Give me something by James Morrison

Oh mon Dieu je n'arrivais pas à en croire mes yeux, c'était bien la première fois qu'un garçon plutôt mignon venait me parler sans arrière penser à mon égard. J'avais encore du mal à y croire, ce n'était pas souvent qu'un garçon venait me parler. J'avais quitté la plage un grand sourire sur le visage, rouge comme une tomate. Il avait du me prendre pour une idiote de sourire comme ça, en même temps il devait se douter qu'une fille aurait du mal à rester calme devant un corps aussi bien fait. J'avais encore du mal à redescendre de mon petit nuage, j'avais même pas pris la peine de manger, un oubli comme beaucoup d'autre fois. Il fallait bien que j'essaye de garder la ligne, de mincir un peu surtout, je ne me trouvais pas assez bien à mon goût, il me faudrait encore faire des efforts pour arriver à avoir une ligne convenable. Je décidais de rentrer à la maison en marchant, j'avais besoin de prendre un peu d'air, je n'avais pas envie de m'enfermer dans un bus avec des gens tout autour de moi. Je marchais la tête dans les nuages, je ne regardais pas trop ce qu'il y avait autour de moi, j'étais dans mon petit monde et il n'y avait personne pour me faire revenir sur terre. Ça faisait longtemps que je ne m'étais pas senti ainsi, ça faisait du bien de se sentir ainsi. Mais je savais qu'il allait falloir que je revienne sur terre, la chute serait rude surtout si je me faisais des idées comme je le pensais.

La chute fut en effet rude, regardant un peu trop en l'air je n'avais pas vu qu'il y avait un trou dans la route et tombait. Je m'asseyais par terre pour voir si tout allait bien, j'enlevais les graviers de mon genoux. Ce n'était pas une grosse blessure mais ça me faisait mal tout de même. Je me relevais et parcourait les quelques kilomètres qui me restait à faire avant de pouvoir rentrer chez moi. Il n'y avait pas grand monde dans la maison, à croire que tout le monde profitait du soleil pour faire bronzette dehors ou passer un bon moment entre ami dans le parc. Je gravissais les marches et alla directement dans ma chambre, je posais mon sac de plage et filais dans la salle de bain. Il faudrait que je prenne une douche pour enlever le sable coller à ma peau et puis l'odeur d'iode de mes cheveux. Pour une fois je prenais une douche rapide, d'habitude je passais un long moment sous l'eau chaude mais là mon genoux me faisait trop mal pour que je reste longtemps debout et il fallait que je raconte mon aventure à ma meilleure amie Kate. Évidemment la seule fois où je me faisais mal je n'avais pas de pansement assez gros, j'allais devoir faire avec ce que j'avais deux pansements en un. Il faudrait que je songe à en acheter des plus gros la prochaine fois. Je me débrouillais tant bien que mal pour faire fusionner les deux pansements, je passais des vêtements propres et légers, je me contentais d'un short en jeans pour ne pas abîmer les pansements.

Je filais hors de ma chambre, je prenais soin avant de prendre mon portable, on ne savait jamais si quelqu'un décidais de m'appeler. Je montais l'étage pour aller courir dans le couloir chercher la chambre de Kate. Je frappais à sa porte plusieurs fois pour lui montrer mon impatience. J'entendis sa voix à travers la porte, j'ouvris et referma la porte derrière moi. Je la vis avec son pc allumé en train de diffuser un film que je ne connaissais pas, elle avait son portable à la main, elle était en train de faire quelque chose, je devais sûrement la déranger. Je me sentais vraiment idiote, le rouge remontait jusqu'à mes oreilles, un sourire béat complètement idiot se colla sur mon visage et je ne savais pas quoi faire pour l'enlever, je pensais que mon amie comprendrait rapidement de quoi j'allais lui parler, pas besoin de mot pour savoir les choses on était tellement connectés toutes les deux.

Salut, il faut que je te raconte un truc qui m'est arrivé ce matin à la plage … Mais je te dérange ?

Je n'avais pas pensé un seul instant que mon amie pouvait être occupé, il fallait de toute urgence que je lui dise les nouvelles, je ne pouvais garder pour moi ce qui se passait dans ma tête un moment de plus. Il fallait que je sache si je me comportais comme une gamine idiote ou si je me faisais des idées. En tout cas ma bonne humeur devait être partagée et un besoin de confidence s'était fait sentir, alors je n'avais pas réfléchie j'étais allez directement chez mon amie après avoir enfilé mes chaussons rouge. Mais maintenant que j'étais chez elle, avec son ordinateur sur les genoux je me disais que je l'avais peut-être dérangé dans le visionnage d'un bon film, elle avait préparer à manger à côté d'elle. Elle ne devait donc pas avoir manger de la journée ou pensait qu'un petit creux pendant le film s'imposait un peu comme les gens mangent du pop-corn au cinéma. Je haïssais les gens avec du pop-corn au cinéma, tout simplement parce qu'ils en avaient rien à faire de faire du bruit en mangeant, c'était terriblement pénible et dérangeant. Résultat à chaque fois que j'y allais, je m'asseyais assez loin d'eux pour être la plus tranquille possible, je ne payais pas une place pour entendre des gens mangés mais pour voir un bon film. Elle agitait son portable pour que je vois qu'elle était sur le point de m'envoyer un message, décidément on avait le chic pour se voir sans avoir besoin de s'envoyer des messages. Je ris un peu en voyant cela.

Oui sauf qu'en attendant ça ne marche qu'entre nous deux. Et puis ça te plairait d'être le maître du monde ? Moi je préfère ma petite vie tranquille, loin de tout ce truc

On voyait beaucoup de film où l'idée de devenir le maître du monde était très présent, cette idée ne m'avait pas souvent effleurée. Quelque fois quand je n'étais pas d'accord avec une idée que voulait mettre en place les gouvernements, où des phénomènes de nos sociétés, j'avais encore le droit de me révolter un peu. J'allais m'asseoir à côté d'elle sur le lit alors qu'elle m'y invitait, j'enlevais mes chaussons pour m'asseoir en tailleur. Je sentais dans sa voix qu'elle avait envie d'entendre ce que j'avais à lui dire qui ne pouvait attendre plus longtemps. Mais c'est vrai que parler en buvant quelque chose n'est pas une mauvaise idée, quand elle avait dit question cruciale je n'avais pas pensé à l'idée de savoir si je voulais boire du thé ou du café. En tout cas je remarquais que malgré ses deux années mon amie ne savait toujours pas que je ne buvais pas du café, je trouvais cela trop fort et le laissait aux autres. Oui j'étais encore comme les petits enfants à boire du chocolat au lait le matin.

Je prendrais du thé, tu as du thé vert ? Tu devrais savoir depuis le temps que je n'aime pas le café sauf en glace

Comment elle arrivait à deviner que j'allais lui parler d'un homme ? Ce n'était pas très compliquer, je ne viendrais pas lui parler dans un état pareil si il n'était pas question d'un homme. Je devais afficher le même air idiot des filles qui viennent de voir un homme charmant comme dans les films. Oh mon Dieu, j'avais cet air idiot dont je me serais bien passé. J'essayais de me concentrer pour reprendre une figure normale mais impossible de ne pas garder ce sourire béat qui m'arrivait jusqu'aux oreilles.

Un peu fraîche mais c'était bien agréable. Me dis pas que j'affiche cet air idiot comme dans les films … Je sais pas si tu te souviens mais une fois après un examen un garçon, charmant en passant, avait cherché du chocolat pour me remonter le moral. Et bien je l'ai vu à la plage, je pensais pas du tout le revoir, ni le trouver vraiment … Son torse est encore plus beau que celui de Jared Leto. La première fois que je l'ai vu je pensais pas du tout qu'il était comme ça, et après on me demande de rester calme devant un tel spectacle non mais c'est pas possible

Je faisais une petite pause parce que je sentais que j'étais en train de m'égarer sur le sujet qui nous intéressait et puis mon amie déposa les tasses sur la table en attendant de mette l'eau chaude dedans et nos boissons respectives. J'avais pris un de ses oreillers pour le garder près de moi, c'était une habitude chez moi dès que je me confiais il fallait que je garde un oreiller dans les bras ou une peluche aller savoir pourquoi, mais je n'allais pas me trimballer de ma chambre à la sienne avec une peluche à la main pour passer pour une enfant.

Je fis la grimace lorsqu'elle me dit que j'avais un air stupide. Même elle pensait ça de moi, je pris l'oreiller et me cacha le visage. Je me sentais comme ces filles superficielles complètement idiotes, qui craquent pour des garçons juste parce qu'ils sont mignons. Elle avait raison sur un point j'avais l'air beaucoup moins intelligente qu'elle mais en même temps ça a été toujours le cas, elle était plus intelligente que moi et ça ne date pas d'aujourd'hui. Enfin elle voulait toujours positiver les choses et me remonter le moral quand à ma confiance en moi qui était très basse. Je baissais l'oreiller, posa l'oreiller sur les genoux et pris dans mes mains la tasse de thé qu'elle me tendait. Sa sentait bon le thé vert, je me délectais de cette odeur. Elle avait dit ne pas comprendre comment je pouvais survivre avec du thé, moi je me demandais bien pourquoi elle buvait du café, chacun son truc. Mes parents ne buvaient pourtant pas énormément de thé, je ne savais pas en fait pourquoi j'aimais ça.

Merci … Tu sais ce n'est pas parce que j'ai l'air plus intelligente que je le suis réellement, tu es et restera plus intelligente que moi

J'attendais un petit peu avant de boire une gorgée de mon thé, l'eau était encore trop chaude et tout ce que je risquais à en boire un peu c'était de me brûler la langue ce dont je n'avais pas très envie. Je me reçu une peluche sur le côté, je faisais attention à ne pas renverser de ma boisson sur son lit, le thé ça tâche alors il vaut mieux faire doucement les choses. Je me tournais vers elle et lui lança un regard de braise comme si j'avais le pouvoir de lancer des éclairs avec les yeux. Puis je lui tirais la langue et souris, c'était tout a fait moi ça tiré la langue, j'avais gardé cette habitude enfantine de tirer la langue souvent. Il était vrai que je n'avais fait que lui parler du torse de Yaseen, je n'étais pas encore venu sur mon histoire, si elle l'avait vu elle aurait compris que mon esprit était obnubilé par ça. Je posais un doigt sur ma bouche en faisant exprès de prendre une tête de cruche de service et repris ensuite mon air normal lorsque je racontais ce qui m'arrivait de beau dans ma petite vie.

Euh … En fait j'étais en train de lire sur la plage quand il est apparu, je ne m'attendais pas du tout à le voir ce qui fait que j'ai un peu sursauté sur le moment. En plus je lisais le manga Chi la vie d'un chat et là il me sort qu'il voulait le lire, parce que j'ai emprunté le manga à la bibliothèque. Sur le coup je me suis demandé s'il se moquait pas de moi, le manga est pas franchement pour les filles de mon âge si tu connais, c'est plus pour les très jeunes filles. Enfin bref on a un peu papoté maintenant je connais au moins son prénom Yaseen

Je l'avais regardé pendant que je racontais mon histoire, parfois je levais les yeux au ciel surtout sur la fin rien que de redire son prénom je le revoyais sourire aux lèvres. Je me levais pour aller mettre mon sachet de thé à la poubelle, il avait infusé et était près à être bu. Je soufflais un peu pour que l'eau soit moins chaude et bu une gorgée de thé, ça faisait du bien de boire quelque chose de chaud. On a beau dire qu'il est rafraichissant de boire quelque de frais en été, les boissons chaudes sont celles qui hydratent le plus le corps, je buvais donc du thé toute l'année. Oh cette musique, je ne connaissais pas cette chanson en particulier mais j'aimais plus que tout Queen, c'était un groupe avec lequel j'avais grandi. Je me souvenais encore quand j'avais dix ans j'avais demandé à mon père si je pourrais voir un jour ce groupe mythique en concert et là il m'avait annoncé que le chanteur Freddie Mercury était mort le 24 novembre 1991. j'avais un an quand était arrivé le drame, je me souvenais avoir fait une crise à mon père lorsque j'avais appris cette horrible nouvelle, et pourquoi il ne me l'avait pas dit. Pendant des années j'avais gardé l'espoir d'un jour voir les idoles de ma vie, il venait de briser mes espoirs, mes rêves en un rien de temps.

Il a les yeux vert c'est étrange pour quelqu'un de brun et de métisse

You are my sunshine by The Soggy Bottom Boys

Je levais les yeux en l'air, elle avait des idées encore bizarres. Comme si c'était de la littérature pour minette qui allait nous rapprocher, en plus je n'étais pas du tout sur que c'était cela qui avait fait que nous avions engagé la conversation. Quoique c'était bien la première fois que j'avais entendu quelqu'un prendre ce prétexte pour draguer une fille, tout du moins venir me parler car je doutais fortement qu'il fut intéressé un temps soit peu par ma petite personne. Enfin j'étais habitué à son humour, il valait mieux en rire que de trouver cela vraiment ridicule que de venir parler littérature avec moi.

Ahah ce que tu peux être drôle, je t'ai déjà dit que tu étais un petit clown. Mais je dois bien avouer que tu as raison sur un point, même si son approche était inattendu au moins on a pu un peu parler

Notre conversation n'avait pas été très intéressantes pour elle, à vrai je me souviens encore que j'avais été tellement surprise qu'un garçon comme lui vienne m'adresser la parole alors j'avais du dire un peu n'importe quoi. Il avait du se demander pourquoi il était venu me voir. Enfin bref j'essayais de balayer ses idées noires, j'étais heureuse, on ne peut plus heureuse d'avoir fait la connaissance d'un garçon charmant et sympathique. Et même si notre rencontre n'aboutissait pas à la fin qu'espère toutes jeunes filles rencontrant un homme charmant et bien je serais tout de même contente d'avoir fait sa rencontre. Je buvais une nouvelle gorgée de mon thé et posait la tasse par terre, au moins elle ne pourrait pas tomber de très haut donc pas faire de tâche de café partout. J'écoutais mon amie chanter sur cette musique de Freddie Mercury, j'aurais voulu lui donner la réplique mais je ne connaissais pas les paroles de celle-ci, je me contentais de poser ma tête sur son épaule. Mon amie avait encore quelques progrès à faire en matière de chant, mais ce n'était pas trop mal. Je l'entendais rarement chanter sauf dans des occasions particulières. Mais bon ça faisait toujours plaisir d'entendre sa petite voix de rossignol.

On était sur la plage alors forcement il exhibait son torse. Il fait des études de médecine, je crois qu'il est chez les Gamma. Il vient d'Afrique du sud, mais il est venu aux États-Unis quand il était encore enfant. Il n'a pas voulu tellement en parler plus, je suppose qu'il a été adopté ou quelque chose comme ça

Je ne pensais pas que mon amie aurait voulu tout savoir sur la conversation que nous avions eu. J'étais habitué à ce qu'elle pose beaucoup de question, c'était incroyable le nombre de question qu'elle posait en cours d'histoire, j'étais sur que le professeur O'Malley savait parfaitement son nom maintenant. J'aurais du donc savoir qu'elle allait me faire subir un vrai interrogatoire et étrangement je n'avais pas l'impression qu'elle se moquait de moi, au contraire elle était sincère en me demandant ce que faisait Yaseen. Elle avait l'air heureuse de remarquer que je me sentais bien et voulait me montrer l'intérêt qu'elle me portait en me posant plein de question. Si j'avais son numéro j'avais même mieux que cela, je prenais mon portable dans ma poche, je recherchais dans mes photos celle que j'avais réussi à prendre, elle n'était pas terrible mais j'avais essayé de faire discret.

Oui j'ai son numéro et une photo, j'ai essayé de faire discret alors elle est pas terrible mais tu vois à quoi il ressemble

Je lui montrais fièrement ma photo. Non je ne pouvais lui dire que j'allais le revoir même si j'adorerais le revoir, je n'avais aucune certitude de cela. J'avais son numéro de téléphone donc nous pourrions nous revoir, s'il me l'avait donné c'est qu'il était d'accord pour me voir après tout.