était passé pour le mieux. Mais mes sentiments avaient fini par s’essouffler : la faute au temps, probablement. « Enfin je crois que tu la connais, mais… Enfin, peu importe après tout. » Qu’est-ce que ça pouvait changer, que June connaisse Nastassia ? Rien, absolument rien. Les faits étaient là, point barre. « Ça m’est tombé dessus, comme ça, sans que je m’y attende. J’ai été le premier surpris. » Avouais-je, sur un ton désolé. « Mais avant d’engager quoique ce soit avec cette fille, il fallait que je sois honnête avec toi. » C’était dire si je considérais June en haute estime ; autrement, je ne me serai pas préoccupé d’elle un seul instant. J'aurais fait mon affaire, sans me soucier des possibles dommages collatéraux qu'il pourrait y avoir. Mais définitivement, j'estimais que June ne méritait pas ça. Elle avait eu confiance en moi, j'avais eu confiance en elle. Et même si notre couple venait de prendre l'eau, cela ne signifiait pas pour autant que je ne ressentais plus rien pour elle, bien au contraire. J'aurais toujours une certaine tendresse, une certaine affection pour elle. Et le souvenir d'une relation unique, en or.
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MessageSujet: Re: Boy meets girl. Boy falls in love. Girl doesn’t. Matthias & June Flashback Boy meets girl. Boy falls in love. Girl doesn’t. Matthias & June Flashback EmptyMar 11 Juin - 2:46


Because the last time you really gave your heart to someone it got broken..
Ils n’étaient pas toujours d’accord, en fait ils n’étaient jamais d’accord sur rien, ils se bagarraient tout le temps et ils se testaient mutuellement mais en dépit de leurs différences ils avaient une chose très importante en commun ils étaient fou l’un de l’autre...

    Dire que ma vie risquait de changer du tout au tout d'ici quelques jours était un euphémisme. Tout ce que j'avais connu, tout ce que j'avais fait jusqu'à présent ne deviendrait plus qu'un lointain souvenir, et laisserait place à une vie de rêve et de palace, une vie qui je l'avais toujours dit, me revenait de plein droit. J'aspirais certes à une vie de strass et de paillettes, mais au fond, c'était ce genre de vie à laquelle j'appartenais, qui me correspondait, plus que cette petite vie routinière et coutumière que je vivais actuellement. Le lycée, même si j'y évoluais à la perfection, tel un poisson dans l'eau, ne me convenait plus. Mener les autres par le bout de la baguette, gérer la petite troupe de filles en furie qui me suivait partout était plus éreintant qu'amusant, les cours m'ennuyaient à mourir bien que j'y excellais. En soit, seul Matthias et Naël arrivaient à me divertir assez pour que je prenne un minimum de plaisir à me rendre au lycée. Plus j'avançais dans le temps, et plus je me renfermais sur les deux hommes de ma vie, délaissant les pimbêches qui me collaient au basque pour espérer avoir un semblant de ma popularité. Elles avaient d'ailleurs senti le vent tourné, et me harcelaient de messages pour organiser une quelconque sortie ne présentant aucun intérêt à mes yeux. Mais aujourd'hui j'étais bien trop occupée ailleurs pour ne serait-ce qu'envisager les honorer de ma présence. Aujourd'hui, je devais mettre mes affaires en ordre avant de partir pour l'Angleterre et mon destin, et cela passait par une petite mise au point avec Matthias. Je tenais à lui, ce n'était un secret pour personne. De simples sex friends briseurs de couples, nous étions devenus l'un de ces couples qui nous avait tant dégoûté au début. Seul le piment que nous rajoutions en continuant à briser des couples nous permettait de garder cette unité, cette proximité, ce lien fort. Pourtant dès à présent, tout allait changer, j'en avais conscience. Et c'est ce pourquoi je retrouvais Matthias au starbucks coffee, notre QG, notre lieu de rendez-vous favori - surtout le mien -. J'entrais rapidement dans le vif du sujet, ne voulant pas faire trainer tout cela plus longtemps. Intérieurement, j'étais anxieuse, et stressée de lui annoncer cette nouvelle parce qu'au fond, Matthias restait mon premier amour et je n'avais guère envie de voir notre proximité, notre amitié s'envolait en fumée parce que nous n'étions plus sur la même longueur d'onde. Pourtant, lorsque je prononçais les mots fatidiques, les mots mettant un terme à notre relation, à ce premier amour, je remarquais une esquisse de sourire se dessinait sur le visage de Matthias, pour enfin laisser place à un vrai sourire et un soupir de soulagement. Sur l'instant, j'eus du mal à comprendre et ce ne fut que lorsqu'il se décida à me dire qu'il était rassuré que je compris. Ce rendez vous était pour lui aussi l'occasion de mettre un terme à cette relation, et surement pour se laisser champ libre avec la petite Duma. Peut importe, je n'avais pas à me préoccuper de cela. Je ne pouvais plus m'en préoccuper, plus m'intéresser à ce qui allait se passer dans sa vie amoureuse, je n'en aurai plus le temps. Je continuerai à regarder de loin, d'un œil discret comment se déroulait sa vie et qui y entrait et en sortait, et si besoin était, j'irai remettre les pendules à l'heure, parce que personne, non personne, n'a le droit de blesser mon Matthias Dupont de Calendre. « Sur la même longueur d'onde jusqu'au bout hein ! » Souriais-je. Je ne pouvais que sourire après tout. Je n'avais pas le droit de me montrer vexer, ni agacer parce qu'il voulait se séparer de moi. Après tout, je le voulais aussi, et même si cela me faisait mal, j'étais belle et bien consciente que je n'avais plus mon mot à dire. Ou plutôt si. Je l'aurai toujours parce que Matthias est MON Matthias, mais je ne le ressortirai que dans les moments opportuns. Quelques instants plus tard, je continuais sur ma lancée, expliquant au Dupont De Calendre les raisons qui me poussaient à me séparer de lui, à quitter cette vie tranquille et routinière qui se dessinait devant moi. Et le moins que l'on puisse dire, était que sa réaction fut plus que surprenante. Déposant ses mains de chaque côté de mon visage, il déposa un baiser plein de joie sur mes lèvres, me félicitant comme n'importe quel petit ami l'aurait fait, à la différence près que depuis quelques minutes, il ne l'était plus. Pourtant, je ne pus m'empêcher de sourire en l'entendant parler d'habitude. D'une certaine manière, lui et moi étions nous aussi rentrés dans une routine et sa réaction en était la preuve. « Ne t'inquiètes pas, j'aurai réagi de la même manière que toi » Ricanai-je en me moquant légèrement. Et voilà que nous en étions à parler de l'avenir qui se profilait devant moi, celui d'une future star de cinéma, de body guard, d'Angelina Jolie - pas si jolie d'ailleurs - de cette vie surfaite qui m'appelait doucement mais surement. « Promis, le jour où un psychopathe se mets à me suivre, le premier garde du corps que j'appellerai ce sera toi. Et je préfère te présenter Jennifer Aniston, tellement plus naturelle! » Le taquinai-je. Au moins, même en mettant les choses à plat, en déclarant ouvertement la fin de notre relation, cette complicité était toujours présente, et j'espérais bien que cela continuerait ainsi. Pourtant, en entendant les prochaines paroles de Matthias, mon cœur tomba de trois étages. Il avait rencontré quelqu'un. Il ne souhaitait pas me dévoiler son prénom, tout en pensant que je la connaissais. Il avait raison après tout. Je savais que Nastasiya, la petite Duma était cette fameuse rencontre, après tout, Naël et moi étions d'accord sur ce point et sur tous les bruits de couloirs qui nous étaient parvenus aux oreilles. Cette nouvelle n'était guère surprenante et je m'attendais à son ''officialisation'' depuis bien des jours maintenant. Seulement voilà, l'entendre de la bouche de Matthias, clairement et distinctement me fit un coup au cœur. J'étais persuadée que je digérerais la nouvelle très facilement, sans la moindre peine, et pourtant, face à celle-ci, j'eus l'impression que mon cœur allait exploser. Mettre un terme à cette relation était la chose la plus évidente à mes yeux, la plus logique, et je ne lui souhaitais bien sur que le plus beau bonheur qui soit. Mais savoir qu'il avait déjà tourné la page, et ce depuis un moment, me mettait dans un état… J'aurai préféré ne pas l'entendre de sa bouche, ne pas savoir qu'il avait avancé avant même que nous ayons terminé. Au final, notre relation était finie avant même que je ne lui en parle, que je lui en touche un mot. Ou du moins, elle l'était pour lui. Je levais simplement un regard vers lui et acquiesçais de la tête, sans vraiment m'étaler sur le sujet. A vrai dire, que pouvais-je bien rajouter de plus? Je n'avais rien à redire à ce sujet et je n'en avais surtout pas envie. La seule chose qui m'importait à l'instant présent, était de changer de sujet, purement et simplement. « Tu prendras soin de Naël pendant mon absence hein? Je peux compter sur toi pour ça n'est-ce pas?» S'il y avait bien une chose qui pourrait me retenir sur Paris, ce n'était pas ma relation avec Matthias, mais bien celle qui m'unissait à Naël, mon meilleur ami, ma moitié, mon frère. C'était par ailleurs, quelque chose dont Matthias avait toujours eu pleinement conscience, tant ma proximité avec son cousin pouvait parfois porter à confusion. Quelques minutes auparavant, j'aurai pu parler de tout et n'importe quoi avec Matthias, sans aucune appréhension. Mais maintenant que le sujet Nastasiya avait été posé sur la table, une certaine gêne s'était emparée de moi, un sentiment que je ne connaissais que très peu, tant j'étais sans gêne et assumais tout. Il fallait cependant croire que tout n'était plus à l'ordre du jour. Je portais mon caramel macchiatto à mes lèvres, avant de m'adosser plus confortablement dans mon fauteuil. Je plongeais alors mon regard dans celui du Dupont de Calendre, non sans un certain agacement. Il avait du comprendre que je n'tais guère à mon aise après cette nouvelle, mais je me demandais bien ce qu'il se tramait dans sa tête. « Je sais que tu t'attendais peut-être à une autre réaction de ma part Matthias, mais à vrai dire, je ne vois pas ce que je pourrais te dire. Tu as rencontré quelqu'un et moi je pars pour l'Angleterre, au fond, il n'y a rien à dire de plus. » Finalement, j'avais remis le sujet sur le tapis. Les choses étaient compliquées dans ma tête, et je me devais de les mettre au clair. Même si cela ne me mettait guère à l'aise de savoir qu'une autre fille était dans ses esprits, il était hors de question que je gâche cette complicité avec Matthias.
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MessageSujet: Re: Boy meets girl. Boy falls in love. Girl doesn’t. Matthias & June Flashback Boy meets girl. Boy falls in love. Girl doesn’t. Matthias & June Flashback EmptyMar 18 Juin - 23:15

Lorsque j’avais franchi les portes de ce Starbucks, je n’avais pu m’empêcher de soupirer. Soupirer parce que je détestais ce que j’étais sur le point de faire. Soupirer parce que j’aurais voulu que les choses se passent, et surtout, qu’elles se terminent autrement. Soupirer parce qu’aussi, je devais le reconnaître, j’étais pressé d’être débarrassé de cette tache qui m’incombait – l’étape « rupture » n’était définitivement pas mon point fort. Avant que je sorte avec June, les choses avaient été nettement plus simples ; pas de rupture, dans la mesure où il n’avait jamais été question d’une quelconque relation. Pas d’attache, pas d’engagement et donc, pas de problème. C’est comme ça que j’envisageais les choses. Malheureusement pour moi, l’heure n’était plus à la méditation, ni aux questions existentielles. Ma petite-amie était face à moi, et je ne pouvais décemment plus faire marche arrière. Cependant, la conversation prit une tournure plutôt inattendue, et June me facilita grandement la tache. Que demande le peuple, franchement ? Contrairement tous les scénarios que j’avais pu imaginer préalablement, je n’étais pas le seul à avoir besoin de parler. Mieux encore, je n’étais pas le seul à vouloir rompre. Je m’en serai presque frotté les mains de contentement et de soulagement. Ainsi présentée, l’idée de rupture paraissait nettement moins dramatique. « Apparemment. Je suppose que c’est pour cela que l’on s’est toujours bien entendu, toi et moi. » Suggérais-je en haussant les épaules. Il faut dire qu’entre June et moi, ça avait fait tilt dès le début. Pire encore, ça avait été comme une évidence. Nous étions bien trop proches, bien trop semblables pour ne pas le remarquer. Nael avait été perspicace et clairvoyant, lorsqu’il m’avait présenté sa meilleure amie. Parfois, il m’arrivait encore de me demander s’il avait fait ça consciemment ou non. Je ne lui avais jamais posé la question, et il n’avait jamais daigné me dévoiler ses plans. M’enfin, qu’importe : le résultat était bel et bien là. Mon cousin avait brillamment joué les entremetteurs, et le moins que l’on puisse dire, c’est que June et moi en avions largement profité. Je ne regrettais rien, absolument rien des moments que j’avais pu passer en sa compagnie. Bien au contraire, même. J’étais intimement persuadé que d’ici vingt ans, je repenserais à cette relation en souriant. J’étais presque certain de garder une affection toute particulière pour June – elle avait d’abord été ma complice de débauche, puis ma première vraie relation stable. Ce n’était pas rien.  Preuve en est, nous étions à peine séparés que déjà, je me jetais sur elle.  « Ne sois pas si moqueuse. Certaines habitudes ont la vie dure. » Déclarais-je en souriant, sans me prendre au sérieux.  J’étais moi-même surpris par mon comportement, et la spontanéité qui caractérisait celui-ci. D’autant plus que je n’étais pas le genre de personne très démonstratives – ce qui, je le concevais, n’allait pas franchement avec ma réputation de Dom Juan. D’un côté il se murmurait que j’enchaînais les conquêtes, tandis que de l’autre, on constatait qu’on ne savait pas grand-chose de ma vie privée. J’avais l’art et la manière de cultiver le secret et la pudeur, et j’étais plutôt partisan du fameux diction « pour vivre heureux, vivons cachés ». Chose qui ne serait sans doute plus possible pour June, d’ici peu. Je ne doutais pas un seul instant de sa chance, de sa bonne étoile. Mieux encore, je ne doutais pas du tout de son talent ; elle saurait convaincre les plus grands, et elle mènerait brillement sa carrière d’actrice. J’en aurais mis ma main à couper. « Excellent choix. Je suis sur que je serai très convainquant dans le rôle. » Déclarais-je en souriant, pas sérieux une seule seconde. Bon certes, ma taille et ma carrure avaient tendance à impressionner. Mais mes qualités de garde du corps s’arrêtaient là. J’aspirais à une vie nettement plus tranquille – le feu des projecteurs, très peu pour moi. J’ai levé les yeux au ciel alors que June parlait de Jennifer Aniston. « Trop vieille. Et puis… Je ne voudrais pas la faire passer pour la cougar d’Hollywood. » Ajoutais-je, moqueur. Larguée par Brad Pitt + cougar affirmée. Quel beau tableau ça aurait fait ! Blague mise à part, j’étais soulagé de constater que notre relation n’avait guère changé, malgré notre rupture. A vrai dire, je m’étais fait tout un monde de nos rapports post ruptures : tensions, éclats de voix… Je n’avais rien laissé au hasard, bien décidé à être préparé au pire. Néanmoins, je constatais que nous déjouions tous les pronostics : ce n’était d’ailleurs pas pour me déplaire.  Si on laissait le côté physique de notre relation de côté, rien n’avait changé. J’aurais presque qualifié l’ensemble d’idyllique. J’ai froncé les sourcils en l’entendant évoquer mon cousin, Nael. « Bien sur. » Assurais-je en hochant légèrement la tête. Même si j’étais un peu près certain qu’il n’aurait pas besoin de moi. « Je sais que ton départ va chambouler sa vie, et que tu vas lui manquer. Boy meets girl. Boy falls in love. Girl doesn’t. Matthias & June Flashback C:\Users\anne\AppData\Local\Temp\msohtmlclip1\01\clip_image002a, je n’en doute pas une seule seconde. » Dis-je en souriant. Je n’étais pas sans savoir que June et Nael étaient proches – parfois même un peu trop à mon goût. Mais j’avais toujours eu confiance en eux. « Mais je ne m’inquiète pas trop pour lui. » Ajoutais-je. Il est grand, il a des amis, il s’en sortira. « Et puis ce qu’il veut, c’est ton bonheur. Et si ton départ te comble, alors ça le comblera lui aussi. » Logique, non ? Finalement, ce que je craignais le plus arriva. Un court silence s’installa, bien vite interrompu par la brune, qui me faisait face. Je l’ai écoutée sans broncher, avant de secouer légèrement la tête. « Je ne te demande rien. Je n’attends rien de toi. » Murmurais-je à voix basse. Elle aurait pu réagir d’une façon nettement plus négative. Elle aurait pu se montrer odieuse et exécrable ; mais il n’en était rien. « Tu m’en veux ? » Demandais-je, toujours à voix basse. C’était la seule chose sur laquelle je voulais être fixé.

Le temps avait passé, et j’estimais qu’il était grand temps pour moi de partir. J’avais des choses à faire, et June devait être pas mal occupée par son départ, ainsi que les formalités qui l’entourait. M’emparant de mon gobelet, je me suis levé. Je songeais à tout ce qu’il s’était passé ; on voudrait tous que nos ruptures se passent ainsi. Pas de larmes, pas de drames : juste quelques mots, choisis avec soin et tact, pour exprimer ce que nous ressentions tous deux. Ce que j’admirais le plus dans cette histoire, c’était notre capacité à passer au-dessus de ce moment douloureux. June aurait pu m’en vouloir, me dire que je n’étais qu’un connard, que je lui avais brisé le cœur. En ce qui me concernait, j’aurais pu lui reprocher d’avoir pris une décision qui nous affectait tous les deux, sans même m’avoir consulté au préalable. Après tout, n’étais-je pas supposé être le premier concerné, directement après sa famille ? J’aurais pu lui en vouloir de souhaiter privilégier sa potentielle carrière au profit d’une relation stable et paisible. Mais il n’en était rien. Non, nous, à la place, nous préférions aborder l’avenir avec sérénité et confiance. Nous prenions des directions différentes, c’était vrai ; pour autant, cela ne signifiait pas la fin de notre relation. Ou tout du mois, si nos choix mettaient fins à une relation physique, j’étais persuadé qu’ils ne mettaient pas fin à notre relation amicale. Nous nous entendions trop bien pour cela.  « N’oublie pas de me donner des nouvelles de temps en temps. » Finis-je par lâcher, souriant légèrement. Elle partait pour d’autres horizons, et moi, je continuais ma vie à Paris. J’avais du mal à réaliser ce que ce changement impliquait. « Il faudra quelqu’un qui te fasse garder les pieds sur terre. » Et je suis très bien placé pour ça, ma chère. J’ai comblé la distance qui nous séparait, avant de déposer un baiser furtif sur sa joue. « Prends soin de toi. » Murmurais-je en toute sincérité.
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MessageSujet: Re: Boy meets girl. Boy falls in love. Girl doesn’t. Matthias & June Flashback Boy meets girl. Boy falls in love. Girl doesn’t. Matthias & June Flashback EmptyLun 24 Juin - 0:20

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