Dernier jour à l'université. On fait cours, uniquement parce que nous y sommes contraints. Mais comme tous professeurs, je fais uniquement acte de présence et laisse les étudiants faire ce qu'ils veulent, un peu comme au collège ou bien au lycée. J'évite de coller des absences à ceux qui estiment plus intéressant de sécher. Enfin, ils ont bien tord de penser ça, car cette dernière journée allaient être jouissive. Bien plus que ça même. Revenons quelques semaines en arrière...

Flash-back

Je marchais tranquillement dans la cafétéria mon plateau dans la main. Et alors que la grande difficulté de l'heure était de trouver une place, je me maudissais intérieurement de ne pas avoir eu le courage de sortir et d'aller m'acheter un sandwich sur la route pour le manger dans la salle des professeurs. Heureusement que nous les profs, nous n'avons pas à faire la queue. Après tout, nous sommes les supérieurs. Oui, prêchez la notion d'égalité, mais n'oublions pas la hiérarchie. Soit. J'ai tellement faim que je serai même capable d'avoir envie de cette purée remplie de grumeaux qui se trouve dans mon assiette. Ma décennie passée dans l'armée de terre française m'a obligé à ne pas être très difficile niveau nourriture. Et même si j'ai eu beaucoup de mal au début, quand notre supérieur nous a obligé lors d'un entraînement, à pêcher des poissons et à les manger crus, croyez moi, une purée aux aspects dégueulasses devenait un énorme luxe. Ainsi je balayais du regard la fourmilière géante qui se trouvait devant moi. Ça grouillait de partout. C'est d'ailleurs mon grand intérêt pour cette représentation grandeur nature, qui fut la cause de mon grand manque de réflexe. Je venais de me prendre un verre d'eau glacée en pleine figure. Silence dans l'immense cafétéria puis quelques rires. Oui, les étudiants semblaient partagés. Ceux qui se montraient amusés et heureux de voir qu'on venait de réussir à me clouer le bec. D'autres furent un peu plus silencieux, quelque peu apeurée de ma réaction, en me sachant grande gueule et le genre à ne pas me laisser marcher sur les pieds. L'auteur de ce geste que je considérais trop puéril ? Ezéckiel Litovski. Un enseignant en droit et donc malheureusement, un collègue.

Entre nous, ça a toujours été la troisième guerre mondiale. Non, nous ne sommes pas deux hommes passant leur temps à se battre sous prétexte qu'une grande tension est née entre nous. Non. Je n'aime pas cet homme car il est arrogant, rempli de défauts, il enseigne d'une façon trop peu professionnelle. Il est con. Il est... il est moi ! Et je veux rester le seul chieur de cette université ! Bon, à côté de cela, le pot pourri de nationalités qu'est Ezéckiel, ne m'aime pas non plus exactement pour les mêmes raisons. Et allez savoir le pourquoi du comment, toutes nos rencontres se sont ensuite traduites en des coups bas dans le but d'humilier l'autre en public. Ainsi, le fait de me lancer un verre d'eau devant tout le monde, n'était qu'un de ses stratagèmes pour venir à bout de moi. Je fronçais les sourcils et me dirigeais vers une place libre que je venais de trouver. D'accord, il venait de gagner une bataille, mais pas la guerre.

De cette façon, le lendemain midi, comme nous avions encore le droit à de la purée – le premier service avait le droit aux restes de la veille apparemment –, je repérais Litovski au loin, assis avec un collègue. Edward O'Malley. Son ami qui, comme nous deux, avait également un certain don pour être un véritable chieur. Je l'éliminerai plus tard, quand j'aurai vaincu le polonais, anglais et natif de Crétinland. Je m'approchais discrètement avec mon plateau, la malice dans le regard. Et quand je me plaçais derrière lui – qui n'aurait pas reconnu sa petite touffe qui lui sert de cheveux ? – j'attrapais mon assiette et lui collais toute la purée dans la figure. « Tiens mange ! »

Fin du Flash-back

Nos coups bas se sont peu à peu traduits en un véritable jeu. Jamais je ne l'avouerai, mais dans le fond, cet homme m'amuse et je ressens presque un certain respect pour lui pour oser me tenir ainsi tête. Mais j'allais le faire craquer. C'est la raison pour laquelle présentement, je me trouve dans l'amphithéâtre où il est censé faire cours dans quelques minutes. J'ai fait en sorte qu'un collègue le retarde un peu en lui faisant la discussion dans la salle des professeurs. Ses élèves, eux, sont déjà installés et esquissent un sourire en me voyant avec un pot de peinture rose bonbon dans la main. J'entre-ouvre la grande porte, monte sur une chaise, et place le pot au dessus de façon à ce que quand Litovski voudra entrer, il se prendra le pot de peinture en pleine figure. J'espérais juste pour lui qu'il n'avait pas sorti un costume cher. Je redescendais de la chaise et me frottais les mains. Ça, ça allait être grandiose.

Ça y est. C’était le dernier jour de cour à proprement parler. L’année et le semestre allait bientôt être bouclée. J’aurais put m’en réjouir s’il n’y avait pas les copies à corriger, mais dans un sens j’étais plutôt content d’être presque bientôt en vacance. Et puis le dernier cour se passait généralement plutôt bien, ce qui fait que ce matin en me levant j’étais plutôt d’excellente humeur. Ce qui était pourtant rare dès le réveil. En général durant la première demi-heure de la journée j’étais plutôt grognon. Après ça allait mieux, dès que je montais dans ma belle Titine (NB : ma voiture), étant donné que je partageais pour elle un amour sans équivoque. Il faut dire qu’elle était magnifique et beaucoup moins chiante qu’une femme, ce qui expliquait l’attachement – peut être démesuré – que je lui portais. Le meilleur moyen de me faire chier serait de s’en prendre à ma caisse, assurément. Sauf qu’avant ça il faudra me passer sur le corps ! Et puis depuis que des probables petits merdeux s’étaient amusés à la rayer, j’avais pris soin d’installer un système d’alarme des plus performant. Si bien que dès qu’on la touchait, ça sonnait directement sur mon téléphone pour que je puisse venir casser la gueule à celui qui avait osé faire du mal à mon bébé ! Trêve de bavardage il ne fallait pas que je prenne du retard ce matin – même si c’était tout les jours le cas en fait – ce qui fait que j’essayais de me dépêcher à faire ronronner la plus belle avant d’aller me diriger à l’université.

Malheureusement arrivé sur le parking, une très mauvaise surprise m’attendait. Quelqu’un avait OSER se garer à ma place. Ce n’était pas pour rien que les professeurs avaient des places de parking attribués, alors merde ! J’avais le numéro 222, personne ne devait se garer là quoi ! En plus j’avais du négocier pour avoir cette place, qui stratégiquement était incontestablement la meilleure : elle était tout le temps à l’ombre grâce à l’arbre sous lequel elle se trouvait, elle était au fond du parking ce qui évitait à trop d’étudiant de passer devant pour éventuellement lancer des trucs dessus et puis aussi elle était tout près de la sortie ce qui évitait de faire trop de manœuvre susceptible de l’abimer en partant. En somme, c’était la place parfaite ! Sauf qu’un petit malin pour me faire bien chier de bon matin s’était mit là ! Je peux vous assurez qu’il allait payer le bougre. Finissant par me garer – vraiment à contrecœur – à la place 115, mon premier réflexe ne fut pas d’aller en cours – comme un professeur responsable aurait put le faire – mais de toiser de haut la voiture s’étant mise sur la place de Titine. Je m’avança près de cette traitresse pour surtout aller regarder le nom de son propriétaire. « Logan Salaun ». Tiens ça m’aurait étonné ça dites donc ! S’il y en avait un qui n’était pas capable de comprendre et de respecter surtout le fait que l’on avait chacun une place attribuée, c’était bien lui ! En même temps, il était normalement à la place 76, soit l’une des pires place qu’il puisse exister sur ce parking : plein soleil, à proximité du terrain de basquet – c'est-à-dire susceptible de se recevoir un coup de ballon à n’importe quel moment, et près de la haie où se trouvait de nombreux nids d’oiseaux – soit pouvant plus facilement être bombardé de crotte d’oiseau. Je ne dirais pas que j’y serais pour quelque chose dans cette histoire, mais je n’irais pas jusqu’à clamer mon innocence là-dessus… En tout cas Salaun allait payer pour ce qu’il venait de faire ! Je suis sur c’était volontaire de sa part en plus, ce qui ne me fit qu’inciter à aller vers l’espèce de racaille en train de taguer un mur pour aller lui piquer sa bombe après m’être assuré que ça partait à l’eau au moins ce machin – j’éprouvais un trop grand amour pour les voitures pour oser les gâcher de cette manière, au moins il n’aurait cas passer au lavage automatique et ça irait. Il n’avait cas pas se mettre là après tout ! J’avoue ma réaction était absolument gamine, mais j’assumais complètement et alla écrire sur son part brise et capot un truc digne d’un gamin de 10 ans « Logan Salaun est secrètement amoureux de Marge la concierge et ne sait pas comment le lui dire. » Pour info, Marge était une vieille grosse, pas franchement gâté par la nature – faut l’avouer – et surtout désespéré d’être seule et attendant toujours le grand amour, prête à tout faire pour se faire remarquer de n’importe quel professeur … En voyant ce message, elle allait probablement crier de joie et coller Logan jusqu’au restant de ses jours mouhahaha ! Bien évidemment, je ne comptais pas m’arrêter là puisque me dirigea à l’arrière pour aller ajouter une petite touche final à mon œuvre d’art « Logan + Marge = Pour la vie ♥ » Avec un cœur, ressemblant plus à un cul qu’autre chose mais bon, le dessin et moi ce n’était pas trop ça.

C’est ainsi, que tout content de ma petite blague – qui n’était qu’une revanche par rapport au coup de la place – j’allais me rendre tranquillement à mon cour, plutôt en retard du coup. Je sifflait en arpentant les couloirs, ayant la bonne surprise de croiser cette chère Marge, la saluant et l’informant qu’il se disait qu’un certain Logan Salaun avait craquer sur elle… Considérez juste ça comme un coup de pouce au futur couple de l’année hein ! Je me rendis d’abord dans la salle des professeurs, profitant d’une discussion avec un collègue pour répandre la rumeur qui se disait sur Logan et Marge. C’était complètement con ce que j’étais en train de faire, mais bon sans que j’adorais ça ! Et puis c’était le dernier jour non ? Je ne pouvais pas laisser ce cher Logan partir sans une petite blague de ma part…

Malheureusement, je ne semblais pas le seul à avoir penser de cette manière. Décidément, ce mec était aussi con que moi ! Je n’eu pas besoin de partir dans de longue réflexion pour savoir le responsable ayant mit un pot de peinture rose par-dessus la porte de mon amphi. Que je me pris accessoirement alors que tous mes élèves se mirent à rire. Salaun caché derrière la porte le premier. J’allais le tuer. J’allais définitivement le tuer et il allait payer très cher pour ce coup bien bas ! Prenant un mouchoir, j’essayai comme je pouvais de m’essuyer les yeux, finissant par rentrer dans l’amphithéâtre. J’avais déjà fait des cours déguisé, avec la gueule de bois ou même encore bourré, j’avais même ramené un jour mon chien… Mais jamais, ô grand jamais je n’avais donné un cour couvert de peinture rose… Quitte à faire des cours marginaux autant faire ça jusqu’à la fin après tout. J’essayais de garder le sourire, et mon assurance habituelle devant mes élèves, essayant de ne pas m’énerver, mais croyez moi le responsable de cette connerie allait vraiment le regretter ! « Veuillez m’excusez chers élèves… Mhum après une année haute en couleur, disons que le dernier cours se devrait de l’être n’est-ce pas ? Et puis personnellement vous savez j’adore le rose. C’est une de mes couleurs préférés même et vous devinez pourquoi ? Et bien parce qu’elle me rappelle l’amour enfin ! Vous pourrez d’ailleurs demander à mon collègue le professeur Logan Salaun, pour sur, il s’y connait dans ce domaine. Bon, n’allez pas dire ce que je vais vous dire, mais… » Je fit une pause, en profitant pour chuchoter dans le micro « Il paraitrait qu’il aurait mit le grappin sur la vieille Marge. Ils auraient prévus de passer tout leur été au bahamas. Je ne leur souhaite que du bonheur. » J’esquissai un énorme sourire en direction du principal intéréssé qui visiblement tenait vraiment à me voir donner ce cour couvert de peinture rose, heureusement je gardais la tête haute. « C’est sans doute ce qui explique son grand engouement aujourd’hui. Je serais très exité à sa place de partir avec la plus belle femme du campus à bord de ma magnifique voiture couverte de mots d’amour. » Je ne put m’empêcher de rigoler, sachant que ma petite blague était déjà une bonne revanche, même si n’empêche j’avais vraiment l’air ridicule pour le coup ! Il ne paierait rien pour attendre je vous le dis moi ! Cette journée promettais décidément d’être assez mouvementée…

Ce matin, j'arrivais à l'université de Berkeley à bord de ma vieille voiture américaine. Longue, blanche et rouge, entièrement retapée par mes soins et par ceux d'un ami mécanicien. Aujourd'hui, elle était devenue un véritable petit bijou quelque peu prisée. Je savais que si je venais à la revendre, je serai capable d'en retirer un bon petit pactole. Mais qu'importe, l'argent ne m'intéresse pas vraiment. La raison ? Je suis professeur dans une des plus grandes universités du monde. Cela donne déjà un très bon salaire. J'ai un passé de comédien reconnu en France et sincèrement, j'ai roulé sur l'or plusieurs années. Et quand je me suis engagé dans l'armée, on a le droit à la prime du risque. En somme, je n'ai pas à me plaindre financièrement. Pourtant, jamais je n'ai eu la grosse tête. Je peux me faire des plaisirs et contrairement à ce que l'on pourrait croire de moi, je verse une bonne partie de mon argent aux recherches contre le cancer, et une partie également sur le compte en banque de mon fils, afin qu'il puisse se payer des études et s'y consacrer sans être obligé d'enchainer les petits boulots pour survivre, comme j'avais eu besoin de le faire à son âge. Disons que j'espérais compenser mon absence avec de l'argent. C'est stupide, j'en suis conscient.

Revenons en à nos moutons. Je possède deux bolides. Une moto et ma vieille voiture américaine. La plupart du temps, je sors le deux roues. Plus de sensations, plus de rapidité, plus d'habitudes. Je suis un grand fanatique des motos et ma Guzzi Griso n'est autre que mon petit bébé. Il est rare que je m'en sépare comme aujourd'hui. Et quand je suis arrivé sur le parking, je n'ai rien trouvé de mieux à faire que de m'installer volontairement à la place 222, celle réservée au véhicule d'Ezéckiel. Il n'était pas encore arrivé et sincèrement, j'avais uniquement envie de le faire chier. Si vous étiez conscient de sa relation avec sa voiture, croyez-moi, vous aussi, vous seriez tenté de lui en faire voir de toutes les couleurs. Je l'imaginais déjà en train de pousser un hurlement.

Quoi qu'il en soit, je n'ai pas vraiment compris pourquoi Marge, une des concierges de l'université, me collait aux baskets après une heure de travail. Je possède beaucoup de défauts, mais pas celui de me moquer du physique de telle ou telle personne. Cependant, Marge est un cas. Enfin, si l'on peut dire les choses de la sorte. Entre la cinquantaine et la soixantaine, petite, elle arbore des formes très... importantes. Elle possède en tout quatre airbags et je me suis toujours dit que lui tomber dessus devait être plus ou moins confortable. Les deux premiers airbags, sa poitrine. J'imaginais difficilement qu'un homme est osé un jour s'y aventurer. J'ai fait l'armée, mentalement, je suis fort, mais j'avoue que j'aurai vraiment peur de mourir étouffé si je me retrouvais avec la tête entre ses seins. Puis il y a ses fesses. God... mon regard s'est souvent perdu dessus, et ce n'est pas par envie non. Vous avez déjà été à DisneyLand Paris ? Vous voyez les petits passages par lesquels on vous fait passer ? Et bien avec un cul comme ça, il faudrait au moins trois passages pour que Marge puisse passer. Et encore, il faudrait certainement la pousser. J'ai aimé toute sorte de femmes, et certaines en sur-poids. Cela ne les empêche pas d'être très jolies et sexys. Mais elle... en fait, j'avais l'impression d'être un moucheron à côté d'elle. Non, mauvais exemple. Un grand gringalet serait une description plus exacte. En fait, elle reflète très bien l'esprit américain, à se goinfrer de chips, de frites et d'hamburgers, à s'hydrater au Coca Cola pour au final suffoquer dans sa propre graisse. Cerise sur le gâteau ? Elle portait le nom de la mère Simpson. Pas de chance... vraiment...

Trêve de bavardages. Revenons au plus important, soit à la crise de fou rire qui se répandit dans l'amphithéâtre quand Ezéckiel se prit le pot de peinture. Il venait de se faire avoir comme un bleu... sans mauvais jeu de mots. J'aurai pu me cacher, mais ceci était inutile. Je voulais que le professeur de droit sache que j'étais l'auteur de ce merveilleux coup bas, même s'il n'avait pas besoin de cela pour deviner que j'étais impliqué dans l'affaire. Je le sentais bouillir de l'intérieur, alors que je me retenais de me plier en deux pour rire comme un ivrogne. C'était parfait. Je restais là, en retrait, le laissant s'expliquer face aux élèves. Et certes, je ne m'attendais pas une seule seconde à ce qui allait suivre.

Il était donc l'auteur du certain engouement de Marge envers moi ?! Je fronçais subitement les sourcils. Qu'est-ce qu'il racontait là ?! Qu'avait-il fait à ma voiture ?! Je me dirigeais vers l'une des grandes fenêtres qui donnaient une vue sur le parking. Et là, mes yeux perçants me firent voir dans quel état se trouvait mon véhicule. Il allait le regretter... vraiment ! Et c'était sans compter sur cette femme qui, à la porte de l'amphithéâtre, s'avança rapidement – qui aurait cru qu'elle pouvait courir aussi vite d'ailleurs ? – en entendant que j'allais l'inviter à passer les vacances d'été aux Bahamas. Et là, ce fut l'apocalypse, Marge s'approcha de moi, se mit sur la pointe des pieds et tira sur le col de ma chemise pour venir m'embrasser devant tout le monde. J'ai essayé de me libérer de son étreinte, mais ce fut difficile. Et ce n'est que quand elle accepta de me lâcher que je restais là, immobile, les yeux écarquillés. Je ne faisais même plus attention aux rires qui venaient d'emplir la salle.

Il me fallut plusieurs secondes pour reprendre connaissance. Je me tournais vers Ezéckiel visiblement très fier de son coup. Je l'étais également du mien car présentement, il ressemblait à un phallus géant. Soit... Je n'allais pas me faire prier pour me venger. « Ça serait dommage que quelqu'un s'en prenne aussi à ta voiture. » Je lui adressais un beau sourire montrant toute mon arrogance mais également mon sérieux. Puis je m'élançais jusqu'à l'entrée de l'amphithéâtre. Inutile d'être surdoué pour comprendre que j'allais faire du mal à sa Titine. J'imaginais donc que Litovski devait me suivre de près dans l'espoir de m'arrêter. Arrivé sur le parking, je trouvais très rapidement des yeux le véhicule de l'homme. Et comme j'étais très rapide, j'eus le temps de placer juste devant elle, dos aux étudiants qui m'avait emboité le pas pour s'amuser du spectacle. Je déboutonnais mon jeans, faisais glisser ma fermeture éclaire. Je tournais la tête vers le propriétaire du véhicule lorsque je me décidais d'uriner sur le pare-brise. Le téléphone portable d'Ezéckiel ne tarda pas à sonner. Alarme de merde. De nombreux rires, alors que je me soulageais sur la voiture. Dommage pour lui, car en plus, c'était une grosse envie que je ressentais.