Sujet: Kill or be killed ft. Deeklan Dim 10 Aoû - 20:49
- KILL OR BE KILLED -
Deeklan & Amanda
La dernière heure de la journée sonnait lorsque un véhicule datant d'une bonne dizaine d'année s'engageait sur une quelconque aire de repos à demi-éclairée. À vingt trois heure, pas une minute de plus, du moins était-ce l'heure affichée par le cadran aiguille de la vieille jeep d'Amanda. Proche d'une panne d'essence sur le chemin du retour à la fin de sa virée de quatre jours éloignée de tout, la jeune femme se sentait lasse. Cette escapade lui avait donné énormément de temps à réfléchir ainsi que pour s'évader de l'agitation de San Francisco. Par choix l'américaine prenait seule la route de nuit pour la première fois depuis plusieurs années. Une atmosphère étrange et inhabituelle régnait lors de son départ d'un coin méconnu du grand public. La nuit accentuait sans doute son ressenti. La vieille autoradio grésilla dans un bruit de mouche avant de récupérer une onde claire. Intriguée par le rythme musical, Amanda augmenta suffisamment le volume pour entendre depuis la pompe à essence cet air familier. Seule la mélodie rythmée d'un tempo mélancolique effaçait le silence de la station vide. Il n'y avait aucun signe de vie à l'extérieur, assez logique à une période pareille. Ayant choisi d'effectuer son voyage rural en plein milieu de la saison estivale il était rare de croiser du monde sur les grandes routes avec prairies et plaines à perte de vue. Cette aire d'autoroute était d'ailleurs la première après quatre heures de route. Un peu plus loin une espèce de bar routier à la devanture lumineuse ne semblait pas davantage animé. Deux voitures étaient garées devant, l'une appartenant sans doute au propriétaire des lieux songeait la jeune femme. Le plein fait et la pompe remise en place la barmaid remontait en voiture, prête à reprendre la route. Néanmoins la vieille jeep ne partageait pas son envie. À plusieurs fois le moteur refusa de démarrer, une panne de batterie constatait-elle une fois le capot relevé. Dans un élan d'agacement mélangé toutefois à cette lassitude présente l'australienne d'origines refermait l'habitacle avant d'emboîter le pas vers le bâtiment précédemment aperçu. Elle espérait que quelqu'un puisse posséder des pinces ainsi qu'un moteur décent bien que l'aspect des voitures ne valaient guère mieux que la vieille jeep. Pourtant ses espérances s'évanouirent une dizaine de minutes plus tard. Sans le voir venir, ni même l'imaginer, quelque chose d'imprévisible pour déplaire à l'ex-agent se produisit dans le bar. La scène floue de l'arrivée d'homme en noirs, des bruits de tirs et tout se déroula très rapidement. Une certitude s'imposa pourtant à l'esprit d'Amanda, ils en avaient contre elle. Dans un souffle, cachée derrière le comptoir, elle remerciait cette manie de ne jamais se séparer de son pistolet. Plusieurs tirs résonnèrent dans l'air à nouveau avant que la jeune femme ne se décide à tenter de s'extirper du lieu. En rafale d'appui sur la détente elle tira à son tour sur les trois hommes ne manquant pas toujours sa cible puisqu'en un regard en coin elle pût apercevoir l'un deux s'écrouler avant de sortir par l'arrière. Paniquée, Amanda courrait loin de l'établissement cherchant un moyen de quitter les lieux. La jeep était inutilisable. Cinq secondes lui suffirent pour repérer une voiture et son conducteur sur le point de démarrer. Le plan s'échafaudait dans sa tête, alors qu'elle prenait aussitôt la direction de la place de parking où se trouvait la voiture.
« Pousse-toi de là ! »
Le ton employé ne permettait pas la moindre objection, pas même la présence d'une onomatopée exclamative malgré la pointe de panique légèrement perceptible. La jeune femme dégagea sans la moindre hésitation le blond vers le côté passager sautant presque à la place de conducteur. D'un geste rapide, contrôlé par une peur viscérale, la clé de contact se tournait dans un cercle à trois cents soixante degrés déclenchant le vomissement du moteur. Coup sec sur l'accélérateur, le véhicule s'engagea aussitôt vers la sortie d'aire de repos laissant un nuage de poussière rocailleux derrière lui. L'ex-agent n'avait en cet instant que faire des protestations du propriétaire du véhicule, protestait-il au moins ?
« Tiens prends-ça, essuie-le et range-le. Tu dois sans doute avoir un ou deux chiffons dans ta boîte à gant non ? » ordonna-t-elle tout en désignant de vive voix l'arme dont elle s'était servie, à présent au sol de la voiture.
Tout en étant fixée sur l'objectif de semer le coupé-cabriolé noir, Amanda essayait de trouver un mobile pour cette attaque. Les visages dans le bar lui étaient méconnus, qui étaient-ils ? Le cerveau réfléchissant à toute allure, la jeune femme était de part et d'autre sur le qui-vive. La Californie, promesse de paix par l'un des plus rationnels de ses anciens psychiatres, lui paraissait à présent bien moins paisible et sûr. Une vie moins mouvementée sans le moindre danger ni risque d'être retrouvée l'attendait sois-disant en donnant sa démission. Les ennemis accumulés au long de ces dernières années de service n'étaient donc apparemment pas au courant pour cette retraite anticipée. La barmaid lâcha un juron, maudissant intérieurement les dires une nouvelle peu fiable de l'organisme des services secrets. Les bonnes habitudes ne changeaient pas. Une chance qu'elle possédait encore une grande partie de ses anciens réflexes malgré le manque de pratique. Quelle aubaine, une course poursuite en voiture comme remise à niveau et l'ironie de la chose, elle se retrouvait avec l'homme rembarré un peu plus tôt dans le bar routier. Preuve que le hasard n'existait sans doute pas à moins que ce hasard prenne un malin plaisir pour compliquer les agissements de la barmaid. Finalement on ne l'avait pas autant oublié que ce qu'elle imaginait. L'élément déclencheur d'une galère pareille ? Une fichue panne de batteries. Amanda jura de ne plus repousser le contrôle technique de la jeep par simple flemme. Finalement un temps après plusieurs accélération, prise de chemin biscornus, elle était parvenue à semer ceux qui apparemment la traquait. Ceci fait elle ne baissait néanmoins pas sa garde et reprit un des sentiers inconnus menant peut-être à la grande route principale.
« Bon on en était où de notre petite discussion précédente dans ce bar miteux ? »
L'expression de sa physionomie feignant le détachement total de la situation, Amanda cherchait encore à conserver l'attitude d'une personne tout à fait ordinaire. Prochain objectif, sauver les apparences.
Dernière édition par Amanda K. Stearling le Mar 19 Aoû - 14:42, édité 1 fois
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Sujet: Re: Kill or be killed ft. Deeklan Lun 11 Aoû - 17:26
Kill or be killed.
Amanda Deeklan
Cette fille qui débarque soudain dans ma caisse et me pousse sans délicatesse côté passager consiste là en une situation quelque peu inhabituelle pour moi. Pas dans le sens où ce type de situation m'est totalement inconnu, loin de là, mais plutôt dans les rôles attribués vu la position dans laquelle je me trouve présentement puisque la dernière fois que je me suis trouvé dans ce cas, c'est lorsque j'ai du "réquisitionner" - façon de parler - la bécane d'un mec pour me lancer à la poursuite d'un type qui avait fait l'erreur à ne pas commettre. Je devrais sans doute me sentir flatté que finalement, cette jeune femme qui m'a gentiment envoyé balader tout-à-l'heure au comptoir de ce bar routier soit la même qui ait pris place derrière le volant de mon petit bijoux. Et la seule chose que je parviens à faire d'ailleurs sur l'instant, malgré le fait que j'ai bien compris que la situation était sans le moindre doute on ne peut plus grave, c'est de lui balancer un avertissement à propos de ma caisse.
- J'te préviens, fais gaffe avec ce petit bijoux, si t'as le malheur de me la plier, je te le ferais assurément regretter.
Mais malgré cette consigne et mon côté "j'ai toujours la réplique pour m'amuser de toute situation", j’ai bien conscience du danger qui la pousse présentement à dégager d'ici au plus vite. Et plus encore au vu des types que je repère bientôt quelques mètres derrière nous, visiblement lancés à sa poursuite ... enfin désormais à NOTRE poursuite puisque mademoiselle a choisi de m'embarquer dans ses foutues emmerdes !
« Tiens prends-ça, essuie-le et range-le. Tu dois sans doute avoir un ou deux chiffons dans ta boîte à gant non ? » me balance-t-elle tandis que je m'empare de son calibre sans une once d'hésitation en prenant soin avec un bout de ma manche de ne pas y laisser mes empreintes. Je pourrais très bien la menacer avec mais à quoi bon ? Il m'apparait clair que je n'y gagnerais rien et qu’elle est la victime dans cette histoire. Prenant ainsi soin d'effacer les empreintes sur le flingue, je m'empare bientôt de mes gants en cuir fin dans le vide poche et manipule son calibre avec précautions en vérifiant le barillet. Il lui reste quelques balles. Ça sera fort utile si le cabriolet nous rattrape et que les choses se corsent comme je le présage. Pour ma part, j'ai mon propre flingue mais tant que ce n'est pas nécessaire, autant garder cela pour moi. Je ne le sortirais qu'en cas de dernière nécessité, même si certes elle semble aviser que j'ai l'habitude des armes et qu'il n'y a nul besoin de me faire un topo pour savoir comment réagir si les choses se corsent. Attentif à l'autre voiture qui semble ne pas encore parvenir à réduire la distance entre nous, je reste silencieux et concentré sur ce qui se passe derrière. Quitte à être embarqué dans une galère, autant m'assurer de m'en sortir sain et sauf. Pour les distractions, on verra plus tard !
Alors qu'elle parvient à les semer sur une bonne distance et emprunte alors un chemin tandis que nous nous trouvons hors de vue pour un bref instant, je reste toutefois sur le qui vive tandis que nous débouchons bientôt sur la route principale.
« Bon on en était où de notre petite discussion précédente dans ce bar miteux ? »
- Entre le "Va te faire foutre et me casse pas les couilles" il me semble ?! lâchais-je sur le ton de la taquinerie, un petit sourire en coin sur les lèvres.
C’est vrai que dans le genre, elle ne m'a pas fait de cadeaux. J’aime les femmes qui ont du caractère. Et celle-ci, en a visiblement à revendre, mais en plus de cela, elle est sans doute l'une des femmes les plus craquante sur laquelle j’ai pu flasher de la sorte. J'avais pourtant laissé tomber l'affaire en sortant de ce bar mais le destin si on peut appeler ça comme ça, semble en avoir décidé autrement. Au moins ne suis-je pas tombé sur une hystérique complètement en proie à la panique, elle a l'air de gérer et jusque là, elle assure.
- Trouves nous une planque, je m'occupe du reste, la sommais-je bientôt alors que déboule dernière nous le fameux cabriolet.
- Là, va falloir assurer ma cocotte ! lui dis-je l'air de l'inciter fortement à mettre un bon coup d’accélérateur.
Bientôt, des balles fusent autour de nous dont une en plein dans la vitre arrière. Les autres sont vraiment très près et je conviens alors de lui donner le signal au moment voulu pour donner un grand coup de frein à main accompagné d'un coup de volant pour nous déporter sur l'autre voie et repartir dans l'autre sens. Il n'y a personne sur la route à part nous et si on les surprend au moment adéquat, je pourrais ainsi viser de façon plus précise dans leur direction tandis qu'on les dépassera en prenant la direction opposée. Manœuvre dangereuse mais je compte sur l'effet de surprise. Nos réflexes devront être on ne peut plus affutés pour le coup ! Ça m'a déjà réussi par le passé, ça devrait le faire si elle gère comme elle semble le faire parfaitement jusqu'ici.
Les choses se passent ainsi très vite à partir du moment où nous nous retrouvons dans la position voulu. Je tire principalement dans les roues puis en direction du réservoir d'essence pour m'assurer de les immobiliser. J'aurais aisément pu tirer sur l'un d’entre eux mais ils auraient sans doute plus sûrement esquivé en se penchant. Non le mieux est d'immobiliser le véhicule sur place. Et c'est ce que je parviens à faire alors en tirant dans les pneus dans un premier temps avant de viser le réservoir à essence une fois qu'on les a dépassé. Réservoir d'essence, que je manque alors de peu !
- Fonce fonce fonce !! Qui sait s'ils n'ont pas d'autres acolytes dans le coin ?!
En effet, il ne vaut mieux pas baisser la garde jusqu'à ce qu'on soit en sureté. Et sureté implique de se rendre dans un lieu qu'elle ne fréquente pas. Revenir chez elle serait assurément dangereux pour le moment. Vu la ténacité avec laquelle ils l'ont poursuivi, on a pas à faire à des rigolos, c’est certain. Mais je m’intéresserais à son cas une fois posé.
- Si t'es pas sûre de ta planque, j’ai ma petite idée, lui proposais-je rapidement, prêt à lui indiquer le chemin.
(c) AMIANTE
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Sujet: Re: Kill or be killed ft. Deeklan Mar 12 Aoû - 14:28
- KILL OR BE KILLED -
Deeklan & Amanda
« Tu menaces une personne déjà en danger de mort et de surcroît de sexe féminin ? Je te pensais un peu plus futé. Si déjà on s'en sort vivant crois-moi ce n'est pas à ta caisse que tu songeras. » ironisa-t-elle, ne prenant pas le moins du monde en considération l'avertissement de son interlocuteur. Concentrée sur la route ainsi que la maîtrise du véhicule Amanda se fichait pas mal d'abîmer plus ou moins la carrosserie si cela lui permettait d'obtenir son ticket de survie et par conséquent celui du propriétaire. Évidemment elle ne pouvait pas se permettre de le laisser se faire mettre en pièce après l'avoir embarqué dans ses propres ennuis bien que plusieurs aspects dans son attitude lui laissait aviser qu'il semblait bien moins inoffensif qu'en apparence. Une fois semé la barmaid ayant engagé le véhicule sur la route principale ne se relaxa pas pour autant. Par expérience elle se doutait fortement qu'il ne s'agissait que d'un temps de répit avant que le coupé-cabriolet noir ne les rattrapent.
« Tu oublies le va voir ailleurs si j'y suis minable, non ? »
Un sourire sarcastique suspendu aux lèvres la jeune femme exposait sans le moindre remords les jolis noms d'oiseaux précédemment utilisés à l'attention de son interlocuteur. Il était vrai que de nature peu tendre elle ne l'avait pas épargné avec de si douces paroles. Mais bien loin de s'innocenter Amanda reconnaissait ouvertement ses écarts de langages, l'heure n'étant pas à feinter que ce n'était pas le cas.
« Dit-il, argua-t-elle feintant l'outrage, me prendrais-tu pour une débutante ? »
Dans le rétroviseur était apparu la voiture de nouveau à leurs trousses créant un certaine frustration intérieure pour l'ancienne agent. Ils semblaient tenaces, ce n'étaient décidément pas des tueurs d'un soir. La survie étant toujours de mise dans les différentes missions auxquelles Amanda avait eu affaire par le passé, elle n'avait pas eu à attendre les indications de son co-pilote pour passer à l'étape suivante de : comment sauver sa peau en trois leçon.
« Putain de merde, ils visent bien ces cons ! »
La voix de la jeune femme avait prit la forme d'un râlement sourd au moment où les tirs brisèrent les vitres arrières. Les oreilles bourdonnantes par le crissements des pneus, les balles fouettant l'air ainsi que l'éclat explosif du verre, elle ne compte pas sur un miracle du bon Dieu - s'il encore soit-il bien existant -pour se sortir de cette situation mais davantage sur une dextérité sans norme. Au signal un grand coup de frein pour entamer le plan dans sa première partie.
« Un conseil l'ami, ne sous-estime pas trop les calibres de ces messieurs et t'as intérêt à savoir ce que tu fais.. ! » grinça-t-elle des dents donnant un coup de volant sec et net prête à suivre la manœuvre désirée par l'inconnu embarqué dans cette délicate promenade de campagne avec toute l'ironie du monde. À nouveau tout se déroule à une allure vertigineuse presque impressionnante. Leurs deux vies sont en jeu, et en cet instant plus rien ne compte si ce n'est le besoin irrémédiable d'une précision sans normes. Amanda enchaîne les manœuvres l'une après l'autre, l'appréhension à son plus grand pic mêlé à une odeur suave de rouille. Les entrailles de la barmaid s'agitent bien qu'elle ignore cette douleur au niveau de son épaule commençant à se faire ressentir. Dernière manœuvre, jouer le tout pour le tout.
« Quelle tendresse, des pneus crevés.. » railla l'ancienne agent de la C.I.A à l'attention de l'homme avec qui elle venait sans nul doute d'échapper à l'expédition directe dans une boîte en bois de quatre planches. Décidément peu tendre la brune d'humeur détestable à présent maudissait intérieurement de n'avoir pas tirer elle-même, de cette façon des pneus n'auraient sans nul doute pas été les seuls pertes à déplorer. De nature impulsive l'australienne d'origines ne se posait pas toutes les questions existentielles avec une arme entre les mains. L'entraînement avait toujours été clair, tuer ou être tuer. Une odeur de sang arrêta néanmoins tout ses états d'âme lorsqu'elle chercha furtivement tout d'abord d'où cela provenait. Cinq secondes lui suffirent pour deviner qu'il s'agissait de la douleur ressentie à l'épaule. Et puisant dans ses dernières forces de détermination pure, Amanda aurait prit toutes les amendes de dépassement de vitesse, du moins si un agent s'était trouvé là. Ce qui n'était pas le cas par chance dans leur mésaventure.
« Ça me va le blondinet, si je peux éviter de filer mes propres plans. J'espère seulement que tu as un nécessaire de chirurgie là-bas... »
L'épaule ensanglantée, la barmaid affichait un sang-froid au-delà de tout adjectif malgré le picotement insupportable de la blessure. Dans la pagaille une des balles était presque parvenue à sa cible. Par chance le tir mal visé du projectile avait seulement éraflé la chair sans s'incruster à l'intérieur.
« Disons que j'ai un petit souci, rajoutait-elle afin d'être plus claire au cas où l'évidence ne serait pas logique dans l'esprit de son passager, allez prends le volant. »
Freinant brusquement après avoir ralenti tout en quittant la route principale pour privilégier les chemins discrets, Amanda stoppait totalement le véhicule pour permettre le changement de place, moins spectaculaire que la première fois. L'état de son épaule la contraignant quelque peu elle ne pouvait alors s'amuser à inter-changer conducteur et passager en pleine conduite. Certes la jeune femme avait vécu des blessures d'avantages importantes qu'une éraflure semi-sévère de balle mais deux ans d'inactivité semblait avoir raison d'elle. Aussi lorsque sa place se trouva être celle du passager, elle se détendît enfin un peu pour permettre à la douleur de s'atténuer tout en tentant de faire une compression avec sa chemise à carreaux. À présent en simple débardeur les mains souillées par son propre sang s'affairant d'appuyer la plaie avec le bout de tissu, la barmaid se souvenait clairement pourquoi la retraitée anticipée et sa démission n'était pas si mauvaise en soit. À présent elle espérait arriver le plus rapidement possible à cette planque dont parlait l'inconnu embarqué dans sa galère.
« Je te préviens, si c'est un piège j'hésiterais pas à utiliser mon propre petit bijoux même blessée j'ai encore les réflexes de survie. » désignait-t-elle son arme à feu, étant encore pleine de méfiance même s'ils venaient tout deux ensembles d'échapper à ces hommes qu'elle soupçonnait être des tueurs à gages.
Dernière édition par Amanda K. Stearling le Mar 19 Aoû - 14:43, édité 1 fois
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Sujet: Re: Kill or be killed ft. Deeklan Mer 13 Aoû - 11:52
Kill or be killed.
Amanda Deeklan
« Un conseil l'ami, ne sous-estime pas trop les calibres de ces messieurs et t'as intérêt à savoir ce que tu fais.. ! »
- J'ai l'air de les sous-estimer ?! répliquais-je brièvement alors qu'elle manœuvre bientôt à mon signal.
Il est clair qu'elle gère, et elle a plutôt intérêt vu que sur ce coup là je suis bien forcé de placer toute ma confiance en elle. En tout cas, si j'étais en manque d'exaltation ces derniers temps, on peut dire que je suis servi ! Mais cela ne m'empêche toutefois en aucun cas d'évaluer le degré réel du danger dans notre situation. A l'instant où je tire dans les pneus et que nous dépassons ensuite le véhicule, je l'incite à foncer droit devant sur encore nombre de kilomètres, certain qu'il ne faut en aucun cas baisser notre vigilance malgré l'immobilisation du véhicule. Vu la ténacité avec laquelle ces types s'en sont pris à nous et surtout face à toute absence d'hésitation de leur part, il est clair qu'on peut s'attendre à ce qu'ils ne lâchent pas l'affaire si facilement. L'appréhension, l'exaltation, cette putain de montée démentielle de pure adrénaline ... tout ça se mélange toutefois sans amenuir ma concentration si ce n'est sa voix qui se fait soudain railleuse, comme un reproche.
« Quelle tendresse, des pneus crevés.. »
- Je suis pas prêt à me faire chopper pour meurtre uniquement pour tes beaux yeux ma jolie. Encore moins sans avoir le fin mot de l'histoire.
Certes, son joli minois et ses attitudes contredisent la possibilité que ce soit elle le réel danger dans l'histoire mais sait-on jamais. Ce dont je m'inquiète plutôt, si je me trouvais impliqué pour meurtre, c'est qu'à tort ou à raison, je resterais celui qui a tiré et je pourrais bien me retrouver en taule pour des problèmes qui n'étaient pas censés être les miens. J'ai certes déjà tiré sur des types mais parce que je n'avais alors pas d'autre choix. Soit. Je propose bientôt une planque à mon acolyte. Endroit où je suis certain de trouver un refuge pour m'y être déjà rendu, au cas où elle ne soit pas certaine de la sûreté de l'endroit qu’elle envisage de son côté.
« Ça me va le blondinet, si je peux éviter de filer mes propres plans. J'espère seulement que tu as un nécessaire de chirurgie là-bas... »
Je remarque alors sa blessure à l'épaule gauche.
- T'en fais pas, j'ai tout ce qu'il faut pour ça.
Nous échangeons très vite nos places afin que je reprenne le volant. Elle n'a pas l'air de trop souffrir, aussi je pense que la balle n'a fait qu'érafler la peau. C'est déjà moins grave. Poursuivant ainsi la route, elle me fait bientôt une remarque qui même si elle est tout-à-fait compréhensible, m'agace pour le moins.
« Je te préviens, si c'est un piège j'hésiterais pas à utiliser mon propre petit bijoux même blessée j'ai encore les réflexes de survie. »
- Menace moi encore une fois et je te balance dans le coffre. Saisi ? lui dis-je en lui adressant un regard quelque peu dubitatif face à sa réaction. Ferme la plutôt. J'ai rien à voir avec ces types et si j'en avais eu après toi, j'aurais eu mille occasion déjà de te refroidir, tu crois pas ?
Je lui signale par ailleurs que j'ai d'aussi bons réflexes et que malheureusement pour elle, j'aurais tôt fait de la désarmer avant qu'elle n'esquisse le moindre geste. Si je fais ça par exemple ... ! arguais-je en la délestant soudain de son arme sans qu’elle ne m'ait vu venir ou ait eu le temps de réagir. Je lui adresse un sourire en coin, très fier de moi puis lui tends à nouveau son arme, lui faisant signe de la reprendre. Un instant plus tard, nous empruntons des tronçons de route menant au lieu où je compte nous emmener, bifurquant sur divers chemins de terre dans une trajectoire toute calculée qui m'a déjà permis à coup sûr de semer quelques rares poursuivants ainsi que les flics.
- Ça va aller, on est presque arrivé. Désolé pour l'état chaotique du chemin mais c'est la seule voie y accédant, lui dis-je alors que je m'embarque sur un chemin de terre cabossé qui mène en plein cœur d'une forêt dense.
Une fois sur les lieux, je descends du véhicule en glissant mon propre flingue à l'arrière de ma ceinture puis fais le tour du véhicule pour l'aider à descendre de son côté. J'ouvre la portière et lui propose mon soutien si besoin. Je jette un coup d’œil à la caisse avant de refermer les portes de la grange où je l'ai garé pour la dissimuler. Bon, le pare brise arrière est explosé et la carrosserie a méchamment pris mais c'est un moindre mal comparé à ce qui aurait pu arriver. Enfin bref, nous nous dirigeons rapidement vers la maison. Celle-ci est située au bord d'un étang. Les propriétaires s'en servaient de maison secondaire mais elle a été mise en vente récemment. Pour l'instant, aucun preneur, ça tombe bien. Pour y être déjà venu, je connais bien les lieux et une fois que nous y pénétrons, je m'occupe aussitôt de la jeune femme dont je ne connais pas encore le nom d'ailleurs. Chose que je lui demande alors avant de me présenter à mon tour.
Installé face à elle une minute plus tard tandis que je nettoie la plaie, je commence ainsi à la questionner sur le pourquoi du comment de ce foutu merdier.
- Dis-moi juste ce que j'ai besoin de savoir, je ne t'en demanderais pas plus à partir du moment où tu réponds à mes interrogations, lui dis-je en usant de délicatesse alors que je désinfecte désormais la plaie, penché sur son épaule.
(c) AMIANTE
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Sujet: Re: Kill or be killed ft. Deeklan Mer 20 Aoû - 20:30
- KILL OR BE KILLED -
Deeklan & Amanda
La remarque de son acolyte inconnu l'interpelle d'un seul tenant.
« Ce ne serait pas pour mes beaux yeux mais afin d'éviter d'autres tentatives de tueries. Je ne suis pas la première et sans doute pas la dernière qu'ils essaieront d'éliminer, c'est pas compliqué à deviner. Et puis de toute façon pourquoi les flics chercherait à condamner une personne ayant fait leur boulot en les débarrassant de tueurs à gages ? » s'indignait-elle, l'ancienne agent possédait sa propre idée de la justice bien faite. En somme, viser les bonnes cibles sans la moindre bavure pour un aller simple aux enfers, fallait-il encore que l'existence d'un monde post-mortum aussi hostile soit avérée. Seulement ceux capables de répondre à ce semblant de dissertation philosophique dont Amanda imaginait clairement l'énoncé étaient actuellement six pieds sous terre depuis belle lurette, avec la certitude d'être entièrement bouffés par les vers. L'image de son propre corps rongé, du moins en partie, par les vers se dessinait dans son esprit peu enclin à donner de quoi rassasier ces espèces d'insectes qui lui était impossible de qualifier. Hors de question de mourir ce soir et encore plus de bénéficier d'un enterrement dans un vieux cercueil miteux. L'incinération il n'y avait que ça se vrai, purement une invention géniale de la part de celui l'ayant inventé. Enfin parvenus à les semer une bonne fois pour toute la jeune femme semblait encline à se relâcher sans pour autant baisser sa garde expliquant ainsi ses paroles à l'encontre du conducteur. Sauf qu'il y eut erreur sur la nuance de la menace. Elle jouait sur tous les tableaux ce soir à croire que ce petit événement lui avait donné un bon coup de fouet. Des paroles auxquelles il se fit un malin plaisir à lui répondre. Mauvaise humeur obligeant, la barmaid le rembarra avec toute la merveilleuse attention qu'une femme pouvait porter à un homme. Une brochette d'ironie naturellement.
« Ce n'est pas exactement ce que j'insinuais mais dis-moi donc, t'es pas blond pour rien. Certes te menacer avec un flingue peut inévitablement t'enlever quelques neurones mais de là venant d'un homme de ton genre charismatique cela me déçoit. Ceci dit je doute que ton coffre soit assez confortable à mon goût. Et je ne parlais absolument pas de ces séniles armés ! Me refroidir ? Je songeais plutôt à l'inverse, parce qu'en vérité ça ressemble atrocement au cliché du gars qui sauve la nana et qui au final la fout dans son lit. Bien évidemment ce qui n'arrivera pas ne te réjouis pas trop vite. »
Malgré ce flot de mots distingués un seul compliment, avec certitude d'être incontrôlé, s'échappa d'entre les lèvres d'Amanda d'ordinaire si peu encline à faire preuve de sympathie avec la gente masculine. Il y eut une autre petite altercation sans réplique de la jeune femme préparant alors intérieurement sa revanche prochaine. Peu de temps après ils ne tardèrent pas à arriver et elle restait silencieuse. Aucune phrase n'était sortie de sa bouche jusqu'à l'arrêt de véhicule. Par ego Amanda refusait l'aide proposée par le blondinet, dénominatif automatiquement attribué par l'aspect capillaire couleur blé de ce dernier. Et à la place d'un air reconnaissant en suite de l'acte, son visage affichait une expression excédée. L'impression d'être un chiot sans défense était l'image exacte que déduisait la jeune femme dans ce geste. Hors de nature arrogante, débrouillarde mais avant tout fière elle n'acceptait en aucun cas de recevoir l'aide de quiconque sous prétexte d'une petite égratignure. Mais le regard aussitôt porté vers l'étendue tout autour d'eux apaisa les tensions palpables de la barmaid. Sa concentration était requise dans l'habituel procédé d'analyse auquel elle ne se dérogeait sous aucun prétexte. Le blond avait dès à présent beau parler ses dires ne parvenaient plus jusqu’à son ouïe. La barmaid restait silencieuse, davantage occupée à sonder les alentours plutôt que perdre son temps en bavardages. Quelques coup d'œil de part et d'autre des lieux suffirent pour en juger qu'il l'amenait là dans une jolie demeure. Joli demeure étrangement à vendre mais tout aussi déserte et reculée. Qui souhaiterait se débarrasser d'un petit pied à terre discret, loin de la civilisation à l'abri des regards ? Le genre de planque idéale mais par similarité un genre d'une de ces maisons de repos pour des vacances loin du tracas quotidien des grandes villes californiennes. Le pas néanmoins pressé Amanda ne s'attarde pas davantage une fois ce semblant havre de paix passé au peigne fin. Quelques minutes plus tard à peine, le blondinet s'affairait déjà autour de l'épaule éraflée. Cette petite scène donna lieu aux présentations, brèves, ce qu'il y avait de plus formel bien que la plupart des gens ordinaires se présentaient dès la première vue. Cependant les gens ordinaires ne devaient pas régulièrement s'adonner à une course poursuite endiablée, aussi la barmaid ne les blâmait pas pour cette stupide idée conventionnelle d'énoncer le patronyme acquit depuis la naissance.
« Deek-machin-truc ou qui que tu sois, il vaut mieux que tu ne saches rien de tout ceci crois-moi. Tout cela pourrait t'emmener bien plus loin qu'un simple squattage de résidence ou je ne sais quelles autres de tes activités douteuses. »
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Sujet: Re: Kill or be killed ft. Deeklan Mer 20 Aoû - 22:46
Kill or be killed.
Amanda Deeklan
« Ce ne serait pas pour mes beaux yeux mais afin d'éviter d'autres tentatives de tueries. Je ne suis pas la première et sans doute pas la dernière qu'ils essaieront d'éliminer, c'est pas compliqué à deviner. Et puis de toute façon pourquoi les flics chercherait à condamner une personne ayant fait leur boulot en les débarrassant de tueurs à gages ? »
- Non vraiment ?! sifflais-je, ironique. Et comment je suis censé savoir qu'il s'agit bien de foutues ordures dans ce genre ? Je suis censé deviner en me fiant aux apparences et à tes dires ? Oublie pas qu'on peut se faire enfermer même pour homicide involontaire alors dans les cas de self défense c'est pas non plus si évident que ça. J'ai aucune foi en la justice de ce pays. Ce sont parfois les mauvais qui se font enfermés. Trop peu d'information, trop de risques. Si je n'avais eu d'autres solutions pour les arrêter certes, mais tu ne peux pas exiger de moi de devenir tireur d'élite en l'espace de quelques putains de minutes ! Alors tu peux te fourrer tes reproches là où je pense ! T'as déjà de la chance de ne pas être tombé sur une andouille qui aurait fait n'importe quoi ou qui n'aurait pas su se servir d'un flingue. Bref passons.
De nature quelque peu impulsive, j’ai tendance à rapidement monter dans les tours. Et ce qu'elle me lance un peu plus tard alors que nous creusons désormais une bonne distance, me tire un nouveau soupir.
Bla bla bla bla bla ... . Tu parles trop. Tu comptes me pondre un roman à chaque foutue réplique "miss force de l'ordre" ?! lui balançais-je dans un soupir en haussant un sourcil accompagné d'un regard pour le moins dubitatif, ajoutant : Non parce que c'est fatiguant à la longue ... .
Le silence s'installe bientôt entre nous et c'est bientôt devant le lieu en question que nous débarquons. Le temps de garer la voiture et de pénétrer sur les lieux, et je ne perds alors pas un instant pour m'occuper de cette vilaine blessure à son épaule. Tandis que je m'occupe de nettoyer la plaie, je me présente histoire de parer à ces surnoms ridicules dont on s'affuble depuis tout-à-l'heure. La tension se relâche un peu même si je reste attentif à tout bruit pouvant provenir de l'extérieur. Peu probable qu'on nous retrouve mais autant demeurer attentif.
- Dis-moi juste ce que j'ai besoin de savoir, je ne t'en demanderais pas plus à partir du moment où tu réponds à mes interrogations, lui dis-je en usant de délicatesse alors que je désinfecte désormais la plaie.
« Deek-machin-truc ou qui que tu sois, il vaut mieux que tu ne saches rien de tout ceci crois-moi. Tout cela pourrait t'emmener bien plus loin qu'un simple squattage de résidence ou je ne sais quelles autres de tes activités douteuses. »
Ma mâchoire se crispe alors qu'elle se montre toujours aussi particulièrement exécrable. Je sens à son regard, sa façon de se tortiller alors que je m'affaire à la soigner, jusque dans le ton de sa voix que je l’agace. Ce n'est pourtant pas faute de l'avoir fermé jusqu'ici. Putain, je suis pourtant en droit de demander l'origine de ce foutu bordel ?! Je ne suis pas là à blablater pour ne rien dire comme elle un peu plus tôt ! Tu m'as l'air d'une vraie peste mais bon sang, ce que tu peux être canon ! songeais-je. Quoi qu'il en soit, sa beauté ne m'empêche pas de lui dire le fond de ma pensée.
- T'en as pas marre de m'envoyer chier depuis tout-à-l'heure ?! Bordel je te rappelles que c'est toi qui m'a embarqué dans cette fichue merde ! Elle m'adresse un regard que je ne saurais vraiment définir sur l'instant. Mais il n'a rien de vraiment avenant. Très bien ! Ça te fait chier que malgré ça je concède à te soigner comme je peux ? Je t'amène ici, je t'aide à sauver ta peau, notre peau ! Mais tu préfères la jouer comme ça ? Je ne te demande rien, juste d'être un brin plus agréable putain de merde !! Démerde toi ! J'me casse !
(c) AMIANTE
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Sujet: Re: Kill or be killed ft. Deeklan Jeu 21 Aoû - 0:05
- KILL OR BE KILLED -
Deeklan & Amanda
Enfin une réaction, ce n'était pas trop tôt. Pour une fois que l'un des représentant de la gente masculine ne se pliait pas face au caractère ardu de cette dernière paraissant presque irascible au premier abord. Quelque part Amanda appréciait cette remise en place même si la carapace bien réelle derrière ce rejet apparent ne voulait pas défaillir. Loin d'être la plus agréable et charmante des femmes elle possédait néanmoins cet atout physique qui expliquait peut-être l'absence de contestation en général de la part d'autrui. Malheureusement Deeklan ne fonçait pas tout droit dans le manège puisqu'il ne de privait pas de lui faire entendre d'un seul coup d'éclat le comportement odieux dont elle faisait preuve envers lui. Bien sûr qu'il avait raison de plus rien ne démentait les propos disgracieux prononcés par sa bouche masculine crispée. L'apparence d'une peste pure et dure, une image bien conservée jusqu'à ce moment de la discussion mais le discours de cet homme montant un cran dans son estime risquait sans en avoir l'ombre d'un doute de la ternir pour révéler une parcelle différente de l'australienne d'origines. En effet il s'agissait là d'une fausse peste car à la différence de ces personnes Amanda savait remettre en cause les propos horripilants sortant d'une si jolie bouche comme la sienne. Un très bon ami ne cessait de le lui faire remarquer tout en la taquinant, une part de vérité était cependant présente dans les dires de ce proche. Elle le réalisait à l'instant même, un peu tard malgré tout.
« ATTENDS. Tu as raison sur toute la ligne Deeklan, te contredire serait mentir. Toutefois puisque tu tiens tant à savoir dans quelle merde je t'ai embarqué et t'embarquerais avec ces mots, qu'il en soit ainsi. » lâcha-t-elle d'une voix d'un calme imperturbable.
Certes elle ne voulait en rien lui expliquer la situation dans un premier temps pour conserver l'anonymat la protégeant mais par la suite pour ne pas impliquer davantage cet inconnu dont elle avait mit la vie en danger de son propre chef. Tristement égoïste mais heureusement valorisant. Assez paradoxalement la barmaid ne regrettait pas d'avoir confier une partie du pouvoir de vie ou de mort sur sa propre existence à ce tocard. Du moins était-ce les premières pensées ayant germées dans son esprit lorsque le blond l'avait abordé au comptoir de ce bar si calme aux premières minutes. Il était vrai que l'attitude ingrate dont elle faisait preuve envers le jeune homme depuis le début ne devait pas être des plus conciliantes. Aussi elle avait eu la chance de ne jamais être confrontée à une personne dotée du même tempérament que le sien, l'effet aurait été sans nul doute explosif. Rien ne l'amenait à songer comment aurait-elle réagi à la place de celui qui l'aidait malgré ses aboiements agressifs. Toutefois la barmaid se pliait pour faire entendre raison à Deeklan et son bon sens moral faisait désormais place.
« Admettons que je sois un renard, tu veux. Le renard déniche les poules aux œufs d'or. Les hommes n'apprécient pas puisque ce sont leurs poules aux œufs d'or. L'or est leur vice. C'est la même chose pour ce qui s'est passé ce soir, seulement je ne pensais pas que leur patron était sujet à la rancune. »
Ceci était l'unique et seule explication proche de la vérité qu'Amanda se trouvait susceptible de lui accorder tout en dissimulant ses anciennes fonctions. Pourtant s'il faisait preuve d'un certain bon sens elle ne doutait pas une seule seconde sur la compréhension de Deeklan. Loin d'être un imbécile il lui apparaissait presque aussi cachottier que le bon vieux dicton où les apparences sont trompeuses.
« Je ne peux rien te dire de plus convenable qu'une comparaison sous risque de me mettre bien plus dans le pétrin, et d'ailleurs c'est valable pour toi aussi. Plus tu en sais sur moi, plus ton espérance de vie est raccourcie. »
La brune renfilait la chemise tachée de sang auparavant écoulé dans un petit air crispé de douleur. La plaie n'était peut-être pas importante en taille mais la douleur se faisait assez bien ressentir tandis qu'elle commençait à se défaire de l'immobilité à laquelle on l'avait assigné pour qu'il puisse la panser. Cependant les courbatures de ses muscles endolori par un trop plein d'activité subite parvenaient à passer au-dessus de la blessure étant plus importantes à ressentir. Amanda debout rejoignait alors cet homme auquel elle devait le remerciement de ne pas être un imbécile fini. Le regard relevé vers lui un semblant de sourire franc s'esquissait presque imperceptiblement sur le visage de la jeune femme. Seule preuve de remerciement que rares parvenaient à arracher et elle la lui accordait.
« Je suis détestable, n'est-ce pas ? » répliqua-t-elle de nouveau énonçant davantage une affirmation bien plus qu'une interrogation.
Dernière édition par Amanda K. Stearling le Dim 24 Aoû - 18:58, édité 2 fois
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Sujet: Re: Kill or be killed ft. Deeklan Jeu 21 Aoû - 12:20
Kill or be killed.
Amanda Deeklan
A mon grand étonnement, Amanda semble en partie apprécier le répondant que je lui témoigne. Et il est clair que j'en ai à revendre dans le genre. Celui qui me marchera sur les pieds n'est pas encore né et il aura tôt fait de se manger mon poing dans la gueule si ça me déplait plus que de raison. Homme ou femme, si on m'emmerde vraiment, je cogne. J’ai déjà eu à faire à des petites racailles chez les poulettes qui pensaient pouvoir m'en coller une sans que j'ose le faire en retour. Elles ont été plutôt surprises pour le coup. Enfin soit. Amanda a juste assez de caractère pour me plaire. Elle se montre certes agaçante mais je pressens qu'il s'agit là d'une sorte de carapace plutôt que d'un aspect continu de sa personnalité. Sans quoi je douterais fortement de la durée des liens qu’elle a pu entretenir jusque là. Les chieuses à temps plein, non merci. Je ne sais même pas comment certains ont la patience de vivre avec ces petites boules de nerfs.
Quoi qu'il en soit, Amanda se radoucit un instant et admet en quelque sorte ses tords. Je vois bien qu'elle est à cran et qu'elle regrette un peu son comportement. Dans un sens, quoi de plus normal que d'être ainsi à vif après ce qui vient de se produire. Mais pour autant, je n'aurais su réagir autrement. Et si elle avait ainsi persisté à se montrer comme ça, j'aurais sans doute définitivement pris mes clics et mes clac en la laissant se démerder toute seule.
Restant un instant immobile en lui tournant le dos, je finis par me retourner et aller me poser sur l'une des chaises de la cuisine, posant mes jambes en travers de la table en me calant confortablement au fond du siège. Je joue avec un crayon à papier qui traine par là en le faisant tourner entre mes doigts, prêtant une oreille attentive à ce qu'elle m'énonce. Certes, je capte qu'elle pourrait m'impliquer dans quelque chose de plus dangereux encore en m'en disant trop ou même très peu en fait. Et je cerne alors tout-à-fait où elle veut en venir via son image. Par respect, je ne lui en demande alors pas plus et reste un instant silencieux alors que mon regard se tourne à nouveau vers elle pour capter le sien.
« Je ne peux rien te dire de plus convenable qu'une comparaison sous risque de me mettre bien plus dans le pétrin, et d'ailleurs c'est valable pour toi aussi. Plus tu en sais sur moi, plus ton espérance de vie est raccourcie. »
Un simple signe de la tête pour lui traduire que j'ai parfaitement saisi, suffit. Et tandis que je me redresse pour me diriger vers le meuble qui sert de bar, à la recherche d'une bouteille, elle me rejoint et m'adresse un regard dans lequel je me perds un instant. Le sourire qu'elle m'adresse alors est propre à me faire chavirer. Impulsif comme je suis, j'aurais sans doute d'ordinaire aussitôt cédé à l'attraction de ses magnifiques ourlées mais quelque chose me retient là où j'aurais habituellement laissé ma spontanéité coutumière opérer sans me poser de questions et quitte à me manger un vent ou une claque. Cette fille m'intrigue autant qu'elle me charme.
« Je suis détestable, n'est-ce pas ? » me glisse-t-elle telle une affirmation.
- Détestablement charmante je dirais. Mais j'apprécie ton répondant. Tu n'es vraiment pas banale dans ton genre. Je crois que finalement, je ne regrette pas la tournure de cette soirée. Ça valait le coup de faire ta connaissance Amanda.
Mes propos traduisent de ce fait qu'elle peut d'ailleurs compter sur moi. Sur ma présence et mon soutien au cas où les emmerdes nous rattraperaient. Le bandage que j'ai placé sur son épaule devrait faire l'affaire pour un temps mais même si la blessure n'est pas profonde et n'a pas endommagé les tissus sous l'épiderme, elle n’en souffre pas moins pour autant. Je me dirige alors vers son sac à main et le vide sur la table où il est posé, éparpillant le tout pour trouver des cachets pouvant servir contre la douleur.
- T'as vraiment rien de rien dans ton foutu merdier ?
Allez vous faire mettre avec vos "on ne fouille pas dans le sac des dames", par expérience, je sais que quand un fille a perdu quelque chose censé se trouver dans son sac, elle a beau le retourner deux fois, elle ne met pas la main dessus. Autant ainsi prendre les devant. J’ai le don pour retrouver les objets perdus ou autre truc nécessaire.
- Alors alors, c’est quoi ça ? Un jouet érotique ?! dis-je en examinant un truc non identifié sous toutes les coutures un bref instant plus tard.
Façon de détendre l'atmosphère et de faire connaissance en examinant les étrangetés provenant de sa boite à malice. Il y a toujours des découvertes à faire. Je nous ai servis deux verres un peu plus tôt et m'en ressers un après avoir vidé le premier, proposant de la servir elle aussi.
(c) AMIANTE
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Sujet: Re: Kill or be killed ft. Deeklan Dim 24 Aoû - 18:53
- KILL OR BE KILLED -
Deeklan & Amanda
La confiance s'était-elle installée ? Théoriquement la ligne de conduite habituelle de l'ancien agent de renseignements américain ne le permettait pas. Néanmoins il y avait des signes significatifs auxquels on pouvait se fier, le comportement physique autrement dit les gestes. L'attitude d'un interlocuteur en racontait souvent bien plus long que les propres dires de ce dernier, lui-même. Amanda n'est pas naïve au point d'accorder une confiance aveugle au jeune homme. Cependant le dénommé Deeklan ne cessait de marquer des points, augmentant de mise l'estime de la brune à son égard. L'esquisse du précédent sourire octroyé en était la preuve vivante. Puis elle s'était éloignée furetant un peu partout dans la vaste cuisine au style typiquement américain. Après tout nous sommes bien aux Etats-Unis, superpuissance mondiale influençant grandement l'Occident. La réponse du blond parvient jusqu'à son ouïe même si elle nourrit un intérêt différent de cette nouvelle conversation débutant à peine. Par politesse, en réalité car il lui glisse une brochette de compliment, Amanda ne se prive pas de lui lancer quelques désillusions.
« La violence de la femme est dans ses charmes. »
Au même moment les mains délicatement manucurées tiennent un cadre, une photographie de deux visages souriants. Un homme et une femme, un couple sans le moindre doute. Sûrement aux alentours de la cinquantaine à en juger par leurs traits qui annoncent le début de la fin. La barmaid se laisse alors emporter dans quelques songes bien personnels, tous enfouis profondément. Seulement la fin des dires de Deeklan l'interpelle, aucune réponse réfléchie ne s'était encore imposée pour qu'elle termine une réplique pleine de vérité.
« Merci Deeklan, plaisir partagé. Tu n'es définitivement pas un abruti de première catégorie on dirait. »
Finalement le cadre récupère la place qu'il occupe habituellement tandis que le ton imperturbable de la jeune femme se fait entendre. Un simple remerciement semble parfois suffire quand bien même cette dernière est davantage plus friande de répliques nettes et cinglantes. Un léger fracas de renversement la détourne à nouveau de l'attention prodiguée à une jolie statuette d'origine africaine.
« Mais un abruti de dernière catégorie je confirmerais qui de plus est, n'utilise pas les bons termes. Ce foutu merdier est très utile dans des situations… disons, délicates. »
Les bruits de pas du jeune homme avaient peu de temps auparavant atteint l'oreille attentive d'Amanda. Malgré cela, elle ne s'était pas doutée un seul instant qu'il oserait mettre son nez dans les affaires lui appartenant. Paradoxalement à la nature exécrable de ce petit bout de femme, aucun signe de protestation ne fusa. Au contraire les mots de Deeklan prononcés par la suite l'amenèrent à le rejoindre. Et si, à l'instant où il observait minutieusement l'objet dont il ne devinait pas la nature, ce dernier avait jeté ne serait-ce que le moindre regard au nouveau sourire de la barmaid sans doute aurait-il pu deviner la lueur mesquine presque malfaisante présente. Doucement elle s'approcha de lui, suffisamment pour pouvoir lui enlever dans une caresse l'objet mais aussi pour l'amener à tourner le visage vers le sien. Un geste tendre, inattendu certainement pourtant bien loin de la véritable nature d'un tel acte. Calculé était le terme exact. Amanda réduisait l'espace entre leurs deux visages jusqu'à ce que ce soit leurs lèvres plus proches qu'il ne l'était possible sans vraiment que celles-ci se touchent. Un délicat effleurement lorsque la jeune femme déclencha subitement la lame de l'objet encore tenu dans l'une de ses mains. Une main qu'elle avait pris soin de glisser juste dans le bas dos de Deeklan. La lame appuyée pour l'empêcher de tout mouvement de recul, l'ex-agent avait prise sur le jeune homme.
« Je dirais qu'il s'agit plus d'un jouet démontrant pourquoi il ne faut pas fouiller dans le sac des dames. »
La voix n'était pas menaçante mais d'un venimeux envoûtant. Une poignée de secondes s'écoulent, suffisantes pour dire qu'il s'agit d'une minute, avant que la pression ne se relâche et que la main habile ne renferme la lame si malicieusement dissimulée dans cet objet hétéroclite. Amanda s'éloigne aussi furtivement que sa venue, esquivant ainsi tout réplique plausible du blond. La faim semble être la cause d'un tel revirement de situation puisqu'elle se faire ressentir intérieurement dans l'estomac de la barmaid. Pas étonnant qu'après de tels événements l'organisme cherche de quoi renflouer la caisse aux calories actuellement vide suite à une montée d'adrénaline et de réflexes imprévus.
« Je ne sais pas si c'est le cas en ce qui te concerne mais pour ma part, les courses-poursuites me donnent faim. Je pourrais presque avaler tout ce qui me passe sous la main. »
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