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the last time you really gave your heart to someone, it got broken ~ samson

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Ness Glaswell
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Ness Glaswell
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MessageSujet: the last time you really gave your heart to someone, it got broken ~ samson the last time you really gave your heart to someone, it got broken ~ samson EmptyVen 17 Juil - 23:33

Ils parlaient peu tous les deux, en tout cas tant que j'étais réveillé,
mais ils étaient terriblement complices.
Ils se comprenaient du regard. Ils ont soignés dans leurs silences communs toutes les violences de leur vie.
Il régnait un calme entre ces deux êtres qui était déroutant.
Comme si chacun s'était fait religion de ne plus jamais connaître la colère ou la révolte.

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
Les larmes salées ont laissé place à un sourire des plus rayonnants. La tristesse s'est évaporée pour ne laisser entrer que la plénitude et l'euphorie d'un voyage improvisé. Si quelques jours plus tôt, Ellie se réchauffait l’abîme dans les bras de Samson, tristement désoeuvrée par la fuite de son meilleur ami avec une autre que lui – son ex qui plus tait - , aujourd'hui, elle n'entendait que les battements de son coeur à l'unisson avec ceux d'un Samson encore endormi à ses côtés.  Les iris contemplant le plafond de cette chambre hôtel, la jeune femme ne parvient plus à trouver le sommeil. Elle ne cesse de penser à Maxim, même si tous ses efforts sont tournés vers l'oubli de cette personne. Mais elle en est incapable. De feindre que son absence ne la blesse plus. D'assurer qu'il ne lui manque pas. Ellie pense à lui. Un peu le matin, un peu le midi, un peu le soir. Elle se demande ce qu'il fait, sait-il rapprocher de cette Laureen ? Pense-t-il à elle comme elle pense à lui ? Ellie en doute. Même s'il a tenté de l'appeler, de lui laisser un message, il est parti sans crier gare, sans se retourner. Sans même lui en parler. Et un simple message laissé sur le répondeur de la Grimaldi ne suffit pas à panser les maux de son départ. Pas après tout le mal et la tristesse qu'il lui inflige depuis plusieurs mois. Lorsqu'il lui a dit qu'il n'était pas prêt à être avec elle, lorsqu'elle est rentrée pour s'apercevoir qu'il logeait son ex petite amie chez eux. Lorsqu'il a pris la poudre d'escampette avec cette fille. C'est comme s'il se donnait le pari de faire souffrir le plus possible la monégasque. Juste comme ça. Par plaisir. Pour étoffer son égo. Avouer qu'Ellie est déçue du comportement de son meilleur ami relève de l'euphémisme. Avant, toute sa vie tournait autour de lui. Et puis elle est partie à New-York et Samson est arrivé. Sans prévenir. Il est entré dans sa vie comme on entre en été. Avec toute la lumière et la beauté qu'il puisse apporter à son quotidien. Samson, c'est un malheureux de l'amour. Comme Ellie. Samson, il a souffert, beaucoup et pour se protéger, il a été obligé de bâtir une carapace autour de son coeur pour éviter qu'il ne s'effrite de trop. Comme Ellie. Samson et Ellie, c'est comme une évidence. Comme une âme qu'on réunit pour la première fois et qui donne un second souffle à la vie. Samson, c'est son second souffle. Son envie d'avancer à nouveau lorsque tous ses proches ont déserté ou abandonné une Ellie fragilisée par ces départs à répétition. Ellie, elle a toujours eu besoin de beaucoup d'amour. Souvent critiquée, rabaissée, elle n'a que très peu d'estime pour elle-même. Et si Maxim parvenait à créer un équilibre chez elle, la rendant chaque jour plus forte, leur éloignement de ces derniers mois n'a cessé d'étioler la confiance de la française. Tout est à refaire. Son travail sur elle-même. Ses sourires qu'elle ne parvient plus à afficher. Tout partait en lambeaux, jusqu'à l'arrivée de Samson. Il est son rayon de soleil. Sa lumière au bout du tunnel. Samson, c'est le coup de coeur d'Ellie. Et elle espère que ça va durer. Longtemps. Parce qu'ils ont de grandes choses à accomplir ensemble. Elle le sait, elle le sent. « Allez la marmotte lève-toi ! ». Ellie roule vers Samson pour lui murmurer ces mots. Des heures que la jeune femme attend patiemment que les heures s'égrènent mais sa patience amenuisée, elle espère que Samson ne râlera pas de ce réveil contraint. « C'est l'heure de partir en expédition » s'exclame-t-elle, se mettant à sauter à pieds joints sur le lit. Wake up, wake up. Ellie laisse échapper un éclat de rire sous la pression du bras de Samson qui la recouche sur le lit. Mais elle n'a pas dis son dernier mot. Et après quelques moments de chahut, c'est l'heure pour les deux compères de se préparer. Direction les hauteurs d'Hollywood pour une excursion en milieu de la nature. Douche, petit-déjeuner, et les voilà partis pour la nature. « Regarde moi cette vue, comme c'est magnifique » rétorque une Ellie, émerveillée, arrivée sur les hauteurs de la ville. Les lettres blanches d'Hollywood se dessinent en face d'eux. La Grimaldi, touriste avérée, dégaine son appareil photo. Clichés pris, elle se tourne sur son ami pour un petit selfie de rigueur. Cheese. « Je suis si heureuse d'être ici avec toi mon Samy ». La française offre son plus beau sourire à son préféré, son coup de coeur, son bébé Son bonheur de ces dernières semaines, elle le doit à lui. Et seulement à lui. Il a changé sa vie et dès qu'ils se sont rencontrés, Ellie a su qu'elle ne sortirait pas indemne de cette entrevue. Qu'une véritable relation fusionnelle les rassemblerait. Pour toujours peut-être. « A deux jours près j'allais me terrer tout l'été à Monaco. Et entre nous, je suis bien plus contente de passer mes vacances avec toi ». Plutôt que de déprimer toute seule. Dans sa grande suite à Monaco. Auprès de sa famille certes, mais sans aucuns de ses amis. Sans Maxim. Au final, ici, elle n'est pas avec lui, mais elle a gagné au change. Le bonheur arrive toujours lorsqu'on ne s'y attend pas. D'une rencontre qu'on n'imaginait pas. « Bon, t'es sur que c'est par là ? » finit-elle par demander, au bout de quelques minutes de marche, sans parvenir à noter leur position. Ellie, elle n'a jamais eu un sens de l'orientation très développé. Mais Samson lui, c'est un homme. Il est censé savoir lire une carte, une boussole. Il est censé les guider. Sur le droit chemin. Ou pas.
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MessageSujet: Re: the last time you really gave your heart to someone, it got broken ~ samson the last time you really gave your heart to someone, it got broken ~ samson EmptyMar 28 Juil - 16:53

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❝ Et dans mon élan, j'aurais juré qu'on est monté sur une machine à remonter le temps, nous retrouvant il y a quelques mois, insouciant de la fin pénible qui nous attendait. ❞

«  Tu dors ? » Samson se tait un instant pour vérifier qu’elle s’est bien endormie. Et quand la respiration calme de son amie le rassure, il inspire doucement et se lance. « C’est drôle, j’ai l’impression qu’on fonctionne à l’envers, tous les deux. Tu dois avoir une pièce en trop et moi une pièce en moins, ou un truc du genre, parce que si la nuit épaissit mes douleurs, toi, elle les rend toutes raplapla. T’étais triste tout à l’heure dans l’avion, pas vrai ? T’essayais de te convaincre du contraire, p’tet même que t’as réussi, mais moi j’ai bien vu qu’un morceau de toi était resté là-bas, coincé dans les chaussures de Maxim. J'me demande combien de bouts de toi il a emporté avec lui, j'ai commencé une liste aujourd'hui, mais j'ai pas osé la finir parce qu'elle devenait trop longue la liste des miettes de toi parties avec lui. Il y a cette demi-seconde dans ton rire où on croit que tu vas te mettre à pleurer, cette légère hésitation avant de répondre à un simple "ça va ?", cette paire de chaussures que tu as prise avec toi mais que tu ne mettras pas parce que c'est lui qui te les a offertes, cette flaque d'eau dans les yeux qui ne part jamais vraiment, et ce tremblement de lèvres chaque fois qu'on s'invite dans ton cœur. Il y a tellement de choses, de mini trous en toi. Mais c'est pas grave, Ellie, c'est pas grave parce qu'on va continuer de fonctionner à l'envers tous les deux. Je vais continuer à ne pas me passer d'Abi et toi, toi tu vas guérir. Je vais passer les prochains jours de ma vie à faire en sorte que les tiens se remettent à défiler rapidement et je te promets qu'un jour, demain ou dans dix ans, t''auras plus besoin de la nuit pour aplatir tes douleurs. » 

***
« A deux jours près j'allais me terrer tout l'été à Monaco. Et entre nous, je suis bien plus contente de passer mes vacances avec toi. » C’est pour cette raison qu’il a attendu qu’elle s’endorme la veille avant de laisser ses vocables effleurer l’air autour d’eux : Ellie s’applique à croire de toutes ses forces qu’elle va bien tant qu’il est là et il ne veut pas que ça s’arrête. Il veut qu’elle continue à serrer les paupières très fort pour empêcher la flotte de dévaler ses joues, qu’elle s’entraîne à oublier le nom de Maxim du matin jusqu’au soir qu’elle recommence le lendemain. Il veut qu'elle lui mente encore et encore chaque fois qu'elle lui dit que tout va bien alors qu'il entraperçoit des étoiles de tristesse au fond de ses yeux. Il a l'impression que si elle continue de croire qu'elle n'a besoin que de sa présence à lui pour aller mieux, alors ça va finir par marcher, il va finir par la guérir et rafistoler tout ce qui tombe en lambeaux dedans elle. Alors en attendant, il lui parle des choses qui comptent quand elle ne l'entend pas et lui raconte des petits riens quand elle a les yeux grand ouverts.  « Je vais tâcher de me souvenir de cette phrase pour te la ressortir dans dix jours, quand tu en auras tellement marre de moi que tu seras à deux doigts de me balancer tes chaussons à la gueule, okay ? » répond-il taquin avant de passer son bras autour des épaules de son amie pour l'attirer contre lui doucement. Ils marchent, comme ça, en silence, et Samson réalise que pour la première fois depuis longtemps, il se sent bien. Pas complètement malheureux mais pas tout à fait heureux non plus. Parce qu'il en faut du temps, pour oublier quelqu’un. Il en faut des matins lamentables et des nuits interminables. Il faut d’autres cris pour remplacer ceux qui nous rayaient l’intérieur, d’autres éclats de joie que ceux qui nous berçaient. Il faut d’autres visages, pour couvrir les anciens, d’autres souvenirs pour tapisser les murs et d’autres mots pour apaiser les maux. Il faut des jours entiers, des bocaux de larmes et des verres qui éclatent, des volets qui ferment mal, des insultes qui s’échappent et des caresses qu’on arrête, l’envie de mourir un peu parfois puis celle d’y croire encore, il faut du temps, et puis parfois, il faut quelqu'un. A Samson, il a fallu Ellie. « Bon, t'es sur que c'est par là ? » Le jeune homme sort de ses pensées et réalise qu'il l'entraîne depuis plusieurs minutes au hasard des sentiers, sans vraiment savoir où il va. Il secoue d'abord la tête de haut en bas, instinctivement, comme pour lui dire ouais, bien sûr que c'est par là. Puis il finit par s'arrêter et prend le temps de regarder autour de lui. A vrai dire, il n'a absolument aucune idée de l'endroit où ils se trouvent. Ils se sont certainement éloignés du sentier principal puisqu'il n'y a aucun touriste autour. Depuis combien de temps avancent-ils en silence ? Dix minutes, peut-être un peu plus. Samson se gratte l'arrière de la tête, gêné. « J'étais dans mes pensées... Donne-moi un instant. Ca doit être par là...  » Il sort son plan de sa poche arrière de jeans et jette un coup d'oeil dessus, tentant de retrouver leur chemin sur la carte. Il le retourne plusieurs fois, soupire, fait glisser ses doigts le long du papier et soupire encore. « ... Ou par là. J'en sais rien à vrai dire. » Il essaye de garder son calme, comme il peut, alors qu'intérieurement, il bouillonne. « J'aurais dû prendre un guide, qu'est-ce que je peux être con parfois ! Seulement j'avais envie qu'on soit tous les deux et je pensais pas que cette foutue montagne serait si grande et... » Ses paroles s'évanouissent comme elles sont venues, remplacées par une pensée qui l'apaise : peu importe à quel point ils se perdent et perdent l'horizon, il n'y a aucun autre endroit où il aimerait être à cet instant. Parce que dans tous les autres ailleurs du monde, elle ne serait pas là. « Grimpe, j'ai une idée. » annonce-t-il en désignant du menton son dos. Comme elle a l'air sceptique, il lui adresse un mince sourire avant de poursuivre. « Quand j'étais petit, il m'arrivait souvent de me perdre sur le chemin de l'école. Je devais être tête en l'air, ou bien trop attiré par les oiseaux, je sais pas bien, mais à première vue, ça n'a pas changé. C'est toujours mon père qui partait à ma recherche. A chaque fois, il me récupérait en pleurs sur le bord d'une route, pas très loin de la maison. Au lieu de me crier dessus, il me prenait sur son dos, plaçait mes mains sur ses yeux et me demandait de le guider jusqu'à la maison. Evidemment, il voyait tout et rectifiait le chemin chaque fois que je me trompais, mais je crois que tout ce qu'il voulait, c'est que j'arrête de pleurer et que je sois suffisamment rassuré pour ne pas avoir peur de rentrer à nouveau tout seul le lendemain. » Un sourire nostalgique se dessine sur ses lèvres : il aimerait tellement que son père soit encore là, à l'aider à rentrer à la maison. Parce que sa maison, ça fait des mois et des mois qu'il ne sait plus très bien où elle est, ni même s'il en a encore une. « Je sais, on est plus des enfants et je te présente mes excuses parce que j'imagine que t'imaginais autre chose comme première journée de vacances. Mais si mon père est quelque part dans l'air, je crois qu'il adorerait que tu grimpes sur mon dos et que tu me guides jusqu'à la maison. » Il veut dire tellement de trucs par là, il veut dire que son père lui manque et qu'il est triste, la plupart du temps. Il veut dire que c'est dur la vie dans la gueule et le manque dans le bide. « C'est ce qui me fait le plus de mal quand je pense à lui : me dire qu'il ne rencontrera jamais ceux qui m'aident à remettre en marche la machine à fabriquer des souvenirs joyeux. Il t'aurait adorée, tu sais. » Il veut dire, surtout, qu'au milieu de tout ça, il en a de la chance de l'avoir rencontrée, elle, la cabossée au cœur coquelicot.
 
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MessageSujet: Re: the last time you really gave your heart to someone, it got broken ~ samson the last time you really gave your heart to someone, it got broken ~ samson EmptyMer 5 Aoû - 15:19

La vie a bien plus d'imagination que nous tous réunis,
elle est parfois porteuses de petits miracles, tout est possible,
il suffit d'y croire de toutes ses forces.

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
La silhouette d'Ellie vient s'écraser contre celle de son ami. Ils parsèment la route cabossée de leur amitié rosée. L'étreinte chaleureuse de Samson lui remplit son coeur effrité. Ellie a du mal à réaliser qu'elle est ici avec lui. Avec Samson. Avant, elle passait toutes ses vacances avec Maxim. En fait, elle passait tout son temps avec son meilleur ami. Leurs week ends, leurs soirées, leurs nuits. Avant, tout son monde tournait autour de lui et puis petit à petit, elle n'était plus celui de Maxim. Une autre a pris sa place. Sans qu'elle puisse se défendre. Un long tunnel de solitude s'est construit devant Ellie. Et puis Samson est arrivé. Et la vie a repris son éclat. Doucement. Petit à petit. La française ne peut pas affirmer être complètement heureuse, mais elle ne pleure plus toutes les nuits. « Tu crois qu'avec ta mémoire de poisson rouge, c'est possible ? » plaisante-t-elle, en lui tirant la langue, laissant jaillir l'enfant enfoui en elle. Avec Samson, elle se sent comme avant, quand elle était petite et que tout était possible. Quand elle croyait encore au père noël, qu'elle passait ses après-midi à regarder des disneys et à jouer dans la vieille cabane avec son frère. Quand elle buvait du chocolat chaud avec son grand-père pour le goûter et qu'il lui contait milles et une aventures. Avec Samson, elle est elle-même. Elle n'a pas à camoufler sa fragilité. Elle peut pleurer devant lui sans qu'elle se sente honteuse. Samson ne la juge pas. Jamais. « Ne pars pas trop loin dans tes pensées, ça effrite trop le coeur ». Ellie sait de quoi elle parle. Elle passe son temps à penser à Maxim et lorsqu'elle revient à la terre, une envie irrémédiable de fondre en larmes l'accapare. Alors elle fait attention à ne pas trop se perdre dans ses chimères. A rester à la surface, effleurant seulement du bout des doigts les prémices d'un souvenir. « J'en étais sure ! On est perdus ! Et après on ose dire que les hommes ont un sens de l'orientation plus aiguisé que celui des femmes ». Elle le taquine en tournant la tête à droite, puis à gauche, tournant sur elle-même pour tenter de se repérer. Mais elle n'est pas la meilleure placée pour se moquer de son ami parce qu'Ellie a le sens de l'orientation d'une loutre bourrée. Elle est capable de se perdre dans un magasin. Ce qui lui a valu bien des déconvenues lorsqu'elle était plus petite et qu'elle accompagnait le cuisinier du palais acheter ses fournitures pour ses repas. Combien de fois s'est-elle retrouvée en larmes, à crier le prénom de chef Olivier. « Hé hé hé, c'est pas grave Sam. On finira bien par retrouver notre chemin » le rassure-t-elle, assurant qu'elle n'aurait voulu d'autre guide que lui. Elle préfère qu'ils soient que tous les deux pour profiter de ce moment. Et si d'ordinaire elle commencerait à paniquer, cette mésaventure lui arrache un sourire d'aventures. Des vacances n'en sont pas si il n'arrive pas quelques surprises. Plus ou moins bonnes. Du temps qu'ils sont ensemble, rien ne peut leur arriver. Elle le sait, elle le sent. La Grimaldi ne peut tout de même s'empêcher de froncer les sourcils face à la supplication de Samson. Pas parce qu'elle trouve cela bizarre, mais parce qu'elle a peur de lui faire mal. De lui bloquer le dos sous son poids. « C'est une jolie histoire. Et je vais grimper sur ton dos. Mais avant, moi aussi j'ai quelque chose à te raconter. ». Les confidences de Samson sont accueillies avec un intérêt non feint. Ellie aime qu'on lui raconte des histoires, des souvenirs. Elle le faisait très souvent avec Maxim. A chaque fois qu'ils avaient un moment pour se confier, pour discuter. Ces instants lui manquent, mais à présent, c'est avec Samson qu'elle les partage. La jeune femme fouille dans son sac à dos et en sort une lampe torche qu'elle montre à son ami. « Moi quand j'étais petite, j'avais affreusement peur du noir. Jusqu'à mes dix ans je dormais avec mon frère Raphaël et ça allait très bien parce qu'on était tous les deux, mais ensuite ma mère a décidé qu'il fallait qu'on grandisse et qu'on ait chacun notre chambre. Nos deux chambres étaient trop éloignées l'une de l'autre pour que j'aille le rejoindre la nuit alors mon grand-père a trouvé une parade pour que je dorme toute seule, comme une grande. Il m'a offert cette lampe de poche et m'a dit qu'elle était magique. Et il avait raison, je l'ai depuis mes dix ans et elle fonctionne toujours, sans que j'ai eu à changer les piles une seule fois. Alors tu vois, faut pas qu'on ait peur, dès qu'il commencera à faire noir, on l'allumera ». Pour ne pas avoir peur, pour retrouver son chemin. Avec cette lampe, ils ne craignent rien. « Evidemment à l'âge de raison j'ai compris qu'en fait, c'est mon grand-père qui changeait la pile régulièrement, sans que je m'en aperçoive. Mais même après ça, j'ai toujours trouvé cette lampe magique. Elle est rassurante et j'aime l'idée de retrouver un peu de mon grand-père dans cette lampe. J'ai l'impression que du coup, il ne me quitte jamais » ajoute-t-elle en jetant un œil attendrie à cette lampe que les années ont amochée sans jamais la casser. Ellie range l'objet puis grimpe sur le dos de Samson. « Je suis sur que de là-haut il nous voit. Et il est heureux de voir que tu te reconstruis, au fil des rencontres, au fil des journées qui passent, au fil des larmes que tu chassent ». Elle lui pose un baiser sur sa joue rougie. « Mais j'aurai adoré le rencontrer. Et lui dire à quel point il a un fils extraordinaire ». Extraordinaire, le mot est faible. Samson, c'est un soleil qui a trop longtemps oublié de briller. Et Ellie s'est jurée de lui remettre tous ses rayons, un par un, jusqu'à que sa lumière l'aveugle. « C'est quoi ton plus beau souvenir avec lui ? ». Ellie est trop curieuse quelques fois. Mais elle aime Samson lui raconter des histoires. Et l'histoire qu'elle préfère le plus, c'est la sienne. L'histoire de sa vie.
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MessageSujet: Re: the last time you really gave your heart to someone, it got broken ~ samson the last time you really gave your heart to someone, it got broken ~ samson EmptyVen 21 Aoû - 9:45

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❝ Le problème, dans ce genre d'histoire, c'est la rééducation. C'est réapprendre à aimer, à rire, à sentir, à sortir, réapprendre tout, comme une grande brûlée, ou une paralysée, ou l'amnésique de ce film de Hitchcock à qui il avait fallu refaire une mémoire. ❞

« Ne pars pas trop loin dans tes pensées, ça effrite trop le coeur. » Il y a quelque chose de terriblement triste dans les mots d'Ellie, un douloureux rappel du temps qui glisse et ne se rattrape jamais. Il lui semble qu'elle a tort, pourtant, et que les jours d'avant sont moins douloureux que ceux à venir. La plupart du temps, Samson s'enfonce dans ses souvenirs jusqu'à oublier la vie qui se joue autour de lui. Il n'entend plus les cris des enfants, le bruit assourdissant des klaxons dehors, le grincement des portes qu'on claque et de celles qu'on entrouvre, les discussions, le joueur de violon trois rues plus loin. Il n'entend plus rien et replonge des mois plus tôt, juste avant que tout ne dérape. Alors il a l'impression d'embrasser le bonheur à nouveau et il se rend compte que c'est le seul moyen qu'il a trouvé pour rendre le présent plus supportable : de n'y être qu'à moitié. « Tu dis ça parce que tes souvenirs à toi ont trempé dans le chagrin.  » Les siens, ils ont trempé dans le soleil. Comment il fera quand ils disparaîtront et qu'il ne pourra plus mettre un pied dans le présent et envoyer valdinguer l'autre dans le passé ? Comment il fera quand il les aura trop repassés dans sa tête, quand il les aura tellement usés qu'ils seront tout déformés, avec les couleurs en moins et les visages un peu trop flous ? Il sait bien qu'un jour, les souvenirs n'en seront plus, et que c'est pour ça qu'il faut qu'il se mette vite à en fabriquer de nouveaux, pour remplacer les vieux. Ca commence par cette journée avec Ellie. Et même si ça commence plutôt mal parce qu'à cause de lui, ils sont complètement perdus sur l'une des nombreuses hauteurs de Hollywood, le jeune homme choisit de croire son amie lorsqu'elle le rassure en lui disant que tout ça, ce n'est pas grave, et qu'ils finiront bien par retrouver leur chemin. Et pour lui prouver qu'il la croit, et que de toutes les femmes autour, c'est même celle qu'il a choisi de croire le plus, il se met à parler de son père, coincé là-haut entre deux nuages. Il lui parle de l'enfance, d'avant, de ce temps innocent où il croyait encore que tout était possible, qu'il fallait juste de l'envie pour aimer la vie, de l'envie et rien d'autre. Si seulement... Il lui parle parce qu'elle l'écoute. Il pourrait même jurer qu'on ne l'a jamais écouté comme elle le fait. Chaque fois, le corps d'Ellie se tend un peu, comme pour mieux laisser rebondir les mots contre son intérieur. Elle n'écoute pas seulement Samson avec ses oreilles : elle l'écoute avec ses yeux, avec les bouts de son palpitant encore intacts et peut-être même que parfois, ses mots arrivent à se glisser au milieu des morceaux abîmés tombés au fond de son estomac. « C'est une jolie histoire. Et je vais grimper sur ton dos. Mais avant, moi aussi j'ai quelque chose à te raconter. » Il lui sourit. C'est un sourire d'invitation, un sourire qui dis vas-y Pépite, raconte-moi, raconte-toi parce que de toi, je veux tout savoir. Il dévore chacune de ses syllabes, les laisse tourner en boucle dans sa boîte crânienne comme une mélodie qu'on aimerait ne jamais oublier. Lorsqu'elle lui montre la fameuse lampe, Samson l'effleure du bout des doigts et il imagine des mains d'enfant dessus. Il se laisse envelopper dans la nostalgie, et pour la première fois depuis longtemps, ce grand manteau d'images passées sur leurs épaules les rassemble plus qu'il ne les éloigne. Le manteau, il est assez grand pour les envelopper tous les deux, ensemble, y'a pas de place pour plus, alors ils sont ensemble, ensemble contre le reste de l'univers. « Il ne te quitte jamais. » Il soupire, pose ses mains sur chacune des épaules de la brune et plonge ses yeux dans les siens. « Ton grand-père, il ne te quitte jamais. Il est là... » dit-il en effleurant sa poitrine, « là aussi... » son index se pose délicatement sur la tempe d'Ellie, « et là, bien sûr. » murmure-t-il en caressant de ses pouces ses deux paupières. Dans ses yeux à elle, il voit une rivière de flotte bleu nuit, des vagues violentes de tristesse, puis au milieu, il décerne des perles dorées, comme des lumières du passé qui lui permettent de ne pas sombrer tout au fond. Alors son grand-père, il est même là. Et partout en elle, peu importe que cette lampe soit là pour le lui rappeler ou non. Ellie est faite de bouts de lui, il en est certain, comme lui est fait de bouts de son père. « C'est quoi ton plus beau souvenir avec lui ? » C'est une belle question, une drôle de question, même. Il réfléchit, réajuste son amie sur son dos pour l'empêcher de glisser et lui demande de serrer un peu plus ses jambes autour de sa taille. Ils marchent un moment, comme ça, et il finit par trouver une réponse. « Je sais pas. Y'en a tellement. Y'a ceux dont je me souviens encore parfaitement et y'en a d'autres dont j'ai presque tout oublié, les souvenirs vivaces et ceux érodés par le temps. Pourtant, j'ai pas l'impression que ces derniers soient moins importants, tu vois ? J'imagine qu'un jour, à un moment de ma vie, ils l'ont été, et que si je ne m'en rappelle plus très bien aujourd'hui, c'est simplement parce qu'ils ont été recouverts. » Recouverts par d'autres moments, comme celui qu'il est en train de vivre avec elle. « Mais si je dois n'en citer qu'un, je dirais que mon plus beau souvenir avec lui, c'est le dernier que j'ai eu. Une simple discussion dans son bureau, au sujet d'un match de football américain qui était passé à la télé quelques heures plus tôt. On discutait du score, et je me rappelle qu'on était pas d'accord, comme souvent quand on en venait à parler de sport. » Il rit un peu, et reprend son sérieux. « C'est le dernier souvenir de lui vivant que j'ai, alors j'imagine que c'est aussi le plus beau. Je ne savais pas encore qu'il n'y en aurait plus, que c'était notre dernière bataille et que toutes celles d'après, je devrais les mener seul. » Il se rappelle du costume que portait son père ce jour-là, de la couleur de sa chemise et de sa voix un peu plus rauque que d'habitude parce qu'il sortait tout juste d'un gros rhume. Il se souvient des détails, et il s'accroche à ça quand parfois, il a l'impression que tout ça n'a jamais existé. « A ton tour. Raconte-moi quelque chose. » Un souvenir, une histoire, un mensonge même. Il a juste envie de s'imprégner de sa voix, parce qu'il a besoin qu'elle se mette à parler très fort et à toute vitesse pour éloigner les géants d'ombres qui menacent au loin, ces mêmes géants qui s'infiltrent par les volets au milieu de la nuit pour l'empêcher de trouver le sommeil et qui font rouler des perles d'eau sur les joues des princesses.
 
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MessageSujet: Re: the last time you really gave your heart to someone, it got broken ~ samson the last time you really gave your heart to someone, it got broken ~ samson EmptyDim 6 Sep - 15:43

La vie est un brouillon, finalement.
Chaque histoire est le brouillon de la prochaine, on rature, on rature,
et quand c'est à peu près propre et sans coquilles, c'est fini, on n'a plus qu'à partir,
c'est pour ça que la vie est longue. Rien de grave.

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Les mots de Samson résonnent en elle comme un véritable glas. Il met des mots sur ce qui l'effraie tant. Il la met face à sa réalité. Oui, peut-être que ses souvenirs ont trop trempé dans le chagrin, qu'elle ne sélectionne que ceux qui lui ont troué le coeur au lieu de garder intact les éclats de soleil. Peut-être qu'elle devrait cesser de se focaliser sur ses erreurs et ne garder que la joie et les bons choix. Mais elle n'a jamais été un optimisme à toute épreuve. « Pas tous. Mais pour quelqu'un d'aussi nostalgique que moi, même les beaux souvenirs me font mal lorsque j'y repense. C'est comme si je m'apercevais de tout ce que j'ai perdu en cours de route ». Ellie est quelqu'un qui a énormément de mal à vivre l'instant présent et à profiter dans se soucier de l'avant ou de l'après. Elle est plutôt du genre à être déprimée le dimanche matin parce que c'est bientôt la fin du week end, ou à s'inquiéter de la fatigue du lendemain si elle se couche trop tard à cause d'une soirée. Elle n'arrive pas à profiter simplement. Et le seul qui parvient à tout lui faire oublier ces temps-ci, c'est Samson. Perdue avec lui au milieu de nul part, elle n'a pas peur. Elle ne pense à rien d'autre qu'à leur moment partagé. Et ça l'apaise. Elle se sent plus sereine, moins oppressée. Il dégage une douceur qui enrobe la jeune femme et lui étouffe tous ses maux. Elle se sent porter par leurs vacances et plus rien n'a d'importance. Pour la première fois, elle n'a pas peur du lendemain. « Je sais. » répond-elle simplement, avant d'ajouter. « J'aimerai aller lui rendre visite plus souvent, avant qu'il ne soit trop tard ». Avant qu'il ne meurt. Avant qu'elle ne puisse plus le serrer dans ses bras, lui conter ses bonheurs et ses malheurs. Avant qu'elle ne puisse plus se perdre dans le regard océan de cet homme qu'elle admire tant. Son plus grand allié depuis qu'elle sait marcher. Sa plus grande force aussi. « Mais aller le voir, c'est me confronter à ma mère qui ne cesse de me rappeler à quel point je gâche ma vie et en ce moment, ce n'est pas ce que j'ai besoin qu'on me rappelle » soupire-t-elle, d'un haussement d'épaule. Dire que la relation qu'elle entretient avec sa mère est conflictuelle relève de l'euphémisme. Ellie est sans doute la plus grande déception de madame Grimaldi-Caldeira. La petite fille ne s'est jamais pliée aux règles de sa mère et n'a jamais voulu se cantonner à son seul rôle de princesse, au grand damne de sa mère. Ellie, elle a toujours été un peu garçon manqué, à jouer aux jeux de garçons et à préférer se rouler dans la boue plutôt que de jouer à la dînette. Et cette différence, sa mère n'a jamais su l'accepter et n'en a été que plus dure avec sa fille. Elle n'a jamais rien laisser passer à Ellie et malgré son accident d'avion qui a failli lui coûter la vie, maman ne s'est jamais adoucie. Alors Ellie s'y est fait, non sans une pointe d'amertume. Et à préféré faire sa vie loin de toute obligation princière. « Tu n'es pas seul Samson. Moi je suis là ». Accrochée sur son dos, Ellie pose sa tête contre celle de son ami, pour ponctuer ses paroles. Un geste d'affection pour lui rappeler que maintenant qu'ils se sont trouvés, c'est pour toujours. Qu'elle ne le lâchera pas. Même si la vie les font évoluer sur différents chemins. Qu'elle aura toujours une pensée pour lui, où qu'il soit sur cette planète. Et qu'en attendant, elle séchera chacune de ses larmes, recueillera tous ses sourires et ses éclats de rire. « Je me rappelle qu'une fois, j'étais partie dehors, dans le jardin, alors que je n'avais pas le droit d'y aller. Il avait plu le matin même et tout le jardin était remplie de boue. Mais j'y suis allée quand même parce que l'envie de jouer était plus forte que la remontrance que j'allais me prendre à mon retour. Etre princesse, ce n'était vraiment pas simple tous les jours, d'autant plus que je suis la seule fille de la fratrie. Bref quand je suis revenue au bout de deux bonnes heures, je suis tombe sur mon frère Raphaël et j'étais remplie de boue de la tête au pied. On savait tous les deux que j'allais en prendre une grosse et ben tu sais ce qu'il a fait ? Il a couru dehors, il s'est roulé par terre et il est revenu aussi couvert de boue que moi. On a échappé à la bonne fessée mais on a eu droit à une belle punition. Mais on s'en fichait, parce qu'on était tous les deux et que quoi que fasse l'autre, on le lâchait pas. On était soudés. Et je crois que c'est un des plus beaux souvenirs que j'ai avec mon frère ». Raphaël et Ellie ont toujours fonctionné comme des jumeaux, malgré l'année qui les sépare. Elle fera n'importe quoi pour lui et réciproquement. Et si il y a bien une chose qu'elle regrette, c'est qu'il ne soit pas avec elle à San Francisco. Il lui manque tout le temps. Le jour, la nuit, lors des moments de solitude. Et elle espère qu'un jour, il la retrouvera. Pour que son univers soit à nouveau complet. Comme avant.
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Cameron Eynsford
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