ma lily ▹ road trip (quelque part, au milieu de nul part)
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Sujet: ma lily ▹ road trip (quelque part, au milieu de nul part) Ven 9 Nov - 20:53
C'est bien la pire folie que de vouloir être sage dans un monde de fous.
Nous avions roulés des heures et des heures avant d’arriver dans ce bar. Vous savez ce genre d’endroit que l’on croit voir seulement dans les films. On était dans un de ces endroits. Un bar au bord d’une route déserte. Il y avait du sable, des cactus et de grosses bottes de foin qui croisaient de temps en temps notre chemin. Avec Lily, on était vraiment paumé. On avait perdu toute notion du temps. Trois ou quatre jours. Je ne sais plus exactement on est parti. Je me rappelle juste que je suis venu la chercher devant l’aéroport. Je ne lui ai pas laissé le choix. Elle avait deux options : soit, elle montait de son plein gré dans ma voiture ou soit, je la mettais de force. Il n’y avait pas d’échappatoire. Pas avec moi et elle devait s’en douter. Néanmoins, je n’ai pas eu besoin de recourir à la force. Elle était montée et j’avais appuyé sur l’accélérateur. Sans plus attendre, nous étions loin de Berkeley, loin de l’université et de ces gens qui nous retiennent. Nous étions tous les deux, c’était l’essentiel pour l’instant. Elle semblait vouloir s’éloigner de la ville et j’avais besoin de prendre le large. La combinaison parfaite pour se réunir et prendre la voiture. Lily est quelqu’un qui compte beaucoup pour moi. On a eu nos bas et nos hauts, nos cris et nos fous rires. Elle est la meilleure partie de moi. Elle est spéciale et je suis comblé de pouvoir compter sur elle, depuis toutes ces années, depuis le premier regarde, le premier échange. C’est comme ça, quand on tombe sur les bonnes personnes, on le sait depuis le commencement. Je l’ai su dès la première parole. Lily est un pilier et ça ne changera pas. Personne ne pourra la remplacer. Si elle vient un jour à me détester pour x raison, je crois que je ne pourrais jamais retrouver ce genre de relation. J’en suis même sûr. Alors, certains nous envient et d’autres nous critiquent. Mais, finalement, seul son avis compte. Notre petite virée pourrait nous aider à beaucoup de choses. Je pourrais lui parler de mon retour à Berkeley, de mes envies et surtout de Camélia. Cette epsilon est trop compliquée à cerner. Même si je pense être sur le bon chemin, un avis féminin est toujours un plus. Je ne pourrais pas en parler directement à Reagan, parce qu’elle aurait été capable d’aller la trouver. Ma sœur est imprévisible. Je ne veux pas la mêler à ça, sans savoir où je vais. Je tiens beaucoup à Camélia mais, c’est encore trop compliqué, trop flou. Donc cette petite escapade était une bonne chose. Une manière de retrouver ma moitié, en profiter et surtout ne pas me préoccuper de l’heure qu’il est, où de savoir vraiment où je me trouve. Tant que je suis avec elle, rien de grave ne peut m’arriver. Ou presque.. Je levais le visage et remarquais l’endroit qui m’entourait. Un bar, beaucoup de bouteilles vides devant moi et je réalise que je me suis endormi cinq minutes. Où ‘est Lily ? Et puis ce cri aigu m’interpelle. Je vois ma meilleure amie sortir des toilettes, toujours aussi souriante, toujours en forme. Je la regardais avec sa jupe et son petit haut. On formait une paire du tonnerre. Le serveur qui en même temps était le patron de l’établissement nous réservait un verre. Quelque chose de corsé, quelque chose qui réanime n’importe quel cœur. J’avale le mien d’une traite et pour la première, j’ai la gorge en feu. Cet alcool maison est vraiment unique, mes poils se dressent et une musique de Far-West résonne dans mes oreilles. « Tu m’accordes cette danse, boucle d’or. » Je me levais et m’avançais vers la jeune femme. Je me sentais bien, le corps léger. La musique me rappelait ces vieilles chansons qu’écoutait mon père dans sa voiture. J’étais dans le bain, dans l’ambiance. J’attrapais une de ces mains et je commençais à la faire virevolté. Je ne pouvais pas me retenir, je riais aux éclats. Je dois même avouer que ça faisait un moment que je ne m’étais pas retrouvé dans une situation comme celle-ci. Je ne quittais pas ma partenaire des yeux, tandis qu’elle dansait et que je suivais ses pas. Pour le coup, on se donnait vraiment en spectacle et heureusement qu’il n’y avait personne pour nous filmer. Mon dieu. J’imagine déjà la vidéo tourné en boucle sur les écrans et ordinateurs de l’université. La folie. Personnellement, ça m’est égal que ça passe en boucle ou pas. Peut-être qu’avec cette publicité, les omégas voudraient me recruter pour me joindre à leurs soirées. « Je crois que je vais aller me resservir un verre. Tu veux te joindre à moi où tu gardes ta place de reine de la piste de danse ? » Je m’approchais d’elle pour venir lui murmurer quelques mots. « Jack Sparrow, au fond de la salle, a une touche avec toi. » En effet, au fond de la salle, à la dernière table, on avait droit au remake d’un des plus grand pirate de la terre. L’homme devait avoir la soixantaine. Donc, il aurait très bien pu être notre grand-père. Je me demandais de quand dataient ses rastas, qui ne me semblaient pas très fraiches. Ses vêtements étaient assez sales. C’était peut-être la mode dans le coin. En tout cas, il me fallait une pause. Je marchais donc ou plutôt j’essayais de mettre un pied devant l’autre sans me prendre une chaise. C’était un moment dur pour moi. Je n’étais pas habitué à boire autant et pourtant dieu sait que je ne bois jamais du coca ou de l’eau. Je bois du solide, du lourd. Sauf que dans ce bar, il servait de l’alcool maison. Traitre. Je ne savais pas ce qu’il y avait et l’effet était direct. Nous n’avions plus mangé depuis plus de six heures, je pense. Parce que j’ai perdu ma montre dans un jeu débile avec un habitué du coin. On va dire que ça m’apprendra. Cette montre valait une petite fortune et sur un coup de dés, je n’ai pas assuré. Je l’ai payé direct. Encore faut-il que je m’en souvienne, quand je reviendrais à moi, à mon état normal.
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Sujet: Re: ma lily ▹ road trip (quelque part, au milieu de nul part) Jeu 6 Déc - 15:43
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