TOPIC COMMUN ▶ I wanna be forever young !

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I wanna be forever young

Eli se réveilla en sursaut, une immense douleur à la tête lui torpillant le crâne. Il se leva avec difficulté, cherchant à mettre la main sur la porte de sa pharmacie. Il l'ouvrit et chercha le paquet d'aspirine qu'il avait acheté tout récemment, dû aux migraines récurrentes qu'il pouvait ressentir depuis plusieurs jours. Il en prit donc une et alla s’asseoir dans son salon, troublé par les épisodes de douleurs qui semblaient devenir de plus en plus fréquents. Au moins deux fois par semaines, il devait prendre une aspirine pour calmer la douleur que sa tête lui causait. Cependant, il se disait que ça ne pouvait qu'être normal, vu l'année qu'il venait de dire. Les études à Berkeley lui avaient malheureusement coupés plusieurs heures de sommeil, chose qui aurait pu lui être importante pour qu'il puisse reprendre son énergie, et un peu de santé avant d'affronter l'été. Peut-être que c'était la raison pour laquelle il avait si mal à la tête, et il avait donc décidé qu'il allait se reposer un peu avant la fête de ce soir. Le feu de joie de Santa Barbara était l’événement le plus important de l'année, et allait pouvoir partir l'été en beauté, mais avec la migraine qu'il avait, il allait devoir prendre un peu de repos avant de fêter. Il décida donc de dormir, non sans avoir d'abord avalé un verre d'eau, et ne se réveilla qu'à 5h de l'après-midi. Il se sentait déjà beaucoup mieux, et il prit alors sa voiture pour rouler jusqu'à Santa Barbara.

La plage était merveilleuse. L'air était bon, le bruit des vagues était apaisant, et il sentait que la soirée allait être merveilleuse. Il avait revêtu un t-shirt jaune plutôt voyant, et la lumière du soleil encore présent lui tapa l'oeil avec force. Il mit donc ses verres fumées et commença à descendre le long de l'immense escarpe. Il porta attention à ne pas trébuchant, souhaitant garder tous ses morceaux. Il n'aperçut personne, cependant. La fête n'était pas encore commencé, et il était arrivé trop tôt. Super. Il n'allait quand même pas laisser la glacière de bière comme ça, sur la plage, alors que personne n'était là. Il décida donc de la ramener à la voiture et de s'emparer d'une canette. il la but goulûment et commença à marcher sur la plage en attendant les autres. Il se laissa porter par le vent qui soufflait avec une force incroyable et l'air de la plage.

Il pensa soudain à quelque chose. Il n'avait pas encore parlé à sa copine, Livia, depuis un bon moment, et il s'ennuyait. Alors il allait passer un peu de temps à lui envoyer ses pensées. Depuis la soirée qu'ils avaient passé ensemble après le bal de fin d'année, il avait l'impression qu'il pouvait vraiment se sentir vivant depuis un bon moment. Il était bien avec elle, et il lui avait bien fait sentir surtout depuis cette soirée où la cruauté et la tension était à l'honneur. Il sortit son téléphone portable et envoya un texto à la jeune femme.

"Salut, chérie. J'espère que tu vas bien. Je voulais simplement te dire que je pense vraiment beaucoup à toi, surtout depuis le début de l'été. J'espère que tu passes une belle semaine au festival de Coachella. La musique est une si belle Poesy... Bon d'accord, cette blague était merdique, mais bon, tu me connais bien. Je pense à toi, j'ai l'impression d'être à des années-lumières d'où tu es. Et je me sens loin, si loin... Pourtant tu es près de moi, et je peux t'entendre encore dans mes oreilles.
Je t'aime, mon trésor.
Eli"

Il se mit à sourire, puis continua sa marche à travers la plage, attendant la soirée, qui arriva bien plus vite qu'il l'aurait imaginé. Il vit alors plusieurs personnes arriver au lieu où le feu de joie allait commencer. Il se joint alors à eux et vit alors plusieurs personnes de Berkeley. Certains il connaissait, comme Aengus et cet autre gars qui lui disait vraiment quelque chose, et d'autre il ne connaissait pas du tout. Il fit alors irruption dans le groupe, entendant la phrase magique: «C'est vrai que ça manque d'homme, ici.»

-Je viens remédier à la situation, les mecs. En passant, pour tout le monde, j'ai des bières dans ma voiture. Elles sont froides, en plus. Ça vous dit?

Il retourna ses yeux vers le gars qui semblait ramener des souvenirs de son passé. Il l'avait déjà vu quelque part, ça c'était certain, et pas seulement parce qu'ils allaient à Berkeley ensemble. Il avait quelque chose de foncièrement britannique, un air British qui ne mentait pas. Il se souvenait d'un gars qui lui ressemblait beaucoup, avec qui il avait déjà prit plusieurs cuites lorsqu'il était en Angleterre, et il voyait bien que le mec qu'il avait devant lui semblait parti pour la fête...

Aussitôt, son cerveau se mit à s'agiter, et la mémoire lui revint.

-PUTAIN! GAINSBOROUGH! C'EST PAS VRAI! T'étais caché où, toi?

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Désireuse de se montrer et d’être vue après le bal passé quelque peu en demi-teinte pour elle, Carla comptait bien se rattraper lors de cette fête sur la plage. C’était l’occasion de sortir du rang et de se dévoiler aux yeux de tous et elle comptait bien frapper un grand coup. Arborant un bikini noir parsemé de brillants, l’hispanique espérait attirer l’attention et c’est donc tout simplement vêtue de la sorte qu’elle débarqua à la fête. Même si elle connaissait quelques personnes, c’était l’occasion de faire de nouvelles rencontres et pourquoi pas augmenter sa popularité. Elle se mit rapidement au diapason des fêtards déjà déchaînés, se faisant servir une bière et s’amusant à se trémousser au rythme de la musique. Entourée par quelques garçons, elle se collait successivement à chacun d’eux, frottant son postérieur contre leurs cuisses ou même parfois leur entrejambe. Il était clair qu’elle n’avait pas froid aux yeux et ailleurs, se moquant royalement que les autres filles la prennent pour une salope car après tout, c’était ce qu’elle était dans tous les sens du terme. Elle réalisa plusieurs danses osées de la sorte, avant de se calmer et de discuter avec quelques amis qui étaient présents également.

Membres des Gamma et des Delta Beta, elle les avait abordé durant l’année afin de s’assurer une popularité croissante car après tout, rien n’est plus simple que de profiter de la popularité des autres. Rien que de la voir parler à ces gens, les autres penseraient immédiatement qu’elle est une personne cool et populaire, tout ce qu’elle voulait pour atteindre le sommet sur le campus. C’est donc sans trop de chichi qu’elle salua tous ceux qui la regardaient, voire même qui la reluquaient, leur adressant un sourire et parfois un petit geste de la main. La soirée commençait bien et Carla ferait tout pour que ça continue en ce sens. On lui apporta un autre verre et voyant que l’alcool ne lui faisait pas peur, deux mecs lui proposèrent même un petit jeu afin de s’amuser. Ne voulant pas paraître coincée et cherchant à s’amuser, elle accepta et se retrouva rapidement allongée sur une table, du sel entre les seins, une rondelle de citron entre les lèvres et un shot de tequila posé sur le nombril. Le premier gars montra l’exemple, léchant le sel goulument, avant de prendre le verre entre ses lèvres pour avaler la tequila et finissant par embrasser la belle brune afin de lui ravir le morceau de citron. Gardant les mains dans le dos tout le long, cette expérience ne manqua pas d’amuser tout le monde, Carla y comprit vu qu’elle se retrouva bien vite au centre de l’attention.

S’il y avait bien une chose qu’elle avait compris, c’était que son corps était certainement son arme absolue sur ce campus et qu’elle aurait été stupide de ne pas s’en servir. Après, il n’était pas question de devenir la pute du coin et si ces mecs pensaient pouvoir se la faire quand ils le voulaient, ils allaient vite déchanter. En attendant, cela ne semblait pas être leur intention première, l’autre étudiant préparant le corps de la belle pour une deuxième tournée de tequila. Du coin de l’œil, la brunette put apercevoir Aaron, ce petit con qui lui résistait depuis plusieurs mois. Avec un peu de chance, la voir dans une posture pareille éveillerait chez lui un peu d’intérêt. En tout cas, elle comptait bien s’amuser et si au passage, elle pouvait le remettre à sa place et lui faire comprendre qu’il a raté une occasion unique, cela ne serait pas plus mal.

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« LE FEU DE JOIE DE SANTA BARBARA - SUMMER 2014 »

Du coin de l’oeil, sans faire l’effort de bouger d’un millimètre, elle observe Francesca prendre place à ses cotés. Madame Pelizza Da Volpedo, habituée des fauteuils rembourrés de plumes semble se satisfaire du confort que lui confère le sable, un sourire accroché aux lèvres elle n’imagine pas un instant trahir les siens. Et pourtant, dans les cervelles étriquées de la population Epsilon, trainer avec un Gamma, lui parler ou ne serait-ce que le regarder équivaut à un acte de haute trahison. Les Epsilons possèdent un code d’honneur stupide qui consiste à ne pas se mélanger avec le bas peuple, sous aucuns prétextes. Dur, dur de faire parti de la soit-disant Elite du campus. Puis, c’est avec un plaisir non dissimulé que Francesca accepte la précieuse cigarette proposée par Lux. De traitre à son rang, elle devient une colabo, une partisane de la clique satanique et dérangée que forme les Gammas. C’est Eileen qui risque de l’expédier à coups de Jimmy Choo en dehors de la fameuse baraque recouverte d’or et de diamants. « Il me tarde de voir comment s’amuse une Pelizza Da Volpedo. » balance t’elle finalement avec complicité. Francesca, en plus d’être une mère parfaite sous tout rapports, ne porte pas de jugements hâtifs sur ses semblables, ce qui est admirable lorsqu’on connait les personnes qui l’entoure en permanence. « Moi ... Rien de particulier. » souffle t’elle l’air de rien en contenant le rictus qui se dessine sur sa bouche. Rien de particulier dans la tête de Lux signifiait clairement -passer une soirée mémorable et ne se souvenir de rien-, pour ça, elle pouvait compter sur l’aide de ses compères Gamma, d’une bonne dose d’alcool fort et de pilules aux effets incroyables conçues par elle, et pour elle. « Tous les excès tu dis ? Alors tiens, cadeau de la maison. » Généreuse (pour une fois), elle attrape un minuscule comprimé coloré dans sa poche. Il lui parait normal de mettre tout en oeuvre pour que Francesca passe la soirée de ses rêves. Ainsi, elle contribue à sa manière à la partie -excès- du problème. Il suffit qu’elle l’avale pour planer littéralement pendant une bonne heure, de quoi voir le monde vraiment différemment, de profiter de l’instant d’une manière plutôt inédite et sûrement nouvelle pour l’Epsilon. Déposant le cachet dans la paume de Francesca, elle se retourne presque aussitôt pour attraper avec les dents, de justesse, le chamallow volant lancé par Aengus. Elle remercie Aengus d’un rapide geste de la main, au moment où Ebony déboule dans son champ de vision. Immédiatement, elle remarque à son air renfrognée caractéristique qu’elle n’est pas enchantée de voir que Lux côtoie la gente Epsilionienne. Mais elle a la mémoire courte Ebony, il y a quelques mois c’était elle qui faisait des grands sourires bien niais au Peerson-Barckley. « Qu’elle embarque ce crétin de Pavel sur un radeau alors, ça me fera des vacances. » réplique t’elle en haussant les sourcils. Elle s’en contre-fiche de la libido instable de la O’Griffin du moment que ça ne l’importune pas. Puis, ce ne sont pas les hommes qui manquent à ce feu de camp, Aengus finira forcément par trouver un prince charmant, ou un prince bourré, qu’importe. Défiant Ebony du regard, elle ne remarque pas immédiatement qu’un crétin a décidé de s’assoir juste à coté d’elle et de faire voler le sable au passage. « Yo, t’es le prochain sur la liste. » sous entendu des morts, lance t’elle sans le regarder avec un sarcasme palpable, avant de se rendre compte qu’il s’agit de Vitaly. Personne avec qui elle était en très très bons termes autrefois, dans une autre vie. « Ohhh Vitaly. Ohhh une bouteille. » ajoute t’elle avec une certaine dose d’enthousiasme en lui chapardant la dite bouteille. Vodka. Parfait. Elle eut à peine le temps de terminer sa phrase que deux nouvelles personnes arrivèrent. Aaron inconnu au bataillon et une version plus mature de sa Venia. « Vous avez décidé de faire une réunion au sommet autour de moi ? » demande t’elle le plus sérieusement du monde en constatant l’attroupement d’étudiants qui s’est formé autour d’elle. « J’apprécie le geste, mais il ne fallait pas se donner tant de mal. On va retourner vers le feu. » Aussi, elle se lève rapidement, et attrape le bras d’Emerson tandis que, devant, Ebony, Aengus et Vitaly marchent vers le feu. « Emerson c’est ça ? » demande t’elle pas trop convaincue, retenir les prénoms n’avait jamais été sa tasse de thé. « Tu as des nouvelles de Venia ? Elle a définitivement fait une croix sur les spaces-cookies ? » elle étouffe un rire un peu moqueur puis avale une énième gorgée de vodka. Finalement, le programme de la soirée s’annonce parfait. Les amis, la musique, l’alcool. Il lui tarde de voir Francesca hors de contrôle, de redorer le duo qu’elle forme avec Ebony, d’être nostalgique avec Vitaly et de faire plus ample connaissance avec Emerson.

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S’amuser, s’amuser… Elle était bien mignonne cette doyenne de confrérie, mais ce n’était pas une bande de guimauves colorées qui allaient la faire décoller. Si des rapprochements devaient s’opérer, une pâte molle et rose ne lui serait d’aucune utilité. Sans mauvais jeu de mot ou comparaison douteuse, le tout s’avérait particulièrement vrai pour tout. Un concours de drague ? Pourquoi pas ! L’idée venait d’elle. Même avec un bras d’immobilisé, des côtés en pitoyable état et la cheville en compote, le défi serait trop facile et la réalisation nettement moins appréciable. Rapidement, la blonde oublia Ebony, Lux ou n’importe quelle reine des abeilles. Après tout, la blonde demeurait une solitaire dans l’âme et l’attroupement de personne qui se formait tuait son envie de sociabiliser. Trop sauvage pour se dompter, la gamma finissait par dépérir lorsqu’elle se retrouvait enfermé au creux d’une paume. Aussi, elle brûlait toute entrave, vivante ou non pour se libérer. Préférant l’éloignement aux potentielles blessures physiques et psychologiques qu’elle pourrait infliger, la jeune femme se redressa tant bien que mal. Le sable ne permettait aucun appui stable et son entorse à la cheville la déséquilibrait. L’évocation de la bière lui passait du baume au cœur. Son sourire niais témoigna de sa réjouissance.

« Pavel se la met derrière l’oreille tous les soirs depuis qu’on a commencé notre colocation. Ca ne changera pas ici. » Précisa Aengus, histoire de ne pas être mal polie et s’enfuir comme une mal propre.

Non. Hors de question de récupérer les restes ! Aengus ne savait pas réellement quelle relation entretenait le jeune homme avec ses camarades, mais elle ne souhaitait pas « passer derrière ». Question d’orgueil. Et puis, elle n’avait pas pour habitude de voler un comparse. Tout homme passant entre ses cuisses finissait avec les bourses plus légères, quelles que soient les bourses en question.

« Han ! De la bière !!! » S’écria Aengus en se concentrant à nouveau sur le principal.

Après tout, la blonde appréciait bien plus la petite bouteille verte que les carrés de guimauves. Glacières, alcool, rien de plus appréciable. L’homme à la glacière lui sembla un temps familier. En dehors du cadre professionnel, l’appréciation de ses congénères et collègues diminuait grandement. Ce ne fut qu’au cri étrangement similaire à diverses répliques échangées, que la blonde réalisa à qui elle s’adressait.

« Jar jar binks !!! C'est fou que tu sois ici aussi. Quelque chose me dit que tu n'es pas venu ici juste pour faire un vœu! » Cria Aengus en passant un bras autour du cou de son ami Elijah.

Elijah venait de récupérer un nouveau surnom, particulièrement mauvais. Le sable, la chaleur et la joie de trouver une bouteille de bière l’avaient émoustillés suffisamment pour ce genre de propos. Le serrant un temps contre elle, elle fini par le relâcher.

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La démarche hésitante, les hanches brûlant tel un feu ardent, le corps exténué, je claudiquais jusqu'à ce fichu feu de camp se trouvant quelques mètres plus loin. Et dire que quelques secondes plus tôt, j'étais en train de m'envoyer en l'air derrière ce foutu tas de sable, et pourtant, j'avais la tête du mec que l'on venait d'emmerder lourdement. Et pour cause, la frustration avait envahi mon corps entier et je regardais déjà le Pavel s'éclipser comme si de rien n'était. Je le détestais, très clairement, pour m'avoir infligé ce qu'il venait de faire, et pourtant, j'en redemandais, encore et encore, impossible de demeurer neutre alors que le désir bouillonnait toujours. Peut-être qu'il était temps de prendre une douche froide, voir même gelé, afin de me remettre les idées en place. Bordel, mais si je pouvais à nouveau le choper, je... Enfin dans tous les cas, il ne s'y reprendra pas à deux fois, à s'éclipser de la sorte. Une main se glissa dans ma tignasse blonde dans laquelle avait trouvé refuge une poignée de sable, si j'en jugeais par la quantité impressionnante qui tomba à mes pieds. Un premier grognement glissa hors de mes lèvres, et le second suivi au moment où j'arrivais à quelques pas du feu, le regard porté sur une blondinette que je côtoyais depuis bien trop longtemps. Une traitresse en puissance : Aengus. Cela faisait des semaines que je ne m'étais pas daigné à lui adresser la parole, pas même lorsqu'elle est venue me rendre une visite éclair à l'hôpital, avant le début de l'été. Elle n'était pas restée longtemps, juste le temps de la jeter comme une malpropre et le tour était joué. J'ai la rancune tenace et le pardon loin d'être facile, même pour une personne que j'apprécie plus que n'importe qui d'autre. Si un coup pareil venait de mon frère, pas même lui, je ne saurais le pardonner, c'est pour dire à quel point la Aengus n'est plus la bienvenue pour retrouver sa place dans ma vie. Coucher avec William, certaines ont des idées plus que tordues. Je suis allé piquer une bouteille en toute discussion au bar, quelque chose de bien plus fort que de la bière, de la tequila, avant de revenir vers le feu où un attroupement de Gammas, pour la majorité, se fait ressentir. La crème de la crème, à dire vrai, la même bande avec qui je me suis retrouvé coincé quelques instant lors de la vente aux enchères à Berkeley. Côtoyer Pavel, c'est limite côtoyer la confrérie Gamma au grand complet. La seule raison qui m'a poussé à quelque peu les rejoindre, étant évidemment le jeune Russe lui-même, garder un œil sur ce dernier, quoi qu'il en soit. Je lui en voulais. Et je voulais le faire payer de la manière la plus... langoureuse qui soit pour m'avoir planté de la sorte. Le jeu n'avait fait que commencer et n'allait pas se terminer de si tôt. Une gorgée du liquide coincée dans la bouteille finit par me bruler la gorge alors que j'entendais les propos de celle que j'avais toujours considérée comme ma meilleure amie. Va-y, va faire ta poule de luxe, me voilà d'ailleurs contraint de passer non loin d'elle au moment où relâche un type non identifié. « Allez vous trouver une chambre. », dixit celui qui vient de s'envoyer en l'air derrière une dune, plusieurs mètres plus loin. Oui, Monsieur est de mauvaise humeur, mieux vaut ne pas venir trop le contrarier au risque d'y laisser un bras. Je ne m'attarde pas une seconde de plus, aucune importance de savoir ce qu'allait faire la blondinette de sa soirée, elle pouvait se taper tous les mecs qu'elle voulait que cela ne ferait plus aucune différence, j'avais fait une croix sur elle. J'espérais juste qu'elle tomberait un jour de haut, et ce jour-là, je ne serais guère présent pour l'aider à se relever. Mon regard coule à nouveau sur Pavel, avant que finalement, je ne passe une main sur mon visage, envahi par des pensées quelque peu... étranges. Pourquoi est-ce que je refusais de le voir en compagnie d'une autre, ou même d'un autre ? Et il n'y avait pas que ce soir, c'était pareil à chaque fois que je le voyais de loin, à lancer son sourire charmeur à tout le monde. J'y songeais toujours et encore, à cette idée de douche congelée qui saurait sans aucun doute me remettre les idées en place, quitte à devoir me jeter à poil dans l'océan, mais pour l'heure, aïe tequila !

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Les mains dans les poches et les pieds dans l'eau, je m'en vais comme une fleur avec un fin sourire sur les lèvres. Pourquoi ? Parce qu'il y a deux minutes encore, j'étais en train de m'envoyer en l'air avec le type le plus canon et doué de tout Berkeley... et que je l'ai planté juste avant qu'il n'ait ce qu'il désirait tant : mon corps en complète transe de sentir le sien onduler. La suite au prochain épisode, que je lui avais balancé avant de récupérer mes fringues et le laisser là, seul avec son excitation. Beaucoup de gens se demanderaient pourquoi j'ai agi de la sorte alors que n'importe qui d'autre aurait conclu jusqu'au bout. D'une part, Pavel est dérangé, donc inutile de lui demander d'agir de façon rationnelle et logique. D'autre part, tout donner à Rayan maintenant reviendrait à rendre les choses moins savoureuses entre nous. Le laisser sur sa faim me garantit une chose : il va repartir à l'attaque dans les jours à venir et prendre ce que je lui ai refusé... Et là, ça sera encore plus explosif, si tant est que cela soit possible vu la force de ce que j'ai ressenti entre ses bras tout à l'heure. Une fois calmé aussi de mon côté, je reviens vers le feu où j'aperçois justement le grand blond qui hante mes pensées assis à côté d'Aengus, ma colocataire. Je l'ignore avec superbe comme un lion arrivant dans sa meute. Ebony. Sans réfléchir, je m'approche directement d'elle et glisse un baiser dans son cou, plaquant un sourire complice et taquin sur mes lèvres. "Salut, chérie." Elle a horreur des surnoms, et Zayn déteste notre proximité de meilleurs amis : deux raisons suffisantes pour lui présenter mes hommages de la sorte, à la baronne des Gammas. Je prends une petite bouteille de bière décapsulée et je tourne la tête pour voir qui se trouve autour du feu. Des inconnus et des gens que j'aimerai ne pas connaître. Lux, par exemple. Les crimes, ça resserre les liens... ou pas. Dans notre cas, c'est plutôt le "ou pas" qui domine. Le secret est bien gardé, mais ça s'arrête là. Je décide de porter mon attention brièvement sur Aengus que je salue d'un clin d'œil et sur son compagnon blond tout ronchon qui me fixe avec un air meurtrier. T'as voulu jouer avec Pavel, beau gosse, il faut assumer d'avoir la tête complètement retournée à cause de ça. Dommage qu'il ne le soit pas plus souvent, il est adorable quand il a l'air de vouloir tuer quelqu'un. Surtout quand ce quelqu'un, c'est moi. Je tourne à nouveau la tête vers Ebony, complice de toujours et amie comme personne. Nous avons beau avoir couché ensemble - et envoyé la vidéo de nos exploits à son tendre Zayn - je ne la considère toujours pas autrement que comme ma meilleure amie. Même si je la charrie sans arrêt quand ce n'est pas elle qui me pousse à la faute, je ne peux pas me passer d'une relation pareille. J'ai besoin de sa folie et de son regard acide sur le monde. "Ok, c'est joli de faire un feu, mais on est censé cramer qui, concrètement ?" demandai-je sur un ton très sérieux, malgré le beau sourire charmeur et engageant que j'affiche. Plus trompeur que ce visage d'ange, tu meurs. "Si on brûle une sorcière, je te tiendrai la main pour te faire monter sur le bûcher, trésor." Ebony, ou la sorcière de la confrérie. En même temps, avec toutes les substances qu'elle planque dans sa chambre, comment ne pas l'appeler différemment ? Je coule un regard sur les personnes autour de nous, puis je m'arrête un instant sur Rayan. Tiens, frustrons-le et chauffons-le encore un peu... Je fixe Bony avec un air amusé et j'enveloppe le haut de la bouteille de bière entre les lèvres, puis je le fais coulisser langoureusement jusqu'au goulot pour ensuite quitter la bouteille avec un clin d'œil légèrement pervers. Ça devrait rappeler à l'Israélien ce qu'il a eu le privilège d'avoir tout à l'heure. Pas classe, mais c'est explicite, au moins. Si je n'étais pas aussi respectueux du secret sur la bisexualité de Rayan, je m'empresserai de dire à la doyenne ce que j'ai fait quelques minutes plus tôt avec le Delta dans les dunes derrière nous. Mais peut-être s'en doute-t-elle déjà un peu vu l'éclat malsain dans mon regard sombre. "Bon, il est fait quoi, ton moche ? T'es toute seule ? Heureusement que Pavel est là, une fois de plus..." Donnez-lui deux secondes avant de mettre le feu aux poudres.

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La fin de l’année universitaire avait été éprouvante pour la jolie brune. Son cœur meurtrit avait souffert quelques temps puis elle s’était enfermée sur ses études durant un mois entier, profitant de l’excuse « je ne vais pas bien » pour passer ses journées et soirées à étudier pour les examens finaux. Son double cursus ne lui permettait pas d’échouer dans une matière et surtout pas dans ses deux principales : le droit des affaires et l’économie. Elle en avait aussi profité pour passer du temps avec Nate et éviter que les gens découvrent qu’elle n’allait pas bien sentimentalement parlant. Leur faux couple permettait d’attirer l’attention sur autre chose que sur sa déception amoureuse qu’elle avait subie quelques temps auparavant. Et puis les résultats étaient tombés : elle validait son année haut la main ce qui la propulsait dans sa dernière année à Berkeley avant son diplôme. Ensuite, elle passerait son examen d’admissibilité LSAT et poursuivra ses études de droit durant trois ans dans une faculté de droit. Elle visait bien évidemment Yale, la meilleure en la matière, ou encore Harvard mais doutait d’avoir des notes assez élevées pour y accéder. Dans le cas contraire, elle resterait à Berkeley pendant trois ans encore avant enfin de pouvoir prêter serment et accéder à la barre. Nicola avait donc décidé de profiter de ces mois de vacances qui s’offraient à elle sur un plateau d’argent. Adieu les problèmes et les prises de tête, ces deux mois allaient être totalement à elle.

La fin de l’après-midi avait été haute en couleurs : orange, bleu, rose … la demoiselle avait enfilé plus de cocktails que ce qu’elle pensait ce qui la mettait dans un état euphorique depuis une heure maintenant. Accompagnée de sa comparse avec qui elle avait passée du temps dans un bar de bord de plage, elles avaient rejoint le feu de camp avec bien plus de mal qu’elle pensait. Sur le chemin, Nicola avait pris le soin de courir et tourner en rond, de s’accrocher tant bien que mal à son amie ou tout ce qui passait sur son chemin et semblait solide. Hazel quant à elle avait pris soin d’exploser de rire lorsqu’une vieille femme avait manqué de tomber, la scène qui suivi fut marrante ce qui fit rire Nicola sans qu’elle n’intervienne dans les remontrances que la sexagénaire faisait à son amie. Arrivées sur le sable, Nicola pris une grande inspiration et pris le temps d’apprécier la douceur estivale. Ses poumons s’emplirent d’air frais ce qui ne leur ferait sûrement pas de mal après tous les différents liquides alcoolisés qu’elle avait avalé. Elle prit le soin de caler ses longs cheveux bruns derrière ses oreilles avant de prendre la main de son amie et se diriger vers l’attroupement de jeunes étudiants qui s’étaient réunis autour d’un grand feu. Nicola pris le soin de retirer ses tongs et dans un élan de lucidité et de calme déconcertant, elle se mit à chatonner d’une voix claire. « So I put my hands up, they're playin' my song. The butterflies fly away. I'm noddin' my head like. Movin' my hips like Yeah! Got my hands up, they're playin' my song and now I'm gonna be okay. It's a party in the USA ! » elle sourit, lâcha la main de son amie et déclara « Je sais pas, je trouvais ça collait bien mais je suis pas fan de Miley Cyrus hein ! » se justifia-t-elle avant de ramasser ses tongs qu’elle avait, sans le vouloir, fait tomber sur le sable fin. Elle ne releva pas la remarque de sa comparse. Qu’est-ce qu’on s’en foutait du sable sérieusement ! Elle était venue étudier en Californie, il faudra bien qu’elle s’y fasse ! Nicola avait toujours eu l’habitude des plages, étant une Californienne pure souche, elle se devait de savoir faire du surf, de savoir bien nager ainsi que de savoir faire du skateboard. Et Hazel n’allait pas passer à côté si elle devait rester encore longtemps sur a côte dorée. « Et non je n’ai pas bu trop de cocktails, il me reste encore plein de place ! » dit-elle en instant sur le mot « trop » et sur le mot « place » qui avait plus résonné comme « plaaaaace » L’odeur du chamallow grillée dilata les narines de la brune ce qui réveilla ses instincts primaires : « A table ! » cria-t-elle en se mettant à courir à peu près droit vers l’attroupement de jeunes laissant son amie derrière elle. Si elle voulait des chamallows, elle se devait de se dépêcher. « Dépêche-toi, premiers servis, premiers arrivés ! » déclara-t-elle en courant et ne se rendant même pas compte qu’elle avait complètement inversée le dicton. Il y avait plusieurs étudiants qu’elle ne connaissait pas, d’autres qu’elle avait juste vus ou croisés quelques fois. Elle scrutait les personnes pour voir un visage connu, les sourcils froncés essayant de se concentrant mais abandonnant vite sous les effets de l’alcool. Un jeune homme passa devant elle avec une bière dans chaque main. « Eh tavernier ! Amène moi une bière ! » déclara-t-elle avant de s’assoir face au feu et de faire une place à Hazel pour qu’elle s’installe à côté d’elle. S’amusant à prendre de petites poignées de sable et à le faire glisser entre ses doigts, son regard se perdit dans la masse d’étudiants avant de froncer les sourcils. « Regarde, y’a Vitaly qui essaye de se cacher entre des gens. Il veut pas te voir apparemment » fit-elle en rigolant. La scène était comique il est vrai. Le jeune homme assez grand marchait à pas feutrés comme si ça servait à quelque chose dans le bruit ambiant.

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Aaron s’était rapproché du groupe, il n’y avait personne qu’il connaissait… Enfin il y avait bien Aengus mais ce n’était qu’une connaissance, il la salua tout de même de la tête. Mais ça ne le dérangeait pas de connaître personne, le jeune homme aimait faire de nouvelle rencontre et peut-être que ce soir il trouverait un homme pour oublier son meilleur ami et son amour pour lui. Même si pour le moment il n’y avait pas beaucoup d’hommes avec qu’il pouvait finir la nuit… Bref, à peine il eut le temps de finir sa phrase qu’une jeune fille débarqua.
Il ne la connaissait pas non plus, il hésita à se retirer de ce groupe vu que personne ne semblait avoir vraiment faire attention à lui. En arrivant ici, en s’incrustant ainsi dans un groupe, il avait eu peur de passer pour un mec sans amis qui cherchait des potes et c’était ce qui semblait se passer… Il avait eu tort de vouloir venir à cette fête sans savoir s’il y avait quelqu’un qui connaissait, il aurait peut-être dû aller se souler dans une boite et revenir avec un homme qu’il oublierait le lendemain. Il allait faire demi-tour lorsqu’il entendit enfin une voix connue : Elijah… Il était sorti avec lui, c’était un amour d’été avec qu’il était resté en très bon terme. Le jeune releva les yeux, il allait s’élancer vers lui, mais Aeagus le devança pour l’enlacer. Le jeune homme sourit et porta sa bière à ses lèvres alors que son regard parcourra la plage. Il repéra Clara, une jeune fille qui faisait tout pour le mettre dans son lit et Aaron ne lui avait jamais dit qu’il était gay. Non, il trouvait ça bien plus amusant de la laisser croire qu’un jour il finirait de son lit et lorsqu’il croisa son regard le jeune homme leva sa bière en guise de salutation et lui fit un petit sourire… Il reporta son regard sur Elijah. Il se plaça derrière le plus discrètement possible pour lui murmurer et glisser ses mains sur ses yeux « Alors on est devenus mal polis ». Aaron était encore un peu gamin dans certains moments et surtout avec ses amis… Il se glissa au côté d’Elijah, au fond ça le rassura d’avoir une tête connue à côté, lui, il n’allait plus passer comme l’abruti sans amis… Il partit chercher une bière et il revient avec quatre bouteilles, en plus « Une bière pour quelqu’un ? » D’autres personnes étaient arrivées dont Pavel, un mec avec qu’il avait eu plusieurs accrochages parce que la famille d’Aaron était riche, mais depuis quelque temps, ils s’entendaient mieux enfin c’était ce que croyait Aaron. Il le salua d’un signe de la tête vu que le jeune homme semblait en pleine discussion… Il se retourna vers Elijah « Bon alors. Qu’est ce que tu fais là ? » Le jeune ne peut s’empêcher de lancer un nouveau regard vers Clara et lui sourit d’un air charmeur juste pour s’amuser…

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La course aux votes pour le bal sont finis Lux. Tu peux arrêter ton petit jeu...

Mon coeur, tes cheveux sont dans un triste état. Où es-tu encore allé te fourrer ?

Et bien maintenant que tu es là, j'en ai une idée... Le cochon grillé ça se mange sans faim à ce qu'on dit...

Que c'est attentionné de ta part. Je t’emmènerais en enfer avec moi ne t'inquiètes pas.

Je t'en prie. Ne me remercie pas de suite, j'aurais peur que tu ne tiennes pas la nuit après...

C'est bien vrai. Je suis tellement malheureuse, tu peux pas savoir ! Qu'est-ce que je ferais sans toi ?

Tu as l'air bien cachotier toi ce soir. Et si je te faisais parler ?

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