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« an eye for an eye, my friend. »

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MessageSujet: Re: « an eye for an eye, my friend. » « an eye for an eye, my friend. » - Page 2 EmptyMar 18 Fév - 9:42

« an eye for an eye, my friend. »
Joe & Logan




- Asticot ? Venant de la part de quelqu’un qui possède exactement le même gabarit que moi, ça ne me vexe pas.

Je lève les yeux au plafond avec un sourire amusé. Je fais allusion à cette partie de jambes en l’air à trois où Joe et moi avons eu l’occasion de nous voir nus. Même si ce n’était clairement pas ce qui nous intéressait le plus, en tant qu’hommes, nous avons bien évidemment comparé nos virilités silencieusement. Et disons que nous sommes proportionnés de la même façon. Dommage, aucun ne peut réellement chambrer l’autre là-dessus. Dans le fond, c’est Cheyenne qui a été la plus gagnante dans l’histoire.

J’écoute la réplique de Joe concernant le fait que sa fille ne vomisse pas. Je retiens un rire et porte toute mon attention sur la fillette qui est lovée dans mes bras. J’approche mon visage du sien pour que le bout de nos nez s’effleure. Sans grande surprise, ça la fait rire. J’en viens même à faire le pitre avec quelques grimaces et j’ai l’impression de lui faire un one man show, tellement elle rit aux éclats.

- T’es pas aidée avec un papa comme ça, hein ma chérie.

Bien évidemment je plaisante et le ton de ma réplique le montre facilement. Puis je mets notre pouvoir de séduction sur le tapis, en présence des deux enfants. La réplique sarcastique de Joe me pousse à lui présenter un bon gros doigt d’honneur dont les français ont le secret. Salaud ! Il se vante en plus ! Heureusement que je peux au moins avouer le fait qu’au lit avec Cheyenne, c’est l’extase à chaque fois. Rien à voir avec les nombreuses femmes que j’ai pu connaître.

- Ce qui leur plaît, c’est de voir que l’on se comporte avec les enfants comme elles, elles auraient voulu être traitées par leur père. Et puis, un homme viril et dur deviendra systématiquement attirant avec un bébé dans les bras dans la mesure où ça le rendra doux comme un agneau et toujours aussi masculin. Et enfin, un papa qui s’implique, c’est ce qu’elles recherchent toutes.

Oui, à force de côtoyer Cheyenne, je commence à parler le langage féminin. HALLELUJAH ! Finalement, Joe prend Liam dans ses bras. Effectivement, il est déjà bien portant. En effet, il semble ne vivre que pour les repas. Bref, c’est un glouton, comme son père.

- J’espère surtout qu’il va continuer à grandir. Il est bien parti pour mais bon… s’il tient de Cheyenne et de Kilian, il ne risque pas d’atteindre un mètre cinquante…

Comment ça, j’exagère ? Bon, peut être un peu mais avouez que Cheyenne est une crevette vraiment petite et que Kilian, lui, n’est pas surnommé Grincheux uniquement à cause de son caractère… J’espère donc que sur ce point il tiendra de moi et de mon mètre quatre-vingt-dix. C’est bien l’une de uniques qualités dont il pourrait hériter de moi. Mon regard se pose sur les deux enfants qui, proches l’un de l’autre, tendent leurs mains pour se toucher. J’en viens à me demander si les bébés peuvent communiquer entre eux, mais quoi qu’ils puissent se dire, ça les fait visiblement rire. Qui sait, peut-être qu’ils arrivent à communiquer comme le faisait les Razmokets. Oui, bon, j’ai un fils des années 1990, je suis donc OBLIGE de connaître les dessins animés de l’époque.

- Vendu, en plus, il y a des joggeuses très sexys dans ce parc.

Pardon ? Si Cheyenne m’entendait, elle m’égorgerait uniquement pour la forme puisqu’elle sait que je ne me prive pas de regarder les belles femmes. Tant que je m’arrête avec les yeux, c’est le principal. Nous embarquons donc les enfants avec nous après les avoir bien couvert. Et nous voilà dans le parc. Nous marchons l’un à côté de l’autre et finissons par nous asseoir sur un banc de façon à scruter l’endroit et donc, les cibles potentielles. Soudain, deux premières femmes arrivent vers nous en s’exclamant que les enfants sont magnifiques. Je donne un léger coup de coude à Joe afin de lui faire comprendre qu’on a un premier ticket. Sauf que…

- C’est beau de voir deux papas s’afficher comme ça avec leurs enfants et prouver à tous qu’un couple homoparental peut-être aussi doué qu’un couple dit « ordinaire ». C’est magnifique !

Comment ça, on fait gay ?! Je tourne la tête vers Joe avec de grands yeux ronds semblables à des soucoupes.


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MessageSujet: Re: « an eye for an eye, my friend. » « an eye for an eye, my friend. » - Page 2 EmptySam 22 Fév - 8:02



"Un doigt d'honneur. Si j'étais sensible, je serai attristé par le manque confondant de répartie des Français." J'ignore avec superbe sa remarque silencieuse, me contentant à peine de rouler des yeux par exaspération. En revanche, il se met à expliquer en long en large et en travers les raisons pour lesquelles les femmes agissent ainsi avec les pères célibataires. Oui, c'est très intéressant, Logan. Je le fixe même avec une attention trop soutenue pour n'être pas suspecte, chose que confirme le large sourire amusé qui se glisse sur mon visage. "J'en déduis donc que la fréquentation de Cheyenne et de ses magazines de psychologie féminine dans les toilettes ont eu raison de ton instinct de prédateur." C'est fini, Salaun. Te voici casé. Paix à ton âme. Mon regard courre d'un bébé à l'autre ne sachant trop si je dois me réjouir ou me méfier de les voir si proches alors qu'ils sont même incapables de parler. "Sacha devait être vraiment petite pour que ton fils ne fasse qu'un petit mètre soixante-dix." notai-je en regardant Logan de bas en haut. Nous sommes très proches sur le plan physique, lui et moi, que ce soit au niveau de la taille ou de la carrure. D'ailleurs, j'imagine que Logan a peut-être un faible pour les femmes plus petites et avec lesquelles il peut jouer au gros dur protecteur. Ceci dit, les femmes aussi privilégient les hommes dans notre genre sur le plan physique. Décidés à nous rendre au parc sous le prétexte fallacieux de sortir les deux petits, je repose Liam pour m'occuper de Camille. Affectueux, je ne le suis pas des masses, mais quand il s'agit de veiller à la santé de mes enfants, on trouvera rarement plus scrupuleux et pointilleux que moi. Le petit manteau, la capuche rabattue sur la tête, les moufles, les chaussures bien chaudes... Rien n'est laissé au hasard. Après avoir descendu les étages par l'ascenseur, je fais un crochet par la voiture pour récupérer la poussette. Engin du Diable avec lequel je me bats au moins cinq bonnes minutes pour arriver à le déplier... En sachant qu'une autre bataille m'attends pour le moment où je voudrais replier la bête. Le ciel est dégagé, nous profitons d'un peu d'air au beau milieu de ce parc. Après une petite marche, nous trouvons un banc depuis lequel je scrute attentivement les proies potentielles. Un coup de coude de Logan m'informe que deux demoiselles sont en approche. J'ai le visuel. Je verrouille la cible, et... "Je vous demande pardon ?" Je fixe Logan de bas en haut. Depuis quand j'ai l'air d'être dans une relation homosexuelle ? Qu'on ne s'y trompe pas, je n'ai rien contre eux et, exemple frappant, mon ancien assistant est plus gay que tous les stéréotypes clichés ne pourraient l'être. Cependant, jamais je n'ai éprouvé l'envie de tester cela par moi-même. Je finis par sourire face à leur surprise et secoue légèrement la tête. "Oh, je vois... Nous ne sommes pas en couple. Je suis célibataire et hétéro. Par contre, son compagnon est resté à la maison pour s'occuper de trois autres adorables marmots." Je ne regarde même pas Logan qui, à cet instant, doit s'étouffer dans son écharpe. "Vous savez, même s'il n'a pas connu des jours faciles, j'ai toujours défendu sa cause. Oui, il a le droit d'aimer un homme et d'élever des enfants avec lui !" Ça continue. Voilà, le terrain est dégagé, maintenant c'est l'heure de l'offensive. Je me lève et prend Camille dans les bras. "Tu dis bonjour aux jolies demoiselles, Camille ?" Déploiement de l'arme de séduction massive. La petite regarde les deux jeunes femmes qui s'approchent avec un "ooooh" sonore. C'est le signal de la femme prête à être cueillie, on lirait presque la victoire dans mon regard. "Et vous, Monsieur, ça se passe bien au quotidien ? Ma copine et moi essayons d'en avoir un, nous aussi..." lança l'une des deux au Breton en prenant sa partenaire par la taille. J'arque un sourcil, comme si on venait de me mettre sous une douche froide. Génial, Shark. Je ne sais pas si ça doit m'exciter ou me désespérer. Deux femmes et, forcément, il faut qu'elles soient ensemble. Je ne vais même pas regarder Logan, je suis sûr qu'il jubile. Je préfère me rasseoir en silence, m'occupant de Camille pour faire bonne figure. Lorsqu'elles repartent après quelques minutes, je ne daigne même pas tourner la tête vers mon meilleur ami, je sais qu'il sourit jusqu'aux oreilles. "Sans commentaire." grognai-je en guise d'avertissement.
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MessageSujet: Re: « an eye for an eye, my friend. » « an eye for an eye, my friend. » - Page 2 EmptyDim 23 Fév - 20:09

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Joe & Logan




- Comment tu peux savoir comment tu réagirais puisque tu es insensible ?

On ne défit par la logique d’un Logan Salaun. Et comme il se plaît à continuer de me rappeler que je suis casé, je lève les yeux au plafond. Je ne cherche pas à répliquer, j’aurai trop peur de pleurer sur mon propre sort. Finalement, il fait un commentaire concernant Sasha. Il est vrai que les deux femmes de ma vie ont une taille risible à côté de la mienne. Si, pour ma part, j’atteins le mètre quatre-vingt dix, Cheyenne arrive à peine à un mètre soixante, là où Sasha le dépassait à peine de deux centimètres. Pas de chance pour Kilian, il a hérité de la taille de sa mère. Mais bon, je pars dans l’esprit qu’un mètre soixante-dix n’est pas non plus exagéré quand on considère que c’est la taille moyenne d’un homme. Enfin, presque.

- Ba non, à bien y réfléchir, elle n’était pas bien grande.

Finalement nous décidons de nous rendre au parc. Je suis amusé de voir Joe aussi pointilleux et soucieux de la santé de sa fille. Une fois à l’extérieur, je le suis jusqu’à sa voiture afin de récupérer la poussette. Et comme je le vois lutter depuis plusieurs minutes, je lui prends l’engin des mains et en deux temps, trois mouvements, il est en état de fonctionner. Je sens le regard exaspéré de Joe en me voyant aussi habile lorsqu’il s’agit de déplier des poussettes, signe que je suis désormais bien ancré dans mon rôle de père de famille. Et j’avoue que je me désespère moi-même. Mais pour ma défense…

- Quoi ? Je te rappelle que je dépliais déjà quotidiennement des poussettes quand tu goûtais à peine à ta vie d’étudiant.

¤¤¤

- Mhh… pardon… ?!

J’ai failli m’étouffer à l’instant. D’une part, on nous prend pour un couple homosexuel mais en plus de ça, Joe décide de me mettre sur la touche en expliquant que pour ma part, je le suis bien mais que lui reste le plus hétéro des hommes. Mes sourcils se froncent. C’est petit ça, Joe ! Finalement, pour faire bonne figure, je me vois contraint d’adresser un sourire aux deux jeunes femmes pour finalement reporter mon attention sur lui. Si je reste calmement à ses côtés, dans ma tête, je l’ai déjà tué dix fois.

Soudain, je remarque que l’une des deux femmes effleure machinalement la main de l’autre. Joe ne semble pas le remarquer, trop préoccupé par sa technique d’approche. Là, un large sourire se dessine sur mes lèvres. Tu vas déguster l’ami.

- Après tout, un couple homoparental vaut bien un couple « ordinaire », non ?

Joe ne se demande même pas pourquoi je ne cherche pas à défendre ma cause. Je ne cesse de le fixer sans pouvoir m’empêcher de sourire. Vas y, continue et tape toi l’affiche. Et ce qui devait arriver, arriva ! Je baisse légèrement la tête de façon à ce que mon écharpe recouvre mes lèvres pour ainsi cacher le fait que je jubile. Lorsque les deux femmes s’éloignent, la réplique de Joe finit par me faire rire. Aucun modestie dans mon amusement, aucune compassion, rien. Je me contente de me moquer ouvertement de lui.

- Ah ! J’aime déjà cette balade !

Nous scrutons de nouveau l’horizon. Et finalement, c’est une femme d’une soixantaine d’années qui s’approche, complètement attendrie par la scène. Le genre de couguar qui n’a pas froid aux yeux et n’hésite pas à draguer des hommes bien plus jeunes qu’elle.

- C’est tellement beau de voir des hommes s’occuper ainsi de leurs enfants. Mais où sont donc vos compagnes, charmants jeunes hommes ?

Je tourne la tête rapidement vers Joe avant de prendre un air presqu’apeuré.

- Je suis gay pour ma part, mon compagnon ne devrait pas tarder. Lui par contre, il est papa célibataire. Tout le mérite lui revient.

Sourire de chieur plus tard envers mon ami et me voilà de nouveau spectateur d’une scène comique.


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MessageSujet: Re: « an eye for an eye, my friend. » « an eye for an eye, my friend. » - Page 2 EmptyMer 26 Fév - 9:09



Si je m'en veux d'avoir fait passer mon meilleur ami pour un gay afin de m'attribuer le mérite de lever deux demoiselles en égoïste ? Non. Par contre, je m'en veux d'avoir l'air idiot en face de deux femmes qui n'en ont strictement rien à faire de moi car je n'ai pas assez de poitrine. Oui, c'est fou comme je peux être réducteur, par moments. Ce rire victorieux de la part du Français me fait lever les yeux au ciel avant que je ne me prenne subitement d'affection pour ma fille. La pauvre, heureusement qu'elle n'attend pas après les râteaux de son père pour espérer avoir droit à de l'attention. "Tu vas la continuer seul, si tu as l'audace de te moquer davantage." grognai-je en remettant la capuche sur la tête de Camille. Quand il n'y en a plus, il y en a encore, c'est à présent une femme qui aurait l'âge d'être ma mère qui nous approche. Visuellement, il y a pire; mais j'ai pour habitude de ne jamais m'intéresser à une femme qui a au-delà de quarante ans. Question de dignité. Et de vanité aussi, mais ça, c'est moi que ça regarde. "Charmant jeune homme ? Seigneur, depuis combien d'années ma propre mère ne m'a pas appelé ainsi ?" soupirai-je à voix basse, mordant au possible. La répartie de Logan me fait écarquiller les yeux, je les braque sur lui d'une manière à la fois surprise et assassine. Je vais t'arracher la tête, la lester avec des pierres dans un lac sans fond et me débarrasser du reste de ton corps dans l'acide. Je tourne la tête vers la dame qui me détaille avec l'intention mal dissimulée de m'arracher mes vêtements dans un coin assez tranquille pour des ébats sauvages. Oh, boy. "Vous êtes bien aimable, madame, mais… - Mademoiselle. – Non, madame, j'insiste." Vu son âge, c'est plus logique de se faire appeler Madame. Sa bouche forme un "o" muet qui ne me fait ni chaud ni froid. Je peux être le gentleman le plus courtois et charmant de la création comme la pire ordure que le monde ait jamais porté. "J'allais donc dire que je me porte à merveille comme père célibataire et que je n'ai pas enduré la séparation d'avec ma compagne pour me retrouver avec une de vingt ans de plus qui s'essoufflerait rien qu'en se déshabillant." Un frisson d'horreur parcourt mon dos rien qu'à l'idée qu'elle retire ses vêtements… plus rédhibitoire, tu meurs. "Monsieur, je vous giflerai si vous n'aviez pas un bébé dans les bras !" J'ourle mes lèvres en un sourire mesquin. "Et pourquoi diable croyez-vous que je me fatigue à la porter ?" rétorquai-je en désignant Camille qui fixait la femme avec de gros yeux mécontents. Outrée, l'inconnue tourne les talons et s'en va d'une démarche rapide. Enfin, rapide pour son âge. Je tourne la tête vers Logan, indifférent à l'attitude odieuse que je viens d'observer à l'égard de cette femme. "Si ça ne t'ennuie pas, nous allons changer de coin. Tu enverras un texto à ton compagnon pour le prévenir, Jack McFarland." Référence bien sûr à la sitcom Will and Grace où Jack McFarland doit regrouper à peu près tous les clichés stéréotypés gay de l'époque, ou encore aujourd'hui. D'un pas altier, je m'éloigne après avoir reposé Camille dans sa poussette. Elle observe la nature avec un air un tantinet blasé qu'elle tient évidemment de son père. Pour peu qu'en grandissant, elle soit plus citadine que jamais, j'y mettrai volontiers ma main au feu. Il va sans dire que je ne m'en plaindrai pas, j'ai toujours eu horreur de traîner dans des contrées boueuses où les gens vivent de la culture des sols. L'amoureux de la nature, c'est Noah, un amour que je ne comprendrai jamais. Tandis que nous marchons l'un à côté de l'autre, j'en profite pour interroger Logan à propos d'un sujet qui me passe par la tête. "Comment réagirais-tu si Kilian t'annonçait que tu allais être grand-père, à ton âge ?" Devenir grand-père à quarante-deux ans m'avait mis un sacré coup et tout avoir à gérer en même temps avait été compliqué. En prime, Logan est plus jeune encore que moi. "Par moments, j'ai l'impression que Benedikt m'en veut un peu de n'être pas aussi… avenant avec sa fille qu'un grand-père devrait l'être. God, rien que de prononcer ce mot, je trouve cela déprimant." J'avais mis au moins trois ans avant de prendre réellement à cœur mon rôle de père avec Connor, puis Benedikt. Camille allait récolter les frais de ces gros efforts sur ma personnalité naturellement égoïste. Toutefois, de là à sauter une étape générationnelle, il y a une différence. Sachant que nous avons chacun un fils déjà adulte, je serai curieux d'avoir sa version des choses. "Même si je n'oublie pas que tu es déjà un adorable Nounours confondant de niaiserie avec tes enfants, ce qui nous départage naturellement." ajoutai-je, sarcastique mais non moins proche de la vérité.
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MessageSujet: Re: « an eye for an eye, my friend. » « an eye for an eye, my friend. » - Page 2 EmptyLun 3 Mar - 13:17

« an eye for an eye, my friend. »
Joe & Logan




Lorsqu’une vieille dame intéressée fait son apparition, afin de mettre toutes mes chances de mon côté – ainsi que pour mettre mal à l’aise mon ami, je prétends être gay. Après tout, n’est-ce pas la version que Joe a donnée aux deux jeunes femmes qui nous ont abordés quelques instants plus tôt ? J’observe la scène qui, dans le fond, m’amuse beaucoup trop pour bouger d’un seul millimètre. Mais quand Shark met un point d’honneur à l’appeler « madame » en vue de son âge, je me sens dépassé. Je me penche légèrement en avant et passe mes mains puissantes contre mon visage, avant de le recouvrir et ainsi quitter ma gêne mêlée à une furieuse envie de rire. Non, il a osé… Il a osé oser…

Et tandis que je m’attendais à ce que la vanne la plus méchante soit sortie de ses lèvres, une nouvelle réplique les franchit sans l’ombre d’une hésitation. Je me redresse, les yeux écarquillés comme des soucoupes. J’observe de cette façon Joe afin de lui faire comprendre que l’on ne parle pas ainsi aux femmes. N’a-t-il jamais eut d’éducation ? Finalement je fais la navette jusqu’à la dame afin d’observer sa réaction. Ses yeux lancent des éclairs. Si je ne sauve pas mon ami maintenant, elle risque très sérieusement de lui envoyer une gifle monumentale dans la figure avant de découper ses bijoux de famille pour les donner à manger à ses yorkshires.

Ouf ! Heureusement, comme elle le dit, il porte Camille dans ses bras ce qui semble être une muraille assez impressionnante pour retenir les coups. La remarque de Joe me fait arquer un sourcil.

- Pauvre petite chérie, n’écoute pas ce que dis ton papa…

Cependant, la fillette ne semble pas démoralisée. Au contraire, elle envoie un regard presque meurtrier à la vieille dame qui finit par s’éloigner. Une chose est certaine, cette enfant vient bien de Joe. D’ailleurs, ce dernier nous propose de nous éloigner, non sans m’affubler d’un surnom grotesque. Je lève les yeux au ciel avant de répliquer :

- Je n’y manquerais pas, Wilhelmina Slater.

Oui, quitte à faire un clin d’œil à une vieille sitcom, je peux en faire de même non ? Après tout, Joe fait volontiers penser au tyran d’Ugly Betty. On ne listera pas tous les traits de caractère qu’ils possèdent en commun ou bien nous passerons la nuit ici, dans ce parc. Finalement, Joe cracha le morceau sur un sujet qui semblait lui trotter dans la tête depuis un moment déjà. Je l’observe en arquant un sourcil, amusé par sa réaction. Comment je réagirais ? Bien, sans doute. Surtout si Kilian est heureux et que sa compagne est sérieuse. Le fait est que « grand-père » est juste un statut, il ne prend pas en compte l’âge de la personne. Mais comme Joe doit déjà fait sa crise de la quarantaine, effectivement, ça doit le bloquer un peu de savoir qu’il a un petit fils.

- Ta question est stupide. J’adore les enfants. Alors si Kilian devait m’offrir un petit-fils ou bien une petite-fille, je ne pourrais que bien le prendre.

Le fait est que Joe se prend beaucoup trop la tête. Il doit vivre le jour présent et profiter. Pourtant, il sait tellement bien le faire sur certains plans, pourquoi ne consolide-t-il pas ce rythme de vie pour tout ?

- Tu sais, « grand-père » ne signifie pas « vieux ». Seulement, dans l’ordre des choses, surtout de nos jours, on fait des enfants tard, et nos enfants sont censés faire les leurs tard également. De ce fait, on devrait être grands-parents à partir d’un certain âge. Mais ça ne signifie rien. Par exemple, tu fais ta première fois à quatorze ans, ça conduit à une naissance. Après tout, ça arrive. Ton enfant fait la même « connerie » à quinze ans. Tu te retrouverais grand-père à la trentaine. Ca signifiera que t’es un vieux croulant ? Non. Alors ne stresses pas, papy, t’es encore jeune. Pas autant que moi mais bon.

Je tourne la tête vers lui avec un fin sourire sur les lèvres.

- Crois-moi, tu te prends beaucoup trop la tête. Profite. Ce gamin que Benedikt vient d’avoir, il sera toujours là. Que tu l’acceptes ou non, que tu arrives à jouer le parfait grand-père avec lui ou pas, il sera toujours là, c’est comme ça. C’est un fait, tu n’as plus qu’à te faire à l’idée.


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MessageSujet: Re: « an eye for an eye, my friend. » « an eye for an eye, my friend. » - Page 2 EmptyVen 14 Mar - 10:38



Rectification : on ne parle pas ainsi aux femmes qui sont encore en état de "servir". Oui, je ne suis rien de plus qu'un horrible macho sans aucun scrupule, et je le vis à merveille. J'arque à peine un sourcil quand il me compare à un héros d'une série qui fait souvent rire Connor quand elle passe à la télévision. D'après lui, cette fameuse Wilhelmina pourrait être moi si j'étais une femme. "Là, tu parles d'une femme de mon âge qui pourrait tout à fait prétendre à s'attirer mes faveurs." Une ancienne Miss Amérique que je trouve bien plus séduisante qu'elle ne l'a été jadis, c'est même à se demander pourquoi cette actrice n'a jamais eu l'honneur de paraître au bras du plus grand éditeur du continent. J'y remédierai en temps voulu. Quoiqu'il en soit, je m'amuse intérieurement du regard hautain et supérieur que Camille pose sur cette vieille dame qui s'éloigne. Je n'ai connu Benedikt qu'en tant qu'adulte. Connor tient sa tendresse presque maladive de sa mère. Mais Camille… je l'élèverai dans la plus stricte et diabolique des traditions. Quitte à être vieux jeu, je ne suis pas sans penser que l'empire Shark n'a pas d'héritier potentiel au trône sur le monde de l'édition. Camille devra l'être. Je n'ai pas passé ma vie à bâtir cette société, sacrifiant toute vie de famille ou amoureuse potentielle, pour laisser ce joyau aux mains d'un irresponsable. Je vois déjà dans ce regard azur très proche du mien ce machiavélisme latent, cette soif de sang, cette absence complète de pitié pour le genre humain… Bon, d'aucun diront qu'on voit ce qu'on a envie de voir, c'est vrai, mais passons. Si je me suis détourné de mon rôle de père avec elle au départ, je le prends désormais très au sérieux. C'est l'avenir de la famille Shark qui est en jeu : il a été écrit qu'après son passage sur Terre, Satan laissera sa fille unique régner sur les cafards qui la peuplent. Nous progressons lentement dans le parc, la conversation rythmée par une question que je pose à Logan. Je préfère lui en parler à lui. Il a un fils d'un âge très proche du mien, des enfants bien à lui… Il sait de quoi il parle. "Ne me dis jamais que ce que je dis est stupide." lâchai-je dans un grognement mécontent. Et même si c'est vrai, la règle s'applique toujours. Toutefois, je n'en demeure pas moins attentif à ses mots. Certes, la petite Angelina est craquante, mais je suis extrêmement mal à l'aise avec les démonstrations d'affection par nature, et j'ai le sentiment que c'est presque pire avec ma petite-fille. Je ne dis pas que je ne l'aime pas, au contraire. C'est une Shark, et à ce simple titre, elle peut postuler avec CV et lettre de motivation pour espérer un regain d'attention de ma part, comme tous les enfants de cette famille un tantinet recomposée. Cependant, l'idée d'être passé à une génération de plus m'a flanqué un coup de vieux monstrueux. "Que tu es logique avec les chiffres, Logan… Je penserai à toi le jour où mon directeur financier ne me satisfera plus." ironisai-je avec un sérieux typiquement britannique. Il est clair que Logan est bien plus affectueux que je ne le serai jamais. "Je veux bien reconnaître que tu remplis le rôle de papa poule à merveille, aussi ne chercherai-je jamais à te concurrencer sur ce point." Si si, c'est encore de l'ironie. Mais avec une grosse part de vérité, cette fois, car j'admire cette qualité chez lui, même si elle me semble être souvent un fardeau, une faiblesse. Être gentil, c'est une chose, mais une fois qu'on a commencé, les gens attendent de vous que vous le restiez… et ça, c'est hors de question. Plutôt être détesté qu'importuné. "Je m'y fais, à cette idée, j'essaie. Mais dès que je commence à avoir le regard baladeur, j'ai l'impression d'avoir l'étiquette "papy" collé sur mon front, de porter des charentaises et du velours côtelé…" Seigneur, ça, jamais. La crise de la quarantaine, on a beau la moquer, je réalise que je suis en plein dedans. "Et puis, ça me paraît étrange : ma fille est moins âgée de quelques semaines que la fille de mon propre fils… Tu réalises ? Ma petite-fille va avoir une tante moins âgée qu'elle. Je crois que ta règle d'avoir des enfants tardivement, elle ne s'applique pas à tout le monde." Ca aurait pu s'arrêter avec Beni, mais non, c'est tellement plus amusant de se reproduire en décalé… Finalement, après quelques coups d'œil à la dérobée, je finis par aborder un sujet qui me travaille depuis un sacré moment. "Bien avant que Sophie ne disparaisse, je fréquentais une jeune femme. Pour tout te dire, elle ne me laisse pas indifférent." Ca, dans le "sharkien encyclopédique", ça veut dire qu'elle me plait énormément. "Nous avons rompu pour certaines raisons, mais je n'arrive pas à me la sortir de la tête et j'ai envie de la récupérer. L'ennui, hormis pour les enfants qui ont déjà perdu leur mère, c'est qu'elle est… un tout petit peu plus jeune que moi." Shark, tu es un beau menteur. Quoiqu'il en soit, tout est lié, vis-à-vis de la question posée précédemment. "Des fois, je me dis que ça ne compte pas, et parfois, je me dis que c'est assez égoïste de ma part d'imposer ça à ma famille… ou à elle." Maisy. Une histoire compliquée, mais je sais qu'elle est au-delà des autres femmes que je fréquente. Elle a été ma maîtresse, ma favorite… mais elle n'a jamais été que ça. Elle a toujours été beaucoup plus que ça. Ce n'est pas quelque chose dont j'ai envie de discuter avec Noah, lui qui idéalise parfois – toujours – trop les sentiments. Logan, plus terre-à-terre, me semble être un interlocuteur à qui je peux me confier et à qui je peux même livrer quelques petits détails à sa discrétion. Men will be men, after all.
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MessageSujet: Re: « an eye for an eye, my friend. » « an eye for an eye, my friend. » - Page 2 EmptyJeu 27 Mar - 23:20

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Joe & Logan




- Ben voyons.

Parfois, je me demandais comment Joe et moi pouvions être autant amis. Sérieusement, nous sommes tout ce qu’il y a plus de différent. Si j’avais tendance à lui ressembler lorsque j’étais encore célibataire, je n’étais pas aussi macho et irrespectueux. Du moins dans mes souvenirs. Allez dire ça aux femmes avec qui j’ai couché pour disparaître au beau milieu de la nuit. Probablement n’auraient-elles pas ce même point de vue.

- Bosser pour toi ? Je serais trop tenté de mettre du poison dans ton café.

Mes yeux se plissent, accompagnés d’un sourire de chieur. Dans le fond, si Joe m’apprécie autant, c’est peut-être parce que j’aime lui tenir tête. Contrairement aux autres, je ne tremble pas à sa simple vue. L’énerver fait partie de mes activités favorites. Et même s’il plaisantait au sujet de son directeur financier, je rebondissais sur cette blague pour lui faire comprendre que jamais je ne travaillerais pour lui car cela signifierait que je me trouve hiérarchiquement en dessous de lui. Hors de question. Personne ne domine Logan Salaun. Bon, peut-être de Cheyenne, mais c’est tout et encore, c’est parce qu’il y a gâterie à la clef.

- C’est le « problème » des familles recomposées. On fait des enfants sur de longues périodes donc forcément, quand plus de vingt ans sépare ton aîné de la petite dernière… Regarde, si Kilian venait à avoir un enfant d’ici quelques années, Liam aurait un neveu ou bien une nièce un poil plus jeune que lui. Les mœurs changent. On n’est plus dans la structure de la vieille famille. Faut y faire, mon vieux. Oups, excuse-moi pour le « vieux ».

Je me mordille la lèvre inférieure pour me retenir de rire. Mieux vaut que je tente de me rattraper.

- Mais ne t’en fais pas, les papys, ils peuvent avoir la cote. Ne dit-on pas que lorsqu’il y a de la neige sur le toit, il y a du feu dans la cheminée ?

Je pouffe finalement de rire. La ferme Logan, tu t’enfonces. Même si c’est drôle, tu vas finir par te manger un coup dans la figure ! Je reprends finalement mon sérieux en comprenant qu’il souhaite se confier sur un sujet. Je mets mon cerveau en mode marche afin de comprendre Joe. Il faut le décrypter, c’est pire qu’un texte dans une langue étrangère. « Elle ne me laisse pas indifférent » signifie « J’ai déjà couché avec elle et dans mon plus grand étonnement, je n’ai pas réussi à la jeter en même temps que le préservatif usagé. Bref, elle continue à me faire bander. ». Et tout ça, ça veut dire qu’il la trouve intéressante au-delà du physique et de ce fait, qu’elle lui plaît. « Elle est… un tout petit peu plus jeune que moi. » est égal à « Elle sort à peine de l’adolescence. ». J’en déduis donc qu’il s’agit d’une étudiante. Bref, il est dans de sales draps. Je n’ai même pas remarqué que mes yeux s’écarquillaient toujours un peu plus au fil de ses paroles jusqu’à devenir ronds comme des soucoupes.

- Mh… tu m’expliques depuis quand tu ne veux plus être égoïste ? Non plus sérieusement, tente déjà de la récupérer. J’imagine que si cette « jeune femme un tout petit peu plus jeune que toi et qui ne te laisse pas indifférent » ressent la même chose que toi, il faudra bien que tu te bouges. A moins que tu veuilles rester célibataire toute ta vie malgré tes sentiments, il faudra bien qu’un jour, tu imposes une femme à ta famille et imposer ta famille à une femme.

Je suis davantage sérieux. Je continue d’avancer avec la poussette de mon fils au côté de Joe.

- T’as des bagages, comme nous tous. T’as quarante-deux ans, t’as forcément plus de vécu qu’elle si elle, elle n’a que la vingtaine. Car oui, j’imagine que par « un tout petit peu plus jeune que moi », ça signifie que c’est une étudiante de Berkeley, non ? Quoi qu’il en soit, si elle possède des sentiments pour un homme de ton âge, elle va bien devoir accepter ton passé. Tu ne devrais pas à avoir à t’inquiéter à ce sujet, mais déjà à savoir comment tu vas pouvoir la récupérer. C’est toi qui as rompu, j’imagine.

Cherche pas, je te connais par cœur, Joe.


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MessageSujet: Re: « an eye for an eye, my friend. » « an eye for an eye, my friend. » - Page 2 EmptySam 29 Mar - 11:59



Un ricanement s'échappe de mes lèvres à l'idée que Logan ou tout autre employé se lance dans une entreprise d'empoisonnement. "Comme si un banal poison pouvait avoir un quelconque effet, mon pauvre ami." J'aime entretenir cette idée selon laquelle le Mal par excellence subsistera toujours sous une forme ou sous une autre. Que Satan ait décidé de s'incarner dans ce corps de quarantenaire en pleine force de l'âge, c'est une chose que beaucoup ont décidé de croire. Cela dit, je n'accepterai pas non plus la moindre hiérarchie entre Logan et moi, qu'elle soit professionnelle ou personnelle. Je ne tolère que de deux personnes qu'elles puissent me tenir tête : Noah et lui. Pourquoi ? Car j'estime ces deux hommes et leur expérience de la vie, bien qu'elles prêtent parfois à de belles moqueries blasphématoires de ma part. Logan excelle dans des domaines où je balbutie à peine et, au lieu de le jalouser, je considère qu'il est un modèle à suivre. A commencer par la paternité. Lorsque je le vois avec Kilian, même si tout n'a pas toujours été tout rose, je ne peux me retenir d'envier cette relation complice. Moins pudique que celle que j'entretiens avec mes propres enfants. Ce besoin viscéral de les protéger me joue de nombreux tours, c'est en cela que le Breton est souvent d'une aide plus que précieuse. En moins de temps d'amitié qu'avec Noah, il en connaît pourtant autant sur moi que l'écrivain. Mon regard vrille sur lui quand il ironise sur mon âge. La seule réplique que je trouve, c'est ce regard. Non, je ne suis pas énervé : juste déçu. Psychologiquement, c'est une torture encore plus sadique. Toutefois, je ne peux que reconnaître qu'il a raison car, au fond, il connait exactement la même situation… à ceci près qu'il se pose moins de questions à ce sujet. Quand j'ose enfin me confier à demi-mots soigneusement choisis, il est impossible de ne pas voir son visage se métamorphoser sous l'effet de la surprise à chaque parole prononcée. Et voilà, je vais me retrouver catalogué comme "cougar" au masculin. Je roule des yeux en secouant la tête. "Depuis que je fréquente un Bisounours à fourrure qui gazouille stupidement devant le premier bambin qui lui passe devant le museau." grognai-je avec la superbe d'un félin vexé. Quoi ? Il est habitué à la répartie britannique mordante, il en a une quotidiennement à la maison. Et ce sera pire quand ses enfants seront en âge de répondre. Le mélange Breton/Anglais fera des malheurs à coup sûr. J'écoute néanmoins religieusement ses paroles car il connaît lui aussi les contraintes de la vie avec une femme plus jeune que lui, même si l'écart est moins élevé qu'entre Maisy et moi. M'imposer, comme il le dit, ne m'a jamais posé le moindre problème… mais je suis tellement peu habitué à composer avec les affects des gens qui m'entourent que je ne sais déterminer les limites à ne pas franchir. Étudiante de Berkeley ? Je ferme brutalement les paupières en soupirant. "God, I hate it when you know me so well…" lâchai-je dans un anglais à l'accent prononcé. Oui, c'est bien moi qui ai rompu avec elle, mais pas pour les raisons qu'on peut se figurer. "Si j'ai mis un terme à notre relation, c'était pour la protéger de quelques problèmes que j'ai rencontré. Me montrer cruel et insensible, c'était ma façon de m'assurer de ne pas l'avoir dans les pattes le temps que je règle tout cela. Et je dois reconnaitre, sans m'envoyer de fleurs, que je m'améliore de jour en jour dans l'art et la manière de démolir quelqu'un." Si je n'ai éprouvé aucun remord à rembarrer cette soixantenaire tout à l'heure, le ton de ma voix indique que je m'en veux d'avoir eu à agir de la sorte avec Maisy. J'ai pris son cœur pour l'écraser dans mon poing serré avant de le jeter au sol et le fouler à mes pieds. C'était juste avant de partir pour l'Écosse avec les Clives et ce qu'il restait des Shark, afin de réduire au silence la menace qui pesait sur ma famille et celle de William. Je n'aurais pas pu surveiller une personne de plus, ou encore risquer qu'on se serve d'une innocente pour m'atteindre. C'est quelque chose que je ne peux expliquer à Logan dans la mesure où il ne connait pas mon appartenance aux services britanniques, mais il n'est pas étranger à l'attentat dont a été victime Shark Publications. Il reliera à cet évènement, en toute logique. "Je n'ai jamais eu à retourner vers une femme, pas même Sophie. C'est elle qui est venue me chercher et, l'un dans l'autre, je ne nous ai pas réellement accordé de seconde chance malgré sa grossesse. Je l'ai aimée, c'est vrai, mais j'avais déjà fait la rencontre de cette jeune femme entre temps." J'ai choisi d'emmener Sophie en Écosse autant en souvenir de notre liaison que parce qu'elle portait notre enfant. Qui sait si, dans des circonstances différentes, je n'aurais pas plutôt opté pour Maisy. "Beni et Connor savent que je suis du genre à enchaîner les conquêtes, et majoritairement plus jeunes que moi… Mais est-ce qu'ils peuvent accepter l'idée qu'il y ait quelque chose de plus entre leur père et une femme qui a pratiquement l'âge du fils aîné ?" Maisy aurait l'âge d'être la sœur de Benedikt, alors imaginez la réaction de celui-ci en me voyant fréquenter l'étudiante… "Et puis, je dois dire que sortir avec une telle demoiselle, ça a un sacré paquet d'avantages." concluai-je avec un sourire tendancieux sur les lèvres. Avec Sophie, c'était très agréable, toujours. Mais avec Maisy, tout était plus intense, passionné, fougueux… Et Logan me connaît assez pour savoir que l'intimité joue un rôle prédominant à mes yeux, hormis les sentiments. "Comment as-tu fait pour que Kilian accepte ta relation avec Cheyenne ? J'ai l'impression qu'il a fallu pas mal de temps, alors comment tu t'y es pris ?"
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MessageSujet: Re: « an eye for an eye, my friend. » « an eye for an eye, my friend. » - Page 2 EmptyDim 13 Avr - 21:04

« an eye for an eye, my friend. »
Joe & Logan




Effectivement, je doutais qu’un poison puisse avoir un quelconque effet sur Joe. Ne dit-on pas que l’on arrive jamais ou très difficilement à se débarrasser des mauvaises herbes ? L’idée semble l’amuser. Quant à moi, elle me fait rire. Personne n’arrivera à bout de Shark. Regardez, il a eu une attaque cardiaque. Il a survécu et en plus, il n’a eu aucune séquelle. Si ça, ce n’est pas la preuve qu’il est indestructible…

Un bisounours à fourrure qui gazouille ? Difficile de le croire lorsque l’on m’a connu aussi mauvais et piquant que Joe. Pourtant, le fait de retrouver Kilian et que Cheyenne m’offre une seconde chance au point de vue sentimentale m’a aidé à redevenir comme avant : un homme qui aime profiter de la vie, qui garde son sale caractère mais qui, au final, est bien plus agréable qu’avant. Et dire que ce changement n’a pas pris tant de temps que ça à s’opérer. Hutchinson et mon aîné peuvent s’estimer heureux d’être les auteurs d’une telle évolution. Ah oui, effectivement, Caitlin et Aidan ont fortement contribué eux aussi. Mais ça, j’ai plus de mal à l’avouer. Le fait est que les enfants de l’anglaise m’ont réellement tapé dans l’œil dés le début. Et la plus belle récompense, c’est qu’aujourd’hui, ils m’appellent « papa » avec tout le naturel du monde. Mes petits trésors…

- Mais c’est rassurant, dis-moi !

Lançais-je avec cynisme lorsqu’il m’explique qu’il excelle désormais dans l’art de démolir des personnes, notamment ceux qu’il aime. Cependant, si je peux comprendre ses paroles, il vient d’aiguiser ma curiosité. Qu’est-ce qui l’a poussé à rompre avec cette jeune femme ? Je ne suis pas stupide, je sais que j’ignore une grande partie de la vie de Joe. Si nous sommes proches, il garde un mystère autour de ses faits et gestes. Je n’ai d’ailleurs jamais cherché à savoir pour une simple et bonne raison : on a tous le droit à notre jardin secret qu’il faut savoir respecter. Mais cette fois-ci, la curiosité est trop grande. On verra ça plus tard…

- Pourquoi ils ne l’accepteraient pas ? Si effectivement, elle a le même âge que Beni, ce n’est pas comme s’il était contraint de l’appeler « maman ». Il est majeur. Je pense qu’il peut comprendre qu’un enseignant qui tombe amoureux de l’une de ses étudiantes et bien… ça peut arriver. Ce n’est pas comme si tu choisissais d’être amoureux car si c’était le cas, entre nous, tu ne serais pas là à m’en parler.

Bien évidemment, Joe ne perd pas de temps à mettre en avant un point qui lui tient à cœur : le sexe. Non, je ne vais pas le blâmer car entre nous, je suis le premier à me vanter des parties de jambes en l’air que Cheyenne et moi pouvons avoir. Bon d’ailleurs, lui aussi a déjà pu se vanter d’avoir couché avec elle. Ca devrait m’énerver ? Certainement, si je n’avais pas été présent durant cette soirée si particulière.

- D’ailleurs, tu m’en dois une, souviens-toi.

Là, un large sourire moqueur s’inscrit sur mon visage. Ce que je sous-entends ? Que s’il a pu coucher avec Cheyenne, j’ai bien le droit de le faire avec sa dulcinée. Bon d’accord, pas sûr que l’anglaise soit d’accord avec cela, ni même Joe. Ni même cette étudiante. Roh c’est bon ! On a bien le droit de plaisanter, non ?

- Je n’ai rien fait de spécial. Ca s’est fait avec le temps. La différence, c’est que j’ai abandonné Kilian pendant plus de dix ans. Je reviens et nous ne sommes même pas encore réconciliés que je lui impose une jeune femme. Il m’a toujours vu avec sa mère. Il ne m’a pas connu pendant ma grande période de célibat. Il a donc eu besoin de temps pour se faire à l’idée que j’avais le droit de commencer une nouvelle histoire et tenter d’être heureux sans avoir la tête plongée dans les souvenirs. Mais clairement, ce n’est pas toujours rose. Disons que si Cheyenne se voit comme la mère de mes enfants, elle sait que ça ne sera jamais le cas avec Kilian. Tant qu’elle ne lui impose rien de ce côté-là, tout va bien.

Je ne pouvais pas lui assurer que tout se passerait bien de son côté pour la simple et bonne raison que mon cas est fortement différent du sien. Mais s’il n’essaie pas, il ne le saura jamais.

- Je peux te poser une question ? Pourquoi avoir été contraint de rompre avec ton étudiante ? Et ne me sors pas l’excuse de l’attentat de ta boite. Car si c’était le cas, j’imagine que les risques seraient les mêmes aujourd’hui. A moins que vous ayez retrouvés les coupables ?

Alerte rouge, ALERTE, ALERTE !

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