❝ I was in the dark and I was falling hard ❞

LUQUINN ✖ En ce jour je suis censé fêter mon anniversaire, mes vingt-deux ans. Seulement je n’en ai aucune envie. En temps normal, je n’aime déjà pas fêter ce jour-là, mais je le faisais pour mes parents, ma sœur, et les collègues de mes parents. Les anniversaires ce sont juste des raisons pour faire la fête. Pourquoi devrait-on fêter le jour où nos mères ont souffert le martyre en nous mettant au monde ? Je n’en vois pas l’intérêt. Si je veux faire la fête, je la fais. Pas besoin de mon anniversaire pour ça. Alors que maintenant je suis loin de mes parents, mon anniversaire j’ai décidé de ne pas le fêter. Je vais le fêter seul. D’ailleurs, j’ai même pris ma journée à l’école ainsi qu’à la boite de nuit. Je travaillerais tout le weekend s’ils le veulent, pour remplacer cette journée. Mais aujourd’hui, en solitaire, je décidais de visiter un peu la baie de San Francisco. Ca faisait maintenant bientôt quatre ans que j’étais ici et je n’avais jamais eu l’occasion de vraiment visiter. Tellement de choses à voir. Le pont rouge, je n’ai jamais réussi à me souvenir de son nom. Alcatraz. Une autre île encore. Ou encore la Sillicon Valley. Pas grand-chose à voir surement là-bas, mais ça peut toujours être intéressant. J’allais essayer de faire tout ça dans la journée, et pour cela je m’étais levé à sept heures du matin. Prêt à louer un vélo et faire tout le pont en pédalant. Ça allait être mon sport de la journée, remplaçant ainsi mon footing. Ça prenait bien quatre heures, enfin c’est ce que me dit le vendeur. Je fis l’aller-retour en trois heures vingt. Je suis le boss. Enfin bref. Par la suite j’allais me prendre un sandwich pour manger. Pas de repos. Je me mis un peu à me balader sur la baie, regardant ainsi l’horizon. Enfin de compte, passer ainsi son anniversaire ce n’est pas si mal que ça. Ah si si je vous assure que c’est vrai. Le repas terminé, j’allais dans le bar le plus proche, me prendre un petit verre d’alcool. C’est mon anniversaire je peux boire à n’importe quelle heure de la journée. Ne faites pas ch*er. Une fois au bar, je commandais, mais le barman me demanda ma carte d’identité. Mes yeux s’arrondirent. J’avais vraiment l’air d’un adolescent ? Non mais sérieusement quoi. Je tentais de lui parler, mais rien à faire, il ne voulait rien entendre. « Mais putain, je fête mes vingt deux ans aujourd’hui, ça fait un an que je ne suis plus mineur, donnez moi cette bière ! » J’avais ma carte sur moi, mais je n’avais tout simplement pas envie de la sortir. Et enfin au bout de vingt minutes, je suis très tenace et têtu, seulement c’était le barman qui avait gagné sur le coup, je sortis ma carte. Avec un grand sourire sur le visage. Et voilà je l’avais eu. Ah oui, d’un côté j’avais fait tout ce scandale pour mettre un peu de piment dans ma journée. Ce fut marrant. Et puis plus je ne voulais pas la lui montrer plus il pensait que j’étais réellement mineur. C’était ça qui était bon. Alors ce fut avec grande satisfaction que je lui montrais ma date de naissance. Je ne mentais pas, je fêtais vraiment mes vingt deux ans aujourd’hui. Je pus donc avec ma bière tranquillement. « Merci, et je vous excuse pour l’attente. » Je le cherchais un peu, oui. Mais j’avais envie de m’amuser. Et j’y arrivais très bien tout seul. Je regardais autour de moi. Nous n’étions que deux dans ce bar. Une autre blonde y était avec moi. Je lui fis un sourire. Elle avait assisté à toute la scène. C’était le spectacle que je lui avais donné. Je la rejoins, et lui demanda « Le show vous a plu ? » Je m’amusais toujours. A croire que je n’allais pas m’arrêter pour la journée.

❝ I was in the dark and I was falling hard ❞

LUQUINN ♪ Je ne sais pas vraiment d’où me vient cette non-envie de fêter les anniversaires, mais c’est ainsi que je suis petit. Je n’aime pas ça, et un point c’est tout. D’ailleurs, j’évitais toujours d’annoncer la date de mon anniversaire. On ne sait jamais si je tombe sur quelqu’un qui retient bien les dates. Moi, je suis un vrai désastre pour ça. J’en oublie même des fois celui de ma sœur adorée, et pourtant ce n’est pas de l’amour fraternelle qui manque entre nous. Loin de là. C’est juste ainsi. Pour me rappeler des anniversaires j’ai besoin de facebook, ou de les noter dans mon agenda électronique qui me le rappellera. Je ne suis pas de ce genre à me lever le matin et me dire : oh tiens, aujourd’hui c’est la fête de un tel. Les anniversaires ou encore un évènement complètement débiles pour faire la fête. Etant chez les Omégas, je n’ai pas besoin de raisons pour faire la fête. Je la fais quand je le veux, et où je le souhaite. Anniversaires ou non. Donc pour cette journée, spéciale, j’avais décidé de la passer seul. En tête à tête avec moi-même. Bien que j’allais surement passer faire un coucou à mon Aleyna en fin de journée. Après une bonne matinée je m’étais dirigé dans un bar pour m’octroyer un bon moment de personne majeur que je suis depuis un an. Sans penser une seconde que le barman serait le plus lourd que je n’ai jamais croisé. J’espérais ne pas être ce genre de barman, car oui pour ce mois de juillet j’avais décidé de gagner un peu d’argent. Et barman c’est plutôt cool. On fait la fête tout en travaillant. Le travail parfait pour des vacances et pour des étudiants. Après l’avoir un peu emmerdé, je m’approchais de la seule personne présente dans ce bar. Une jolie blonde, sirotant un jus de fruit. Elle semble plus raisonnable que moi. Bien que pour mon anniversaire, elle pourrait peut-être prendre autre chose, non ? Qu’un simple petit jus de fruit réservé aux jeunes minots. « C’est gentil ça ! Mais je ne préfère pas, je n’aime pas trop ce monde de célébrités. » Je ne dis pas que je n’aime aucunes célébrités, je dis juste que je ne me vois pas plonger dans ce monde de fous. Je préfère rester dans les bars et faire chier les serveurs ainsi qu’amuser la galerie présente à ce moment-là. « Disons que je fais dans l’originalité moi. » lui répondis-je suivi d’un clin d’œil. C’est vrai quoi. J’évitais toutes ces soirées entre potes, ces soirées de familles (que j’aurais tout de même voulu avoir pour cette journée… mais passons), ces cuites et ces souvenirs désastreux. Je préférais avoir ma journée rien que pour moi et en faire ce que je veux, sans que quiconque ne veuille décider pour moi. Après tout c’est ma journée et non celle des autres. Après la regarder, je lui demandais. « T’as quel âge ? » Savoir si je pouvais lui proposer un autre verre, étant donné que le barman est chiant. Ensuite je me présentais à elle, qu’elle ne me prenne pas pour un cinglé non plus. « Moi c’est Lucas…LaDouceur. » Et je lui tendis ma main tout en lui souriant.

❝ I was in the dark and I was falling hard ❞

LUQUINN ♪ C’est certain que ce n’était pas la meilleure façon de fêter son anniversaire, mais soit. Elle pensait surement que j’allais faire le tour des bars, tout seul. Alors que pas du tout. J’avais bien d’autres plans en tête. D’ailleurs ma matinée, je l’avais adoré. Un peu sportif, comme matinée, mais fort agréable. Agréable de pédaler tout seul, aller à la vitesse que je souhaite, tout en regardant le paysage que l’on pouvait apercevoir du pont. Ce que j’avais fait, j’allais le conseiller aux sportifs qui veulent faire un peu de sport tout en découvrant la ville. Ce bar, ainsi que cette boisson, c’était juste le réconfort après l’effort que j’avais fournit. Mais elle ne le savait pas ça. Je suppose qu’elle me voyait comme un chieur, après ce que j’avais fait endurer au barman, il y avait de quoi. Après tout, ce ne serait pas si faux que ça. Il est vrai que j’aime emmerder les gens sur les bords. Je me décidai enfin à me présenter à elle. Elle savait quel âge j’avais, ainsi que ma date de naissance, il était peut-être temps qu’elle connaisse mon prénom non ? Aux femmes, je préfère largement leur faire la bise, même aux vieilles. Une forme de respect que j’octroie aux femmes. Seulement ce n’est pas ce que je fais lors de la première rencontre. On ne sait jamais sur qui on tombe. Mais en voyant comment réagissait la jolie blonde, je me dis que j’aurais pu lui faire la bise, elle ne l’aurait surement pas mal pris. Je le ferais donc pour lui dire au revoir. Morello ? « Morello ? Comme la famille Morello ? » Je ne connaissais qu’une seule personne de cette famille : Jayson. Mais je savais qu’il s’agissait d’une grande famille. Et puis, à San Francisco il ne devrait pas y a voir plusieurs familles de ce nom. « Je connais Jayson. » Je ne voyais pas trop d’air de famille entre eux. Quinn était blonde, quant à Jayson il était brun. Mais après tout, les frères et sœurs ne sont pas obligatoires des copies. Mais j’optais plutôt pour le lien de cousin. Après tout, Jayson m’avait déjà parlé de tous ses frères à Berkeley, quant à elle, je n’en avais jamais entendu parler. Je vins même à me demander s’ils s’appréciaient. Dans une grande famille comme la leur, il est presque évident que certains ne doivent pas s’apprécier. « Mais après ne pense pas que je fais que ça de ma journée : boire. Ce matin j’ai fait le Golden Gate Bridge en vélo. C’était super ! Et cette après-midi je compte aller visiter Alcatraz. » Je m’étais sentie obligé de le lui faire savoir. Avant qu’elle ne me prenne pour un con, qui ne veut pas fêter son anniversaire avec ses amis pour plutôt aller se bourrer la gueule tout seul. Ce qui n’était pas du tout mon plan. « Ah ouais, donne-moi ta carte d’identité ! » Je la lui demandais non pas parce que je ne la croyais pas, mais plutôt pour avoir l’occasion de voir la photo qu’on lui avait mise. Les photos d’identité ou les seules photos qu’on souhaite ne jamais montré à personne, sauf aux personnes de l’Etat. Les seules qui ne riront pas des photos. « Et toi alors ? Qu’est ce qu’une fille comme toi fait ici toute seule ? » Bonne question celle-là tiens.

❝ I was in the dark and I was falling hard ❞

LUQUINN ♪ J’étais venu dans ce bar et me voilà en face d’une Morello. A croire qu’il y en a toujours un dans les parages lorsque je souhaite m’amuser un peu. Oh je me rappellerai toujours de ce casino qu’on avait fait, Jayson et moi. Bien amusante comme soirée. D’ailleurs, je l’aimais vraiment bien ce Jayson. Pour s’amuser et entrer dans mes délires, il faisait partie des premiers. A première vue, Quinn semblait pouvoir en faire de même : rentrer dans mes conneries. Aux premiers abords, elle me semblait fort sympathique. Mais après tout, les premiers ressentit ne sont pas toujours les bons. Quoique j’espère qu’il soit bon, cette fois-ci. Et puis après tout, je suis psychologue, il me doit de faire un bon profil à une personne, dès le premier regard. D’ailleurs, mon instinct ne m’avait jamais joué de tour jusqu’ici. Il y a pourtant des premières fois à tout. Comme elle venait de le dire, je connaissais la Morello maintenant, et j’en étais très heureux. « Ravi de te connaitre alors. » ce fut dit sur un bon ton et un joli sourire. Quant à elle, lorsque je me mis légèrement à me justifier d’être ici, tout en rajoutant que je ne comptais pas faire ça de toute ma journée, elle sembla un peu perplexe alors que je venais de prononcer l’endroit d’Alcatraz. Ah oui, c’est vrai, c’est une ancienne prison. Et pourtant ça reste un endroit mythique, et ce n’est pas pour rien que de nombreux films ou séries ont été tournés là-bas, en ayant comme un scénario qui s’y déroule. Après tout, il y a bien certaines personnes qui vont visiter Oxford pour Harry Potter, alors pourquoi pas Alcatraz ? « Ça a l’air d’être un endroit fabuleux. Malgré le fait que ce soit une ancienne prison. Et puis j’ai vu une série la dernière fois, basée sur cette prison, et j’ai adoré ! Ça me donne vraiment envie d’y aller la visiter. Peu importe que ce soit mon anniversaire et que cela peut paraitre glauque. » Et puis bon sang, pourquoi je me justifiais auprès d’elle ? Elle s’en fout pas mal de ce que je vais faire, et même du pourquoi. « Un anniversaire sans la famille ça n’est pas un anniversaire Quinn. » Et voilà, ça c’était dit. Elle souhaitait savoir pourquoi je ne voulais pas fêter mon anniversaire, et bien je lui avais donné mon explication. C’était soit avec ma famille, soit rien. Ils me manquaient. Et je ne me voyais pas fêter mon anniversaire sans eux, étant trop loin de moi. Cette fois-ci ce fut une petite moue qui s’installa sur mon visage. Le manque se ressentait vraiment à cet instant. J’aurais tellement souhaité passer cette journée avec eux. Mais non. Je devrais me contenter d’un appel. Un simple appel. Comme si c’était suffisant pour un anniversaire. Apparemment je devais me contenter de moi, et de …. Quinn. Ce qui n’est pas si mal en fin de compte. Je la vis agiter sa carte d’identité, tout en me demandant la mienne. Je réfléchis. Bon allez, pourquoi pas. Je sortis ma carte de ma poche et la lui tendit, tout en lui chopant la sienne en même temps. Une fois en main je regardais sa photo. Oh ça va, pas si moche que la photo. « Oh une new yorkaise. » Eh oui, on peut aussi apprendre certaines choses sur une personne en regardant sa carte d’identité. « Une jolie miss comme toi. Tu ne sembles pas passer tes journées dans des bars, alors je me demande, oui, ce qui peut bien t’arriver aujourd’hui pour que tu traines ici, en pleine journée. » Et enfin elle me répondit qu’elle s’était fait posé un lapin par sa mère. Oh la méchante ! Je regardais Quinn, et là d’un coup je me lançais à lui dire « Je te propose de passer la journée avec moi ! » Même si cette journée m’était destinée et que j’avais décidé de la passer seul. Avant même qu’elle puisse répondre quoique ce soit, je la pris par la main et la traina dehors.

❝ I was in the dark and I was falling hard ❞

LUQUINN ♪ Après qu’on m’ait demandé ma carte d’identité pour vérifier mon âge, c’était à mon tour de la demander à Quinn. Seulement, ce n’était pas vraiment pour l’âge, l’âge n’était qu’une excuse pour avoir le privilège de voir sa photo dessus ainsi que d’en apprendre un peu plus sur elle subtilement. Nous n’aurons pas besoin de réelles présentations, il nous suffira juste de regarder la carte et on en saura plus. Par exemple, je venais juste d’apprendre qu’elle était née à New York. Quant à elle, elle apprit que j’étais français. Ca aurait pu sortir dans une conversation quelconque, mais on aurait pu prendre du temps pour se connaitre un peu plus. Et là grâce à ces cartes d’identité, on en savait un peu plus. J’appris tous ces prénoms : Quinn Maria Isabella. Décidemment les gens des pays latins adorent donner des tas de prénoms à leurs enfants. Je savais qu’elle avait 22 ans, et que son anniversaire était le 15 octobre. Je ne promettais pas de m’en souvenir, mais j’allais essayer. J’allais essayer de m’en souvenir et d’aller la voir le jour de son anniversaire. Et puis le reste n’était pas si important que ça. « Je t’aurais bien proposé de te montrer, seulement je pense que ma copine n’appréciera pas ce geste. » Mais qu’est ce qu’ont tous les gens avec le french kiss ? Je connais pleins de filles françaises qui embrassent pas très bien. Enfin, c’est bien, mais pas exceptionnel. Il faudra qu’on m’explique un jour d’où ça vient ce french kiss. Bien que des fois c’est plutôt bien pour draguer et s’approcher des filles. Vous en voyez la preuve avec Quinn. Il suffit de dire qu’on est français, et paf, elles pensent tout de suite à ce bisou français. Malheureusement pour elle, elle m’a rencontré alors que je suis en couple. Elle devra se trouver un autre français pour cela. « Et toi, tu sais bien cuisiner ? » Après tout, elle est italienne avant tout, du moins à mes yeux, elle fait partie des Morello quoi. Et la cuisine italienne, c’est la meilleure à mon goût. Je vois bien tous les italiens savoir bien cuisiner. D’ailleurs, un italien qui ne sait pas cuisiner les plats italiens ce n’est pas un vrai italien. Et après en savoir un peu plus sur elle, et sa petite personne, je me jetais à l’eau en lui proposant de passer la journée avec moi. Quoique ce ne fût pas vraiment une invitation étant donné que je la pris par la main avant même qu’elle me donne une réponse. Peut-être que j’avais eu peur qu’elle me dise et c’est pourquoi je l’avais en quelque sorte « obligée ». Une fois dehors, nos mains séparées après ce moment un peu plus intime que deux personnes peuvent l’être après leur première rencontre, elle me demanda comment était ma maman. Je me mis à rire. Je la voyais tenter d’imiter ma maman, car c’était totalement impossible. Ma maman est indescriptible. Elle est unique. Par contre pour le surnom, là elle voyait très bien. Elle adorait m’appeler Louloute. Ce que j’avais détesté durant toute mon adolescence. Mais après tout, du moment que ça venait de ma maman, ça m’allait. Du coup, j’hésitais un peu à le dire à Quinn. Je n’avais pas forcément envie de l’entendre m’appeler comme ça. « Et si tu me trouvais un surnom qui vient de toi ? » Voilà, ça sera bien mieux comme ça. Nous commencions à marcher vers le ferry qui allait nous emmener sur l’île où se trouvait Alcatraz. Lorsqu’elle me posa ses conditions, je la regardais avec sérieux, et lui répondit sur un ton des plus sérieux. « Non, je comptais t’enfermer dans une cellule, te bâillonner et t’y laisser pour une nuit. Les fantômes des anciens prisonniers t’auraient hanté toute la nuit. » Pensait-elle vraiment que j’étais capable de la laisser seule ? Je l’invitais, et j’allais la laisser seule ? Pas du tout mon genre. On arriva enfin devant le ferry. Bien qu’on devait encore faire la queue pour acheter les tickets. Ce fut vite fait. J’achetais les deux tickets, et nous nous retrouvions bien vite sur le ferry.