the great escape
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Entre toi et moi, y'a comme un chainon manquant | Rayan

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MessageSujet: Re: Entre toi et moi, y'a comme un chainon manquant | Rayan Entre toi et moi, y'a comme un chainon manquant | Rayan - Page 2 EmptyLun 17 Fév - 16:43

Entre toi et moi, y'a comme un chainon manquant | Rayan - Page 2 Tumblr_ma5s0nAzLZ1rw5yn2o1_r1_250 Entre toi et moi, y'a comme un chainon manquant | Rayan - Page 2 Tumblr_mit4ef28rW1qbmp7lo3_250

Oh, mais c'est presque qu'il serait épuisé, le pauvre petit gringalet de service. Alors, c'est comme ça qu'il fonctionne celui-là ? Il vient chercher les embrouilles puis finit par ramper comme un chien en voyant que la tâche est bien trop importante pour lui ? Je lui avais bien dit, qu'il ne faisait pas le poids, mais bon, Monsieur croit après tout être supérieur à tout le monde. Rectification, bonhomme, le Clives est au sommet de la chaîne alimentaire, personne ne peut le dépasser, peu importe de quelle manière, alors un minable dans ton genre n'est même pas prêt à m'arriver à la cheville. Comme le dit le proverbe, le coq ne vole pas avec les pigeons. Comment ça, c'est pas ça ? On s'en fout de toute manière, dans tous les cas, j'ai le dessus dans la guéguerre avec ce maudit Gamma. Je ricane alors qu'un large sourire est venu se loger sur mes lèvres suite aux paroles de l'étudiant, des gestes forts provocants dans le but de faire monter sa haine à son apogée. Je le sens bouillonner de rage, mais pourtant, hormis des menaces qui me passent à quinze mille bornes au dessus de la tête, il ne fait rien. Évidemment. Tout dans la gueule, rien dans les biscotos, tu parles d'une terreur, celui-là. Il ne ferrait même pas peur à une coccinelle, pour ainsi dire. « J'attends toujours, mon p'tit. Regarde. On est tout seul, pas un Delta en vu, qu'est-c'que tu attends ? », annonçais-je, armé d'un sourire ô combien provocateur, écartant les bras au passage afin de lui montrer que j'étais à sa merci. Ou pas, cela dit. C'est juste histoire de rajouter couche sur couche et de pousser cet insolent dans ces derniers retranchements. Allez, montre-moi si tu as quelque chose dans le ventre ! Mouais, vu comment il se tord de douleur, autant me coller un poing dans la figure, ça ira plus vite pour m'assommer, sans quoi, si je dois compter sur le Gamma, j'y serai jusqu'à demain matin. Minimum. En parlant de figure, le revers de ma main se frotte à mon nez et se voit se couvrir de sang au passage. Je me disais bien, que j'avais un goût étrange dans la bouche, tu m'étonnes. Cet enfoiré a osé me bousiller le nez ! Vous imaginez un peu, la gueule que je dois avoir ?! La tronche à moitié couverte de sang, le nez qui doit être complètement tordu, sans compter les cheveux qui ne doivent plus ressembler à rien et ma... OH MON DIEU MA CHEMISE EST COUVERTE DE SANG ! « D'habitude, j'suis pas du genre à me salir pour une espèce dans ton genre, mais j'vais faire une exception pour toi. Histoire de te faire passer l'envie de m'approcher de nouveau à moins de vingt kilomètres. » Si j'avais toujours mis un point d'honneur sur l'apparence depuis quelques mois maintenant, je n'en avais plus rien à faire à l'heure présente, seule la violence se daignait de parler à la place de l'être plus ou moins censé que j'étais. Agrippant avec force le col de sa chemise pour le redresser droit comme I, je le plaque violemment contre le mur sur lequel il prenait appuie un instant plus tôt. Ah ben, il s'écrase par terre, le pauvre petit chou. Humilié et souffrant, et pourtant, je ne ressens pas la moindre empathie à son égard. Je pourrais le tuer sur-le-champ que cela ne me ferait rien. Les yeux emplis d'une colère sans fin, les sourcils froncés à l'extrême, je m'agenouille à côté de cet impertinent de service, une main agrippant sa gorge, l'autre levé, le poing serré, prêt à frapper, lorsqu'une voix soudaine fend l'air. Oh non, pas toi.
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MessageSujet: Re: Entre toi et moi, y'a comme un chainon manquant | Rayan Entre toi et moi, y'a comme un chainon manquant | Rayan - Page 2 EmptyMar 18 Fév - 12:01



La soirée tombe petit à petit sur le campus, je suis dans la chambre réservée au président de la confrérie. J'y suis beaucoup moins souvent depuis que je vis avec Meleya pour m'occuper du bébé avec elle, cela dit j'aime bien y travailler. Bosser en bibliothèque, non. Trop de livres, trop de poussières, trop de binoclards. Même mon frère jumeau serait incapable de me traîner dans ce trou. Bosser à la maison non plus : soit je joue avec le fiston, soit je joue au lit avec sa mère, soit je joue tout seul. Non, à la console ou dehors, on s'entend... Ce soir, je peaufine des croquis pour le cours de création. Depuis le début de l'année scolaire, je me suis lancé dans l'ambitieux projet de mener ma barque au cœur de l'univers de la mode. Hors de question que je ne fasse "que" me montrer sur les podiums, je veux qu'on se souvienne de moi comme le créateur qui va révolutionner, oser, éblouir. Il faut avoir de l'ego et du style pour réussir, deux qualités dont je ne manque pas. L'inspiration vient de tous les côtés et, étonnamment, travailler sur ce second cursus améliore aussi mes résultats en histoire. Je plisse légèrement les yeux en dessinant la courbe d'un drapé sur une jupe longue, puis je les frotte. Bizarrement, j'ai l'impression de voir un peu flou par moments. La fatigue, sans doute. J'espère. Pour me redonner du courage, je change de chanson sur mon téléphone qui diffuse de la musique par oreillettes depuis tout à l'heure. Oh. My. God. Beyoncé. Je me mets à secouer la tête d'un côté comme de l'autre, chantant à tue-tête le refrain de Single Ladies. Et comme je chante comme une vraie casserole rouillée, tout le monde se retrouve au courant et sur le point d'avoir les oreilles qui saignent. Tellement pris dans la musique, je n'entends pas qu'on se glisse dans ma chambre et je pousse un cri relativement peu viril quand on me tapote l'épaule. "Eeeeh, faut prévenir quand on veut s'adresser au Président !" Despotique juste ce qu'il faut, j'aime rappeler mon statut au petit peuple, même si ça ne change rien à ma sociabilité naturelle. Je retire mes oreillettes et me lève en regardant le Delta venu me voir. "Comment ça Rayan s'est battu ?" Règle numéro 1 : pas de baston dans le pavillon. Règle numéro 2 : personne ne touche à Kenzo bis. Ou alors c'est plutôt ça, la règle numéro 1, maintenant que j'y pense. "C'était avec qui ?" Histoire que j'aille remettre les pendules à l'heure. Si je vois une égratignure sur le visage de mon jumeau, celui-ci va vite réaliser que je cache bien mon jeu quand il s'agit de jouer des coudes. Quand on grandit dans la rue, notamment au contact d'un maître de dojo au cœur d'une Bombay inhospitalière, on apprend tout ce qu'il faut pour savoir maîtriser n'importe quelle menace. Cependant, quand j'entends qu'il s'agit d'un Gamma, Russe, avec un costume bizarre et qui a parlé de Shark, j'écarquille les yeux. Beni. C'est forcément lui. Et connaissant l'un comme l'autre, je sais que ça peut virer au bain de sang gravissime. On est sur du Defcon 1, les gars. Sans attendre, je me rue hors de la chambre après avoir demandé par où ils étaient partis. Je saute quasiment par-dessus la rampe d'escalier et je fonce droit vers le chemin indiqué. Je bouscule un Alpha avec ses bouquins qui s'étalent par terre, sans prendre le temps de m'excuser. Je couche avec la doyenne de ta confrérie, mec : par alliance, tu me dois obéissance et dévotion. À la rigueur, tu t'excuses d'être sur mon chemin. J'arrive à un coin de ruelle et ce que je craignais s'apprête à se produire. "Nooon ! Rayan, tu arrêtes tout de suite !!" La violence ne résout rien. Enfin, pas toujours. Rarement, dirons-nous. J'avance jusqu'à eux et je tire mon jumeau en arrière afin d'aider Benedikt à se relever. Il se tient les reins. "T'es malade ? C'est du sang sur... Mais vous êtes malades, tous les deux, ou comment ça se passe dans vos têtes ?" Je reste placé entre les deux hommes pour parer à la moindre récidive, détendu mais les poings serrés. Je ne veux pas vous frapper, les gars, mais si je dois vous tenir à distance, je le ferai de force si vous ne voulez rien entendre. "Qu'est-ce qui a bien pu se passer pour que vous vous tapiez dessus comme des sauvages ? C'est comme ça que vous réglez vos comptes ?" Je braque mon regard sur mon frère, mécontent. "T'es bras droit de la confrérie, et tu pourchasses un type pour le tabasser... Classe. Et en plus, t'as taché ta chemise, ça valait franchement le coup." Au fond de mon regard, derrière la rancœur, une forte dose d'inquiétude pour lui glisse dans mes pupilles bleutées. "J'attends des explications, et vite. Très vite !" Sinon Kenzo va se fâcher pour de bon !
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MessageSujet: Re: Entre toi et moi, y'a comme un chainon manquant | Rayan Entre toi et moi, y'a comme un chainon manquant | Rayan - Page 2 EmptyMar 18 Fév - 13:06


Entre toi et moi, y'a comme un chaînon manquant !
Rayan ft. Benedikt



Un Delta ? Sur le coup, je n’ai pas pu retenir un rire grave s’échapper de ma gorge en feu. « Tu te fous de moi ? Il pourrait y avoir des milliers de poupées Barbie que ça n’y changerait rien. » Parle-moi de n’importe quelle confrérie, mais pas des Delta, par pitié. Ceux-là ne feraient peur qu’à leur miroir le jour où ils auront oublié de se lisser les cheveux. Ceci dit, sa provocation me fait réellement bouillonner de l’intérieur. Je n’avais peut-être aucune chance de lui faire mal comme je le souhaiterais, mais il pouvait être certain qu’il ne ressortirait pas de cette ruelle indemne si je lui vole dans les plumes à ce jeune coq. « D'habitude, j'suis pas du genre à me salir pour une espèce dans ton genre, mais j'vais faire une exception pour toi. Histoire de te faire passer l'envie de m'approcher de nouveau à moins de vingt kilomètres. » Ohhh, serait-il vexé ? Un sourire goguenard prend place sur mes lèvres. Je ne sais pas pourquoi, si c’est à cause du sang sur sa chemise ou le fait qu’il ait le nez amoché, mais ça me fait plaisir. Et alors que ses doigts s’emparent de mon cou pour le plaquer en arrière, je pouffe encore plus. Non pas que je sois devenu fou, mais sa pitoyable technique pour me faire peur avait plutôt tendance à me faire rigoler. Pauvre petit, si tu crois que c’est avec ça que je vais avoir les chocottes, t’as encore beaucoup de choses à apprendre. Tout au plus ais-je grimacé parce que la douleur de mes reins avait été relancée par sa faute, mais en aucun cas je ne baisserai les yeux devant cet insecte venu de la planète Miss d’un soir. Finalement, je parviens à la dernière minute à le repousser, tombant aussitôt à la renverse en appuyant à nouveau sur mes hanches défaillantes. P’tit con, attends que j’aille mieux pour voir. « Et ben vas-y, frappe. T’attends quoi ? T’as besoin que je te motive en plus ? » le provoquai-je à mon tour en lui donnant un vigoureux coup de genou dans les parties. Oh put***, c’était pas une bonne idée. Parce que si Rayan m’avait lâché, moi je ne pouvais même plus bouger. Relever le genou m’avait demandé un effort un peu trop grand, apparemment. Les paupières closes, faisant de mon mieux pour garder une apparence présentable, je me relève et prend à nouveau appui sur mon coin de mur, les genoux légèrement repliés, et le front en sueur. « Oh non, pas lui… » soufflai-je lorsqu’une voix familière se fait entendre. « Ca va, m’touche pas ! » grognai-je en repoussant le Delta en arrière. Pas besoin qu’on m’aide, c’est clair ? « Tu proposes quoi ? Une partie d’échec ? » ironisai-je ensuite en tentant de souffler le plus naturellement possible malgré les secousses qui lançaient mon bassin. « Il m’a pas pourchassé. » Manquerait plus qu’on croit que j’ai fui, tiens ! « Y’a un abruti qu’a débarqué dans la chambre alors je me suis tiré. J’ai suffisamment de problèmes comme ça pour pas que tout le monde soit au courant de mes p’tites affaires. Et j’pense que la Barbie est d’accord. Si on doit régler notre problème, on le fera sans personne pour nous emmerder ! » Toi, par exemple. N’empêche que s’il n’était pas arrivé, j’aurais été dans de beaux draps. Je ne tenais déjà pratiquement plus sur mes jambes alors si Rayan m’avait frappé à nouveau, je préfère ne pas imaginer où est-ce qu’on m’aurait retrouvé. A l’hôpital, ou à la morgue. Mon orgueil néanmoins, m’empêche encore de le remercier. Et qu’est-ce qu’il fout ici d’abord ? Comment il savait qu’on était ici ? « Je te dois rien, ok ? Mêle-toi de tes affaires !! » Il ATTEND des explications, c’est la meilleure celle-là !    

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MessageSujet: Re: Entre toi et moi, y'a comme un chainon manquant | Rayan Entre toi et moi, y'a comme un chainon manquant | Rayan - Page 2 EmptyJeu 20 Fév - 10:39

Entre toi et moi, y'a comme un chainon manquant | Rayan - Page 2 Tumblr_ma5s0nAzLZ1rw5yn2o1_r1_250 Entre toi et moi, y'a comme un chainon manquant | Rayan - Page 2 Tumblr_m55fgrtJbT1rwi7uko6_250 Entre toi et moi, y'a comme un chainon manquant | Rayan - Page 2 Tumblr_mit4ef28rW1qbmp7lo3_250

Il est vrai que cela ne changerait rien au fait que je t'écraserais à plat de couture, seul, heureux que tu t'en rendes enfin compte et que tu acceptes la vérité telle qu'elle soit. Alors, je te laisse le choix, bonhomme, soit tu le dis tout de suite qui tu es et ce pour quoi tu oses parler de mon patron sous mes yeux, soit, je te tabasse encore et encore jusqu'à ce que tu ne viennes à cracher le morceau, et crois-moi, je n'aurais aucun scrupule à te voir allongé sur un lit des soins intensifs à l'hôpital du coin. Bon d'accord, le Gamma ne le pensait peut-être pas dans le sens dans lequel moi, je le pense, mais peu importe, ce gringalet a tort, comme depuis le départ. Les esprits s'échauffent, encore et toujours. J'aime tourner autour de ma proie, la mordre à plusieurs endroits, la voir souffrir encore et encore avant de porter le coup de grâce, et c'est actuellement ce que je suis en train de faire subir à cet impertinent, qui y réfléchira plus d'une fois avant de me chercher à nouveau des noises. Sourire provocateur aux coins des lèvres. J'attends, petit, j'attends, rien de plus. Je vais encore te malmener avant de te coller mon poing dans la figure et de t'assommer sur-le-champ. Mais t'as pas l'air de comprendre ce procédé, tu dois plutôt être du genre bourrin, à foncer dans le tas sans prendre la peine de réfléchir ne serrait-ce que trente secondes. Ça doit te dépasser, la réflexion, comme tout bon Gamma qui se respecte. Cependant, mon sourire s'est très vite transformé en une grimace. Oh. My. God. Ça fait mal. J'ai reculé de deux pas, le souffle coupé, l'entre-jambe hurlant à la mort. J'espère pour toi qu'il sera encore apte à être utilisé, si cependant, il ne fonctionne plus correctement, c'est le cadet de mes soucis. Procréer, c'est pas intéressant, en revanche, tirer un coup avec quelqu'un, c'est le paradis. À deux doigts de le faire taire pour de bon alors que la douleur tiraille toujours et encore mes entrailles, c'est la voix de mon frère jumeau qui vint à s'élever dans l'air. La dernière personne que j'aurais souhaité voir dans pareille situation. Il connaissait ma violence, pour avoir déjà cherché à envoyer mon paternel au tapis lors de notre rencontre, mais il ne m'avait jamais vu véritablement en action. Il y a un début à tout, comme on dit. Je ne bronche même pas lorsqu'il finit par mettre une distance plutôt raisonnable entre le Gamma et moi, il vaut même mieux. Laissons donc l'imbécile de service donner son point de vu à Kenzo, histoire que j'admire les bobards qu'il viendra à lui raconter. « Rectification, il est parti en courant, et j'ai dû lui courir après parce qu'il a osé toucher mon nez. » Pire qu'un gamin mécontent parce qu'il n'a pas reçu le bon jouet comme cadeau de Noël. Mais inutile de rappeler que toucher au corps de rêve du bras-droit de la confrérie, c'est signé immédiatement son arrêt de mort, le tout accompagné d'un voyage sans retour pour les enfers. Et heureusement qu'un étudiant a débarqué dans la chambre, cela a permis à cet idiot de gagner un peu de temps avant que je ne vienne à écourter sa misérable vie. « J'crois qu'il m'a défiguré. », lançais-je finalement après que mon frère ait souligné la classe avec laquelle j'ai voulu tabasser ce type. Pour cette raison que ma main ne cessait de camoufler une partie de mon visage ensanglantée. Mieux vaut que tu ne me regardes pas, frangin, tu risques d'avoir peur. « Le problème, petit, c'est que ses affaires sont aussi les miennes. » Tu comprends, la logique ? Pas trop sûr, cela dit. Il doit avoir le cerveau en compote. « Donc, cet énergumène s'est pointé dans ma chambre en me hurlant dessus. Soi-disant, je n'ai pas le droit de bosser pour Joe Shark parce que monsieur ici présent l'exige. » Qu'est-ce que ça peut lui foutre, aussi, pour qui je bosse ? Bon, puisque j'attends une réponse à ma question restait bien trop souvent en suspens dans l'air, je m'adresse directement à Kenzo. Peut-être que lui, sera éclairé ma lanterne. « C'est qui ce clown au fait, tu le connais ? » Allez, crache le morceau !
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MessageSujet: Re: Entre toi et moi, y'a comme un chainon manquant | Rayan Entre toi et moi, y'a comme un chainon manquant | Rayan - Page 2 EmptySam 22 Fév - 8:08



"Oh, tu te calmes si tu veux pas finir par terre pour de bon... Non mais regarde-toi, c'est à peine si tu tiens debout, tu ferais bien de te calmer !" lançai-je en regardant Benedikt droit dans les yeux. La subtilité et la délicatesse n'étant pas mon fort, je présente les choses assez brutalement au Gamma dont l'état m'inquiète sérieusement. Autant que celui de mon frère jumeau. Même si je suis déjà intervenu pour le séparer de mon père qu'il avait plaqué contre un mur, ce n'est en rien comparable avec ce que je ressens maintenant en voyant des gouttes de sang sur la main qu'il plaque sur son nez. Un nœud se forme dans mon ventre, comme si nous partagions la même blessure. Et même si je suis un pacifiste par nature, je constate une étrange montée de violence qui fait pulser le sang dans mes tempes. Si je m'écoutais, je collerai mon poing dans la figure de Benedikt jusqu'à ce qu'il tourne de l'œil. Une chance pour lui, c'est un ami qui m'a aidé et que j'affectionne. S'il s'était agi d'un parfait inconnu, j'aurais dévoilé un côté peu glorieux de ma personnalité. "Et t'aurais peut-être moins de problèmes si tu passais moins de temps à les chercher." Oses me dire que j'ai tort, Shark. Je sais qu'il a eu une enfance difficile, lui aussi, mais si j'ai appris quelque chose de la rue, c'est qu'il vaut mieux parfois se faire oublier. Ce n'est pas de la lâcheté, c'est de la survie, et c'est plus utile encore lorsqu'on vit dans les rues d'un pays étranger. Je tourne la tête en direction de Rayan, comprenant que le Russe préférait se borner dans l'agressivité quitte à risquer sa vie. Ce comportement m'étonne de sa part, d'autant plus qu'il a un enfant. Jamais je ne me serai mis en danger car à part ma petite vie, il y a Charlie, Meleya, Rayan, William... Je fronce légèrement les sourcils quand j'apprends que Beni a débarqué dans la chambre en criant sur mon frère par rapport à son nouvel emploi. Je l'avais d'ailleurs félicité à ce sujet, ravi de savoir qu'il arrivait déjà à décrocher un job en si peu de temps dans un milieu vers lequel il veut se diriger plus tard. Toutefois, mon visage se détend et je ferme les yeux en comprenant directement où il veut en venir. Le pourquoi du comment, pour faire simple. Je me tourne vers Beni et je pose mes mains sur mes hanches. "Tu as appris que mon frère bossait pour Joe, chose que toi tu n'as jamais faite, et par peur de te sentir remplacé, tu as laissé ta jalousie éclater... Mais du coup, le terme "éclaté", c'est pas top vu vos têtes... Enfin, le truc, c'est que tu t'es senti menacé et ce qui t'as paru être le plus logique, c'est de faire peur à Rayan. Ça y est, j'y suis..." Et non, pas besoin de demander l'avis du Russe, je sais que j'ai raison. Par moments, je ne suis pas une lumière, mais je suis une sorte de génie pour comprendre le comportement des autres. Je me tourne vers Rayan, sourd aux éventuelles protestations de Beni, et je lui explique avec un calme olympien. "Le clown, comme tu dis, que tu as frappé, c'est Benedikt Shark-Alekseïevi, alias le fils aîné de ton patron." Tu commences à comprendre que tu t'es mis dans une posture particulièrement peu confortable, frangin ? "Je pense que ça ne lui plait pas trop de voir qu'un type de son âge se rapproche de son père. Il est assez possessif, tu vois ?" Et oui Beni, je sais que j'ai ENCORE raison. Je reste planté entre les deux hommes, ferme et définitif. "Beni, tu vas rentrer chez toi et si tu as mal quelque part, tu t'arrêtes à l'infirmerie pour voir ça avec Noah. Rayan et moi, on va rentrer à la confrérie pour s'occuper de son nez. Décoince-toi, on est trop beaux de nature pour être défigurés, frangin." lançai-je à Rayan avec un sourire pour le rassurer. "Chacun rentre de son côté et on en reste là. Fin de la discussion."
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MessageSujet: Re: Entre toi et moi, y'a comme un chainon manquant | Rayan Entre toi et moi, y'a comme un chainon manquant | Rayan - Page 2 EmptySam 22 Fév - 9:55


Entre toi et moi, y'a comme un chaînon manquant !
Rayan ft. Benedikt



« D’où tu m’as vu courir, toi ? » J’avais déjà du mal à aligner un pas devant l’autre sans me rétamer alors courir … « Va voir un ophtalmo la prochaine fois ! » répliquai-je en refusant obstinément que ce dandy ose parler de moi comme si je l’avais craint à un moment ou à un autre. « Oh, son nez c’est vrai. Pauvre petit nez. » murmurai-je d’un air sceptique. « Tu parles d’une femmelette. Pas capable de voir un peu d’sang sans se mettre à chialer … » poursuis-je en avisant sa chemise tâchée. « Pourquoi, vous êtes siamois à la base ? » Parce qu’ils sont jumeaux, il fallait absolument que l’un se mêle des affaires de l’autre, c’est ça l’idée ? Remarque si ce point, je n’avais effectivement rien à redire étant moi-même très dévolu à la vie de mon frère Pavel que je n’avais pourtant retrouvé qu’il y a un mois tout juste. « Hey, c’est pas moi qui ai le nez tout rouge… » En parlant de clown, tu ferais mieux de te regarder dans un miroir avant. « Me dis pas de me calmer, Kenzo ! Et j’tiens suffisamment sur mes pieds pour mettre une trempe à cet idiot alors t’occupes ! » grognai-je en fronçant à mon tour les sourcils. D’où que tu me donnes des ordres toi ? On est ami, certes, mais pas au point que je l’autorise à me traiter comme une petite chose ou à se permettre certaines familiarités. « Et t'aurais peut-être moins de problèmes si tu passais moins de temps à les chercher. » Les dents serrées, je ne réponds pas, préférant détourner les yeux pour faire celui qui n’a pas entendu. Je ne CHERCHE PAS les problèmes, c’est eux qui me trouvent. Et si la blanche caille n’était pas allé voir mon père pour du boulot, j’aurai pas eu besoin de défendre mon territoire, pigé ? A ce propos, j’aurai préféré que Rayan ne parle pas de ça à son frère. Pourquoi ? Parce que Kenzo me connaissait. Il savait qui j’étais, qui était Joe, ce qu’il représentait pour moi-même si nous n’en avions jamais expressément parlé, et ferait rapidement le lien entre ce que ma situation et celle de Rayan. « T'es devenu psy maintenant ? C’est n’importe quoi ! Je suis absolument pas jaloux, pfff … » Véridique et exact de bout en bout, mais par fierté je regarde ailleurs, plus énervé encore qu’auparavant. « Le clown, comme tu dis, que tu as frappé, c'est Benedikt Shark-Alekseïevi, alias le fils aîné de ton patron. » Si, on se ressemble, et comment ça ça se voit pas ? Mon regard, noir, se pose sur Rayan. Une réflexion l’English et je m’occupe de ton cas. « Ouvre grand tes oreilles Françoise Dolto, parce que je le répèterai pas. Je suis pas possessif, ok ? Ca n’a aucun rapport ! » répliquai-je en fronçant les sourcils, de mauvaise foi. « C’est une question de principe, c'est tout. » Et le voilà qui joue aux p’tits chefs pour finir. « C’est ça ouais. Fin de la discussion. » répétai-je en avisant un dernier regard sur son frère. Je n’en ai pas fini avec toi, gamin. Tant que tu traîneras dans les pattes de mon père, je traînerais dans les tiennes. Sur ce, loin de laisser croire à Kenzo que je comptais lui obéir mais bien content de ne plus avoir à prendre des coups parce que mes reins n’y survivraient pas, j’attends que les deux hommes se soient éloignés pour me rendre à l’infirmerie, ensuite conduit à l’hôpital par Noah qui – prétexte ou pas – a terminé sa journée, et afin de me faire dialyser. Tiens, bizarrement je me sens beaucoup mieux maintenant.    

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MessageSujet: Re: Entre toi et moi, y'a comme un chainon manquant | Rayan Entre toi et moi, y'a comme un chainon manquant | Rayan - Page 2 EmptySam 22 Fév - 11:45

Entre toi et moi, y'a comme un chainon manquant | Rayan - Page 2 Tumblr_ma5s0nAzLZ1rw5yn2o1_r1_250 Entre toi et moi, y'a comme un chainon manquant | Rayan - Page 2 Tumblr_m55fgrtJbT1rwi7uko6_250Entre toi et moi, y'a comme un chainon manquant | Rayan - Page 2 Tumblr_mit4ef28rW1qbmp7lo3_250

« Marcher à la vitesse de l'éclair ou courir, c'est pareil. Dans tous les cas, t'as pris la fuite comme une gonzesse. » Va voir un ophtalmo, bordel, c'est quoi cette réplique à deux sous ? Vive la répartie chez certaines personnes. Mais bon, on ne va pas en tenir compte à cet imbécile de première qui, après tout, c'est pris coups après coups de ma part, de quoi lui avoir retourné le cerveau pour le reste de son existence. D'un regard des plus sombres, je dévisage l'étudiant, prêt à fondre sur lui et à l'envoyer à l'hôpital une bonne fois pour toute, voir même pire. « Une femmelette ? Tu t'es pas vu, chouineur de première qui avait les larmes aux yeux après une petite pichenette dans la gueule ! » Tu crois que j't'ai pas vu ? Allongé comme une loque au beau milieu de ma chambre, prêt à pleurer à chaudes larmes tout en suppliant ta mère de venir te chercher sans plus attendre. Pauvre bébé, crois-moi qu'en deux ans dans l'armée, du sang, j'en ai vu, bien plus que toi au cours de ta misérable vie. J'ai rampé dans le sang, j'en ai été maculé et c'est plus d'une fois que le mien a coulé, alors si tu crois que je vais me mettre à pleurer à cause d'un misérable coup que tu m'as mis, tu te trompes. Il en faudra bien plus pour me voir pleurer, surtout devant toi. « Alors viens un peu par ici, espèce de dégonflé, j't'attends pour le deuxième round ! » T'auras pas le temps de me toucher, ni même de m'effleurer, petit, que tu te retrouveras déjà à terre en implorant le ciel pour que j'épargne ta vie. Cependant, lorsque mon frère souligne le fait que le Gamma soit jaloux du fait que je sois à ce jour l'assistant de Shark, je ne comprends pas vraiment où il veut en venir. Ce bonhomme a-t-il souhaité un jour obtenir ce poste, ou quoi ? Comment ça, t'y es ? Mais moi pas du tout, j'comprends pas Kenzo ! Lorsqu'il se tourne finalement vers moi, j'arbore un air des plus dépités suite à la grande révélation que mon jumeau vient à me faire. C'est une blague ? Non ? « Son... quoi ? Ce débile, c'est le fils de Shark ?! » Bah oui, Shark c'est... son père... Je suis dans la merde, je vais tourner de l'œil... Sauf qu'un sentiment des plus étranges vient de s'emparer de moi. De la jalousie. J'ai ressenti ça, la première fois où j'ai vu un homme tourné autour de mon amie, Aengus. Et là, je suis plus qu'envieux de savoir que ce... Benedikt, est le fils de Joe Shark. Mine de rien, et peu importe ce que certains peuvent dire à l'égard de mon patron, j'aurais fort préféré avoir ce dernier en tant que père plutôt que William. Je détourne la tête, baissant au passage le regard afin de renflouer ma colère au plus profond de mon être, me préoccupant pour l'heure de l'état de mon nez. Bon point, il semblerait que ces écoulements de sang se soient stoppés, mais en voyant mes mains ensanglantées, ces dernières se mettent à trembler, me ramenant à un passé que j'aurais tant aimé pouvoir rayer de ma vie. Je redresse cependant furtivement le regard sur Kenzo lorsqu'il tente de me rassurer. Je ne réponds d'ailleurs que par un simple grognement. Il faudra des jours avant de retrouver la forme initiale de mon nez qui doit avoir triplé de volume. Autrement dit, je ne vais pas mettre de si tôt les pieds hors de la confrérie. « On se reverra bien vite, l'emplumé. » Oui, fin de la discussion, c'est bon. Sans un mot de plus, j'emboîte le pas de mon jumeau, direction la confrérie, histoire de jeter un coup œil aux dégâts qu'à subi mon visage.
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MessageSujet: Re: Entre toi et moi, y'a comme un chainon manquant | Rayan Entre toi et moi, y'a comme un chainon manquant | Rayan - Page 2 EmptySam 22 Fév - 12:37



"Mesdames et messieurs, Joe Shark ! Applaudissements, pas de flashs, merci ! – Arrête ton cinéma, Marc, ce n'est pas le jour." grognai-je d'un ton mécontent en entrant dans mon bureau tandis que mon ex assistant attrapait mon manteau à la volée. Je soupire en m'installant dans mon fauteuil et j'attrape la tasse de thé chaud dans un geste maintes fois répété. "Benedikt a atterri à l'hôpital et Noah n'a pas voulu me dire pourquoi. Je donne donc aux médecins jusqu'à midi pour me donner une raison valable de ne pas les faire virer d'un coup de…" Soudain, alors que j'approche mes lèvres du bord de la porcelaine, j'arque un sourcil en m'interrompant. "Attends voir… je sens comme une odeur de peur." Mes narines se retroussent légèrement comme un chien de chasse à l'affût de sa proie. Trois bougies de relaxation ont été allumées et je sais pertinemment ce qu'elles signifient. Mon regard azur tombe sur Marc, les yeux écarquillés et en train de déglutir comme si Satan en personne caressait sa gorge avec une lame aiguisée. La réponse est évidente. "Qu'est-ce que tu sais et qu'as-tu fait de mal ?" Le nouveau rédacteur de mode pose lentement mon manteau et tourne les talons pour essayer de sortir à pas mesurés du bureau. "Tu sais, Joe, le bien et le mal c'est avant tout une question de perception, alors tu… AÏÏÏÏÏEUUH !!" cria-t-il au moment où son oreille se retrouva pincée par mes doigts. Il fait volte-face, se protège le visage et se crispe face à moi. "Beni-m'a-menacé-quand-il-a-su-que-Rayan-était-ton-nouvel-assistant-et-ils-se-sont-battus-avant-hier-à-Berkeley !" Deux secondes, montre en main. Je fronce les sourcils, regarde un instant dans le vide. Mais pourquoi diable Benedikt en aurait-il après Rayan ? Il ne le connaît même pas, qu'est-ce que ça peut lui faire que j'ai un nouvel assistant ? Soudain, en croisant le regard apeuré de Marc, je comprends immédiatement. Du moins, je l'imagine. Mon poing se serre, mais je reste parfaitement calme d'apparence. "Tu vas prendre ton téléphone et leur dire que je veux les voir tous les deux dans mon bureau dans une heure. Et aucune excuse ne sera tolérée pour l'un comme pour l'autre." Marc hoche rapidement la tête et détale du bureau si vite qu'il en fait tomber une secrétaire avec tous ses dossiers dans les couloirs. Je referme la porte de mon bureau et marche jusqu'à la baie vitrée, thé en main. J'ai beau avoir l'air aussi détaché et flegmatique que d'ordinaire, je sens une dose d'énervement se distiller dans mes veines à une vitesse faramineuse. Il semblerait que je ne puisse même plus travailler en paix sans avoir à gérer des conflits d'adolescents en pleine crise. Si j'ai une baby-sitter pour mes deux derniers enfants, ce n'est pas pour avoir plus de temps pour m'enquiller l'aîné qui se trouve être piqué de jalousie. Ou d'un assistant qui a l'impudence de lever la main sur un Shark. Grave erreur. C'est même au-delà de la faute professionnelle à mes yeux. Les seuls qui ont osé sont actuellement six pieds sous terre, ça donne une idée du châtiment que je peux infliger à quiconque approche ma famille avec de mauvaises intentions. Il est neuf heures : dans une heure, précisément, il va être temps de poser les choses à plat. C'est dingue, j'aurais presque l'impression d'avoir à jouer le père autant pour l'un que pour l'autre, dans une situation pareille. "Joe ? Ils sont à l'accueil. Je les fais entrer ? – Oui." Je raccroche le combiné et la porte s'ouvre sur les deux jeunes hommes. Mon regard azur, sévère et insondable, se plante sur eux pour ne plus les lâcher. Sauron, à côté, c'est un petit joueur qui s'amuse avec une bande de nains. La porte se referme, ils sont tous deux debout face au bureau. "Je vous écoute. L'un après l'autre. Et que je n'en entende pas un chercher à interrompre son voisin." Un ton avec une colère très modérée pour le moment. Les mains jointes, j'attends d'avoir les explications qui s'imposent.
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MessageSujet: Re: Entre toi et moi, y'a comme un chainon manquant | Rayan Entre toi et moi, y'a comme un chainon manquant | Rayan - Page 2 EmptySam 22 Fév - 13:54


Entre toi et moi, y'a comme un chaînon manquant !
Rayan ft. Benedikt ft. Kenzo|Joe



« Je t’avais dit que ça ne devait pas remonter jusqu’à moi, Ben ! » murmura Marc, le téléphone à l’oreille, caché dans les toilettes des femmes de la rédaction du Journal Shark. « Pas de ma faute si tu sais pas mentir. » « C’est la dernière fois que je te donne un coup de main à toi ! » « Ah oui j’oubliais : moi c’est qu’un coup de main, et le Clives c’est un coup de q*** ! » grognai-je à l’autre bout du fil. Oui, il m’arrive de devenir vulgaire quand je suis en colère. « Je ne vois pas de quoi tu parles, et je n’aime pas ces insinuations. Joe vous convoque dans son bureau dans une heure. » Soupir agaçé. Insinuations, mon œil. « Il est comment ? » « A ton avis ? » Merde.

Une heure moins le quart. Toujours vêtu de noir – ma couleur de prédilection – avec juste une chemise vert kaki pour ne pas ressembler – citation de Connor – « à un croque-mort », je sors de l’ascenseur non sans prendre le temps de reprendre mon souffle. N’oublions pas que d’être enfermé m’a toujours fait paniquer. Mais lorsque les bureaux se situent au dernier étage d’un building de 80 étages, autant dire que de prendre les escaliers revient à se suicider. Tiens, « l’autre » est déjà là. « Je m’attendais presque à ce que tu sois en train de lui préparer son café, tu vois. Ou à lui lécher le… » « Hum hum… » toussota bruyamment l’une de ses secrétaires en me jetant un regard outré. Quoi ?! Je t’ai choqué c’est ça ? M’arrêtant pile devant Rayan, deux centimètres à peine de distance entre nous, je le dévisage en serrant les dents. « Je reconnais que la dernière fois, j’étais pas au top de ma forme, blanc bec. Mais là, ça va beaucoup mieux et il me tarde de te faire regretter le jour où tu m’as traité de « clown » ! » Je n’avais pas fait ma dialyse à ce moment-là. Voilà pourquoi en me frappant, Rayan avait provoqué une petite hémorragie interne dans mes reins qui avait contribué à appesantir un peu plus ma vessie. Et vu que mes reins sont déjà défaillants, une charge supplémentaire plus des coups de pieds leur avaient valu de gonfler au point que je ne puisse plus mettre un pied devant l’autre. Maintenant que je suis dialysé, et vu que ça ne date pas de longtemps, je vais pouvoir lui prouver que comme lui, je sais cogner. Peut-être pas aussi bien, mais la force y est en tous cas. « Messieurs, si vous voulez bien vous donner la peine. » Si j’en juge par l’interruption volontaire de Marc qui venait de débarquer d’on ne sait où avec un sourire railleur sur les lèvres, je dirais qu’on a du souci à se faire. « Les dames d'abord … » Je tends le bras pour inviter Rayan à passer en premier et le suit à distance jusqu’au bureau de mon père. Etrangement je me sens soudain bien moins sûr de moi face à lui. Ce qui ne m’empêche pas de croiser les bras sur mon torse, d’arborer une moue boudeuse et de regarder ailleurs lorsqu’il  nous demande des explications. Désolé p’pa, j’ai rien à dire personnellement. T’as cas demandé à l’autre tante à côté !

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