A friend is someone who knows all about you and still loves you
APPARTEMENT MARNI + Berkeley, California

Petite soirée entre filles en perspective. Marni, Caroline et moi, parfait, parfait. Une soirée entre bêtas, enfin presque vu que j'ai l'intention d'intégrer cette confrérie dans peu de temps. Deux bêtas et une lambda future bêta, le mélange me semble correct pour une soirée de folie. Nous avions rendez-vous à vingt heures chez Marni et à y regarder ma montre d'un peu plus prés, je suis largement en avance. En fait, je ne connaissais pas plus que ça cette fille là mais le peu que nous nous étions vus, nous avons bien rigolé. C'est une nana amusante et très intéressante. Une bonne petite soirée en perspective. Trois nanas célibataires, enfin pour Marni c'est un peu compliqué, je n'ai pas tout compris à son histoire d'ailleurs mais nous avons toutes les trois envie de nous changer les idées. Caroline qui a besoin d'oublier son drogué parti, Marni qui a besoin d'oublier son mariage chaotique et quant à moi, j'ai simplement envie de m'amuser. Voilà à présent quelques semaines que j'ai débarqué à Berkeley et j'y ai déjà trouvé tous mes repères. J'aime cette ville, j'aime la mentalité des gens d'ici, j'aime l'ambiance qui règne à l'université. En aucun cas je regrettais mon choix d'avoir pris toutes mes valises et de les avoir posés ici. J'ai pu ainsi retrouvé mon frangin, nous sommes aujourd'hui plus proches que jamais, le reste de ma famille mais bon, cela me réjouis un peu moins. J'ai fais la connaissance de gens extraordinaires tels qu'Eileen, Zadig, Erwan, King et j'en passe. Non vraiment cette ville est devenu mon second chez moi, après Sydney bien sûr, je ne peux pas oublier mes racines, l'endroit d'où je viens. Dix neuf heures trente, j'étais déjà prête. J'avais opté pour une tenue décontractée mais ne faisant pas pour autant négligée. Belle en toutes circonstances, telle est ma devise. De toute façon, les filles ne comptaient pas sortir ce soir ou alors juste pour aller se boire un verre mais c'est tout. Etant largement en avance, je décide d'aller chercher Caroline avant d'aller chez Marni. Je pris mon téléphone et l'appela, histoire de savoir où elle en était dans ses préparations. Elle ne mit pas longtemps avant de me répondre. Au final, Caroline ne pouvait pas venir, sans doute a-t-elle trouvé une autre occupation à la dernière minute. Pas de problème, j'irai quand même chez Marni, après tout, je n'allais pas annuler la soirée sous prétexte que l'une d'entre nous annulait à la dernière minute. L'un de mes plus gros défauts est que je suis du genre, hyper impatiente. Je n'aime pas attendre dans le vent, sans rien faire, j'ai toujours besoin d'action. Il est donc hors de question que je reste là dans ma chambre, à attendre bêtement que l'heure passe. Je pris mon sac à main - ou plutôt ma valise à main, tant il était chargé - et sorti de la chambre, direction chez Marni. D'après mes vagues souvenirs de la dernière fois, ce n'était pas si loin que ça de l'université. C'est donc à l'aveuglette que je m'avance dans les rues de San Francisco, à la recherche d'une rue connue. C'est avec une rapidité déconcertante que mes pas m’amenèrent jusqu'à son appartement. Une âme charitable m'ouvrit la porte d'entrée. Merci mon brave, répondis-je poliment. J'avançais élégamment jusqu'à l’ascenseur, mes talons claquant sur le parquet froid. Ma démarche était féline et extrêmement aguicheuse, je n'y peux rien, c'est une habitude que j'avais pris avec le temps. Comprenant rapidement que l'ascenseur était en panne, je devais prendre les escaliers. Rhaa, j'ai horreur de monter les escaliers mais bon, c'est pour la bonne cause. Une fois arrivée au bon étage, je m’avance vers la porte en question. Marni, Maaaarni ouvres !! dis-je en tapant doucement sur la porte. Aha, elle devait encore se morfondre dans son lit, en essayant de trouver une solution sur son mariage catastrophique. Allez, arrêtes de déprimer  dans ton lit comme une malheureuse et vient m'ouvrir bichette !!! continuais-je en tapant plus fort. Cela m'amusait énormément, j'aimais bien remonter le morale des autres, j'étais plutôt doué pour ça.