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 |  Sujet: London is drowning-and I live by the river - (jorden & eileen) Lun 3 Mar - 17:05 | |
| « Et surtout, n’oubliez pas, à chaque problème sa solution
… et s’il n’y a pas de solution, c’est qu’il n’y avait pas de problème. »  Loin de San Francisco, c’était en plein coeur de la capitale anglaise qu’Eileen s’éveillait en ce quatorze février. Elle avait décidé la veille, sur un coup de tête, de faire ses valises et de quitter pour quelques jours la chaleur rassurante de Californie. Elle était partie, non pas pour s’accorder une bouffée d’oxygène salvatrice de l’autre coté de l’Atlantique, mais pour être au plus près de son frère Jorden. Il avait besoin d’un appui psychologique ces derniers temps, d’une oreille à qui parler, et elle estimait être la personne la mieux placée sur Terre pour l’aider à se relever. La fin de sa relation avec Marni et son récent divorce l’avaient profondément marqué, si bien que Jorden n’était plus vraiment lui même. Il perdait goût à la vie, et doucement, il se laissait aller au point de devenir un véritable zombie empreint d’une haine sans pareille à l’égard de son paternel. En effet, Papa Rosenbach avait précipité la fin de cette relation, qu’il jugeait malsaine, en offrant à la jolie Marni un chèque parsemé de zéros. Depuis, Jorden se laissait dépérir dans son coin, et en cette période où l’amour est à l’honneur, elle craignait que son état empire davantage. Aussi, elle avait décidé, dans un élan de bonté et de générosité qu’on ne lui connaissait pas, de s’en aller avec Jorden afin de lui changer les idées. Elle ne voulait pas qu’il s’obstine à rêver de Marni du matin au soir, Jorden devait tourner la page et faire le deuil de cette relation. Elle était évidemment prête à l’aider s’il acceptait d’y mettre du sien. Elle était parvenue, sans trop de difficultés, à le convaincre que ce voyage entre frère et soeur pouvait être une bonne chose, pour lui, et pour eux. Ils s’étaient rapprochés ces derniers temps, et la guerre pour le pouvoir semblait être éclipsée, reléguée au second plan. Eileen quittait ses draps de satin avant de s’envelopper d’une couverture polaire et de regagner la salle de séjour. Les multiples baies-vitrées offraient une vue à couper le souffle sur la City. Les premiers rayons du soleil se reflétaient sur la tamise et sur les rives, on pouvait observer l’imposant Big Ben. Un symbole ici. « Tu as bien dormi Jord’ ? » demandait t’elle en affichant un mince sourire. Eileen n’était pas du matin, mais elle faisait un effort colossal pour être la plus sympathique possible. Le décalage horaire entre San Francisco et Londres était important, et elle savait qu’ils auraient besoin de quelques jours encore pour s’acclimater. Elle s’avançait vers lui, puis se hissait sur la pointe des pieds pour déposer un baiser sur sa joue. Des lustres qu’elle ne lui avait pas montré tant d’affection. Néanmoins, elle appréciait être si proche de lui, découvrir une complicité qu’ils n’avaient jamais partagé jusqu’alors. Attrapant une tasse dorée dans le meuble à coté d’elle, elle se servait un long café noir afin d’avoir les idées plus claires. L’appartement de Jorden, offert quelques années plus tôt par Grégory était fabuleux. Moderne et lumineux, il représentait parfaitement les nouveaux codes de l’élégance et du luxe clinquant. Il était à l’image de la fortune colossale des Rosenbach. « Je pensais qu’on pourrait s’occuper de toi aujourd’hui. » sifflait t’elle en laissant son regard parcourir Jorden de haut en bas. Eileen avait évidemment l’intention de faire parler Jorden, de faire en sorte qu’il se confie à elle; mais, avant toute chose, il avait besoin d’une petite beauté. Clairement, l’accro du shopping qu’il était n’avait pas réactualisé sa garde robe depuis des mois. Idem pour sa coupe de cheveux, d’ordinaire parfaite, elle manquait soudainement de panache. « Quand tu vas revenir à San Francisco tu vas les faire tomber comme des mouches. » renchérissait t’elle en buvant une longue gorgée de café brulant. Jorden était incroyablement beau et séduisant. Il pouvait obtenir n’importe quelles filles en un claquement de doigts. Néanmoins, ces derniers temps, son moral était si bas qu’il ne prenait même pas la peine de trouver la future femme de sa vie, ou de sa nuit. « Et ce soir, on va diner dans un tout nouveau restaurant hyper branché, que j’ai sélectionné moi-même. » poursuivait t’elle. Eileen n’allait pas lâcher Jorden d’une semelle. Dans quelques jours il serait un homme nouveau, plus sur de lui, plus fort, et déterminé à aller de l’avant. Elle ne pouvait pas échouer. Jorden était un Rosenbach à qui il fallait redonner ses lettres de noblesse. « Et on termine en boite de nuit. Ce sera la meilleure Saint-Valentin de ta vie. » prononçait-elle avec certitude. Jorden allait enfin pouvoir constater que son odieuse demie-soeur était prête à se plier en quatre juste pour lui. Hors de question qu’elle l’abandonne, hors de question de le laisser surmonter cette épreuve tout seul. Néanmoins, même si elle parvenait à se convaincre elle-même que la journée et la soirée seraient hautes en couleurs; elle doutait de l’emballement de Jorden. Marni était encore omniprésente dans sa tête, et si les choses s’étaient déroulées autrement, la logique aurait voulu que ce soit avec elle qu’il passe cette journée placée sous le signe de l’amour. Eileen pouvait faire un milliards de choses, mais clairement pas faire revenir sa Marni. Même sa fortune n’y suffirait pas. Aussi, elle s’avançait en direction de Jorden d’un pas aérien, puis, une fois à sa hauteur elle posait sa main sur son épaule. « Jord’... » commençait t’elle, plus sincère qu’à l’accoutumée. « Tu sais, si tu veux parler, je suis là. Je ne te jugerais pas. » Elle enfonçait ses pupilles cristallines dans les siennes. Il devait être surpris d’entendre de telles phrases sortir de la bouche d’Eileen. Ils avaient gaspillé tant de temps et d’énergie à s’affronter, qu’ils n’étaient pas encore vraiment habitués à cette nouvelle proximité. Un bref silence s’installait entre eux et elle ne le quittait pas des yeux. Finalement, elle se rendait compte que Jorden était quelqu’un d’incroyablement important dans sa vie. Elle avait besoin de lui tout comme il avait besoin d’elle. « Qu’est ce que tu attends ? Prends-moi dans tes bras ! » ajoutait-elle à la manière d’un ordre avant de rire doucement et de passer ses mains autour de son cou. Elle le serrait contre elle comme elle ne l’avait jamais fait auparavant et s’éloignait lentement. « Je vais me préparer, fais-en autant. » Finalement, elle se retirait dans sa chambre pour une mise en beauté rapide. Il n’y avait pas de temps à perdre, la journée s’annonçait chargée. |
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| | Sujet: Re: London is drowning-and I live by the river - (jorden & eileen) Mar 29 Avr - 10:23 | |
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