❝ I was in the dark and I was falling hard ❞

LUQUINN ♪ Je sentais que le feeling passait bien entre Quinn et moi, ce qui était signe d’une amitié naissante. Si seulement, on restait en contact après cette journée. Et si ce n’était pas le cas, je me souviendrais tout de même d’elle, et de sa compagnie le jour de mon anniversaire, alors que j’avais souhaité passer cette journée seul. Comment oublier cet anniversaire de mes 22 ans ? Avec Quinn, et toutes nos taquineries. J’aurais pu tomber sur des centaines d’autres filles différentes, et pourtant j’appréciais largement celle de la belle blonde. On s’amusait, on rigolait, et on parlait. C’était parfait, à mes yeux. Et tout cela, en visitant ce que je m’étais programmé pour la journée. « Ah ouais ? Et c’est pour quel cours que tu fais ce questionnaire ? » Enfin je parlais de cours, sans savoir qu’elle était étudiante, mais je l’avais présumé. D’ailleurs, étant la cousine de Jayson, il se pouvait qu’elle soit à Berkeley, mais je voulais être sûr, alors je lui posais la question. « Ah, et t’es à Berkeley en fait ? » Ça faciliterait beaucoup la continuité de notre amitié. « Mes soirées, je les passe la majorité du temps avec ma copine et notre fille, pas le temps pour ces conneries Cendri ! » Décidément, elle et ses préjugés. Bien qu’au fond, elle n’avait pas tort, beaucoup d’hommes ne pensent qu’au sexe, et dès qu’ils n’en n’ont pas, ils se replient sur ça. Comportement de pervers. J’assume aimer le sexe, et Aleyna peut le prouver, mais je n’en suis pas au point de me satisfaire seul devant un film. Avant Aleyna, j’étais un coureur, et je l’assume aussi ça, mais c’était juste pour m’amuser, et avoir ma dose de libido. Si le soir, je rentrais chez moi et que je n’avais pas eu ce que je voulais, et bien, je me mettais devant ma télé et me noyait dans ma tristesse de manque devant un Disney, et tout cela est faux. Je m’en fichais totalement de rentrer seul le soir, et de ne pas avoir eu une petite partie de coucherie. La vie ne se résume pas qu’au sexe. « Tu parles ! Il y a bien des nymphomanes qui existent, et qui se jettent sur nous à n’importe quel moment. » Elle semblait être têtue et vouloir avoir raison, mais face à un étudiant en psychologie, elle pouvait toujours essayer. Certes, la majorité des personnes qui regardent des pornos sont des hommes, mais il y a aussi une part de femmes. Ne les oublions pas celles-là. Et arrêtons de faire passer tous les hommes pour des pervers, et cons. « Ah ça c’est sur que vous ne pouvez pas avoir ce qu’ont les mecs à la place du cerveau ! » lui répondis-je en rigolant. Juste pour lui faire comprendre que sur ce point-là, elle avait raison. Mais que sur ce coup-là. « Mais tu sais, il doit bien exister quelques hommes qui sont comme vous, à pleurer devant ces dessins animés. » Je parlais de moi, tout en espérant qu’il en existe d’autres que moi. Bien évidemment, je ne lui disais pas encore que je faisais partie de ces hommes là. Je voulais juste voir si elle croyait à ce que je venais de dire, et si elle n’en croyait pas à ses oreilles, elle aura un exemple juste en face d’elle, si je l’assume. Bien sur. Une fois dans le ferry du retour, cette fois-ci, on s’assit sur les bancs, à l’arrière du bateau, profitant du coucher du soleil qui se faisait à l’instant. « Oh ne t’en fais pas, rien que pour moi, il viendra te parler ! » Je sortie mon téléphone portable, et je le posais devant nous, pour nous prendre en photo. Un petit souvenir de cette journée.