Je voulais que tout soit plus simples dans nos vies mais également entre nous puisqu’il tenait à tout prix à rester à mes côtés pour tenter de me faire changer et pour me veiller. Journée qui avait été radieuse pour moi en bien des sens. Mes affaires prospéraient, je m’étais rapprochée grandement de mon frère et puis ses retrouvailles avec Luke m’apportaient encore plus de réconforts et de bien-être. Mais ce soir Stephen semblait contraire voire même en colère et j’avais tenté de faire que l’atmosphère se détente mais rien n’y faisait, me rétorquant même qu’il n’avait pas faim sur un ton presque désobligeant. Je n’en tins pas compte et poursuivis en disant être à son écoute. Mon dieu, j’aurais surement mieux fiat de me taire lorsqu’il avoua que l’on devait discuter de certaines choses. Depuis quand y avait-il encore un « on » même si nous savions pertinemment qu’on tenait encore l’un à l’autre de façon amoureuse mais non avoué ou refusant encore de revivre une passion comme on l’avait vécu. Me renfonçant confortement dans le fond du sofa tout à côté de lui, mangeant tranquillement ma pizza, voilà qu’il voulait me parler d’une de ces histoires. Mais je n’avais pas été sérieuses dans le sens où je pensais qu’il aurait plus de tact que cela, n’évoquant même pas ce sujet avec moi mais il semblait poursuivre et même passer au confidences. Me redressant ensuite n’étant pas apte à vouloir écouter l'histoire de ces ébats amoureux, bien qu’il ajoutait une pointe de suspens. Arquant un sourcil, je déposais ma pizza dans son carton sur la table basse prenant une gorgée de bière pour faire passer le tout et me postant en tailleur, ayant cessé de caresser Cyclope ensuite. Mon cœur se serra et là ce fut un choc !
Disons qu’on est allé un peu plus loin que les confidences durant une période… elle est venu me voir aujourd’hui… elle… est enceinte… de moi apparemment…
Ces paroles tournaient en boucle dans ma tête. Rêvais-je ou bien venait-on de m’achever. Je regardais devant moi avant de reprendre une respiration des plus normales. Mais après tout il faisait ce qu’il voulait même si cela me blessait me faisant rappeler tant de souvenirs. M’essuyant les mains de serviettes en papier livrées avec ce repas italien, que je ne sus quoi dire sur l’instant. Dépliant mes jambes doucement je vins m’asseoir au bord du canapé jetant un bref regard sur le peintre, tête baissée avant de détourner les yeux de sa personne. J’étais intérieurement affolée, en colère et triste et envieuse…chose que plus jamais je ne connaitrais…tout semblait se flouter…
«Pourquoi tu me dis ça ? Tu t’attends à quoi ? à ma bénédiction ? À m’achever ou encore à me blesser autant que j’ai pu le faire avec toi ? »
Mais la colère et lé déception prirent le dessus. Oui c’était égoïste mais notre passé et puis la perte de Sam...Me levant d’un coup je le laissais là, allant respirer l’air frais faisant glisser la baie vitrée de la piscine, face à l’océan au moins et inspirant profondément. Un réel coup de massue venait de me tomber sur la tête. Je suivis la terrasse longeant la villa afin d’atteindre le petite sentier privé qui menait jusqu’au bord de l’eau après un petit moment. J’étais postée là, face à l’étendue d’eau, sentant l’air marin sur son visage et mes pieds nus dans la plage laissant quelques empruntes réfléchissant mais surtout me calmant avant de revenir vers la villa plus calme et plus sereine mais aussi triste. Marchant d’un pas plus serein mais tremblant je revins remontant chaque marche une à une pour parler avec Stephen si toutefois il était encore là…Puis m’avançant vers la baie vitrée, je n’osais pénétrer dans le lieux, chez moi, de peur de ce qui pourrait se passer…Mais je devais prendre mon courage à demain et surtout ne pas tomber de nouveau malade, l’air étant encore bien frais même à un jour du Printemps !Puis enfin je le vis lorsque j’avançais dans cette demeure, ou la chaleur se faisait ressentir et où il y faisait bon. Entrant à patte de velours je me repris de façon plus calme tandis qu’il était de dos…
« Je suis désolée pour tout à l’heure…j’aurais jamais cru…enfin je ne m’attendais pas à…ça. Mais je suis contente pour toi…tu feras un bon…papa. »
Toujours le cœur serré et étant un peu perdue avec tous mes ressentiments, je tenais à ne pas pleurer devant lui. !notre petit garçon aurait dû fêter ses 1 an ce mois-ci…ce qui était bien plus difficile pour moi d’encaisser cette nouvelle. Mais je n’avais osé demander si cette jeune femme était cette blonde d’Alsheva…Chose que je n’aurais jamais supporté.
«Je vais ranger et ensuite je vais aller me coucher, j’suis fatiguée. »
Inspirant profondément tout en partant en direction de la table basse pour tout de même ramasser nos repas non terminés d’ailleurs.
« T’es libre de partir, je ne te retiens pas tu sais… »
Avais-je lancé tout en étant sur le point de quitter le salon…faisant dos à Stephen..

Le monde semblait s’écrouler sous mes pieds mais en même il fallait y voir un renouveau pour le jeune peintre. Si je partais il ne serait plus seul, il aurait une raison de se battre et faire que sa vie soit meilleure encore pour subvenir aux besoins de ce petit être qui allait bientôt prendre vie. Je ne savais pas encore qui était l’heureuse élue mais probablement une personé qu’avait de l’importance pour Stephen, disant avoir passé du temps avec elle pour discuter et autre bien évidemment…
J’avais chassé ma mauvaise humeur du moment pour me ressaisir auprès de l’océan qui avait eu le don de m’apaiser. Me voici donc revenue en la villa, ‘excusant et lui souhaitant tous mes vœux de bonheur. Il aurait avec elle ce qu’il m’aurait plus jamais avec moi. Une fin pour un nouveau départ. Parfois il faut savoir tourner la page et ce fut bel et bien un chapitre qui se refermait sur notre histoire.

Sur ces paroles j’avais fait la moue, se battre ne servirait à rien et puis il était libre de faire ce que bon lui semblait non ?nous n’étions plus ensemble même si on entretenait une relation ambiguë quoi que étrange au final. Je n’avais fait qu’un hochement de tête sur ses dires. Oui il avait eu raison de me le dire, car ici à Berkeley tout ce sait comme ailleurs…
Sur ce, je voulais aller me blottir sous ma couette, me reposer l’esprit et tenter de dormir lorsque Stephen m’agrippa par le bras pour me retrouver face à lui. Que voulait-il de plus ? Je me regardais intensément avec cet air interrogatif entendant ses autres paroles et cette main, la mienne où y avait été glissée cette fameuse bague, celle de Luke. Et bien au moins il avait eu le mérite d’être à nouveau franc ; Et il semblait être au courant autant affronter la situation et tout ceci d’un ton calme et serein, presque las. Soupirant je ne tentais même pas de retirer ma main de la sienne et plongeais mon regard sans celui de Stephen pour l’affronter pleinement toujours dans avec un calme exemplaire. Faire la guerre ne m’intéressait plus et m’épuisais grandement.
« À cause de cet enfant, de ma maladie et Luke n’a rien à voir la dedans. Ni dans notre histoire. »
Inspirant puis reprenant je devais être honnête avec lui, peu importe si cela était blessant mais au moins il saurait à quoi s’en tenir.
« Tu sais donc qu’on a couché ensemble, qu’il m’a demandé de l’épouser à nouveau et après ? Accepter un présent ne signifie pas pour autant aller plus loin. Je n’épouserais personne pour la simple et bonne raison que e n’en ai pas le temps et combien même j’ai autre chose auxquelles penser. »
Me marier ne faisait pas partie de mes projets, même si je l’avais déjà été par le passé avec Noah, un agréable souvenir d’ailleurs ce qui m’étira un léger sourire avant de poursuivre et de retirer doucement ma main de la sienne.
« Chacun est libre de faire ce que bon lui semble et après quoi ? Tu vas me juger, je vais te juger et on n’en finira jamais, c’est ça ? J’ai d’autres préoccupations que de me quereller avec toi ou avec quiconque. Et puis Luke et moi c’est une longue histoire qui appartient au passé même s’il refait partie de ma vie aujourd’hui. Je lui dois bien ça…»
Pour l’avoir abandonné il y a de cela huit ans sans un mot et pour l’aimer encore.
« Vous êtes tous les deux au même rang. Je peux aller me coucher maintenant ? »
J’évitais à tout prix de connaitre le prénom de cette femme qui portait cet enfant, son enfant. Me rendant des plus jalouses, oui je devais l’avouer. Elle pouvait lui offrir ce que moi je ne pourrais plus jamais, bien que les chances soient infimes pour que je retombe enceinte un jour…
Au même rang signifiait tout plein de choses. Comme le fait de les avoir aimer si fort, d’avoir voulu faire de notre histoire plus qu’une amourette, l’offrande de bague, et tous deux faisant partie de mes histoires d’amour du passé qui malgré tout faisait encore partis de mon présent. Luke avait eu un avantage celui de me demander à plusieurs reprises de l’épouser.
« Tu devrais aller veiller sur celle qui…sur la mère de ton enfant, je sais à quel point cela doit t’être difficile. Je ne te retiens pas et je comprends. Et encore merci pour ton aide. »
J’espérais que cette nouvelle grossesse à son encontre, ne le mettrait pas en état de grand stress après avoir perdu notre fils à trois lois avant terme…Et puis je le remerciais d’avoir pris soin de ma personne, le libérant de vive voix. Mais cette lueur dans son regard. Soupirant je repris.
« Je ne suis pas indifférente mais il ne s’agir plus de nous puisque tu vas devoir changer ton mode de vie, t’occuper de ton enfant et garder ce lien avec la mère à moins que vous ne décidiez au final de tenter votre chance, enfin bref…je te souhaite réellement d’être heureux, tu le mérites. »
J’osais m’avancer vers lui posant une main sur la joue tandis que me lèvres vinrent déposer un baiser sur l’autre joues avec un léger sourire se voulant rassurant…quand soudain Cyclope vint se frotter contre mes jambes, miaulant doucement ce qui me fit sourire, me penchant pour le prendre dans mes bras.
« J’espère qu’elle aime les chats »
Dis-je dans le sens où je savais que Stephen ne laisserait pas cette femme seule à vivre cette grossesse ne sachant s’il irait vivre avec elle ou non ?