the great escape
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Silver&Isay .La douleur de l'éloignement est telle que je me sentais aspirée par son regard.

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MessageSujet: Silver&Isay .La douleur de l'éloignement est telle que je me sentais aspirée par son regard. Silver&Isay .La douleur de l'éloignement est telle que je me sentais aspirée par son regard. EmptyLun 13 Oct - 13:02

La douleur de l'éloignement est telle que je me sentais aspirée par son regard.


Silver&Isay



Les collines lointaines de la ville lui offraient le spectacle des immenses lettres Hollywood, tracées sous la chaleur caniculaire du soleil de la région. Sa peau cuisant sous la chaleur, Silver regardait sa montre en dégustant une part de pizza qu’elle venait d’acheter rapidement au premier stand de vente rapide qu’elle avait trouvé sur son chemin. Elle ne devait pas revenir tard, sa pause n’était que d’une demi-heure et après elle devait encore travailler sur les montages vidéos du nouveau film de Scorcese sur lequel elle travaillait. Silver regardait le soleil et se demandant bien ce qu’il se passait en Californie maintenant qu’elle avait quitté Berkeley en coup de vent. Ses études, elle les avait bâclées mais elle s’en fichait bien car pour elle, rien ne valait l’expérience et elle en avait déjà. Elle ne pouvait pas non-plus refuser l’opportunité que l’homme de renom, lui avait accordée alors qu’il avait particulièrement appréciée son travail deux ans auparavant. A vrai dire, son franc parler et son manque de tact incroyable dans le domaine l’avait ravit quand bien même elle n’était personne, juste une stagiaire supplémentaire qui avait eu son poste grâce à l’argent astronomique de ses grands-parents. Mais la bonne surprise avait été de voir son incroyablement culture cinématographiques et surtout, son goût prononcé pour le détail et les idées innovantes. Silver avait donc quitté Berkeley en se disant qu’elle devait faire ses preuves par elle-même et surtout qu’elle avait plus de talent que toutes les personnes regroupées dans sa classe. Son diplôme elle l’aurait peut-être un jour. Aujourd’hui elle s’en foutait bien du moment qu’elle progressait à même le terrain. Mais la boules au ventre, elle tentait sans cesse de ne pas penser à cette vie qu’elle avait abandonnée. Car derrière elle, elle n’y avait pas laissé que ses études mais aussi ses souvenirs. Silver était connue pour ça. Elle bougeait sans cesse, n’était jamais restée bien longtemps à un même endroit. Pourtant son père l’avait prévenu, il était nécessaire qu’elle arrête de courir dans tous les sens. Il avait voulu, pour son bien, qu’elle reste stable dans une université où elle pourrait ménager pendant un temps, sa santé. Mais c’était sans compter l’opportunité qu’elle avait reçu de l’homme qu’elle avait suivit pendant des mois et surtout, sa maladie. N’ayant jamais eu l’envie de parler de ce qui lui arrivait, elle avait préféré jouer de la même manière que d’habitude. Dangereusement. Et c’était pire encore qu’elle y avait retrouvé ses démons et s’était promis de ne jamais changer pour une malencontreuse bouffeuse de vie. Mais la maladie gagnait du terrain et, l’annonce d’Isay concernant Valentina avait été le déclencheur de son départ. Elle devait partir, ne plus lui faire de mal ou du moins ne pas lui en causer dans le futur. Un mal incurable. Sa disparition allait être le drame de sa vie mais sa perte le serait encore plus. Maintenant il se rapprochait de la bêta et elle savait qu’il s’en remettrait à ses côtés. Ou pas. Mais tout ce qu’elle voulait c’était ne pas causer de drame. Alors elle était partit, encore. Mais ce geste infâme lui laissait un goût amer dans la bouche et elle se sentait briser de l’intérieur à chaque fois qu’elle repensait à sa fuite in extrémiste des bras de l’homme qu’elle aimait et qu’elle chérissait plus tout au monde. Tant pis. Silver était un électron libre, dévorant d’ambition qui devait passer à autre chose. Elle le devait sinon elle s’en voudrait toute sa vie. Plus facile à dire qu’à faire, elle retournait sur le plateau de tournage pour reprendre quelques prises, travailler les images et le positionnement des décors. Sortant de l’étouffante chaleur qui occupait les studios, elle se dirigeait en fin de journée vers le centre ville où elle avait pris un petit appartement qui ne payait pas de mine. Ce soir, elle allait sortir. Se changer les idées. Toujours indépendante, Silver avait bien trop tendance à se couver dans sa solitude. Ce trait de caractère était terriblement inquiétant. Se marginaliser était mauvais pour le moral et c’est pourquoi, elle sentait qu’elle était nécessaire pour elle de se sentir entourée de nouveau d’une foule grouillante de visages. Même inconnues, cela lui ferait peut-être du bien pour évacuer ses démons. Entrant dans l’atmosphère étouffante du bar  du coin bien moins guindée que ceux qu’elle aurait dû fréquenter, c’était les seuls endroits qui lui rappelaient son passé. S’installant au bar, elle commandait une vodka pure et se délectait de l’effet de l’alcool au creux de sa gorge, brûlée par le goût brut de la substance.  Un homme s’approchait déjà d’elle. Son regard d’un bleu océan se détournait comme pour montrer son désintéressement. Elle n’était pas d’humeur à s’amuser, encore moins de lui montrer un quelconque intérêt parce que Silver au fond elle souffrait d’un manque incurable. Il n’avait pourtant pas l’air d’apprécier qu’elle refoule ses ardeurs et il l’empoignait déjà par le poignet, passant une main répugnante autour de sa taille. Mais tu vas me lâcher ? Silver allait frapper parce que, si elle était bien fière de quelque chose, c’était d’avoir un père policier qui lui avait appris quelques techniques d’auto-défense qui fonctionnaient à chaque fois. Ses mains liées, elle était prête à frapper avec sa tête si l’homme ne la lâchait pas de suite mais c’était sans compter l’arrivée d’une tiers personne dont elle connaissait les traits les plus parfaits comme les démons intérieurs les plus effrayants…



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Cameron Eynsford
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Cameron Eynsford
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MessageSujet: Re: Silver&Isay .La douleur de l'éloignement est telle que je me sentais aspirée par son regard. Silver&Isay .La douleur de l'éloignement est telle que je me sentais aspirée par son regard. EmptySam 25 Oct - 22:14

“ Et un jour on se retrouve à jouer seul. L'autre retire ses billes, reprend ses cartes, et vous restez là, comme un con, devant une partie inachevée .. A attendre. Parce que vous ne pouvez faire que ça, attendre. Cesser d'attendre, ça voudrait dire que c'est fini. ”

.hell.

« Bonjour, vous êtes bien sur la messagerie de Silver Elias-Bell, laissez moi un message et je vous rappellerais. Ou pas ». Messagerie. Pour la trente-sixième fois en trois jours. Isay s'agace et raccroche violemment son cellulaire avant de l'abandonner sur son lit. Il ne comprend pas. Trois jours qu'il tente par tous les moyens de joindre Silver et trois jours que la jeune femme demeure introuvable. Il s'entête à ne pas penser au pire, pourtant la vérité s'impose petit à petit à ses yeux. Silver aurait-elle pris la poudre d'escampette sans lui en parler ? Sans lui dire au revoir ? Non, pensée inconcevable pour le russo-suédois. Il connaît son acolyte, et à la vue de leur passé, il est certain que la jeune femme ne lui a pas refait le même coup. Celui de s'éclipser dans la nuit sans jamais se retourner en arrière. Néanmoins, histoire de tuer tous doutes, Isay se décider à appeler son meilleur ami Garrett, accessoirement le meilleur ami de Silver aussi. « T'es pas au courant Isay ? Silver s'est barrée. C'est fini elle ne reviendra plus ». C'est fini. Elle ne reviendra plus. Ces mots résonnent dans la boîte cranienne du Lindgren alors qu'il est laisse choir sur son lit. Elle est partie. C'est officiel. Elle a osé la trahir à nouveau. Isay ressent une pointe de colère, submergée par une immense amertume et tristesse. Son cœur se craquelle, parce qu'il ne comprends pas. Il se pensait plus proche que cela de la jeune femme pour qu'elle se barre ainsi, sans rien lui dire. Mais très vite Isay se reprend. Son père lui a toujours appris à ne pas dévoiler ses sentiments et à garder un cœur de glace, cela évite bien des désillusions et des déceptions. Et plus lorsque l'on aime, on est plus faible, et dans la famille Lindgren, la faiblesse n'a pas sa place. Isay attrape alors son iphone et compose un numéro familier. Au bout de deux sonneries, Adam Davis, détective privé du diplomate Lindgren – paternel d'Isay donc – décroche. « Bonjour Adam C'est Isay. J'ai un service à vous demander. Je voudrais que vous retrouviez une jeune femme du nom de Silver Elias-Bell. Je vous envoie une photo par message. Appelez moi dès que vous détenez une piste ». Sans un merci, ni un au revoir, le jeune homme raccroche. Il le remerciera en tant voulu, pour le moment, monsieur Davis a plutôt intérêt à se dépêcher pour récolter les informations qu'Isay lui a quémandé sinon ce dernier se fera un plaisir de rédiger un petit rapport sur ce détective à l'égard de son cher paternel. Depuis qu'il est né, Isay a toujours eu tout ce qu'il souhaitait en un claquement de doigt et il en a fait viré du personnel de maison sous prétexte que leur tête ne lui revenait pas. Fin de journée. Le cellulaire d'Isay s'éclaire, laissant apercevoir un message d'Adam lui indiquant les coordonnées de la nouvelle adresse de Silver. Ni une, ni deux, Isay attrape son casque, sa veste en cuir et emjambe sa moto, direction Hollywood. Il ne cherche pas à comprendre et laisse son instinct le guider. Si quelques années auparavant il avait laissé la jeune femme s'échapper, sans chercher quelconque explication, aujourd'hui, il ne compte pas lui laisser ce plaisir. Elle aura plutôt intérêt à défendre sa position. Arrivé en ville, Isay n'a aucune idée d'où peut se trouver la Elias-Bell. Mais vu l'heure avancée de la nuit, il devine qu'elle ne doit pas encore être dans les bras de morphée et se décide à arpenter les bars de la ville. Il vise d'abord les plus mitheux, parce que c'était toujours ceux-là dans lesquels ils se saoulaient jusqu'au petit matin. Isay entre dans le quatrième bar. Rapide coup d'oeil d'horizon et son regard se stoppe sur une silhouette qu'il ne connait que trop bien. Silhouette qui semble avoir des ennuis, comme d'habitude a-t-il envie d'ajouter. Ni une ni deux, Isay s'approche de l'homme qui ose empoigner Silver et lui décroche sa plus belle droite. L'homme titube sous l'effet de la force du coup de poing, avant de se faire virer par un des videurs. Isay, lui ne calcule plus rien. Son regard est planté dans celui de Silver. « Tu vois que tu ne peux pas vivre sans moi » dit-il, bras croisés sur le torse et le sourcil levé. Il fait référence à l'homme qui a tenté de l'embarquer avec lui évidemment et bien qu'il sache que la jeune femme est capable de se défendre seule, il lui rappelle l'importance qu'il se trouve à ses côtés, en tout circonstance. « T'aurais mérité que je te laisse dans ta merde Silver. Je ne sais même pas pourquoi je suis là, devant toi ». Le plus employé est nettement plus froid. La rancoeur s'échappe et la mine du russo-suédois se renfrogne. Il n'est pas content le Isay, ah ça non. « J'ai même pas de mot pour te dire à quel point je suis énervé Silver. Enfin non, je ne suis pas énervé, je suis déçu » lâche-t-il, sans jamais quitter le regard de Silver. Sa respiration est lente et saccadée. Il choisit bien ses mots, histoire d'enfoncer le clou et de faire naitre de la culpabilité chez la jeune femme. Ses paroles sont construites afin de piquer son interlocutrice. Il veut lui faire mal comme elle, elle lui en a fait. Donnant, donnant. « Enfin j'aurai du m'en douter que tu me referais ce coup-là ». Sous entendu, qui s'en va une fois, s'en va deux fois. Ou truc du genre. Voilà pourquoi Isay est un salaud avec les autres. Et surtout avec les filles. Parce qu'elles le méritent, tout simplement.
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MessageSujet: Re: Silver&Isay .La douleur de l'éloignement est telle que je me sentais aspirée par son regard. Silver&Isay .La douleur de l'éloignement est telle que je me sentais aspirée par son regard. EmptyLun 3 Nov - 18:14

La douleur de l'éloignement est telle que je me sentais aspirée par son regard.


Silver&Isay


Silver ferme les yeux une seconde. Une courte seconde. Son esprit cogne contre son crâne. C'est une alarme rouge vif, d'une obsession dérangeante qui éveille ses pensées et brûle son corps d'une peur irascible, à la limite de l'horreur absolue. Elle n'avait jamais jamais voulu fuir Berkeley, elle n'avait jamais voulu mettre fin à ses études. Son but avait toujours été de croire en ses rêves, décrocher un diplôme, rendre fier son père qui croyat en elle depuis toujours et qui avait fait de grands sacrifices pour elle. Mais tout avait tourné au carnage le jour où elle avait appris que ses jours étaient comptés. Que plus rien ne fonctionnerait normalement. Elle avait gardé cette crainte enfouie au fond d'elle, avait foncé pour oublier l'idée qu'elle pouvait tomber encore et encore. Silver avait pris de nombreux médicaments, plus que prescrits même pour éviter l'idée de ne plus vivre une vie comme elle se l'était ordonnée jusqu'à présent. Mais tout dérapait parce qu'elle avait finalement accepter l'idée qu'elle était réellement malade. Il avait suffit que Xavier découvre son secret pour que cette peine revienne la hanter d'une manière foudroyante et la laisse totalement repue. Elle ne voulait pas d'une vie où les gens lui diraient de se calmer, où ils chercheraient même à la ménager. Mais elle ne pouvait pas non-plus continuer ainsi car elle savait dès lors qu'elle risquait d'y perdre plus que l'affection qu'elle offrait aux gens mais aussi sa vie. C'était Isay la principale raison qui lui avait fait prendre cette décision cornélienne. Détestant l'idée de le mettre au pied du mur, de lui faire de mal, de disparaître à jamais de sa vie de la pire des façons, elle avait préféré prendre la tangente pour que, plus jamais, il n'ait la sensation d'avoir fauté en l'entraînant dans les tréfonds de ses pires démons. Car ces moments elle les avaient toujours vénéré au point qu'elle n'imaginait pas sa vie sans lui et ces incartades. Mais s'il avait découvert pour elle, alors c'en aurait été finit. Il aurait tenté de l'assagir, de ne plus l'embarquer de ses actions rocambolesques et ça, elle ne l'aurait pas supporté. Alors l'ancienne étudiante avait pris la tangente, pour elle et pour lui. Cette immensité de sentiments qu'elle ressentait pour le jeune homme était bien la raison qui lui avait fait ouvrir les yeux. Le fait qu'il soit dorénavant avec Valentina avait fait prendre à Silver, sa décision finale. Heureuse pour lui malgré l'agacement qu'elle ressentait face à la bêta, elle se disait qu'au moins, il aurait quelqu'un dans sa vie pour essayer de remplacer le trou béant qu'elle laisserait sûrement, dans la poitrine du jeune homme. Mais, au bout de seulement deux mois, elle n'aurait jamais imaginé qu'il la retrouve aussi facilement. Elle sentait la poigne autoritaire de l'homme qui l'a tenait comme un test pour voir comment elle réagirait. Une nouvelle vie, de nouvelles règles, une nouvelle façon d'agir. Maintenant, Silver vivait consciemment avec la maladie qui écrasait sa poitrine. Mais ses anciennes habitudes étaient tenaces. Ce qu'elle n'aurais pas pensé, c'était qu'Isay se trouverait là et qu'il viendrait fracasser le visage de l'homme d'un coup de poing interdit et d'une violence extrême. C'était toujours ainsi, il la protégeait quoi qu'il arrive, en dépit de toutes ses attentes. Silver n'avait pas bougé, regardant l'homme se faire mettre dehors par un videur. Isay non-plus n'avait pas ciller. Il la fixait longuement, le regard noir de préjugés, l'accusant de la pire chose qu'elle pouvait lui faire. Et elle avait recommencé encore, l'abandonnant contre vents et marées sans lui donner une seule explication. mais Silver aurait bien eu du mal à lui en donner une sans lui faire encore plus de mal. La fuite était une moindre peine sans doute. Mais aujourd'hui, elle en faisait les frais sans avoir imaginer les conséquences de sa fugue. Mais ça n'aurait pas dû l'étonner. Isay avait toujours été comme ça, d'une impulsivité vivifiante qui avait toujours fait frémir de plaisir Silver. Mais aujourd'hui elle regrettait ce trait de caractère qui avait amené le jeune homme à la retrouver car s'il était là, elle savait dès lors que ce n'était pas un hasard. Il parlait enfin mais Silver avait bien du mal à écouter. Les coups rythmés que son palpitant assénait à sa cage thoracique, les broyait les côtes. Avoir trop usé des médicaments avaient été malsain pour sa santé car aujourd'hui qu'elle tentait de reprendre les choses en main, il fallait dire qu'elle n'avait plus l'habitude d'être confronté à la dose normale. Ni son coeur. Ses paroles fonçaient droit vers l'organe majeur. Elle frissonnait de dégoût envers la situation car elle n'avait rien à lui dire. La vérité ne pouvait pas lui être avoué. Pourtant elle l'aimait à un point qui faisait que le laisser dans le flou rendait tout plus compliqué. Elle affectionnait tant leur relation qu'elle n'arrivait plus à vivre sans lui. Mais chaque jour elle tentait de repenser aux bons souvenirs plutôt qu'à la bassesse ignoble dont elle était à l'origine. C'était un coup de poignard glacé qui s'enfonçait au sein de son corps lorsqu'il finissait ses remarques, d'un calme horrifiant. Mais Silver ne le quittait pas du regard car cette fois-ci, elle faisait ça pour lui. Elle ne voulait pas le briser. C’était égoïste de sa part mais aurait-il mieux vécu s’il était au courant de sa maladie ? Sûre que leur relation n’aurait plus rien à voir et qu’il l’aurait vu autrement malgré ce qu’il aurait pu lui assurer. Bonjour Isay… Sa voix était calme, maîtrisée, seul un léger trémolo montrait l’émotion qui l’habitait devant ce face à face d’une cruauté foudroyante. Arrêtes un peu de te prendre pour la victime. Un peu de sérieux. Je t’avais promis de ne jamais te laisser en arrière. Crois-tu vraiment que j’aurais recommencé si je n’avais pas une bonne raison ? Mais d’avoir dit ça lui donnait envie de s’enfuir de nouveau. C’était sûrement son regard, sa présence. Tout chez lui, lui avait manqué inexorablement. Il était sa plus grande drogue et elle était totalement en manque. Je ne sais pas à quoi tu t’attendais en venant ici mais tu peux repartir. J’ai aucune envie de te parler ni même de t’entendre me sermonner. Les paroles étaient très durs mais elle avait de nombreuses excuses qu’elle pourrait lui sortir pour son absence. Alors elle préférait être détestable. En fait, elle souhaite réellement qu’il n’ait plus jamais l’envie de la revoir. Ce serait plus simple pour eux-deux. Pour lui du moins. Parce que Silver elle pourrait bien briser son cœur et vivre avec son fantôme plutôt que de lui faire comprendre qu’elle pouvait passer l’arme à gauche en l’espace de quelques minutes. Alors elle se lève lentement et lui fait face, le menton levé vers lui qui l’assaille de son mètre 80. J’ai été contente de te revoir Isay. Et, brouillant sa vue d’un mal qui l’empoigne aussitôt, elle commence à sortir du bar pour se retrouver dans la pénombre de la rue. Elle aimerait hurler mais il faudrait pour ça, qu’elle ait d’abord la force d’inhiber le chagrin qui comprime sa poitrine …


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Cameron Eynsford
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MessageSujet: Re: Silver&Isay .La douleur de l'éloignement est telle que je me sentais aspirée par son regard. Silver&Isay .La douleur de l'éloignement est telle que je me sentais aspirée par son regard. EmptyMar 18 Nov - 22:46

“ La colère cache toujours de la souffrance. ”

.esprit criminel.

Il ne l'a pensait pas comme cela. Capable de réitérer ses erreurs du passé. Jamais il n'avait imaginé que Silver la lui remette à l'envers, comme c'était arrivé quelques années auparavant. Il s'était persuadé qu'elle avait compris, qu'elle ne l'abandonnerait plus de cette façon, qu'elle ne le ferait plus souffrir ainsi. Mais visiblement, Isay avait eu tort. Encore une fois. Silver lui avait tourné le dos sans ménagement, sans scrupule, sans la moindre explication. Pour la seconde fois. Ce n'est même plus de la colère qu'il ressent. Juste une immense déception. Il pensait leur relation plus forte que cela. Silver était un pilier pour lui à Berkeley, et il n'avait songé que son pilier se briserait de cette façon. Ou du moins, s'évaporerait dans la nature. Sans la moindre explication. Isay a hésité au début, avant de se décider à solliciter l'aide du détective privé de son père pour retrouver la Elias-Bell. Le méritait-elle vraiment ? En avait-il réellement envie, de la retrouver ? Et puis au bout de quelques heures de réflexion, il avait décidé qu'il ne lui ferait pas cette fleur. Celle de la laisser faire sa vie loin de lui. Celle de partir sans se retourner, sans rien dire. Après quelques heures à califourchon sur sa moto, Isay retrouve enfin Silver, dans un bar de la ville. Son poing dans la gueule d'un gars, et il est face à la jeune femme. Qui ne semble pas vraiment ravie de le voir débarquer. « Et bien très bien, donne moi cette raison alors ! » déclare-t-il, haussant quelque peu le ton. Il ne supporte pas ce ton condescendant qu'elle ose prendre avec lui. Le russo-suédois ne reconnaît pas son acolyte de nuit. Que lui est-il arrivée pour qu'elle réagisse ainsi, prenant la poudre d'escampette et repoussant Isay lorsqu'il fait l'effort de venir la voir. Parce qu'il aurait pu la laisser filer sans bouger le petit doigt. Chacun aurait repris sa vie de son côté, arrêtant par la même occasion de la détruire dans des bars miteux comme ils avaient l'habitude de le faire. Mais non, Isay est venu jusqu'ici pour voir une Silver irritée. La bonne blague. C'est à lui d'être en rogne. Et pas l'inverse. « J'en ai rien à foutre de tes envies Silver. Je ne me suis pas déplacé pour rien alors t'as intérêt à avoir de bonnes explications à me fournir ». Il encaisse ses réflexions plus insipides et lancinantes les unes que les autres sans broncher. Isay plonge ses iris dans ceux de Silver mais n'y perçoit que de l'animosité. Une pointe de désespoir traverse le regard de Silver l'espace d'un court instant. Petite étoile filante dans les yeux de la jeune femme que le Lindgren capte. Il l'a connait par cœur Silver. Bien plus qu'elle ne puisse l'imaginer.  Silver finit par lui tourner le dos et s'échapper. Il reste stoïque quelques secondes, décontenancé par sa réaction. Et puis il se précipite dehors. Silver est seulement à quelques mètres, alors il se stoppe sur le trottoir. « Alors c'est ça ?! Tu fais ta lâche ?! Tu te barres une nouvelle fois sans rien dire ! » s'écrit-il pour qu'elle l'entende. Il veut jouer la corde sensible et faire réagir Silver. Les engueulades et les cris ne régleront pas la situation. Ce n'est pas comme cela qu'il faut s'y prendre avec la jeune femme, Isay en est conscient. « C'est tellement plus facile de fuir Silver » lâche-t-il, la voix plus douce. Les bras ballants, il espère de tout son cœur que Silver s'arrêtera, se retournera et le rejoindra. Il ne veut pas se laisser envahir par les sentiments qui le submergent. L'incompréhension règne dans son esprit depuis le départ prématuré de Silver. Et il a vraiment besoin d'explications pour avancer. « Je te préviens, si tu te t'arrêtes pas, que tu ne te retournes pas pour me donner une réelle explication, je m'en vais Silver. Pour de bon. Et tu n'entendras plus jamais parler de moi ». Isay tente le tout pour le tout. Si elle tient un minimum à lui, elle se stoppera dans sa course. Sinon... il ne restera plus qu'à Isay à remonte sur sa bécane et rejoindre Garrett à San Francisco pour une tournée des bars. « C'est vraiment ça que tu veux ?! Moi je m'en tape, on sait tous les deux que j'ai la capacité de me reconstruire. Un avantage d'avoir un cœur de pierre ». Isay bluff quelque peu. Certes il détient une capacité à effacer les gens de sa vie étonnante, mais concernant Silver, l'affaire risque d'être plus compliquée. La jeune femme détient une place particulière dans sa vie et il n'est pas certain de pouvoir tourner complètement la page sur leur relation si Silver décide d'y mettre définitivement un terme. « Si tu pars, c'est ton choix » conclut-il. Il n'a plus d'argument en stock. Plus pour l'instant du moins. Silver a toutes les cartes en main. A elle de les abattre intelligemment.
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MessageSujet: Re: Silver&Isay .La douleur de l'éloignement est telle que je me sentais aspirée par son regard. Silver&Isay .La douleur de l'éloignement est telle que je me sentais aspirée par son regard. EmptySam 29 Nov - 18:24

La douleur de l'éloignement est telle que je me sentais aspirée par son regard.


Silver&Isay


C'était toujours la même chose. Ils se déchiraient, finissaient par s'aimer encore plus et se détruisaient encore une fois parce qu'ils n'arrivaient jamais à concevoir ce qui les faisaient tenir l'un à l'autre depuis toutes ces années. Comme si c'était un sacrifice pour eux deux de se complaire dans l'idée qu'ils s'aimaient trop pour un jour se séparer de l'autre. C'était une amitié et un amour dévorant qui n'avait tellement peu de limite qu'ils en venaient à ne plus savoir quoi en faire, mélangeant tout, éparpillant leur pensée dans cette relation extrême juste pour se dire que ça leur conviendrait toujours. Mais alors pourquoi cette relation était toujours aussi douloureuse ? Ils étaient bi-polaires ensemble, souffrant d'une maladie incurable, ne laissant rien passer, s'auto-détruisant comme ils le faisaient si bien tout en s'obstinant à laisser des traces d'éclats rougoyants sur l'autre juste pour le faire payer un peu plus cette sensation qu'il laissait, indélébile dans la chair de l'autre. Si je trépasse, tu en souffriras tout autant que moi. Voila leur crédo, c'était toujours tout ou rien. Mais les deux devaient vivre les mêmes sensations. Si l'un voulait faire réagir l'autre alors il le ferait de la pire des manières. Il n'y avait aucune limite et pourtant ils étaient accros à cette manière de faire. Triste façon d'émouvoir son meilleur ami et pourtant ils ne connaissaient que ça, depuis toujours et jamais au grand jamais, leur relation ne changerait. Elle ne ferait que connaître des hauts incommensurables et des bas désespérants. Et Silver aimait ça. Aux côtés d'Isay plus qu'aux côtés de n'importe qui, elle semblait revivre, prendre de la forme, s'élever dans une extase pure. Pas besoin de drogue ni de cachetons. C'était une apothéose fantasmagorique qui revigorait chacun de ses sens à chacune de leurs folles excursions, à chaque moment où elle pénétrait dans ses antres intimes pour venir râler sur tout et tout le monde. A chaque fois qu'elle le poussait à bout, qu'il déchirait son corps avec ses mots cinglants comme un lion le ferait de ses griffes acérées. Ils étaient fous. Mais ils l'étaient à deux, c'était le principal. Jusqu'à ce qu'elle décide de l'abandonner de nouveau, une nouvelle fois et que toutes ces sensations s'échappent, traçant un sillon accrochée à ses pas qui disparaissaient de plus en plus, décimant en Isay, tout ce qu'il ressentait lorsqu'ils étaient tous deux ensemble. Elle avait tout puisé en lui et l'avait laissé là, sans aucune explication. Silver n'était pas que troublée de sa présence, elle en était complètement désabusée, écoeurée, perdue. Perdante de suite, elle savait qu'elle n'aurait pas la force de lui dire la vérité, qu'elle n'aurait pas non-plus la force de lui mentir et qu'elle ressemblerait à une idiote qui dénigrerait consciemment, tous les souvenirs qui lui étaient associés, dans l'esprit d'Isay. Oui, Silver ne pensait pas aux autres, se foutaient éperdument des gens parce qu'elle était indépendante, insoumise aux amitiés et autres exploits sociaux. Mais Isay, elle en était dépendante totalement et le briser la brisait aussi. Je t'ai jamais demandé de venir Isay alors viens pas me dire que t'as besoin d'une explication, il y en a pas, il y en a jamais eue ! Je suis comme ça, je le serais toujours. Va falloir que tu t'habitues à te dire que t'es le genre de mec que les filles lâcheront un jour et que je suis le genre de filles qui en feront souffrir plus d'un en partant sans un mot. La phrase était tombée d'entre ses lèvres, murée dans une gestuelle impassible et pourtant glacée par l'effroi que ses paroles décelaient. Silver allait trop loin, elle le savait. Elle ne pensait d'ailleurs, pas une seule seconde ce qu'elle disait et pourtant ses propos avaient de sens pour qu'ils soient crédibles. C'était horrible, elle se détestait d'avoir pu dire de telles choses mais c'était trop tard. Voila pourquoi il fallait qu'elle parte, qu'elle s'enfuie. Pour qu'elle se replie sur elle-même et meurs à petit feu, toute seule, loin de lui, loin de son regard implorant, débordant de bonnes intentions et pourtant, encadrée d'une incompréhension qui la brûlait vive de culpabilité. Elle fuyait dorénavant dans la nuit mais les paroles d'Isay retentirent alors dans l'écho de ses pas qui s'éloignaient. Elle s'arrêtait soudain, prise de tremblements, le coeur battants, l'envie extrême de gerber ses trippes sur le bitume. Silver ne se sentait pas bien, son sang tambourinait à ses tempes. Elle entendait bien mal les propos d'Isay et pire, elle commençait à ressentir des vertiges terribles lui faire perdre tous ses moyens. L'ancienne sigma devait vite déguerpir de là sinon elle était sûre de clamser sur le bitume froid, toute suite, maintenant, avec tous les regrets du monde sur ses épaules. Mais était-ce pas mieux que de vivre en les portant à bout de bras toute sa vie ? Se retournant difficilement, elle tentait de reprendre contenance, récupérant le peur de force qu'elle avait dorénavant, tentant de calmer les battements douloureux de son coeur dans sa poitrine. Sa mâchoire se serra et elle avança alors rapidement vers Isay, comblant le vide qui les séparaient et tout en marchant, elle ouvrait la bouche pour hurler cette fois-ci, suffoquant sous le manque d'air. Tu t'en tapes ? Tu te fous de moi ?! C'est toi qu'est là à me demander des explications alors me fais pas le mec qu'en a rien à foutre Isay. A toutes sauf à moi ! Elle s'énervait encore plus, sentant l'adrénaline qui montait, rétablir légèrement l'ordre qui régissait les pulsations de son coeur. C'était quoi ces conneries qu'il lui sortait ? Dégoutée et pourtant complètement perdue, elle finissait enfin par franchir l'espace qui les séparait, plaquait son corps contre le sien et attrapait son visage entre ses mains pour embrasser ses lèvres. Ce geste durant une seconde, comme si ce serait le dernier baiser qu'elle donnerait. Un baiser amer, qui recelait toute sa souffrance, toute son amitié, tout ce qu'elle aimait chez lui, ce qu'il lui procurait, ce qu'il représentait dans sa vie. Et finalement, elle se reculait, prenait de l'espace et prenait une grande goulée d'air pour lui sortir un mensonge si ehontée qu'elle finirait par se maudir elle-même. Je t'aime Isay ! Mais je t'aime vraiment, pas comme on a pu se le dire de nombreuses fois. Tu comprends ?! J'ai jamais été ton amie c'est ... C'est Valentina hein ? La fille qu'a toujours été dans ta tête ?! Je l'ai compris quand tu me l'as annoncé. Et moi je me suis dit que j'avais été si conne d'avoir essayé d'exister pour toi en espérant qu'un jour tu me vois autre chose que ... Que comme une meilleure amie aux limites confuses. Là elle était sûre de tout briser. De lui assurer une vérité absurde et pourtant très crédible. Car en comprenant leur relation, il était sûr que tout était plausible, qu'elle ne semblait pas mentir, qu'elle pouvait réellement l'aimer d'un réel amour destructeur. Voila ce qu'elle lui disait dorénavant. Non. Isay n'avait jamais été qu'un ami. Il avait toujours été plus. mais pas de là à l'aimer d'un amour incroyable, épique, destabilisant. Mais c'est ce qu'elle lui vendait aujourd'hui pour lui expliquer son départ. Tu ne m'as pas poussé à partir, ce n'est pas ta faute mais ... Comprends que je ne peux pas continuer comme ça, ça... Me tue Isay. Voila, le mensonge était gros, les larmes perlaient au coin de ses cils parce qu'elle lui mentait en pleine face et soudain, Silver se dit qu'elle était la pire amie qu'il n'ait jamais pu avoir en ce monde ...


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Cameron Eynsford
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MessageSujet: Re: Silver&Isay .La douleur de l'éloignement est telle que je me sentais aspirée par son regard. Silver&Isay .La douleur de l'éloignement est telle que je me sentais aspirée par son regard. EmptyMer 3 Déc - 18:29

“ I open my eyes, it was only just a dream ”

.nelly.

Isay est fatigué de cette pseudo relation qui ne mène à rien avec Silver. Il est las d'être pris pour un idiot. Las d'être abandonné une nouvelle fois, lorsqu'elle lui avait promis de ne jamais réitérer telle incartade. Il ne comprends pas. Il ne l'a comprend plus. Peut-être qu'au fond ils n'étaient pas aussi attachés l'un à l'autre qu'il l'avait songé. Pourtant, ce lien si fort présent entre eux depuis des années, il ne l'a pas inventé de son propre gré. Il est réellement présent. Du moins, il l'espère. Isay est face à Silver. Il la détaille, la regarde, mais ne la reconnaît pas. Ce n'est pas celle qu'il a connu en Croatie. Son départ précipité n'est pas digne d'elle. C'est pour cela qu'il souhaiterait avoir des explications, parce qu'il est certain qu'elle n'a pas eu d'autres choix que de partir. Alors qu'est-ce qui a bien pu la faire fuir ? Isay fera tout pour le découvrir. T'es le genre de mecs que les filles lâcheront un jour. Cette phrase lâché au milieu d'un monologue de la jeune femme le laisse complètement stoïque. Il n'écoute plus la fin de ses paroles. Son esprit est figé sur ces mots. Elle le pique au plus profond de lui-même. Loin d'être stupide, les failles du russo-suédois, Silver les a cernées. Mieux que n'importe qui surement. Elle sait au taper avec ces mots. Isay croise ses bras sur son torse et ne quitte pas des yeux Silver. Il lui faut quelques instants pour reprendre une certaine contenance. Loin d'être seulement en rogne, le delta est complètement meurtri. Et en voulant jouer à la plus maligne, la plus forte des deux, Silver a fait une terrible erreur. En voulant le titiller, elle vient de réveiller le pire en lui. Game on. « Classe, très classe Silver. C'est tellement bas et mesquin ce que tu viens de dire. Alors tu as raison, visiblement je me suis bien trompé sur toi et si tu affirmes être cette pétasse qui se barre sans rien dire, juste parce qu'elle en a envie, très bien alors, casse toi, on n'a plus rien à se dire » lui déclare-t-il, d'une voix glacial mais posée. Ses iris transpercent ceux de Silver. Aucune sourire ne vient s'accoler à son visage. Il reste impassible, ne dégageant aucune émotion. Il est fort pour cela le Isay. Il ne dégage rien, reste de marbre, ce qui a tendance à déstabiliser son adversaire. Et c'est le but. Les mots balancés calmement favorisent plus l'austérité à la colère. Et c'est ce qui va perturber l'interlocuteur. Silver est tombée sur plus fort qu'elle malheureusement. Et elle risque de ne pas sortir indemne de cette entrevue. « Ouais j'en ai rien à battre de ta gueule de connasse ! Moi c'est la Silver respectable et pas lâche que j'apprécie. Celle que tu joues depuis quelques minutes elle ne m'intéresse pas. » claironne-t-il, d'un ton abrupte et sec. Le calme olympien qui habite Isay depuis quelques instants s'effrite peu à peu. Il commence à ne plus se maitriser et des mots crus et durs jaillissent de sa bouche. Elle a voulu jouer à le tester et le piquer, Isay compte bien le lui rendre au centuple. Voilà toute la malsainité de leur relation. Ils ne savent pas se dire les choses calmement. Ca gueule, ça s'envoie balader, mais ça ne communique pas. Ils en sont incapables. « D'ailleurs, je me casse, je ne vois pas pourquoi je perdrais encore mon temps pour cette fille là qui n'est juste bonne qu'à être sautée par le premier venu ». Sur ces mots, Isay tourne le dos à Silver pour commencer à s'éloigner. Comme elle l'a fait elle, quelques minutes plus tôt. Mais à peine eut-il fait deux pas que les mots de Silver perce la nuit et le silence glacial. Il se stoppe net. Plait-il ? A-t-il bien entendu ? Il n'en est pas certain sur le coup. Alors il se retourne pour faire à nouveau face à Silver. Il n'a pas envie de croire en ses paroles. Elles lui semblent tellement... invraisemblables. Silver être amoureuse de lui, c'est la meilleure de l'année. Le russo-suédois tente de décrypter le visage de Silver, mais il n'y lit rien qui pourrait l'indiquer que sa déclaration subite d'amour est vraie ou fausse. Et dans le doute, il préfère croire qu'elle lui ment. C'est plus simple à accepter. Ou pas. « Tu l'as dis toi-même. Je suis le genre de mec que les filles finiront toujours par quitter. Alors épargne toi cette peine et tombe amoureuse de quelqu'un qui saura réellement t'aimer. Moi c'est Valentina dont je suis amoureux et ça ne changera jamais ». Et paf, prends toi ça dans la gueule Elias-Bell. Il est conscient de la cruauté de ses dires si jamais Silver s'avère être vraiment amoureuse de lui. Mais il n'a jamais su mâcher ses mots, surtout avec elle. Et puis Isay est rancunier, et la phrase dite plus haut par son ancienne acolyte reste toujours gravée dans sa mémoire. C'est pourquoi il a voulu rebondir dessus et utiliser exactement ses dires. Histoire de les lui refoutre dans la gueule. « Je ne te souhaite pas comme continuation. Je n'ai plus envie de te voir ». Jamais. Une boule se forme au fond de sa gorge lorsqu'il déclare pareille ineptie. Mais il tiendra bon et ne craquera pas. Parce que ce n'est pas son genre. Et qu'il ne fera pas ce plaisir à Silver. Déclarer qu'il lui en veut relève de l'euphémisme. Pour le départ, pour cette déclaration qu'il n'était pas prêt à entendre. Pour tout.
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MessageSujet: Re: Silver&Isay .La douleur de l'éloignement est telle que je me sentais aspirée par son regard. Silver&Isay .La douleur de l'éloignement est telle que je me sentais aspirée par son regard. EmptyMar 9 Déc - 18:02

La douleur de l'éloignement est telle que je me sentais aspirée par son regard.


Silver&Isay


Des secondes, des minutes et des heures. De longues semaines. Des mois peut-être. Que Silver mourrait à petit feu parce qu'elle n'était pas capable de faire face consciencieusement à la mort. A son destin tragique, à ces merdes qui ne cessaient de s'écraser sur son chemin lorsqu'elle n'aurait voulu être que Silver, l'imaginaire immense, le coeur bienveillant, l'envie de se sentir éprise de tout et de tout le monde, amoureuse des découvertes, de toutes les formes d'art créatives et surtout, une Silver bien dans sa peau qui n'aurait pas la peur irrassible d'un jour ne plus voir le lendemain. Mais au lieu de profiter du peu de temps qu'il semblait lui rester, qui serait bien trop court quoi qu'il arrive, elle fuyait pour ne pas causer des dommages immuables autour d'elle. Silver préférait se détruire elle-même et finir sa vie seule et malheureuse plutôt que de faire impacter ce genre de tragédie, dans la vie des êtres qui lui étaient chers. Elle n'avait même pas pris la peine d'appeler son père ou ses grands-parents. Ni même de prévenir au moins sa demi-soeur Helsye. La jeune Elias-Bell avait l'envie de devenir invisible mais certaines fois, elle ne contrôlait pas assez les évènements pour que son voeux soit exaucé. Et son voeux le plus cher aurait été qu'Isay continue à vivre sa vie, heureux, aux côtés de Valentina, de l'amour de sa vie, et qu'il soit toute sa vie, bercé par l'illusion que Silver n'était pas importante, que les amis ça venaient et ça partait et que le plus important, c'est que cela ne lui faisait ni chaud ni froid. L'ancienne sigma détestait cette sensation, ce sentiment qui l'a perçait à jour. Elle molestait sans cesse son esprit lorsqu'elle imaginait Isay vivre heureux sans elle. Mais c'était le choix qu'elle avait fait. Sauf qu'aujourd'hui qu'il s'était retrouvé devant elle, la jeune femme n'avait pas su gérer sa peine, cette immense solitude qui l'avait tétanisé pendant ces dernières secondes, la faisant avancer dans un pourtour sans fin de mirages noirs et brumeux. Silver trépassait dans un songe trop vague et déprimant pour que la vision d'Isay face à elle, n'éveille pas ses pires pulsions. Alors elle lui avait craché au visage ses plus horribles pensées, les plus grandes calomnies que l'histoire pouvait connaître, terassant tel un monstre assoiffé de malheur, leur amitié épique, basé sur des pilliers qu'elle repoussait d'un coup de pied si violent que toutes les fondaisons qui les maintenanient unies, s'abattaient sur eux. Isay pouvait peut-être éviter le choc des gravelas et du béton sur son corps. Mais Silver resterait là, au milieu de cette ruine, juste ses yeux pour pleurer et son coeur pour la tuer à petit feu. Beau paradoxe que l'organe palpitant qui donnait la vie, en train de détruire le corps qui le nourrit. Fermant les yeux, elle priait dans un ultime espoir qu'il ne réagisse pas à ce qu'elle venait de lui dire. Des mots crachés en plein visage avec la force des dieux et la bassesse du diable. A cet instant précis, elle aurait pu croire que la chair allait s'enlever de son visage tant la colère d'Isay se lisait à travers tous ses traits tendus et le tressautement d'une veine bleue, apparente sur sa tempe. Et ce fut l'explosion du volcan. Elle avait provoquée le cataclysme sans avoir l'idée de se murer dans un coin reculé afin d'échapper à la lave brûlante qui ne tarderait pas à la défigurer. Isay avait fait son temps, avait fait son heure. Il avait attendu des explications qui n'étaient pas venus et au lieu de ça, il se prenait en pleine figure les pires mots qu'il aurait pu accepter de la part de sa meilleure amie. C'était la plus grande des trahison, l'abomination dans un corps malade. Et dorénavant c'était comme une inconnue à qu'il s'adressait mais Silver, dans sa grande miséricorde, sanglotterait plus tard. La connasse, elle t'emmerde Isay ! La colère s'emparait d'elle car les insultes fusaient. Encore quelque chose dont elle n'avait l'habitude mais qu'elle aurait pu supporter si elle ne se détestait pas elle-même. Alors à défaut de pouvoir rétorquer quelque chose d'appropriés, elle déversait la colère et l'écoeurement qu'elle ressentait pour elle-même, en plein visage d'Isay, qui l'insultait à haute voix. Va te faire foutre ! La jeune femme se retenait maintenant de ne pas lui envoyer les pires inepties au visage. Tout simplement parce qu'elle savait en avoir trop fait, que c'était inévitablement sa faute s'il se mettait dans cet état. Mais n'était-ce pas ce qu'elle souhaitait ? Et puis elle lui arracha l'excuse la plus sincère qui soit. Elle aurait pensé qu'il comprendrait alors, qu'il viendrait lui dire qu'elle avait peut-être bien fait. Au lieu de ça, il l'écrasa encore et encore, la flanquant à terre alors qu'elle tentait de se relever et la ruait de coups avec toute la force dont il pouvait en être capable. Et elle flancha. JE TE HAIS ISAY !!! Qu'elle hurle alors qu'il se retourne déjà pour s'en aller. Les larmes montent et s'écrasent sur ses joues pendant que son cri s'évapore dans la nuit. Elle aimerait lutter et plaque une main contre son coeur parce qu'elle souffre comme jamais. Et puis, au fur et à mesure que les secondes s'écoulent, elle se rendait compte que ce n'était pas la peine qui l'assaillait mais sa malédiction. Consciente alors que plus rien n'allait, la panique surgit, destructrice, violente au milieu du mal qu'elle s'infligeait mentalement face au dos d'Isay. Elle se retourne alors, veut avancer mais s'écroule alors au sol, sa tête heurtant le bitume avec fracas, sa main cramponnée sur sa poitrine comme si de ce geste, elle pouvait arrêter la douleur, la crise qui lui fait perdre tous ses repères. Silver sait qu'elle est dorénavant seule dans cette rue, qu'Isay doit continuer son chemin, et qu'elle crèvera ainsi. Comme la pire des connes.


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MessageSujet: Re: Silver&Isay .La douleur de l'éloignement est telle que je me sentais aspirée par son regard. Silver&Isay .La douleur de l'éloignement est telle que je me sentais aspirée par son regard. EmptyVen 2 Jan - 19:17

“ - Ça pourrait être bien tout les deux, ensemble. Tu crois pas ?
- Non.
- Pourquoi ?
- Parce que je vais te briser le cœur.
- Peut-être que je vais briser le tien.
- Personne ne me brise le cœur. ”

~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

Avachi sur le canapé présent dans le salon de la confrérie des deltas, Isay soupire pour la quatre-vingt douzième fois. En ce dimanche morose, l'ennuie prend son malin plaisir à enrober le russo-suédois d'une couche d'amertume. Cette journée se prolonge plus qu'elle ne le devrait. Les minutes s'égrènent à une lenteur insoutenable et Isay ne peut réprimer son agacement face à cet ennui mortel. A ses côtés, un Jace pas plus en forme que lui. Les deux compères, têtes en arrière, yeux rivés sur le plafond passent le temps comme ils le peuvent. D'ordinaire ils regorgent d'imagination en matière de connerie à faire ou de personne à emmerder. Mais aujourd'hui rien, nada, niet. Ils s'ennuient comme des rats morts. « On se fait trop chier sérieusement » lâche Isay à l'adresse de son comparse, aussi irrité de la situation que lui. Si seulement on était pas dimanche que qu'il y avait des choses à faire, mais non. En plus de cela, le calme règne dans la confrérie. Comme si ils avaient tous mystérieusement disparu. « Je te le fais pas dire. Même pas une gonzesse à se mettre sous la dent » rétorque Jace. Les temps sont durs pour tout le monde et les bêtas ou du moins les jolies filles se font rares aujourd'hui. Même pas de pari débile à lancer. « Franchement Isay, Valentina elle a un trop bon cul » ajoute le Jace, un rictus moqueur dans la voix. Il n'en faut pas plus à Isay pour réagir. Le Plumridge peut parler de qui il souhaite, injurier le monde entier et traiter n'importe quelle fille de jouet, mais certainement pas Valentina. Personne n'y touche. Point à la ligne. « Ferme la Plumridge. Même pas tu poses un regard sur elle » grogne le russo-suédois, balançant au passage un coussin dans le visage de Jace. Prends ça goujat teh. Isay n'aime pas qu'on évoque son ex petite amie comme n'étant qu'un vulgaire bout de viande. Il n'apprécie pas qu'un autre homme en parle tout court point. Jace est sur le point de répliquer lorsque le cellulaire d'Isay l'interrompt. Dieu soit loué, enfin une occupation. Le delta fronce les sourcils. Numéro privé. Bizarre. Il décroche, un allo invitant la personne au bout du fil à se présenter. « Monsieur Lindgren ? ». Il acquiesce. Allez enchaine mémé, je n'ai pas toute la journée. « Excusez-moi de vous déranger mais pour êtes la personne à contacter en cas d'urgence. Mademoiselle Elias-Belle a été administré à l'hôpital. Il faut que vous veniez dans les plus brefs délais ». Son sang ne fait qu'un tour, son cœur se serre. Durant quelques secondes, il reste complètement stoïque, tentant d'assimiler les paroles de l'infirmière. Silver, à l'hôpital ? C'est quoi ce bordel encore. Silver qu'il n'a pas revu depuis quelques semaines, après qu'ils se soient crachés leur venin à la gueule. Silver, qui lui avait alors crié qu'elle le détestait et lui qui ne s'était pas retourné. Il l'avait laissé en plan, entendant les pleurs de la jeune femme qui perçaient le ciel. Non il avait enfourché sa moto et s'est dissipé dans la nuit. Sans ne donner plus aucunes nouvelles. « J'arrive » parvient-il à répondre à l'infirmière, avant de raccrocher. Isay récupère son blouson et son casque afin de filer à toute allure. Direction Hollywood. Quelques heures plus tard, le russo-suédois est au chevet de son amie, encore endormie. Son état est stable, mais pour combien de temps ? On lui a brièvement expliqué qu'elle était malade, un cancer ont-il dit. Mais il n'y croit pas. Elle le lui aurait dit si elle était gravement malade. Il est persuadé de cela. Jamais elle ne lui aurait caché quelque chose d'aussi énorme. Ils ne se mentaient jamais. Du moins, pas sur des sujets aussi graves. Alors il attend qu'elle se réveille et qu'elle lui explique. Qu'elle lui dise qu'elle a trop fait la fête, qu'elle est encore allée trop loin et que tous ces médecins se trompent. Il la connait la Silver. Toujours dans l'excès. Sans pouvoir s'arrêter. « Silver je te jure que tu as intérêt à te réveiller ou sinon... » commence-t-il. Ou sinon quoi gros débile ? Tu la tues ? Ca sera déjà fait si elle garde les yeux clos à jamais. Assis sur une chaise inconfortable, au dossier dur comme du bois, Isay s'empare de la main de Silver. Il entrelace ses doigts dans les siens. « Tu sais que je suis capable de venir en enfer juste pour te pourrir la vie. Enfin plutôt la mort » ironise-t-il. C'est leur truc à eux ça. Même au plus bas on ne se laisse pas abattre. On sort des boutades plus irréfléchies les unes que les autres. On ne désespère pas. « T'as pas le droit de me laisser tout seul ». Sa voix se fait plus douce, voire suppléante. Il ne sait pas ce qu'il deviendrait sans elle. Ils ont beau s'engueuler, se détester, elle est un pilier dans sa vie. Depuis quelques années désormais. Et il espère encore pour longtemps. « Et je m'excuse pour l'autre jour. Je pensais pas un mot de tout ce que je t'ai dis » avoue-t-il. La dernière fois il était énervé et il a sorti tout ce qui pourrait blesser Silver au plus profond de son âme. Comme il est si bien capable de le faire. Allez Silver wake up, il faut être deux pour s'excuser.
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MessageSujet: Re: Silver&Isay .La douleur de l'éloignement est telle que je me sentais aspirée par son regard. Silver&Isay .La douleur de l'éloignement est telle que je me sentais aspirée par son regard. EmptyLun 5 Jan - 22:37

La douleur de l'éloignement est telle que je me sentais aspirée par son regard.
Silver & Isay



Silver s’écrase au sol mais le bruit de sa tête qui claque contre le bitume ne résonne que sourdement à ses oreilles. Partout dans sa tête ça grésille, son cœur explose en une douleur infâme qui provoque des tremblements dans tout son corps. Son visage se mue en une douleur irascible et chaque trait de son visage aimerait exorbiter le mal qui brise sa poitrine, vrille ses tympans et lui fait perdre peu à peu l’esprit. Elle sent le liquide rouge qui coule dans ses veines,  quitter peu à peu le bout de ses doigts, ses jambes, pour affluer vers l’organe vital et lui offrir une dernière ressource, la chaleur inespérée pour le contenter alors qu’il hurle à la mort. C’est peine perdue, elle prend une dernière fois son souffle, son regard se trouble et aperçoit seulement des gens qui se penchent vers elle. Silver ne voit plus rien et n’entends plus rien. C’est le noir total, le chaos. C’est ça la mort ? Qu’elle se répète quand elle sombre doucement. Elle n’arrive plus à respirer. La seule chose qu’elle revoit au travers de sa membrane close, c’est les pas d’Isay qui s’éloignaient d’elle pour ne plus jamais se retourner. Elle est morte de son mensonge. Comme c’est comique… (…) Les bip du monitoring ne cessaient pas. Agacée par ce son discontinu, elle aimerait fracasser l’émetteur d’un revers de main comme elle le ferait de son réveil si elle était dans son lit. Mais l’odeur qu’elle arrive à humer n’est pas celle, coutumière de son domicile. Ce n’est pas son lit, ce n’est pas celui dans lequel elle dort depuis qu’elle s’est installée à Hollywood. D’ailleurs, en y réfléchissant, ce n’était pas non-plus celui d’Amsterdam. Les odeurs non-plus. Il n’y avait pas ce léger air iodé, ce vent significatif de la ville sur l’eau ni l’odeur des fleurs qui caressaient son nez dès qu’elle passait devant le march. Il n’y avait pas non-plus le son qu’elle entendait si souvent plus jeune, à sa fenêtre et qui annonçait le passage inlassable du tram, les sirènes des bicyclettes serpentant les routes. Elle n’entendait pas le doux bruit de l’eau qui s’hérissait lorsque les embarcations et péniches traversaient la rivière. Alors peut-être était-elle à Paris. Mais là encore, elle aurait dû ressentir la bonne odeur des croissants dorés, ou peut-être la femme de chambre s’activer dans la pièce d’à côté. Ou peut-être même ses grands-parents prenant le thé, discutant derrière la porte pour la réveiller comme lorsqu’elle se prélassait trop longuement. Pas de klaxons, pas de métro, pas de pigeon qui gloussait sur les toitures haussmanniennes. Rien de tout ça. Alors où était-elle ? Silver savait qu’elle avait trop dormit. Elle avait un mal de crâne inexplicable, les paupières lourdes, douloureuse. Jusque là calme et sereine alors que son esprit s’éveillait, son cœur commençait de nouveau à s’emballer, dévoilant une vive douleur au creux de sa poitrine. Soudain la peur l’étreignit sans qu’elle ne puisse la refouler. Cette sensation c’était ce qu’elle avait déjà connue. Les courbatures de l’organe palpitant après son ralentissement à la limite de l’arrêt total. Elle avait déjà connu l’implosion soudaine à force de surmenage. C’était aux golden globes, deux ans auparavant. Silver paniquait mais tentait de respirer convenablement. C’est là qu’elle sentait alors des tubes alterner sa respiration. Ok, elle était à l’hôpital. De quoi se souvenait-elle ? Ha oui ça y était. Elle dans un bar, un homme avait attrapé son bras mais il avait été pris d’assaut par… Isay. Putain Isay. Il était là. Il y a combien de temps de cela ? Qu’importe c’était le dernier souvenir qu’elle avait. Les yeux de Silver s’exorbitaient sous ses paupières closes, elle ne pouvait pas bouger. Elle n’en avait pas la force alors elle se contentait de remettre en place les images pour comprendre ce qu’il lui était arrivé. Oui, elle n’avait pas pris ses médicaments et ensuite … Ensuite elle était allée boire, pour combler sa solitude, le manque qui la pourrissait depuis des mois qu’elle avait quitté Berkeley. Et ensuite ? Ensuite elle l’avait vu, elle lui avait mentit, s’était juré de le faire la détester. Elle avait réussit son jeu, elle avait embrassé ses lèvres en lui disant qu’elle l’aimait après que son ignorance semblait ne pas le faire partir. Et puis Silver avait tout lâché. Avide qu’il reparte, qu’il ne l’a voit pas dans un tel état, elle avait appuyé sur sa plus vive douleur, sa plus grande faiblesse. Elle le connaissait par cœur, voila pourquoi il avait été si facile de le blesser. Et tout avait chuté. Isay était partit dans une rage noir, elle n’avait eu à redire. Si elle avait pensé que c’était ses paroles qui lui faisaient autant mal elle n’avait pas totalement tord. Les larmes avaient brûlé ses yeux aussi vite que son cœur avait brûlé les artères qui l’alimentaient. Et puis en même temps que son visage désincarnait sa jolie couleur rosé, dans ça poitrine ça devenait rouge écarlate, vif, pourpre, le rouge de l’explosion, le violet du pas normale. Et bam. Sa peau semblait lovée dans du coton. Silver tentait de deviner ce qui l’entourait, si elle était emmaillotée dans une couverture ou non mais ses cinq sens semblaient complètement amorphes et démunis. Mais tout d’un coup, ses pensées se figèrent d’un coup se concentrant sur un son qu’elle distinguait, autre que ce bruit régulier qui agaçait son esprit. Isay. C’était Isay. Elle en aurait hurlé et pleuré de joie. Concentre-toi Silver. Mais merde, pour être dans un tel état morne, depuis combien de temps créchait-elle dans cette atmosphère sculpturale ? Elle essayait d’analyser les mots qu’elle entendait. Silver au moment où elle écoutait Isay, se battait pour sortir de son trauma. Pour sortir de ce corps muré dans un bloc de béton. Elle essayait de bouger la main mais elle ne sentait que les doigts inquiets de son meilleur ami au creux de sa main. Elle ne pouvait pas le toucher elle-même et l’étreindre. Il allait partir, il n’allait pas rester là cent cinquante ans. Putain. Elle jurait intérieurement, luttait, déchirait son corps de mille et un noms pour la laisser s’extraire de sa torpeur et enfin, alors qu’elle n’y croyait plus, elle ouvrait les yeux. La jeune femme aurait pu penser ce geste brusque mais c’était d’une lenteur sans fin que la lumière se frayait un passage vers ses rétines bleutés, rétrécis sous l’effet de la lumière vive. Elle ouvrit la bouche mais elle était pâteuse, embourbée. Sa gorge était sèche. Silver tenta un essai mais elle n’émit qu’un râle sec. Prenant alors une grande goulée d’air, elle haletait pour pouvoir lui parler. Isay… Ses yeux qu’elle pensait aussi arides que sa gorge, vinrent laisser échapper sur sa joue, une larme qui humidifia sa peau graineuse. Elle tenta d’esquisser un sourire. Peut-être bien que sans lui, Silver n’aurait jamais eu la force de s’éveiller… Tais toi. Tu… J’ai été stupide, je m’excuse tellement… Reprenant de plus en plus la possession de son corps, elle venait enfin serrer doucement la main de l’homme qui ne la quittait plus du regard. Grimaçant, elle tentait de se redresser mais son crane la brûlait encore. Mais peu à peu, elle s’éveillait, son corps groguis se démoulait de sa coquille et elle reprenait doucement le contrôle. Je m’en veux si tu savais… Silver lâchait prise. Elle voulait lui dire ces premiers mots de suite, avant même qu’elle s’éveille totalement. Au cas où elle replongerait. Silver ne savait rien de ce que les médecins pensaient bien de son cas. Une deuxième crise ça faisait beaucoup pour un cœur comme le sien. L’ancienne sigma tentait alors de lever sa main vers le visage d’Isay, pour toucher ses traits, son visage angoissé, son doux sourire qui tentait de l’encourager, mais elle tremblait. Ce qu’elle avait été stupide, ce qu’elle l’aimait cet idiot, il n’en avait pas conscience. Et pour ça, elle avait faillit en mourir.


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