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live fast, die young. bad girls do it well - shelley & eileen

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MessageSujet: live fast, die young. bad girls do it well - shelley & eileen live fast, die young. bad girls do it well - shelley & eileen  EmptyLun 11 Nov - 0:09


« Hit the road Shelley,
and don't you come back no more,
no more, no more, no more. »


Les familles les plus puissantes de ce monde ont toutes leurs petits secrets. Des secrets qui sont bien gardés pendant des décennies et qui un jour, remontent à la surface et explosent. Les secrets sont des bombes à retardement, chacun sait qu’un jour, la vérité finira par éclater, mais personne ne sait quand. Eileen fait partie de l’une de ses familles puissante et renommée dont les initiales riment avec pouvoir et argent. C’est bien simple, son père est à la tête d’un véritable empire valant des milliards de dollars. Le luxe, les privilèges et l’argent qui tombe du ciel comme par enchantement. C’est un monde à part, une bulle pailletée et parsemée de multiples petits diamants étincelants. Une vie rythmée par les fêtes extravagantes, les voyages à l’autre bout du globe, et les coupes de champagne millésimées. Une vie également marquée par des histoires de familles qui ne sont pas toujours réjouissantes. Shelley Rosenbach, sa détestable cousine est le secret le mieux gardé des Rosenbach. Fille de l’illustre, de l’impitoyable, du tout aussi détestable Christian Rosenbach. Le frère ainé de Gregory n’a jamais été une personne exemplaire, bien au contraire. L’argent a fait de lui une crapule de la pire espèce, le stéréotype parfait du quadragénaire riche comme crésus qui pense que tout lui est dû. Lorsque que Grégory bâtissait son empire à la sueur de son front, Christian trempait dans des affaires plus louches les unes que les autres. Entre deux magouilles, il se détendait dans les bars les plus en vue de Vegas, au coeur de toutes les tentations. Là où il y a de l’alcool, il y a des filles. Eileen n’a jamais eu beaucoup de considération pour son oncle, elle devait avoir à peine douze ans lorsque ce dernier à fait une chute fulgurante dans son estime. Il avait toujours une fille différente à son bras, c’était bien souvent des pauvres gamines qu’il ramassait des les boites de striptease de Sin City, il les aveuglaient avec les diamants de sa montre dorée, leur promettait monts et merveilles alors qu’elles ignoraient qu’elles n’auraient même pas le privilège de prendre un petit déjeuner digne de ce nom dans la suite du Rosenbach. Il avait eu un fils, Wren d’une première union, ou plutôt d’une première partie de jambes en l’air non protégée. Il n’en voulait pas de ce môme, et comme, un Rosenbach ne s’encombre jamais des choses qui le dérange, il l’avait abandonné. Dès son plus jeune âge, il avait laissé le gamin vivre avec sa mère et il estimait qu’on ne pouvait pas lui en vouloir parce qu’il lui avait tout de même légué le bien le plus précieux qui soit. Neuf lettres serties de diamants, pavées d’or; -Rosenbach- plus qu’un nom, une vie privilégiée pour l’éternité. Christian avait refait sa vie de son coté, oubliant ce fils presque illégitime à ses yeux, Wren n’était rien, Shelley était tout. C’était parfaitement injuste. Un an après la naissance de Wren il avait osé engrosser une nouvelle fille puis il avait fait d’elle sa femme. L’histoire aurait pu s’arrêter ici, mais elle ne le fut pas. Shelley devait être préservée du passé de son paternel, elle devait ignorer pour toujours l’existence de son demi-frère. C’était la plus grande mascarade de l’histoire des Rosenbach. Une mascarade qui perdurait depuis bientôt vingt ans. Shelley n’existait pas dans le monde de Wren, et Wren n’existait pas dans le monde de Shelley. Christian avait convaincu tout le monde de jouer à ce jeu sordide et tous étaient tenus au plus grand secret. Il fallait être drôlement bien organisé pour protéger sa couverture, pour que la vérité n’éclate jamais. Eileen se souvenait parfaitement de ces réunions de familles où il y avait soit Wren, soit Shelley mais jamais les deux. Tout était basé sur un immense mensonge, une arnaque signée Christian Rosenbach, roi des salauds.  Malheureusement pour lui, ce petit jeu allait bientôt prendre fin. Tout ne tenait plus qu’à un fil. Shelley était venue à Berkeley pour Wren dans un premier temps, et pour ses études dans un second temps. La blonde avait clairement l’intention de rattraper le temps perdu, de retrouver son demi-frère dont elle ignorait jusqu’à l’existence quelques mois plus tôt. Elle ne savait pas que Wren était intouchable, qu’Eileen lui avait décerné la médaille du -meilleur cousin de l’univers- et qu’à ce titre, Shelley ne pouvait pas débarquer avec ses sales pattes et tout envoyer valser. De plus, elle ne la portait et ne la porte toujours pas dans son coeur la Shelley. Il suffit de la voir pour comprendre, elle s’improvise reine des garces, passe son temps à se pavaner en clamant au monde entier qu’elle est une princesse parce que digne héritière de la lignée la plus pourrav’ des Rosenbach. Quitte à être une descendante, mieux vaut l’être de Gregory. Depuis qu’elles sont gamines elles ne peuvent pas se voir en peinture, le courant n’est jamais passé. Eileen voulait être la seule princesse à gouverner sur le Royaume. Elle voulait être entourée de ses deux parfaits cousins Wren et Zadig, et de son demi-frère (pas caché celui-là, et donc preuve ultime de la supériorité de son papa à elle) Jorden. Clairement, elle n’avait jamais voulu de Shelley dans sa vie, parce que Shelley lui faisait de l’ombre, elle s’accaparait une partie de la lumière, du feu des projecteurs. « J’ai une réservation au nom de Rosenbach. J’ai appellé ce matin. » articule t’elle à l’intention de la secrétaire du salon de beauté le plus en vue de San Francisco. « Oui, pour deux personnes. Elle va arriver. » finit-elle par lâcher en se tournant vers la porte. Shelley s’octroie le privilège d’arriver en retard à un rendez-vous avec Rosenbitch, on finirait presque par croire qu’elle cherche à mourir. Aux grands mots, les grands remèdes, Eileen a donné rendez-vous à l’abominable Shelley afin de parler de son Wren, et de mettre toutes les cartes sur la table. La vérité va éclater, les langues vont se délier. Manipulatrice dans l’âme, elle a pris soin de choisir elle même le lieu du rendez-vous. Un endroit parfait, un salon de beauté parfumé, le piège idéal. Le piège qui va doucement se refermer sur Shelley, quand elle s’en rendra compte, il sera déjà trop tard. D’un geste vif, elle attrape le dépliant du salon qui présente les différents soins pouvant être promulgués ici. Manucure, massages à base de chocolat, masque exfoliants pour le visages tous plus exotiques les uns que les autres. Elle hausse de temps à autre les yeux vers la porte, excédée qu’on ose la faire attendre de la sorte. Eileen n’est pas une jeune femme patiente, elle a été habituée à avoir tout et tout de suite. Soudain, elle fronce les sourcils, qui voila qui traverse la porte du salon pomponnée comme une voiture volée et les cheveux au vent. Shelley fait sa grande entrée perchée sur sa paire de Louboutin tout en tenant fermement son Lady de Dior entre ses griffes. « Ce serait trop te demander de remettre ta Rolex à l’heure ? » elle manque de clore sa phrase par un -connasse- qui serait tout à fait de rigueur mais elle s’abstient, parce que malgré les apparences, Eileen est une personne à qui on a tenté d’enseigner les bonnes manières et une once de politesse dans son vocabulaire. Elle sait se tenir en public. C’est une toute autre histoire en privé. Rapidement, les héritières sont prises en charge par des employées du salon pour une manucure digne de leur nom. L’allure féline, la tête haute et le regard vif, Eileen avance d’une démarche assurée vers les petites pièces intimistes mises à la disposition des meilleures clientes. Shelley marche bien sagement à sa suite. L’une à coté de l’autre comme ça, on pourrait les prendre pour des soeurs, l’une ayant été mieux gâtée par la nature que l’autre évidemment. C’est qu’elles ont cette attitude propre aux Rosenbach, cette assurance à toute épreuve, ce coté détaché et un brin hautain. Du sang presque royal coule dans leurs veines et elles en ont parfaitement conscience. « Shelley ... » quel prénom de garce en y repensant. Elle se retourne en direction de sa cousine avant de poursuivre. « Tu sais, nous ne sommes pas vraiment là pour parler des dernières tendances maquillage et vernis à ongles. » C’est qu’elle se radoucirait presque la Rosenbitch. Elle prend place dans un immense fauteuil massant avant de poser ses deux mains délicates sur la table devant elle. Elle sait parfaitement ce qu’elle veut, un vernis rouge sang façon bourgeoise coincée ou allumeuse à la petite semaine. Et si le rouge à la réputation d’être provocant et vulgaire, ça tombe bien, Rosenbitch prête une immense attention aux détails. « Je sais pertinemment que tu n’as encore rien dit à Wren à propos de ton existence. » elle hausse un sourcil face à l’absurdité de ses paroles. « et le plus tôt sera le mieux. » pauvre Wren, il baignait dans l’ignorance depuis près de vingt ans, ne se doutant pas le moins du monde que cette fille aux cheveux blonds pouvait être sa demi-frangine. Eileen montre du bout du doigt la parfaite nuance de rouge, et s’enfonce confortablement dans le fauteuil en cuir. « C’est quoi ton plan ? Concrètement, tu comptes agir et lui dire comment ? » Sa main au feu que Shelley n’avait pas de plan. Elle était aussi impulsive que son père celle-ci. Le genre à foncer tête baisser, à sauter dans le grand bain sans la moindre protection. Qu’elle se noie était une chose, qu’elle embarque Eileen dans sa noyade en était une autre. Car s’il y avait bien une chose qu’Eileen redoutait, c’était de se mettre à dos son précieux Wren. Wren qu’elle considérait comme son frère et qu’elle aimait plus que n’importe qui. Il y avait de quoi faire des jaloux, ou des jalouses en l’occurrence.
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MessageSujet: Re: live fast, die young. bad girls do it well - shelley & eileen live fast, die young. bad girls do it well - shelley & eileen  EmptyVen 29 Nov - 16:36

live fast, die young. bad girls do it well - shelley & eileen  Tumblr_moij9hBWJ51rpmpcio5_250De passage sur le campus pour récupérer quelques affaires, Shelley aperçut au loin Wren. Le Wren qui en réalité était son demi-frère. Il ne se rendait même pas compte que cette blonde qui la regardait un peu trop longuement parfois, avec un air légèrement triste sur le visage, ne savait rien de toute cette histoire. Comment lui en vouloir ? Même Shelley était restée dans l'ignorance pendant de longues années, son père gardant jalousement ce secret. Tout comme le reste de la famille. Elle se sentit comme ridiculisée, humiliée. Shelley n'avait jamais vraiment aimé son père. Pendant de longues années, elle avait essayé d'attirer son attention mais en vain. Il était bien trop occupé à écumer les bars, tromper sa mère avec la première paire de poitrine venue et plein d'autres occupations qu'elle préférait passer sous silence. Il n'était clairement pas le père rêvé, mais le nom qu'il lui avait transmis était sa maigre consolation. Enfin, c'était un héritage très important. S'il n'était pas capable d'être un homme digne de ce nom, il avait au moins le mérite d'exaucer chaque caprice d'une enfant beaucoup trop gâtée. Alors elle en profitait. Au maximum même. Ils avaient le pouvoir, la richesse et la renommée. Malgré toutes ces affaires louches, Christian avait réussi à créer sa propre gloire à Los Angeles, loin de Las Vegas et de son frère. Il s'illustrait dans l'architecte, dessinant les plans des plus beaux domaines de la ville. Signées de l'illustre nom Rosenbach, il avait su profiter de cette notoriété tout en exposant aux yeux de tous son talent inné. Alors que tout allait pour le mieux dans sa ville natale, Shelley avait enfin réussi à attirer l'attention de son père. Après tant d'années à user de moyens divers et variés, il avait daigné lui montrer un minimum d'intérêt. Elle allait quitter l'UCLA pour se rendre à Berkeley. La décision était déjà prise, les dossiers transférés et le logement acheté. Elle avait donné comme simple raison que le programme de son université actuelle ne lui suffisait pas. Qu'il n'était pas à la hauteur de ses capacités et estimait avoir mieux. Ce dernier y avait cru, naïvement. Ou tout simplement parce qu'au final, il s'en fichait, comme pour tout. Depuis qu'elle avait découvert l'existence d'un frère caché, Shelley avait essayé d'obtenir des informations de la part de son père. Même sa mère avait préféré garder le silence, honorant la promesse que la famille Rosenbach devait tenir. La seule personne qui avait accepté de lui éclairer la situation, de lui expliquer ne serait-ce qu'un tout petit peu les faits était son oncle, Gregory. La jeune femme avait toujours admiré son oncle, qui se révélait être un père bien plus convaincant que le sien. Eileen était tout pour lui, une véritable princesse pour qui il ferait n'importe quoi. Quant à Shelley, même si beaucoup pensaient que c'était le cas, Christian est et resterait un pourri. Il ne changerait pas et elle le comprit à ses dépens. Beaucoup trop tard peut-être, mais pas assez pour l'empêcher d'agir. Après un certain temps sans réussir à mettre un visage sur son prénom, Wren apparaissait enfin sous ses yeux. Ce n'était qu'une photographie, quelque chose de récent et non pas celle d'un nourrisson qui l'aidait en rien. Le sourire qu'il avait la fit légèrement sourire. Elle ne le connaissait pas, ils n'avaient pas la même mère, mais il n'en restait pas moins son frère. Elle avait le droit de le connaître tout comme Wren avait le droit de connaître son existence. Elle qui avait toujours rêvé avoir un petit frère, ou alors une petite sœur à pomponner pour palier à ce cruel manque affectif, semblait avoir enfin trouvé ce qui rendrait ses jours meilleurs. Mais ce qui l'enchantait moins, c'était la personne à ses côtés. Une personne pour qui elle avait un profond mépris, mais pas le même qu'elle réservait à son père. C'était plus de la … jalousie. Parce que cette fille le connaissait, partageait son quotidien et il semblait heureux à ses côtés. Cette personne était Eileen, son horrible cousine, ce qui réussit à l'énerver un peu plus. Malgré ses airs de grande femme froide et hautaine, Shelley n'en restait pas moins une femme sensible. Elle aussi avait besoin de connaître le bonheur. Et en ce moment, la chose qu'elle désirait le plus était inaccessible. Il restait cette barrière qui l'empêchait de faire un pas vers l'autre. Elle aurait pu aller à sa rencontre plus d'une fois, avec cette assurance propre aux Rosenbach mais avec un sourire sincère. Et un peu maladroit. Au lieu de ça, elle le regardait de loin, se contentant de ce qu'elle pouvait avoir. Il avait l'air d'être quelqu'un de bien. Dieu merci il n'avait pas hérité des gènes de leur père. Mais surtout, il semblait heureux. Alors qui était-elle pour oser détruire cette vie qui avait tout pour être parfaite ? Personne. Parce que dans l'histoire, son nom représentait bien plus une malédiction qu'un véritable cadeau. Shelley avait été l'enfant choyée, qui avait tout ce qu'elle désirait tandis que Wren était mis de côté. Il n'avait jamais voulu de lui et avait mis les moyens en œuvre pour le faire comprendre à sa mère. Elle lança un regard rapide sur sa montre. Aussi étonnant que ça puisse paraître, elle avait un rendez-vous avec sa cousine, dans un institut de beauté plutôt réputé dans le coin. Elle n'était pas résidente de San Francisco depuis longtemps, mais elle avait déjà su repérer les lieux incontournables. Il était temps de partir, la blonde était même déjà en retard. Tant pis, princesse Rosenbitch allait l'attendre. Déjà parfaite de la tête aux pieds, elle entrait dans le salon en saluant poliment les membres du personnel. « Bonjour Eileen. Enchantée de te voir également. » dit-elle en se tournant vers elle, levant les yeux au ciel. Elles ne s'aimaient pas et ce n'était pas un secret. Alors à quoi bon faire semblant. On les invita à rejoindre une des pièces en retrait, celles réservées à une personnalité d'exception. Les deux jeunes femmes avaient le droit à ce privilège et à un traitement nettement supérieur à celui offert en temps normal. « J'essayais de repousser le moment fatidique le plus possible. » ajouta-t-elle en arrivant rapidement à son niveau. Pas question pour elle de lui expliquer les raisons de son retard. Ça ne la regardait pas. Enfin si, un peu, puisque Wren était également son cousin. Mais cette dernière n'avait pas besoin de savoir son ressenti. Elles n'étaient pas du genre à parler de choses agréables, ces deux-là. Prenant place à ses côtés sur le fauteuil, elle avait opté pour un vernis rouge brûlé, nettement moins provoquant que sa cousine. Ça ne l'étonnait pas, d'ailleurs. Elle cherchait sans cesse à attirer l'attention, faisant croire au monde entier qu'elle était une parfaite petite Rosenbach sans le moindre défauts. Mais des deux, la plus sage restait Shelley. Sa classe naturelle suffisait à attirer le regard, sans avoir à en faire trop. Eileen vint rapidement briser ce silence trop parfait pour durer. En même temps, elles étaient censées discuter. Alors autant s'être tout dit avant la fin de leur séance beauté, ça leur éviterait de prolonger ce moment déjà bien pénible. « Bien-sûr. » répondit-elle parfaitement calme. Pas besoin de le lui rappeler. Les yeux sur ses mains, elle observait le travail de la professionnelle avec un intérêt certain. C'était bien la première fois qu'elle s'y attardait autant. Sûrement l'effet Eileen. Lorsqu'elle évoqua son frère, elle sentit comme son cœur se serrer. Elle la maudit une fois de plus dans son esprit, avant de relever la tête vers elle. « En effet. » Plus elle attendrait et plus la situation serait désastreuse. Elle ne savait même pas comment Wren allait réagir, elle ne savait rien de lui. Rien du tout. Elle avait tout à apprendre, si seulement il acceptait de l'accueillir dans sa vie. Shelley n'avait pas vraiment de plan. Elle voulait y aller avec le cœur, pour une fois. Elle n'avait pas envie de tout calculer. Pour lui, elle était prête à faire des efforts et lui montrer la plus belle partie de sa personnalité. Celle qu'elle gardait pour de rares privilégiés. « Je n'ai pas de plan. » dit-elle d'un ton complètement naturel. « Pas besoin, puisque tu es là. » ajouta-t-elle rapidement, pour l'empêcher de dire quoi que ce soit. « Ce secret a été gardé trop longtemps. Comment va-t-il réagir en apprenant que tu savais tout depuis le début ? » Bien-sûr, Shelley ne lui confierait pas le fait qu'elle avait essayé bien plus d'une fois d'aller à sa rencontre, de l'aborder ne serait-ce que pour lui dire bonjour. Mais jamais elle n'avait réussi à se lancer. Elle avait sûrement pas peur. Pas celle d'être déçue, mais plutôt de le décevoir lui. Elle ne savait pas s'il avait d'autres frères et sœurs, mais si ça n'était pas le cas, il avait du imaginer à de nombreuses reprises à quoi ressemblerait la sœur parfaite. Shelley savait très bien qu'elle ne rentrerait pas dans ses critères. Ils n'ont pas été élevés de la même manière. Sa manière de se comporter, les expressions de son visage ou d'autres mimiques suffirent à le lui faire comprendre. Deux mondes complètement opposés. Mais s'il arrivait à apprécier une personne comme Eileen, alors peut-être avait-elle également une chance. « Pour une fois, ce n'est pas moi la mauvaise de l'histoire. C'est mon père. Alors je n'accepterais sûrement pas que tout me retombe dessus. » En clair, si elle devait chuter, Eileen chuterait avec elle. Ça n'allait pas lui plaire, d'ailleurs, mais elle ne voyait pas comment agir autrement. Shelley était complètement perdue, elle ne savait pas comment gérer la situation. Elle n'avait jamais eu affaire à ça. Mais Shelley voulait savoir tout un tas de choses le concernant. Et pour quelques minutes seulement, elle était prête à mettre sa légendaire fierté de côté pour se montrer sous un nouvel angle. Légèrement hésitante, elle avait finalement osé poser cette fameuse question. « Est-ce que tu peux me parler de lui ? » Demande tout à fait légitime, elle avait le droit de savoir. On lui avait volé toutes ces années, celles durant lesquelles elle aurait pu grandir à ses côtés. Ils n'auraient peut-être pas vécu ensemble, mais au moins, ils se seraient connus. Ils auraient eu la possibilité de choisir, s'apprécier ou non, garder contact ou ne plus jamais en entendre parler. Elle avait ce droit, tout comme lui l'avait. On leur avait imposé un choix, ils n'avaient pas eu leur mot à dire. Ils avaient vécu dans le mensonge et l'ignorance, personne ne le méritait.
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MessageSujet: Re: live fast, die young. bad girls do it well - shelley & eileen live fast, die young. bad girls do it well - shelley & eileen  EmptyVen 24 Jan - 0:11

« Hit the road Shelley,
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no more, no more, no more. »


Sous ses airs de petit agneau égaré, Shelley était le portrait craché de son paternel. Egoïste comme pas deux, elle s’apprêtait à faire voler en éclat la famille Rosenbach au grand complet. Elle ne voyait que son petit bonheur, s’imaginait une relation complice et fraternelle avec Wren mais ne songeait pas une seule minute aux dommages collatéraux qu’elle allait engendrer en provocant une telle bombe. Eileen pouvait supporter bien des choses, le champagne trop frais, la malchance au poker, les soupirs exaspérés de Jayan , les remontrances de Grégory, et les absences prolongées de sa mère mais jamais elle ne pourrait accepter de perdre Wren. Jamais elle ne serait capable d’encaisser un tel coup, de s’en remettre, et de continuer à avance malgré tout. Se mettre Wren à dos à cause de Shelley n’était même pas une option. Elle préférait expédier Shelley dans un palace de Singapour plutôt que de voir cette arriviste prétentieuse foutre en l’air vingt années d’amour et de complicité entre elle et son cousin préféré. Il faut savoir que Wren est le membre le plus admirable des Rosenbach. Tous sont bourrés de défauts et d’imperfections, mais pas Wren. On ne reproche rien à Wren, pas de mariages sur fond de scandales, pas de sex-tape obscènes, pas d’histoires de drogues, pas de démêlés judiciaires. Wren représente à lui seul une certaine forme de noblesse, il est riche mais ne le montre pas. Il pourrait avoir le monde à ses pieds mais il n’en est rien. Wren pourrait concourir pour obtenir la place au sommet tant convoitée promise par Grégory mais il reste en dehors du terrain. Sur le banc de touche il observe Eileen, Jorden et Zadig se tirer dans les pattes. Il est le spectateur d’un monde pourri par le fric auquel il appartient contre sa volonté. Il est celui qui regarde mais qui reste impuissant face à tant de corruptions, de mensonges, et de scandales. Wren est la victime depuis sa naissance. Victime d’une machination créée par son propre père et perpétrée par tout les autres. Le mot de passe pour accéder au cercle très privé des Rosenbach n’est pas -argent- mais -pouvoir- définitivement. Eileen a beau y réfléchir, retourner le problème dans tout les sens, elle ne parvient pas à trouver une issue favorable à cette histoire. C’est un mensonge qui a pris trop d’ampleur aujourd’hui, qui dure depuis trop d’années. C’est une bombe à retardement. L’épée de Damoclès au dessus de sa tête. Elle en veut terriblement à Shelley. Pas de vouloir rétablir la vérité, mais de le faire si tard. Elle aurait du se douter de l’existence de Wren, comprendre depuis le début que son père n’était qu’un amas de pourriture qui transforme tout ce qu’il touche en cendres. Shelley aurait du se méfier de l’eau qui dort, et faire tomber son père de son piédestal plutôt que de chercher à attirer son attention à tout prix. C’est qu’elle souffrait d’un manque affectif depuis sa naissance la gamine. Christian n’obtiendrait jamais la médaille du -papa de l’année- certain sont mauvais aux cartes, d’autres en sport ... Christian était un mauvais père. Le genre qui préfère se barrer pendant trois mois à l’autre bout du monde pour « affaires », qui cache ses gosses illégitimes parce qu’ils sont trop encombrants, qui claque ses dollars comme s’il s’agissait de billets de Monopoly. Par conséquent, Eileen avait cette terrible question sur le bord des lèvres, parce que si ce n’était pas de la faute de Shelley, c’était de la faute de son père. « Christian est au courant de ce que tu t’apprêtes à faire ? » lance t’elle de but en blanc. Non, pas tonton Christian, pas ton père, juste Christian, ça pourrait être n’importe qui. Le SDF en dessous du Golden Gate, où le frère de l’homme qui règne sur Vegas. Quoi qu’il en soit, cette question est rhétorique. Eileen n’attend pas de réponse parce qu’elle l’a connait déjà. Christian ne sait de tout ça sinon Shelley ne serait pas à Berkeley. Son secret n’est plus protégé et que ce passera t’il lorsqu’il éclatera au grand jour ? Qui tiendra t’il pour responsable - certainement pas lui même- qui va payer les pots cassés ? « Il faut toujours un responsable Shelley. Toujours. » Conclu t’elle en tournant la tête. S’il y avait une chose pire que de se faire réprimander par Grégory, c’était ça : avoir une leçon de morale dispensée par Christian, autant dire l’immoralité incarnée. Shelley allait morfler. CQFD. « J’en connais un autre qui remet tout au lendemain... Et un point commun de plus avec lui. » renchérit t’elle hautaine comme pas deux en s’enfonçant dans son fauteuil en cuir. Eileen aurait presque pitié de Shelley. La gamine qui débarque à Berkeley pour retrouver son demi-frère caché, sans plans, sans idées, et qui va se mettre au passage tout le monde à dos. Bien joué, ça ferait une bonne histoire. Sarcastique, Eileen est d’une humeur féroce aujourd’hui. Clairement, devoir se coltiner Shelley durant toute une après-midi s’apparente à une longue torture. Finalement, elle se dit que c’est bien inutile tout ces risques, toutes ces révélations parce que au final : Wren ne l’aimera pas, jamais. Shelley à les yeux de son père, le caractère de son père, le sang des Rosenbach et la méchanceté qui va avec. Eileen est la seule exception dans le coeur de Wren. La seule et l’unique. Alors, elle peut se pointer avec un beau discours bien rodé, sa tête de princesse de Walt Disney, sa blondeur innocente et son coeur sur la main; Wren ne l’aimera pas. Wren la détestera. Tout ce que Wren verra chez elle, c’est le reflet de son père. Une copie au féminin, une descendance peu glorieuse. « Je dois considérer que ceci est un compliment ? Je te l’accorde, je suis une professionnelle en matière de mise en place de plans diaboliques. En revanche si tu penses que je vais faire tout le sale boulot tu te fourres le doigt dans l’oeil. » Poursuit t’elle d’un ton cinglant sans quitter Shelley du regard. Ce petit rendez-vous organisé était là pour ça, trouver un plan afin de limiter la casse. Evidemment, Eileen allait devoir se décarcasser. C’était elle qui avait le plus à perdre. « Tu vas descendre d’un étage immédiatement. Si tu penses me déstabiliser en me répétant inlassablement que je risque de perdre Wren dans cette histoire, tu te trompes. Figure toi que je suis au courant. Contrairement à toi, il m’arrive de réfléchir avant d’agir. » Eileen commence doucement à perdre patience et à s’agacer. Elle n’aime pas les manières de Shelley et ces grands airs qu’elle se donne. Elle ne supporte pas l’idée de ne pas avoir le contrôle de la situation. Imaginer Wren apprendre la vérité et lui en vouloir à tout jamais est au delà du supportable. Eileen se met sur la défensive, et lance un regard noir à sa cousine avant de reprendre. « Wren va bien réagir, du moins, tu vas tout mettre en oeuvre pour qu’il réagisse bien. Wren doit comprendre que tout ceci est entièrement de la faute de votre père, pas de la mienne. C’était un secret, et ce n’était pas à moi de lui dire cette vérité. Une seule personne sur cette Terre devait le faire : Christian. » Elle pose le regard sur ses ongles qui commencent à se couvrir d’une teinte écarlate et brillante avant de poursuivre. « Si Wren me tourne le dos, je me chargerais personnellement de pourrir ton existence. Ne me sous-estime pas, je suis plutôt douée à ce petit jeu. Je commencerais par appeler ton cher et tendre papa, pour lui dire les véritables raisons de la venue de sa fille à Berkeley. Il va être ravi de voir que tu fouilles dans son passé ... Creuse plus loin, sait-on jamais, tu as peut-être une autre demie-frangine cachée qui pourrait t’aider dans ton combat pour rétablir la belle et limpide vérité. » Eileen devient méchante, vraiment. Son comportement envers Shelley est excessif mais elle ne parvient pas à se contrôler. Wren est trop important. Wren est irremplaçable. Shelley peut bien se noyer, Eileen refuse de la suivre. « Ce n’est pas toi la mauvaise, tu t’embarques dans un combat perdu d’avance. Sérieusement, toi contre Christian. Tu as le nom de famille, l’argent, le physique, et il a le pouvoir. C’est tout. » Ajoute t’elle plus douce que précédemment. Shelley devait savoir d’ores et déjà que Wren ne lui sauterait pas dans les bras en un claquement de doigts, elle devait s’attendre au pire pour espérer le meilleur. Elle devait savoir quand dans tous les cas, elle allait devoir payer une partie de l’addition de son papa. « Te parler de Wren ? » demande t’elle afin de bien comprendre. Shelley a abandonné sa fierté légendaire, et Eileen est troublée. C’est étrange de parler de quelqu’un lorsqu’il n’est pas là. De le décrire à une personne qui devrait le connaitre depuis toujours mais qui ignore tout de lui. « C’est la personne la plus incroyable et la plus généreuse que je n’ai jamais vu. Wren pourrait se plier en quatre pour les gens qu’il apprécie. Il a l’air heureux au premier regard, mais je sais que ce n’est qu’une façade. Intérieurement il est complètement différent. Wren souffre du comportement de son père et ne lui pardonnera jamais de l’avoir abandonné, je l’ai déjà vu se mettre en colère et c’est vraiment pas beau à voir. Wren ne supporte pas qu’on se moque de lui, qu’on le trahisse de nouveau. Il est le seul Rosenbach qui n’est pas pourri par l’argent, et/ou ce que peut apporter l’argent. Il est classe Wren. Incroyablement classe. » termine t’elle par dire, tout en ignorant si c’était cela qu’avait envie d’entendre Shelley. Un mince sourire éphémère parcoure ses lèvres roses, parler de Wren lui fait du bien. Néanmoins, elle déchante presque aussitôt en se disant que tout ceci pourrait disparaitre du jour au lendemain. Comme ça, d’un coup. Plus rien.



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