Le hasard fait souvent bien les choses, surtout cette fois-là, même si la journée avait très mal commencé. Pour bien démarrer la journée j’avais passé la matinée à chercher mes clefs pour pouvoir sortir faire les courses, je les avais finalement retrouvé au bout d’une heure et très énervé. Comme si cela ne suffisait pas en rentrant des courses, morte de faim je voulais seulement me préparer à manger quand je me rendis compte que j’avais encore un problème avec l’évier de la cuisine. J’avais finalement appelé un plombier puisque ce n’était pas la première fois et que je commençais à en avoir ras-le-bol.

En attendant ce plombier à la voix suave que j’avais eu le plaisir d’entendre au téléphone je mettais servi un café et avais allumer la télé ce qui ne m’étais pas arrivé depuis un bon moment. Je me dis que j’espérais que le physique de cet homme corresponde à sa voix pour que ma journée soit un peu meilleure. Au moment où je commence à m’endormir j’entends qu’on frappe à la porte. Arrivait devant la porte je l’ouvre et là, surprise. Un jeune homme absolument magnifique, un corps incroyable, des yeux perçants, des lèvres à tomber, ma réaction ? La plus débile du monde, avec un grand sourire aux lèvres je dis bonjour et le fit rentrer. C’est là où le fantasme du plombier prenait tout son sens, finalement la journée n’était pas si mauvaise que ça. Mon fantasme prit fin en entendant que je n’avais pas coupé le son de la télé, ce que je fis le plus vite possible. En passant devant le miroir je me rendis compte que j’étais habillé comme un sac. Plus exactement avec un vieux jogging noir et un débardeur blanc ainsi que mes magnifiques chaussons rose fluo – les seuls que j’avais put trouver en magasin. Il me suivit ensuite jusqu’à la cuisine.

Il est à présent installé sous l’évier, ce qui, il faut se l’avouer n’était pas une vision d’horreur bien au contraire.

- Vous avez trouvé ce qui cloche ?

Le pauvre j’aurais peut être du attendre qu’il sorte la tête pour lui parler parce que j’entendis un gros boum et il me demanda de répéter ce que j’avais dis. Le problème est qu’en plus de s’être fait mal à la tête il avait décalé sa boite à outil du coup il ne pouvait plus rien attraper il demanda alors :

- Vous pourriez me rapprocher la caisse si ça vous dérange pas, ou me passer l'une des clés de serrage.
- Bien entendu.

À la vue de la description de l’outil je ne mis pas longtemps pour le trouver et le mis dans sa main. Alors qu’il est entrain de réparer mon évier je suis comme tétanisé je ne peux plus bouger, je ne fais que le fixer – en même temps soyons honnête n’importe quelle fille dans cette situation resterait aussi bloqué, dans les fantasmes en général la jeune femme n’est pas en jogging comme moi, mais plutôt en nuisette sexy, c’est le seul détail qui cassait tout – mais là c’était différent je n’avais jamais trouvé un garçon aussi attirant, mais avec la chance que j’avais dans les hommes il fallait que je soit prudente bien que lorsque son tee-shirt se souleva et que je pu apercevoir ses magnifiques abdos, il pouvait être le pire des salauds, qu’il était déjà trop tard. Alors que je mate ce jeune homme je sors de mes pensées lorsque j’entends :

- Vous pourriez aller rouvrir l’eau s’il vous plait ?
- Bien entendu.

Je pars rouvrir l’eau ce qui ne me prit pas longtemps, par contre j’avais vaguement entendu quelque chose mais pensant que c’était l’eau qui se remettait je n’avais pas fais attention. Juste avant de revenir dans la cuisine j’entends :

- Bordel de merde !!! Allez recouper l'eau, on a un souci !

Ni une ni deux je cours recouper l’eau et sur le chemin du retour je prends une serviette pour que mon beau plombier puisse s’essuyer.

- Je suis désolé je ne vous avez pas entendu.

Dis-je avec un petit sourire malicieux  au vue de la situation qui me faisait tout de même bien rire et surtout bien plaisir de le voir tremper, le fantasme prend de plus en plus forme, mais il faut que je me calme. Je tente de regarder vers l’évier mais rien y fais mon regard reviens toujours sur lui. J’en profite pour regarder s’il a une alliance au doigt, ce qu’il n’a pas. Je me surprends à sentir un grand soulagement. Je n’avais jamais ressenti quelque chose comme ça pour quelqu’un que je venais à peine de rencontrer, que je venais à peine de voir pour la première fois.

Une fois qu’il eu terminé et pour le remercier et me faire pardonner de l’avoir tremper je lui propose de boire un café en ma compagnie. Je le prépare et lui tend la tasse de café.

- Vous voulez un autre tee-shirt ? Je crois que j’en ai un au fond d’un placard ?

Pour être honnête cette question n’était pas tout à fait anodine, au contraire, je me suis dis que si il voulait changer de tee-shirt j’avais une petite chance de le voir torse nu.

Après qu’il ait accepté ma demande pour un tee-shirt sec, je m’exécute pour lui en apportait un que je mis quelques instants pour trouver au fond de mon placard, bien que celui-ci soit très bien rangé, j’ai toujours eu beaucoup de mal avec tout ce qui concernait les garçons. Entre mon père alcoolique qui s’était toujours désintéressé de moi ou de ma vie en général et mon frère qui m’avait lâchement laissé avec mes parents au lieu de m’amener avec lui lorsqu'il a déménagé, les hommes de ma vie n’étaient pas de pure modèle de gentillesse, d’amour ou de quoi que ce soit d’autre d’ailleurs. Même si plus jeune ils étaient tout deux tout pour moi, surtout mon grand frère, aujourd'hui il y a encore trop de chose qui nous sépare.
Je ramène ensuite le fameux tee-shirt au beau plombier, le lui tend et finit donc de préparer le café un petit sourire malicieux aux lèvres étant donné que j’avais une vue dés plus agréable. Tout ça était très étrange j’avais connu pas mal d’homme dans ma vie mais cette fois-ci rien était comme d’habitude. En général, dès qu’il voyait que j’étais un tant soit peu intéressé il se lançait, mais là bien que je ne sois pas très subtile vis à vis de mon attirance il ne tentait rien ce que je trouvais très agréable pour une fois.

Nous nous sommes ensuite installé autour de la table de la cuisine quand Meïko, mon gros chat blanc et gris, est arrivé et a commencé à se frotter à notre invité. Tout à coup, il monta sur ces genoux ce qui me choqua parce que Meïko n’était ni un chat très câlin, mais surtout qu’il n’était pas non plus un chat très sociable. J’en fis d’ailleurs la remarque à Deeklan, le beau plombier avec qui nous venions de commencer à faire connaissance.

- Les animaux m'adorent. Je ne sais pas pourquoi, ça toujours été comme ça. Je pourrais tout aussi bien être un cambrioleur qu'ils accourraient dans ma direction pour me réclamer des papouilles. C'est dingue quand même ?
- Dans un sens ça pourrait être très pratique si c’était le cas, dis-je avec un petit rire.
- Je ne sais pas si c'est mon calme ou allez savoir un truc particulier qui émane de moi, mais le chien qui a déjà mordu le facteur entre autres, s'est juste montré super câlin avec moi. Après ça, il ne m'a plus quitté de la soirée. Du jamais vu pour mes amis !
- Vous avez beaucoup de chance, pour ma part, en général, que ce soit avec les hommes ou avec les animaux je ne suis pas très sociable et il le ressente.

Il me fit rire avec d’autres anecdotes, quand il se mit à observer mes photos au mur en s’intéressant à ce que je faisais dans la vie.

- Elles sont de vous ?
- Oui, elles sont toutes de moi, j’adore ça.

Malgré le fait que la photographie est l’une de mes plus grandes passions, avec la danse, je n’ai pas ressenti le besoin d'en faire mon cursus à l’université, pour moi la photographie ça ne s’apprend pas, ça se ressent. Alors que, la danse, on a toujours besoin de connaître d’autre style, de s’entrainer tous les jours. L’inverse de la photographie en somme, même si il faut avouer que si on ne ressent pas la musique rien ne peut transparaitre quand on danse. Si mes parents avaient fait quelque chose de bien quand j’étais plus jeune c’est de m’avoir offert un appareil photo polaroïd avec lequel j’avais commencé à prendre tout et n’importe quoi en photo.
Je le rejoins plus près de mes photos devant lesquels il me pose quelques questions.

- Vous avez beaucoup de talent. J'aurais adoré faire ce métier mais je n'ai jamais eu la patience d'apprendre à me servir de l'appareil que ma mère nous a laissé suite à sa disparition.
- Merci c’est gentil, dis-je avec un grand sourire aux lèvres. Il n’est jamais trop tard pour apprendre. C’est quoi comme appareil photo ?
- Il s'agissait d'un de ces vieux Nikon alors que le numérique n'existait pas encore. Un modèle des années 90 mais vraiment très perfectionné. Je l'ai encore à la maison. Il est resté soigneusement entreposé dans son sac et je n'ai jamais vraiment osé y toucher. Il faudrait que j'y songe un jour. Je suis certain qu’elle aurait adoré m'apprendre la photo. Ce qu'elle a pu me photographier étant enfant. J'en ai des albums entiers. Elle m'a même fait poser pour elle fut un temps et j'ai été modèle dans un studio une petite année.

En voyant le petit sourire de Deeklan qui était digne d’un enfant j’en fus très touché et un sourire se dessine aussi sur mes lèvres quand il tourne la tête et que nos deux regard se croisent plus rien n’existe.

- Vous êtes vraiment très belle.

Je ne m’attendais tellement pas à entendre ses mots que je reste à la fois tétanisé et flatté. Malgré cela je ne pouvais pas défaire mon regard du sien. Je sursaute alors quand j’entends son téléphone sonné. Je me surpris d’ailleurs à être déçu lorsqu’il détourne ses yeux des miens. Il s’excuse pour aller répondre puisqu’il s’agit de son patron et il ne peut donc pas se permettre de ne pas le faire. Pendant ce temps là je met les tasses dans l’évier quand Deeklan revint assez rapidement en me disant qu’il avait une urgence et qu’il devait s’en allait.

- Merci encore pour l’évier, à bientôt j’espère.

Un grand sourire se dessina sur mes lèvres, malgré ma déception que ce moment fut trop court. J’essayais tout de même de rester impassible, étant donné que nous venions à peine de nous rencontrer il aurait pu trouver ça étrange, mais devant cet homme je ne comprenais vraiment pas mes réactions. Je lui tendis le chèque pour la réparation de l’évier.

- Puis si vous voulez un cour de photographie n’hésitait pas je vous doit bien ça après vous avoir trempé.

Je ne m’attendais pas à le revoir si vite malgré tous ces messages que l’on a pu s’envoyer depuis notre première rencontre. Durant cette semaine je n’ai fais que repenser à cette rencontre tellement surnaturel. Je ne devais le revoir que ce week-end, mais il en fut autrement. Décidemment, cette rencontre m’aura réservé de nombreuse surprise, mais celle de ce vendredi soir je ne m’y attendais pas du tout. Je vais tout vous raconter depuis le début. J’avais reçu un appel d’un couple d’ami qui était parti pour le week-end, qui voulait, en fait, que je passe donner à manger au poisson et que j’arrose les plantes dans leur magnifique villa. Tout cela ne me dérangeait pas vraiment étant donné que de chez eux on pouvait avoir des prises de vue absolument magnifique et que j’adorais le quartier en lui-même, malgré qui soit très loin de chez moi. J’étais arrivé là-bas en fin de journée, après avoir fais ce que j’avais à faire, j’avais mangé un petit quelque chose avant d’aller me poser sur la terrasse de la chambre à l’étage côté jardin, par laquelle on avait une vue absolument magnifique. J’avais pris mon appareil pour l’occasion et cela faisait une heure que je m’étais installé pour prendre des photos quand j’ai entendu des bruits de pas dans le jardin.

J’ai zoomé avec mon appareil photo sur la personne que je venais d’entendre pénétrer dans le jardin. Au début, je n’ai pas vraiment fais attention j’ai juste pris un bon nombre de photo du visage de cette personne en faisant attention de ne pas me voir, bien que de là où j’étais il était quasiment impossible que l’on me voit. Quand je vis la personne en question entrer dans la maison mon cerveau ne fit qu’un tour, j’avais appelé la police et je parti vite à la rencontre du cambrioleur. Et qui se tenait devant moi quand je fus arrivé au niveau de cet homme ? Je vous le demande ? Rien d’autre que Deeklan, celui qui hanté mes nuits était là devant moi voulant cambrioler la maison de mes amis ! Qu’est ce qui tournait pas rond dans ce monde de fou ? Il fallait bien qu’il ait un vice, je n’ai jamais eu de chance avec les hommes, pourquoi ça changerait aujourd’hui ? Sauf que je n’ai plus 10 ans et il est grand temps que je change et que si je désir quelque chose je vais l’obtenir.

Je le préviens que j’ai appelé la police et qu’elle ne devrait pas tarder à arriver, que je l’aie prévenu avant de descendre. J’entends alors les sirènes de la police résonner, puis avant que je comprenne la situation je sent une main m’attraper et je vois Deeklan disparaître sous une cagoule.

- Écoute, j'ai pas le choix. Tu vas devoir me suivre. Je suis prêt à pas mal de choses pour toi mais certainement pas à me faire chopper.
- Qu’est-ce que tu fais ?

Sans même une réponse de sa part il m’attire vers la sorti qui se trouvait être celle donnant sur le jardin par laquelle il s’était introduit. Je n’avais jamais ressenti ça de ma vie, je n’avais nullement peur, je ressentais plutôt une part d’excitation, d’adrénaline qui ne me déplaisait pas du tout.

- Suis-moi et tout se passera bien. Je ne te veux aucun mal alors si tu es aussi intelligente que tu me l'a démontré jusque là, ne tente rien que tu pourras nous faire regretter à tous les deux.

Je n’ai à ce moment là nullement l’intention de tentais quoi que ce soit bien au contraire. Je savais très bien qu’il n’allait rien me faire, malgré le peu de temps de discussion entre nous et de connaissance j’avais une entière confiance en lui ce qui ne me ressemblais pas du tout. Après avoir traversé une espéce de forêt pour arriver de l’autre côté de la rue nous voilà installé dans sa camionnette. Il a beau pointer un flingue je sais au plus profond de moi qu’il ne tentera pas de me faire du mal. Même si je sais qu’il faut se méfier des hommes, je ne sais pas ce que cet homme là m’a fait mais face à lui j’ai l’impression de ne plus être la-même. Il retire alors sa cagoule alors que nous quittons le quartier et que nous n’entendons plus aucune sirène.

- Je ne te veux aucun mal, ok ? Alors si ton calme n'est qu'une subtile ruse visant à me faire baisser ma garde, sache que tu peux compter sur mes réflexes à la moindre manœuvre de ta part. Je te présente le truc, on rejoint une planque sûre et ensuite on discute de tout ça, ok ?
- Je te fais confiance et je ne compte pas tenter quelque chose ne t’en fais pas j’ai assez eu de sensation forte pour le moment. Mais tu as raison je crois qu’il faut que l’on discute tout les deux. Tu peux baisser ton flingue sans risque je ne risque pas de m’éjecter du camion en marche ne t’en fais pas.

Je ne lui mentais absolument pas, la seule chose qui se passait dans ma tête était que j’avais malgré tout une preuve contre lui. Je l’avais pris en photo entrain de pénétrer dans la maison, même si je n’allais pas me servir de ça contre lui, cette preuve pouvait peut être me servir pour autre chose. Peut-être à donner un petit peu de piment à ma vie qui sait. Nous verrons bien, une fois qu’il m’aura tout expliquer, ce que je voudrais faire de ces preuves.