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« is your daughter already a star ? »

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MessageSujet: « is your daughter already a star ? » « is your daughter already a star ? » EmptyVen 27 Mar - 9:18



La berline noire aux vitres teintées renvoie les flashs des touristes qui piétinent sur le trottoir de Times Square, sombre tâche parmi les couleurs éclatantes de ce quartier spectaculaire de New York. A l'intérieur de la voiture, je prends le temps d'observer mon reflet dans un miroir mis à disposition. Costume haute couture, ensemble bleu nuit monochrome, chaussures vernies... À cet instant, il me semble terriblement loin, ce Pavel du quotidien. Négligé, habillé à la va vite avec ce qui lui tombe sous la main, aux allures presque adolescentes et teintées d'une rébellion juvénile. Lorsque le chauffeur se gare, je sors et constate qu'on me dévisage pour l'image que je renvoie. Un homme jeune, dynamique et profondément hypnotique. Le charmeur et effrayant homme de l'Est, celui qui se fait connaître officiellement comme le prince héritier de la dynastie déchue des Romanov. Déchue ? Pas tant que ça. Avec l'aide d'Ebony, j'ai éradiqué ce qui me restait de famille biologique paternelle pour que nul ne vienne contester mon tribut ainsi que mon pouvoir. Sans être à la tête d'un pays désormais non régenté officiellement par un régime monarchique ou impérial, j'ai tout de suite vu que mon père tirait les ficelles en coulisse, du peu que j'ai pu observer. J'ai trop longtemps été cet enfant bâtard rejeté alors que ma naissance n'avait pour but initial que d'être le digne successeur de Nikolaï Mikhaïlovitch Romanov, j'ai donc inversé la vapeur pour me hisser seul sur ce trône à la fois fictif et bien réel d'une certaine manière. Désireux d'avoir la mainmise sur les affaires de la Russie, mais aussi de jouer un rôle sur le plan mondial, cette étape de ma vie a fait muter ma folie avérée... D'un délinquant irréfléchi, soumis à ses instincts les plus basiques, je tend à virer au criminel méthodique, impitoyable et plus calculateur encore qu'une machine à algorithmes. Bien sûr, je suis resté fidèle à moi-même, mais avec des qualités troublantes supplémentaires. Aujourd'hui, j'ai rendez-vous avec un sénateur américain pour parler du business qu'il y a à se faire dans le dos de nos présidents respectifs. À peine entré dans l'établissement où nous devions nous retrouver, je fais signe à mes deux gardes du corps de se disperser pour assurer une bonne couverture du terrain. Mon rendez-vous est là, il m'attend en me tendant une main qui se veut chaleureuse. Acteur jusqu'au bout des ongles, je rentre dans son jeu avant de m'asseoir face à lui. Deux heures, c'est le temps de l'entrevue d'où je ressors satisfait. Mes deux gorilles me suivent à la trace, tandis que je remets mes lunettes de soleil sur le nez une fois dehors. Alors que mes pensées dérivent vers la symbolique artistique du lieu, mon regard sombre se retrouve happé par une petite fille que j'aperçois sur le trottoir d'en face. Je fronce les sourcils, étonné tout d'abord de voir une enfant marcher seule, puis je relève mes lunettes lorsque je suis à peu près certain de son identité. A la grande surprise de mes gardes du corps, je traverse la rue d'un pas vif puis je me fraye un passage parmi les touristes pour ensuite poser ma main sur l'épaule de la fillette. "Sara ?" Elle se retourne, surprise qu'on la reconnaisse, sans doute. Je me mets accroupi pour la regarder. "Ton papa est avec toi ? J'suis son... Enfin, j'suis un copain. Je m'appelle Pavel." Elle a quoi, six ou cinq ans ? J'en sais rien, mais je pense qu'elle est un peu petite pour que je lui dise que je suis le meilleur coup que son père s'envoie et qu'il est aussi raide dingue de moi que je ne le suis de lui. Puis elle pourrait aller lui cafarder, j'ai pas envie que l'ego de Clives se développe encore davantage. "C'est pas très prudent d'être toute seule... T'en fais pas, les deux grands bonhommes en costard sont avec moi. Ils ont pas l'air commodes, comme ça, mais ils n'ont jamais mangé personne." Tué, oui, mais pas mangé. Nuance. "Tu aimes Times Square ? La musique aussi ? J'connais une salle sympa pour avoir un peu tout ça, dans le secteur, ça te dit de venir avec moi ? Je vais appeler ton papa pour qu'il vienne nous rejoindre après." La petite semble tout de même méfiante, mais mon légendaire sourire finit par la convaincre. Tel père telle fille, on dirait. Je lui tends mon téléphone et tache de montrer un peu plus ma bonne foi. "Tu sais quoi ? C'est même toi qui va lui écrire un sms. Allez, dis-lui que tu es au piano bar près de Les Misérables. Misérables, comme ça, voilà... Et tu signes bien à la fin, qu'il sache que c'est toi qui a écrit. Nickel, miss ! Allez, en route !" Je lui tends la main après avoir récupéré mon téléphone et lorsqu'elle la prend, nous marchons ensemble d'un pas enjoué vers le fameux piano bar. La berline nous suit, de même que les bodyguards, escortant ainsi une drôle de paire. Le jeune mafieux russe princier, et une petite fille somme toute ordinaire. Je sens mes hommes un peu tendus, d'ailleurs. Nous entrons à l'intérieur, l'ambiance est feutrée, calme, la lumière tamisée par quelques filtres pourpres. Le barman fronce les sourcils en regardant Sara, mais se ravise du moindre commentaire en me regardant. "Une grenadine, pour la demoiselle. Et une vodka glace pour moi." La petite est interpelée par mon accent légèrement guttural, pas tout à fait comme son Israélien de père, mais qui s'en approche légèrement. Je souris en lui expliquant d'où je viens et que je l'ai rencontré à Berkeley. Elle se détend et prend confiance. Le piano bar est pratiquement vide à cette heure, nous nous installons donc au piano tandis que les gardes du corps s'assoient à une table pour surveiller l'approche de qui que ce soit. "Tiens, écoute et regarde." Je commence à jouer la Marche Turque de Mozart, l'un des premiers morceaux que j'ai appris. Émerveillée en sirotant sa grenadine, Sara me demande rapidement de lui montrer comment bouger ses mains de la même façon. Enivré par un rôle qui me change de mon machiavélisme dangereux habituel, je pose mes mains par-dessus les siennes et appuie doucement sur ses doigts pour lui montrer quoi faire. Elle se concentre, sourit, elle est ravie. Bien à des lieues de savoir que son père est en train de remuer le pays pour la retrouver...
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MessageSujet: Re: « is your daughter already a star ? » « is your daughter already a star ? » EmptySam 28 Mar - 16:21

« is your daughter already a star ? » Tumblr_inline_mrhvl80jO71qz4rgp « is your daughter already a star ? » Tumblr_n05wcleFvg1qbmp7lo1_250

Assis à une table au Bryant Park depuis plus d'une heure maintenant, je ne cesse de pianoter sur les touches de mon ordinateur portable à toute hâte. Rien de mieux que de travailler sous les rayons de soleil plutôt que chez soit. Après avoir bouclé et envoyé l'article que je me devais de rendre, je me retrouve la tête plongée dans l'écriture de ce qui sera sans aucun doute mon premier livre. Voilà déjà des jours que j'y travaille durement, aussi bien la nuit que le jour, très impliqué dans cette écriture qui m'inspire un peu plus jour après jour. Le temps défile si vite que je n'ai pas le temps de me rendre compte de l'heure qu'il est et lorsque j'adresse un regard à ma montre, je me lève d'une seule et unique traite en faisant tomber au passage ma chaise au passage. Je suis en retard pour récupérer Sara à l'école, une grande première. Après avoir fermé mon ordinateur, je le range dans sa sacoche et quitte le parc au pas de course. Les coups de coude pleuvent tous les mètres, me devant de bousculer cette foule de touristes afin de me frayer un chemin parmi ces derniers. Touristes à la con, vous ne voyez pas que j'ai une urgence sur les bras ? Après plusieurs minutes à courir comme un détraqué, j'arrive à bout de souffle à l'école. La majorité des parents et notamment des mères se sont déjà dispersées, les dernières sont là à papoter entre elles en racontant les derniers exploits de leurs maudites progénitures qui ne valent pas un clou en comparaison de ma fille. Je me précipite jusqu'à l'entrée et interpelle poliment la maîtresse de Sara que j'aperçois. « Sara est partie il y a bien dix minutes de cela, monsieur Clives. » Je suis pris d'un vertige et me sens pâlir à vu d'œil. « Mais... mais vous l'avez laissé partir ? Et où est-elle allée ? Elle est seule en ville... » J'attrape la femme qui se tient devant moi par le col de son pull et la plaque contre le mur, hurlant sur cette dernière à tel point que New-York entier peut entendre le scandale que je suis en train de lui offrir. Incapable de première, je jure de lui faire la peau s'il devait arriver le moindre mal à ma fille. Oui, je suis un papa-poule et je l'assume. Après encore quelques menaces, je quitte l'établissement et pars à la recherche de ma fille... je remonte la rue que nous prenions habituellement pour rentrer, et me retrouve même à mon appartement, mais personne n'attend sur le seuil de la porte. Je vais même toquer chez les voisins pour savoir si ma fille n'est pas chez eux, mais personne ne l'a vu. A nouveau dans les rues de New-York, je panique et les larmes me montent aux yeux. S'il devait arriver quelque chose à Sara, jamais je ne saurais me le pardonner. Je refais donc le trajet précédent en sens inverse, interpellant quelques personnes sur mon chemin. « Excusez-moi, vous n'auriez pas vu cette petite fille ? » Je montre donc la photo d'elle que j'ai dans constamment dans mon portefeuille. La femme à laquelle je m'adresse, frôlant sans aucun doute la quarantaine, me fixe de bas en haut avec un regard qui n'est non pas sans me juger. « Vous devriez mieux surveiller votre fille. » « Ta gueule. » Je la contourne, la laissant sans voix alors que je continue mon chemin en interpellant d'autres personnes qui se montreront un peu plus compatissantes. Par pitié, dîtes-moi que quelqu'un peut me dire où elle se trouve... Je suis à cours d'espoir et de ressources lorsqu'enfin... « Je crois bien que c'était elle. Avec un sac rose et un nœud dans les cheveux. Elle était avec ce type, ça j'en suis sûr. » Pardon ? « L'homme sur cette photo, je l'ai vu avec cette petite fille. » Fronçant les sourcils, je jette moi-même un coup d'œil à l'image qu'il désigne. Pavel. Pavel est ici... Avec ma fille. « Vous savez où je pourrais les trouver ? » « Au piano bar, un petit peu plus haut. » Je sors alors un billet de vingt dollars et le donne au type qui vient tout juste de m'aider, le remerciant au passage avant de courir jusqu'à ce fameux endroit qui vient de m'être indiqué. Je pousse violemment la porte. Le son du piano s'arrête subitement et ce qui me paraît être deux armoires à glace habillées d'un costard se lèvent. « PAPA ! » J'en oublie les deux gaillards qui sont s'en doute prêts à m'achever, mais ils semblent se dérober alors que Sara quitte le piano pour se jeter à mon cou alors que je me suis accroupi pour la serrer contre moi. « Ne me fais plus jamais peur comme ça... Tu aurais dû rester à l'école pour m'attendre... Quelqu'un aurait pu te faire du mal... » Les battements stridents de mon cœur refusent de se calmer, malgré l'étreinte que j'offre à la fillette que je porte dans mes bras tout en me redressant. « Pardon, papa. Mais regarde, je suis avec Pavel. Il m'aide à jouer du piano. » C'est avec un large sourire plaqué sur ses lèvres que Sara pointe du doigt le Russe, installé au piano. A mon tour, je ne peux empêcher mes lèvres de s'étirer. Je m'avance donc jusqu'à lui, sous le regard du peu de clients présents dans l'établissement, certains, visiblement conquis par l'attitude de Sara, adorable à souhait. Tout le contraire de son père. « Pour ton arrivée en ville, tu choisis de kidnapper ma fille. J'te savais machiavélique, mais à ce point... » Je m'installe à ses côtés, devant le piano, prenant Sara sur mes genoux, laquelle ne cesse de sourire en nous regardant tout en attrapant son verre de grenadine. Mon regard ébène croise celui de Pavel. Dire que la seule chose qui m'empêche de me jeter à ses lèvres se trouve dans mes bras... Je glisse une main discrète dans son dos, pressant sa hanche, un geste que Sara ne pourra cerner. « Pourquoi tu ne m'as pas prévenu ? J'ai failli mobiliser la ville toute entière pour la retrouver, alors qu'elle était juste là... avec toi. » « Mais je t'ai écrit avec son téléphone ! » Je saisis mon portable dans la poche de ma veste et me rends alors compte que ce dernier est éteint. Batterie à plat, sans aucun doute. « Merde... », soufflais-je avant de reporter toute mon attention sur l'ancien Gamma. Plaquant la tête de ma fille contre mon torse, je lui glisse de fermer les yeux, ce qui me permet de glisser un furtif baiser sur les lèvres de Pavel. Je refuse d'avoir une discussion avec elle sur le pourquoi du comment son papa embrasse un autre homme. J'en crevais d'envie, ne reste plus qu'à faire taire cet instinct animal qui vient de se réveiller. « J'suis content que tu sois là. Et pas seulement parce que c'est toi que je trouve avec elle. » N'en doute surtout pas.
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MessageSujet: Re: « is your daughter already a star ? » « is your daughter already a star ? » EmptySam 28 Mar - 19:53



"Voilà, mets tes doigts juste là, sur la touche noire… Tu entends ? On appelle ça un accord. Ca rend la mélodie plus jolie, tu trouves pas ?" La petite sourit, je lui souris en retour. Faut croire qu'il y a une petite part de bonté en moi que le sang et la noirceur n'ont pas complètement érodée. Le regard des colosses fouille le piano bar de fond en comble, mais ne lâche pas cette scène intrigante pour autant. Un patron jugé impitoyable malgré son jeune âge qui se prend pour un gardien d'enfants, forcément, ça questionne. Je me surprends à épier Sara en lui découvrant des points communs avec son père. Mes pensées s'enfuient un instant vers ma nièce, Natacha, qu'il m'arrive de kidnapper à Joe Shark lorsqu'il refuse de me la laisser quelques jours. Vieux con. Soudain, la porte s'ouvre à la volée et me surprend au point de me faire tourner la tête : sans réel étonnement, cette fois, j'observe la silhouette de Rayan se découper à travers le contrejour et la légère fumée qui plane dans la grande pièce. Sara bondit de la scène pour se jeter dans ses bras. "Beurk." lâchai-je avec un air vaguement amusé, le regard posé sur l'Israélien. Ces scènes à l'eau de rose sont tout simplement à vomir. Il a de la chance, je ne le juge pas sur cette mièvrerie ambiante, il est meilleur ailleurs. Les deux gardes du corps m'interrogent du regard, j'hoche la tête pour leur faire signe que tout va bien. Pas la peine de l'amocher, il ne me servirait plus à grand-chose et j'aurais les pleurs de sa gamine sur la conscience. "T'as surtout de la chance d'être arrivé à temps, j'me suis pas encore amusé à jouer au Docteur Maboul avec ses membres dispersés ici et là." J'affiche un air mi figue mi raisin, satisfait de le faire douter sur le bien-fondé de mes intentions. S'il s'était agi d'un enfant quelconque que je ne connaissais pas, soit je l'aurais ignoré dans cette rue, soit j'en aurais fait mon esclave pour un après-midi avant de le lâcher en plein milieu du Bronx sans le moindre scrupule. Inhumain, vous dites ? Et tellement plus encore. Je me mordille la lèvre inférieure lorsque je sens la main de l'écrivain venir à la rencontre de ma hanche, discrète mais agréable quoiqu'il en soit. Silencieux face à leurs explications, je me surprends à détailler le visage de mon amant. Sa mâchoire, cette chevelure blonde à l'aspect décoiffé sans l'être vraiment, la forme de ses sourcils, son regard noisette… Absorbé, je réponds presque machinalement à son baiser en lui servant un sourire à la fois tendancieux et sincère. "J'vois ça." C'est mal de jeter un œil à son entrejambe ? Fier et orgueilleux, je repose mes yeux sur Sara qui relève la tête, ignorante face à ce court élan affectif – si ce n'est sensuel – que son père et moi avons éprouvé, et je lui fais un clin d'œil. "On s'est plutôt bien occupés, tu vas bientôt devenir une vraie pro du piano, pas vrai ?" Je passe un index sur sa joue pour la faire rire et j'attrape mon verre de vodka pour en boire une gorgée. J'arque un sourcil, puis je me défais de ma veste pour ensuite relever les manches de ma chemise cintrée. Pour allumer Rayan ? Pas seulement. Sans mot dire, je pose mes mains sur les touches du piano pour entonner une chanson bien connue : All Of Me. A l'instant même où ma voix rejoint les notes qui sortent de ce noble instrument, Sara me fixe avec des yeux conquis. Muette, comme le reste de la salle, elle s'écarte même un peu en se blottissant contre le torse de son père. Qui aujourd'hui peut prétendre m'avoir vu jouer et entendu chanter ? C'est rarissime. D'autant plus que je n'ai pas choisi cette chanson au hasard. Le grand blond ne m'entendra probablement jamais lui faire de déclaration enflammée, avoir une conversation longue et nourrie sur ce que je ressens à son égard car mes sentiments n'appartiennent qu'à moi, y compris lorsqu'ils concernent une autre personne. Même Benedikt ne m'a jamais vu à l'œuvre. Ici, maintenant, je livre une confession que seul le concerné pourra comprendre. Il sait s'exprimer avec les mots, tandis que je ne peux le faire qu'avec la musique. Pas une seule fois je ne le regarde. J'aurais pu, mais non. Je lui laisse la pudeur dont il a besoin, sachant pertinemment que la moindre de mes paroles ne fait que résonner en lui. Même les quelques personnes dans la salle se sont arrêtées pour écouter ce morceau presque hors du temps. Il est Russe, fou à lier, dangereux en passe de devenir mafieux, instable, cruel et dénué de la moindre pitié envers les autres ou envers lui-même… mais il existe des moments comme celui-ci où un fin trait de lumière perce le plafond noir d'un ciel présumé orageux. Lorsque les dernières notes résonnent, mes doigts quittent les touches et mon regard sombre vient enfin à la rencontre de celui de mon amant. Non, il n'est pas toujours question de sexe. On l'a compris depuis longtemps, mais on a seulement trop peur de se le dire à haute voix. Vivons légèrement, mais sans œillères. Je lui offre un clin d'œil et me tourne vers le père et la fille en m'accoudant légèrement au piano. Moi aussi je suis content que tu sois là. Et ton secret est bien gardé, avec moi. "Alors, qu'est-c'que tu faisais de beau et qui t'as fait rater la sortie de l'école ?" Si c'est une nana ou, pire, un mec, je jure solennellement de t'écraser mon verre sur le crâne avant de te jeter en pâture à mes deux pitbulls de compétition.
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MessageSujet: Re: « is your daughter already a star ? » « is your daughter already a star ? » EmptyDim 29 Mar - 14:50

« is your daughter already a star ? » Tumblr_inline_mrhvl80jO71qz4rgp « is your daughter already a star ? » Tumblr_n05wcleFvg1qbmp7lo1_250

À peine retrouvés que déjà, je ne peux m'empêcher d'adresser un regard des plus sombres à l'encontre du jeune Russe qui cherche déjà les embrouilles. A-t-il seulement conscience que le premier qui osera poser une main mal intentionnée sur ma fille terminera dans un trou que je creuserais de mes propres au fond d'un parc, lui y compris ? Cependant, je doute que Pavel ait pu avoir de telles intentions envers Sara. « Permets-moi de douter. Je suis convaincu que tu ne lui aurais absolument rien fait. » Ose dire que ça t'aurait fait plaisir de me faire souffrir et je t'en colle une en pleine poire. J'en viens à me demander ce que Pavel a fait pour obtenir si facilement la confiance de ma fille a qui j'ai toujours dit de ne pas se laisser approcher par des inconnus et de crier en cas de besoin. Au cœur d'une foule de New-Yorkais, personne n'aurait pu ignorer les appels de détresse d'une fillette de six ans. Je me sens coupable de ne pas être arrivé à temps à l'école, mais j'en veux encore plus à l'idiote qui a laissé filer seule une gamine de l'établissement. En détaillant Sara, je me rends compte du chemin parcourut en très peu de temps. Je suis passé du plus nul des pères de l'univers à papa poule, un changement à la fois radical et troublant auquel je ne prête même plus attention. Du moment que ma fille est heureuse, le reste ne m'importe que très peu. Il est bien loin le sale égoïste que j'ai toujours été. Cependant, des idées noires ne peuvent s'empêcher de glisser dans mon esprit et seul un baiser échangé avec Pavel, ainsi que sa voix, me permet de chasser ces idées d'un revers de main. L'insouciance de Sara m'arrache un fin sourire. Tant mieux, il y a des choses que je veux encore lui épargner pour l'heure, même si je sais que je ne pourrai pas continuellement le lui cacher. Avec Pavel, les choses vont beaucoup trop loin et je ne peux ignorer les hurlements stridents de mon cœur à chaque fois que je me trouve dans la même pièce que lui. « Pavel, il m'a appris à jouer ! », s'enthousiasme alors la fillette, ô combien charmée. Oh oui, je n'ai plus aucun doute là-dessus : tel père, telle fille. Je passe une main dans sa chevelure brune alors que le jeune Russe se met à faire danser ses doigts sur les touches. Cependant, lorsque sa voix s'élève dans le bar pour chanter, je hausse un sourcil en le dévisageant, mais rapidement, après avoir cerné la mélodie, je détourne la tête. Sara se colle à moi, non sans poser un regard d'admiration sur Pavel, ainsi, elle ne le lâchera plus des yeux. Pour ma part, c'est à peine si je peux me concentrer sur ses doigts glissant avec habilité sur les touches du piano. Intrigué, peut-être même déstabilisé par les paroles qu'il chantonne. Premièrement, je ne l'ai encore jamais vu jouer, ni chanter. Deuxièmement, je suis touché en plein cœur par cette chanson. Il sait me mettre la tête à l'envers comme personne n'a jamais su le faire. Je ne repose mes prunelles ébène sur le jeune homme que lorsqu'il termine de chanter. Un regard doux, mais à la fois bouleversé, tandis que Sara ne peut s'empêcher d'applaudir. « J'étais en train de bosser. Un article à rédiger et un bouquin à continuer, puis j'ai pas vu le temps défiler à force de pianoter. » Quand l'inspiration vous tient, mieux vaut ne pas la laisser filer. Mais c'est bel et bien la première fois que pareille erreur se produit, et j'espère la dernière. Je jette un coup d'œil à la salle et les deux gorilles en costard se trouvent une fois de plus dans mon champ de vision. « Ils sont avec toi ces deux gaillards ? T'as vraiment besoin d'une escorte qui fout bien plus la trouille que toi ? Enfin, tu me diras, t'as l'air tout inoffensif avec la petite à côté, faut bien rattraper le coup. » Un rire presque moqueur m'échappe, mais dire que je déteste cette facette de Pavel serait mentir. J'apprécie aussi bien ses caresses sur ma peau lorsqu'il me croit en train de dormir que son regard m'épiant. Oui, je l'ai surpris et plus d'une fois, mais égoïstement, je me suis retrouvé plusieurs fois dans cette même situation. Un énorme vacarme retentit alors : Sara voulait sans doute voir ce qui se produirait lorsqu'elle poserait ses deux mains sur le piano. « Hééé ! Du calme, la pianiste en herbe, appuie doucement sur les touches où ton père va finir sourd avant l'âge. » Elle s'excuse avec un sourire charmeur à souhait, me faisant ainsi pousser un soupir. « Allez, va t'asseoir à la table là-bas et va faire un peu de coloriage. Pavel et papa veulent parler. », lui lançais-je tout en lui donnant son verre qu'elle emmena avec elle. Quelque peu débarrassé de la demoiselle, je peux enfin me trouver seul à seul avec mon amant. Malgré les quelques clients et les gardes du corps, enfin, peu importe, au moins Sara ne se trouve pas pile-poil entre nous. « Et toi, dis-moi, t'es sans doute pas venu jusqu'ici, vêtu d'un costume hors de prix, juste pour le plaisir. C'est pas trop ton genre. » La dernière fois où je l'ai vu habillé de la sorte, je me souviens lui avoir arraché deux boutons de chemise en cherchant à lui retirer pareil accoutrement. Mais impossible de nier l'élégance qu'il détachait en cet instant, surtout pas après l'avoir entendu s'ouvrir à moi en musique. Je me refuse d'ailleurs de revenir à ce sujet, même si sa voix résonne encore et encore dans ma tête. Je préfère écrire mes mots plutôt que de les prononcer à haute voix, pudique sur les sentiments que j'éprouve à son égard.
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MessageSujet: Re: « is your daughter already a star ? » « is your daughter already a star ? » EmptyLun 30 Mar - 19:11



J'hausse les épaules avec cet éternel petit sourire en coin, celui qui pourrait exprimer le meilleur comme le pire. J'aime bien le laisser s'imaginer que ma folie et mon attachement envers lui pourraient me pousser aux actes les plus atroces ne serait-ce que pour attirer son attention. Allons bon, je sais que ça lui plait. La chanson terminée, je croise le regard captivant que m'adresse l'Israélien. Arrête de me regarder comme ça. Non, ne t'arrête pas, en vrai. Je ne parviens à en décrocher que lorsque Sara s'amuse à enfoncer les touches du piano en même temps, vrillant les tympans de l'assistance au passage. Pire encore pour les deux assis sur le banc. Après avoir congédié la petite que je gratifie d'un nouveau sourire qui semble l'amuser au plus haut point, j'arque un sourcil. "Et tu as simplement menacé de mort la maîtresse d'école, ou tu as mis tes menaces à exécution ?" Je te connais, Rayan. Je m'amuse rien qu'à l'idée de le savoir en pleine panique de ne pas savoir où se trouve sa fille, pire encore si le personnel scolaire fait l'erreur de lui reprocher quoique ce soit alors qu'ils sont visiblement en tort. Je tourne la tête vers les deux gardes du corps en me rapprochant de l'Israélien : Sara s'est installée pile entre eux, une feuille et des crayons à la main, occupée à leur expliquer les fondements du dessin. Surpris, ils me regardent avec incrédulité, j'hausse les épaules et les laisse gérer la situation. "Oui, ils sont avec moi… Et si je le veux, ils enlèvent ta fille pour le reste de la journée afin que j'abuse allègrement de son papa…" lâchai-je en m'approchant tout doucement de son oreille pour y chuchoter, le frôlant sans jamais vraiment le toucher. Bon sang, ce parfum, il me rend dingue. Bien sûr que non, je serai incapable de faire du mal à sa fille. Par contre, l'éloigner quelques heures pour que je mette Rayan à genoux après des ébats passionnés, ça peut se négocier. Oui, je suis dérangé, et je l'assume. Sa remarque sur mon accoutrement me fait sourire tandis que je chasse les plis de ma chemise d'un revers de la main. "T'as pas le monopole du costume. On sait tous les deux que quand deux hommes se retrouvent tous les deux, il y en a un qui est plus moche que l'autre… c'est pour éviter d'te coller la honte que tu n'me vois pas si souvent avec." La tendresse a une bien curieuse définition dans nos pratiques, il faut le reconnaître, mais c'est dans cette relation de défiance, d'insécurité et de provocation que nous nous épanouissons. "Et puis on sait tous les deux que tu me préfères mille fois sans rien du tout." Et on en remet une couche. C'est malsain de te tenter alors que tu es sur une scène, à vingt mètres de ta fille ? Je sais. Souffre, Rayan, souffre. Je me redresse et passe une main dans mes cheveux courts en réfléchissant à la meilleure manière de lui répondre. "Disons que j'avais des affaires à traiter. Tu n'imagines pas le nombre de personnes qui ont envie de te rencontrer lorsqu'ils apprennent que tu es l'héritier des Romanov." Je pose un index sur son front, mutin. "Rien dont cette petite tête blonde ait besoin de se soucier." J'aime entretenir le mystère sur ma vie professionnelle depuis que nous avons quitté Berkeley. Par ailleurs, il n'est pas non plus utile qu'il sache que le sang des derniers de la dynastie russe a dû être versé par mes soins et ceux d'Ebony pour que j'accède à la place qui est la mienne aujourd'hui. "D'ailleurs, maintenant que j'y pense, il va falloir que tu t'y prennes à l'avance si tu veux trouver un créneau pour fréquenter le prince ici présent." lançai-je en penchant la tête, parant mes traits d'un orgueil tout particulier. Il n'a pas non plus le monopole de l'ego développé, même si je n'atteins pas encore son niveau d'excellence. Je ne le vise d'ailleurs pas non plus, c'est beaucoup plus drôle de le rabaisser et s'en moquer juste pour l'énerver. "Comment se passe ta vie à New York depuis ton départ de Las Vegas ? Des nouvelles de ton jumeau ? S'il est encore "désorienté", j'peux peut-être aider…" Je tourne la tête sur le côté, un large sourire sur les lèvres. Moi, des idées tendancieuses avec le frère de mon amant ? C'est pas du tout mon genre, enfin… Et bien sûr que non, ça ne mettrait pas le grand Rayan en pétard de m'imaginer tourner autour de son reflet…
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MessageSujet: Re: « is your daughter already a star ? » « is your daughter already a star ? » EmptyJeu 2 Avr - 18:36

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« Y'avait trop de témoins pour passer à l'action. J'suis trop beau pour faire un tour en prison. » Raison pour ne pas commettre un meurtre atroce sous le regard de près d'une dizaine de personnes. Et je sais de quoi je parle puisque j'ai déjà fait un saut assez bref derrière les barreaux pour avoir une fois entraîné un mineur dans une boîte de nuit et l'avoir forcé à boire jusqu'à ce qu'il ne marche plus droit – un verre avait après tout suffit -. Même si cet instant a duré un peu plus d'une heure, cela a été la pire expérience de toute ma vie, entouré de deux ou trois types peu commodes qui, en un regard, m'ont fait comprendre qu'ils voulaient faire de moi leur quatre heure. Les aléas d'avoir une carrure et une gueule de mannequin. Alors que ses lèvres s'approchent de mon oreille, je serre les dents, jetant un coup discret à ma fille, plus que jamais occupée à expliquer la vie aux deux hommes l'entourant, comme si de rien n'était. Un peu trop sociable à mon goût, cette gamine. Je pourrais très bien acquiescer d'un signe de tête afin que Pavel applique cet ordre sur-le-champ... et quel père indigne je serais. Cela dit, ça m'éviterait de payer une fois de plus la baby-sitter... Non, je n'en ferais rien. Il me provoque délibérément et je ne vais pas le laisser m'avoir. Je peux lui résister... Enfin, je crois. Sa remarque me fait décrocher un sourire. Nous savons tous les deux que t'es à tomber par terre, mais je le suis largement plus que toi, malgré ton sourire charmeur et malsain, véritable aimant à abrutis. Ceci étant dit, j'en suis complètement dingue. Il a raison, et je ne peux alors m'empêcher de le déshabiller du regard, m'imaginant déjà en train de lui arracher ses vêtements un par un tout en parcourant sa peau à la fois de mes mains et de mes lèvres. Mon regard se perd sur lui, presque hypnotisé. « Ouh, démasqué. », soufflais-je en approchant dangereusement mes lèvres des siennes, mon souffle balayant furtivement ces dernières. Tu veux jouer ? On va jouer. « Oh Pavel, toi et moi savons très bien que tu ne peux pas me surpasser, vêtu d'un costume hors de prix ou complètement nu. Et de loin. » Même vêtu comme un clochard, sûr que j'ai plus de sex-appeal. Hors de question que je fasse le test, ceci étant dit. J'ai des principes. Mon corps ne supporterait pas de porter le moindre tissu bas de gamme. Je m'écarte, sourire en coin, avant de passer à un tout autre sujet : sa venue à New-York. J'arque un sourcil, pas très convaincu au bout du compte. « Sait-on jamais si une petite blonde ou un grand baraqué te font de l'œil. Ou pire encore, une certaine Ebony. » Jaloux au possible, comme toujours. Ce n'est pas que je ne supporte pas Ebony, mais à mon goût, elle me parait bien trop proche de mon amant et le sort que je réserve à ceux et celles qui oseraient poser leurs yeux trop longtemps sur Pavel n'a vraiment rien de glorifique. Alors si j'apprends qu'il a eu quelque chose entre ces deux-là, je saurais retrouver la jeune femme pour lui faire la peau. Pardon, qu'est-ce que je viens d'entendre ? Trouver un créneau pour passer du temps avec le jeune Russe ? « Pardon ? J'vais certainement pas prendre de rendez-vous pour te faire grimper aux rideaux. C'est quand j'veux, où j'veux, que ça te plaise ou non. Ou rien du tout, j'te laisse l'embarras du choix. » Sourire sadique en coin, je sais également comment jouer sur les nerfs de l'autoproclamé prince. Après ça, on peut se demander qui est le plus égocentrique des deux. « Sachant que j'suis le meilleur coup que t'auras jamais... y'pas d'hésitation à avoir. » Contredire ne servirait absolument à rien, you know it. Cependant, je fais beaucoup moins le fier lorsqu'il me parle de mon frère. J'en oublie ces questions et je ne peux m'empêcher de penser uniquement à l'éventualité que Pavel vienne à s'attirer les faveurs de mon frangin. Mes yeux ébène le fusillent du regard, me retenant de ne pas l'empoigner par le col de sa chemise. J'aimerais te faire passer l'envie d'aller voir ailleurs, là, tout de suite, sur ce maudit piano, mais Sara guette au loin. Et si la fillette semble s'amuser avec ses deux nouveaux amis, elle n'oublie pas de surveiller son paternel. « Ne t'avises même pas d'essayer où j'te débarrasse des attributs qui font de toi un homme sans la moindre hésitation. », sifflais-je tel un serpent prêt à se jeter sur sa proie. J'aurais mieux fait de rester à Vegas histoire d'avoir un œil sur cet énergumène qui s'amuse à jouer avec mes nerfs à tout bout de champ.
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MessageSujet: Re: « is your daughter already a star ? » « is your daughter already a star ? » EmptyVen 3 Avr - 16:23



"Je t'ai vu hésiter." Mon sourire ne se fait que plus grand, tandis que je pose mes yeux sur Sara, que son père aurait pu tenir à distance l'espace d'une poignée de minutes où seuls nos corps auraient pu parler. Amusé à l'idée de pouvoir lui retourner complètement l'esprit, je ne m'enorgueillis pas moins de pouvoir prétendre à le détourner de sa fille quelques instants, alors que d'autres pourraient allègrement tenter sans jamais réussir à lui attirer ne serait-ce qu'un auguste regard. Pavel, toujours numéro un. Cela étant, je me fais maintenant spectateur d'un paon qui parade, le torse fièrement bombé, tout fier qu'il est d'un physique que je lui reconnais irréprochable. Même pas besoin de mettre une pièce dans la machine pour le faire démarrer, il se lance tout seul comme un grand. Alors, c'est dans un silence éloquent que je croise les bras en le dévisageant avec un sourire qui en dit long. Ok, je trouve ce petit numéro assez charmant... Mais là, on se connaît assez pour qu'il devine que je me paie sa tête sans piper mot. Ma seule attitude suffit pour qu'il comprenne le fond de mes pensées. Arrête de t'envoyer des fleurs, t'as déjà trop de parts sur le capital d'Interflora. "Ebony ? Si j'suis venu, c'est aussi pour la voir en fin de journée. A chaque prince sa princesse, tu comprends." Ça devrait te couper l'herbe sous le pied, tout fanfaron que tu es. Lui filer une douche froide pour percuter son ego démesuré, c'est un plaisir presque aussi addictif que soupirer contre sa peau halée. Ebony, il n'y pourra jamais rien, elle demeurera la seule et l'unique Mme Pavel Mikhaïlovitch à laquelle je ne me marierai jamais, bien qu'elle occupe déjà une place que nulle ne saurait lui ravir. De l'amour ? Certainement pas. Ou alors, ce genre d'amour qu'on a pour une sœur diabolique, cette démone dont les pires instincts savent vous divertir au-delà de l'imaginable. Malgré tout, je sais qu'il éprouve une pointe de jalousie, mais surtout une grande incompréhension des tenant et aboutissant de notre lien. Et il est de mon devoir d'entretenir l'ambiguïté ainsi que le mystère pour le simple plaisir de le faire douter ou le voir bouillir. "Cela étant, j'ai déjà ce qu'il me faut en petite blonde." Regard de bas en haut et sourire moqueur, c'est cadeau, l'Israélien. Si je ne relève pas la manière qu'il a de se vendre comme mon amant le plus performant - ce qui est, force est de l'admettre, parfaitement vrai - je m'amuse sincèrement de le voir se faire aussi menaçant à la seule idée que je puisse m'approcher de son jumeau. Dans ma tête, il n'y a pas d'hétéros, seulement des curieux qui n'attendent qu'une bonne occasion pour se découvrir. Peu impressionné, pour ne pas dire le moins du monde, je prends mon verre et fait tourner le fond d'alcool qui s'y trouve en haussant les épaules. "J'en sais rien... J'crois que tu les aimes trop pour leur faire quoique ce soit qui pourrait t'en priver." Et de un. "Puis ton frangin a un de ces derrières... Ce s'rait du gâchis de ne pas en profiter, et j'ai horreur du gâchis. J'pourrais même vous comparer, après ça." Et de deux. Il persiste et signe. Je plante un regard de défi dans le sien. Tremble, petit Clives-Harabo, car tu es loin de m'effrayer, et je me divertis bien plus à la seule idée de te taper sur le système. Je fais courir mes doigts sur les touches du piano, jouant un peu au hasard un air de Mozart qui fait lever la tête à certains clients. Des mouvements qui peuvent le laisser songeur sur ce que ces mains auraient à offrir si elles venaient faire grimper les notes de la voix de Rayan en quittant le piano pour venir courir sur sa peau. L'allumer et le provoquer sur scène, avec ces gens et sa fille à quelques mètres... Un délice. Je ne cherche même pas forcément à assouvir un désir pourtant lancinant, je m'amuse déjà bien assez à le perturber des pieds à la tête. Être le chef d'orchestre et lui le musicien qui tente en vain de suivre le rythme sans pouvoir s'y soustraire. Finalement, je referme l'instrument et finit mon verre d'une traite. "Il parle de quoi, ton roman ?" Virage à 180°. Il faut suivre. Subrepticement, je me suis rapproché de sorte à ce que personne, pas meme Sara, ne puisse remarquer que ma main vient de se poser sur sa cuisse et remonte lentement mais sûrement vers une zone bien plus sensible. Tu fuis ou tu me suis ? Jusqu'où peux-tu prétendre résister, même si avec tout ce que je t'ai mis dans la figure ces cinq dernières minutes, je dois te gonfler au plus haut point ? Je le fixe en souriant en coin. Si tu ne prends pas tes jambes à ton cou, je suis sûr que tu seras incapable de résister. Pas quand je flirte autant avec la frontière que tu tentes d'élever.
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MessageSujet: Re: « is your daughter already a star ? » « is your daughter already a star ? » EmptyLun 27 Avr - 20:12

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Si l'ambiance semble être propice à une véritable parade de paon, elle se refroidit bien rapidement lorsque le prénom d'une certaine demoiselle est une fois encore prononcé tout haut. Pavel sait faire tourner un couteau dans une plaie tout en y jetant encore un peu de sel par-dessus, et il sait par-dessus tout comment me mettre à genoux. Aussi bien au sens propre qu'au figuré, inutile de faire comme si de rien n'était. Je ne peux m'empêcher de sourire en coin, quelle plaisanterie.  « Ebony, une princesse ? Laisse-moi rire. Au vu de sa tête et dans le meilleur des cas, elle sera élue princesse des phacochères. » Et elle finira très bientôt en cochon grillé à force de rester un peu trop près du jeune Russe. Alors comme ça, tu vas voir la demoiselle ce soir ? Des millions de plans, plus tordus les uns que les autres, sont déjà en train de se former dans ma tête et intérieurement, je bouillonne de machiavélisme à l'idée de faire de leur soirée un véritable désastre. Oui, parfois, mon esprit est encore plus détraqué que celui de Pavel ou d'un psychopathe en cavale, mais je le vis plutôt bien. Suite à sa remarque, je lève abruptement les yeux vers lui et ma respiration tente de s'échapper sous la soudaine pression de son regard. Ce genre de regard qui n'avait rien de social, de poli, mais qui restait tout de même attirant. Une chance que j'étais immunisé contre ce regard censé vous faire craquer, ce regard fixe qui faisait tomber toutes les barrières autour du bloc de glace me servant de cœur, mais face au quel je savais rester méfiant. « Monsieur Mikhaïlovitch l'insupportable revient faire des siennes. On dirait un enfant gâté, s'en est presque lassant... », soupirais-je finalement. La petite blonde, en l'occurrence, elle sait t'envoyer au septième ciel à chaque fois qu'elle te voit et t'es loin de t'en plaindre. Encore, Ebony, je peux la supporter, mais ce qui suit n'est en rien en train de me plaire et je ne plaisante plus. Hors de question de le voir rôder autour de mon jumeau, même si je reste persuadé qu'il n'en aura que faire. Mon regard s'assombrit, et l'on pourrait presque m'entendre grogner à la manière d'un ours prêt à faire d'un homme sa nouvelle victime. « Une chance pour toi que tes deux gaillards te suivent comme ton ombre, sans quoi je t'aurais déjà coincé la tête dans ce maudit piano jusqu'à ce que t'étouffes. » Et encore, j'estime être assez gentil. C'est qu'au fond, je ne voudrais pas lui faire tant de mal, à Pavel. Aux dernières nouvelles, j'ai encore besoin de lui. Un fin sourire fait malgré tout son apparition sur mes traits et je me penche afin de glisser quelques mots à son oreille. « Tu auras beau jouer la carte de la provocation et clamer que t'iras voir ailleurs, tu n'en feras rien. T'es à moi, Pavel... » Mon sourire s'étire en même temps que je recule mon visage du sien. Mon regard se porte sur ses doigts qui glissent avec aisance sur les touches du piano, ce qui est loin de me laisser indifférent. Je fais à peine attention à la question qu'il vient de me glisser, ainsi qu'à sa main venant à se déposer sur ma cuisse, mon regard restait absorbé par les lèvres du Russe. Je pouvais simplement me pencher un tantinet vers lui et presser une fois encore mes lèvres sur le creux de la mâchoire de Pavel. Goûter à nouveau cette peau et me délecter de son parfum, des pensées qui me mirent l'eau à la bouche en rien de temps, laissant mes pensées s'éparpiller alors que sa main montait un peu plus haut. Mais il me provoquait, il cherchait à me mettre au pied du mur, ce que je ne pouvais concevoir. Même si ma fille était plus attirée par le fait d'expliquer sa vision de la vie aux deux hommes l'entourant que par ce que son père faisait un peu plus loin, je ne doutais pas quant au fait qu'elle pourrait tout bonnement se décider à tourner la tête quand bon lui semblait. La chaleur incandescente dans mon estomac commença à luire plus vivement alors que mon regard restait encré dans celui de Pavel, et impossible de nier que sa main me faisait tout autant d'effets. De l'attirance, c'était écrit sur mon visage tout entier, dévoilé à la vue de tous alors que mon cœur battait avec force contre ma poitrine. Je te hais de t'aimer autant. « Et si tu disais à tes toutous d'aller faire un tour ? Ils ne te seront plus trop utiles. J'prendrais tellement soin de toi que t'en demanderas encore et encore. » Parce qu'à ce rythme-là, je ne tiendrais pas plus longtemps à sentir ta main sur moi.
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MessageSujet: Re: « is your daughter already a star ? » « is your daughter already a star ? » EmptyMer 29 Avr - 20:24



Sa façon de descendre Ebony en flammes m'a toujours grandement amusé. Que ce soit elle ou quiconque avec qui je pourrais me montrer un tantinet tendancieux, d'ailleurs : Rayan démarre au quart de tour et bombe fièrement le torse en se plaçant comme la meilleure option que j'ai jamais eue. Il n'a pas totalement tort, c'est vrai, mais ma relation avec la jeune femme est une nécessité à laquelle je me suis vite accoutumé. Je préfère ne rien répondre de plus qu'un haussement de sourcils significatif. T'es mignon, quand t'es jaloux, mais tu fais un peu pitié. Ceci dit, je suis assez mal placé pour critiquer, dans la mesure où j'aime à terroriser et briser la vie de celles et ceux qui auraient un peu trop de vues sur l'Israélien. Et même si je ne l'avouerai pas à voix haute, c'est un travail incessant vu la popularité qu'il peut avoir. Hormis sa fille : en toute logique, un plan de suppression réduirait mes chances avec lui. Puis elle est plutôt sympa, sa gamine. J'ai beau me méfier des enfants, allez savoir pourquoi, quelques exceptions peuvent toujours surgir. Dans un autre registre, quoique pas si éloigné, je m'amuse beaucoup de voir son regard ébène se nimber de promesses de meurtre lorsque je parle d'aller roder autour de son jumeau. D'une part, c'est glauque... donc tout à fait mon genre. Et d'autre part, ça pourrait mettre Rayan hors de lui. Certains ont peur de ses colères d'anthologie, mais en ce qui me concerne, je ne le trouve jamais plus attirant que lorsqu'il a envie de m'égorger. Cette veine sur sa tempe gauche et sur son front, prêtes à exploser, les poings serrés, la mâchoire saillante, le regard dur... J'en ai des frissons d'envie. Timbré ? Évidemment. "J'suis à personne." J'avais répondu subitement, presque sèchement en le fixant droit dans les yeux. Touché. Si je clame m'être détaché de tout souci envers le genre humain, il y a cet insupportable blondinet aux allures d'Apollon qui vient sans cesse raviver des braises sous la pierre qui me sert de cœur. Il le sait. Je peux le lire dans ses yeux, la jubilation d'avoir raison. Si nous n'avions signé aucun contrat d'exclusivité, peu importe qui dort dans mes draps ou dans les siens : malgré les apparences, nous sommes bien plus que deux amants. Reste à savoir si un jour, nous oserons franchir une étape qui se profile parfois dangereusement, alors que nous avons deux personnalités de loups solitaires. Ça m'effraie d'être aussi attaché à lui. À mesure que je le sens de plus en plus réceptif à mes avances, je me mordille la lèvre inférieure après y avoir fait courir la pointe de ma langue. T'en meurs d'envie, l'Israélien. Me renverser sur ce piano, quitter à peine nos vêtements et se laisser porter par nos seuls instincts. Sa proposition ne fait qu'accentuer cela. J'approche tout doucement mon visage, vire avec délicatesse au creux de son cou en le frôlant uniquement d'un souffle, pour ensuite aller réfugier ma bouche au détour de son oreille. "Une autre fois, peut-être." Et comme un prince, je me lève et le plante royalement sur la scène, une tape sur l'épaule en guise de salutations. On a un mot pour ça, assez vulgaire, mais terriblement explicite pour ce genre de situations : connard. Je récupère ma veste et la passe en descendant les marches, avant de rejoindre Sara. "Je vais te laisser avec ton papa. Tu en prends bien soin, ok ? J'ai senti qu'il était... tendu." lançai-je suffisamment fort pour que cette allusion sous la ceinture, incompréhensible aux oreilles d'une petite fille, le soit très distinctement à celles de son paternel. "La prochaine fois, je t'apprendrai les génériques de dessins animés au piano, ce sera chouette. A plus !" Je l'embrasse sur le front et prend la porte de sortie avec les deux gardes qui s'observent non sans un soulagement certain d'être débarrassés de la pipelette en couche culotte. Avant de quitter, je jette un dernier regard vers Rayan. Mesquin et particulièrement joueur. Tu vas me haïr, mais je t'ennuierais si j'étais "facile".

Quelques heures plus tard, je suis assis à la table d'un luxueux restaurant de New York, avec vue sur la baie et la Statue de la Liberté. Occupé à observer le paysage, je ne dois attendre que le bruit de talons aiguilles résonnant dans la salle pour m'arracher à cette ironique contemplation. Mesdames et messieurs, toute de suprématie vêtue, la diablesse Ebony en personne entre dans la lumière. Je me lève et m'avance jusqu'à sa chaise pour la dévisager avec un sourire confondu qu'elle connaît par cœur. Quand les enfants du Démon se réunissent. "Bonsoir, Ebony." Je l'embrasse au coin de la bouche, taquin comme à mon habitude, non sans glisser mon bras brièvement autour de sa taille. En gentleman princier, je tire la chaise pour qu'elle s'installe, puis je prends place en face d'elle. "Ça va, j'ai réservé en fonction du standing de madame ? Ils n'avaient plus de place au Burger King, alors j'ai pris ce qui restait. Mais t'en fais pas, ton double cheeseburger arrivera en même temps que mon foie gras poêlé." Large sourire d'emmerdeur, les piques commencent. Et ça n'a rien à voir avec le fait que son fameux Zayn travaille là-bas, bien sûr que non... La carte entre les mains, je commence à parcourir les lignes du menu. "Alors, quelles nouvelles au front ? Quoi d'neuf ?" Après tout, j'étais aussi venu à New York pour la voir, je voulais en profiter, histoire de changer des mails ou du téléphone.
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