the great escape
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment : -21%
LEGO® Icons 10329 Les Plantes Miniatures, ...
Voir le deal
39.59 €

Partagez

Mauvais Karma

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas
Aller à la page : 1, 2  Suivant
AuteurMessage
Invité
Invité
avatar

Mauvais Karma Empty
MessageSujet: Mauvais Karma Mauvais Karma EmptyDim 4 Aoû - 21:55



Son corps se jouait d’elle. Assise dans le parc, son esprit se délectait d’un bouquin purement inutile. Les petits plaisirs de la vie semblaient avoir disparu depuis bien longtemps de sa petite vie. Alors que les mots s’alignaient dans une routine presque effroyable, comptant de quelle manière le héros de l’histoire parvenait à dénouer l’affaire, une sensation de malaise se fit ressentir. Une oppression au coin de son cœur qu’Aengus connaissait parfaitement. Lentement la bête, son démon, prenait possession de son esprit accouchant d’une forme d’angoisse. Aussitôt, ses mains tremblantes refermèrent le livre pour l’engouffrer dans son sac. Le pas se pressa jusqu’aux toilettes de femmes. L’un des étages où peu d’élèves venaient à se perdre. Le besoin de solitude se faisait sentir. Balançant son sac sur le rebord de la longue rangée de lavabos, Aengus referma la porte vivement derrière elle.

Les doigts tremblaient si violemment que le robinet sembla particulièrement complexe à ouvrir. Dans un geste maladroit, elle se passa de l’eau sur le visage. Comme si se serait suffisant. Frénétiquement, les habitudes refirent surface. Agitant son sac avec frénésie, l’espoir de croiser une pilule magique se fit sentir. Une anti douleur, n’importe quoi… Mais le sac restait vide.

« Fais chier. » Souffla t elle en rejetant le sac contre le miroir.

Le dos humide de sueur froide croisa la paroi d’une des cabines de toilettes. Une œillade au miroir lui renvoya son teint livide, ses yeux luisant et son corps frissonnant. La maigreur avait mordu sa chair avec violence. Les cernes marquaient son visage. Pire, il restait les marques de blessures, maintenant ancienne mais témoignant de la violence dans laquelle Aengus vivait quelques semaines plus tôt. Lorsqu’un haut de cœur se fit sentir, le corps bascula au dessus de l’évier. Son estomac vide n’aidait en rien. Les tics nerveux refaisaient surface. Les doigts crispés ne parvenaient à se mouvoir aisément.  La blonde lissait encore et encore le tissu de sa jupe mauve. Comment contenir cette envie de tout casser ? En effectuant les cents pas, seul remède efficace contre le manque.

Pourtant, elle n’eut pas le temps de se poser de question. Le bruit d’une chasse d’eau se fit entendre et la blonde tourna aussitôt les yeux en direction de la porte. Merde. Elle n’avait pas vérifié que toutes les cabines étaient vides. Que faire ? Se planquer ? Trop tard. Aussi, lorsque son regard tomba sur une brunette parfaitement connue, Aengus laissa l'arrière de sa tête retomber contre le bord de la paroi où elle s’était adossée. La malchance devait la suivre. Pourquoi elle ? Levant les yeux au ciel, elle pesta dans sa barbe. L’envie de lui sauter à la gorge se fit sentir mais elle se retînt. Se bouffant la lèvre inférieure pour retenir le moindre propos qu’elle pourrait regretter, elle se redressa pour se donner un air plus potable, cherchant à contrôler les tremblements, les tensions ou les nausées. Maëlle n’aurait qu’à faire semblant d’y croire, se taire et se barrer comme la dernière fois. Surtout qu’aujourd’hui, elle n’avait rien à lui dire.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

Mauvais Karma Empty
MessageSujet: Re: Mauvais Karma Mauvais Karma EmptyMer 14 Aoû - 20:28

Mauvais Karma !  

 
Je décidais de prendre l’air tout bonnement afin de pleinement réfléchir à la proposition de James. À savoir venir vivre sous le même toit, officialisant notre relation aux yeux de tous, même si ce n’était plus un secret pour quiconque depuis cette fameuse presse à scandale. J’avais pris le bus, jusqu’à descendre non loin de ce parc de verdure ^pur me retrouver seule avec moi-même et me vider l’esprit. Un léger vent se faisait ressentir sur mon visage mais c’était des plus agréables. Je pris de quoi manger en chemin, quelques gourmandises, rien de trop caloriques ni de bourratifs ainsi qu’une bouteille d’eau. Les pas s’enfilant qu’ils me menèrent jusqu’aux sanitaires ou j’entendis une autre présence que la mienne. Ne portant pas plus attention que cela, me voici donc à me diriger vers u lavabo afin de me laver les mains quand j’aperçus que l’autre personne à mes côtés n’était autre qu’Aengus. Un léger coup d’œil, sans le moindre mot avant de refermer l’eau et de m’essuyer au sèche-mains. Je ne souhaitais pas aller à la confrontation même si j’avais « assister » à la scène derrière cette porte, l’entendant proliférer des jurons mais surtout ayant reconnu son état de manque, pur savoir qu’elle se droguait mais également pour en côtoyer à l’hôpital bien plus que je ne le souhaitais.
Je tenais fermement mon sac, sachant que j’avais toujours de quoi soulager une quelconque douleur comme la  fois ou elle avait été en manque et ou je lui avais laissé de quoi se soulager. Mais il était certain que cette fois-ci je ne ferais pas la même erreur ! La regardant un autre instant je me devais de l’aider malgré tout ne pouvant la laisser en cet état et non-assistance à personne en danger était un délit.
« Tu as besoin d’aide ? Ton parrain peut-être ? »Elle avait été en cure de désintoxication après le tribunal, ‘n’ayant guère le choix d’ailleurs mais elle semblait ne pas avoir décroché malgré tout. Si elle ne voulait pas de mon aide alors je n’insisterais pas mais je ne l’aiderais pas non plus à se sentir « mieux ». Son parrain celui qui devait être là pour elle en toute circonstance. Nuit comme jour pour discuter et l’aider à tenir bon. Mais j’avais assez donné pour elle pour encore subir ses foudres. Autant jouer la carte de l’indifférence même si j’en toucherais un mot à James. Je ne pouvais garder cela pour moi et le châtelain avait toujours été présent pour elle non ? J’attendis qu’elle me dise ou me fasse signe au cas où elle accepterait de se faire aider mais me confronter à elle une fois de plus n’était guère dans mes envies. Ne me répondant pas sur le moment et la voyant si crispée que je décidais de la laisser là, sans l’ennuyer davantage. Au moins je n’avais aucun reproche à avoir lui ayant tendu la main, mais ne l’ayant pas acceptée du moins le pensais-je la connaissant si fière et débrouillarde à faire à sa manière…j’allais donc jouer la carte de l’indifférence pour éviter tout conflit…et partir comme j’étais venue…
 

CODE TOXIC GLAM

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

Mauvais Karma Empty
MessageSujet: Re: Mauvais Karma Mauvais Karma EmptyMer 14 Aoû - 23:11


Un parrain ? Si la faculté de rire lui avait été accordée, ses éclats de voix auraient retentis au travers de toute la faculté. Comme si la blonde était du genre à se rendre à des réunions de toxico anonymes. L’hôpital ne fournissait pas ce type de soutien. Seules les associations en procuraient.

Un rictus titilla sa bouche en remarquant avec quelle force Maëlle tenait son sac. Que croyait-elle ? Qu’elle se ruerait sur elle pour le lui arracher ? Ne comprenait-elle donc rien ? Possible. Même l’hôpital ne la laissait jamais dans cet état. Vous croyez qu’on ne donnait rien aux toxicos qui venaient retrouver une santé  ou ceux en manque ? Erreur ! Le manque pouvait faire bien plus de dégâts, autant physiques que psychologiques que la drogue elle-même. Les hormones libérées par le cerveau au moment du manque pouvaient provoquer bien des effets : douleurs, accélérations du rythme cardiaque, hallucinations, pression sanguine trop élevée, dérèglements divers et variés ou plus simplement : crise cardiaque, anévrisme, psychoses, folies et autres horreurs du même ordre. Lorsque l’on connaissait les possibilités de contrôle du cerveau sur l’ensemble du corps, il était aisé de deviner les dégâts que le manque pouvait provoquer.

Cependant, la blonde se refusait d’appeler les secours ou l’hôpital. Si quelqu’un apprenait son état, sa vie serait foutue. Il ne lui restait plus qu’à espérer que Maëlle se tairait. Une chose qu’Aengus ne croyait pas réellement possible.

« Non. » Répondit une voix tremblante après un effort incommensurable pour articuler. Rien que ce mot l'avait épuisé.

Maëlle laissait l’eau couler et aussitôt, Aengus ouvrit d’énormes yeux ronds. Son corps entier se transformait en l’expression la plus pure de la terreur. Alors que ses pieds glissaient sur le sol dans une tentative désespérée de se fondre dans la paroi,  un gémissement mi paniqué mi attristé lui échappa. Dans un hoquet terrifié, la tête se secoua négativement laissant sa bouche former quelques mots interdits, de l’Irlandais. Cette langue démontrait l’intense émotion qui la traversait. Mais la source de cette soudaine peur ne semblait être que Maëlle, elle-même.

*La nuit avait englouti la moindre parcelle de lumière, la moindre goutte d’espoir qui aurait pu parcourir son sang. L’ombre au dessus d’elle ne perdait pas de temps, la main contre sa gorge.

« Tu sais pourquoi tu es là maintenant ? Tu le sais hum ? Parce que tout le monde s’en fou de ton joli sourire, de tes beaux habits, de tes yeux de biche… personne n’en a rien à battre que tu sois capable de chanter comme une déesse ou de faire les meilleures pipes du siècle. Personne ne viendra te sauver parce que si tu meurs, le monde sera bien meilleur. Alors réfléchi bien. Tu n’as que moi. Tu devrais y penser la prochaine fois que tu me dis non.»

Finalement, cette nuit ne serait pas la dernière de son existence. Le regard plissé regardait l’homme s’étaler sur le lit et qui lui faisait signe de déshabiller. Profites en bien, mec. Un jour, elle serait assez forte et assez bien pour réussir à  tenir debout toute seule. *

Alors que les souvenirs s’ensevelissaient, Aengus remarqua la silhouette féminine se mouvoir. Dans le fond, ce n’était peut être pas plus mal. Maëlle n’avait pas à assister à ce spectacle, partir semblait être une sage décision.

[HRP: j'ai quand même fait un poste parce que je me suis dis que se serait le RP le plus court du monde! laugh]
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

Mauvais Karma Empty
MessageSujet: Re: Mauvais Karma Mauvais Karma EmptyMer 28 Aoû - 16:51

Mauvais Karma !


J’avais lancé cette idée de parrain la sachant avoir été faire une cure après cette histoire de tribunal. Peut-être avait-elle eu un membre sur qui se tourner lorsqu’elle se sentait fléchir ? Mais elle semblait me prendre pour une délurée et dans son état je ne souhaitais nullement relever. Et son état de manque ne me laissait guère le choix de ne pas la heurter. Puis tout pris une autre tournure, je la vis là, tandis que je quittais les toilettes publics avant de me stopper et de revenir jetant un coup d’œil furtif, la voyant à même le sol, comme inconsciente ou ailleurs que je décidais de passer un appel anonyme pour qu’on lui vienne en aide. Composant le numéro des urgences, la voici donc après un petit moment, prise en charge par des ambulanciers. Je pus donc me sentir plus sereine, et le fait qu’elle ne sache pas que cette intervention venait de ma personne était un plus non ?
L’heure suivante, je me retrouvais sur le lieu de mon travail où je me renseignais sur une éventuelle admission aux urgences, poste où j’avais été affecté qui plus est ! Mais en plus de cela, on m’avait désigné pour m’occuper d’elle, l’ayant mise dans une des salles d’auscultation que j’avais clairement préparée auparavant, avec tout un kit de soin.
Arrivant auprès d’elle, après un petit temps, je ne fis pas cas que c’était elle, je devais être professionnelle et ce même devant des personnes avec qui je n’avais aucune affinité ! Ce fut à cet instant que l‘une de mes supérieures remarqua que je n’avais pas fait mon travail correctement, qu’il manquait des médicaments dans certaines plaquettes neuves… Je n’étais pas dupe. Aengus venait de pénétrer dans cette salle avant moi…M’excusant devant elle, je pris sur moi, promettant que cela ne se reproduirait pas, me sentant comme bafouée. Un sentiment de colère s’empara de moi mais je devais rester le plus calme possible, sachant que cette « erreur » ne venait pas de moi !
Me tournant vers Aengus, après avoir inspirée doucement, tandis que l’infirmière sortie de la pièce, je tentais de faire bonne figure tout en l’examinant du regard.
« Alors comment te sens-tu ? »Je devais rester le plus cordial possible et ne pas me laisser aller à l’accusé à tort.

CODE TOXIC GLAM


HJ/ Dis-moi si cela te convient surtout
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

Mauvais Karma Empty
MessageSujet: Re: Mauvais Karma Mauvais Karma EmptyMer 28 Aoû - 18:37


Non. Ne cessait-elle de répéter inlassablement. Non. Non. Mais personne n’écoutait son délire de toxico. Quelle valeur accordait on à des délinquantes de son genre ? Combien de fois avaient-ils ramassés des filles de son espèce dans les parkings, les ruelles ou les squattes ? Mais au-delà de ce simple constat, l’ensemble portait plus loin. La faculté allait apprendre son état et une droguée aux résultats peu fameux, redoublante qui plus est, risquait d’entacher leur précieuse image. La deuxième université  mondiale pouvait elle se permettre ce genre d’écartade ? Si Aengus avait été acceptée à la faculté, c’était uniquement parce qu’Edward O’Malley avait appuyé sa candidature et que Maria O’Berkeley, alors directrice, avait donné son aval. Cet incident risquait de lui coûter cher.
A l’instant où un ou deux ambulanciers la transportaient, tremblante et presque inerte,  dans l’ambulance, Aengus pensait à tout sauf à ça. Secouant la tête négativement, un message tentait de leur être transmit. Personne n’écoutait ! Ils la rassuraient, lui expliquaient la démarche qui allait suivre mais Aengus continuait à secouer la tête. Non. Non. Pitié non. Pas après tout ça. Pas après tant d’efforts. Par pitié. Mais la seringue approchait dangereusement. Prisonnière de son propre corps, la blonde ne pouvait s’exprimer. Sa volonté se brisait sur son incapacité à communiquer. Ses messages et piètres tentatives de communication ballotaient parmi les flots d’incompréhension.  Pas le noir. Ne la laissez pas retourner dans le noir. Plus jamais. Plus jamais là bas. Mais l’aiguille finissait plantée dans son bras expulsant quelques sanglots entre les lèvres d’Aengus.

*Non. Non. Ne me poussez pas la tête sous l’eau. Ne me noyez pas dans l’inconscience. Non, par pitié. Je ne voulais pas retourner en arrière. Je ne voulais pas flancher à nouveau. Laissez moi tranquille. Laissez moi ! Il faisait froid maintenant. Il faisait si froid et elle revenait. Cette main glacée qui m’attirait inéluctablement vers le fond, elle revenait. Je la sentais. Pourquoi l’avaient-ils laissée entrer ? Pourquoi ? Ses doigts encerclaient ma poitrine pour mieux me tuer. J’allais mourir. J’allais…perdre pied. Je ne pourrais plus lutter. Plus me défendre. Ne me laissez pas dans le noir. Ne me laissez pas. J’ai si peur ici. J’ai si mal.*

Réveillée dans une salle aseptisée, Aengus soupira avant de se redresser. D’abord déboussolée, elle chercha ce qui avait bien pu arriver. Quand la réalité lui revînt en pleine figure, un profond sentiment de tristesse empli le vide. Rapidement chassée par une puissante colère, son cœur ne gardait son calme que grâce aux médicaments injectés un temps plus tôt.

Oui. Elle avait prit le médicament et que Maëlle se fasse engueuler à sa place ne lui fit ni chaud ni froid. Il fallait admettre que la blonde ne comprenait pas le rapport. Que foutait Maëlle ici ? C’était elle qui l’avait dénoncée ? Encore à aller foutre la merde où il ne fallait pas !

« Qu’est-ce que tu fous là ? » Interrogea Aengus en se redressant pour poser pieds à terre. « Je crois bien qu’on ne va pas jouer au docteur toutes les deux alors dégage. »

Jouer les faux culs ? Bah voyons. Son ton ne trompait personne. Maëlle jouait les petites infirmières. Malheureusement, sa patiente ne souhaitait pas suivre le mouvement. La dernière fois qu’elle avait jouée au docteur, les choses avaient mal tournés. L’accord qu’avait imposé Aengus au tribunal ne tenait plus depuis que Maëlle l’avait rompu en appelant les secours. Inutile de croire que son anonymat fonctionnait. Il n’y avait qu’elle qui l’avait vu dans les toilettes. Juste son témoignage, une fois de plus, pour ruiner toute sa vie. Cette déclaration de guerre allait lui coûter cher, très cher et peu importe James qui assurait derrière.

[HRP: je croyais qu'on n'amenait pas Aengus à l'hopital. Mais je comprend que Maëlle n'ait pas envie de la laisser là toute seule xD J'aurais fait pareil ! ]
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

Mauvais Karma Empty
MessageSujet: Re: Mauvais Karma Mauvais Karma EmptySam 7 Sep - 12:47

Mauvais Karma !


J’avais tenté de faire au mieux pour tous surtout après les démêles avec la justice. Je ne souhaitais en rien lui créer de nouveaux des problèmes mais simplement lui venir en aide, pour avoir la conscience tranquille, faisant au mieux, même si la jeune femme semblait prendre cela probablement telle une attaque. Mais mon devoir était de lui venir en aide. Je n’étais pas du genre à laisser une personne, quelle qu’elle soit aussi mal et ne pas lui porter assistance.
Les choses allaient s’empirer surtout à la vision de ce manque de médicament subtilisé ; j’avais eu la responsabilité de remettre à jour chaque stock et savais au combien que je n’avais pas omis d’oubli. Prenant sur moi et ne voulant pas être de mauvaise, fois je décidais de me taire pour cette fois-ci allant même plus loin envers Aengus. Elle semblait reprendre ses esprits avec son caractère si féroce et percutant à son habitude. C’était rassurant d’une certaine manière contrairement au fait de l’avoir vu plus tôt dans ces toilettes publiques du parc, totalement ailleurs et presque gisante.
Me tournant vers elle, ne me laissant pas démonter par ses propos, loin de là, je revins à ses côtés, étant face à elle qui tentait de mettre un pied à terre –chose idiote au vue de son état défaillant- avant de me pencher vers elle afin de murmurer quelques mots, tentant de lui faire prendre conscience de certaines choses !
« Écoute-moi bien Aengus. Tu peux jouer les rebelles autant que tu veux, en faire qu’à ta tête, mais je pense bien faire d’une pierre deux coups. Tu es là pour être soignée, et c’est mon devoir en tant que futur médecin de te prêter assistance mais également pour ne pas faire apparaitre cet incident fâcheux aux yeux de tous. »Je la laissais cogiter un court instant avant de poursuivre tout en retournant à la préparation de certains médicaments afin qu’elle se sente mieux pour les temps à venir. Lui tournant le dos et m’activant à lui donner de quoi surmonter cette crise, je poursuivis.
« Tu es libre de partir ou bien de rester ici et faire que tu te sentes mieux et tout ça de façon anonyme. À toi de voir si qui serait le plus bénéfique pour ta personne. Et puis cela éviterait d’autres frasques surtout si tu venais à te retrouver de nouveau devant le Juge. Alors sois tu te laisses soigner et tu fias un effort, soit tu auras des nouvelles de ton entourage grâce au juge. La balle est dans ton cas. Et une dernière chose, sache que j’aurais fait cela pour n’importe qui. Ce n’est nullement personnel. Mais si tu n’es pas capable de faire la part des choses, alors je ne pourrais rien pour toi. Que décides-tu ? »Je la regardais, voir si elle allait réellement se lever ou bien garder une position semi-allongée afin de se laisser soigner du moins pour cette fois-ci. Arquant un sourcil j’attendis donc sa décision.

CODE TOXIC GLAM

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

Mauvais Karma Empty
MessageSujet: Re: Mauvais Karma Mauvais Karma EmptySam 7 Sep - 14:33


« Ne t’avise même pas de m’approcher. » Trancha Aengus alors que Maëlle se penchait vers elle.

Le regard mauvais se planta dans celui de son interlocutrice. Qu’elle dégage de là. Mettre les choses au clair ou pas lui était bien égal. Jamais Aengus ne reviendrait en arrière. Maëlle avait tout gâché avec sa bonne volonté, comme toujours. Mais après tout, l’enfer était pavé de bonnes intentions non ? Soudain, Aengus éclata d’un rire moqueur. Elle se payait sa tronche ? Ca devait être ça.

« Parce que tu crois que je vais confier ma santé à une photographe ? Je sais pas à quoi il pense dans cet hôpital mais je te laisserai pas toucher à un seul de mes cheveux.  T’as même pas de diplôme ou une année de médecine et tu veux jouer les docteurs ? Retourne te coucher ou jouer avec les petits vieux en tant que bénévole. Ici on parle de vie et aussi pleine de volonté que sois, tu ne peux pas inventer des choses que tu ne sais pas. »

Jetant un regard sur la préparation que Maëlle commençait à faire, Aengus serra ses bras contre son torse. Même pas en rêve pensa t elle.

« Et ne te méprend pas. Si tu me touches ou me donne le moindre traitement, c’est moi qui te traine devant le juge. Seul le personnel qualifié et par qualifié j’entends avec un diplôme, est agrée à fournir un traitement. Sorcière ! »

Comment le savait-elle ? Facile ? Lorsqu’elle était ici, la tête vide et malade, elle avait aussi voulu jouer les médecins. Elle avait toute la bonne volonté du monde à l’époque. Jamais elle n’avait un pied hors de l’hôpital. Les autres autours passaient leur temps à soigner les malades. Dans un moment de naïveté, elle avait cru qu’il était de son devoir d’en faire autant. Une infirmière lui avait donc expliqué que seules les personnes ayant les études nécessaires pouvaient administrer les traitements et les soins.  Alors, aux yeux d’Aengus, Maëlle jouait les sorcières, maniant quelques préceptes pour tenter l’impossible. Pas avec elle.

« Et si tu crois que je suis le genre de femme à penser que ma vie est plus importante que mes principes tu te fourres bien profond ! N’importe qui d’autre aurait appelé les secours, j’aurais laissé passer mais c’est toi qui l’a fait. Ensuite, c’est toi qui va quitter cette pièce et laisser les vrais médecins et infirmières faire leur travail. Et si tu te sens encore le besoin de faire valoir ton complexe du super héro tu peux aussi aller en psychiatrie mais en tant que patiente. Je sais que t’es prête à tout pour te faire apprécier de tout le monde mais vois tu moi, je ne t’aime pas. Alors fais pas la dure mais gentille, ca marche pas avec moi. Retourne plutôt chialer dans les jupons à James. T’es au moins douée pour ça même sans diplôme. Et p...»

Aengus était en colère. Son état semblait proche d’une rage sans réelle étincelle. Seuls les médicaments empêchaient la blonde de mettre le feu aux poudres. Sa tête commençait à tourner avec violence et Aengus s’accrocha au lit pour ne pas tomber.  Impossible d'ouvrir la bouche. Elle allait vomir autrement. Il fallait qu’elle se barre de là. Au lieu de ça, la seule chose qu’elle arriva à faire fut de se coucher à plat ventre en travers du lit. Beuh… Son estomac tanguait dangereusement et aussitôt, ses couleurs se firent la malle.

« Je veux aucun traitement. Je ne veux pas qu’on me pique. Je ne veux pas qu’on me drogue, même avec des substituts. Je veux qu’on  me laisse tranquille toute seule. J’étais bien toute seule… je vous déteste… Je veux rentrer chez moi. »

Tirant sur le drap, elle le rabattit sur sa tête. Qu’on lui foute la paix. Elle détestait le monde entier ! Enfin, l'inconvénient dans l'histoire c'était qu'elle ne pouvait plus pester comme avant et ordonner quoique ce soit.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

Mauvais Karma Empty
MessageSujet: Re: Mauvais Karma Mauvais Karma EmptyJeu 12 Sep - 9:49

Mauvais Karma !


Aengus toujours fidèle à elle-même n’en faisait qu’à sa tête avec sa mauvaise volonté et son caractère à en faire reculer plus d’une ou d’une mais je la connaissais et au vue de son état elle n’irait pas bien loin ! Je ne relevais point sa remarque, j’’étais ici pour m’occuper d’elle en tant que nouvelle étudiante en médecine, ayant tout de même des connaissances et une certaine pratique en tant que bénévole. Surveiller un malade n’était pas bien sorcier après quatre années passées dans cet hôpital, supervisée par le chef de service bien entendu, ne pouvant prendre une décision de par moi-même mais pouvant tout de même diagnostiquer la source du mal. Mais je savais avant même de quoi elle dépendait, elle avait retouché à la drogue, une fois encore…Elle pouvait se moquer ouvertement, hurler si cela lui plaisait ou pire encore, que je n’aurais pas lâché prise devant un tel spectacle. J’étais consciencieuse, professionnelle et savait garder mon sang-froid la plupart du temps même si c’était elle devant moi. Elle était une impatience comme tous les autres ici présents !
Elle débitait mon curriculum vitae ? Et bien au moins elle était au courant de ma vie, ce qui m’étira un léger sourire en coin, avant que je ne rétorque à mon tour.
« Exact, j’ai eu une très bonne mention d’ailleurs à mon examen de fin d’année, je suis photographe attitré, tu es drôlement bien renseigné mais j’ai entamé des études de médecine, où j’ai surpassé la plupart de mes camarades lors du test d’admission et je suis habilité à être ici pour les premiers soins. Et ce que je sais c’est que si je n’étais pas intervenue tout à l’heure, tu serais gisante sur le sol de ces toilettes publiques infâmes dans ce parc. Que tu serais en overdose et que beaucoup se serait inquiété pour toi, mais comme toujours tu ne penses qu’à ta petite personne. Ce n’est pas parce que tu ne côtoies plus certaines personnes qui ont toujours été là pour toi, qu’ils t’ont oublié. Penses-y au lieu de faire l’égoïste. »Un ton presque moqueur en début de mes paroles avant que celui-ci ne devienne plus froid et dur. Ce n’était pas dans ma nature d’être ainsi mais parfois certaines choses m’énervaient au plus haut point !
« Et toi pourquoi te drogues-tu ? Pour échapper à ce semblant de vie que tu as ? À t’inventer des choses meilleures ? »Je lui renvoyais quelques peu la balle, je ne m’inventais rien du tout mais elle dans cet état semi conscient, se faisait-il, ou revenait elle d’une autre existence ? Probablement !
« Très bien tu veux une autre personne, y’a pas de soucis, tu es libre de te faire soigner par qui tu voudras, mais concernant le juge, je ne pense pas que tu rentrerais dans ses faveurs, bien au contraire. Tu devrais peut-être te tenir à carreaux surtout s’il savait que tu n’avais pas tenue cette cure, choix plus judicieux que de se retrouver en isolement ou encore derrière les barreaux. »Je remplissais les champs sur sa fiche d’admission aux urgences en n’indiquant pas ses noms et prénoms, après tout même des personnes pouvaient venir ici anonymement pour se faire soigner s’ils le désiraient…Elle s’énerva de nouveau mais je pris sur moi, passant outre pensant qu’aller chercher une autre personne afin qu’on s’occupe d’elle, quand soudain je la vis se tenir au lit ayant failli se retrouver au sol, mais n’ayant pas eu de venir à son aide qu’elle se plia de douleur.
J’étais mal pour elle, elle souffrait atrocement, laissant ainsi cette apparence de méchante et forte tête que je devais agir dans le meilleurs cas pour elle comme pour moi. Elle ne me souhaitait pas à ses côtés ?
« Tu veux quoi alors Aengus ? Que je te laisse mourir ici même ? D’une manière ou d’une autre tu dois agir sinon jamais tu ne t’en sortirais ? Tu vaux mieux que ça. »Puis soupirant j’attendis un bref instant avant de savoir ce qu’elle souhaitait réellement.« Je vais aller te chercher quelqu’un d’autre, si ça peut t’aider… »Je pris la direction du pas de la porte, autant ne pas la brusquer davantage et faire à sa convenance, ne sachant si elle avait un médecin attitré ici en ces lieux ou non ?

CODE TOXIC GLAM

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
avatar

Mauvais Karma Empty
MessageSujet: Re: Mauvais Karma Mauvais Karma EmptyMer 18 Sep - 17:29


Au fond, la tristesse croupissait. Une marre de larmes contenues gisait là, bien cachée du regard d’autrui. Elle était la matrice, la chose qui offrait le terreau propice à la croissance de sa perte. A force de mots retenus, de paroles incomprises, d’impossibilité de formuler ce qu’elle éprouvait, l’ensemble avait chuté, là, dans la noirceur de son cœur. Maintenant, ils pourrissaient lentement. Plus de plainte, de gémissement douloureux et de cris de colère. Le silence était devenu son maitre, porté sur le trône par des obligations, des règles et des punitions. Tous avaient changé pour se muer en prison. Les murs de cette cage avaient gagné. Le glas avait sonné pour elle. Elle ne serait jamais libérée du poids de son accident. Vaincue, la jeune femme rendait les armes pour se construire une nouvelle vie, là, sur cette terre marécageuse et infestée de maux, trop vieux, trop douloureux pour qu’elle les écoute. Cette peine était devenue à présent un morceau entier de son être et elle se surprenait à trembler en imaginant que quelqu’un puisse la lui retirer et faire trembler les bases de sa toute nouvelle ère, détruire une partir intégrante d’elle-même. Impossible de se trouver à nouveau plus bas que terre, le nez dans le sel de ses larmes. Elle ne se relèverait pas, pas une deuxième fois. Maintenant qu’elle avait trouvé une stabilité dans son existence, aussi pitoyable soit elle, Aengus se refusait de la perdre. Avec force et volonté, la lumière finirait par lui tomber dessus.
Mais avant, son corps devait patauger dans la boue et les marécages pour se libérer et poser les premières bases. Alors Aengus se fichait du beau discours de Maëlle qui ne comprenait rien, qui ne saisissait pas que pour monter, parfois, il fallait descendre et repousser ce qu’elle, elle appelait des proches et qu’Aengus nommait des entraves à son progrès. L’allusion à James avait été saisie. La blonde trouvait d’ailleurs son discours particulièrement amusant. Elle aurait tellement eut de choses à répliquer. Mais à quoi bon ? D’une, elle ne désirait pas parler avec Maëlle de sa vie. Elles étaient bien, l’une et l’autre, chacune de son côté. Mais heureusement, le ciel avait entendu la détresse des deux filles et envoya son adorable médecin Leo sur place. Saluant tout le monde, il se montra des plus charmants autant avec Aengus que Maëlle. Finalement, il se plaça non loin d’Aengus pour venir doucement l’aider à se placer correctement sur le lit.

« Et si nous reprenions hum ? Que c’est il passé au juste ? » Demanda doucement Leo « Racontes moi, John. »

Leo continuait à appeler Aengus par le prénom qui lui avait été attribué après son accident. La mémoire vide, il avait fallu lui trouver un prénom. Elle avait choisi John. Leo était d’ailleurs le médecin qui avait suivi son cas durant un long moment.

« Rien. »

« S’il n’y avait rien eut tu ne serais pas ici. John, je n’ai pas que ça à faire. D’autres patientes attendent avec impatience que le super docteur Leo vienne les secourir. Elles en sont rouges d’amour. »

« Bah alors vas-y. »

« John… Je te connais maintenant. Alors ne joue pas à ça avec moi, ça ne marchera pas. Et Maëlle… » Oui, il avait retenu son prénom. « est sous secret professionnel. Alors ? Ca fait deux mois que tu n’es pas venue. Qu’est ce qui s’est passé ? Tu t’es pas battue, tu n’as pas d’hématome. Pas d’accident non plus. Alors ? Est-ce les drogues ? »

Aengus resserra les poings sur son drap en pinçant les lèvres. Qu'est-ce qu'ils avaient tous à l'emmerder avec ça? Ils étaient nuls les médecins ici!

« C’est donc ça. Qu’as-tu pris ? Je ne déconne pas John. Je dois savoir. Je peux rien te donner tant que je ne sais pas et tu vas souffrir le martyre pour rien. »

« Je veux rien. »

« Bien. Mais, ça ne répond pas à ma question. Bon… Et ton traitement ? Ca se passe mieux avec ton traitement ?»

« Je ne suis pas folle. Je ne prends pas ces foutues pilules ! »

« Comment, John ? Tu as arrêté ton traitement ? Ca fait combien de temps ? »

Mais Aengus se mura dans un silence obligeant Leo à rendre les armes dans un soupir. Si elle ne désirait pas parler, il ne pourrait rien faire. Autant passer la main à un professionnel de ce genre de situation. Prenant Maëlle à part, il lui murmura.

« Je voudrais éviter de l’attacher le temps qu’un psy vienne la voir. Mais les dernières fois qu’elle a arrêté son traitement, Mademoiselle O’Griffin a été admise aux urgences pour une tentative de suicide. Retirez tout ce qui peut être dangereux dans l’immédiat, surtout la ceinture, au moins pour le temps où le docteur Smith n’est pas là. »

Voilà qu’il lui offrait quelques consignes supplémentaires avant de s’éclipser. Aengus soupira. Elle avait l’ouïe fine ! Génial… Manquait plus que ça.

Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé

Mauvais Karma Empty
MessageSujet: Re: Mauvais Karma Mauvais Karma Empty

Revenir en haut Aller en bas

Mauvais Karma

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant

Sujets similaires

-
» Mauvais endroit , mauvais moment . {Walter }
» Mauvais endroit, mauvais moment. - Phil & Emy
» Au mauvais endroit au mauvais moment... [PV Cédric]
» « Toi & Moi ! Mauvais moment, mauvais endroit ?! » Pernelle
» Deux pour le prix d'une... mauvais plan, très mauvais plan.

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
the great escape :: flood and trash :: corbeille rp-