TOPIC COMMUN ▶ May I have this dance ?

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Je parviens difficilement à masquer mon appréhension, alors que je finis d'enfiler ma robe de bal. Mon souffle est court, mes gestes sont maladroits. Je me regarde finalement dans le miroir, et le reflet auquel j'ai droit est celui d'une blonde anxieuse et mal à l'aise. Comment ne pas l'être, en même temps ? J'avais l'impression d'avoir fait une grave erreur, en acceptant la demande de Rayan. Un an plus tôt, je m'y étais rendue avec son frère jumeau. Kenzo m'avait été d'une aide plus que précieuse à cette époque. Sans aucun doute, je pouvais affirmer que sans lui, je ne serai pas là aujourd'hui. Ou tout du moins, je ne serais plus à cette place de doyenne. Je ne serais pas non plus cette femme qui avait décidé de se pardonner les erreurs du passé. Je sursaute en entendant les deux coups frappés à la porte. Déjà ? Un coup d’œil vers le seuil de ma chambre m'indique que l'heure a tourné bien plus vite que je ne l'avais pensé. Rayan est là, impeccable, et visiblement ravi de mon choix de tenue. « Merci. » Murmurais-je en souriant, un brin timide. Son air ébahi me rassure, et je me dis que je me suis peut-être inquiétée pour rien. L'avantage avec Rayan, c'est qu'il vous faisait oublier tous vos soucis en moins de deux secondes. De plus, il avait aussi un certain talent – non négligeable – de regonfler votre égo à bloc. « Je savais qu'entre nous ça collerait. » Répondis-je, taquine. Ma main gauche se posa délicatement sur son avant-bras, tandis que je me mettais sur la pointe des pieds pour l'embrasser sur la joue. J'ai un moment de trouble lorsque je sens sa main glisser le long de ma colonne vertébrale pour aller se loger dans le creux de mes reins. Je décide pourtant de ne pas y faire attention, peu désireuse de me poser des questions ce soir. Profiter. Voilà quel était le maître mot de la soirée. « Bonsoir mon cher cavalier. Tu es tout en beauté ce soir. » Notais-je en le détaillant des pieds à la tête. Le Delta n'avait rien laissé au hasard, et la vue était plus qu'agréable. Je me doutais que notre arrivée ferait jaser, notamment ceux qui m'avait vu l'année passée en compagnie du jumeau de Rayan. Les mauvaises langues y trouveraient leur compte, c'était évident. Mais qu'importe ; j'avais déjà eu à affronter pire. « Presque prête. » Corrigeais-je en m'éloignant de quelques pas du Delta, afin d'aller enfiler une bague et un bracelet en argent. Sobre, mais efficace. Je me suis néanmoins accordé une fantaisie ce soir, afin d'être en symbiose parfaite avec la couleur dominante du bal – quelques fils dorés que j'ai glissé dans mes cheveux, et que j'ai complètement intégré à ma coiffure. C'est aussi ça être une Bêta ; pousser jusqu'au plus petit détail, celui qui fera que vous êtes différente des autres. « Fais un sourire, mon père veut une photo. » Ordonnais-je en m'assurant que nous étions tous deux absolument parfaits. Lorsque ce fut chose faite, je me suis emparée de mon téléphone qui traînait sur un coin du bureau pour prendre la fameuse photo. Mon côté fille à papa ? Je ne m'en cachais pas, et j'assumais complètement. J'avais toujours eu une relation fusionnelle avec lui, et il était mon modèle vivant, la personne dont j'étais la plus fière. Je lui envoie la photo que Rayan et moi venions tout juste de prendre, avant de reposer le téléphone là où il était. Pas besoin de m’encombrer avec ça au cours du bal. « Il faudra que l'on repasse par ici à la fin de la soirée. » Dis-je en désignant d'un coup d’œil la robe qui est posée sur mon lit. C'est une robe bleu nuit, courte et décolletée. Une robe plus classique certes, mais qui me mettait tout aussi bien en valeur. « Je me changerai pour l'after. » Précisais-je en remarquant les sourcils froncés d'incompréhension du Delta. Il avait en effet été décidé qu'une autre soirée, exclusivement réservée aux Bêta, Delta, et Lambda aspirant à rejoindre la confrérie, serait organisée chez Rayan. Nous nous sommes mis en route, tous deux fin prêts à faire une entrée magistrale. Enfin... Rayan plus que moi. « Arrête, je ne veux pas être le centre de l'attention. » Dis-je en posant une main sur la bouche de Rayan – trop tard, évidemment. Malgré le fait que je sois une Bêta, je ne chérissais pas particulièrement le fait d'être sous les feux de la rampe. Avoir un quart d'heure de gloire de temps à autre c'est bien, être exposée et surexposée, ça ne m'intéressait pas. Mon regard balaya l'ensemble de la salle, s'arrêtant de temps à autre sur des personnes qui m'étaient familières. La salle est déjà bien remplie, et les festivités ont déjà commencé. Rayan finit par se soustraire à ma faible emprise sur sa bouche, et glisse ses lèvres dans mon cou. Une fois de plus, un frisson me parcourt. Ça allait finir par devenir une habitude, avec lui. J'essaye de ne pas y faire trop attention, d'éviter de penser aux derniers mois qui se sont écoulés, et à l'ambiguïté qui avait commencé à s'installer entre nous. « Allez viens, allons chercher à boire. » Je passe mon bras sous le sien, et je me laisse emporter par mon cavalier. Après tout, il avait insisté pour que nous nous rendions à ce bal ; à lui de mener la danse, dans tous les sens du terme.

Du plat de la main, il caresse de manière distraite sa barbe tout en s'admirant à travers le reflet du miroir. Son costume Armani lui va comme un gant et il pressent que ce soir, aucun homme ne pourra être à sa hauteur. C'est ce qu'il souhaite. Frapper un grand coup pour le dernier bal de sa vie universitaire. La dernière soirée à laquelle il participera en tant qu'étudiant à Berkeley. Une pointe de nostalgie le travers subitement avant de disparaître tout aussi vite. Sa vie, sa vraie, va commencer dans quelques jours. Une fois qu'il sera définitivement parti. L'italien est heureux d'en avoir finir avec les enfantillages de la vie au campus. Seules, deux ombres viennent assombrir son tableau si parfait dans sa tête. La première est qu'il va certainement devoir dire au revoir à son poste de doyen de l'élite. Après quatre années de bons et loyaux services, la pilule est difficile à avaler. Il a pinaillé auprès du doyen Fredericksen afin de garder la main mise sur sa confrérie de prédilection mais il semblerait que ses prières ne seront pas exaucées. Dommage, il aurait pu ainsi revenir assez régulièrement pour semer la terreur chez les petits nouveaux. La seconde ombre est la plus cruelle à supporter : Constance ne viendra pas avec lui. Sa colocataire a encore une année d'étude avant de tirer le rideau finale. Même, s'il meurt d'envie de la porter sur son épaule jusqu'à l'avion pour qu'elle s'en aille avec lui, il ne le fera pas. Parce qu'il n'a pas le droit de lui gâcher la vie et parce qu'il a promis aux forces de l'ordre de partir dès que cinq années à Berkeley seraient terminées. Sa parole sera honorée jusqu'au bout. Pour la protéger de ce fou furieux de Jeff qui veut leur peau, il va s'extraire de la vie de la rouge. Le prix à payer pour ne pas la retrouver entre quatre planches. On pourrait le penser grand seigneur mais il passe pour le plus grand con de la terre auprès de Constance. Les reproches ne sont dévoilés qu'à demi-mots mais il les assimile parfaitement. Le nœud papillon est l'un des accessoires du smoking. Il sait par avance qu'il ne le gardera pas toute la soirée, toutefois il fait l'effort de la nouer. Au moins pour la première heure. Le jeune homme quitte sa chambre pour aller toquer à celle de la française. N'entendant pas de bruit qui le somme de déguerpir immédiatement, Gusto se permet de rentrer … Pour découvrir sa brune dans une robe rouge qui met en valeur les formes de son corps de déesse. Robe que l'italien lui a acheté et fait livrer dans le but de la convaincre d'accepter son invitation d'être sa cavalière. Ses doigts viennent frôler le tissu qui épouse les hanches de Constance et il niche son menton dans le creux du cou de la belle. « En matière de mode, j'ai un goût plutôt infaillible n'est-ce pas ? » Vas-y Pelizza Da Volpedo, envoie-toi donc un jardin entier. Pour un peu il s'auto proclamerait nouveau Jean-Paul Gauthier. Rapidement, il dépose un baiser contre la temps de Constance avant de lui tendre le bras. Ce soir, il a décidé de la chouchouter. Limousine avec champagne et fraises pour les accompagner durant leur voyage. De quoi alléger considérablement l'atmosphère tendue. Ou pas. Pour une fois, il évite de jouer le rôle de grincheux. On pourrait presque dire qu'il est de bonne humeur et il fait au mieux pour agrémenter la conversation. Parfois, ça marche, parfois pas. Alors que la limousine s'arrête devant la salle du bal de fin d'année, l'italien émet un soupir désappointé. Et irrité aussi. « Constance ne boude pas. C'est mon dernier bal ici, laisse-moi en profiter avec toi. » Oops. Alors là, les deux pieds dans le plat. Il vient sans le vouloir consciemment de parler du sujet tabou. Le sujet qui fâche, qui promet dispute et grincement de dents. Son départ imminent. Il se maudit d'avoir été aussi stupide mais ne sait comment se faire pardonner ce faux pas. On leur ouvre la portière et c'est avec la main de sa compagne posée sur son avant-bras qu'il entre dans la salle. Immédiatement son regard aperçoit la liste des candidats à l'élection de roi et reine de l'année. Il lit vaguement les noms sans pour autant en trouver à son goût. « Mcfendders n'est plus là pour une déclaration officielle et Petrov-Versier est absente pour se faire larguer devant tout le monde. Quelle sera la pintade et le dindon de la farce cette année ? » Clame-t-il assez fort pour être entendu de la plupart des étudiants qui sont autour de lui. Il se souvient encore du fou rire qui l'avait pris lorsque ce cinglé de delta avant demandé à la sœur de Constance de devenir sa petite amie officielle. Et la mine déconfite de Plum célibataire une fois couronnée reine de la soirée. Qui pourrait remplacer ces énergumènes. Les paris sont lancés mais les dés loin d'être jetés.

D'un geste agacé, Caleb ajoute le col de sa chemise par rapport à la veste de son smoking. Le bal de fin d'année. Qu'est-ce qu'il s'en fout de cette parade de guignols ? Rien forcément. Sauf que ce bal est différent car c'est la soirée durant laquelle il va découvrir le fameux petit ami de sa sœur jumelle. Jules ne sait pas qu'il va venir pour pouvoir l'espionner et pourquoi pas foutre un bon coup de poing dans la gueule de celui qui a pris sa place dans le cœur de son double. A n'en pas douter, il est jaloux. Et pas qu'un peu. A cause de ce mec, il s'est férocement disputé avec sa Jules. Ils ne se parlent quasiment plus et pour le iota, c'est de la faute de l'autre parasite qui pollue sa relation fraternelle. Nerveux, il se passe une main dans les cheveux et abandonne toute idée de pouvoir dompter les mèches rebelles de sa tignasse. Le jeune homme sort de sa chambre et passe à côté de celle de son meilleur ami. Levy est en train de se préparer également. Caleb n'a pas la moindre idée de qui sera l'heureuse élue ce soir mais il ne le questionne pas. Tout ce qu'il espère est que Sara sera la grande gagnante car il connaît assez bien l'anglais pour savoir qu'il y a anguille sous roche de la façon donc il la regarde et de la façon dont il agit. Claquement de porte et le voilà dans sa voiture en direction de l'université. Une fois arrivé sur le parking de Berkeley, le sportif ouvre sa boîte à gants pour attraper ses cachets. Il se sait sous tension et capable de partir au quart de tour à la moindre provocation. C'est les mains dans les poches et le sourire en berne qu'il pénètre dans la salle qui abrite le bal de fin d'année. Plusieurs regards convergent vers lui car il fait parti des étudiants qui ne sont pas accompagnés. En même temps, il n'avait pas prévu d'y aller. L'occasion s'est présentée suite à son altercation avec Jules. Caleb ignore ces observateurs peu intéressants et il concentre ses yeux sur les danseurs et les étudiants près des différents buffets. Pas de trace de sa jumelle et par conséquent pas de trace de son copain. Un serveur arrive au galop vers lui avec son plateau pour lui proposer une coupe de champagne. Il le congédie rapidement sans prendre quoi que ce soit. Médicaments et alcool ne font généralement pas bon ménage. Ses prunelles tombent sur June et il détourne immédiatement les yeux. Caleb ne s'est pas présenté à elle depuis qu'elle est sortie de l'hôpital après son accident. Parce qu'il sait pertinemment qu'elle est retournée vers Seth et il ne l'accepte pas. Lentement il se dirige vers l'un des buffets où l'on sert des cocktails sans alcool. On lui sert un mélange de fruit dont il ne peut distinguer le goût. Il furète dans le coin et comme le destin fait bien les choses, il tombe sur Catalina. Lui adressant un léger salut accompagné d'un vague sourire, il lève son verre comme pour porter un toast. « Bonsoir Catalina, tu es très en beauté. » C'est à ce moment précis qu'il se rend compte qu'un jeune homme se tient à côté d'elle. Il a presque envie de rassurer cet étudiant en lui affirmant qu'il n'est pas ici pour dragouiller maladroitement l'epsilon (quoi que). Cependant, il préfère l'ignorer en attendant que Catalina fasse les présentations. Ou pas. « Ton boyfriend de la soirée ? » Demande-t-il très simplement en se délectant d'une gorgée de son jus de fruit. Sous-entendu : ouais mon pote, tu n'es qu'un coup d'un soir. Son attention se rive alors sur un couple. Celui qu'il cherche depuis le début de cette connerie que représente le bal. Il lève la main pour interrompre la jeune femme. « Tu m'excuses, j'ai un souci à régler. » Ou plutôt un coup de poing à foutre dans la trogne de l'autre abruti qui se pavane au bras de sa la deuxième Hastings-Fields. Déterminé, il s'échappe pour limite se précipiter vers jules. Surprise ma grande, tu ne t'y attendais pas du tout à la venue de ton cher frère. « Alors on ne me présente pas ? » Susurre-t-il sur un ton goguenard qui dénote considérablement avec sa mâchoire crispée et le regard furieux. Jules ne l'a pas vu arriver et maintenant, elle se retrouve coincée entre les deux hommes. Bon courage pour la suite.

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May I have this dance?

Les proms bal, ça porte la poise.

La dernière fois que la jeune femme avait mit les pieds au bal, elle avait vécue le pire moment de sa vie. C’est simple, elle y avait été avec Mavis et elle avait apprit à ce moment là que le jeune anglais était amoureux d’une autre. Silencieuse, elle avait quitté le bal, direction sa chambre de confrérie. C’est aussi à ce bal qu’elle avait rencontré son cher Erwan, ce jeune homme qui lui avait redonné une certaine joie de vivre. Malheureusement, leur amour n’avait pas fait long feu. C’est simple, elle n’avait pas été capable de faire la différence entre son amour pour elle et celle qu’elle avait pour Erwan. Au final, elle avait décidée de quitter San Francisco pour retourner dans sa ville natale. Chicago. Lors de sa décision de quitter San Francisco, Jamie avait vendue son précieux club à Léo, la copine de Mavis. C’est aussi à ce moment qu’elle apprit la grossesse de la belle blonde. Encore plus atterrée, la brunette eut l’impression que le monde entier s’acharnait contre elle. Elle avait donc quitter la chaleur de la Californie pour la froideur de l’illinois… Malgré tout, Erwan revient la chercher et elle revint avec plaisir… Quelques temps après, elle avait découvert qu’elle était enceinte et le bébé qu’elle portait était loin d’être celui d’Erwan… Elle portait le bébé d’un autre. L’autre homme était nul autre que l’ancien fiancé de la cousine d’Erwan, en occurrence, la demi-sœur de Mavis… Bien qu’elle l’avait annoncé à son ami, elle n’avait pas osé lui dire qui était le père. Elle ne voulait pas le reperdre. Bref, la journée était presque terminée. Jamie était assise devant sa maquilleuse, elle venait de terminé son maquillage. Elle avait même prit la peine d’appeler Mavis pour lui demander s’il allait au bal, question de ne pas y aller seule. Rapidement, elle enfila une longue robe rouge, qui épousait à merveille son ventre de femme enceinte. Après tout, elle était enceinte de 5 mois et c’était assez évident. Une fois vêtue, elle appela un taxi, direction le bal. Son cœur battait la chamade. Elle savait que son cher Erwan allait y être, mais elle était loin de ce douté qu’il allait être accompagné. Lors de son arrivé, la belle entra dans la grande salle, silencieuse, cherchant la belle blonde et le jeune anglais du regard. Lorsque elle les vit, elle s’approcha d’eux puis les salua. « Bonjour vous deux… Vous êtes magnifiques! » La brunette sourit, replaçant une mèche de cheveux derrière son oreille. Elle voulait s’amuser se soir, mais elle en doutait…

BY .TITANIUMWAY

' See the girl with the red dress on,
she can do the Birdland all night long

Elle ne voulait pas y aller. Assise sur le bord de son lit italien, jambes croisées et clope nonchalante entre les doigts, Swan darda son regard résigné sur son dressing room. Elle attrapa du bout de ses orteils l'une de ses robes noires qui jonchait par terre avant de la jeter machinalement par dessus son épaule. Non, celle-la non plus. Un soupir exaspéré entre les dents, elle essayait de se souvenir de l'instant où elle avait eu le malheur – et le mot était faible – d'accepter de se rendre à ce bal débile sous prétexte que tout le monde y allait. Zadig était parvenu, non sans mal, à la convaincre d'y mettre les pieds. Après maintes et maintes tentatives tenues en échec, elle avait dit « oui », davantage pour lui faire plaisir que pour satisfaire son égo. De toute évidence, les grandes cérémonies mondaines, c'était très peu pour elle. Quitte à choisir, elle préférait encore rester chez elle, au risque de n'avoir que pour seuls compagnons, les livres de John Green dont elle a emplie les étagères de sa bibliothèque. Ou bien, elle sortirait en ville et irait poser son derrière sur l'un des sièges en cuir grainé du Dna Lounge. Histoire de boire un scotch et se déhancher sur du jazz. Rien ne l'obligeait à rentrer sagement dans les codes de l'étudiante surexcitée à l'idée de se rendre à LA soirée de l'année. Et puis, tout le monde allait en parler pendant des semaines, commérages et ragots croustillants à l'appui diffusés aux quatre coins du campus. Pour sur, sans même y aller, elle n'en raterait pas une miette. Sauf que... voilà, elle ne pouvait plus faire machine arrière. Elle avait promis à Zadig qu'elle serait sa cavalière, et quoi qu'il advienne, Swan se rendrait à cette fichue soirée, même si pour ça, elle allait devoir s'y traîner de force. Une promesse était une promesse. Condamnée à passer ses prochaines heures entre les murs de l'université, la sud-africaine se remit en quête d'une robe susceptible d'attirer son attention dans la montagne de fringues éparpillés à ses pieds. Elle y trouva son indémodable chemise blanche qu'elle portait en toute circonstance. Une vieille veste en cuir noire, du temps où elle était assez . Et qu'est-ce que c'était que ça ? Tiens, un grand tee-shirt blanc. Celui de Nael. Elle sourit, sans trop s'attarder sur la question – à croire qu'elle en avait l'habitude maintenant - et finit par tomber sur une longue robe vermeille échancrée dans le dos. Classique, chic et élégant, avec ce petit côté old school qu'elle affectionne tant. Le voilà son trésor. Elle l'enfila par la tête comme elle enfilait ses vieux jeans : à la vitesse de l'éclair. Circulant d'un bout à l'autre de la pièce, elle contempla son reflet dans le miroir en pied, et passa obstinément sa main dans ses cheveux. Coiffée, et décoiffée. Tant pis, ça fera l'affaire. Elle n'avait plus le temps pour jouer les princesses - et, soyons clair, elle n'en avait aucunement besoin - Ce faisant, elle se pare et se prépare en deux temps trois mouvements, avant d’accourir jusqu'à la porte de son appartement. « Alors, c'est vraiment pas terrible... Mais j'ai fais du mieux que j'ai pu, d'accord ? » qu'elle tâcha de se justifier, avant même que Zadig ne puisse la voir entièrement. Planté en face d'elle, son cavalier l'attendait en silence, plein de charme dans son costume de gentleman. Digne d'un véritable Rosenbach. Lui, c'est sûr n'avait rien laissé au hasard. Et malgré tout ce qu'elle avait beau pensé, Swan, non plus, n'avait rien à envier à personne. Sa robe dessinait à merveille les courbes de sa silhouette et s'accordait parfaitement avec la petite touche de rouge à lèvres appliquée sur sa bouche charnue. Elle semblait tout droit sorti d'un film hollywoodien des années cinquante. « Bon, allons y avant que je ne change d'avis ! » Sans attendre sa réponse, elle ouvrit la porte d'un geste décidé, usant de toutes ses forces pour ne pas se retourner. Les festivités avaient déjà commencé lorsqu'ils arrivèrent sur le lieu de la cérémonie un quart d'heures plus tard. La salle, si méticuleusement décorée, était remplie de jeunes étudiants habillés et coiffés à la perfection. Pas la peine d'espérer Swan, non, vous ne vous êtes pas trompé de soirée. Un léger sourire de circonstance sur les lèvres, son regard surplomba les alentours sans s'arrêter sur une véritable connaissance. Alors, à moins de vouloir s'emmerder comme un rat mort, la sud-africaine tira sur la manche de Zadig et l'emmena avec elle près du bar. « J'ai besoin d'un verre. » Un... ou même plusieurs tout compte fait. Elle l'avait dit comme s'il s'agissait plus d'une nécessité que d'une simple envie. Tant pis si elle passait pour une ivrogne. Ce n'était pas comme s'il ne connaissait pas ses penchants pour l'alcool. « Je t'en supplie, dis-moi que je ne vais pas regretter de t'avoir suivi jusqu'ici. » La coupe de champagne entre les mains, Swan essayait malgré tout de relativiser. Ce n'était pas si merdique que ça, ou du moins, elle avait connue bien pire.

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Elle aurait du venir habillée en Pancho brésilien, rouge, vert et jaune. Mais la seule distraction de la soirée coulait dans ses veines. Fort heureusement, Charlotte se trouvait à côté d’elle. Même si elle ne semblait pas partager son point de vu sur la beauté de l’instant, Charlotte se montrait d’une agréable compagnie.

« La vie est trop courte pour être petite. » Marmonna t elle en direction de Charlotte.

Inutile de se prendre le bec, la tête ou autre réjouissance du même ordre. Aengus savait depuis le début que ce bal ne causerait que des malheurs ! Seulement, l’appât de quelques rencontres fortuites avec des amis qui ne lui adressaient plus la parole l’avait poussée à se rendre ici même. Peut être parviendrait elle à renouer quelques liens ? Peut être pourrait elle regagner sa place ? Raté. Ses amis en question s’amusaient bien et sans elle. Ils avaient même l’air plus heureux sans elle qu’avec elle. Le constat déprimerait n’importe qui ! Aussi, même droguée, elle avait besoin d’une coupe de champagne.

Alors qu’elle s’apprêtait à rétorquer une phrase extrêmement philosophique, un garçon approcha dangereusement de la joue de sa partenaire de soirée. Qu’est-ce qu’il voulait celui là ? Pourquoi approchait-il aussi près ? Tant de questions pour finalement aucune réaction de la gamma.

« C’est qui lui ? » Grogna-t-elle en se tordant le cou pour examiner la bête alors qu’il s’éloignait.
Joli petit lot ! Si ses pensées fonctionnaient étrangement mais dans un bon raisonnement, ce garçon avait un lien particulier avec sa cavalière.

« Tu sais ce que l’on devrait faire ?.... »

Rouler des pelles à des inconnus en murmurant que c’était bien hier soir. Néanmoins l’idée passa dans le cerveau d’Aengus pour mieux en ressortir. Probablement que cette idée était allergique aux produits illicites ! Mais Charlotte pouvait attendre la suite, Aengus avait bloqué un moment sur une personne. Le cœur avait manqué un battement avant d’exploser littéralement. Aussitôt, la blonde pouffa de rire avant de tourner son regard sur Charlotte. Un façon comme une autre de chasser la douleur!

« Faut qu’on se montre solidaire là. Si y a quelqu’un qui t’approche et que tu ne veux pas voir, tu dis le mot de passe et je te dirais que je veux que tu viennes me tenir les cheveux pendant que je gerbe… »

Tellement glamour cette Aengus ! De toute façon, après ce qu’elle venait de voir à peine trente secondes plus tôt la nausée ne serait pas dure à imiter ! D’accord et le mot de passe dans l’affaire ? Lequel est-ce ?

« Non mieux ! On ira danser comme des chaudasses ! » reprit elle dans un déhanché maladroit. « Je ferais la chorégraphie de Miley Cyrus… je trouverai bien un boulet sur lequel monter pour fracasser un ou deux trucs… Regarde ! C’est tout du muscle ! »

Et voilà qu’Aengus lui montrait ses biceps en commençant à imiter de dégommer un mur tout en chantonnant. Sa voix demeurait posée malgré l’ivresse qui pointait le bout de son nez. En revanche, sa langue trop déliée peinait à terminer ses phrases ou à rester cohérente!

Il rajuste le nœud papillon sur son costume, vérifie une nouvelle fois le bon maintien de sa tenue et l'état de sa coiffure. Ses doigts tremblent légèrement en parcourant le col de sa chemise pour défroisser les quelques plis qui s'y sont fait. Ce n'est certainement pas son premier bal, et surement pas celui dans lequel il risque le plus de problèmes en s'y rendant. Malgré tout, Wren est loin d'être serein en s'imaginant poser un pied sur le sol de la salle de bal. En soit, il n'a pas peur de se rendre ridicule à danser, loin de là, le ridicule n'a jamais tué et Wren a toujours été un fin partisan de cet adage. Seulement voilà, ce soir, il risque gros. Amener Maisy au bal de promo est un challenge de taille. Peu de gens sont favorables à leur relation quelque peu étrange, dont ils sont bien incapables de mettre un nom dessus. Harper, en tête de liste semble désapprouver ce nous que forment sa cousine et son meilleur ami, peut-être par incompréhension, Wren ne sait pas vraiment. Eileen ne semble pas être très favorable à cette relation non plus, mais ces derniers temps, ce n'est pas comme si l'avis de sa cousine importait vraiment au iota. Après tout, elle lui a bien caché tout un pan de son existence, un morceau de sa vie sans aucune gêne, il ne voit donc pas pourquoi il devrait se gêner pour en faire autant. Quant aux autres, il s'en fou comme de la première pluie. Ou du moins, presque tous. Il y a bien une autre personne dont l'avis compte plus que tout, une personne pour qui Wren a et aura toujours de l'affection, et ce malgré les différentes conneries qui ont entaché leur chemin. Davy. Davy Hazel Lancaster. Sa Jones, la seule et l'unique. Aussi connu sous l'appellation ex petite amie. Pourtant, c'est pas faute d'avoir essayer de l'aimer au mieux la Davy, d'avoir essayer de la combler, de satisfaire ses folies et ses aspects si fous. Mais il faut croire qu'il n'était pas assez bien pour elle, et que son amour pour Sam était surtout bien trop fort. En voyant Davy disparaître pendant des semaines, pour ne pas dire des mois, Wren a très vite réalisé qu'il ne pouvait pas soutenir la compétition avec Sam, et cela en dépit de son nom de famille pourtant si imposant auprès de certains. Mais Davy n'a jamais été de celles que l'on impressionne facilement avec l'argent ou un nom. C'est d'ailleurs ce qui a toujours plus au Rosenbach lorsqu'il était question de Davy, son indépendance vis-à-vis de toutes ces futilités et son besoin incorrigible de se foutre dans toutes les conneries possibles, ce besoin qu'on la protège. Mais voilà, après quelques mois passés à se cacher, son retour brusque est resté coincé en travers de la gorge du jeune homme. Ils auraient pu reprendre leur histoire là où ils s'étaient arrêtés, mais pour quoi ? Pour revivre le même cercle infernal, ce petit jeu entre Sam, Davy et lui. Non. Alors plutôt que de continuer cette connerie, Wren a préféré se faire passer pour ce qu'il n'est pas, un sombre connard qui a trompé sa petite amie. Finalement, après la rupture, il s'est sincèrement demandé qui d'elle ou de lui avait le plus souffert de cette relation et de la rupture, mais à en juger par les dernières rumeurs, nul doute que Davy s'est très bien retournée, dans le lit de Sam plus particulièrement. Rien de bien étonnant, elle n'attendait que cette libération Davy, que cette rupture pour retrouver l'oméga. Voilà qui était donc fait. Alors finalement, Wren n'a plus tant de remords à amener Maisy au bal, même s'il a bien conscience qu'il risque de tomber sur le nouveau couple de bien heureux et que la jeune béta risque de passer pour une briseuse de ménage. Hum, qu'importe, toute cette histoire avait jusqu'à présent plus qu'amusée la jeune femme, elle ne devrait donc pas être offusquée d'une potentielle remarque. Son téléphone le sort de ses pensées et le ramène à la dure réalité, celle d'une magnifique jeune femme qui l'attend dans une maison voisine. Lorsqu'il apparaît à sa porte, Maisy illumine la pièce toute entière de beauté et de son sourire étincelant. C'est fou l'effet que la jeune femme a sur lui, cette façon de le faire sourire en toute circonstance. « Tu es magnifique Maisy, comme toujours et bien plus encore. » Il dépose un baiser sur sa tempe avant de la prendre par le bras pour l'emmener vers le bal. « Prête pour une soirée mémorable? » Il espère bien qu'elle l'est, car lorsqu'ils foulent le sol de la salle de balle pour la première fois, le regard de Wren tombe immédiatement sur Davy accompagné de Sam bien évidemment. Sur l'instant, il veut détourner les yeux et ne pas se préoccuper d'eux pendant cette soirée. Finalement, se consacrer à Maisy est tout ce qui l'importe en ce moment même, et c'est surtout ce qu'il a l'intention de faire. Du moins, c'est l'idée qu'il se fait jusqu'au moment où Sam embrasse Davy sans la moindre honte, sans gêne apparente. S'en est déjà trop pour le iota qui ne supporte pas la scène. « Ca te dérange si je vais régler quelques comptes brièvement? Je te dirais bien de venir, mais j'ai peur que tu ne deviennes un dommage collatéral… A moins que ça ne soit loin de t'effrayer… » qu'il lui souffle un brin taquin. Il sait que Maisy viendra à ses côtés, il la connait, un peu de grabuge ne lui a jamais fait peur, bien au contraire. Sa main enlace la sienne et leurs pas les dirigent droit vers le petit couple d'anglais. « Et bien, je vois que certains n'ont pas perdu de temps. Agréable de passer derrière moi Sam? » Voilà de durs mots inhabituels dans la bouche du jeune homme, mais face à la situation, face à l'effet déroutant que Davy a sur lui, plus rien de ce que pourrait dire Wren ne sera normal venant de lui.

D'accord, la robe était somptueuse et savamment choisie. Rouge, sa couleur favorite, une coupe parfaite, des détails minutie. En d'autres mots : parfaite. À croire qu'il l'avait lui même dessinée et fabriquée, et qu'elle était faite pour elle. Après tout, Augusto l'expert, n'avait-il pas le compas dans l’œil pour ce qui était de dessiner ses courbes ? Toutefois derrière le rouge flamboyant se cachait un couturier dont elle raffolait et dont elle avait reconnu la griffe lorsqu'elle avait ouvert la boite. Certes, il avait bon goût, mais cela ne la surprenait pas compte tenu du fait qu'il était toujours admirablement vêtu, et ce sans qu'elle n'y ajoute son grain de sel, ou ne fasse quelconque suggestion. Toutefois, elle le gratifia d'un simple soupir en guise de réponse et préféra se contempler dans sa robe rouge plutôt que de lui adresser même un regard. Indéniablement contrariée de devoir participer au bal, sous prétexte qu'il souhaitait s'y rendre, Constance s'était décrétée reine du silence depuis voilà des autres. À partir du moment où elle avait réalisé que non, il ne plaisantait pas, bien sûr qu'ils iraient au bal et qu'il n'y avait plus de quoi faire machine arrière. Ce même moment où elle avait déballé la robe. Oh Augusto, la corruption par la mode, c'est mal. Beau et bien joué, mais mal. Assise sur une indifférence presque surjouée, Constance ne se laissa évidemment pas amadouer par la pile de gourmandise, ni par la limousine, ni par tout le reste. Allons Augusto, le faste ? Elle y était habituée, en mangeait à la grosse cuillère. Qu'est-ce qu'une limousine dans leur monde fait de sommes à 5 chiffres minimum par shopping. Qu'il fasse délibérément référence au fait qu'il s'en allait bientôt eut pour simple effet de lui faire hérisser le poil, sans pour autant qu'une quelconque émotion ne s'affiche sur son visage. Toujours imperturbable, Constance préféra ne pas relever de suite. Après tout, elle aurait largement de quoi lui reprocher ce départ dans les jours à venir, et surtout, de quoi lui faire payer le fait qu'il ait pris cette décision seul, sans prendre la peine de la consulter. « .Parce que le bal, c'est si important à tes yeux, n'est-ce pas. » se contenta-t-elle de répondre d'un ton étonnamment calme, mais toujours emprunt d'un petit mépris qu'elle n'arrivait évidemment pas à réprimer, si tant est qu'elle le veuille. « .Je ne boude pas, je ne suis pas une enfant. Je méprise tout ce qui m'entoure, nuance. » et n'ose pas me dire que si, je suis une enfant, sinon mon talon viendra superbement aplatir le crayon qui trône fièrement dans ton pantalon. Sans hasarder un regard sur lui, elle se contenta de fixer la façade de l'université et n'arriva pas à étrangler un soupir magistral. Le bal. Encore. N'avaient-ils pas assez donnés en terme de bal ? Augusto semblait croire qu'un de plus ne ferait pas la différence, pourtant elle restait convaincue que c'était une erreur de s'y rendre. Elle détestait les bals et rien n'y personne ne pourrait effacer les souvenirs empoisonnés qui revinrent la hanter lorsqu'elle fit son entrée dans la salle, pas même lui et son sourire en coin, et ses petites attentions charmantes. Ce qui était un incontournable pour les autres relevait du calvaire pour elle qui hasardait à présent un regard méfiant sur quiconque osait croiser son chemin. Pourtant elle était là, à son bras, dans la robe qu'il lui avait choisi, en route pour un bal auquel il voulait se rendre. Elle espéra un instant qu'il ne se méprenait pas sur la raison majeur qui l'avait poussée à accepter de se rendre à ce concentré d'idioties : Elle savait qu'un refus de sa part aurait été récompensé d'un vendetta du plus bel effet : il s'y serait rendu avec quelqu'un d'autre, dans le seul bout de profondément l’énerver (et la punir, évidemment).. Ou pas. Allons Constance, ne va donc pas prendre le risque de le voir au bras d'une autre, pas maintenant, s'était-elle dit alors qu'elle se voyait déjà refuser fermement. Et à cette simple pensée, elle se contenta de refermer ses doigts sur la manche de sa veste et de l'agripper fermement. Parce que bientôt, il pourrait batifoler avec qui lui ferait envie et il n'y avait rien qu'elle puisse y faire. Parfois, il lui arrivait de se dire qu'il avait pris cet engagement auprès de la police, cette merveilleuse excuse donnée par l'état pour se faire la malle rapidement. Qu'il utilisait cette pseudo mission sauvetage comme excuse pour aller voir si l'herbe n'est pas plus verte, et la poitrine des autres n'est pas plus rebondie, en Italie. Sur ce, elle hasarda enfin un long regard pensif sur l'italien, scrutant ses traits avec minutie et ce sans trop s'en rendre compte, pour que finalement elle ne se sorte de sa contemplation et ne daigne voir par autre chose que son amertume cachée sous son aigreur. Son regard flirta un instant sur une photographie prise l'année passée, immortalisant le couple élu royauté de la promotion 2013. Son frère y figurait, tout sourire, sa tête de conquérant coiffée d'une couronne à galette des rois. Amazing. Zachariah arrêterait-il un jour de faire honte à son aînée ? Probably not. « .Ou bien qui va avoir la brillante idée de sortir une arme entre le mauvais champagne et les petits fours rassis, et de liquider la moitié de l'université. » s'entendit-elle penser à voix haute. Oups. Quitte à rester dans le thème '' sujets à éviter '', elle venait de lancer un sujet particulièrement sensible et ce d'un ton parfaitement badin. Poussant un soupir, elle s'accorda le droit de remettre le nœud papillon ( ?wtf) de l'italien en place, une première et probablement dernière fois avant que celui-ci ne finisse dans la poche de son pantalon. « .Nous aurions pu profiter de cette soirée de bien d'autres façons. » commente-t-elle, toujours pas emballée par l'idée d'être ici, mais moins aigrie (victoire). « .C'est la dernière fois que tu me vois dans une robe de soirée, n'est-ce pas. » finit-elle par lâcher, emprunte d'une pointe d'amertume. C'est donc pour cela qu'il y tenait tant, à son satané bal. Les jours étaient compté et pour une fois, elle n'avait pas de quoi contrecarrer ses plans et ramener tout à son avantage. Rien qu'elle puisse dire ou faire ne changerait quoi que ce soit. Augusto prenait ses décisions seul, sans la consulter et se détachait déjà de ce qu'ils avaient mis tant d'années à bâtir. Face à cette constatation amère, elle ne pu retenir un : « .tu m'énerves. » boudeur, presque morose - et, dirons-nous, un poil affectueux. Je te prendrais bien la tête, pour te la cogner par-terre... chantonna-t-elle dans un coin de sa tête, bien qu'en apparence imperturbable et toujours aussi suffisante.

Invité

Elle était magnifique, un don du ciel. Malheureusement, une forme de tension émanait d’elle et de son sourire. L’avait-il contrarié ? La fleur sentait elle trop fort ? Tant de questions perturbaient Sacha. Peut être avait elle des ennuis ! Et si elle en avait il se devait de le savoir pour la soutenir au mieux !

« Tout va bien ? » Interrogea-t-il avec inquiétude, celle qui vous pousse à froncer les sourcils.

Un verre ? Très bien. Une petite plaisanterie s’imposait malgré tout ! Après tout, ils étaient là pour s’amuser et malgré l’angoisse de voir cette soirée tourner à la catastrophe, Sacha nourrissait l’espoir de la sentir effectuer un virage net qui bouleverserait toute sa vie. Bien sûr, il voulait conclure avec sa précieuse Violette.

« Très bien, mademoiselle ! » Accepta-t-il en l’accompagnant au bar pour finalement lui prendre une coupe de champagne qu’il glissa sagement entre les doigts de la jeune femme. Elle semblait percevoir ce verre comme sa bouée de sauvetage, aussi Sacha trouva de préciser. « J’espère que tu ne m’accusera pas d’essayer de te saouler. »

S’il savait qu’il la saoulait déjà rien que par sa présence, il se serait tu ! Non, il n’aimait pas particulièrement l’idée de finir saoul. Il voulait se souvenir de tout. Et puis, la dernière fois qu’il avait bu, il avait fini derrière les barreaux. Puisqu’il était encore mineur à l’heure actuelle, il éviterait les écarts. Après tout, son père était peut être dans les parages. Il savait que Monsieur O’Malley ne tolérerait pas de voir son jeune fils en train de picoler. Ne parlons pas de Kitty, qui peut être viendrait avec un des professeurs qu’elle côtoyait depuis bien longtemps ! La merde !

« Tu souhaites rejoindre quelques amies ? »

Il parlait bien de filles bien sûr. Sacha n’avait rien d’un idiot, même s’il était bien naïf. Catalina était étrange et il supposait bêtement qu’elle avait quelques soucis. Peut être avait elle de la peine que la fin d’année soit déjà là, qu’elle ne reverrait pas certaines amies par la suite… Il n’en savait rien. En revanche, il pouvait sentir et reconnaître cette distance qu’elle mettait entre eux. Difficile de ne pas ressentir le fossé et le masque qu’elle s’imposait. Peut être craignait elle de le voir fuir si elle devenait elle-même ? Catalina venait d’un monde étrange où les apparences sont primordiales ! Il comprenait qu’elle ne sache être qu’ainsi prisonnière d’un masque. Mais lui était amoureux de Violette, de la petite fille qui lui avait jeté du sable à la figure lors de leur première rencontre !

« Ou tu veux danser ? »

Oui, Sacha savait danser. Il n’était pas un Dieu du dancefloor mais il savait éviter de marcher sur les pieds de sa cavalière.

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