the great escape
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even the rain falls for you, nate

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MessageSujet: even the rain falls for you, nate even the rain falls for you, nate EmptyMer 14 Mai - 0:06

who are we to be emotional? who are we to play with hearts
and throw away it all? who are we to turn eachother's heads?
who are we to find ourselves in other people's beds?

L'odeur des différents parfums qu'elle porte se mélangent. La vanille et la rose s’associent et ne forme qu'un au creux de son cou. Elle pince ses lèvres devant le miroir. Habillée d'une robe à paillette aux reflets orange et rouge, et de talons noirs sobres, elle avait l'art et la manière de se mettre en valeur. Ce n'était pas une enfant de coeur mais elle avait la classe et l'allure pour compenser. Elle arborait son plus beau sourire et pourtant, elle était persuadée qu'elle allait regretter d'aller à cette soirée. Si seulement Babi avait été là pour l'accompagner. Elle adorait ce genre de soirée, elle était heureuse pour deux en général mais depuis son départ, Jules se retrouvait seule à vagabonder entres les tables, jetant ses plus beaux regards, portant ses plus beaux sourire alors qu'à l'intérieur elle priait pour que tout ça se termine au plus vite. A défaut de ne pas être accompagnée de sa meilleure amie, elle avait décidé d'y aller seule. Caleb lui avait fait comprendre qu'il ne souhaitait pas s'y rendre mais l'un des deux jumeaux était bien obligé de représenter la famille Hastings-Fields et elle s'était dévouée. Depuis la victoire de son adversaire à la finale de Wimbledon, elle était presque tombée dans l'oublie. Les journalistes ne s'intéressaient plus à elle de la même manière. Tout ce qui comptait, c'était les rumeurs et les aveux sulfureux qu'ils pouvait obtenir à son propos. Elle avait très vite abandonné son costume de star et de tennis woman la plus prometteuse du moment. Parce que la célébrité ça vient et ça repart. Ca ne dur jamais vraiment. Elle pouvait toujours compté sur son agent pour l'aider, ainsi que son entraineur, mais il était clair qu'elle n'avait plus sa place sur le cours, du moins pour le moment. Elle avait appelé une agence un peu plus tôt dans la journée pour qu'on lui envoie un taxi afin de ne pas y aller avec sa propre voiture. Alors qu'elle passait les portes du Clubhouse, la foule c'était rassemblée autour du buffet. On lui tend une coupe de champagne qu'elle saisit tout en sachant pertinemment que celui ci terminera dans les plantes. Pourtant elle pourrait se saouler, boire à en devenir ivre pour que la soirée soit plus amusante. Si seulement elle appréciait le goût de l'alcool. Elle serre la main à quelques femmes, embrassent quelques hommes, feint des sourires qui cachent un ennuie profond. Elle sait que la soirée va être longue mais très vite elle pense que c'est pour la bonne cause. Elle se moque des gosses d'Afrique, ou alors des Asiatique qui vivent des des bidons-villes au Cambodge mais si donner un gros chèque au nom de papa et maman peut lui ouvrir les portes du paradis, elle est capable de tout. Elle ne cherche pas à se donner bonne consciente, elle n'en ressent pas spécialement le besoin. Elle est égoïste, pense la plupart du temps à ses besoins avant ceux des autres et n'essaye pas de plaire. Elle se suffit à elle même. Elle entend la foule gronder. On parle du nouvel élu de la ville, de sa façon de gérer les choses à San Francisco, du mauvais temps, du soleil, de la robe de cette vieille femme assise sur une chaise, de la barbe mal taillée du serveur. Elle soupire et lève les yeux devant la médiocrité des conversations qui l'entourent. Elle se met à tous les dévisager. Un par un. Elle passe par les chaussures, puis aux robes et enfin aux coiffures. Elle les note, marque dans sa tête ceux qui ont mauvais goût et les rares personnes qui sont à la hauteur de cette soirée. Car ici c'est voir et se faire voir. On espère croiser des personnes à qui on ne parlerait pas en général et on espère se faire remarquer. Quel merveilleux monde dans lequel elle vit. Quand elle était petite, elle imaginait ce genre de Gala, avec des princes et des princesses, elle s'imaginait même habillée avec un costume, comme un homme, peut être quand même avec une jupe. Le garçon manqué qui se bagarrait a rien changé. C'était devenu une femme. Elle était tout ce qu'elle trouvait beau chez sa mère. Son attention fut plus particulièrement portée sur un vieux couple qui discutait des personnes présentent dans la salle et un nom provoqua comme un fracas dans son esprit. « Bonsoir. Excusez-moi. Qu'est-ce que vous venez de dire? » « Je crois qu'il y a un des descendants du grand écrivain qui a créé l’œuvre de.. Peter Pan. Je crois. Je ne me souviens plus de son nom. » Son coeur rata un battement. Ses mots avaient comme l'effet d'une bombe.  Elle pensait pouvoir trouver n'importe qui dans cette soirée et pourtant, elle n'aurait jamais cru possible de tomber sur un membre de la famille Llewelyn-Davies. Elle hésite avant de demander et pourtant, elle ne peut s'en empêcher. Et s'il était vraiment là? Qu'allait-elle faire? Aller le voir? Lui faire la bise? Lui demander comment ça va après presque un an sans l'avoir vu?  « Llewelyn-Davies? » « Oh oui. C'est ça. Vous le connaissez? » « On peut dire ça comme ça. Bonne soirée. » Elle est maintenant convaincue qu'il se trouve dans cette pièce, qu'ils partagent le même air. Ils ne s'étaient pas quitté de la plus simple des manière. C'était même assez froid dans ses souvenirs. C'était tout frais dans son esprit, comme si c'était hier. Mais la curiosité était bien plus puissante que son appréhension d'être face à lui. Pourtant, elle faisait partie de ces êtres qui réfléchissent avant chaque action. Peu impulsive, elle se demandait s'il n'était pas préférable de l'éviter pour le reste de la soirée ou si au contraire, il était nécessaire d'aller directement à sa rencontre pour éviter les mauvaises surprises près du buffet du genre: pouvez-vous me donner la salade de fruit, oh tiens, c'est toi nate, qu'elle surprise et commencer une conversation près des légumes pour la finir près de la viande. Sa marche était droite et rythmée par les rires tout autour d'elle. Son regard balayait la salle et elle jetait des coups d’œil dans tous les coins. Elle tentait d'être discrète, pourtant, il était clair qu'elle ne l'était pas du tout. Mais ce ne sont pas ses yeux qui l'on trouvé, c'est son oreille qui fut attirée par un accent anglais très prononcé. On en croisait très peu des comme ça, surtout à San Francisco. Elle aurait pu boire sa coupe de champagne comme dans les films pour se donner un peu de courage mais l'odeur la dégoute et elle préfère poser le verre sur un plateau qui passe près d'elle. Elle arbore son plus beau sourire et s'avance près de lui. Elle ne sait pas ce qu'elle va lui dire, ni comment il va réagir et pourtant, elle se lance et plus rien ne semble l'arrêter. Elle finit par poser une main sur son épaule et son sourire s'étire d'avantage. Elle lui fait face. Pendant une certaine période, elle se voyait tomber par hasard sur lui et elle avait imaginé tous les scénarios possibles. Elle se voyait dans ses bras comme si elle n'avait pas tout foutu en l'air, ou encore en pleine dispute car il n'a jamais oublié mais sa pire crainte était qu'il la regarde et qu'il l'ignore complètement. Après tout, elle s'était énormément attaché à lui, bien plus qu'il ne la fallait. Elle se demande parfois si les choses auraient pu être différente. Et si elle lui avait dit que c'était réciproque? Mais Jules ne regrette rien. Elevée de manière à ce qu'elle face toujours face à ses choix sans jamais regarder en arrière, elle savait qu'elle avait prit la bonne décision. Elle n'avait pas de temps à lui accorder, elle n'avait pas l'envie de s'engager et encore moins le besoin d'être avec quelqu'un. Sa situation était restée la même depuis. Elle ne s'était bien engagée, elle s'était laissée porter par le vent, profitant des plaisir charnelle en oubliant tout dialogue et échange avec ses partenaires. Elle retira sa main quand il se tourna vers elle. Il n'avait pas changé. Il avait toujours ce même regard qui vous transperce et ce sourire sans pareil. « Bonsoir Nate. Ca fait longtemps. » On repassera pour le côté original des retrouvailles. Elle était juste incapable de l'aborder d'une autre manière. C'était soft et elle espérait simplement qu'il daigne lui adresser au moins un regard, ou un sourire, même dissimulé. Il la connaissait trop bien pour qu'elle puisse feindre un désintérêt total si jamais il venait à l'ignorer. Il était l'une des rares à l'avoir vu sous son meilleur jour, dans les meilleures conditions, à l'époque où elle avait encore les pieds sur terre. « Vous pouvez nous excuser quelques minutes s'il-vous-plaît? » Et de toute façon, si ça ne leur plaît pas, Jules, elle fait ce qu'elle veut. Elle n'attend même pas qu'elles soient partit pour entraîner Nate avec elle. Elle se retrouve face à lui et elle en oublie presque les bonnes manières, elle oublie au passage toute la gêne qu'elle s'était imaginée ressentir. Qu'est-ce qu'elle va lui dire maintenant? Qu'elle est contente de le voir? Qu'il est toujours aussi beau? Ou peut-être va-t-elle lui demander combien il pense donner pour l'association? Elle sait pas quoi dire et ce n'est plus ni moins que les banalités qui sortent de sa bouche. « Tu vas bien? » Elle est si peu naturelle. Elle ressent presque un sentiment d'insécurité. Elle qui a l'habitude de mener la danse, d'être celle devant qui on courbe l'échine, à qui on essaye de plaire, voilà que les rôles étaient inversés. Consciente que son comportement est tout à fait stupide, elle croise les bras et se tourne vers la foule, toujours en s'adressant à lui. « On se fait chier hein. Heureusement que t'es là, ça me paraîtra peut être moins barbant. » Parce que le pire dans tout ça, c'est qu'elle espère être convaincante mais elle ne peut s'empêcher de jeter des regards en sa direction. Parce que ce n'est pas simplement son corps qu'elle a à ses côtés, il représentait une sorte de boite à souvenir qu'elle avait peur d'ouvrir, effrayée à l'idée même de regretter le passé, regretter les moments passer avec lui.
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Adriel Eynsford-Baxter
there's no place like berkeley
Adriel Eynsford-Baxter
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MessageSujet: Re: even the rain falls for you, nate even the rain falls for you, nate EmptyJeu 15 Mai - 14:26


“.Don't make this as hard as you think it'd be
It's a lot easier than it seems.”

feat. jules hastings-fields & nate llewelyn-davies

« Cette époque est désaxée » disait William Shakespeare, dans un extrait d'Hamlet que Nate tenta de décortiquer à s'en rendre myope. Soudain, son regard épuisé rencontra l'heure et c'est dans un soupir exténué qu'il réalisa être déjà en retard pour une énième réception grotesque, donnée dans un énième endroit criant d'un faste qui à la longue en devenait presque hilarant. Attablé devant une pile de livres et un tas de brouillons bourrés de ratures depuis maintenant des heures, ce sans qu'il s'en aperçoive, même son ordinateur sembla l'avertir qu'il travaillait trop. Ou du moins, qu'il avait assez donné pour aujourd'hui. La nuit tombait déjà sur San Francisco et sans savoir comment se rendre à la réception, Nate se contenta d'enfiler le smocking qu'avait fait livrer sa mère illico après l'avoir obligé à s'y rendre (la tristesse, obligé de porter des vêtements choisis par sa mère à vingt-trois ans) et de téléphoner à un taxi qui vint le récupérer directement chez lui. Pas la peine de téléphoner au chauffeur, il était tard et Nate ne voulait pas le déranger, dans sa grande mansuétude. Quand bien même, Joseph, le chauffeur des Llewelyn exilés aux US (donc son chauffeur, puisqu'il était le seul), ne travaillait que très peu puisque Nate mettait un point d'honneur à se rendre à la fac à pieds, ou bien à conduire sa propre voiture. Et enfin, après un trajet court et animé par une discussion très enrichissante avec son chauffeur, il fit une apparition remarquée dans un costume de créateur (dont il ne se souvenait évidemment pas du nom) noir, parfaitement taillé puisque sur mesure (obligation d'une mère particulièrement attentive aux détails de ce type) et surtout on ne peut plus onéreux. Tu pourrais nourrir la moitié de l'Afrique en revendant ce smoking sur le net mon cher Nate, songea-t-il un moment, curieux de savoir combien il pourrait en tirer et si l'ONU ou ce genre d'organisation utiliserait à bien les fonds qu'il mettrait à disposition, juste grâce à un costume pour lequel il ne nourrissait aucun intérêt, aucune affection. Bref. Maintenant qu'il se trouvait parmi la foule, Nate tenta de se concentrer un maximum sur chaque visage qu'il avait le loisir de croiser. Sinon il avait tendance à digresser, se faire la conversation à lui-même et à laisser son imagination l'emporter sur une réalité qui l'ennuyait clairement. Son arrière grand-père appelait ça '' le fardeau du littéraire ''. Plus une bénédiction qu'un fardeau aux yeux de Nate qui se bénissait d'être doté du gène de la littérature qui courait dans la famille. Mais il savait qu'il avait tendance à s'éparpiller si la conversation, ou la personne, ne l'intéressait guère et qui sait, peut-être aurait-il l'occasion de faire une rencontre enrichissante ce soir, s'il arrivait à garder un focus obstiné sur la foule. Nate, toujours à l’affût de la moindre source d'inspiration, d'une nouvelle muse qui saurait animer sa créativité. Il y aurait bien quelqu'un qui saurait l'intéresser assez pour le sortir de ce monde qu'il s'était créé et qui tournoyait dans sa tête comme une boule à facettes. Toutefois, il réalisa bien rapidement que malgré ses efforts, il faisait nettement plus meuble d'apparat que véritable invité et se contenta pendant un petit moment de simplement acquiescer poliment aux salutations des divers convives. Toujours accompagné d'un sourire ravissant, il se demanda aussi bien un milliard de fois pourquoi diantre avait-il accepté de ce rendre à ce genre de réception. Oui, c'est vrai, parce que sa mère y tenait. « Comprends bien Nathaniel, que tu dois faire grande impression au nom de notre famille », avait-elle expliqué, le teint fardé de son sempiternel air sévère. « Oh mother... » s'était-il contenté de répondre avec indulgence (et une pointe d'exaspération à peine audible, peut-être). Quelle importance pouvait-il accorder à ce que les riches d'Amérique penseraient de sa famille so british ? Puisqu'il était ici seul représentant de cette grande lignée et tenait à détacher son image de celle des autres Llewelyn-Davies. Ici, il lui faudrait exister, seul, et faire ses preuves comme étant Nate Llewelyn, et pas l'arrière petit fils de l'auteur de Peter Pan, ou bien simplement un riche héritier de plus. Fier de ses origines, certes, mais assez conscient de la réalité pour ne pas en tirer profit, le Nate. Il demeura sur pilote automatique, incapable de faire autre chose que de balancer sa gentillesse innée à la figure de qui voulait bien lui accorder de l'attention. Les mères voyaient en lui un parti idéal, qu'elles pourraient rapidement présenter à leurs filles creuses et superficielles, et sa propre mère aurait bientôt de quoi choisir entre toutes ces pommes pourries. Ah les joies insoupçonnées de la richesse. Insouciant, et surtout incapable de dire non à qui que ce soit, Nate ne chercha évidemment pas à ce soustraire à ce genre de conversation, même s'il manqua de bailler une fois ou deux devant un combo mère-fille venue se présenter à lui et lui glousser au visage qu'il était d'une élégance rare, allant même jusqu'à qualifier sa beauté de '' aérienne ''. Savaient-elles au moins ce que '' aérienne '' signifiait ? Il en douta un court instant, avant d'être (enfin) soustrait de la conversation par un geste ample et mesuré. Une main tiède déposée gracieusement, quoi que fermement sur son épaule, qu'il n'eut aucun mal à attribuer à une femme qui savait accoster un homme et en l’occurrence, lui. Aussi s'apprêta-t-il à offrir un sourire des plus exquis à sa sauveuse lorsque ses iris absinthe se déposèrent sur nulle autre que Jules Hastings-Fields. « .Oh, dear. » lâcha-t-il de son accent anglais le plus aiguisé et toujours d'une courtoisie presque alarmante (là où l'américain moyen se serait relâché d'un ''oh fuck'' inconvenant), ce malgré la surprise. Et pas forcément une bonne surprise. Tant et si bien qu'il manqua de suffoquer une ou deux fois avant de se ressaisir et retrouver sa contenance, autant que faire ce peut.  « .Mes excuses. » siffla-t-il, conscient que le reste des convives n'avaient à présent d'yeux que pour cette scène inédite. Nate était à présent le nouveau bonbon en vogue ici, parce que riche, mignon à croquer, bien éduqué et surtout adorable. La coqueluche de toutes les héritières, à son plus grand désarroi. Jules n'avait pas le droit d'être ici, ni même sur le même continent. Et par-dessus tout, elle n'avait pas le droit de l'accoster de cette manière, avec son sourire séduisant et sa légèreté. Elle est jolie cette idiote , s'accorda-t-il le droit de penser. Mignonne comme un cœur dans sa robe vermeille chargée en paillettes. Aussi superficielle qu'elle, la robe. Toute aussi bling bling. Mais elle restait jolie, Juliett, au point de le faire ronronner d'affection l'espace d'une demi-seconde. S'il avait pris grand soin d'enfouir profondément toutes ses inclinations à son égard sous une pile de reproches, ses petits sentiments n'eurent aucun mal à refaire surface en un clin d’œil. Jules avait un quelque chose d'attachant, qui l'empêchait d'être foncièrement méchant avec elle malgré les circonstances (si tant est qu'il puisse un jour être méchant). Oui, mais non, faut se ressaisir mon vieux, elle a fait une sextape ! Pensa-t-il soudainement. « .Bonsoir, Mademoiselle Hastings-Fields. » se força-t-il à la saluer, d'un ton parfaitement pétris de bonnes intentions. C'est comme ça, chez les gens de la haute. Des apparences, toujours des apparences. Ainsi se retrouva-t-il à la gratifier d'un baise-main galant, démontrant tout son respect pour la jeune femme, ce même si elle était loin de le mériter. Non, il ne l’appellerait pas Jules, comme elle-même se permettait de l’appeler Nate. Souhaitant dresser une barrière entre elle et lui, il venait alors de l'apostropher par son nom de famille de la façon la plus formelle possible, rejetant ainsi toute familiarité. Certes, il ne l'avait pas croisé depuis bien longtemps et grand bien lui en fasse. Il n'avait pas besoin d'elle dans sa vie, pas après les petites cachotteries qu'elle avait grassement fait dans son dos. « .Pas assez longtemps, semble-t-il. » marmonna-t-il d'un ton se voulant sec, sec et déplorable. Heureusement, l'accent anglais donnait un charme à chacune de ses paroles, ce même si celle-ci se voulaient acerbes. Ses méfaits couraient encore dans son esprit et il n'y avait rien qu'il puisse faire pour s'en débarrasser. Si Nate était encore assez insouciant pour penser que tous le monde est beau, tous le monde est gentil, il était en revanche bien rancunier et peu décidé à en découdre avec elle, que ce soit ce soir ou bien un autre. Toutefois, il n'eut pas le temps de s’éclipser loin que déjà, elle l’entraînait à l'autre bout de la pièce. « .Non, ils ne nous excusent pas, allons. Tu ne crois tout de même que je vais m'éclipser avec toi. » gronda-t-il, presque crédible dans le rôle du garçon renfrogné. Presque. C'est pas vrai ces femmes ! Toujours en train de le malmener. Nate, on en fait ce qu'on veut. On peut le traîner dans les magasins pour porter les sacs, lui faire garder des enfants, même lui confier ses devoirs parfois. Bonne pâte et parfois même beaucoup trop, il préféra garder son silence fasse à la question anodine de Jules plutôt que de lui balancer un magistral '' Qu'est-ce que ça peut te foutre si je vais bien ? '' en plein visage, qui serait bien mérité. Les mains fourrées au fond des poches de son pantalon, Nate se contenta alors de jauger la salle d'un regard contrit, et ce jusqu'à être interpellé par sa supplique suivante. On se fait chier. Non, mais, on rêve ici.« .Des mots si laids prononcés d'une si jolie bouche, n'as-tu pas honte ? . » Ah, le littéraire qui revient au galop. « .Je ne suis pas là. Du moins, pas pour toi. Ne crois pas qu'une année suffit à effacer tes… petites affaires avec… truc. » Ferme, mais pas trop. Il s'essaya à un peu de théâtre en tentant de la convaincre qu'il ne se souvenait que vaguement de l'histoire – alors qu'il en savait bien plus que ce qu'elle pouvait penser. Levy qu'il s'appelle, et il s'en souvenait très bien. Pourquoi ? Parce que ça l'a obsédé pendant des mois. Qu'est-ce que Levy avait de plus que lui ? Là demeurait la grande question qui l'avait tourmenté durant des mois, avant qu'il ne s'en détache complètement et n'admette enfin qu'il n'était pas le genre de Jules et s'était fait des films sur rien. Dommage, Nate. C'est parce qu'elle les préfère plus aventurier, le genre à faire des sextapes à son insu. Si c'était ça le genre de gars que Jules préférait fréquenter, alors bien heureux était le Nathaniel de ne pas être son type d'homme.  « .Que fais-tu ici ?. » questionna-t-il finalement, intrigué. À cette soirée, dans cette ville, sur ce continent. Avide de sa réponse, Nate mit un temps considérable à réaliser qu'il n'en avait rien à faire. Ou du moins, qu'il voulait se persuader qu'il n'en avait rien à faire. Tout dans l'auto-persuasion. « .Non, en fait tu sais quoi ? Pas la peine de répondre. Il n'est pas question que je t'adresse un mot de plus. » décréta-t-il, une énième fois dans sa vie. Une promesse qu'il peinait à respecter, tant il se sentait obligé de lui parler, à cette jolie idiote. C'est difficile d'être un mec avec un peu de sensibilité. « .Tu ne le mérites pas. » acheva-t-il, détournant le regard, quitte à s'obstiner à scruter un verre à pied vide posé non loin de là.


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MessageSujet: Re: even the rain falls for you, nate even the rain falls for you, nate EmptyJeu 15 Mai - 21:51

nos électricités mêlées provoquaient un étrange
cœur-circuit. ce n'était pas le plus confortable des
liens, mais il existait bel et bien.

Elle avait la capacité de tout oublier, ou de tout enfouir au plus profond de sa tête, des souvenirs qu'elle ne souhaitait pas garder en mémoire. Elle faisait abstraction du passé pour ne penser qu'au futur. Elle prévoyait tout pour ne jamais se laisser surprendre. On lui enviait cette qualité la plupart du temps et pourtant, on lui répétait sans cesse que c'était bon aussi parfois de se souvenir. Pourtant, cela faisait parti de sa personnalité. Elle ne s'attardait pas sur des choses qui avait déjà eu lieu et elle ne se remettait donc jamais en question, ne revenant jamais sur ses décisions. Pourtant, quand une vague du passé refaisait surface, elle était complètement submergée. Comme ce soir, face à lui. Peu habituée à revoir les fantômes d'un temps révolu à ses yeux, elle avait eu beaucoup de mal à se remettre de la présence de Levy, et elle sentait que le revoir lui allait être bien plus dur car elle n'avait jamais imaginé tomber sur Nate à nouveau. Il habitait en Angleterre lors de leur rencontre et il était presque impensable, impossible qu'il se retrouve à San Francisco, encore plus dans cette soirée. A croire que la vie voulait s'amuser avec elle. Heureusement pour elle, elle avait le don de ne rien laisser paraître. Elle jouait la comédie à la perfection. Elle a fait ça toute sa vie.  Devant ses parents, devant ses amis, devant les journalistes et même parfois devant son frère qui malgré tout, était le seul à savoir quand elle mentait ou quand elle se contenait. C'était un cadeau qui pouvait tout aussi être une malédiction quand elle se perdait dans ses mensonges. Sa réaction face à son apparition n'était pas étonnante et pourtant, elle s'était permise de penser pendant une demi seconde qu'il serait heureux de la revoir. Une option qui n'en resta une et qui s'évapora à la seconde où il la salua de la manière la plus formelle qu'il soit. Le baiser qu'il déposa sur sa main semblait empoisonné, il semblait presque forcé par ses principes. Maman l'avait bien éduqué. Elle ne la connaissait pas et pourtant, elle avait eu l'occasion d'en entendre parler. Très peu enclin à porter des jugements sur une personne qui avait élevé son "ami", elle avait très vite balayé de son esprit l'image de la mère modèle un peu trop sur le dos de son enfant quand il s'agit de l'éducation de son enfant. Elle entend à peine ce qu'il dit tant les gens parle fort autour d'eux et décide de s’écarter de la foule en sa compagnie et pourtant, il ne semble pas réagir, ni bouger, il a l'air même bien décidé à ne pas s'avancer vers elle. C'était à prévoir mais rien ne lui fait peur à la Hastings-Fields. Elle était bien décidé à commencer le dialogue, tout ça parce que c'était lui. Elle ne l'aurait pas fait pour un autre. Elle n'aurait même pas prit la peine de le saluer. Elle aurait continué sa comédie de fille bien élevée en serrant la main à des personnes qui ne l'intéressent pas. En le voyant, elle s'était imaginé passé la soirée en compagnie d'une personne qui mérite vraiment son attention. Elle n'avait même pas le droit à un sourire, tout ce qu'il daigna lui offrir fut un refus catégorique de la suivre dans un endroit moins bruyant. « Si tu ne veux pas me suivre, alors peut-être que ces gentilles dames voudront bien aller au bar te chercher un verre, elles ont l'air d'avoir envie de t'offrir à boire. » T'offrir à boire pour ta saouler et enfin devenir assez acceptable à tes yeux une fois que ta vision et ton jugement seront altéré par l'alcool; pense-t-elle sans ne rien ajouter. Elle leur lance un faux sourire qui ne signifiait rien de plus qu'un: bon vent, allez allez, dégagez. On la connaissait pour son franc parlé et bien qu'elle soit en société, elle n'en restait pas moins sans tact. On lui reprochait la plupart du temps, on la trouvait désagréable et un peu trop hautaine pour une jeune fille de son âge mais elle ne ressentait pas le besoin de faire des courbettes à tout le monde, encore moins si elle souhaitait obtenir quelque chose et à cet instant, elle ne voulait rien de plus qu'un petit moment avec celui qu'elle avait considéré comme son ami et même plus si elle n'avait pas assez de fierté et de courage pour cacher ses réels sentiments à son égard. Mais après tout, elle avait aussi ce que peu de gens ont maintenant: du culot et c'est sans remords qu'elle l'entraîna avec elle. Il la connaissait après tout, il savait que Jules ne lâche jamais rien. Elle était même convaincue que c'était son côté combatif qui lui avait plut. Elle tentait d'engager la conversation lui qui semblait fermé et convaincu qu'elle allait fuir s'il n'était pas agréable avec elle. Mais elle en rigolait, ou du moins, elle trouvait ça amusant les deux premières minutes. Mais encore une fois, il souhaitait la marquer avec son air froid et distant. Il lui parlait comme s'il s'adressait à quelqu'un qu'il venait de rencontrer. Certes, un an les séparait, d'un présent qui aurait pu devenir un futur, mais elle n'en faisait pas tout un plat, elle se donnait même du mal alors que lui ne faisait aucun effort. « Je n'ai honte de rien, je pense que tu ne l'as pas oublié. Et ne me sort pas un "tu devrais". C'est pas comme si j'essayais de plaire à qui que ce soit. » Dit-elle alors qu'elle est l'exemple même de la fille qui n'est pas elle même et qui fait tout pour faire bonne figure devant les autres. Et même s'il ne l'avait jamais connu de cette manière, il était difficile de ne pas remarquer que chaque geste était calculé, chacun de ses sourires était prémédité et ses mots étaient choisit minutieusement selon la personne à qui elle s'adressait. « Comme tu dis c'était il y a un an. Je suis passée au dessus de tout ça. Tu devrais faire de même. » Encore une fois, elle faisait preuve de légèreté par rapport à son passé. Elle ne s'attardait pas dessus. La seule chose qui semblait être assez importante pour revenir dessus, c'était lui. Que fait-elle ici? Elle se le demande à la seconde où il lui pose la question. Après tout, qu'est-ce qu'elle chercher à prouver? Elle gardait en mémoire, le souvenir de leurs aurevoir, ou le souvenir de ce qui y ressemblait. C'était elle qui avait coupé les ponts avec le reste du monde, même s'il l'aurait fait de toute manière. Et pourtant, ce soir, elle était là, à ses côtés, espérant un signe de reconnaissance, un regard et pourquoi pas même un sourire, même le plus insignifiant. De toute façon, elle n'eut même pas le temps de lui répondre. Il lui avoua même qu'il ne voulait pas savoir. Alors ils en étaient réduit à ça? Elle essayait de lui parler et Nate tentant désespérément de se débarrasser de Jules. Égoïste qu'elle est, elle ne s'est jamais demandé si elle avait pu le blesser, comme elle ne s'était jamais demandé si Levy avait souffert de son absence quand elle participer à Wimbledon. Égocentrique, tout ce qu'elle avait gardé en mémoire était le fait que Levy lui avait fait du mal en postant cette vidéo et à quel point il avait été dur de dire aurevoir à son année avec Nathaniel. Mais le truc avec Jules c'est qu'elle se fout de tout et tout le monde, et même si elle porte une certaine affection à quelqu'un, elle est juste trop centrée sur sa personne pour se remettre en question. La plupart du temps, il faut qu'on lui dise, qu'on lui prouve pour qu'elle comprenne et seulement les plus chanceux ont le droit de voir son souhait de rédemption. « Ah, donc en fait je ne mérite pas un mot de ta part parce que..? » Elle sait très bien pourquoi. « Tu me reproches quoi au juste? De ne t'avoir jamais parlé de Levy ou de l'avoir fait avant mon départ? Qu'est-ce que cela aurait changé de toute manière? » Se serait-il moins attaché à elle? Aurait-il daigné lui parler s'il avait su qu'elle était plus ou moins engagé? Levy avait foutu une partie de sa vie en l'air et il continuait encore aujourd'hui. A croire qu'il n'était qu'un simple démon en quête de chaos. « Tu t'attendais à quoi? Tu viens me parler peu de temps avant que je ne reparte, tu pensais qu'il allait se passer quoi? » Elle le regarde de la tête aux pieds et elle se sent comme submergée. De toute façon, même s'il n'y avait pas eu Levy, elle ne se serait jamais permise de s'attacher à quelqu'un, à lui. Pendant le tournoi, elle passait tout son temps à s'entraîner. Il en était conscient car les refus se suivaient, elle n'acceptait de sortir avec lui que quand elle sentait qu'elle était à la hauteur de ses futurs adversaires. Et après? L'issue aurait été la même, à la fin, elle serait rentrée chez elle malgré tout. Alors à quoi bon? Elle n'était pas douée quand il s'agissait des rapports humains. Et elle ne l'était pas plus aujourd'hui. Elle fuyait toute forme d'engagement sentimental. Elle passe une main dans ses cheveux elle bascule derrière et se mordille la lèvre inférieur. Elle sourit parce que la situation la fait rire. Il s'était quitté à cause de Levy et les voilà aujourd'hui et leur propos se dirige vers lui de nouveau. « C'est dingue. Un an plus tard et cet emmerdeur me gâche toujours la vie. » Elle se parle à elle même et n'espère même pas recevoir un commentaire de Nate. « Je sais même pas pourquoi j'essaye de parler avec toi. De toute façon on est là pour les petits africains non? T'as quoi à offrir? Un gros chèque? Une montre? Peut être même du cash. Qui sait, peut-être qu'une bonne action t'aidera à être moins rancunier. Après tout, eux, les gens de là bas, ils ne t'en veulent pas d'utiliser ton argent dans des objets sans importances pendant qu'eux ils crèvent la dalle. »
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Adriel Eynsford-Baxter
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MessageSujet: Re: even the rain falls for you, nate even the rain falls for you, nate EmptyMar 20 Mai - 0:19

“.We like the wrong sorts of girls.
They are usually the ones worth writing about.”  

feat. jules hastings-fields & nate llewelyn-davies

Indiscutablement conscient d'être reluqué, Nate hasarda alors un regard aussi bref que désintéressée sur les deux femmes que lui indiquait Jules du regard. L'une, d'une cinquantaine d'année à peine entamée semblait prendre plaisir à apprécier du regard son profil de beau garçon drapé dans un costume de bon goût, tandis que l'autre, âgée d'une vingtaine tout au plus sembla essayer de dissimuler son béguin de petite fille derrière un cocktail sans alcool. Nate Llewelyn, bien qu'il posséda un physique banal, avait un petit quelque chose d'à la fois attrayant et indescriptible, sur lequel il était impossible de poser un mot. Habitué à ce genre d'attention, il se contenta alors d'adresser un vague sourire  à la pire présumée mère-fille, centre de leur conversation. « .Peut-être, oui, et alors ? Si ça peut leurs faire plaisir. C'est quoi le rapport ?. » Aucun, y en a pas. Il n'avait pas envie d'aller où que ce soit avec elle et peut-être même avait-il plus envie de se laisser tenter par un verre avec un combo mère-fille qui chercherait à se vendre comme étant une parfaite acquisition, une valeur sure pour un futur fait d'or et de bonheur, plutôt que de supporter Jules et ses incohérences. Pourtant il se tenait devant elle, un vrai pantin soumis au moindre de ses désirs (ou presque) et ne manqua pas de tempêter en silence contre son propre manque de volonté. Comment une fille aussi culottée pouvait bien avoir gagné son attention, et même son affection ? Parce qu'elle était culottée, justement. Qualifiant Jules d'incohérence, de paradoxe à elle-même, Nate en revint à penser que ce qu'il abhorrait le plus chez elle était paradoxalement ce qu'il affectionnait le plus. Et le pire demeurait que toute cette situation semblait lui plaire. Qu'elle se plaisait à faire la conversation à la statue qu'il était et qu'elle moquait même parfois son espèce d'indifférence feinte de son air fripon. Tâchant de ne pas être rapidement agacé par son comportement, Nate se contenta de couler un regard à la fois décontenancé et amusé sur elle. Cette fille se mettait sans cesse en scène, se donnait en spectacle comme si le monde alentour n'était qu'une foule de curieux venue acclamer le moindre mouvement de ses cheveux. Se rendait-elle au moins compte du fond comique de sa remarque ? À moins que la véritable question ne soit : Se rendait-elle compte qu'elle se donnait en spectacle continuellement et s'attendait à un d'infinis de louanges à chacune de ses apparitions ? « .Ça y est, elle sort les grandes phrases. Tu ne cherches à plaire à personne ? Toi ? Arrête un peu, tu vas me faire rire. Plaire aux autres c'est le but de toute ton existence. » lança-t-il, aussi amusé qu'il ne fut adorable, affublé d'un de ces sourires charmant, pour qui on peut tout pardonner, y compris la connotation moqueuse de sa réplique. Oui, il venait de sourire, et ce bien malgré lui. Et lorsqu'il s'en rendit compte, son expression changea d'un battement de cils. « .Enfin, blague à part, je n'ai rien dis et ne te demande pas de plaire à qui que ce soit. Cesse donc d'être aussi présomptueuse. » poursuivit-il, d'un ton cet fois plus badin, jusqu'à être piqué à nouveau au vif. « .Je n'ai pas de conseil à recevoir de toi. Grand bien t'en fasse si tu es passée au-dessus, ce n'est pas mon cas. Je ne suis pas comme toi, à tout prendre avec distance comme si rien n'avait d'importance. » Le ton était monté d'un cran, bien qu'il fut toujours aussi maîtrisé. S'il possédait une excellente maîtrise de lui même, Nate n'avait en revanche aucun contrôle sur le paquet d'émotions qui l'habitaient et se laissait bien trop souvent prendre au piège de sa fougue, à force de tout prendre trop à cœur. Qui plus est, il ne retenait aucune leçon de ses expériences sentimentales, même les plus maigres ( et les plus brèves ) comme c'était le cas avec Jules, à qui il reprochait un nombre de choses incalculables. « .Mmmhh par où commencer... » débuta-t-il, dressant une liste non-exhaustive des accusations qu'il portait sur le cas '' Jules Hastings-Fields ''. De toute évidence, il exagérait. Tous les malheurs se déposaient commodément sur une Jules qui avait bon dos. Et pas mieux pour la suite. Aussi attentif que sur les bancs de l'école, Nate se laissa rapidement gagner par un agacement corrosif auquel il n'était que trop habitué et qu'il avait donc un mal fou à contrôler. Lorsqu'il manqua de lâcher une grossièreté (oh putain, pour l'anecdote), Nate préféra souffler un bon coup et se frotter l'arête du nez du bout des doigts dans le simple but de relâcher la pression, avant de répondre à son tour. « .Suis-je bête, je confesse mes inclinations à l'illustre mademoiselle Hastings-Fields, la miss monde des cours de tennis et en plus je m'attends à ce que ce soit réciproque ? Où avais-je donc la tête. » lâcha-t-il d'un ton irrité, plus philosophe, mais aussi bien plus acerbe, qu'il ne l'aurait voulu. Mais pourquoi tu t'emmerdes avec une fille pareil mon petit, franchement, se questionne-t-il une fraction de secondes, avant de reprendre sa contenance, alliant le geste à la parole en redressant élégamment sa cravate. « .Tu as raison, ça n'aurait rien changé. C'est limite si je ne devrais pas te remercier de m'avoir magistralement rembarré après m'avoir fait croire que j'avais un tout petit peu d'importance à tes yeux. Tu veux savoir ce que je te reproche dans toute cette histoire ? Ton manque d'honnêteté. » explique-t-il, d'un ton se voulant le plus naturel possible, bien que rapidement trahis par une pointe d'exaspération. Son manque d'honnêteté avec lui, et même avec les autres. Combien la connaissait comme lui avait eut l'occasion de la connaître, par exemple ? Bien qu'il ne sache pas de quoi pouvait être composé son cercle social (même s'il en avait une petite idée), il n'eut aucun mal à deviner que peu pouvait se vanter de la connaître véritablement et de pouvoir avoir accès à la véritable Jules, dissimulée sous une interprétation méprisable de la riche emmerdeuse d'aujourd'hui. Pourquoi se cacher derrière le portrait de la pimbêche irritante là où elle était délicieuse au naturel. Là résidait tout l'attrait qu'il pouvait avoir à son égard : il fondait pour son naturel, non pour ses mensonges. Et toujours dans le thème de la sincérité : Pourquoi n'avait-elle pas parlé de son pseudo petit ami dès le départ ? Après tout ce n'est pas le genre de détail qu'on fait passer à la trappe lorsqu'on rencontre quelqu'un d'autre. Et si à l'époque il pensait qu'elle n'avait pas de quoi avoir honte de cette relation, à présent Nate pouvait bien comprendre pourquoi ce genre d'idylle devait rester secret : la vidéo pornographique. Dieu merci, il n'en avait qu'entendu parler et n'avait jamais visionné l'extrait (on ne regarde pas de pornographie dans la haute société britannique, du moins pas dans la famille de Peter Pan). « .Et de m'avoir délibérément, et n'ose pas dire le contraire je ne suis pas stupide, fait croire qu'il se passait quelque chose. Tous le monde y croyait en fait, il n'y a que toi qui savait que tout ça c'était de la comédie. » ajouta-t-il, en haussant les épaules. Tant pis. Elle était passé à autre chose sans se retourner, et lui n'allait pas se laisser piétiner par une peste au cœur glacé. Il hésita à la remercier, puisque après tout, elle avait mis fin à une relation vouée à l'échec avant même que celle-ci ne débute, évitant ainsi à Nate bien des maux. « .Désolé de ne pas faire parti de ta petite horde d'handicapés sentimentaux, mais j'ai été livré avec un cœur, je sais m'en servir. Clairement, je ne peux pas comprendre ton comportement et si ça te dérange,  je te prierais d'aller prendre un verre de jus de fruit avec l'héritier de l'empire Cartier qui n'a de cesse de te regarder depuis une bonne vingtaine de minutes. »  Héritier qu'il désigna d'un regard. Un garçon bedonnant, à l’œil amorphe et dont la chevelure se noyait sous une demi tonne de cire, à tel point qu'il eut l'air de porter un casque de vélo. Adorable. Mais c'est la beauté extérieur qui compte… non ? « .Moi non plus, je ne sais pas pourquoi tu t'obstines à me faire la conversation, très franchement. » marmonna-t-il en guise de réponse, mimant de se chercher une coupe de champagne sur le buffet positionné derrière eux, qu'il n'avait pas encore eut le temps de remarquer entre deux réflexions acides. Et dans sa galanterie, il proposa même un verre à Jules. Sans alcool, indiquait la pancarte au-dessus de la ribambelle de verres colorés à souhaits. Des mélanges de jus de fruits, pour les enfants qui veulent faire comme les grands, comme Jules. S'il n'était pas un franc adepte de l'alcool ( et de sa consommation grossière ), Nate avait par contre développé un attrait certain pour l'oenologie et savait reconnaître les bons alcools des mauvais. Sa coupe à la main, il écouta avec plus ou moins d'attention, Jules dégobiller un surplus de paroles grotesques dans un silence religieux, et se contenta de répondre avec nonchalance. « .Les filles parlent trop » , disait Peter Pan, après un discours enflammé de la part de Wendy. « .Peut-être qu'une bonne action t'aidera à être moins laide de l'intérieur. » there, I said it, feel better for it. Ses s'étaient échappés seuls et s'étaient calqués sur le même timbre qu'avait utilisé Jules. Rancunier qui s'assume, Nate lâcha un faible ricanement, sachant pertinemment qu'elle ne savait pas de quoi elle parlait.« .A propos, j'ai participé à une mission humanitaire menée par l'organisation qui s'occupe de cette soirée. J'ai aidé à construire une école pour les petits africains dont tu parles avant tant de passion, donc même si je suis d'accord avec toi sur le fait qu'un chèque de plus ne sera jamais de trop, je pense avoir assez donné de ma personne ici. » déclara-t-il, le ton placide, cherchant déjà son carnet de chèque dans la poche intérieur de sa veste. « .Enfin, qui suis-je pour me permettre de te donner une leçon, puisque je crois savoir que tu sais toi aussi très bien donner de ta personne. » surtout en vidéo. Mais bref. La bombe ne serait pas pour aujourd'hui, il en faisait le serment.

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MessageSujet: Re: even the rain falls for you, nate even the rain falls for you, nate EmptySam 31 Mai - 1:02

i'm not quite sure if i'm ready to say goodbye to all we were.

C'était il y a deux ans et pourtant, les souvenirs de leur rencontre étaient frais. Il est rare de trouver des personnes avec qui le courant passe, mais ça l'est encore plus quand un coup de coeur se fait des le premier regard, des les premiers mots. Elle se souvient des interminables balades en sa compagnie, des livres qu'ils se sont conseillé. Si elle semblait de marbre parfois, devant lui, c'est parce qu'elle sentait cet échange qui semblait si particulier à ses yeux. Cette sensation qu'elle avait quand leurs mains s'effleuraient, cette timidité dissimulée derrière des rires incessants. Jules ne faisait pas partie de ces filles qui rêvent de trouver le partenaire idéal pour vivre pleinement. Elle était convaincue qu'elle se suffisait à elle même, que ses victoires pouvaient la combler, remplir ce vide qu'elle avait ressentit quand elle était plus jeune. Elle n'en avait jamais parlé à personne. Non pas par peur ou par manque confiance, il lui semblait simplement évident qu'il était préférable de garder cette faiblesse pour elle. Juliett semblait forte et dure en apparence, elle en était même convaincue mais elle était aussi frêle qu'une brindille si elle se laissait submerger par ses émotions, ce qu'elle ne s'autorisait pas. C'était bien plus simple de nier, de couvrir la vérité derrière des rires sarcastiques et des discours sanglants. Pourtant, il avait réussit à pénétrer en elle, sans qu'elle ne puisse l'en empêcher. Il ne la regardait pas comme les autres le font et ne s'était pas contenter des apparences, il avait cherché plus loin et personne ne s'était donné autant de mal pour elle. La plupart du temps, les gens ne se fiait qu'à ce qu'elle voulait bien montrer, craignaient sa froideur et ses phrases assassines. On la connaissait de différente manière, on entendait parler d'elle mais rares étaient ceux qui pouvaient prétendre réellement la connaître. En quelques mois, il avait été capable de découvrir des facettes qu'elle ne dévoilait généralement pas et elle s'était surprise à aimer ça, apprécier son regard sur elle car elle voyait dans ses yeux une personne qu'elle n'avait jamais été avec personne. Mais le retour à la réalité a été brutal. Une fois l'année finie, voyant la victoire lui échapper, elle reprit très vite ses vieilles habitues de petite garce. Au lieu de lui dire: partons loin, continue de me regarder de la manière dont du le fait et fuyons; elle s'était contenter de lui montrer ce qu'il avait été incapable de voir: la tranchante et intouchable femme qu'elle essayait de devenir. Et ce soir, tout ce qu'il restait de leur histoire n'était qu'un tas de souvenirs mais les souvenirs ne sont que des histoires que l'on se racontent à soit même quand on se sent seul et que l'on ressent le besoin de se raccrocher à quelque chose. Car ce ne sont que des images, des sons mais rien n'est aussi concret que le présent. Et elle ne se raccrochait qu'à ces choses que l'on peut voir et toucher, comme Nat, face à elle et rien de tout ça n'était fictif. Pourtant, c'était presque improbable. Il était là, elle était capable de sentir son parfum, croiser son regard, entendre sa voix alors qu'elle ne s'était jamais imaginé lui faire face de nouveau et encore moins dans ces circonstances. Quand ils s'étaient rencontré, elle était chez lui, en Angleterre et les voilà aujourd'hui, sur le sol Américain à des kilomètres de cette île qui avait abrité leur amitié et bien plus encore. Sa remarque l'amuse, elle en rit même. Il est vrai qu'il la connaissait bien plus qu'elle ne le souhaitait et même si Jules aimait l'idée de ne pas s'attacher à l'avis des autres, elle était pourtant le stéréotype de la fille qui fait tout pour se faire remarquer. Elle souhaitait rentrer dans le moule et être comme tout le monde, mais en même temps, elle détestait être une fille parmi tant d'autres et faisait son maximum pour sortir de l'anonymat. « C'est vrai que j'aime plaire. Mais je n'accorde de l'importance qu'à certains regards. » Celui de mes parents, de Caleb et peut-être même le tien à cet instant, pense-t-elle avant de balayer ces pensées de son esprit. Son regard se balade sur lui. Il n'avait pas changer et pourtant, il semblait avoir évolué. ce n'était plus le petit garçon d'il y a deux ans. Et pourtant, tout ce qui le rendait charmant par le passé continuait de la fasciner. Ses yeux analyse les traits de son visage et elle se sent presque capable de déchiffrer ses expressions avant qu'il ne redevienne froid. Ils n'étaient pas si différents que ça après tout. « C'est pas plus mal que de tout prendre à coeur. Ca m'évite les déceptions et c'est ça me permet de me préserver des mauvaises surprises, alors je n'ai rien à envier à personne. » Elle n'avait rien dit d'aussi vrai depuis le début de soirée, des mots assumés. Le contrôle de tout et tout le monde avait aussi pour but de ne pas se laisser submerger par des évènements auxquels elle était incapable de faire face. Ses bras sont croisés sur sa poitrine et elle passe sa langue sur ses lèvres. Son rouge à lèvre s'estompe et si dans d'autres circonstances elle seraient allée aux toilettes pour retoucher son maquillage, elle n'en fit rien cette fois ci. Elle était persuadée que si elle le laissait filer, elle n'aurait plus jamais l'occasion de lui parler de nouveau. Il ne savait pas pour combien de temps il était là, ni même la raison de sa venue à San Francisco. Elle ne comptait pas lui demander. Il prendrait un malin plaisir à ne pas lui répondre en rajoutant que ça ne la regarde pas, même pire, il pourrait lui demander pourquoi cela l'intéresse. Nathaniel savait comment manier les mots avec Jules, comme quand on joue avec une marionnette. Elle était incapable de lui faire face comme elle le fait avec le reste du monde. Elle s'efforçait de ne pas paraître trop différente et pourtant, la réalité était flagrante, elle était incapable d'être sanglante, ni même méchante dans ses mots. Tout ce qu'il lui restait était son manque de tact et son manque de sang-froid dans les moments de panique. Sa remarque la fait trembler. Bien consciente que Nate n'a jamais été un très grand fan de son sport favori, elle le voyait presque la dénigrer ce soir en utilisant son activité pour la toucher, ou c'est ce qu'il semblait vouloir. Elle se crispe, ses yeux se fixe sur lui et serre les dents pour ne pas laisser échapper une remarque qu'elle pourrait regretter. Exploit. « Il faut croire que je n'ai jamais été très douée quand il s'agit de vérité. » Elle aurait pu lui dire qu'il avait tout faux et qu'il avait réellement compté à ses yeux, ou même, elle aurait pu simplement avoué qu'elle n'aurait jamais du se comporter de cette manière si elle craignait de trop se dévoiler mais elle n'en fit rien. Les mots étaient restés coincés. Elle n'a rien de le fille dramatique et pourtant, c'est son quotidien, mais c'est tellement plus simple quand il faut jouer la comédie. Quand il s'agit de la réalité, elle est incapable d'assumer les drames que lui réserve la vie. Elle préférait ne pas en dire trop, elle comptait presque chaque mot pour ne pas dépasser la vingtaine. Elle se laisse poignarder par son regard ou par son semblant de regard car quand ses yeux ne la fusillent pas, ils la fuient. Ce n'est pas plus mal, elle pense. Mais c'était trop. Chacun de ses mots semblaient presque l'atteindre, elle qui se persuadait que ce n'était rien, que la vie c'était ça, des hauts et des bas, elle se retrouvait jugée par l'une des rares personnes pour qui elle avait un minimum d'estime. Elle qui avait l'habitude de ne jamais s'arrêter sur les critiques, bien qu'elle les écoute toutes, ce soir, elle se retrouvait presque désemparée devant les attaques de Nate qui ne mâchait pas ses mots et qui voulait l'atteindre. « Tu penses réellement que tout était joué? Qu'il n'y avait pas une part qui était vrai? Aussi infime soit-elle? Quel aurait été mon but, sincèrement? Ce n'est clairement pas ta famille. Aussi charmante et intéressante soit-elle, j'aurais pu choisir n'importe qui d'autre. » Aucune une fois, elle ne dit pas concrètement ce qu'elle pense, ni même ce qu'elle ressent et ces mots s'échappent entre ses lèvres avec maladresse. Jules est plus douée en acte qu'en discours, elle n'a jamais été très douée pour parler ou exprimer ses pensées et ses émotions, tout ce dont elle est capable c'est de le montrer quand elle n'est pas assez coincée et effrayée pour le faire. Quand il lui parle de ce fameux héritier, elle ne peut s'empêcher de jeter un coup d'oeil sans réellement le trouver mais elle ne se laisse distraire que quelques secondes avant de revenir à Nate qui ne cesse de la descendre. « Tu ne sais vraiment pas? » Elle lui pose la question et attend une réponse, était-il vraiment en colère et incapable de voir la vérité évidente ou tout simplement trop stupide pour deviner ses intentions même les plus visibles? Si elle se donnait autant de mal, c'est parce que ce n'était pas n'importe qui. Il se comportait comme la victime de l'histoire, comme s'il avait subit toute cette mascarade mais après tout, il avait pu la découvrir d'une manière peu commune et étant capable de s'en vanter, il était aussi dans la mesure de savoir pourquoi elle était toujours là, à débattre avec lui de sa culpabilité. Elle ne sait plus quoi dire, elle est à court de mot. Ce ne lui était jamais arrivé, pas depuis aussi longtemps. Elle secoue la tête et refuse son verre, hors de question de se laisser distraire par ce semblent de galanterie. Elle lui déblatère son discours sur les petits africains comme si elle se sentait un peu concernée alors que pas du tout. Elle avait même rien à faire. Très peu compatissante, la pitié et l'empathie ne faisait pas parti de son vocabulaire. Égoïste, égocentrique, elle se foutait royalement du malheur des autres. Elle se contentait de faire passer les chèques de ses parents afin que la famille soit dans les bonnes grâces de tout le monde. Une fois cette chose faite, elle pouvait dormir en paix. « Ah. Et tu dors un peu mieux la nuit? Ca t'a aidé à te sentir utile et important? Bravo Nathaniel. Je suis contente que tu ais pu soulager ta consciente, ça doit faire du bien d'aller se salir les mains, on se sent engager. » Elle lui sourit en frappant légèrement dans ses mains comme pour l'applaudir. « J'ai pas besoin d'aller là bas pour me rendre utile, personne ne crache sur un gros chèque et puis il y a des gens qui y vont déjà.. genre.. comme toi quoi. » En gros: je suis bien contente si tu peux soulager ton esprit de gosse de riche avec son trop pleins d'argent, moi je n'ai pas besoin de me donner bonne conscience. Elle soupire légèrement, exaspérée par la tournure que prend cette conversation. Elle n'avait rien espéré mais elle n'avait juste pas imaginer la suite de cette manière. Puis elle repense à ce qu'il lui a dit plus tôt, elle ne peut s'empêcher de repasser en boucle ses mots. Puis elle se tourne vers lui, les sourcils légèrement relevé, un regard d'incompréhension sur son visage car elle avait abandonné toute tentative d'agressivité, de toute évidence, cela ne les menait nul part. « Et puis quoi? T'es là à me dire ce que j'ai fais de mal, ce que j'ai dis, ce que je n'ai pas dis, mais après tout, qu'est-ce qui me fait croire que tout ça ce n'était pas qu'un jeu pour toi? Hein? Je sais pas, t'as pas réellement essayé de te battre pour moi, t'as juste.. abandonné. » Est-ce que cela aurait changé quelque chose s'il s'était battu? Pour lui? Probablement que non, mais elle n'aurait jamais continuer son histoire avec Levy, du moins, elle ne l'aurait jamais envisagé. Elle aurait surement mit fin à tout ce qui pouvait ressembler à de l'affection. Mais voilà, il n'avait rien fait, il était resté là, sans un mot et n'avait plus donné de nouvelles, s'était contenté de retourner à sa vie comme si rien ne s'était passé. « Je n'ai peut-être pas été totalement sincère avec toi, mais il faut croire que tu n'es pas non plus un enfant de coeur dans cette histoire. »
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