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let us die young or let us live forever ❥ VITALY+LANIE

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MessageSujet: let us die young or let us live forever ❥ VITALY+LANIE let us die young or let us live forever ❥ VITALY+LANIE EmptyVen 4 Avr - 4:25




Forever young,
I wanna be forever young

vitaly+alaina — octobre 2013.« Cul sec ! Cul sec ! Cul sec ! », scandait la foule agglutinée en un amas compact autour de la petite table, observant avidement le spectacle qui s’offrait à eux. Assis l’un en face de l’autre, un jeune homme et une jeune femme descendaient en même temps chacun une rangée de shots à une vitesse vertigineuse, faisant disparaître en moins de temps qu’il n’en fallait pour le dire les quantités faibles mais corsées d’alcool coloré. Lorsqu’elle arriva à la fin de ses dix shots, la jeune femme se releva, les bras en l’air, joignant ses cris à ceux de la foule alors que son compagnon atteignait, lui aussi, la fin de sa rangée. Regardant Vitaly descendre son huitième, son neuvième et enfin son dixième verre, Alaina scandait aux côtés de tous les autres, un sourire radieux illuminant son visage légèrement rougi par tout ce qu’elle venait d’ingurgiter, les yeux brillant d’une lueur aussi ivre qu’euphorique.

quelques heures plus tôt, chez vitaly. Concentrée, la rouquine affichait une mine extrêmement sérieuse, les sourcils froncés, une dent mordillant sa lèvre inférieure, alors que ses doigts progressaient avec un soin tout particulier sur les touches du piano. Elle était bien décidée à jouer ces satanées dix dernières mesures sans accroc, mais jusqu’à présent, ses efforts n’avaient guère été récompensés. Neuf, huit, sept… un petit sourire vint éclairer sa moue concentrée, et elle relâcha un peu la pression, ravie d’être parvenue à passer ce premier moment où elle se plantait systématiquement. Six, cinq, quatre… elle avait baissé sa garde, et arriva ce qu’elle redoutait : retentissante et horriblement disgracieuse, une fausse note vint plomber tous ses efforts. Exaspérée, Lanie laissa tomber ses dix doigts sur les touches, provoquant une cacophonie à plein volume. Elle leva les yeux au ciel, souffla longuement, ignorant le regard amusé qu’elle sentait posé sur elle, réprima un flot de jurons tous plus grossiers les uns que les autres, s’exhorta au calme et reprit le morceau, comme à chaque fois, quelques lignes plus haut, s’octroyant le luxe de jouer quelques moments en étant sûre de ne pas commettre d’abomination avant d’arriver en terrain miné. Bientôt, ses doigts virevoltèrent à nouveau, et son visage se refit concentré, barré par une ou deux de ses mèches flamboyantes, une émotion nettement perceptible se dégageant de chacune des notes qu’elle jouait.

Cela faisait maintenant bientôt deux mois qu’elle avait repris le piano, sur un coup de tête pour le moins imprévisible. Elle avait vu la petite annonce sur le grand tableau d’affichage devant lequel elle avait l’habitude de passer lorsqu’elle se rendait en cours, placardée parmi les messages en tous genres, regroupant les essais pour l’équipe de football, la publicité du club de journalisme, les gagnants du tournoi d’échecs, l’annonce de la prochaine soirée des Oméga, les chatons à donner et autres petites annonces concernant téléphones perdus et livres de cours à revendre. Elle avait pris sans trop y croire l’un des petits morceaux de papier avec le numéro de téléphone du jeune homme qui proposait les cours de piano. Ça faisait pile dix ans qu’elle n’avait plus touché à un piano, et la perspective de s’y remettre l’effrayait un peu, mais elle avait fini par prendre son courage à deux mains et appeler celui qui deviendrait son professeur de piano. À son grand soulagement, Vitaly s’était rapidement avéré être quelqu’un d’adorable, d’agréable compagnie et excellent prof. Autrefois, la rouquine se débrouillait assez bien et c’était sa mère qui lui avait tout appris, mais depuis le décès de celle-ci, Lanie n’avait plus eu le cœur de jouer, et elle avait forcément un peu perdu la main. Elle s’était rendue compte avec joie que la technique n’avait finalement pas trop tardé à revenir, mais s’était montrée beaucoup trop gourmande quant au choix des morceaux qu’elle voulait jouer avec Vitaly, convoitant bien vite les plus belles compositions de Tchaikovsky que sa mère avait eu l’habitude de jouer tous les soirs avant d’aller dormir – des morceaux qui avaient donc rythmé son enfance et qui étaient pour elle synonymes d’une époque où tout allait encore bien, la seule époque véritablement heureuse de toute sa vie. Vitaly avait tenté de la raisonner, mais Lanie pouvait être extrêmement têtue et c’est donc tout naturellement qu’elle s’était dirigée vers un de ses morceaux préférés, se confrontant aussitôt aux difficultés que celui-ci comportait – et elles étaient pour ainsi dire nombreuses. Mais elle savait persévérer et régulièrement, au bout de quelques notes, elle se sentait projetée dix ans en arrière, assise aux côtés de sa mère qui la guidait dans ses gestes, face à leur grand piano devant à la fenêtre derrière laquelle se dessinait Las Vegas. Souvent, Cassie, sa petite sœur, s’asseyait par terre à côté d’elles et les écoutait jouer ensemble, les mains sous le menton, chantonnant les mélodies qu’elle connaissait pour la plupart par cœur. Oui, c’était une période heureuse, et elle avait l’impression de la revivre à chaque fois qu’elle rejouait l’un de ces vieux morceaux.

Boing. Une fois de plus, ses doigts trébuchèrent exactement au même moment, et résonna à nouveau cette horrible fausse note. Cette fois-ci, ce fut la tête entière de Lanie qui s’abattit sur le piano en signe de désespoir, et la cacophonie qui s’ensuivit aurait pu réveiller les morts, noyant au passage l’exclamation exaspérée qu’avait pratiquement hurlé la rouquine. Alors que le piano revenait tout doucement au silence, Lanie, elle, ne releva pas la tête et resta affalée dans cette position ridicule, refusant de bouger d’un millimètre. Au bout de quelques temps, elle sentit une main prudente se poser sur son épaule et une voix familière s’élever à côté d’elle : « Lanie ? T’es toujours avec moi ? » Lanie. Elle aimait bien quand il l’appelait Lanie. Vitaly faisait partie des rares personnes à Berkeley à avoir adopté ce diminutif quasi depuis leur rencontre, ce que la rouquine n’avait pas manqué de remarquer. Bizarrement, ce diminutif qu’elle avait toujours eu l’habitude d’entendre plus souvent que son prénom lui-même n’était pratiquement jamais employé par ses connaissances à Berkeley, qui devaient le juger trop puéril ou une connerie de cet ordre-là. Vitaly, lui, l’avait tout de suite adopté, ne se préoccupant que très peu de ses connotations enfantines, et Lanie en avait été ravie. Elle consentit même à relever la tête pour le regarder, son regard néanmoins orageux – mais ça, c’était à cause du piano, pas de lui. « Aaah, rebienvenue parmi nous », sourit le jeune homme, et Lanie se força à se recomposer une expression à peu près humaine. Mais lorsqu’elle prit la parole, ce fut dans un gémissement ou perçait le désespoir et l’exaspération les plus totaux. « Je t’en supplie, j’en peux plus là, on peut sortir d’ici ? Je sais pas, aller boire un verre, quelque chose, ce que tu veux. Mais là, je désespère. » Même une porte de prison n’aurait su résister à la moue de Lanie à ce moment-là. Et comme Vitaly était loin d’être une porte de prison, rien d’étonnant donc à ce qu’il accède aussitôt à la requête de son élève.



Et c’est ainsi que nous retrouvons nos deux amis, quelques heures plus tard, dans ce bar du centre de San Francisco, buvant jusqu’à mettre leur foie hors circuit, criant avec les autres fêtards à leurs côtés et peinant déjà presque à se souvenir de leurs propres noms. « Alors, on repart pour un tour ? », lança Lanie avec un air de provocation à Vitaly, et sans attendre sa réponse, elle prit la direction du bar, avançant d’une démarche légèrement chancelante. Elle passa commande, mais le barman lui mit un stop pour le moins problématique en lui demandant une preuve d’identité, attisant ainsi le courroux de la rouquine à qui la remarque ne fit bien entendu pas plaisir, mais lui faisant également se rendre compte qu’elle n’avait plus son sac à main – autrement dit, plus de portefeuille, plus de clés, plus rien à l’exception de son portable qu’elle avait eu la présence d’esprit de garder en main. Sans se préoccuper outre mesure du barman, elle retourna vers sa table, hélant Vitaly d’un ton alarmé : « Vitaly ! Mon sac ! Kesjenéfait ? Merde, meeeeeeeeeerde !! »
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MessageSujet: Re: let us die young or let us live forever ❥ VITALY+LANIE let us die young or let us live forever ❥ VITALY+LANIE EmptyLun 7 Avr - 18:02

Lanie ∞ Vitaly
let us die young or let us live forever
Âprement, l’alcool descendait le long de son gosier en lui brûlant l’œsophage, son goût fort ne lui arrachant pourtant aucune mimique dégoutée, là où d’autres auraient grimacé ou rendu le contenu de leur estomac illico. Les verres s’enchaînaient, et il les reposait sur la table de manière décontractée, comme s’il ne s’agissait que d’un simple sirop. Le jeune homme n’en était pas à son coup d’essai, mais visiblement, la jeune femme qui se tenait face à lui avait également une certaine expérience dans ce domaine. Ingurgitant les shots en miroir l’un de l’autre, Alaina venait de se lever lorsque Vitaly suivit son exemple, aussi exalté que s’il venait de gagner un match de football. Les yeux rendus brillant par l’alcool qui commençait à faire son chemin dans son sang, lentement mais sûrement, il lâcha un « Wouhouuuu » repris en écho par tous les clients du bar, qui observaient le spectacle d’un œil avide. Cela faisait quelques temps qu'il avait perdu la foi quant à trouver de nouveaux adversaires à sa taille, mais il fallait avouer que la rouquine avait le mérite de le surprendre. Et tandis qu'ils hélaient à nouveau le serveur afin de repartir pour un nouveau tour, un instant l'esprit du jeune homme vagabonda, se remémorant l'après midi qui avait conduit à ce qu'ils se retrouvent là, quelques heures plus tard, descendant d'une traite les bouteilles que l'on s'employait à leur servir.

Un sourire amusé soulevant le coin de ses lèvres de mousse, son regard s'attachait aux moindres gestes de la jeune femme, analysant en détail le mouvement de ses doigts sur le piano. L'ampleur de l'ouverture de ses bras, la douceur avec laquelle ses doigts se posaient sur les touches, s'intensifiant à mesure qu'elle progressait dans le morceau, en révélant toute sa puissance. C'était là non plus le jeune homme que tout le monde connaissait, non, en cet instant il s'agissait uniquement du professeur. Lorsqu'il avait posté son annonce, peu après la rentrée scolaire, Vitaly n'avait pas bien réfléchi à ce que tout cela impliquerait. De la patience, de la pédagogie, et ne pas chercher à brûler les étapes. Le fils Gainsborough n'était pourtant pas un exemple en la matière, lui même ayant eu énormément de peine à suivre les consignes des multiples professeurs ayant défilé dans leur manoir londonien. Dès l'âge de six ans, dans les suites immédiates du décès de sa mère, Vitaly avait commencé à apprendre les rudiments d'un art qui, il en était certain, ne pouvait être maîtrisé qu'après des dizaines d'années de pratique régulière. Emerett Gainsborough s'était mis en tête de le voir exceller dans ce domaine, et ce plus pour briller en société lorsqu'il serait en âge d'organiser des dîners mondains, que pour en faire son métier. Qu'à cela ne tienne, les ambitions de Vitaly avaient depuis toujours été toutes autres, et jamais il n'aurait imaginé devenir pianiste un jour. Et pourtant. Le voilà aujourd'hui, debout dans l'angle de son salon, les bras croisés sur son torse et l'esprit concentré sur le travail de son élève, ne pipant pas mot, retenant chacune de ses remarques. Il avait toujours haï ces professeurs qui l'interrompaient au beau milieu d'une interprétation, l'obligeant à reprendre encore et encore les mêmes notes sans même qu'il ne puisse savoir ce que donnait la mélodie complète. Il n'obtenait la satisfaction de le jouer en entier qu'une fois que chaque fausse note était éliminée, que le rythme était parfaitement retenu. C'était une méthode qui avait pu correspondre à Hazel selon lui, si méticuleuse, mais certainement pas à lui-même. Ainsi, avant chaque nouveau cours, une fois le solfège maîtrisé à la perfection, il avait pris pour habitude de s'emparer des partitions pour jouer les différentes pièces à sa guise. Même si ses doigts s'égaraient parfois, il jouait et rejouait le morceau des dizaines de fois, y apportant sa touche personnelle, le rendu transpirant l'émotion. C'était ainsi qu'il avait choisi de donner ses cours. Sans manquer de rigueur pour autant, il laissait Alaina interpréter la musique comme bon lui semblait, sans l'interrompre, la laissant reprendre où elle le désirait. Certes, il savait se montrer directif, mais il avait rapidement compris qu'il fallait adapter son programme à chaque personne, en cernant les facilités et difficultés propres à chacun.

Ainsi, lorsque quelques semaines auparavant il avait reçu un de ses premiers appels concernant son annonce , il n'avait pas tenu à préciser que tout cela était nouveau pour lui. Et Vitaly avait toujours été homme à donner l'illusion de maîtriser la situation. La jeune femme n'avait certainement jamais remarqué qu'il en était à son coup d'essai, ou peut être qu'elle n'y prêtait pas d'importance. Pour lui, l'essentiel était qu'il l'aide à progresser, et en l’occurrence à regagner le niveau qu'elle avait auparavant. Il était clair dans sa manière de jouer qu'elle avait de solides bases, mais que la pratique lui manquait cruellement. Ainsi, régulièrement, ils s'étaient retrouvés chez lui pour qu'il lui ré-apprenne à jouer en gagnant en confiance en elle, et il lui avait laissé le libre choix des morceaux qu'elle souhaitait s'entraîner à pratiquer. Le jeune homme avait acquiescé avec son habituel sourire en coin, lorsqu'elle était arrivée dès la seconde séance avec la ferme décision de s'attaquer à une des œuvres de  Tchaikovsky. Sans ajouter de commentaires, il avait accepté qu'elle se lance, rendant l'expérience également intéressante pour lui, puisqu'il s'agissait d'un véritable défi. Son ambition avait doucement amusé le jeune homme, sans pour autant qu'il ne se moque d'elle. N'avait-il pas été le premier à convoiter les œuvres les plus ardues à interpréter ?

De nouveau, une note trop grave vint perturber l'enchaînement sur lequel Lanie avait toujours eu du mal à passer. Se redressant et quittant l'appui du mur derrière son dos, Vitaly parcourut les quelques pas qui le séparaient du piano, tandis que la jeune femme se laissait tomber sur les touches dans un mouvement totalement mélodramatique. Un rire échappa au jeune homme, qui posa sa main dans le creux de son épaule, d'un geste réconfortant. Il savait mieux que quiconque à quel point se tromper pouvait être pénible, lui même étant certainement une des personnes les moins patientes du monde. S'il était parvenu à dépasser cela quelques années auparavant, il savait qu'elle en serait capable à son tour d'ici quelques temps. Même si en ce moment même, elle semblait plongée dans un désespoir sans limites. Et à nouveau, ses mimiques le firent rire, tandis qu'il hochait la tête en guise d'acquiescement lorsqu'elle le supplia presque de sortir de l'appartement. « Vos désirs sont des ordres, madame ! » Non, décidément, Lanie semblait totalement au bord du gouffre. Reprenant son sérieux, il s'éloigna un peu d'elle pour partir chercher une veste, tout en continuant à lui parler. « Tu sais, c'est exactement cette note qui me posait problème à moi aussi. Plus tu te focaliseras sur celle la, plus tes doigts tomberont inévitablement dessus. C'est un peu comme si tes mains répondaient à ton inconscient, et non à ta concentration. Persuade toi que tu sais le jouer à la perfection, et ça passera sans encombre. » Vitaly la rejoignit, une fois sa veste passée et ses papiers fourrés à l'arrache dans les poches de son jean. « Allez, viens, on va boire un verre. Et à la fin de la soirée, tu seras aussi virtuose que moi ! »

____________________

« Tu parles, si tu continues à me faire boire comme ça, moi je ne réponds plus de rien ! » Les lumières étaient plus vives, la musique bien plus entraînante, et ses pupilles bien plus contractées. Ses yeux suivirent la silhouette chancelante de Lanie qui se dirigeait vers le bar, puis se reportèrent vers le groupe de jeunes qui s'étaient installés avec eux depuis quelques minutes. Des vingtaines de fêtards s'agitaient sur la piste de danse, commençant à tournoyer devant le regard du jeune homme, tandis qu'il farfouillait maladroitement dans les poches de sa veste pour en extirper son paquet de cigarettes. Il était en train d'en allumer une lorsqu'il vit la rouquine revenir en furie à sa hauteur, visiblement contrariée. Soufflant la fumée dans sa direction tout en tentant de discerner ses paroles dans le brouhaha ambiant, il finit par se lever pour comprendre ce qu'elle lui disait. « Ton sac ? Tu l'as pas avec toi ? » Ok, remarque très constructive Vitaly. « Tu es sûre que tu l'as pris ? Tu ne l'as pas laissé à l'appart ? » Il criait à moitié pour couvrir la musique, bien trop forte à présent, avant de se mettre à regarder partout sous la table et sur les banquettes dans l'espoir de le trouver, bourrant sans ménagement les personnes qui étaient installées. Mais rien, que dalle, nada. Il fit signe à son acolyte qu'il n'y avait aucune trace de son sac dans le coin, et il finit par monter debout sur la table, balayant les environs du regard. « Il ressemble à quoi, ton sac ? » Ce soir, il s'était promis de lui changer les idées, et de passer à une soirée inoubliable. Il allait donc tout faire pour retrouver qui s'était barré avec son sac, le récupérer dans la violence s'il le fallait, puis revenir à sa place pour picoler comme si rien de tout cela ne s'était passé. Rien de bien anormal pour un samedi soir en sa compagnie.
code by Silver Lungs
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MessageSujet: Re: let us die young or let us live forever ❥ VITALY+LANIE let us die young or let us live forever ❥ VITALY+LANIE EmptyDim 13 Avr - 5:14

Spoiler:




Forever young,
I wanna be forever young

vitaly+alaina — octobre 2013.Malgré son état d’ébriété non négligeable, Lanie sentit une soudaine et désagréable vague de stress l’envahir alors que la perte de son sac lui montait au cerveau. La rouquine n’était pourtant pas du genre à se torturer lorsqu’elle perdait quelque chose – et cela arrivait d’ailleurs plutôt fréquemment – mais la perspective d’avoir perdu son sac et tout ce qu’il contenait n’en était pas moins désagréable pour autant. Lorsqu’elle arriva en furie auprès de Vitaly pour lui faire part de son problème, elle s’attendit à devoir le convaincre de l’aider à grands renforts de regards suppliants et d’arguments plus ou moins alcoolisés, mais elle constata avec joie qu’il n’en était rien et que le jeune homme était plus qu’enclin à lui donner un coup de main – si l’on exceptait la remarque pour le moins stupide qu’il commença par faire. « Si, bien sûr, je l’ai avec moi, pour ça que j’viens t’annoncer que j’l’ai perdu », répliqua-t-elle aussitôt, levant les yeux au ciel mais esquissant un sourire furtif, principalement pour adoucir son ironie toujours mordante malgré tout l’alcool qu’elle avait dans le sang. Il arrivait que celle-ci soit mal interprétée par les personnes qu’elle connaissait mal, et ce n’était pas le moment de provoquer une scène pour une raison aussi stupide. La Gamma sentit une bouffée d’affection monter en elle alors que Vitaly s’activait en titubant légèrement pour trouver son sac. « Non, non, je l’avais ici, j’en suis sûre – sinon j’aurais pas pu commander tout à l’heure », affirma-t-elle avec certitude, ayant visiblement oublié que c’était Vitaly qui lui avait donné de quoi payer la première série de shots, et que c’était un autre barman qui l’avait servie, se contentant de loucher sur son faible décolleté sans se préoccuper de vérifier son âge. « Rouge… Il est rouge. Et grand. Et beau. Et en cuir, putain ! », s’exclama la Gamma lorsque Vitaly lui demanda de décrire le sac. Malgré son inquiétude grandissante, elle ne put s’empêcher d’éclater de rire en le voyant monter sur la table en chancelant afin de scruter les alentours. Elle s’approcha hâtivement de lui, bousculant un jeune homme au monosourcil imposant sur son chemin, et lui tendit une main tout en lui intimant l’ordre de descendre. Elle était toutefois peu crédible car elle était toujours en train de pouffer de rire en constatant que de nombreuses têtes s’étaient retournées vers Vitaly, qui dépassait tout le monde d’un bon mètre et qui n’allait pas tarder à s’écrouler par terre, compte tenu de l’équilibre précaire qui maintenait le jeune homme considérablement bourré sur la table déjà bancale en elle-même – il avait fallu qu’il choisisse la table la plus mal en point pour monter dessus, bien évidemment. « Allez, descends, ça va mal se finir ! » Dans une tentative franchement stupide de le faire obéir, elle se hissa sur la pointe des pieds et tira un coup sec sur son bras afin d’accélérer le mouvement – et, en effet, celui-ci passa à la vitesse supérieure, car voilà que Vitaly vacillait dangereusement, la table tanguant sous ses pieds instables, et quelques fractions de seconde plus tard, il perdit l’équilibre, menaçant d’écraser Lanie par la même occasion.

Miraculeusement, Vitaly parvint à se rattraper et atterrit sans dommages par terre, mais on ne pouvait en dire autant d’Alaina, qui lâcha la main du jeune homme et se retrouva les fesse à terre, le regard considérablement perdu – et on ne pouvait certainement pas en dire autant de la table, qui se renversa suite au brusque mouvement qu’elle venait de subir, précipitant par la même occasion tous les verres posés sur elle à terre dans un fracas retentissant. Les quelques regards qui n’étaient pas encore tournés vers Vitaly et Alaina jusque là se rivèrent alors bien entendu sur eux, y compris celui du barman qui accourut, visiblement affolé, alors que les deux fauteurs de trouble n’avaient visiblement pas encore tout à fait compris la situation. Lorsque Lanie finit par tilter et qu’elle commença à mesurer l’ampleur des dégâts, elle laissa échapper un faible et assez pitoyable « Oups » des plus comiques. Suite à quoi elle fut prise d’une incontrôlable crise de fou rire, toujours assise à terre aux pieds de Vitaly et d’un barman désormais furieux. Celui-ci n’eut besoin que d’un mot pour se faire comprendre : « Dehors ! » hissa-t-il, au comble de l’énervement, alors que Lanie était toujours secouée par son fou rire. Son hilarité s’estompa toutefois rapidement lorsqu’elle comprit qu’ils étaient mis à la porte, et elle tenta de faire revenir le barman sur sa décision, balbutiant des propos incohérents à propos de son sac qu’elle n’avait toujours pas retrouvé, et se relevant péniblement en se cramponnant à moitié à Vitaly. Mais ses ridicules protestations n’eurent bien entendu aucun effet, et ils se retrouvèrent bientôt sur le trottoir, Lanie débitant de toute la puissance de sa voix un flot d’insultes toutes plus vulgaires les unes que les autres. Elle finit par se retourner vers son acolyte, une moue aussi abattue que comique sur le visage, et s’exclama tristement : « Maiiiis… Mon saaaaaac… » Elle gonfla les joues, souffla bruyamment, et puis, tout à coup, retrouva son sourire, visiblement en proie à un brusque changement d’humeur. « Bon ! On va pas laisser ces tocards nous pourrir la soirée. J’ai une idée ! » Elle s’empara de la main de Vitaly, geste pour le moins singulier de la part de la Gamma, qui avait toujours eu l’habitude de scrupuleusement limiter, sinon éviter, les contacts physiques qu’elle ne jugeait pas absolument nécessaires. Et la voilà qui entrainait le jeune homme avec elle, de toute évidence désormais totalement indifférente à son sac. Elle finit par trouver ce qu’elle cherchait : un liquor store encore ouvert, et s’engouffra à l’intérieur. Alors que le large choix de bouteilles en tous genre s’offrait à leurs yeux, Lanie glissa une main dans la poche de sa veste et en ressortit un porte-monnaie. À sa plus grande surprise, il contenait, entre autres, une assez importante somme d’argent, et elle se demanda pendant quelques secondes pourquoi, déjà, son porte-monnaie se trouvait dans sa veste. Si elle avait été moins ivre, elle se serait souvenue qu’avant de partir de chez Vitaly, elle l’avait sorti de son sac et y avait fourré tout ce dont elle aurait besoin pendant la soirée, histoire de ne pas avoir à s’inquiéter pour son sac – quelle ironie. Elle dit d’un air absent à Vitaly : « Choisis un truc à boire, j’te fais confiance ! » et lorsqu’il arriva, quelques temps plus tard, une bouteille à la main, Lanie tendit avec une mine réjouie un billet au vendeur avant d’empoigner la bouteille et de la fourrer dans les bras de Vitaly, sans même jeter un coup d’œil à l'étiquette pour voir ce que le jeune homme avait choisi. Elle était bien trop pressée pour s’attarder là-dessus – car elle avait, du moins se disait-elle, de grands projets à mener à bien ce soir. Lorsqu’ils furent à nouveau dehors, elle s’exclama avec entrain : « Et maintenant, direction la plage ! J’vais appeler un taxi. » Concentrée sur son portable, avec lequel elle se battait ne fût-ce que pour parvenir à le déverrouiller, elle ne prêta pas même attention à la réaction qu’avait provoquée son annonce chez Vitaly. Lanie savait pertinemment que la plage se trouvait pile à l’autre bout de la ville, mais elle ne s’en préoccupait que très peu – ou alors, elle était trop soule pour s’en souvenir. Elle fut sur le point de jeter son téléphone par terre tant celui-ci se montrait peu coopératif lorsqu’un véhicule jaune s’approcha d’eux. Alaina ne savait pas si c’était un énorme coup de chance ou si son karma tentait de se repentir après tout ce qu’il lui avait fait subir ce soir, toujours est-il qu’elle héla avec enthousiasme le taxi, s’engouffra à l’intérieur tout en s’assurant que Vitaly la suivait bien – après tout, elle ne lui avait même pas demandé son avis, peut-être n’était-il pas du tout d’humeur à suivre ses délires improbables – et annonça d’une voix claironnante leur destination au chauffeur, qui ne cacha pas sa surprise mais se mit néanmoins en route.

Vingt minutes et une belle quantité de billets verts en moins plus tard, Lanie courait en zigzaguant légèrement sur le sable fin d’Ocean Beach, visiblement extatique. Elle finit par s’affaler en poussant une exclamation joyeuse, faisant de grands signes à Vitaly pour qu’il la rejoigne. Le bruit des vagues qui lui parvenait aux oreilles l’apaisait, mais elle n’en demeurait pas moins surexcitée, et à peine Vitaly l’eut-il rejointe qu’elle s’empara de la bouteille qu’il tenait à la main, en dévissa le capuchon, et, après lui avoir lançé : « Santé, monsieur le professeur ! », but trois longues gorgées au goulot. Elle manqua cependant de s’étouffer et reposa rapidement la bouteille en toussant, une grimace déformant son joli visage. « Mon dieu, qu’est-ce que c’est que ce truc ? C’est dégueulasse !!! » Ah ça, Lanie, tu aurais mieux fait de jeter un coup d’œil à la bouteille avant de la payer. Visiblement, Vitaly s’était fait un malin plaisir de choisir l’alcool le plus fort de tout le magasin. Claquant la langue dans l’espoir de faire partir l’arrière-goût amer qui lui emplissait la bouche, Lanie ne tarda cependant pas à reprendre ses airs joyeux, et s’exclama d’une voix claironnante : « Bon, même si t’as choisi le truc à boire le plus dégueulasse de la terre, avoue qu’on est bien ici ! C’est beaucoup mieux que ce bar pourri. » Outrée, elle repensa au comportement du barman du DNA Lounge. « Quel connard, quand même. J’irai l’étouffer dans son sommeil, y f’ra moins le malin. » Gloussant légèrement, elle sortit son porte-monnaie de sa poche pour en sortir une panoplie qui ne laissait guère planer de toute – et en effet, elle se tut pendant pratiquement deux minutes alors que ses mains s’activaient avec une précision remarquable compte tenu de son ébriété. Lorsqu’elle eut fini, elle porta le joint qu’elle venait de rouler à sa bouche, le scella d’un coup de langue, avant de l’allumer. Elle tira quelques bouffées, ferma les yeux pendant quelques instants, puis tendit le joint à Vitaly, sans avoir la moindre idée de la réaction qu’aurait celui-ci – après tout, elle le connaissait à peine. Mais elle ne pouvait pas moins s’en soucier.

Si quelques heures plus tôt, quelqu’un avait dit à Alaina que ce soir-là, elle se ferait virer d’un bar avec son professeur de piano, et fumerait un joint à ses côtés sur Ocean Beach, elle n’en aurait pas cru ses oreilles. Mais la leçon de piano d’aujourd’hui lui semblait désormais bien lointaine, tout comme la légère appréhension qu’elle avait ressentie en quittant l’appartement de Vitaly pour aller boire un verre avec celui-ci. Certes, ils s’entendaient à merveille, et ce depuis leur tout premier cours ensemble. Ils s’entendaient d’ailleurs tellement bien qu’ils n’avaient pas tarder à multiplier les leçons à tel point que c’en devenait absurde, car Alaina n’avait tout simplement pas le temps de s’entrainer convenablement entre deux cours. Il était d'ailleurs évident que s’ils se voyaient aussi souvent, c’était principalement parce que tous deux s’étaient épris de ces moments passés ensemble, tant ils étaient joyeux et agréables. Aucune ambiguïté là-dedans ; Lanie se sentait tout simplement bien aux côtés de Vitaly, et ce, en ne le connaissant que très peu. Elle n’avait rencontré que très peu de personnes à Berkeley avec qui le courant passait aussi bien, et il lui avait donc paru tout à fait naturel de lui proposer de sortir après cette leçon de piano qui devenait catastrophique. Mais pendant le trajet vers le bar, Alaina n’avait pu s’empêcher d’appréhender la soirée, inquiète à l’idée que leur complicité ne soit pas aussi grande sans le cadre des cours de piano pour l’accompagner. Elle craignait qu’il y ait des blancs, ou qu’ils se rendent compte que finalement, ils ne s’entendaient pas si bien que ça – et, un peu plus tard, lorsque ces deux hypothèses s’avérèrent bien entendu infondées et qu’elle avait déjà descendu quelques verres, elle se mit à craindre qu’il se fasse une mauvaise image d’elle en la voyant se comporter de manière bien moins exemplaire que pendant leurs cours. Mais il n’en fut rien, et maintenant, elle en était arrivée au point d’insulter ses goûts en matière de spiritueux et de lui tendre un joint, tout en se sentant tout simplement heureuse de passer la soirée à ses côtés. Oh, oui, si quelqu'un lui avait dit ce qu'elle ferait ce soir-là, elle n'en aurait pas cru ses oreilles. Mais désormais, tout cela lui semblait parfaitement normal - naturel, même.
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MessageSujet: Re: let us die young or let us live forever ❥ VITALY+LANIE let us die young or let us live forever ❥ VITALY+LANIE EmptyMer 25 Juin - 23:09

Lanie ∞ Vitaly
let us die young or let us live forever
« Descendre ? De-scendre ? Voudrais-je descendre ? Question curieuse. Curieuse question. Pourquoi le voudrais-je ? Pourquoi le devrais-je ? Descendre, un concept étrange, qui plus est. Et pourquoi ne pas monter ? Pourquoi quitter ce perchoir ? Pourquoi tant de questions ? Qui suis-je ? » Vitaly se tut instantanément, dès lors qu’il comprit qu’il exprimait ses pensées à haute voix. « Maudite tequila. » Voilà qu’il recommençait. Mais en effet, maudite tequila. Cet alcool à peine ingurgité déliait en quelques secondes sa langue déjà bien pendue, tout un flot de paroles s’échappant de se bouche au lieu de rester cloisonnées dans son cerveau. Oh, c’est que ça tournait sous ses pieds. Il ne pensait pas avoir assez bu pour que déjà que le sol se transforme en tourniquet. Des petites mains fermement accrochées à son avant-bras le tirait dans la direction opposée à celle qu’il voulait suivre, et malheureusement pour lui ce furent celles-ci qui gagnèrent la partie. Au détriment de son équilibre. Et du postérieur d’Alaina. Vitaly était tellement habitué à ce genre de pseudo-chutes et cascades en tout genre qu’il semblait avoir développé un centre de gravité malléable, lui permettant toujours de retomber sur ses pattes, tel un félin. Le regard hagard de la rouquine commença à venir relever les commissures de ses lèvres, réprimant les prémices d’un rire qui était destiné à durer une dizaine de minutes minimum. Le brun était bien conscient que ce n’était pas très élégant de se fendre la gueule sans même s’inquiéter de l’intégrité de son coccyx, mais il n’était pas connu pour être un gentleman. Et encore moins lorsqu’il avait un coup dans le nez. Ses muscles le tiraillaient, tandis qu'il était secoué d'un rire quasiment hystérique, la scène ne cessait de gagner en comique, et ce également lorsque le barman leur ordonna de quitter les lieux. « Mollo, mon pote ! On y va, on y va ! On discutera plus tard Lanie, allez ! » Et à lui de ne pas comprendre que ce n'était pas pour les beaux yeux du barman que la rouquine rechignait à prendre la direction de la sortie, mais bel et bien pour son sac. Sac que Vitaly avait oublié au cours de leur chute, ses souvenirs semblant s'effacer un à un à l'image d'un poisson rouge battant des nageoires dans un bocal de vodka.  « Mon cerveau fait des bulles comme un harang. » Dernière phrase que Vit glissa à Lanie avant que celle ci ne s'affale à moitié contre son épaule, le jeune homme endossant le rôle de béquille sans trop grommeler. Et pourtant, ce n'était vraiment pas quelque chose qu'il acceptait en temps normal. Non pas qu'aider les autres lui soit Ô si désagréable. Simplement, lorsque quelqu'un s'accrochait à lui, il se sentait immédiatement entravé dans ses mouvements, et suffoquait presque à la manière d'un claustrophobe. Il tenait à sa liberté, jusqu'à la liberté de son petit doigt même. Ceci pouvait paraître contradictoire, de la part d'un mec plutôt branché contacts humains, et contacts langoureux et féminins qui plus est. Mais lorsqu'on le collait trop, on l'étouffait, c'était ainsi depuis la maternelle. Depuis qu'une gamine de sa classe - qui ne voulait pas salir ses chaussures vernies dans la boue lors d'une promenade en forêt - s'était ruée sur lui comme sur un canot de sauvetage, enfonçant ses ongles déja vernis dans la chair de son épaule, et ne daignant plus la lâcher durant l'éternité qui avait suivi. Mais bon, pour l'heure, Lanie ne le dérangeait pas vraiment. Il avait bu, il était euphorique, si bien que San Francisco tout entier lui appartenait. Ce n'était pas une gamma ivre et tanguante lui parasitant l'avant bras qui lui causerait du souci, et envahirait son espace vital.

Vitaly jeta un regard à gauche, puis à droite. En moins de temps qu'il n'en fallait pour le dire, voilà qu'ils avaient parcouru des dizaines de kilomètres, et que ses fesses reposaient désormais sur un coussinet de sable. Le roulis des vagues lui donnaient envie de se balancer sur place en rythme, tandis que la brise marine venait jouer avec ses esquisses de boucles brunes. Il passa machinalement une main dans sa tignasse, avant de se tourner vers la jeune femme qui s'étouffait entre deux gorgées. « Pire que si t'avais bu la tasse, dis moi ! » Le jeune homme plaqua une main sur son torse au niveau du coeur, et prit un air outré lorsqu'elle qualifia sa trouvaille de "dégueulasse". Avant d'arquer un sourcil dans un air provocateur. « Et bien ce "truc", ma vieille, ça s'appelle de l'alcool, du vrai. Et pas un sirop de fillette comme tu as certainement l'habitude d'en boire. » D'un air fier, il lui prit la-dite bouteille des mains, et s'en enfila une rasade, avant de se cogner la poitrine du poing tout en criant tel un guerrier. Ok, c'était dégueulasse. D'ailleurs, son haleine décimerait sûrement n'importe quelles espèces vivantes se trouvant aux alentours, mais il ne comptait pas le montrer. Il l'observa ensuite s'affairer sur son ébauche de joint. Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'elle ne cessait de le surprendre. A la voir comme ça, avec ses mèches lisses et flamboyantes, son regard clair criant d'innocence, et ses tenues dignes de la plus honorable des jeunes filles, il ne l'avait pas imaginée se descendre de telles quantités d'alcool et encore moins capable de rouler un pète. Sans la sous-estimer pour autant. Il l'avait trouvée mystérieuse dès le premier jour, avec cette aura que peu de filles possédaient, celle là même qui avait conduit Vitaly à ne pas lui sortir son jeu de parfait connard, quand bien même il n'avait pu s'empêcher de perdre parfois ses yeux sur sa chute de rein. Ce quelque chose qui la rendait intéressante à ses yeux, tout simplement. Chaque mot qu'elle prononçait avait le don de le captiver, si bien qu'ils pouvaient passer des heures et des heures à discuter ou bien à plaisanter entre deux notes sur un piano. Une complicité qui semblait destinée à croître, encore et encore. Elle avait sur gagner son respect, là où d'autres avaient peiné des années durant. Et c'était certainement la raison pour laquelle il se sentait si bien, à cet instant précis. Lorsqu'il lui adressa une fausse moue impressionnée, avant d'accepter de fumer à son tour, perdant son regard vers la noirceur de la mer.

Il ne savait pas quelle heure il pouvait être, combien de temps ils avaient pu passer depuis qu'ils avaient quitté son appartement. Pris d'une impulsion soudaine, il passa subitement son T-shirt au dessus de sa tête, sautant d'un bond sur ses pieds, et ôtant son jean qu'il jeta à côté de ses chaussures et de ses affaires. Il se tourna vers elle un quart de seconde plus tard, s'étant déshabillé à vitesse grand V. « Ouais, je sais, j'suis un rapide. » Inutile de le préciser, Vitaly. Il lui adressa un mouvement de menton, tout en tentant de garder l'équilibre malgré tout ce qu'il avait pu ingurgiter. « Tu comptes pioncer là, où tu viens ? » Soudain, il leva la main, comme s'il venait d'avoir une illumination divine, et lui adressa un regard compatissant, avant de désigner d'un geste entendu ses abdos bien taillés sur son abdomen. « Je sais, je sais, ça fait toujours cet effet là la première fois ! » Sourire ultra-bright, et le voilà parti en exécutant des roues dignes d'un gymnaste depuis leur emplacement jusqu'au bord de l'eau, agrémentant le tout de quelques entrechats et autres pas de danse. Aucune pudeur. Aucune retenue. Sautillant tel un cabris, tout en chantonnant des "Lanie et Vitalyyyy" à tout va, avant de revenir à toutes jambes vers la jolie rousse. Il but encore quelques gorgées d'alcool, avant d'hurler tel un loup à la lune, tout en tournoyant sur lui même. L'hyperactif était dans la place. Peu soucieux de savoir si cela risquait de surprendre voire d'effrayer la jeune femme, ou même de la faire rire de lui, il repartit à toute allure vers l'étendue de l'océan, y piquant une tête sans plus y réfléchir. Deux secondes plus tard, le revoilà qui débarquait à côté d'elle, agité comme s'il venait de prendre des cachetons. « Nom de dieu qu'elle est froide ! Si tu veux raffermir ta cellulite, c'est l'moment !» Il s'écroula à ses côtés, évidemment trempé, et évidemment immédiatement recouvert d'une combinaison de sable, se calmant l'espace d'une minute, son torse s'élevant et s'abaissait dans un rythme rapide sur sa cage thoracique, à bout de souffle. « Je crève la dalle, bon dieu. » Il n'en était pas encore au point de vouloir construire un gâteau en sable, comme les gamins, mais s'il continuait ainsi l'idée ne tarderait pas à germer. « J'ai envie de manger chinois. » A la lueur venant animer son regard, l'on ne pouvait s'y méprendre. Sortant frénétiquement son portable de la poche de son jean, le voilà qui contactait déjà un taxi, direction Chinatown.
 
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MessageSujet: Re: let us die young or let us live forever ❥ VITALY+LANIE let us die young or let us live forever ❥ VITALY+LANIE EmptySam 2 Aoû - 2:57

Spoiler:




Forever young,
I wanna be forever young

vitaly+alaina — octobre 2013.Voir Vitaly dans un pareil état était pour le moins étrange pour Lanie – étrange, mais loin d’être déplaisant. Étant donné qu’elle avait appris à le connaître dans le cadre de leçons de piano, elle avait toujours eu de lui l’image d’un professeur, à la nuance près qu’il était de toute évidence un jeune homme de son âge et donc probablement bien moins sérieux qu’il n’y paraissait – d’autant plus que, pour être sincère, il n’avait jamais ne serait-ce que tenté de paraître formel ou distant comme le feraient d’autres. Néanmoins, elle avait automatiquement éprouvé à son égard une forme indéniable de respect, voire d’intimidation, et qu’elle ne s’était jamais vraiment demandé comment pouvait bien se comporter Vitaly en dehors de ses leçons. Elle s’était tout simplement dit qu’il était un jeune homme jovial et souriant, plein d’entrain et de motivation. Elle n’était bien entendu pas au courant qu’il était en réalité doté d’un peu plus, voire de beaucoup plus, d’entrain qu’il ne devrait en avoir, et même maintenant, alors qu’elle le voyait s’agiter dans tous les sens, elle attribuait cet enthousiasme débordant à la quantité de substances en tous genres qu’ils avaient tous deux ingurgitées. Raison de plus pour que ce contraste entre le Vitaly professeur et le Vitaly qu’elle avait maintenant à ses côtés la frappe avec une telle force. Et pourtant, elle ne trouvait rien de tout cela étrange, encore moins dérangeant. Elle adorait cette facette de Vitaly dont elle n’avait jamais soupçonné l’existence, et se surprit même à se trouver totalement stupide de ne jamais avoir envisagé que, à l’image des professeurs dont on n’imaginait jamais qu’ils puissent avoir une vie en dehors de leur métier, le Iota était au moins aussi fêtard qu’elle. Mais après tout, elle aussi cachait plutôt bien son jeu, et elle était pertinemment consciente que rares étaient ceux qui parvenaient à deviner que derrière ses notes brillantes et son air réservé se cachait une fille abonnée aux excès en tous genres. Elle avait vu plus d’un sourcil se lever lorsqu’elle apprenait à ses interlocuteurs qu’elle faisait partie des Gammas, et savait que ces moues surprises trahissaient une franche difficulté à l’imaginer dans la confrérie des rebelles. Pourtant, elle ressemblait bien plus à ses camarades Gammas qu’elle ne le laissait paraître au premier abord, et c’est pourquoi elle ne fut finalement pas si surprise que ça d’apprendre que Vitaly cachait, lui aussi, bien son jeu. Et puis, surtout, elle était complètement pétée. Autant dire que ses facultés d’analyse n’étaient pas ce qu’elles avaient l’habitude d’être – loin de là, même.

« Un sirop de fillette ? Comme j’ai l’habitude d’en boire ? Excuse-moi ? » Les yeux de Lanie se mirent à lancer des éclairs alors qu’une moue profondément vexée, voire outrée, se dessinait sur son visage poupon. Ses sourcils se froncèrent, et elle alla jusqu’à placer ses poings sur les hanches, offrant à Vitaly le terrifiant spectacle d’une Alaina contrariée. Terrifiant, à la nuance près qu’un pétillement ne tarda pas à remplacer les éclairs dans ses prunelles azur, alors que son expression furieuse se faisait rapidement cynique. « Je suis une fille, d’accord, j’aurai bien du mal à te convaincre du contraire, mais il me semble qu’on a un ou deux trucs à mettre au clair. Je suis pas la première greluche Bêta ou Epsilon qui s’évanouit après un Cosmo, monsieur Gainsborough. Et c’est pas parce que j’aime pas ton désinfectant », elle fit un petit signe dédaigneux du menton en direction de la bouteille que tenait Vitaly à la main « que je t’autorise à me prendre de haut. » Et, avec une vitesse étonnante compte tenu de son état d’ébriété, elle se redressa sur les genoux pour surplomber Vitaly de toute sa ridicule hauteur, esquissant un sourire sardonique qui aurait presque pu être effrayant. « De toute façon, tu verras, à la fin de la soirée, ce sera moi qui tiendrai debout, et toi tu ramperas derrière. Et là, tu regretteras d’avoir fait le malin et de t’être frappé le torse comme un gros gorille dégueulasse. » Son sourire s’élargit, redevenant ce sourire malicieux et mutin que Vitaly lui connaissait d’habitude. Elle lui prit la bouteille des mains et, comme pour mettre un point final à sa tentative d’intimidation, but une nouvelle gorgée qu’elle se força à avaler sans recracher l’ensemble de ses boyaux sur son compagnon. Elle manqua à nouveau de s’étrangler et fit une grimace de profond dégoût en reposant la maudite bouteille aux pieds de Vitaly. « C’est vraiment dégueulasse. Je préférerais limite boire de l’eau de Javel. »


Fort heureusement, elle n’eut rapidement plus besoin de l’immonde breuvage pour achever de faire de sa sobriété un vague et lointain souvenir. Une fois le joint allumé, le deuxième round sembla lancé, avec pour nuance que cette fois-ci, Lanie était bien plus paisible et moins encline à la provocation et aux chamailleries à deux balles qu’elle ne l’avait été quelques minutes plus tôt. Elle esquissa un sourire amusé en voyant que Vitaly ne rechigna même pas l’espace d’un instant lorsqu’elle lui tendit le pétard, et se demanda pourquoi elle avait hésité un tant soit peu avant de le lui avoir proposé, car ce geste esquissé à l’égard de son professeur paraissait maintenant des plus naturels. Un silence s’installa ensuite entre les deux jeunes, un de ces silences apaisants et agréables, que ni Lanie ni Vitaly ne jugèrent utile de briser. Lanie observa sereinement les vagues se former et disparaître pour laisser la place aux suivantes, savourant chaque seconde qui passait aux côtés de Vitaly. Mais celui-ci ne semblait pas aussi doué qu’elle lorsqu’il s’agissait de passer un moment calme, car au bout de quelques minutes, il se leva et se déshabilla sans autre forme de préambule. Arquant un sourcil, Lanie se demanda brièvement pourquoi il agissait de la sorte, avant de se souvenir qu’ils étaient à la plage – après tout, ça faisait dix minutes qu’elle observait les vagues, elle aurait pu parvenir à cette conclusion un peu plus rapidement. Amusée, elle observa Vitaly sans bouger d’un poil, et ne songea même pas un instant que ce n’était pas vraiment politiquement correct de fixer quelqu’un de pas si proche que ça se en train de se dévêtir. Elle qui d’ordinaire était presque maladivement pudique semblait totalement avoir oublié les règles les plus élémentaires de courtoisie, mais il y avait de toute façon peu de chance que Vitaly s’en formalise. Et elle partit d’un véritable fou rire lorsqu’il commenta sa vitesse, peinant à retrouver suffisamment de souffle pour répliquer entre deux hoquets : « Tu sais, Vitaly, je sais pas si c’est toujours quelque chose dont il faut te vanter. » En revanche, lorsqu’il lui demanda de le rejoindre, elle fut à court de mots, littéralement éberluée, comme s’il était proprement inenvisageable qu’elle le suive dans son délire de malade mental – en fait, c’était réellement inenvisageable. L’eau devait être glaciale, et elle était frileuse, alors non merci. Il dut interpréter son silence d’une toute autre façon, toutefois, et il provoqua chez elle un nouvel éclat de rire avec la remarque qu’il lui fit. Elle fit mine de s’évanouir, répliquant avec un sarcasme aussi mordant que délicieux : « Oh ! Vitaly, si tu savais comme tu me fais rêver… » Elle se releva en s’efforçant de ne pas tituber et s’approcha de lui, parcourant du bout de l’index ses abdominaux admirablement sculptés, avant de remonter vers son torse et de déclarer d’un ton qui se voulait sérieux mais où la taquinerie perçait clairement : « Par contre, tes pecs suivent pas. J’suis déçue. » Cela ne sembla pas contrarier particulièrement le jeune homme, qui ne tarda pas à se lancer dans un véritable spectacle de gymnastique – gymnastique de bourré, certes, mais cela en faisait d’autant plus une véritable prestation. Elle se réinstalla dans le sable et observa son comparse avec amusement. Et afficha une nouvelle moue clairement moqueuse lorsqu’elle le vit revenir trempé jusqu’aux os et visiblement frigorifié. « Non, ça va, je vais passer mon tour, mais merci. » Elle finit ce qu’il restait du joint et l’écrasa dans le sable, avant de se tourner vers Vitaly et de constater qu’il devait se les geler. « Redresse-toi, gros bébé, on va te sécher. » Elle attendit qu’il daigne se rasseoir et s’agenouilla derrière lui, retirant sa veste pour s’en servir comme serviette. Elle se bénit d’avoir pris une veste en cuir – à défaut d’être l’option la plus agréable pour Vitaly, au moins, elle ne serait pas difficile à nettoyer lorsqu’elle serait couverte de sable. Elle entreprit de frictionner le dos, les épaules et le torse de Vitaly, juchée par-dessus le jeune homme, ses mèches rousses chatouillant son visage. Au bout de quelques minutes, elle recula et lui tendit son T-shirt. « Tiens, remets ça, au moins t’échapperas à la pneumonie. Et pour les jambes, tu te démerdes, je suis épuisée. » Elle se rassit avec un soupir exagéré, s’apprêtant à trouver une posture plus confortable, mais Vitaly avait déjà annoncé son nouveau projet. Elle tourna la tête vers lui, les sourcils haussés si haut qu’ils menaçaient de disparaître derrière la mèche de cheveux qui barrait son front. « C’est une blague ? » Mais maintenant qu’il le disait, elle aussi avait faim – les joies de la fumette. Elle consentit donc à se lever, aidant même Vitaly à faire de même, et alla jusqu’à lui signaler qu’il allait oublier sa bouteille de détergent. Ils quittèrent lentement la plage, ne tardèrent pas à s’engouffrer dans le taxi que Vitaly avait appelé, et prirent donc la direction de Chinatown.

Lorsqu’ils descendirent du véhicule, Lanie s’exclama avec enthousiasme : « Ooooh ! Je sais où on peut aller ! J’y vais tout le temps, c’est à deux rues d’ici et c’est tout le temps ouvert, c’est les portions de nouilles les plus immenses que t’as jamais vues ! » Sans même attendre la réaction de Vitaly, elle prit la direction de son bien-aimé restaurant, et poussa un cri de joie en constatant qu’il était effectivement ouvert. Elle s’engouffra à l’intérieur et passa commande, et, en attendant que leurs nouilles soient prêtes, commença à retirer les innombrables grains de sable qui s’étaient immiscés dans ses mèches flamboyantes. Bien vite, le corpulent propriétaire des lieux déposa une gigantesque boite de nouilles sur le comptoir – l’odeur seule suffit à faire saliver la rouquine. Elle sortit son porte-monnaie de sa poche et décida ensuite de faire quelque chose qu’elle aurait d’ordinaire qualifiée de totalement insensée et qu’elle n’aurait jamais fait. Affichant sa plus belle moue de chien battue tout en simulant une expression horrifiée des plus convaincantes, elle s’exclama avec désolation : « Oh ! Je ne comprends pas, je ne retrouve plus mon billet… Je suis tellement désolée, monsieur, si j’avais su, je ne vous aurais pas fait perdre votre temps… » Un coup d’œil discret à sa propre poitrine lui permit de constater qu’elle arborait un assez généreux décolleté, elle qui d’habitude ne laissait rien entrevoir, et elle s’appuya presque lascivement contre le comptoir. Bingo, le regard de son interlocuteur ne tarda pas à s’égarer du côté de sa poitrine, et au bout de quelques secondes, il lui assura qu’il n’y avait pas de problème, que de toute façon, elle venait souvent, et que bon appétit. Simulant une profonde surprise et affichant la gratitude la plus totale, elle le remercia une demi-douzaine de fois, s’empara des nouilles, lui souhaita bonne soirée et quitta l’établissement, Vitaly sur ses talons. À l’extérieur, elle se tourna vers lui avec un sourire qui aurait pu paraître coupable s’il n’avait pas été aussi victorieux. « Et ça, monsieur Gainsborough, c’est pourquoi je ne me plaindrai jamais d’être une fille. » Ils commencèrent à s’éloigner, sillonnant les rues de Chinatown, et elle fouilla dans le sac plastique qui contenait les nouilles tout en marchant, avant de s’exclamer. « Roh, il nous a mis une seule paire de baguettes, ce crétin. » Ils s’arrêtèrent sur une petite place, et s’installèrent sur un banc. Lanie sortit la gigantesque portion de nouilles encore fumantes du sac, et avec une expression de ravissement pur, prit une première bouchée du plat, fermant les yeux tant elle était en extase. Elle se rappela ensuite qu’ils n’avaient qu’une paire de baguettes, et avec un sourire goguenard, attrapa une nouvelle bouchée, qu’elle approcha ensuite de la bouche de Vitaly. « Des objections à ce qu’on fasse ça comme ça ? De toute façon, t’as pas vraiment le choix. »


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