NY est la ville où l'on se sent chez soi quand on est de nulle part..

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Nick and Noah

New York est la ville où l'on se sent chez soi quand on est de nul part.

Voilà exactement pourquoi je ne voulais pas évoquer Lullaby. Pour éviter ça. Les questionnements à tâton de mon meilleur ami. Non pas que je n'aime pas répondre aux questions, c'est juste que je me sens quelque peu mal à l'aise quant à évoquer une autre femme que la mienne, en particulier lorsque je sais qu'il n'y a rien de concret en la femme en question et moi-même. Nous aimons nous voir lorsqu'elle est à New-York mais la sachant en couple je ne me permets rien. Comment le pourrai-je ? Elle est déjà engagée envers quelqu'un et je ne veux pas rivaliser avec l'homme qui partage ses nuits – et ce, même si je sais que les choses ne sont pas forcément au beau fixe entre eux. Lucy et moi avons également connu des hauts et des bas, ce n'est pas pour cela que nous avons tout abandonné. Nous nous aimions et nous connaissions la force de nos sentiments pour l'autre. « Tout doux Sherlock Holmes Clives. Elle n'est rien d'autre qu'une bonne...amie. » Même sur le mot amie je pose mon véto. Elle et moi sommes nous seulement amis ? Je n'ai aucune idée de comment elle me voit. Je sais qu'elle aime passer du temps en ma compagnie et cela est vrai dans l'autre sens, mais de là à savoir si elle me considère comme étant un ami...je ne sais pas. « Enfin je crois, on ne se voit pas très souvent comme tu peux t'en douter. Elle travaille pour American Airlanes. » Expliquer tout cela à Noah me semble absolument ridicule dans la mesure où il n'y a rien à dire. Rien de particulier du moins. « Peu importe. » Me connaissant, Noah saura qu'il est préférable de passer à un autre sujet de conversation sinon je vais me renfermer sur moi comme une huître. « Que dirais-tu d'une bière ce soir avant de dîner à la maison ? Toi et moi, les buddies comme au bon vieux temps? » Il est possible que Noah refuse cette proposition vu le nombre de fois où nous avons fini ivres comme des moins que rien après non pas une mais six bières.

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« Mais je n’ai jamais dit le contraire. » répliquai-je avec un fin sourire. Je le connaissais suffisamment pour savoir qu’il m’en dirait plus, s’il y avait affectivement une histoire d’amour naissante sous cette relation, lorsqu’il serait prêt. En aucun cas je ne me serais arrogé ce droit de le questionner comme s’il avait s’agit d’un interrogatoire. Un meilleur ami doit savoir être présent pour les bons et les moins bons moments mais également savoir se taire de temps en temps pour laisser à sa moitié amicale le choix de s’exprimer ou non sur sa vie. En attendant, je ne le quitte pas des yeux lorsqu’il m’en dit un peu plus sur son « amie ». « Que veux-tu dire par elle travaille pour ? » lui demandai-je en sirotant les dernières gouttes de ma tasse de thé. Il pouvait y avoir plusieurs explications, puisque cette compagnie que je connaissais par ailleurs, bénéficiait à bon nombre de profils professionnels : de l’hôtesse de l’air, en passant par les services administratifs ou encore les pilotes, pourquoi pas. « Que fait-elle exactement dans la vie ? » précisai-je pour être plus clair dans mes propos au cas où Nick aurait mal compris ma question. Je savais qu’elle travaillait sur le terrain et j’en avais même déduit dans son « on ne se voit pas très souvent », qu’elle officiait dans un boeing. Hôtesse de l’air ou pilote donc, il ne restait plus que ces deux possibilités. Mais il vaut toujours mieux poser la question lorsqu’on ignore la réponse. « Une bière ? » Ca y est, on tourne la page, le sujet est clos. Nous en reparlerons probablement lorsque leur relation aura ou non évolué. « Nicky, tu te moques de moi là non ? » soupirai-je en jetant mon gobelet dans la poubelle prévue à cet effet. « La dernière fois que j’ai bu une bière, j’ai fini sans pantalon, en train de rire comme un idiot à raconter ma vie trépidante à un inconnu qui ne demandait rien de plus que de pouvoir me tripoter sans écouter un mot de ce que je lui disais ! » Oui, l’alcool, même à faible dose, ne me réussit pas très bien, il le sait. « Tu imagines, j’aurai pu finir dans son lit ! » Et lui, où il était pendant ce temps là ? « Le dîner, d’accord. Les buddies, avec grand plaisir. Pour la bière, je demanderai un verre de lait à la place. » résumai-je alors, très sérieusement en le regardant de biais comme s’il l’avait fait exprès.

∞everleigh

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Nick and Noah

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Je savais qu'en évoquant l'existence de Lullaby, Noah commençerait à être intéressé et donc à jouer les fouines. Non pas qu'il ne sache pas respecter ma vie privée – bien au contraire – mais depuis la mort de Lucy il faisait très attention à qui je fréquentais et pourquoi je les fréquentais. Je sais qu'il ne cherchait qu'à me protéger et pour cela je lui en étais extrêmement reconnaissant. Noah était vraiment un homme sur qui je savais qu'il était possible de compter. Autant dire que notre amitié m'importe énormément. « Elle est pilote de ligne, en international. » Pas la peine d'en dire plus, cette phrase à elle seule développait déjà le caractère délicat de la situation.

Finalement, je décidai de fermer ce chapitre pour maintenant en proposant à mon meilleur ami une bière une fois le boulot terminé. Mais il semblerait que j'ai oublié quelque chose. Noah n'aime plus vraiment l'alcool. En effet, il n'a jamais su tenir à un verre alcoolisé de sa vie. Nul besoin d'énumérer le nombre de fois où il a fini dans un sale état après une soirée lorsqu'on était encore à la fac avec Lucy. Il y en aurait pourtant de bien bonnes à raconter au sujet de l'homme qui se trouve en face de moi à cet instant. « Oh allez, ne fais pas ta chochotte. Ca va être drôle. Ce n'est pas une bière qui va te faire danser sur les tables, Noah. » Et il le sait parfaitement. « Il est hors de question que tu boives un verre de lait dans un pub ce soir, Clives. Je te préviens. » Lui dis-je avec un sourire en coin. Il n'aurait pas le choix de toute façon, alors bière ce serait, point final. « Allez viens, on ferait mieux de se remettre au boulot. »

[…]

Plusieurs heures plus tard, Noah et moi-même nous trouvions dans un bar, moi avec un verre de whisky (après m'être déjà enfilé une pinte de bière blonde). « J'arrive pas à croire que tu lui ais dit ça. » Dis-je un peu plus fort que la norme. « Elle a dix ans de moins que moi ! » Noah avait, quelques minutes avant, décider d'une nouvelle mission me concernant : trouver une fille avec qui je devrai passer une nuit. Autant dire qu'il avait pété les plombs. Bien que ce soit drôle, je n'avais absolument pas l'intention de passer la nuit avec quiconque.

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Je gardais en mémoire cette information, décidé à en discuter plus tard, lorsque Nick en saurait davantage sur cette relation naissante, est-ce à dire si elle était sérieuse ou non. Lorsque finalement il détourna le sujet principal pour me proposer de me rendre dans un bar pour soit disant boire une boire, soit disant parce que dès que j’entrais dans un bar, je concluais rarement la soirée par une nouvelle pinte mais bien par des démonstrations ridicules de ma sensibilité masculine, je fronçais les sourcils au vocabulaire qu’il vint à employer pour tenter de me convaincre. « Chochotte ? Tu t’es américanisé dis-moi. » le taquinai-je mi sérieux, mi amusé par une formulation que je ne lui avais jamais connue auparavant. Lui qui était d’une classe typiquement britannique, je me rends compte que les petites manières américaines avaient fini par déteindre sur les siennes. Enfin, je ne l’avais pas mal pris, c’était le plus important. Depuis toujours, ceux qui ne me connaissaient pas, et même mes proches envisageaient la possibilité que je sois bisexuel. Et ne se gênaient pas pour me le rappeler le moins subtilement du monde lorsque mon attitude leur semblait un peu trop doucereuse pour être celle qu’aurait eue, selon eux, un homme « viril ». Nous n’avons pas la même conception de la virilité, voilà tout. « Ah oui et sinon quoi ? Tu vas me faire la tête ? » l’embêtai-je encore en le poussant amicalement de l’épaule. Nous ne sommes plus enfants, Clark. Et je fais ce que je veux. « Bon d’accord, mais UNE SEULE, Nicky, je te préviens. » finis-je par soupirer en le toisant du regard avant de le suivre pour commencer notre investigation.

Le soir venu, alors que nous étions dans le fameux bar choisi par mon ami depuis deux heures déjà, ma bonne résolution était tombée. Par sa faute, cela va de soit. Deux bières, et j’étais déjà rond. L’œil légèrement tombant, le sourire facile, la démarche chancelante et la cravate de travers. God, si j’avais pu me voir dans cet état, j’aurai fait une attaque, après avoir étranglé Nick. Malheureusement, pour l’instant j’avais une toute autre idée en tête. « Ah ah, et pourquoi pas ? Elle était mignonne comme tout, et elle était faite pour toi parce que …euh… bah…c’est une fille. » soufflai-je en m’accoudant sur le comptoir, ma paume de main soutenant un visage rosi par la boisson, et de forte bonne humeur. « Et et ….et alors ? » balbutiai-je en levant mon index. « Dix ans c’est rien dans une vie, petit. » Et je m’écroule de rire pendant une bonne minute, avant de retrouver un sérieux irréprochable en fixant une adorable créature qui nous observait de sa chaise quelques mètres plus loin. « Allez, va la voir Nickyyyyyyyta. Tu vas voir, elle aime rire et elle a la peau douce. En plus j’aime beaucoup la vanille ! » énonçai-je gravement comme si l’information était capitale. Le rapport ? Son parfum. Encore fallait-il pouvoir être dans ma tête pour avoir fait le lien.

∞everleigh

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« Et tu peux me dire comment tu sais si cette femme a la peau douce ou non ? » J'évite d'exploser de rire. À chaque fois que je le fais boire, c'est la même rengaine. Je sais que je ne devrai pas abuser et le faire boire mais...admettez que c'est à mourir de rien quand même ! Petit ? Est-ce qu'il vient de m'appeler petit, là ? Non mais quel enfoiré, celui-là. On a le même âge lui et moi, mais vu l'état dans lequel il est déjà, nul besoin d'essayer de lui expliquer que m'appeler « petit » est ridicule. « Je ne couche pas avec toutes les femmes que je croise, Noah, for god's sake. » Tiens, c'est marrant ça. Je viens de réaliser que lorsque je bois, mon côté britannique reprend très rapidement le dessus. « Elle est mignonne, c'est vrai, mais...laisse tomber ! » Lui dis-je en me mettant à rire nerveusement. « Je te dis que c'est plus fait pour moi ces choses-là. Regarde-moi, j'ai trente-huit ans et je commence à avoir les tempes grisonnantes. Les minettes ce n'est plus pour moi, mais vas-y toi, je t'en prie. » Lui dis-je avec un sourire narquois. Voyons voir comment Monsieur Clives va s'en sortir si je retourne la situation contre lui. En fait, quand j'ai parlé des tempes grisonnantes, oubliez cette information, vous voulez bien ? Ce n'est pas tout à fait le genre de choses que j'aime que les gens se souviennent si vous voyez ce que je veux dire. « Allez, je suis sûr que tu en as envie. Tu aimes la vanille, c'est toi qui viens de le dire. Fonce ! » S'il pensait que je n'avais pas comprit sa référence au parfum de la jeune femme dont nous sommes en train de parler en ce moment, Noah se met le doigt dans l'oeil et bien profondément. Je ne suis pas idiot.

S'il y a une seule femme avec qui j'aurai envie d'être ce soir, c'est la mienne... Ou Lullaby. Quoi ? Non mais il faut que j'arrête ça tout de suite moi. Je soupire et regarde mon meilleur ami qui est sérieusement en train de reluquer la jeune femme dont nous parlions. « Elle te tente... » lui dis-je, amusé.

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Comment je sais qu’elle a la peau douce ? « Bah euhhh…c’est une jeune femme qui sent la vanille donc elle… » C’était quoi la question déjà ? Les yeux légèrement plissés, en pleine concentration pour essayer de retrouver le fil de mes pensées, j’abandonne bien vite l’exercice lorsqu’une ravissante hispanique me passe sous le nez et m’envoie un sourire colgate au passage. Sourire que je lui renvoie, accompagné d’une dégaine impossible, chemise hors du pantalon et tignasse blonde de sortie de lit. Heureusement que mon charme avait toujours opéré chez la gent féminine malgré tout. « Quoi ? Non mais qui te parle de coucher, d’abord ! Vous n’êtes pas obligés de dormir ensembles hein ! » Ah bon, quand il a dit « coucher » il ne pensait pas à « Morphée » ? Vous m’étonnez ! « Tu vas aller lui parler parce qu’elle te regarde et que si elle t’intéressait pas, tu regarderais…tiens, celui-là là-bas, avec sa bière… » soufflai-je à son oreille en montrant du doigt un type d’au moins trente centimètres de plus que moi, en longueur, et en largueur. « Ah non. Ah non ! non et non, je laisserai pas tombeerrrr ! » reniflai-je en attrapant son bras pour l’obliger à me suivre jusqu’à la table de la demoiselle. « ...minettes ? » Je m’arrête soudainement, pensif. « Elles ont des chats tu crois ? » Non, l’humour au premier degré et moi, ça a toujours fait deux. N’en parlons pas quand mon cerveau est en mode boisson. « Peut-être que je pourrais leur présenter Socrate. » dis-je très sérieusement en songeant à mon british shorthair. « Et pourquoi j’irai si toi t’y vas pas ? On a le même âge je te signale ! » grimaçai-je en m’appuyant sur lui, tout en lui faisant une pichenette sur la joue. Je suis aussi très tactile quand je suis saoul. Défaut de famille. Moi ? « J’y vais seulement si tu m'accompagnes ! » Oui, évidemment qu’elle me tente. Avec un regard pareil, je suis certain de finir en dessert avant la fin de la soirée. Je parle bien évidemment de la jeune femme d’origine hispanique, car son amie qu’elle avait rejointe, issue visiblement d’un pays nordique, n’avait d’yeux que pour Nick. « Je sais je sais ! Voilà ce qu’on va faire ! Je vais faire diversion… » Ce qui ne devrait pas poser trop de problème vu mon état actuel. « …avec la brune pendant que tu t’enfuis avec la blonde, cap ou pas cap ? » le taquinai-je en lui pinçant à nouveau une joue.

∞everleigh

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Je vous présente mon meilleur ami. C'est inquiétant, n'est-ce pas ? Non, en vérité, c'est certainement l'une des choses les plus drôles de ma vie (entière, oui). Noah et l'alcool n'ont jamais été amis, et n'ont certainement jamais fait bon ménage. Mais très sincèrement, vu combien il me fait marrer quand il a un peu trop bu, je continuerai jusqu'à la fin de mes jours à le faire boire de temps en temps. Il me haïra demain matin, je le sais parfaitement. Mais le jeu n'en vaut-il pas un tant soit peu la chandelle, franchement ? Il mélange tout, dit n'importe quoi. J'adore ça. C'est dans ces moments-là que j'ai l'impression d'avoir encore vingt ans et sincèrement, parfois, ça fait du bien. Oui, même pour un type qui est papa est déjà veuf à trente-huit ans. Dit comme ça, mon dieu...mais j'ai vraiment une vie de m*rde. Pardon, c'est l'alcool, ce n'est pas moi. « Pas cap, Noah. Allez... » Je le secoue un peu et l'attrape par les épaules. « Il est temps qu'on aille chez moi et qu'on dîne. On en a besoin. Surtout toi, mon vieux. » Je le force à détourner le regard des deux jeunes femmes qu'il pensait comme étant nos buffets garnis du soir et le fis sortir du bar. Prendre l'air frais le ferait redescendre un peu, je pense. (Moi, naïf ?)

Trente-cinq minutes plus tard, nous arrivons, enfin, chez moi. Nous n'étions pourtant qu'à dix minutes à pied. Mais vous savez ce que c'est lorsqu'on a un peu trop bu. On ne calcule pas exactement les distances de la même manière, surtout quand son meilleur pote se met à vomir sur le bas côté parce que son organisme ne supporte déjà plus l'alcool qu'il a ingéré. Petite caisse de British. « Tu n'es pas des nôtres, mate. Tu fais honte à notre patrie. » Lui dis-je, tandis que nous sommes dans l'ascenseur menant à mon étage.

Lorsque nous entrons, Mina est en train de lire un livre dans le salon et Hannah est couchée. Merci mon dieu. Elle verra Noah demain, ce sera mieux pour le tout monde (surtout pour moi qui ne veux pas à avoir à expliquer à ma fille pourquoi son oncle est dans un tel état). J'explique brièvement à Mina la situation et j'installe mon alcoolisé de meilleur ami sur le canapé. « Pâtes au beurre, Clives. C'est tout ce à quoi tu as le droit ce soir, ça va te calmer. »

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Chez toi ? Qu’on dîne ? Mais j’ai pas faim, moi ! Bon, s’il le faut. Détournant les yeux à regret des deux jeunes demoiselles qui désormais nous souriaient avec une pointe de regret dans le regard, je suivis mon meilleur ami jusqu’à la sortie, appuyant presque de tout mon poids sur ses frêles épaules, un bras autour de son cou, et admirant, complètement perché dans les étoiles, la voûte céleste en m’imaginant être un prince des milles et une nuit en pleine chevauchée nocturne. Une fois chez Nick, on aurait pu penser que l’alcool se serait dissipé. Hélas ! A peine avais-je posé un pied hors du véhicule que je manquais de m’évanouir et recrachais mes poumons sur le sol bétonné. « Quelle patrie ?! On est aux Etats-Unis ! Et tout ça c’est de ta faute, je t’avais dit de ne pas me faire boire ! Tu l’as fait exprès, avoue ! » maugréai-je entre mes dents, la tête toujours dans les nuages mais l’esprit moins brumeux qu’au sortir du bar, il y a trente cinq minutes de cela. La tête soutenue par mon avant-bras, ce dernier appuyé contre les portes de l’ascenseur, je manquais de m’affaler par terre lorsque celui-ci s’ouvrit à l’étage auquel habitait mon ami. Quelques secondes suffisent à ce que nous entrions dans l’appartement, et que je me retienne à nouveau de sombrer dans l’inconscience. « J'te déteste. » marmonnai-je en m’efforçant de paraître sincère. Heureusement, il a la bonne idée de m’entrainer jusqu’au canapé. Mes jambes n’en pouvaient plus. Ma tête non plus, remarquez. Je peux remercier le ciel qu’Hannah soit endormie. Je n’avais pas envie que celle que je considérais comme ma nièce me voit dans cet état. Ni cette jeune femme d’ailleurs…s’est-elle présentée au juste ? J’ai les idées confuses…Je ne m’en souviens pas. « C’est ça, fais-moi passer pour ce que je ne suis pas, ne te gêne surtout pas ! » grognai-je à l’intention de Nick en fronçant les sourcils. « Enchanté mademoiselle…qui que vous soyez… » soufflai-je alors avant de courir en direction des toilettes.

∞everleigh

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JPendant que ce cher Monsieur Clives est en train de finir au-dessus de la cuvette des toilettes, j'explique à Mina qu'il est mon meilleur ami et qu'il passera la nuit ici au vu de son état actuel. Cela la fit bien rire, ce qui, pour être tout à fait honnête me fit plaisir. Au moins, elle ne se méprenait pas sur la qualité de l'homme que j’accueillais chez moi. Il avait juste un peu de mal avec l'alcool. Surtout quand nous partions en virée entre mecs, comme j'aime dire. « Tu verras, ce n'est pas un mauvais bougre. » En vérité, Noah est très intelligent mais vu dans quel état il se trouvait actuellement, je n'avais aucune envie de redorer son blason d'honneur. Il le ferait de lui-même si le cœur lui en dit le lendemain matin. « Excuse-moi de te demander ça, Mina, mais tu nous ferais des pâtes s'il-te-plaît ? » Je n'aime pas lui demander ce genre de service lorsque je sais que je peux le faire de moi-même. Mais en ce moment, je dois aller m'assurer que Noah n'est pas en train de refaire la tapisserie de la salle de bain sans quoi je l'assassinerai de mes propres mains. Si, si, je vous promets que j'en suis capable en réalité. Mina accepte volontiers, ce pour quoi je lui en suis extrêmement reconnaissant avant de foncer vers les toilettes où Noah est censé se trouver. Je dis bien, censé, sait-on jamais. « Noah? » Dis-je en approchant de la pièce à l'odeur parfois suspecte. « Rassure-moi, tu n'es pas mort, n'est-ce pas? Parce que devoir cacher un cadavre à cette heure de la nuit m’ennuierait énormément mon vieux. »

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» Quand les ennuis débarquent en ville....[pv Aya]
» Quand deux personnes sont faites pour être ensemble, quand leur amour est vraiment fort, rien ne peut les séparer! ll Jarod
» ma lily ▹ road trip (quelque part, au milieu de nul part)
» On sait quand commence la soirée, mais jamais quand elle se finit !
» SUJET COMMUN ▶ Quand va-t-il s'arrêter ? Quand arrivera-t-on à le démasquer ?

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