TOPIC COMMUN ▶ May I have this dance ?

Invité

So tonight kiss me like it’s do or die and take me to the other side.
(ft. valentina & co.)

Deux heures. Voilà le temps qu'il m'avait fallu afin d'être prêt pour cette soirée qui s'annonçait grandiose. Et pourtant, l'idée d'un bal ne m'avait guère enchanté, n'étant guère un adepte de ce genre de choses, n'ayant jamais participé à l'un d'eux. Fraichement arrivé en début d'année scolaire, autant dire que cela était une nouveauté pour moi, puis je n'allais pas cacher le fait que je ne suis pas le genre d'homme à demander aux femmes si elles souhaitent m'accompagner à pareille soirée, c'est leur accorder bien trop d'importance, et presque personne dans cette université ne le mérite. Mais ELLE, si. À la rigueur, c'est moi qui ne la mérite pas. Elle aurait pu dire non, rester indifférente à ma proposition comme elle l'était toujours face à mes avances, mais elle avait dit oui, à mon plus grand étonnement. Alors me voilà, après trois heures à être au petit soin avec mon propre corps. Une bonne douche, du déodorant, quelques touches de parfum Givenchy, des cheveux parfaitement dressé sur le sommet de ma tête, le costume Giorgio Armani noir cintré, accompagné d'une cravate et d'une paire de chaussures assorties, ainsi qu'une chemise blanche. Une petite photo devant le miroir de la salle de bains, histoire d'avoir un souvenir de l'avant-soirée à envoyer à sa mère adoptive, et me voilà fin prêt. Temps estimé : deux heures, huit minutes, trente-six secondes. J'ai même mis moins de temps que ce que j'avais prévu. J'occupe encore quelques minutes de mon temps à jouer à Candy Crush sur mon téléphone, jetant un coup d'œil à ma montre toutes les trente secondes. Je frapperais à l'heure pile à la porte de la demoiselle, pas de panique. Finalement, je me redresse de mon lit, quittant la chambre de confrérie. Oui, autant rester dans le pavillon alors qu'Arielle se trouvait actuellement à l'appartement que nous partagions. La tension était palpable entre nous depuis que je lui avais annoncé avec qui j'allais me rendre à la soirée, mais peu importe, elle savait pertinemment que j'avais toujours voulu me rapprocher de celle qui serait très bientôt ma cavalière. J'avance dans le couloir comme si je marchais sur un podium, et ne m'arrête qu'à destination. Je prends une grande inspiration, frappe deux coups à la porte et ouvre lentement cette dernière en y engouffrant ma tête dans un premier temps. Ma mâchoire se décroche littéralement devant le spectacle qui se tient sous mes yeux. Je passe le pas de la porte, la refermant derrière moi, détaillant de haut en bas et de bas en haut, la magnifique Valentina Jaslang dans sa tenue de soirée. « Personne ne me croit quand je ne cesse de répéter que personne ne t'arrive à la cheville. Tu vas leur clouer le bec ce soir, à cette bande de moins que rien. » Un large sourire se dessine sur mes lèvres, mes yeux bien décidés à ne pas lâcher ne serrait-ce que pour une seconde. Je me rapproche, armé du pas du fauve prêt à se jeter sur sa proie. Serrait-ce le bon moment pour proposer à Valentina de rester dans le pavillon afin de profiter d'un tête-à-tête en compagnie du bras droit de la confrérie ? Restons gentleman pour le moment, mieux faut éviter de faire fuir la belle blonde avant que la soirée ne vienne à commencer. « Et entre nous, tu as choisi le meilleur cavalier pour te mettre en valeur. C'est qu'elle a d'excellents goûts, la doyenne. » Clin d'œil taquin en sa direction et ma main frôle dangereusement le bas de son dos au moment où je la dévisage de plus prêt. Éternel sourire de séducteur aux lèvres, c'est finalement mon bras que je viens à lui tendre. « Si madame est prête, nous pouvons aller mettre le feu à cette soirée. » L'égo est gonflé à bloc, le potentiel de séduction est à son apogée, nous allons mettre toute la salle à genoux. Quittant enfin le pavillon, nous prenons la direction de la salle du bal. La démarche sereine, la tête haute, le torse fièrement bombé, je ne peux résister à cette envie de me pavaner aux côtés de la belle suédoise. J'ai attendu pareil moment depuis des semaines, voir même des mois maintenant, et rien ni personne ne pourra m'enlever le bonheur qu'est d'avoir Valentina à mon bras. « Le bas-peuple va très bientôt se mettre à genoux. », lançais-je sur un ton fort provocateur alors que nous arrivions sur les lieux de la soirée, mon regard balayant déjà la foule d'étudiants présents, sourire Colgate plaqué sur le visage. « Admire, peuple de Berkeley et prosterne-toi. » Quoi ? La Valentina est encore plus éblouissante que le lustre suspendu au plafond, c'est pas ma faute ! J'aperçois brièvement Arielle, mais ne m'attarde pas sur elle alors que je vois qu'elle est en compagnie d'un autre étudiant, je refuse de lire à nouveau la jalousie dans son regard. « Comme je le disais, personne ne peut égaler la grande Valentina. » Je pose alors délicatement mes lèvres sur le cou de la doyenne des bêta, histoire de déposer un doux baiser sur sa peau, de humer brièvement son parfum et surtout, de marquer mon territoire.

Invité

May I have this dance

Alpha ∞ Adrian

« Leyna !! Bouges-toi !! » Cela faisait déjà environ 45 minutes qu'il avait fini de se préparer et qu'il était assis sur le canapé en attendant sa meilleure amie avec qui il allait au bal. Forcément une salle de bain pour deux personne un soir de bal et ben sa crée des embouteillages. Du coup il avait décidé d'y passer le premier en espérant gagner un peu de temps, il c'était dit que le temps que lui se prépare elle aurait aussi le temps de faire des choses mais apparemment non. Alors il se mit à jouer sur son portable, attendant patiemment que madame est fini de se préparer. Ce soir c'était le bal à l'université et pour y avoir participé tous les ans depuis qu'il est ici Adrian sait que c'est l'une de ces soirées préférés, chaque année il ne veux pas la louper. C'était LA soirée, celle ou tout le monde doit s'amuser, rigoler, faire des rencontres pourquoi pas et surtout où il faut être habiller le plus classe possible. Pour l'occasion il avait enfilé un smoking bleu marine très foncé, une chemise blanche, de belles chaussures noires et pour l'occasion il avait même décidé d'enfiler une cravate, noire, avec de très fines rayures bleu foncé. Croyez-moi il ne s'habille pas souvent comme ça mais lorsque cela arrive c'est toujours fait avec beaucoup de classe. Après encore quelques minutes sa meilleure amie sortit enfin de la salle de bain, elle était parfaite et il n'en revenait pas de voir à quel point elle était belle dans cette tenue. « Bon d'accord ça valait le coup d'attendre » Après un petit temps de trajets ils arrivèrent sur place et rentrèrent ensemble dans la salle qui une fois de plus avait était décoré avec goût et classe, c'était splendide. Lui et Leyna se dirigèrent ensemble jusqu'à une table où était posé des petit four pendant qu'ils traversèrent la pièce il remarqua Arielle un peu plus loin, lorsqu'elle croisa son regard il fit un simple petit sourire. Pour être franc il ne c'était pas vraiment reparlé ou revu depuis qu'elle lui avait annoncé son grand secret. Puis un peu plus loin il croisa Charlotte à a peine 1m de lui alors il l'embrassa sur la joue avec un sourire malicieux et revint auprès de son amie « Alors tu n'a pas prévu de retrouver quelqu'un ce soir ? Je t'ai pour moi tout seul ? » Puis en revoyant le visage d'Arielle un peu plus loin il se souvint soudain d'un détail qu'il avait oublié jusqu'à présent « Au fait tu comptais me dire quand que t'étais au courant pour le secret d'Arielle hein ? »

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May I have this dance ?

Roman&Jules ⊹ C'est toujours comme ça, elle n'est jamais à l'heure. Une reine sait se faire désirer mais elle, elle n'a aucune mesure ni aucune modération. Elle pousse tout à son paroxysme. Ça m'exaspère de la même manière que ça me fait saliver d'envie parce que j'aime particulièrement me dire qu'elle puisse m'être inaccessible avec son mauvais caractère et que, je le lui rends bien. Plus que bien même. On sourit, on se caresse le bas du dos d'une main tendre et tous nos regards s'amusent à conquérir les photographes et notre entourage, pendus à la beauté de notre couple. Ils aimeraient tous connaître un jour cet amour là. On est beau, on est friqué et on a le malheur de sembler parfait sur tous les points. Ça exaspère le monde et ça nous fait que nous sentir encore plus supérieur. Mais derrière le décor j'avouais avoir l'envie de lui sauter dessus plus d'une fois par jour et je ne parlais clairement pas de mes bas instincts. Oh non. Elle avait un caractère de feu et aimait me mener par le bout du nez. Évidemment, il n'en était pas une fois sans que je ne lui retourne l'appareil avec grand plaisir pendant que nous jouions sur deux tableaux. Mais ce soir, l'heure était au couple fabuleux et sulfureux que nous représentions en surface et rien d'autre n'avait d'importance. Du moins si la dîtes dame avait la décence d'arrêter de me regarder avec ce regard sombre, noir et sans aucun scrupule. Elle semblait en colère. Pour quelle raison ? Peut-être parce que lorsque j’ai reçu son sms me priant de ne pas la laisser pourrir chez Garett, j’avais légèrement poussé le vice en arrivant bien plus tard qu’elle ne l’aurait envisagé elle-même. Si la fête battait son plein sans nous ? Sûrement. Elle me foudroie d'un oeil noir parce qu’elle m’aurait imaginé sûrement plus ponctuel en vue de son message. Oh oui je sais ce qu'elle doit penser. Que ce n'est pas de son rang. Qu'elle n'attends pas un homme, c'est le monde qui attends qu'elle foule le même sol du haut de ses talons vertigineux. Je m'en amuse fortement de ces belles pensées et la dévisage avec la même insolence qui ne me quitte presque jamais en sa compagnie. Je préfère quand tu souris tu sais ? Je la sens tendue mais c'est une actrice. Elle a su me le montrer à de nombreuses reprises alors je ne serais même pas étonné que je ne comprenne pas l'ampleur de ses sentiments. Le sourire malicieux que je lui connais si bien s'étire alors sur ses lèvres. Oh la diablesse qu'elle va me faire payer mes outrages envers sa personne. Qu'importe, du moment que je ne poireaute pas pour l'emmener au bal tout ira bien. Mon idée. Évidemment. Je ne sais pas encore dans quel pétrin je vais me fourrer mais pour l'instant j'ai la tête vide et ne cherche même pas à réfléchir aux conséquences de notre entrée dans la fosse aux lions. Moi je pense de suite à notre couple, à notre crédibilité et puis si ça peut l'énerver de se faire traîner dans un tel décor alors parfait, cela ne me ferait que plus plaisir. Mais elle me fait rire. Les divas comme elle ça aime se montrer, se pavaner, montrer qu'elle est supérieure en tout point. Se nourrir du malheur des autres c'est ce qu'on fait le mieux en étalant notre perfection à en crever des cœurs de jalousie. Elle devrait être heureuse que je la traîne dans un grand air de jeu, pas à notre hauteur mais dont on s’accommodera pour cette nuit. Et puis à défaut de pouvoir profiter d'elle à chaque fois, je me dis que cette soirée nous changera de celle que nous passons dans sa chambre ou la villa, entre engueulades et parties de jambes en l'air. On sait pas ce que l'on veut vraiment, on s'aime puis on se déteste mais je n'espère rien de mieux, c'est déjà délicieux. Je me complais dans l'observation de sa robe pour finir sur ses lèvres et quelques idées me traversent l'esprit mais rien d'assez concret pour que je ne décide de la délester de ses vêtements comme je l'ai fait à notre hôtel avant notre dernière apparition devant les caméras. Je n’apprécie d’ailleurs pas forcément de devoir aller la chercher chez cet oméga avec qui elle est sans cesse. Et forcément, cette famille ne m’apporte que des frustrations en ce moment et j’espère clairement qu’elle n’était pas avec ce fameux Jake avant de me rejoindre. J’ai mes infos partout et l’imaginer avec un autre homme n’est clairement pas bon pour moi tout comme mon image. La voiture se gare devant la maison et j’ouvre la porte à la dame, mon chauffeur habituel n’esquissant par un mouvement derrière son volant. Ce soir je joue au gentleman, elle devrait en être honorée. Il suffit que nous arrivions enfin dans la soirée pour que je la sente à deux doigts de me crever un oeil. Sa main resserre sa prise sur la mienne et je me retiens de grimacer devant cet élan de sournoiserie. Je me tourne enfin vers elle, me mettant complètement face à sa beauté d'une glaciale froideur. Quoi ? Tu doutes d'être magnifique dans cette robe ? Je hausse un sourcil méprisant mais c'est une expression cherchant à cacher le compliment que je viens de lui dire dans un souffle malgré le mot "douter" qui ne lui sied guère. Je souris enfin pour venir déposer un baiser à la commissure de ses lèvres. Roman, grand prodige du théâtre et profiteur à ses heures perdues. Mais il fallait le dire que ce soir, elle en valait la peine.

Connerie de bal, qu'il pense très fort le Isay. Prostré devant son miroir, il boutonne un à un les boutons de sa chemise blanche. Un énième soupir las s'échappe de ses lèvres. Qu'est-ce qui lui a bien pris d'accepter d'être le cavalier d'Arielle pour le bal de fin d'année ? Il déteste ça les bals. Il pense qu'il n'y a rien de plus ringard, boloss, que ces traditions sont pour les gamines sans cervelles qui rêvent encore à leur prince charmant la nuit dans leurs draps en soie, entourée de toute une orgie d'ours en peluches. L'élection du roi et de la reine ? Un concept qui a le don de le faire rire. Tout le monde sait que le roi est et a toujours été Isay lui-même tililiiii. D'une main avisée, le jeune homme s'empare de son paquet de malboro pour en extraire une afin de la glisser entre ses lèvres. Il en tire quelques lattes, une fois cette dernière allumée. Ses yeux fermés, appréciant la nicotine glonflant et se propageant dans ses poumons, Isay tente de se détendre avant de se rendre à ce foutu bal, qu'il prend pour une vraie basse cour où les poules se battront surement pour l'unique coq présent. La sonnerie de son portable le tire à de ses songes. La fin de sa cigarette écrasée, il lit le message provenant de sa cavalière, lui rappelant leur heure de rendez-vous. Relax little Arielle, Isay ne te fera pas faux bond. Il peut se montrer des plus cruels et méchants mais lorsqu'il s'engage à quelque chose, il s'y tient. Alors même si se pointer à ce bal l'emmerde au plus haut point, il ne laissera pas tomber sa sirène, qui l'a d'ailleurs bien usé à coups de geignements, de coups de téléphone et des textos intempestifs. Et finalement le russo-suédois avait fini par craqué et répondre par l'affirmative à toutes les supplications de la belle. Mais il n'avait pas accepté seulement pour faire plaisir à Arielle. Autant ne pas se voiler la face, Isay ne prenait jamais de décisions à la légère et il ne se forçait jamais à faire quelque chose qu'il ne souhaitait pas. Ce n'était pas écrit « bon samaritain » ou encore « gros pigeon » sur sa gueule d'ange. Loin de là. Le jeune homme se doutait bien que la doyenne des bêtas, sa Valentina serait de la partie alors s'il pouvait saisir l'occasion pour l'emmerder encore un peu plus, c'était tout réfléchi et décidé, Isay se rendrait au bal. Il enfile sa veste noire de costume avant de chausser ses chaussures. Son nœud papillon gis sur son lit. Il a décidé de ne pas le mettre, même si le dress code de ce soir stipule que tous les hommes ont l'obligation d'en porter un. Personne ne dicte à Isay ce qu'il doit faire ou porter et ça n'allait pas changer. Il ne supporte pas qu'un bout de tissu lui enroule le cou. Une impression d'étouffement le saisi aussitôt qu'il tente de mettre une cravate ou un nœud papillon. Alors il n'en met pas, qu'importe les réflexions qu'on pourra lui lancer. Elle glissera sur lui comme de l'eau et il les enverra voler d'un revers de la main. C'est un Isay à la carrure parfaite qui arrive sur les lieux du ledit bal. Costume taillé sur mesure dessinant avec élégance ses muscles. Il est beau comme un dieu le russo-suédois, et il en est conscient. Si d'ordinaire son charme se diffuse sans aucuns efforts, ce soir son aura ne cesse d'être décuplé par sa parfaite posture. Il les sens, les regards tournés vers lui. Il les voit ces filles qui n'attendent qu'un signe de sa part pour venir l'accoster. Mais pour l'heure, ses iris se stoppent sur sa sirène de ce soir, Arielle. Cette dernière s'approcha du jeune homme et il esquissa un sourire lorsqu'elle fut arrivée à sa hauteur. « Je t'ai promis que je serai là et je tiens toujours mes promesses » réplique-t-il. True story. On pouvait lui coller tous les défauts du monde, personne ne lui enlever sa loyauté, qui pouvait être sans faille lorsqu'il en décidait que la personne en valait la peine. Et bien qu'entre Arielle et lui, ce n'était pas le monde des milles et une nuit, il s'était porté garant pour être son cavalier toute la soirée. « Bien que je ne comprenne toujours là l'intérêt de ce genre de bal ringard au possible ». Il fallait bien qu'il râle un peu, le Isay. Histoire qu'elle n'oublie pas l'énorme sacrifice et l'honneur qu'il lui faisait qu'elle puisse se montrer accrocher à son bras lorsque ce genre de tradition le révulsait. « Au fait, tu es magnifique ce soir ». Un sourire naît du coin de ses lèvres. Son regard croise celui d'Arielle. Il peut y lire de la surprise. Hé oui, le jeune homme est capable d'émettre des compliments. Qui sont sincères de surcroit. Il ne peut s'empêcher de rire à la remarque d'Arielle. Mais c'est qu'elle commence à être limite mesquine, voire méchante la petite. « Oh ils retomberont bien vite de leur piédestal, crois en mon expérience en la matière ». Il les toise, tous ces gens, de son regard plein de d'arrogance et de sarcasme. Il les juge, sans les connaître. Ils ne ressemblent à rien, dans leurs costumes rafistolés par mamie et leurs robes achetées à bas prix. Ils tentent de s'illusionner en se persuadant qu'être élu roi ou reine leur permet de gagner un statut social. Blasphème. Illusion. Cela ne conforte Isay que dans l'idée qu'ils ne sont tous que des ploucs. Tous ? Pas vraiment lorsqu'il s'aperçoit que Valentina se trouve dans le pièce, éblouissante comme à son habitude. « Tu peux me dire qui est ce gars là-bas ? » demande-t-il à sa cavalière en désignant Rayan, sans quitter le « couple » des yeux. Une pointe de jalouse s'immisce rapidement en lui, qu'il balaie d'un clignement d’œil. « Et si on allait se chercher une coupe de champagne ». Son regard se détourne enfin de Valentina et Rayan. Il tend son bras à Arielle, afin qu'elle puisse s'y accrocher. Cette soirée s'annonce riche en rebondissements.

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Le Bal - Catalina & Sacha
faites que cette soirée passe vite

Catalina n'était pas le genre à reculer devant ce genre d'événement, non bien au contraire, elle adorait ça, c'était le moyen de mettre la robe spéciale que l'on ne pourrait porter que dans un bal, c'était l'occasion de fêter dignement la fin de l'année scolaire. Mais voila cette année, c'était la première année qu'elle allait faire le bal à San Francisco et elle n'en avait tout simplement aucune envie. En effet, son cavalier n'était personne d'autre que Sacha et elle se maudissait déjà d'avoir accepté son invitation, ce mec avait le don de l'exaspérer en un rien de temps. Mais bon la belle brune était en mission 'récupération de bonne image' par rapport à ses parents donc elle avait péché le poisson qu'elle avait pensé le plus malléable mais aussi qui était sérieux et avait une belle médiatisation grâce à son père riche. Non, elle n'avait clairement pas choisi le défi puisqu'elle savait très bien que le jeune Sacha avait le béguin pour elle depuis des années maintenant. Il y a quelques jours de ça, elle avait reçu un appel de ses parents pour lui dire qu'ils appréciaient son nouvel 'ami' qu'ils voyaient depuis quelques temps à ses côtés dans les magazines people. Oui entre la notoriété de Catalina et celle de Sacha, les paparazzis se régalaient, ils adoraient la jeunesse dorée surtout lorsqu'il y avait du scoop. Cat' avait été contente par cet appel, se disant que son plan marché à merveille, et heureusement car elle se donnait du mal. Bien sûr, si le jeune homme commençait à devenir trop entreprenant, elle lui sortirait une excuse bidon du genre, elle essaye de retrouver sa virginité pour sa paix intérieur, ou je ne sais quoi encore. Bref, Catalina pour sortir des conneries est la chef, et vus le naïf qu'elle avait en face d'elle, c'était sûr que ça marcherait.
La belle brune avait choisi quelques jours auparavant sa robe avec soin, elle l'avait prise dans les tons roses pales, longue, avec une ceinture noir pour cintrer le tout. Il avait opté pour des escarpins d'une grande marque et s'était prise une simple pochette noir pour mettre ses essentielles. Pour sa coiffure, elle n'avait rien fait de très poussé, aimant garder de la simplicité dans sa sophistication. Elle s'était donc laissée détaché les cheveux, se tirant juste les mèches de devant vers l'arrière pour lui dégager le visage, et avait ajouter une petite touche particulière, un bandeau de fleurs blanches, qui lui donnait cet air encore plus pur. Un maquillage pas trop forcé, juste ce qu'il fallait pour faire ressortir son regard. C'est lorsqu'elle fut juste prête que son cavalier arriva à la confrérie pour la chercher. Élégant, elle devait l'avouer même si elle aurait bien pris un pot de gel pour lui plaquer les cheveux.. Et voila qu'il lui tendit une fleur.. Mais pas n'importe quelle fleur puisqu'il l'avait fait.. Elle ne sût pas trop pourquoi mais cette attention de sa part la toucha en quelque sorte, jamais un homme n'avait créé une fleur pour elle et elle appréciait sincèrement le geste pour une fois. Elle eut même un petit rire lorsqu'il failli la lui mettre dans le nez, elle ne lui en tenait pas rigueur pour le coup. Elle la prise donc et vint déposer un baiser sur la joue du garçon. Merci pour l'attention, elle est vraiment très jolie. Lui déclara t-elle en lui offrant un doux sourire avant de partir avec lui au bal. Sa main au bras de son cavalier, la belle brune inspectait étrangement la salle de bal, c'est presque comme si elle s'en fichait de cette belle décoration, elle cherchait quelqu'un c'était sûr.. Et pas des moindre puisqu'il s'agissait de son meilleur ami Roman. Elle n'avait aucune envie de le voir ce soir car si elle le voyait cela voudrait dire qu'elle le verrait avec sa nouvelle copine et ça elle n'en avait aucune envie. Déjà elle avait encore du mal à croire que lui, ce don juan, puisse être en couple, elle avait encore du mal à digérer le fait qu'il ne lui ait pas dis en personne et en plus de cela elle avait le don de détester le voir en compagnie d'autres filles. Okay, légèrement possessive dans son genre mais bon à son âge on ne la referait pas.. Elle ne vit pas Roman, tant mieux, elle pouvait souffler et esquisser un sourire à son cavalier. Okay un sourire un peu forcé car elle se rendait compte que la soirée ne venait que commencer.. Et si on commençait par un verre? Ouai un alcool bien fort pour faire passer mieux la pilule. Elle esquissa cette fois un franc sourire lorsqu'elle vit plus loin Arielle et elle ne put que remarquer le mec avec qui elle était, il était de dos mais semblait plutôt sexy, elle lui fit un petit signe d'approbation, commère comme elle était, avant de se re-concentrer sur Sacha..

♥ thanks from kristen at atf/caution/sp

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you’re not in love with me, not really, you just
love the way i always made you feel. like you
were powerfull and the centre of my world.

Elle n'avait pas imaginé sa soirée de cette manière il y a quelques semaines. Elle se voyait se préparer avec ses meilleures amies dans leur appartement, échangeant chaussures, maquillage, attachant à tour de rôle leurs robes. Et pourtant, c'est seul et chez Garrett qu'elle avait commencer la nuit. Suivit par une visite de Jake. Elle avait fait son maximum pour qu'il parte avant l'arriver de Roman. Ce soir, elle avait ses comptes à régler avec lui. Elle avait eu échos de certaines nouvelles et elle était prête à lui faire comprendre qu'elle ne jouait pas avec sa réputation contrairement à lui.

Sa belle robe blanche et ses talons aux pieds, on l'aurait presque prit pour un ange et pourtant, son sourire cachait ses mauvaises intentions. Assise sur le siège de la voiture, elle semblait sereine et douce alors qu'à l'intérieur, elle bouillonnait. Sa dispute avec Caleb, sa conversation avec Jake et son secret à moitié dévoiler, elle n'était pas d'humeur et pourtant, elle faisait un gros effort pour ne pas éclater. Roman devait se méfier, ce n'était pas la soirée la provoquer, surtout pas quand il s'agit de lui. « Et moi je préfère quand tu te tais. Comme quoi, on a pas toujours ce que l'on souhaite. » Elle se force à sourire face à son cavalier. Il l'avait forcé à se joindre à lui ce soir. Tout ça pour rendre cette mascarade encore plus vivante. Mais elle ne s'amusait plus du tout. Elle se sentait presque en danger à son bras. Roman avait parlé de leur secret à Leyna alors qu'ils s'étaient mit d'accord sur le fait qu'il ne devait en parler à personne. Elle se sentait trahit et elle comptait bien lui faire payer de les mettre en danger de cette manière, surtout pour une paysanne. Elle ne redoutait pas qu'il tombe dans ses bras, au contraire, elle pourrait s'en débarrasser, ce qu'elle ne souhaitait pas, c'était passer pour la fille que l'on a trompé, ou la menteuse qui s'est inventé une histoire pour sortir du lot. Ce qu'elle avait fait. Elle assumait ses actes, mais elle préférait que la vérité soit plongée dans l'oublie plutôt que sous le feu des projecteurs. Le contraste était impressionnant. Ils semblaient ne pas se connaître, le dialogue était presque rompu durant tout le voyage en voiture et pourtant, une fois dehors, elle arborait son plus beau sourire. Elle jouait parfaitement le rôle de la fille complètement amoureuse de son copain. Son bras s'enroule autour du sien et son pas est rythmé par celui de Roman. Elle attrape sa main pour rendre le tout encore plus crédible mais sa prise est ferme et forte. Elle hésite même à lui enfoncer ses ongles dans la peau. Elle le déteste. « Je sais que cette robe me va à merveille, c'est moi qui l'ai choisit. Par contre, toi, tu devrais avoir peur qu'elle ne soit pas enlevée par quelqu'un d'autre que toi. » Elle lui offre son sourire le plus charmant accompagné d'un regard provocant que seul lui est capable de déchiffrer. Elle l'attire avec lui parmi la foule et s'y perd légèrement, saluant ses amis les plus proches tout en ignorant le reste. Cette soirée était plutôt bien réussit niveau décoration, ils avaient même trouvé des épouvantails de choix, mais rien d'assez effrayant pour faire fuir les thons entre eux. Elle voyait toutes ces filles en robes acheté en friperie et ces garçons avec leurs costumes loués. Pathétique. Affligeant. Son regard se pose de nouveau sur Roman qui ne semble pas comprendre ses paroles. « Bah, après tout j'ai le droit non? Tu te permets d'aller tout raconter à cette fille là.. je sais pas qui, j'ai bien le droit de me faire plaisir aussi ce soir. » Elle hausse les épaules et prend un air angélique. « Oh tu pensais que je n'allais pas l'apprendre? Surprise. »

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Il se détaille une fois, deux fois, trois fois. Quatre, cinq. Oui James, ton costume te va à merveille. Elégant, parfumé et débordant de confiance en lui, le jeune homme affine encore sa tenue quelques minutes seulement avant d'arriver au bal. Hors de question qu'un seul défaut, aussi minime soit-il, vienne entacher son arrivée au si célèbre bal de fin d'année connu pour ses dénouements souvent... inattendus. Entre le meurtre de l'année précédente et les diverses fins tragiques de ces dernières années, ils n'étaient pas à l'abri d'une énième tragédie, ou du moins d'un événement non programmé. Et si par tout hasard quelque chose de cette trempe arrivait, James serait parfaitement présentable. Un peu tordu comme façon de penser, ce qui n'était pourtant pas très étonnant chez lui. A vrai dire il ne voyait souvent pas plus loin que le bout de son nez, pour la simple et bonne raison qu'il ne prenait pas la peine d'essayer. Une façon bien plus simple d'appréhender le monde, soyez-en certains. Alors qu'il vient pourtant d'arriver, il ne franchit pas les portes qui le mènent dans la salle de bal. Il se tient debout face à la rue, observant patiemment les voitures défiler à la recherche de la familière limousine noire qu'il avait envoyée chez sa cavalière. Il se serait sans aucun doute lassé d'attendre ainsi plus d'une vingtaine de minutes, tant il était aisé pour le jeune homme de s'ennuyer. Seulement ce soir était une occasion spéciale. Il n'attendait pas sans raison, et il trépignait secrètement d'impatience à l'idée de voir débarquer son rancard, quoique cette dernière n'ait pourtant pas la moindre idée de l'identité de son cavalier. La situation était clairement inhabituelle, et Reed certainement pas disposée à passer sa soirée en compagnie de James, qu'elle évitait autant que possible depuis un certain événement. Un évènement qu'il s'acharnait à rendre bénin, sans grand succès malheureusement. Certes, ils avaient envoyé un homme à l'hôpital, dans le coma qui plus est, et avaient sans conteste dévasté une partie de sa vie. Mais il s'était réveillé après tout, non ? Et c'était là le principal, n'est-ce pas ? Voilà qu'il cherchait également à se convaincre, en plus de vouloir en persuader l'anglaise. Malgré la tension indiscutable qu'allait provoquer ce rendez-vous uniquement consenti par l'un de ces participants, James paraît tout à fait détendu, comme à son habitude. Il glisse la main dans la poche intérieure de sa veste afin d'en sortir une flasque dont il boit une gorgée. Le whisky l'éloigne de cet ennui qui le guette et le quitte définitivement lorsqu'une luxueuse limousine vient se garer juste devant lui. En deux pas, l'étudiant rejoint la porte côté passager et l'ouvre afin d'en libérer sa prisonnière. « James Carmichael, cavalier de remplacement, pour vous servir. Je sais à quel point il aurait été délicat pour toi de passer la soirée non accompagnée. Considère ça comme ma bonne action de la journée. Ou de l'année, peu importe... » souffle-t-il avec un haussement d'épaules indifférent pour ponctuer ses propos. Il peut s'estimer heureux que Reed soit une jeune femme distinguée - merci les bonnes manières typiquement british - ou il aurait certainement écopé d'un sacré accueil. A peine sort-elle un bras du véhicule qu'il attrape sa main afin de l'aider à s'en extirper. « Tu es... Wow, sacrément jolie. Je penserai à remercier ton amie de t'avoir fait faux bond, à l'occasion. » glisse-t-il tout naturellement en jetant un regard approbateur à se tenue. Il lève sa main toujours accrochée à la sienne au dessus de sa tête et, d'un gracieux et rapide mouvement, la fait tourner sur elle-même afin d'observer la totalité de sa robe. Pas de doute, elle est coquète, Reed. Il libère sa main, avance seul de quelques pas et boit une nouvelle gorgée de sa flasque. Il tend ensuite son bras avec un regard pour la jeune femme afin de l'inviter à le rejoindre. Voyant qu'elle est toujours aussi surprise - et sûrement quelque peu agacée - il hausse les sourcils avec un regard insistant. « Et bien, reste pas plantée là. Si tu veux rendre tes copines jalouses, c'est maintenant que ça se passe. » Après tout elle bénéficie d'un cavalier de choix, quoiqu'elle ne partage sûrement pas son avis. Il doit attendre encore plusieurs secondes avant qu'elle ne se résigne à le rejoindre. Evidemment, et si ce n'est pas déjà fait, il ne lui faudra pas bien longtemps pour comprendre que cette soirée a été entièrement organisée par l'australien. C'est lui qui avait envoyé une carte à la jeune femme afin de l'inviter à l'accompagner au bal, en utilisant le pseudonyme d'une des amies de Reed. Lui qui avait envoyé la limousine la chercher devant chez elle afin de l'escorter au bal. Au moins avait-il fait les choses convenablement, fait rare pour James qui ne prend habituellement pas soin de grand monde. Mais son argent devait bien servir à quelque chose après tout, et si un peu de confort était capable de détendre notre jolie brune, son initiative en valait le coup. Enfin, ils font leur entrée dans la salle de bal, grouillant de couples sur leur trente-et-un. Ils se frayent un chemin parmi cette foule de robes longues et de costards de plus ou moins bonne qualité en direction du bar. Quelques regards se tournent tout naturellement vers eux, pour jauger la concurrence, sans doute. Il ne fallait pas oublier que bal rimait avec roi et reine de promo, titre pour lequel se battaient une bonne partie des étudiants. Enfin, en dehors du fait que James se foutait royalement - et c'est le cas de le dire - de ces élections, Reed lui aurait de toute façon certainement brisé le cou avant que les résultats ne soient annoncés. Alors qu'ils se faufilent jusqu'au bar, James n'accorde pas la moindre attention à ceux qu'il croise sur son chemin. Certes il doit bien en connaître quelques uns, mais aucun Zadig en vue, et le reste n'est pas assez important pour qu'il abandonne sa cavalière pour le moment. « Je t'offre un verre ? Je me sens galant, ce soir. » Ah, les boissons sont gratuites ? Il le sait pertinemment, bien sûr. Mais ce détail semble pourtant lui passer au dessus de la tête : comme à peu près tout, en fait.

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Reed aimait à se vanter d'une certaine clairvoyance : innocente, sans doute, mais pas naïve pour autant. Et pourtant, ce coup-là, elle ne l'avait pas vu venir. D'un autre côté, comment aurait-elle pu imaginer une seule seconde que James Carmichael, tombeur de ces dames et partenaire de crime (ou presque) se soit donné tant de mal pour qu'elle accepte de l'accompagner au bal de fin d'année ? N'avait-il pas mieux à faire que de fomenter des complots machiavéliques pour s'assurer de sa présence à ses côtés ? Au moins avait-il visé juste : s'il s'était contenté de le lui proposer, elle aurait décliné sans la moindre hésitation. Mais sa clairvoyance, jusqu'ici relativement efficace, ne lui avait pas été du moindre secours et elle ne s'était pas méfiée lorsqu'elle avait reçu un carton, soigneusement calligraphié, envoyé par l'une de ses amies (quoi que connaissance fut un terme plus approprié mais à Berkeley comme ailleurs, les amis devenaient connaissances, les connaissances amies, puis l'on ne savait plus vraiment qui était qui). Elle s'était même – et la pensée lui donna envie de se gifler – réjouie à l'idée de se rendre à l'événement le plus attendu de l'année. Oh, bien entendu, elle ne s'attendait pas à grand-chose, se contenterait de regarder les gens aller et venir, d'applaudir avec toute la bonne éducation requise à l'annonce du couple victorieux d'une couronne en argent plaqué, quintessence même de ce qui se faisait de mieux, et de pire, dans l'université. On récompenserait les personnes qui s'étaient distinguées non pas par leur amour, mais par le potentiel de potins que leur couple aurait engendré. Berkeley était un microcosme du monde réel, et l'on se surprenait à espérer que le couple le plus médiatisé serait l'heureux élu, parce que les choses devaient aller ainsi. Reed avait choisi sa robe avec soin, plus dans l'espoir de se fondre aisément dans la masse que par réelle envie de s'habiller en princesse, elle dont la tenue idéale se résumait à un jean, un tee-shirt et une paire de converses. Mais elle faisait l'effort – il n'aurait plus manqué qu'elle fasse honte à une amie qui avait pris autant de peine à la convaincre de venir. Le trajet dans une somptueuse limousine noire (et c'était bien la première fois de sa vie qu'elle montait dans un tel bijou) aurait du lui mettre la puce à l'oreille mais que voulez-vous, Reed savait parfois faire preuve d'une candeur parfaitement absurde. Mais là encore, comment aurait-elle pu savoir à l'avance qu'au bout du trajet se tiendrait non pas une cavalière, mais un cavalier particulièrement élégant et dont la seule vue suffit à l'agacer ? Elle afficha une moue peu avenante lorsque son regard croisa pour la première fois de la soirée celui de James, alors que celui-ci lui ouvrait galamment la porte de la limousine. Elle finit toutefois pour lui adresser un sourire, plus moqueur que sincère, avant de lui répondre avec une indifférence feinte. « Je suppose qu'il vaut parfois mieux passer sa soirée non-accompagnée que mal-accompagnée. Mais je me sens terriblement chanceuse à l'idée que James Carmichael tienne tant à ce que je lui serve de cavalière ce soir. » Et elle ne plaisantait qu'à moitié. Sans se considérer chanceuse – la perspective de passer la nuit en sa compagnie n'était pas de celles qui l'enchantaient réellement – elle se sentit néanmoins flattée d'avoir suscité son intérêt au point qu'il se fasse passer pour quelqu'un d'autre, tout ça dans le but de passer du temps en sa compagnie. Mais Reed aurait préféré, et de très loin, que ce soit pour des raisons plus joyeuses que celle qui l'avait sans doute poussé à le faire. Elle attrapa sa main délicatement et s'extirpa de l'habitacle, veillant à ce que sa robe ne laisse pas entrevoir trop de peau – jamais trop, jamais trop peu, le mot d'ordre des Chamberlain – et tournoya sous le regard du jeune homme. Elle ne bouda pas son plaisir, en fit sans doute un peu trop mais pouvait-on le lui reprocher ? « Tu as l'air surpris, je ne suis pas sûre de savoir comment je dois le prendre » se moqua-t-elle dans un sourire malicieux qui s'effaça bien vite. « Mon amie, bien sûr... » La Reed clairvoyante reprenait le dessus à mesure qu'elle devinait les desseins de James, aucun ne correspondant à ce qu'elle avait espéré de cette soirée. Elle avisa son bras tendu, de toute évidence attendant le sien, avec un brin de perplexité et réfléchit quelques secondes à ses options. La limousine n'était pas encore partie, elle pouvait toujours faire marche arrière et rentrer chez elle. D'un autre côté, avoir passé tant de temps à s'apprêter pour au final ne rien en faire lui aurait laissé un douloureux sentiment d'inachevé. A contrecoeur, elle s'avança vers lui avant d'attraper son bras et de lever les yeux au ciel à sa remarque. Elle oubliait parfois combien il pouvait faire preuve... d'arrogance. Il se montrait si sûr de lui que cela en devenait totalement exaspérant. « Rendre mes copines jalouses ? Je te trouve bien présomptueux. Peut-être est-ce moi qui vais rendre jaloux tous tes amis. » Mutine, elle l'accompagna jusqu'à la salle où se tenait le bal de fin d'année et laissa son regard se poser sur la foule d'étudiants déjà présents. Tous élégamment habillés, comme dans l'un de ces vieux films chics, et il lui sembla pendant quelques secondes qu'ils n'étaient plus en 2014, mais bien des années plus tôt. Elle sentit quelques regards sur eux et les ignora avec une parfaite indifférence tandis qu'ils approchaient du bar. Reed haussa un sourcil, mi-amusée, mi-agacée par la suffisance de son cavalier. « Voyez-vous ça... » Elle leva à nouveau les yeux au ciel, mais un léger sourire la trahit sans doute et elle finit par hocher la tête. « Si tu paies ta tournée, qui suis-je pour refuser... » Elle le laissa lui servir un verre, sans doute non alcoolisé grâce aux directives très strictes de ce bon vieux Doyen Fredericksen tandis qu'elle observait à nouveau la salle. Enfin, elle se tourna vers lui et planta son regard dans le sien, à la recherche d'une réponse qu'il ne lui offrirait sans doute pas, soit pour préserver une part de mystère, soit... parce que James aimait jouer à ce genre de petit jeu, et qu'elle était bien placée pour le savoir. « Bien, maintenant que tu t'es donné tant de mal pour que je sois ici, avec toi ce soir, tu veux bien m'expliquer pourquoi ? Je comprends bien que ma façon de t'ignorer t'est totalement insupportable, mais j'aurais pensé qu'un type comme toi n'aurait pas de mal à se dégoter une cavalière digne de ce nom... »

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Si on m’avait dit qu’un jour je serais habillé de la tête aux pieds comme les pingouins de la banquise, je vous aurais sans doute ri au ne et envoyé d’un bon coup de poing sur Pluton. A lieu de ça, voilà où j’en suis rendu après deux ans sur le territoire américain. Un parfait gentleman qui s’emploie chaque jour que dieu fait à ressembler à son paternel, au moins pour le côté vestimentaire. J’étais donc ressorti de la chambre après vingt minutes de préparation, vêtu d’un smoking cintré noir, chemise blanche et chaussures vernies, tout ceci agrémenté d’un parfum d’homme viril. Ma tignasse indisciplinée qui avait poussé depuis la dernière fois où je l’avais taillé, avait été ordonnée pour parfaite mon apparence distinguée. Même mes ongles avaient été manucurés avec soin pour ce « grand » évènement. J’avais voulu faire plaisir à ma compagne en l’emmenant à ce bal. Parce que, soyons sérieux une minute, j’avais beau avoir changé dans mon comportement, ce n’était pour autant que j’appréciais dorénavant la foule, la gloire et les bonnes gens. Faire bonne impression, voilà une règle de base que j’avais vite compris au contact de mon géniteur et que je m’emploierai à appliquer ce soir. « Ouahou… » murmurai-je quelques minutes plus tard devant l’apparition de Tacha. Je comprends chaque jour pourquoi j’aime cette fille depuis l’enfance, et plus encore pourquoi je lui ai demandé sa main pas plus tard qu’il y a deux semaines de cela. Si je vois un seul type lui tourner autour ce soir ou même dans la vie de tous les jours, je crois que je pourrais faire un malheur rien que pour ses beaux yeux. « Tu crois qu’on a le temps pour un p’tit câlin ? » ronronnai-je à son oreille en enlaçant sa taille et en frottant mon nez contre le sien. Qu’est-ce qu’elle peut m’exciter dans cette tenue, bon sang !

Vingt minutes plus tard, et nous sommes enfin arrivés au bal de fin d’année. Réajustant ma cravate et mon costume qui avait quelque peu remonté lorsque j’étais en voiture, je m’avance avec Tacha à mon bras à l’intérieur du bâtiment. C’est grand, c’est beau, bien décoré, couleurs snobs choisies pour l’occasion, un mélange doré et argenté, une musique d’ambiance qui me faisait déjà soupirer d’ennui, bref je crois que je vais passer une grande partie de la soirée à côté du buffet. Quoi ? C’est juste pour surveiller les plats, c’est tout ! Promis, je toucherai à rien. « Pizdec ! » Qu’est-ce qu’il fiche ici celui-là ? Question idiote. Dès qu’il s’agissait de se pavaner, on pouvait être sûr que cet abruti du nom de Rayan était dans le coin. Mon sang ne fait qu’un tour rien qu’à le voir, et je dois me retenir de ne pas traverser la salle pour lui mettre un pain. J’ai promis à mon père de me tenir tranquille. Qui plus est, je ne crois pas que Tacha apprécierait une bagarre ce soir. Tant pis, ce sera pour une prochaine fois. Tiens, y’a Aengus là-bas, avec une autre fille de notre confrérie à qui je n’avais pour ma part, jamais adressé la parole. « T’as toujours un problème de communication avec elle ou pas ? » demandai-je alors à Tacha avec un sourire ironique en faisant référence à la jeune femme, d’un coup d’œil dans sa direction.

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