the great escape
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open season. (jake)

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MessageSujet: open season. (jake) open season. (jake) EmptyMer 8 Juil - 23:31

We used to have it all planned, we thought we knew what it all looked like, we were looking out on the greatest view. - Son regard enchanté n'eut de cesse de se poser ici et là, tout juste aveuglé par le soleil au zénith. Los Angeles, 13h. Première fois que Reed Chamberlain foulait le sol de la ville des Anges, et sa première pensée fut de se demander pourquoi elle avait attendu si longtemps pour s'y rendre. Bien sûr, elle connaissait la démesure – après tout, ne vivait-elle pas à Vegas depuis quelques mois ? - mais rien de comparable avec ce qu'elle avait en face des yeux. Là où Vegas s'animait la nuit et se reposait le jour, l'inverse se produisait avec Los Angeles. Du moins, la ville vivait elle aussi le jour, avec une foule dense se promenant sur les trottoirs en tenues légères, des voitures de luxe dévalant les routes de la ville, et une agitation presque effrayante. La vision que lui offrait sa position lui fit oublier quelques instants la déception qu'elle avait ressentie en découvrant que Zadig lui faisait faux bond. Bien sûr, il n'était pas responsable des aléas de son emploi du temps, soumis aux impératifs d'investisseurs, de rendez-vous de dernière minute, de contrats à signer, mais elle avait espéré que pour une fois, il ferait d'elle une priorité. Peine perdue. Avec un baiser d'excuse, il l'avait laissée s'enfuir à des milliers de kilomètres de lui, dans une ville emplie de promesses et de nouveauté. Los Angeles, elle en avait rêvé. Depuis des semaines. Depuis qu'elle avait entendu parler de ce circuit touristique, du moins. Il ne lui avait pas fallu longtemps pour s'y inscrire – pour une seule étape, seulement, probablement parce que son instinct lui soufflait déjà que Zadig ne serait pas là, et qu'il lui paraissait inconcevable de rester trop longtemps loin de lui – et planifier de A à Z chaque minute de son périple. Hollywood, bien sûr, et son boulevard. Mais aussi Venice Beach et sa jetée sur laquelle elle s'imaginait déjà faire du roller, pour ne pas faillir à la tradition issue des films. Et naturellement, les hauteurs de la ville et sa photo du panneau légendaire. Elle l'avait fait avec celui de Vegas et la touriste euphorique qu'elle était n'aurait pu envisager de passer à côté. Son périple incluait enfin de se rendre au moins sur un plateau de tournage, promesse garantie par le dépliant consacré au circuit, et assister au tournage d'un épisode d'une série télévisée quelconque. Quelques chanceux seraient même tirés au sort pour jouer les figurants, et Reed s'imaginait déjà figurer au générique et vivre un moment de gloire éphémère qu'elle mentionnerait de façon anecdotique à ses petits-enfants. Le fait d'être venue seule n'éveillait aucune inquiétude en elle. Habituée à se débrouiller par ses propres moyens, indépendante depuis des années, elle n'avait pas eu de problème à laisser l'Angleterre derrière elle pour rejoindre une université dont elle ne connaissait rien d'autre que la légendaire réputation. Elle n'avait pas hésité longtemps avant de s'embarquer pour Las Vegas et tout laisser, une nouvelle fois, derrière elle, pour filer le parfait amour – ou quelque chose qui y ressemblait vaguement, rien n'était jamais parfait avec Zadig. Alors passer deux semaines, même seule ? Simple. Sans compter qu'elle n'était pas véritablement seule : des dizaines de personnes participaient elles aussi à ce circuit, et elle avait déjà eu l'occasion d'échanger avec l'une d'elles durant le trajet de bus qui les avaient amenés jusqu'ici. Naturellement, son attention, fluctuante en temps normal, avait faibli sitôt les cent premiers kilomètres passés, mais elle avait fait de son mieux  pour n'en rien montrer, feignant quelques sourires et hochements de tête polis, ponctués de hmm peu engageants. Sa voisine de bus ne serait probablement pas l'acolyte de son voyage, mais rien n'empêchait d'espérer rencontrer des personnes plus intéressantes. C'était probablement dans cette optique que les organisateurs du voyage avaient proposé un cocktail de bienvenue, dans une splendide villa sur les hauteurs de la ville, dont ils prétendaient qu'elle était voisine de plusieurs villas de célébrités. S'il y avait une part de vérité dans cette histoire, Reed n'en saurait rien, mais le décor suffisait à lui-même pour ne pas chercher à se plaindre. Rien que la piscine, autour de laquelle la maison semblait avoir été bâtie, valait le détour. A débordement, offrant une vue splendide sur Los Angeles, elle était une véritable invitation à se laisser tenter. Regrettant de n'avoir pas pris son maillot de bain avec elle – il se trouvait encore dans la valise qu'elle avait laissée dans sa chambre d'hôtel – elle se contenta de l'observer avec une pointe d'envie, une coupe de champagne constituant le fameux cocktail de bienvenue dans les mains. Autour d'elle régnait l'agitation de nombreux convives, eux aussi participants du séjour. Son regard se posa ici et là, sur certains puis d'autres, avant d'aviser une silhouette un peu en retrait, les yeux fixant un point vague. Reed fronça les sourcils quelques instants, se demanda si elle n'était pas en train d'halluciner, avant que ses lèvres ne se fendent d'un large sourire. Elle s'approcha, féline, avant de se poster devant lui. « Jake Adam Fitzgerald » appela-t-elle, son sourire s'élargissant. « Tu t'étais bien gardé de me dire que tu participais à un séjour touristique. » A la réflexion, elle non plus n'avait pas jugé bon de le mentionner dans les quelques échanges qu'ils avaient partagé depuis son installation à Las Vegas. « Mais je suppose qu'avoir la surprise de te croiser ici valait la peine de ne pas être au courant » conclut-elle, les yeux pétillant de malice. Jake n'était sans doute pas la première personne qui lui serait venue en tête pour profiter de ses vacances, mais à bien y songer, le retrouver ici était un joli coup du destin dont elle ne se plaindrait pas.

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Jake Fitzgerald
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Jake Fitzgerald
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MessageSujet: Re: open season. (jake) open season. (jake) EmptyLun 3 Aoû - 13:19


reed & jake ≈ Mieux vaut rire que pleurer des tragédies qui nous arrivent. Après tout, pleurer ne nous ramènera pas les choses perdues, alors rions tant qu'il est encore temps !

Sans réellement avoir le choix, Jake se retrouve à Hollywood. Une ville où le succès plane, où les amoureux du cinéma se retrouvent. Une destination de choix. Une décision qui n'avait pas été prise sur un coup de tête ou à la légère. Suivant les conseils avisés de son supérieur et récemment ami, Alex Kurtzman, Jake avait envisagé de prendre le large. Il s'éloignait de San Francisco et de ses histoires qui revenaient au galop. Entre les soirées en compagnie de Kate et l'évidence même au chevet de Nina, il finissait par se perdre, par en perdre la tête. Lui qui n'était pas habitué à s'attacher de cette manière, à développer une certaine attention, se sentait pris au piège. Il se sentait coincé dans ses retranchements, ses sentiments qu'il ne pourrait jamais partager. Tant la vie lui semble compliquée. Tant ses objectifs sont différents et très éloignés d'une quelconque romance. Il n'y avait pas de temps pour ça. Pas de la place pour les sentiments. Alors, le jeune homme ne voulait guère s'en autoriser.  Prendre ce risque. Car déjà blessé par le passé, il s'est juré de se concentrer dorénavant sur ses priorités. Son travail. Sa passion. Le cinéma. Jake Fitzgerald se retrouve donc loin de chez lui, loin de cette nouvelle ville où il avait décidé d'y loger sa propre vie. A des kilomètres de là, il respire un nouvel air. Il avance toujours les rêves en tête. D'ailleurs, le début de ce circuit s'annonce plus que prometteur. Arrêté et convié dans cette villa aux abords de la ville, il profite de la vue. Un paysage à coupé de souffle. Une sensation d'être intouchable. Parmi cette foule d'inconnus, Jake se sent étrangement entouré. Il se sent libre comme l'air et en même temps, si sûr de lui. Certain de ce qu'il souhaite pour la suite. N'éprouvant aucun doute sur ce courage et cette détermination dont il fait preuve. Jour après jour, Jake apprend. Il comprend que ce milieu, est ce qu'il lui faut. Celui qui va l'aider à évoluer et à grandir de manière épanouie. Heureux jusqu'au coin des yeux. Jusqu'à ce qu'il réalise qu'elle était du voyage. Jusqu'à entendre cette douce et mélodieuse voix. Celle qui le réclame et lui renvoie les nombreuses discussions échangées. Reed Chamberlain. La femme si convoitée par sa réserve et son mystère. Cette même demoiselle partie à Vegas, par amour et contre toute attente. Une jeune femme qui l'avait étonné tout autant qu'elle l'avait bousculé. « Qui l'aurait cru, la nouvelle et dernière madame Rosenbach, à Hollywood. Tu as fini par troquer la ville de tous les interdits pour quelques rêves éphémères. » Sur ces quelques affirmations, Jake l'accueille et la salue comme il se le doit. Avec beaucoup d'affection, il lui ouvre les bras. Déposant de part et d'autre de sa silhouette, ses grandes et rassurantes mains. Offrant à Reed, ce baiser juste au coin du front. « Et oui, la surprise totale ! Totalement seul, d'ailleurs. Et toi, tu as perdu ta moitié ? Il ne supporte pas la lumière du jour ou l'air est trop pur. » la questionne-il, en se satisfaisant désormais et uniquement de ce bras autour de sa taille. Une douce attention, de quelques secondes encore. Avant de s'en détacher totalement et d'attraper un autre verre pour la belle. Reed était quelqu'un qui avait réussi à se faire respecter dans l'estime de Jake. Et dieu sait, ô combien, c'était perdu d'avance. De toutes ses relations qui les réunissent et davantage qui celles qui les opposent. Entre conflits familiaux et amoureux, le duo semble avoir trouvé sa place. Loin de tout. Comme à cet instant précis où le hasard se joue d'eux. De ce destin. De ces chemins qui se croisent et se suivent. « En tout cas, je suis plus que ravi de te voir ici et j'espère que tout va pour le mieux. » affirme-t-il presque sûr de sa réponse. Car la jeune femme avait obtenu tout ce qu'elle désirait. A cette époque où ils ont baissés les armes pour laisser place à quelques discussions, Jake le comprit. Reed était amoureuse de cet homme et les chances étaient moindres pour qu'elle en aime un autre de cette manière. A la fois si confirmée et passionnée. Jake se souvient de leurs échanges. De ces conversations à la tombée de la nuit. De celles qui ont bâties les bases de leur relation. Une amitié étonnante. Une complicité sans mot. Jake s'était même surpris d'être plus. Une fraction de seconde et en secret, il l'avait souhaité. Etre aimé comme elle aimait Zadig. Zadig qu'il détestait au passage pour diverses raisons. Puis effectivement parce que leur entourage leur avait donné toutes les raisons de se détester, de se mépriser. A croire que rien n'est impossible. A croire que dans le camp adverse, on peut trouver quelques alliés. De ses larmes qu'il a séchées, à ses conseils qu'elle lui a confiés. Jake sourit. Il la regarde du coin de l'œil et se sent satisfait de ce hasard. Le temps d'être avec Reed, de la retrouver à Hollywood, de discuter comme si rien n'avait changé. Ni les mois écoulés, ni même la distance, n'avait crée le moindre doute dans la tête du jeune homme. Non, parce que lorsqu'il s'autorise à un attachement, il ne le fait guère à moitié. Il s'attache pour toujours et à jamais. A cette jeune femme qu'il porte dans son estime. A cette annonce qu'elle lui rappelle. De cet homme que Jake a été à l'Université de Berkeley, à celui qu'il essaye d'être. Cette occasion est une des meilleures choses qui lui soit arrivés. Retrouver Reed et peut-être également comprendre ce silence. Celui qui s’est installé, après son départ pour Las Vegas mais également, celui qui s’est confirmé à son retour de San Francisco. En sachant pertinemment, qu’elle est la seule à avoir été dans la confidence. La seule à connaitre les problèmes financiers qui l’avaient affecté. Des problèmes qui s’emportent bien au-delà de l’aspect monétaire, des problèmes qui s’étaient créent et qu’elle avait su écouter.
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MessageSujet: Re: open season. (jake) open season. (jake) EmptyMer 5 Aoû - 23:26

Il se donnait des airs de dandy espiègle, charmeur mais jamais conquérant, absent mais jamais disparu, insaisissable mais accessible. Lorsqu’elle y réfléchissait un peu plus longuement, Reed prenait conscience de toutes les ressemblances entre eux, qui les avaient éloignés avant de finalement les rapprocher par un hasardeux concours de circonstances. Personne n’aurait misé sur eux, parce que personne n’aurait imaginé qu’ils puissent mettre de côté tous les éléments qui menaçaient de ternir les prémices de leur entente. A bien des égards, ils avaient tout, absolument tout pour se haïr de toutes leurs forces. Au lieu de cela, Reed avait appris à composer avec une personnalité si ressemblante à la sienne, frivole mais sincère, délurée mais décente, pour développer à son égard une affection toute particulière sur laquelle elle n’aurait pu poser le classique terme d’amitié. Non. Jake et elle partageaient une entente que peu auraient comprise et que le terme d’amitié aurait réduite. Malgré sa fuite improvisée à Vegas, et le départ brutal de Jake en Australie, ils s’étaient efforcés de maintenir le lien qui les unissait avec plus de conviction que pour n’importe quelle autre personne. Paradoxalement, Reed se trouvait dans l’incapacité de communiquer avec Nate, qui la connaissait pourtant mieux que quiconque, qui était le père de sa fille, qui l’avait vue grandir pendant près de vingt ans, mais n’éprouvait aucune difficulté à échanger avec un homme qu’elle n’avait connu que l’espace de quelques mois et qui avait tout pour lui apporter des problèmes. C’était là que se trouvait l’essence-même de sa personnalité : Reed ne faisait rien comme tout le monde, et encore moins la facilité. Elle se laissa enlacer par son ami et accueillit d’un sourire moquer sa remarque. « Pour l’instant je suis encore Mademoiselle Chamberlain » corrigea-t-elle avec amusement. Mais à en croire Zadig, elle finirait un jour par embrasser le nom de Rosenbach – et tout ce qui venait avec, le bon comme le mauvais – car il n’envisageait pas d’être avec une autre femme. Elle était prête à lui accorder le bénéfice du doute sans pour autant être pleinement convaincue par cette déclaration surprenante de la part d’un homme qui jurait aux grands dieux ne jamais laisser une femme guider sa vie. « Je ne pouvais pas dire non à une telle occasion » qu’elle répondit, sans se départir de son sourire. Les quelques jours loin de Vegas étaient les bienvenus. Loin du tumulte, du vice, des rêves qui devenaient parfois cauchemars lorsque ses pires craintes prenaient vie dans son esprit inquiet. La dépendance à un homme était un bien lourd fardeau pour celle qui, longtemps, avait revendiqué son besoin d’indépendance. Il se manifestait à nouveau par sa seule présence ici, sans Zadig resté à Vegas, mais ne suffisait pas à éclipser l’atroce vérité : sans lui, elle n’était plus grand-chose. Quand certains se seraient réjouis de penser cela, Reed au contraire voyait là l’aveu de sa faiblesse. « Il travaille. Comme… tout le temps, en fait. » Elle ne profitait que par rares intervalles de son petit ami, et le ton blasé qu’elle employa ne laissait aucun doute quant à ce qu’elle en pensait. « Mais je me demande si la lumière du jour n’est pas effectivement le problème » confessa-t-elle, un brin moqueuse. « Et toi alors, aucune des femmes de ta vie n’a daigné t’accompagner ? » Bien étrange, pour un homme si entouré que lui. Elle pensa inévitablement à Nina, mais chassa cette image de son esprit. Pour une raison qu’elle ne s’expliquait pas – et sur laquelle elle ne s’attardait pas plus que de raison – Nina ne lui inspirait rien qui valait. Mais elle n’était ni à la place d’Edison, ni à la place de Jake, probablement que les deux hommes voyaient en elle quelque chose qui la dépassait. « Disons qu’une escapade hors de Vegas est la bienvenue » avoua-t-elle sans honte. Elle ne l’aurait jamais dit à Zadig, mais elle avait parfois la douloureuse sensation d’étouffer, au creux d’une vallée étouffante de chaleur, dans une ville qui lui offrait son hospitalité sans jamais lui donner l’impression qu’elle y appartenait. Sans même parler de tous les rêves qu’elle avait mis en suspens pour donner une chance à une histoire d’amour qui s’achèverait probablement dans les larmes. De façon incompréhensible pour l’éternelle optimiste qu’elle était, elle se montrait particulièrement défaitiste quant aux probabilités que leur histoire dure éternellement. Bien plus que lui ne l’était. Se tournant vers Jake, elle scruta des traits trop longtemps disparus de son champ de vision et lui adressa un sourire mutin. « Et toi, Monsieur le réalisateur ? Comment vas-tu ? Et ne me dis pas bien, je veux du détail. » Leurs échanges, s’ils étaient récurrents, ne remplaçaient en rien les discussions face à face qu’ils pouvaient avoir loin des regards indiscrets. C’était le prix à payer de cette étrange amitié née de longues nuits à se confier l’un à l’autre, sans laisser aux autres une chance de s’immiscer dans un lien aussi rare que précieux. Jake était un élément précieux de son univers et, comme l’étaient tous ces éléments-là, elle lui accordait une attention toute particulière, une loyauté sans faille et un soutien indestructible. Des qualités qu’elle avait manifesté, à son insu, pour le tirer de ce qu’elle savait être un mauvais pas, quitte à se retrouver elle-même en difficulté. Contrairement à ses relations amoureuses, Reed ne papillonnait pas en amitié. Elle avait grandi entourée du même cercle d’amis en Angleterre, et préservait celui créé à Berkeley, coûte que coûte. Aussi volatile pouvait-elle se montrer avec les hommes (avait-elle pu, du moins), elle se révélait être une amie précieuse. « Est-ce que tu as réglé… tu sais, tes problèmes ? » s’enquit-elle enfin, curieuse de savoir si son geste avait eu les conséquences désirées dans la vie de Jake.
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Jake Fitzgerald
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MessageSujet: Re: open season. (jake) open season. (jake) EmptyLun 21 Sep - 12:17

Bien des lois auraient pu contredire la nature de leur relation, de leur amitié. Des lois, des règlements sur les premières impressions ou les différents conflits qui les opposaient indirectement. A croire que Reed et Jake prenaient ce plaisir. Le bonheur de contredire l'existence humaine et toutes les conclusions qui faisaient partie d'un passé controversé. De la haine à l'amour, il n'y avait d'ailleurs qu'un pas. Un pas qu'ils avaient décidé de franchir, guidés et portés par une curiosité peut-être mal placée. Mais une manière d'en découvrir bien plus que les rumeurs, que les histoires où les personnes qu'ils avaient également décidé de fréquenter personnellement et individuellement.. Parce que Jake ne pouvait pas en vouloir à Reed. Il n'arrivait pas à la dévisager, à la critiquer ou à la rabaisser. Il y avait toujours eu cette attirance inévitable, cette sensation de manquer quelque chose. Une rencontre. Une révélation. Une évidence. Reed avait éveillé beaucoup d'émotions chez le jeune homme. Sa fragilité dissimulée par sa classe indéniable lui prouvait bien des choses. Une personnalité qu'il ne pouvait qu'apprécier. Et désormais, une amie qui ne pouvait que lui manquer. Des conversations au bout de la nuit, de Vegas à Sydney. Des vérités prononcées et surtout une grande maturité. Reed avait joué son rôle aux côtés de Jake. Ces derniers mois sans même le savoir, elle l'avait aidé à avancer et à se détacher de cette folie qui l'a souvent égaré, voir même submergé. Des situations dans lesquelles, il a tout perdu. Et finalement, une complicité dans laquelle, il peut tout retrouver. Là à l'instant même. Là aux côtés de celle qui arrive à le démasquer, à le mettre à nu sans avoir besoin de sa bénédiction. De ses échanges simples à ce cœur battant, Jake la regarde et lui sourit. « Pour l'instant.. » confirmait-il, conscient des sentiments que la belle pouvait partager avec son prince. Et même si Jake détestait Zadig, il ne pouvait aussi que les envier. D'une relation que tout opposait, ils ont réussi à se retrouver et à s'aimer. A se laisser cette chance, celle que Jake attend avec impatience. Cette opportunité d'être heureux et pour la toute première fois, amoureux. Seulement, chaque histoire est différente. Chaque chanson avait sa propre mélodie et qu'importe ce qu'il pouvait dire, ce qu'elle pouvait dire, ils savaient tout deux, qu'inévitablement elle reviendrait toujours à lui. Il serait toujours son premier choix. « Zadig serait donc un vampire. Je l'ai pourtant toujours imaginé tel qu'un loup-garou, toujours à l'affut, toujours le sang chaud. » affirmait-il dans quelques éclats de rire. Car même si Jake était complétement indifférent à cette personne, il s'était également fait la promesse de ne plus le dénigrer sans l'avoir mérité, aux yeux de sa chère et tendre. Il prenait sur lui mais, pour elle. « Et non comme tu le constates mon charme ne fait plus des ravages mais, je suis surtout là pour le travail. » Voilà donc l'excuse du siècle, celle qu'il pouvait utiliser quand les explications lui manquaient. Quand son cœur lui rappelait l'absence de celle qu'il aimait. Nina. Une faiblesse confirmée à Reed. Une situation plutôt compliquée quand toutes ses années, ils se sont jurés amitié. Jake devait l'accepter ou se battre. Il ne savait plus ce qui était conseillé. Il ne savait plus sur quel pied danser. Néanmoins, son cœur ne pouvait que lui rappeler, que la seule et l'unique qu'il désirait c'était elle. Celle qui avait toujours été là depuis de nombreuses années. Et évidemment quand Reed le questionnait à nouveau, cette image lui revenait. De cette journée où ils avaient travaillé côte à côte, une satisfaction partagée. « Je vais bien. commençait-il en se fixant dans ses prunelles, toujours grand sourire au bord des lèvres. Non, je vais très bien. Je trouve dans ce travail un épanouissement vital, une sensation d'être à ma place.. De devenir quelqu'un de bien. Et toi où en sont tes projets, tes envies d'être ta propre patronne ? Y-a-t-il des âmes d'artistes à Vegas ? » la questionnait-il toujours confiant en ses projets respectifs. Aussi intelligente pouvait-elle être, aussi rêveuse l'appréciait-il. L'attrapant par l'épaule, il l'invitait finalement à s'éloigner de cette soirée dans laquelle ils cherchaient à s'oublier. Arrivant ainsi aux jardins de cette magnifique demeure, Jake remarquait ce banc sur lequel ils ne tardaient pas à s'arrêter, à prendre possession. Comme au bon vieux temps, quand ils se retrouvaient dans les rues de San Francisco. Sur les hauteurs de cette ville qui avait préserver leurs secrets les plus inavouables. Et par conséquent, Reed revenait sur cette réalité qui lui avait coûté peut-être sa chance d'être heureux et comblé, aux côtés de celle tant convoitée. Elle revenait sur ses problèmes. Sur ceux qu'il lui avait confié sans crainte d'être jugé ou critiqué. « Et ben.. C'est bizarre. J'ai voulu régler ma dette et la réponse a été que quelqu'un était déjà passé. Quelqu'un l'avait déjà payée. Donc, on peut dire que c'est classé même si je n'en reste pas moins inquiet. » lui confiait-il perplexe et dans le doute le plus complet. Ne sachant pas qui avait été plus vite que lui, qui avait pris l'initiative de l'aider.. ou pas. Parce que Jake s'imaginait toutes sortes de scénarios en silence. Priant malgré tout pour que cette bonne étoile lui souhaite réellement du bien. Pour que cette personne soit quelqu'un qui l'aime et non quelqu'un qui s'en servirait plus tard contre lui. Pour du chantage. Détruire sa vie. Anéantir ses rêves. Tout était possible avec et pour le Fitzgerald. La preuve en était à cette image. Une vision de Reed et de Jake, assis sur ce banc, sur les hauteurs de Hollywood et des rêves toujours plein la tête. Cela devait être leur plus grand point commun.. Leur détermination respective à voir en premier lieu le bon, le meilleur. A rêver de toujours se surpasser, de se surprendre soi-même. Des illusions aux belles rencontres. Jake lui jurait loyauté. D'ici à l'autre bout du monde, il ferait éternellement le nécessaire et bien plus pour la mériter, pour la retrouver comblée. Parce que Reed était une des rares personnes à l'avoir étonné.  
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MessageSujet: Re: open season. (jake) open season. (jake) EmptyDim 27 Sep - 13:49

Ils formaient un duo bien étrange, loin de tout soupçon, de toute rumeur, liés par des sentiments sincères qu’ils cachaient aux yeux des autres. D’aucuns se seraient demandés pourquoi se donner tant de mal à préserver le secret de leur amitié quand ils avaient tant de raison de l’afficher au grand jour. Par culpabilité, peut-être, ou par besoin de préserver le dernier jardin secret à leur disposition. La fin de Berkeley avait marqué la fin d’une époque : loin du microcosme universitaire, ils n’étaient plus à la merci des rumeurs qui se répandaient comme une traînée de poudre. L’Amérique était si vaste, plus personne ne se soucierait d’eux comme ils avaient pu le faire auparavant. C’était probablement mieux ainsi, mais elle restait méfiante. Si loin le microcosme se trouvait-il, les rumeurs continuaient à se répandre malgré eux, et Reed, déjà, avait vent d’histoires qui ne la concernaient en rien et dont elle se serait bien passée. C’était cela, le milieu universitaire : on ne le quittait jamais vraiment. Alors elle mettait un soin tout particulier à préserver cette relation des yeux du monde, des fois que des langues mal intentionnées viendraient tenter de les éloigner. Il était précieux, ce lien. Précieux, inattendu, gratifiant, il insufflait un vent de malice à des journées autrement longues, lui assurait d’avoir toujours quelqu’un sur lequel compter et cela, malgré la largeur de son cercle de connaissances et des personnes qui n’auraient pas hésité à traverser les Etats-Unis pour apaiser ses chagrins (Edison en tête de liste). Reed connaissait Jake, probablement pas aussi bien que ses meilleurs amis, mais elle savait des choses de lui dont elle soupçonnait que personne d’autre ne les connaissaient. Des histoires, des secrets, qui lui conféraient de fait une place particulière dans la vie de l’Australien. C’était peut-être le hasard qui les réunissait au même endroit, ou bien la chance. Ou peut-être qu’ils faisaient partie d’un plan plus large sur lequel ils n’avaient pas de contrôle, des pions à la merci d’une main puissante qui les guidait d’un endroit à l’autre en leur donnant toujours l’impression qu’ils restaient maîtres de leur destin. Peu importait, dans le fond. Ce qui importait en revanche, c’était d’être là, à côté de lui, Los Angeles s’étalant sous leurs regards malicieux et des heures devant eux pour rattraper les mois de presque silence. « Pour l’instant… » répéta-t-elle à son tour dans un sourire. Personne ne savait ce que l’avenir réservait aux amants terribles dont l’histoire avait bien failli les détruire, et elle n’aurait pas été surprise que l’histoire finisse par se reproduire tôt ou tard. Elle avait depuis bien longtemps arrêté de croire qu’il n’était plus capable de la surprendre, en bien comme en mal, ou qu’ils étaient faits pour une vie rangée dans une ville qui, par définition, ne leur en donnerait jamais la possibilité. Ce pour l’instant était la seule chose à laquelle elle pouvait véritablement se raccrocher. Pour l’instant, ils n’étaient qu’un couple parmi des milliers, chacun trop indépendant pour céder à l’autre. Elle éclata de rire, imaginant Zadig avec une tête de loup-garou en lieu et place des traits fins et arrogants auxquels il l’avait habituée. « Va savoir… » commenta-t-elle avec humour. « Il n’est pas si terrible, tu sais. Je me doute que ta sœur ne doit pas avoir le même avis sur la question, mais… » Elle laissa le reste de la fin en suspens, supposant qu’il ne serait sans doute pas très habile d’évoquer l’histoire avortée de sa sœur avec son petit ami. Là encore, l’un des nombreux points de divergence qui auraient dû les amener à ne jamais vraiment se côtoyer. Zadig avait brisé le cœur de sa sœur, comme il avait brisé le cœur de centaines d’autres filles sans doute, Reed comprise. Et Jake aimait sa sœur plus que tout, de quoi nourrir à l’égard de l’héritier de Las Vegas une rancœur qu’elle ne comprenait que trop bien. Elle supposa qu’Edison, Jude et même Millie, pourtant égocentrique par nature, ne devaient pas le porter particulièrement dans leur cœur, quoi qu’ils se furent gardés de mentionner quoi que ce soit devant elle. « Allons, allons, un type séduisant comme toi ? Si mon cœur était encore à prendre, il serait affolé en ta présence, je peux te l’assurer. » Elle plissa les yeux de malice avant d’afficher un sourire éclatant. « Ne me dis pas que le prestige de ton job ne te permet pas d’avoir pléthores de prétendantes à tes pieds… » Elle n’en aurait pas cru un mot. Mais le cœur avait ses raisons que la raison s’entêtait à ignorer, et elle comprenait qu’aucune ne trouvât grâce à ses yeux. Difficile de prêter attention à ces fameuses prétendantes lorsqu’on n’avait d’yeux que pour une seule personne, quand bien même Reed ne l’appréciait pas particulièrement. Elle acquiesça calmement, contente de savoir qu’il y avait au moins une chose dans sa vie qui se passait à merveille. Jake était doué et passionné, bien plus qu’il ne l’imaginait, et elle ne doutait pas de son succès à venir, même s’il serait toujours l’homme de l’ombre derrière la caméra et jamais le héros de ses films. Elle haussa les épaules, poussa un soupir contrit. Sa carrière à elle ? En berne. Inexistante, même. « Bien, je suis ravie de le savoir. Tu mérites de réussir. J’en suis… j’en suis nulle part. Les seules âmes d’artiste à Las Vegas sont les danseuses des strip-clubs qui font des trucs avec leur corps que tu pensais pas humainement possible. » Elle se mit à rire, avant de recouvrer son sérieux. « J’ai mis mes projets de côté pour le moment. Mais ils sont toujours dans un coin de ma tête, et dès qu’une opportunité se présentera je le saisirai. » Un mantra qu’elle n’avait de cesse de se répéter, en espérant pouvoir se convaincre. Mais elle n’était pas dupe, Reed : la seule raison qui l’empêchait de mener ses projets à bien, c’était la même raison qui l’avait poussée à venir à Vegas. Zadig, toujours Zadig. A la minute où elle reprendrait son indépendance et se lancerait dans la réalisation de son rêve de gosse, leur couple volerait en éclats. Ils n’étaient pas faits pour vivre loin l’un de l’autre et monter un label imposerait de voyager partout, sans arrêt. Elle riva un regard amusé en direction de Jake, dont les problèmes avaient été miraculeusement résolus. Sans le savoir, se tenait devant lui son ange gardien, qui avait veillé à ce que ses histoires n’entravent pas son futur. Tout le monde avait le droit à une seconde chance, et c’était sa façon à elle de lui faire comprendre que quoi qu’il se passe, elle serait toujours là pour lui. « Vraiment… ? Hmm, il faut croire que tu es un homme chanceux. » Son regard se promena sur la ville en contrebas, et elle hésita à lui avouer maintenant ou plus tard ce qu’elle avait fait. Mais puisque l’occasion lui était donnée de pouvoir le faire en personne… « A ta place, je ne serais pas inquiète » commença-t-elle doucement. « Disons que… tu as peut-être quelqu’un dans ta vie qui tient assez à toi pour régler tes problèmes et t’offrir un nouveau départ. » Nouveau sourire espiègle. « C’est moi qui ai payé. Je suis sans doute ruinée pour les trois années à venir, mais si c’était à refaire, je le referais de la même façon. » Elle déposa un bras autour de ses épaules et un baiser sur sa joue. « Avec cette histoire derrière toi, peut-être que tu vas pouvoir te concentrer sur ton futur et obtenir tout ce que tu mérites. »
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Cameron Eynsford
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