Du peu que Adrian sait les relations entre lui et son père sont assez conflictuelle depuis toujours et encore plus ces derniers temps, maintenant qu'il était au courant pour Vixie il commençait à comprendre pourquoi. Son paternel semblait être la parfaite figure de l'homme riche prêt à tout pour réaliser le moindre de ses désirs. Entre autre le genre de personne que Adrian n'apprécie pas vraiment mais après tout peu importe, Rony était son meilleur ami, pas le père Macieira. Il acquiesça donc la phrase de Ron a propos de son père et le regarda s'allumer une nouvelle cigarette en pensant intérieurement qu'il fumait trop mais il le lui avait déjà assez répétée alors il lui jeta un simple regard réprobateur avant de laisser son regard se balader autour de lui sur les différents animaux. Adrian décida de laisser de côté la discussion à propos de son père pour se consacrer à un sujet beaucoup plus intéressant selon lui, les filles. Du moins il trouvait ça intéressant tant que ça ne parlait pas de lui. Le brunet ne côtoyait pas le brésilien depuis des années et pourtant à ce moment-là il aurait presque pu mettre sa main à couper qu’il était en train de mentir. Si c’était aussi simple il lui en aurait parlé plus tôt du moins il l’espérait. « Dans ce cas pourquoi tu ne m’en as pas parlé plus tôt puisqu’il n’y a aucune ambigüité ? » Il le questionna du regard quelques secondes puis décida d’abandonner le sujet. Si Rony ne voulait pas en parler alors il n’avait pas l’intention d’insister, en tout cas pas tout de suite. Peut-être un soir ou il sera ivre mort tiens, après tout il paraît que l’on se livre plus facilement après quelques verres. Et comme si Rony avait compris que lui aussi avait quelque chose à cacher il décida de le contrer une nouvelle fois en lui lançant une nouvelle question. Question à laquelle il décida finalement de répondre après quelques hésitations. « Un détail ? Non pas vraiment, elle est avec ce gars et tu sais très bien que je ne suis pas un briseur de couple c’est tout et puis ce gars est tellement baraqué il serait capable de me démonter seulement avec une main..  Et puis elle vit à la Nouvelle-Orléans de toute manière » Des excuses, encore et toujours, le jeune homme essayer de s’en trouver un maximum pour justifier ses actions. Le sérieux mélangé à l’humour, la spécialité de Ronaldo. Même lorsque le sujet était des plus sérieux il ne pouvait s’empêcher de faire rire la galerie et ici Adrian lui était reconnaissant car sa lui permettait de ne pas trop penser à Edea, à cette dernière journée qu’ils ont passé ensemble. Rire lui permettait d’oublier un instant toutes les questions qui le tourmente. Il se mit donc à rire face à la proposition de son meilleur ami et répondit « Ca va pas la tête, en plus je ne suis pas sur de savoir qui sera le plus mature des deux, je n’ai pas besoin d’avoir deux gamins à élever » Dit-il en le bousculant légèrement. Bien sûr tout ceci était de l’humour mais l’immaturité de Ronaldo a toujours été une chose avec laquelle ils se sont amusés, après tout s’il n’avait pas eu toutes ces responsabilités peut-être qu’Adrian serait devenu comme lui, ou serait resté comme lui plutôt. Heureusement pour leur entourage ce n’était pas arrivée car ils auraient été un duo infernal. Il devint soudain plus sérieux et Ad acquiesça à ces paroles. Il acquiesça même si pour l’instant il n’était toujours pas sur de ce qu’il voulait faire. Peut-être devrait-il être sur de ce qu’il ressent avant toute chose et avec le jeune homme ce n’était jamais une chose aisé alors il préféra couper court à cette conversation qui ne les mènerait nulle part « Ouais je sais bien… enfin bon peu importe je préfère m’occuper de mon film » Mensonge. Encore et encore. Mais il essayait de s’en convaincre au plus profond de lui.  Tout son projet avancé à grand pas, bientôt il sera accaparé par les castings, puis les tournages, les journalistes et il n’avait pas besoin de s’encombrer en plus d’une histoire d’amour. Leur petite après-midi commençait à être trop calme, trop calme pour eux deux en tout cas « Bon aller debout le gros on est pas venu ici pour rester assis, aller trouve nous une superbe idée pour foutre un peu le bordel ici, ou au moins pour rire » Connaissant Ronaldo il avait déjà listé dans sa tête toute une liste de connerie et n’allait donc pas mettre trop de temps à sortir une idée brillante si bien que le brunet resta en face de lui, le fixant un moment en attendant un déclic. « Tu sais bientôt je serais une star mondialement connu alors je devrais bien me tenir alors profite » Ironie. Adrian n’a pas la prétention de penser devenir un jour quelqu’un d’aussi célèbre mais il aime bien le prétendre car il aime l’ironie.

- est-c'que tu portes les fringues avec lesquelles tu dors ? est-c'que tu prends toujours la file où la caissière est la plus bonne ? -

Adrian avait le don de me briser les abdos. Il était tellement drôle ce garçon qu'il pouvait faire rire un public entier de dépressif. J'adorais son humour, ses humeurs positives, comme les miennes d'ailleurs et j'avoue son petit côté parfois fleur bleue. C'est un garçon qui est tellement unique en son genre que je le considère comme le frère que je n'ai jamais eu. C'est une personne digne de confiance à qui je pourrais confier la garde de mes futurs gosses. Il le meilleur ami à qui on peut tout dire, avec qui aucuns doutes de trahisons n'est possible. Je ne pourrais pas imaginer mon existence sans ce marrant farfadet. C'est un garçon qui a le don de bonifier les gens avec qui il traîne, c'est pour ça que je l'adore Ad'. C'est quelqu'un de brillant et d'humain, c'est pour cette raison qu'il passe partout. Je regardais mon ami, commençant à sourire comme un abrutit. « Bon j'avoue Ad' .. j'ai merdé, j'ai un gosse avec Marie. Non mais c'est vrai c'que j'te dis, c'est juste une amie, je n'aime pas trop les relations, tu le sais. » dis-je d'une voix légèrement agacé par l'insistance de mon meilleur ami, même si ce n'est que très léger, à la limite de la rigolade. Je ne pouvais rien lui cacher de toute manière, alors que je cherche à lui mentir ou non, de toute manière la vérité éclate toujours aux grands jours et je ne lui mentirais jamais. Il était bien trop important pour moi, lui mentir serait le trahir et lui montrer qu'il n'a aucune importance à mes yeux, hors ce n'est pas le cas. C'est un homme tellement sincère que le voir parler d'amour me fend presque le cœur. Il ne mérite pourtant pas cela, lui qui est disponible et attentionnée pour la moindre femme qu'il côtoie, je ne comprends toujours pas pourquoi cette londonienne ne craque pas pour ce petit minois qu'il arbore la plupart du temps, sauf si elle n'aime pas les débiles, ce qui m'étonnerait quand même quand j'entends la description du profil de son mec actuel. « Provoque le hasard Ad' ! Peut-être qu'elle n'attend que ça et puis croit moi, ce n'est pas parce que les bras de se gars sont comparables à tes cuisses qu'il est plus fort que ça, ce n'est qu'un mythe. » dis-je d'une voix avec un semblant de neutralité, regardant mon meilleur ami droit dans les yeux. Il ne mérite aucunement de souffrir, mais il fallait qu'il provoque la chance, sa chance. Le brun ne pouvait rien faire d'autres qu'attendre à l'entendre dire, mais il fallait parfois se donner les moyens de changer son destin. Je voulais le meilleur pour ce jeune monsieur mais il semblait sans doute plus occupé par son film que par ses choix sentimentaux. Je ne peux pas lui enlever ceci, c'est une personne qui veut réaliser l'un de ses plus grands rêves et si je peux l'aider à y accéder, je le ferai volontiers. Je continuais mon chemin, m'appliquant à mettre un pied devant l'autre, parler à Ad' en marchant était la meilleure solution pour chuter. Monsieur catastrophe c'est moi et je dois dire que je ne veux pas avoir encore affaire à la douleur atroce du béton. « Ton film, oui, je te souhaite le meilleur d'ailleurs. Si jamais t'as besoin d'un arbre, je suis présent. » dis-je en tapotant l'épaule de mon meilleur ami, rigolant sous son nez comme une vieille épave, alors qu'il n'y avait rien de marrant dans l'idée de faire un arbre, c'était plutôt honteux comme démarche. Je me laissais aller avec ce garçon, il laissait le vrai moi sortir de mon enveloppe charnelle. « Alors, on peut faire exploser des pétards dan la cage des tires, libérer très frères capucins et se la fendre avec jonny le bonobo. » à peine avais-je finis de dire le récit de mes idées qu'une mèche de pétards explosa dans l'enclot des tigres, remuant ses derniers, apeurant les autres. Je relevais le buste, faisant le mec sérieux car personne ne m'a vu. Même pas Ad', qui lui se retourna en entendant le vacarme assourdissant dans l'enclos, profitant ainsi de cette diversion pour m'enfuir comme un lâche, semant presque le jeune homme qui n'eut aucun mal à me rattraper. « C'était pour t'entraîner, tu sais quand t'auras les journalistes sur le dos tout ça. Tu me remercieras plus tard, j'aurai ma stèle. » dis-je d'un ton amusé, regardant mon ami à bout de souffle, je n'étais guère mieux que lui, j'avais juste la transpiration en plus. J'avais vraiment honte de ma vieille tête, parce que l'apparence comptait beaucoup pour moi, d'ailleurs j'en profitais pour replacer mes cheveux sur le dessus de mon crâne, correctement. J'avais le don d'exaspéré mes proches lorsque j'étais aussi coquet, mais bon, j'aimais être correct et propre lorsque je sortais quelque part. Je ne supporte pas la crasse à vrai dire, je suis capable de prendre 3 douches par jour. « Allez suit moi, on va encore bien s'amuser aujourd'hui, ce n'est pas finit. Ce soir tu dors chez moi, on va bien rire. » dis-je d'un ton enfantin, cherchant la moindre connerie à faire aux alentours. Je partais avec Ad' dans le sens opposé, afin d'être poursuivit par les membres de la sécurité, un jeu débile, mais profondément amusant pour nous.