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Quoi de neuf docteur?

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MessageSujet: Quoi de neuf docteur? Quoi de neuf docteur?  EmptyDim 4 Aoû - 20:54



Ce n’était qu’une petite crise de manque. Rien d’affolant. Pourquoi avait-elle écouté les conseils de son cousin ? Pourquoi avait-elle rejoint le foyer familial ? Sa mère lui tournait autour comme un vautour autour d’une carcasse prête à rendre l’âme. Juste un peu de fièvre, juste quelques nausées et tremblements. Avec ce qu’elle avait vécu ces derniers mois, cette petite passe n’était qu’un jeu d’enfant. Se sevrer seule alors que depuis un an presque, les médicaments n’avaient jamais quitté son système sanguin, qu’elle avait toujours été sous traitement et plus encore n’avait pas été une partie de plaisir. Parfois, elle avait cru mourir, hurlant et pleurant comme une gamine. Souvent, elle avait voulu en finir. Elle s’était griffée, jetée contre les murs et frappée. Aujourd’hui, elle n’avait que la nausée et une malheureuse petite fièvre. Prétendant une petite indigestion, Aengus avait rejoint sa chambre pour passer tranquillement cette mauvaise période. Son humeur serait si exécrable qu’elle risquait de se mettre à dos toute la famille. Ainsi, couchée dans son lit, Aengus avait jeté la couette sur sa tête, tirée les volets et grattait nerveusement le coin de son oreiller. Les nausées restaient encore assez violente mais Aengus avait prévu une bassine au cas où.

Quand elle entendit frapper à la porte, Aengus soupira. Autant laisser croire qu’elle dormait. Sa mère lui lâcherait la grappe. C’était presque effrayant qu’elle soit si attentionnée et douce alors qu’elle aurait dû être la première à la droguer à nouveau, ou lui faire faire une overdose histoire de pleurer dans les pattes des médecins.

« Je t’ai appelé un médecin, ma chérie. On rentre. »

Pardon ? Quoi ? Aengus tendit la main vers sa lampe de chevet pour voir quel médecin avait appelé sa mère. Pitié, pas Noah, pas Noah… Pas Aidan non plus. En faite, elle ne voulait voir personne. Elle avait fait tous les efforts du monde pour avoir l’air présentable devant Aidan. Pourquoi est-ce que sa mère essayait de gâcher toute son œuvre ? Une main tremblante passa nerveusement dans ses cheveux pour les arranger un peu. Pour sûr, en vieux pyjama spiderman qu’elle ne portait plus depuis ses 13 ans, elle allait avoir l’air malin. Il ne restait que ça dans l’armoire quand elle était allée se coucher. Super…

« Je vous laisse hein ? Je suis en bas si vous avez besoin de quoique se soit. » Déclara t elle avant de refermer la porte derrière elle.

Aengus s’assit dans le lit pour lisser la couette nerveusement. Même pour Aidan, sa bonne humeur ne désirait pas revenir. L’envie de lui crier de se barrer se faisait sentir. Son besoin de solitude pesait trop lourd face à ses facultés à sociabiliser. Il fallait dire qu’elle ne sociabilisait plus depuis des mois sans être défoncée. Savoir comment faire sans la moindre substance dans le sang demeurait particulièrement difficile. Elle avait d’ailleurs envoyé sur les roses nombres de ses amis, sûre qu’ils souffraient de son état autant qu’elle, persuadée qu’ils ne lui pardonneraient jamais le mal qu’elle avait fait autour d’elle et qu’elle n’était qu’un poids pour eux.

« Je vais bien. » marmonna Aengus en plantant son regard sur Aidan. « Et toi ? »

Bien sûr, il était deux heure de l’après midi. Elle avait tiré les volets pour ne pas laisser entrer la lumière. Elle s’était cachée sous la couette. Son corps frissonnait face la fièvre. Même sous le pyjama son corps semblait avoir souffert : bandages, hématomes, cernes, maigreur… A ce rythme, Aengus fonçait droit dans le mur. La fatigue, la faim ou ses blessures la porterait à un moment ou un autre vers une hospitalisation forcée. Mais comme toute personne ayant pris des drogues, Aengus n’arrivait pas à se nourrir ou à dormir et la vie lui semblait bien fade sans ses petites pilules. Elle peinait déjà à effectuer certaines tâches quotidiennes comme se laver ou quitter son lit alors manger quand son estomac se nouait serait trop lui demander. La dépression était une étape obligatoire mais particulièrement difficile.
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MessageSujet: Re: Quoi de neuf docteur? Quoi de neuf docteur?  EmptyMar 13 Aoû - 21:05

Aengus&Aidan
Un téléphone qui sonne. Tu fronces légèrement des sourcils alors que tu déposes ton livre sur la ta table de nuit. Tu te demandes vaguement qui est-ce qui oserait te déranger dans ta lecture alors que tu es en congé. Surtout à cette heure. Souvent, tu rejoins tes amis en soirée lorsque tu ne travailles pas. Après tout, pour la majorité, vers une heure de l’après-midi, ils dorment tous encore, récupérant de la cuite de la veille. C’est donc pour cela que tu es un peu surpris d’entendre la sonnerie de ton téléphone. Surtout qu’il s’agit d’un appel. Pour la majorité, ils t’envoient un message texte, même s’ils savent que tu détestes ça. Avec ton téléphone portable vieux de cinq ans, n’ayant qu’une douzaine de touche, tu prends souvent quelques minutes à répondre, sachant que tu détestes le langage SMS, chose qui, à ton avis, détruit la langue et abruti les plus jeunes. Tu pris donc ton téléphone entre tes mains. Numéro inconnu. Haussant un sourcil, tu décrochas. Tu ne reconnaissais pas la voix. Ou enfin, elle te disait quelque chose, tu avais dut l’entendre une fois ou deux, sans plus. Ce n’était certainement pas quelqu’un de ton entourage. Un nom vint cependant à tes oreilles. Aengus. Celle à qui appartenait la voix devait très certainement être sa mère, à qui tu avais laissé ton numéro de téléphone s’il se passait quelque chose avec Aengus. Cette fille, tu ne pouvais pas la supporter. Tu avais presque l’impression qu’elle te suivait constamment. Et pourtant. Même si elle te tapait indéniablement sur les nerfs, tu ne pouvais t’empêcher de t’inquiété pour la Gamma. Ce qui expliquait pourquoi tu étais allé voir ses parents.

Cela s’était fait dernièrement. Tu avais trouvé son adresse dans son dossier médicale et tu t’y étais rendu. Après tout, tu n’étais qu’un banal élève, certes, tu devais te soustraire aux secrets professionnels, mais rien ne t’empêchait de te rendre chez elle en te faisant passer pour un ami qui s’inquiétait pour elle. Ce qui était en parti vrai, si on retirait la partie ami. Sa mère, une charmante demoiselle. Elle t’a superbement accueilli, te parlant d’Aengus. Elle semblait réellement inquiète par rapport à sa fille. Du moins, c’était ce que tu croyais, par l’intonation de sa voix et le regard qu’elle avait. Tu n’eus cependant pas beaucoup de temps pour discuter avec la mère de l’étudiante, le père étant arrivé bien vite. Ayant eu à peine le temps de te présenter, tu fus mis à la porte, sans plus de cérémonie. Sympathique le père. Te concentrant sur la conversation, tu rassuras la mère d’Aengus au téléphone, lui signifiant que tu arriverais bientôt. Celle-ci te remercia puis tu fermas ton téléphone, l’enfonçant dans la poche du jeans que tu portais. Enfilant une paire de chaussure, t’assurant que tu étais assez présentable, tu pris tes clés et sorti de la chambre que tu partageais avec Mavis, le président de ta confrérie. Un mec sympathique, un anglais. Même si, à vrai dire, tu avais cru comprendre qu’il n’appréciait pas tant Casey. Une histoire de fille. Tu n’y avais toutefois pas porté d’attention. Si tu apprécies énormément ton frère, il n’en reste pas moins que vous ne vous empêchez pas d’apprécier quelqu’un même si l’autre ne l’aime pas. Au vu de vos relations et caractères bien différents, ce serait bien difficile. Tu avais tes amis, il avait les siens, cela ne vous empêchait cependant pas de vous apprécier toujours autant et d’entretenir une bonne relation fraternelle. Ce qui durait depuis son retour de Sicile à vrai dire. Voyage qui l’avait changé et t’avait redonné le grand-frère que tu avais apprécié étant jeune et qui était parti à l’adolescence.

Tu attendis à l’arrêt d’autobus en face de l’école. Tu faisais parti des rares élèves faisant parti de la haute société à ne pas avoir de véhicule personnel. Le problème étant sûrement que tu n’avais pas les moyens d’avoir une voiture pour le moment. Si le permis tu te l’étais payé par nécessité, tu pouvais toujours prendre le bus. Une voiture était donc bien loin dans tes priorités financières. Tu montas dans le bus, passant ta carte et t’assoyant contre la vitre. Aengus. C’était complexe comme histoire. Elle te tapait sur le système, elle te faisait penser à ces gamines en manque d’attention. Toutefois, tu t’inquiétais pour elle. Elle ne te faisait pas pitié, non, ce serait sûrement l’insulter. Mais tu éprouvais un certain attachement pour elle. Tu avais envie d’en savoir plus et de la sortir de là. Où ? Tu ne savais pas trop toi-même, elle parlait tellement peu d’elle-même. Mais tu te doutais fortement qu’elle ne vivait pas un moment des plus roses. Tu t’arrêtas non loin de l’adresse que sa mère t’avait donnée, endroit où tu t’étais déjà rendu auparavant. Tu descendis de l’autobus et marchas les quelques mètres que tu séparais de l’endroit. Tu toquas trois coups à la porte, attendant une réponse. Tu craignais cependant un peu de croiser le père et de finir à la porte, pour faire changement.

La porte s’ouvrit sur une femme que tu reconnaissais. La mère de la gamma. Elle t’accompagna jusqu’à la chambre de cette dernière. La dernière fois, tu t’en étais tenu au salon. Lorsque la porte fut ouverte, tu fus choqué de voir la chambre plongée dans le noire, les rideaux tirés par une telle heure. Tu remercias la mère de t’avoir prévenu et tu fis quelques pas dans la salle, retirant tes baskets. Tu tiras la chaise qui se trouvait devant le bureau pour t’assoir face au lit, tes yeux s’habituant peu à peu à la pénombre. Tu n’avais même pas daigné allumer la lumière ou ouvrir les rideaux. Mieux valait ne pas la brusquer, surtout si elle allait aussi mal que sa mère t’avait dit. « Je vais bien » dis-tu d’un ton parfaitement neutre, tes yeux bleus posés sur les couvertures qui cachaient très certainement le corps trop maigre d’Aengus. Tu l’avais remarqué la dernière fois, à l’hôpital, alors que tu lui avais saisi le bras. Tu ne lui avais cependant pas posé de question. D’un naturel curieux, certes, toutefois, elle t’en parlerait que si elle le voulait bien. « Par contre, je crois qu’on peut laisser tomber les mensonges, non ? Ce serait une bonne idée, tu ne crois pas ? » Tu haussas les épaules, le ton de ta voix toujours aussi neutre, bien qu’une pointe d’inquiétude s’y faisait entendre. « Tes rideaux ne seraient pas tirés, ta couverture ne serait pas rabattu sur toi et ta mère ne m’aurait pas appelé limite en panique si tu allais bien. Alors, sérieusement, qu’est-ce qui se passe Aengus ? » Tu soupiras. Parfois, tu avais l’impression de jouer au gardien d’enfant avec elle. Elle t’inquiétait, c’était un fait, mais par moment, tu aimerais bien qu’elle parle, un peu, pour pouvoir t’aider à l’aider. Elle n’en faisait cependant rien, ce qui devenait quelque peu lassant à la fin.
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MessageSujet: Re: Quoi de neuf docteur? Quoi de neuf docteur?  EmptyJeu 15 Aoû - 2:17


« Ma mère panique pour rien. » Trancha Aengus en se laissant retomber dans son lit dans un soupir lassé.

Qu’il aille au diable pour cette fois. La fatigue lui donnait envie de tout laisser tomber, tout ignorer et Aidan en premier. Son sauveur gardait une forme d’importance particulière, la poussant à ne pas oser le mettre dehors et hurler toute sa haine. Une dette éternelle lui serait à jamais accordée ! Tirant à nouveau la couette au dessus de sa tête, Aengus fini par tourner le dos à Aidan. Une véritable crise d’adolescence en retard n’est-ce pas ?
Fermant les yeux avec l’espoir de retrouver le sommeil, Aengus chercha à ignorer Aidan. Le travail paraissait difficile. Cette respiration, elle pouvait l’entendre. Ce corps non loin l’angoissait autant qu’il la rassurait. Une étrange dichotomie qu’elle ne parvenait à expliquer. Sous sa couette, elle fini par lui déclarer presque en grognant.

« Tu sais parfaitement ce que j’ai ! Alors arrêtes avec tes questions à la con. »

Aidan devait parfaitement savoir qu’Aengus se droguait depuis des lustres, qu’elle avait disparu durant deux mois et qu’elle n’avait en rien réclamé ses doses. Les nausées, la déprime, la fatigue… devait-elle lui faire un dessin ? Pourquoi sa mère avait-elle ressenti le besoin d’appeler Aidan ? Avait-elle fait la mère éplorée devant le gentil petit Alpha ? Possible qu’il se laisse avoir comme tant d’autres ? Possible. Elle savait qu'Aidan avait des illusions encore vivaces. Peut être croyait il encore que l'être humain méritait de vivre, qu'il était bon? Voyait-il en Mary, la mère parfaite? Peut être même celle qu'il aurait aimé avoir? Qui pouvait savoir? Certains faisaient des complexes d'Oedipe jusqu'à tard. Actuellement, Aengus s’en moquait. La nausée ne la lachait plus et elle n’était pas certaine de tenir le coup encore longtemps.
Dans un gémissement, elle se replia sur elle-même. Merde mais quand est-ce que ça allait terminer ?

« C’est bientôt fini hum ? Combien de temps ça va durer ? » Demanda t elle en sentant la nausée la secouer encore et encore.

Comme si deux mois ce n’était pas assez ? Deux mois à en hurler toutes les larmes de son corps et à en crever de douleur. Quand? Il lui fallait une date, un objectif, une lumière, un "ca ira mieux", l'espoir que tout ce qu'elle endurait servait à la délivrance. Dans un réflexe de protection, elle serra un peu plus la couette contre elle. L’air confiné sous les draps la rassurait autant qu’elle l’étouffait. Dans le fond, son petit nid demeurait rassurant, presque plus rassurant que la voix du médecin ou futur médecin.
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MessageSujet: Re: Quoi de neuf docteur? Quoi de neuf docteur?  EmptySam 17 Aoû - 14:35

Aengus&Aidan
Il était rare que la demoiselle réagisse ainsi en ta présence. Souvent, elle essayait de bien se faire voir par toi, du moins, de ce que tu avais cru comprendre. Son ton était cependant sans équivoque alors qu’elle annonçait que sa mère s’en faisait pour rien. De ton point du vu, il s’agissait simplement d’une mère passablement inquiète vis-à-vis sa fille. Quelle mère ne le serait pas en voyant dans quoi avait plongée sa chère fille chérie ? Tu ne pouvais que comprendre la mère de la Gamma, étant donné que tu commençais à pas mal connaître l’étudiante. « Ta mère s’inquiète pour toi, nuance » ajoutas-tu, fixant la couverture. Tu savais toutefois les efforts que faisait l’étudiante. Quitter le monde de la drogue alors que ceci avait autrefois fait parti du quotidien ne devait pas être facile. Tu ne l’avais jamais personnellement vécu, mais tu en avais vu plusieurs cas. Certes, tu étais presque fier d’Aengus, qui essayait de se sevrer seule. Après tout, cela demandait beaucoup de courage et de volonté. Tu avais bien remarqué la dépendance qu’elle avait eue envers ce genre de cochonnerie, tu ne pouvais qu’essayer de la supporter dans son parcours. Bien que tu étais légèrement agacé par la mauvaise foi dont elle faisait preuve. Il fallait simplement que tu prennes une bonne respiration. Elle n’avait pas besoin que du t’énerve, mieux valait simplement faire acte de présence pour montrer ton soutient envers elle.

Un sourire presque amusé apparut sur tes lèvres à sa réponse. « En effet » confirmas-tu, croisant tes bras sur ton torse. « Toutefois, j’aurais préféré que tu me le dises, plutôt que j’aie à lire ton dossier. » Après tout, tu t’étais occupé de la demoiselle assez souvent pour connaître son cas. Elle était un peu comme toutes ces adolescentes que tu avais vu, qui avaient sombré dans la drogue pour fuir ou pour prouver quelque chose. La différence était que toutes ces gamines qui avaient défilé à l’hôpital se retrouvaient, pour la majorité, complètement seule et démunie. Certes, tu ne connaissais pas le père de l’étudiante, ou du moins, il ne t’était pas paru des plus sympathiques. Toutefois, elle avait une mère qui te semblait en tout point adorable et qui tentait du mieux qu’elle le pouvait d’aider sa fille. Elle était un peu lourde par moment, à venir pleurer dans tes pattes que sa fille ne voulait rien entendre, qu’elle continuait à se faire du mal. Mais peut-être étais-ce simplement du à l’inquiétude de cette dernière. Ta mère s’était souvent inquiétée pour toi. Alors que ton père te criait qu’il fallait que tu apprennes à être un homme, ta mère soignait les blessures que tu ramenais à la maison. Pendant une bonne partie de ton enfance, tu avais eu le droit aux moqueries, aux bouquins dans la toilette, aux coups de quelques enfants qui avaient décidé de faire de toi leur souffre douleur. Tu étais trop gentil, trop sérieux. Tu ne te défendais même pas. Cela aurait sûrement pu continuer longtemps si ton frère ne s’en était pas mêler. À ce jour, tu ignores cependant que c’est grâce à ton frère s’ils ont arrêté de t’embêter.

Entendre sa voix, faible, comme si elle cherchait à se raccrocher à quelque chose, te secoua. Tu te levas donc de la chaise pour venir t’assoir sur le lit, à ses côtés. Tu posas une main sur son épaule, bien qu’une épaisse couverture te séparait en réalité d’elle. « Bientôt, tu as déjà fait le plus gros Aengus. » Un sourire rassurant, bien qu’elle ne pouvait pas le voir, un ton doux qui se voulait conciliant. Après tout, cela devait bien faire un ou deux mois qu’elle essayait de tout arrêter. C’était aussi pour cette raison que tu t’étais ramené chez elle, inquiet. Tu ne l’avais pas vu depuis un petit moment, tu avais donc cru que sa mère aurait pu te dire ce qu’il en devenait. « J’imagine que ce ne doit pas être facile, mais tu verras, ça va aller. » Toujours ce ton doux qui se voulait rassurant. Après tout, tu étais aussi doux qu’un agneau, tu ne t’énervais que très rarement et tu ne ferais jamais de mal à une mouche. Tu étais né pour être médecin, pour aider les autres, sauver les autres. Cela t’apparaissait comme naturel, c’était ta vocation. Bien que ton père s’y opposait coûte que coûte, tu savais que tu avais ta place dans le milieu. « Ils sont rares, les filles et les mecs qui ont ta volonté. Tu devrais être fière, Gus, d’avoir arrêté tout ça, d’un coup sec. Peu y seraient arrivés. » Tu voulais la rassurer mais aussi lui montrer que ce qu’elle avait fait, ce n’était pas rien. La seule crainte que tu avais, actuellement, c’était qu’elle retombe dans la drogue. Il est bien plus aisé de commencer que de s’arrêter.
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MessageSujet: Re: Quoi de neuf docteur? Quoi de neuf docteur?  EmptyLun 26 Aoû - 19:25


Ignorant totalement la remarque sur sa mère, Aengus serra les poings en sentant la nausée la secouer de nouveau. Parler de sa mère lui déplaisait fortement, comme beaucoup le devinerait si elle n’était pas planquée sous la couette. Le poids sur le bord du lit lui indiqua la présence d’Aidan à ses côtés. Si elle se recroquevilla au moment ou la main d’Aidan entra en contact avec son épaule, ce ne fut que parce le tout provoqua une douleur lancinante dans tout son corps. Un gémissement plaintif lui échappa bien malgré elle.

Bientôt ? Pourquoi ne parvenait-elle pas à le croire ? Pourquoi n’arrivait-elle pas à s’imaginer le bout du tunnel ? Qu’importe ce que pouvait dire ou lui affirmer Aidan, la blonde se sentait totalement au fond du trou, une immense fosse, à devoir gratter la paroi pour espérer remonter. Mais au lieu de gagner en hauteur, ses doigts se saigner contre la terre des rebords entrainant le tout à l’ensevelir petit à petit. Cette histoire demeurait sans fin ! Aidan tombait à des kilomètres ou des années lumières en affirmant que ce n’était pas facile. Au moins, lorsqu’elle avalait ces étranges pilules, elle se sentait bien. Du bonheur. C’était ces choses là qui lui en fournissaient. Dans la vie, rien ne pouvait réellement être agréable. Lorsqu’elle commençait à être bien, quelqu’un troublait son petit îlot de bonheur.

Fière ? Un rire se fit entendre sous la couette. Il avait eut au moins ce mérite là. Se redressant mollement, son désaccord avec Aidan se fit ressentir.

« Fière ? C’était une gr…osse connerie et tu le sais aussi bien que m…oi. J’aurais pu crever. J’aurais dû crever. » Annonça Aengus la voix entrecoupé de frissons.

Dans les centres de désintoxication ou à l’hôpital, des substitues lui auraient été fournis pour lui éviter de trop violentes crises de manque. Elle aurait ainsi évité les hallucinations totalement délirantes qu’elle avait pu vivre sans en comprendre la cause d’ailleurs. Internet ne l’avait pas prévenu. La faim, la déshydratation, l’insomnie, la douleur autant physique que psychologique tout aurait pu l’entrainer dans une mort certaine, enfin, pour une toxico aussi « évolué » qu’elle. Parfois, elle avait réellement cru que son cœur lâcherait, parfois, elle l’avait espéré. Mais rien… Adossant son dos contre le mur derrière elle, la position devînt plus confortable. Ses orbes se posèrent sur Aidan dans un soupir.

« Bon bah t’as qu’à dire à ma mère que ce n’est pas grave et que ca va passer. De toute façon, ça va passer ! »

Autant passer aux choses sérieuses à présent. Comment gérer Mary ? Parce qu’elle allait la gonfler, le gonfler et gonfler la terre entière tant qu’elle ne saurait pas comment arranger ca. Enfin, Aengus espérait seulement que sa mère ne lui ferait pas du mal en apprenant la vérité. C’était sa façon d’aimer, celle si particulière qui caractérisait sa propre mère. Un jour, elle serait aussi folle qu’elle pensait Aengus. C’était probablement pour cette raison que Dieu lui avait ôté 90 % de chance de concevoir un enfant.

[HRP: navrée de la qualité médiocre, je suis en examen en ce moment donc, je passe moins de temps sur les réponses ^^]
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MessageSujet: Re: Quoi de neuf docteur? Quoi de neuf docteur?  EmptyLun 2 Sep - 4:52

Aengus&Aidan
Pour être franc, tu essayais tant bien que mal de rassurer Aengus. Simplement pour qu’elle ne sombre pas de nouveau dans l’enfer auquel elle tentait difficilement de se tirer. Tu te doutais que ce ne devait pas être facile. Tu en avais vu, des nombreux cas. C’était pour cela que le meilleur conseil que tu pouvais donner était de ne jamais consommer. Et pourtant, quelques uns de tes amis en consommaient, même tes meilleurs amis. Ton cousin aussi d’ailleurs. Tu ne comprenais toutefois pas le besoin et l’envie qu’ils avaient de prendre ces cochonneries qui allaient tôt ou tard leur pourrir la vie. Tu t’étais mainte fois engueuler avec Joshua à ce sujet, tentant tant bien que mal – et plutôt mal – de le faire arrêter. Pour être franc, tu avais simplement peur de le perdre. De le voir s’enfoncer encore plus, de le voir prendre le volant alors qu’il était complètement péter. De devoir venir le voir à l’hôpital pour finalement apprendre son décès. Un soupire franchit tes lèvres alors que tu te pinçais l’arête du nez. Ton regard se posa sur le corps fragile de la demoiselle. Si elle, elle n’était pas fière d’elle, et bien toi, tu la respectais pour les énormes efforts qu’elle avait dut fournir.

« Et non, tu es pas morte. C’est donc que tu as encore à faire parmi nous. » Pour être franc, tu ne savais plus trop quoi dire. Tu es de ceux qui tentent d’être rassurant, que se veulent rassurants, mais qui fini par manquer de mot ou ne pas trop savoir quoi dire. Même si tu le pensais vraiment. Si elle aurait dût crever, comme elle le disait si bien, elle serait actuellement morte. Et pourtant, elle était bien là, assise devant toi, appuyée contre le mur. Tu avais pris place sur le lit, près de son corps qui était devenu frêle avec le temps. Sûrement dût à la mauvaise alimentation qu’elle devait avoir actuellement. L’un des symptômes de la désintoxication. Plus envie de rien faire, ni même de manger. Se laisser mourir à petit feu. Pour plusieurs, la drogue est devenu une nécessité, un quotidien dont il est difficile de se passer. Toutefois, peu importe ce que pouvait te dire la demoiselle, si elle venait qu’à te baratiner que la drogue lui procurait sa source de bonheur, tu rigolerais très certainement. Ce ne serait qu’une illusion, qu’un fade bonheur qui n’en vaudrait même pas la peine. Franchement, autant que les drogues pouvaient avoir un effet curatif, tu te désolais de voir tous ceux qui avaient abusé et qui s’en retrouvaient pas mal plus affecté, avec les années,

Finalement, un rire sarcastique franchit tes lèvres. « Rassurer ta mère alors que tu vas clairement mal ? C’est mal me connaître ma chère. » Jamais l’idée de mentir ne t’avait effleuré l’esprit. Si elle voulait dire n’importe quoi à sa mère, c’était clairement son problème. Tu n’aimais pas te mêler de ce qu’il ne te regardait pas. Tu sentais une certaine tension entre les deux femmes et tu préférais simplement ne pas t’en mêler. Si elle voulait dire à sa mère qu’elle allait parfaitement bien, que cela allait lui passer, soit. Pour ta part, tu ne quitterais pas la chambre avant d’avoir discuter un peu avec la Gamma. Après tout, c’était pour ça que tu étais ici, non ? Du moins, la mère de l’étudiante t’avait appelé parce qu’elle allait mal et qu’elle voulait que tu t’en occupes un peu. Sûrement parce qu’elle s’inquiétait pour qu’elle mais qu’elle se sentait complètement dépasser par l’actuelle situation. Ce qui ne serait pas surprenant, comme tu te sentais tout aussi dépasser. Tu ignorais comment t’adresser à Aengus, un peu comme si tu marchais sur un champ de mines. Tu essayais, quitte à ce qu’une mine t’éclate au visage. Tu craignais qu’un mot de trop et qu’elle t’envoie balader plutôt violemment. Pour le moment, elle te semblait plutôt sarcastique, sans compter qu’elle ne prenait nullement en considération ce que tu lui disais. Mais, au moins, elle t’écoutait. À moitié, d’une oreille distraite, faisant comme si elle ne voulait rien savoir. Mais elle t’écoutait.

Venant t’assoir à ses côtés, le dos aussi contre le mur, tu regardas le mur en face, en silence. Tu espérais qu’elle le brise d’elle-même, qu’elle dise quelque chose. Tes mains étaient appuyées sur tes jambes étendues. Tu passas finalement une main dans tes cheveux, le silence semblait vouloir se poursuivre. « Tu sais, Aengus, que tu inquiètes les autres autour de toi ? » Bon, la faire sentir coupable n’était sûrement pas la meilleure solution, toutefois, peut-être que cela lui permettrait de comprendre que cela ne servait à rien de s’enfermer et de rejeter férocement tous ceux qui tentaient de percer sa bulle. « Moi le premier, ta mère aussi. » Ah, si seulement tu savais l’aversion qu’elle portait envers la femme qui se disait sa mère. « Plutôt que de t’isoler comme tu le fais, t’entourer de personnes sincères et intègres, qui seraient présents pour te supporter, serait une option bien plus bénéfique pour toi. Le savais-tu ? » Ton ton était doux, un peu comme si tu t’adressais à un enfant plutôt récalcitrant. C’était presque l’impression que cela te donnait. Il fallait prendre des pincettes, essayer d’utiliser les bons mots, y aller délicatement mais pas trop, histoire de limiter les dégâts et de prévenir la mine qui pouvait exploser à tout moment.
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MessageSujet: Re: Quoi de neuf docteur? Quoi de neuf docteur?  EmptySam 7 Sep - 0:54


Elle ne savait quoi lui dire. Hormis baisser la tête, sa réaction se suspendit un temps. Ce discours lui revenait continuellement à la figure. Les autres lui reprochaient toujours quelque chose. Des excès de colère à la façon dont elle parlait ou agissait. Pourquoi ? Pourquoi les autres autours continuaient de la fréquenter si elle était si terrible ? Avaient-ils peur ?  Attendaient-ils quelque chose d’elle ? Pourquoi ? Qu’est-ce qui les forçait éternellement à revenir ?

Se sentir comme une petite fille que l’on gronde fut une étrange expérience. Son regard sur ses doigts jouant les uns avec les autres lui offrit une échappatoire parfaite. Comment devait-on agir dans ce genre de situation ? Aucune donnée ne lui avait été transmise pour faire face à ce garçon, face à ses propos. Aussi, elle inventa sa propre façon de répondre et de faire, loin de code qu’on lui avait imposés durant ces derniers mois.
Dans un petit mouvement, elle se glissa pour légèrement s’approcher d’Aidan. Comment le lui expliquer ? Les mêmes questions tournaient continuellement dans son esprit sans jamais parvenir à le formuler. Les mots lui échappaient alors que ses compagnons et proches les avait domptés pour mieux les tourner et les manier. Elle, elle n’avait que ses gestes maladroits, son corps et ses cris pour parvenir à s’exprimer. Le blanc qui suivi marqua la réflexion d’Aengus pour trouver la phrase qu’elle désirait lui exposer.

« Je ne veux pas…je… j’ai pas… je peux pas. C’est pas… j… je ne veux pas que l’on me supporte parce que je suis… insupportable. »

Elle espérait qu’il comprendrait le sens de ses paroles. Le plus souvent, les autres ne captaient pas ce qu’elle tentait de communiquer. La majorité se fâchait. D’autres répondaient à côté ou ignorait délibérément ce qu’elle avait à dire. Cependant, Aengus tenait à remercier Aidan pour le déplacement, sa patience et son attention. Il essayait d’être gentil, un peu par pitié probablement mais, impossible de demander la lune non ? Ses doigts remontèrent maladroitement contre ceux du jeune médecin pour caresser. La tête tomba lourdement sur l’épaule de garçon. Niveau délicatesse, on repassera. Aengus s’apparentait à ses jeunes enfants, encore bien inconscient de leur force et  soumis à une coordination balbutiante. Cette gaucherie l’accompagnait dans tous ses gestes, même lorsque son nez vînt se nicher dans le cou d’Aidan et que ses lèvres rencontrèrent sa mâchoire. La sensation se rapprocha bien plus d’un coup de tête que de tendresse. Consciente de son handicap, elle avait pour habitude de se montrer virulente avec ses conquêtes et non douce et tendre comme elle tentait de le faire présentement.

[HRP: :/ toujours pareil... ]
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MessageSujet: Re: Quoi de neuf docteur? Quoi de neuf docteur?  EmptySam 14 Sep - 19:42

Aengus&Aidan
Elle était plus vieille que toi. D’un an tout au plus, mais elle restait tout de même l’aîné entre vous deux. Toutefois, tu avais plutôt l’impression d’être le grand frère, le plus vieux, au vu de l’actuelle situation. Tu avais presque l’impression d’être en train de gronder doucement un enfant, pour éviter de la blesser et pour éviter qu’elle se braque. Ce qui était plutôt proche de la vérité, si l’on connaissait Aengus. Tu marchais sur un fil de fer, essayant de garder l’équilibre, jonglant avec tes mots, essayant de formuler les phrases pour qu’elles passent bien et ainsi éviter la crise de celle aux cheveux roses. Qu’on se l’avoue, si tu savais gérer quelque peu la Gamma, tu ignorais réellement comment t’y prendre lorsqu’elle piquait une crise. Un peu comme avec les enfants. Tu les aimais, tu étais gentil et attentionné avec eux, mais dès que la crise de larme commençait, tu perdais tous tes moyens. Tu devenais maladroit et gauche, ne sachant pas quel geste posé ou encore quoi dire. Tu ne savais tout simplement pas comment gérer les périodes de crise, cela était hors de ta zone de confort et tu avais tendance à paniquer et à t’enfoncer encore plus. Ce n’est pas parce que tu es un futur médecin que tu es capable de tout gérer. Après tout, tu n’es pas superman.

Tu la sentis se rapprocher de toi. Tu te disais que c’était peut-être pour mieux s’endormir, au vu de son état. Ce qui, en effet, ne lui ferait pas de mal. Suite à ce que tu avais dit, comme quoi elle devrait se rapprocher des autres plutôt que les éloigner, un silence était tombé dans la salle. Seules vos respirations se faisaient entendre, seule preuve qu’il y avait quelqu’un ici. C’était bien vrai, elle avait besoin de quelqu’un pour l’épauler et la soutenir. Tu étais, en quelques sortes, cette personne. Toutefois, tu n’étais pas toujours disponible, entre tes études, ton travail et ta vie sociale que tu tentais de maintenir pour avoir un certain équilibre de vie et pour ne pas devenir complètement fou. Finalement c’est une phrase un peu bancale qui parvient à tes oreilles, te faisant tourner la tête vers celle qui se reposait désormais contre ton épaule, un faible sourire aux lèvres. Elle essayait, c’était ça l’important. Tu savais bien qu’elle avait quelques difficultés au niveau relationnel, après tout, c’était facile à apercevoir, surtout lorsque tu interagissais avec elle. Mais voilà qu’elle essayait de te répondre, qu’elle faisait des efforts en ta présence. Et ça, ça t’arracha un sourire, comme quoi tu te devais de continuer de persévérer, que ce que tu disais ne tombait pas dans l’oreille d’une sourde, que tout n’était pas perdu avec l’étudiante, que tu pouvais encore faire quelque chose pour elle. « Ça c’est ce que tu crois Aengus. Mais, sincèrement, si tu étais aussi insupportable que ça, est-ce que je serais encore ici à chercher tant bien que mal de te venir en aide ? » Voilà. Elle devait comprendre que ce qu’elle pensait n’était pas toujours la bonne chose. Parce que toi, quand même bien qu’elle t’énervait quelque peu, de temps à autre, tu t’étais attaché à la demoiselle et tu refusais de la laisser tomber sans lui tendre une main salvatrice qui, tu espérais, allait être saisie par ses petites menottes.

Elle se rapproche un peu plus de toi, sa tête tombant sur ton épaule, le tout sans grande délicatesse. Tu deviens quelque peu mal à l’aise lorsque tu sens son nez se nicher au creux de ton cou. Encore plus lorsque tu sens ses lèvres se poser sur ta mâchoire avec un coup de tête un peu gauche. Là, tu ne sais plus du tout ou te placer. Tu n’as pas envie de la blesser, ni même de la froisser, toutefois, la situation échappe à ton contrôle. Tu te redresses donc, d’un geste peut-être un peu trop brusque et maladroit, te mettant debout. Ce que tu pouvais être stupide, Aidan, par moment. Tu ignorais la réaction qu’elle aurait, mais là, tu imaginais le pire. « Je crois que tu devrais dormir Aengus, ça te ferait du bien. » Pire que con, tu étais un véritable boulet, peut-être même un handicapé des sentiments. C’était évident, ce qu’elle voulait. Dès l’instant où sa main était remontée contre ton bras et que ses lèvres avaient caressés ta mâchoire un peu rugueuse de part ta petite barbe de trois jours. « Si tu veux, je peux rester, si jamais ça te rassure. » Tu t’assois sur la chaise, le regard pointé vers le mur, te répétant Ô combien tu étais un gros naze. Pourtant, c’était sûrement la meilleure chose à faire. Si tu t’étais réellement attaché à l’étudiante, mieux valait ne pas trop lui donner l’idée qu’il pourrait y avoir quelques choses entre vous. Même si, pour ça, tu devais la blesser, un peu. Ce que tu pouvais être con.
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MessageSujet: Re: Quoi de neuf docteur? Quoi de neuf docteur?  EmptySam 21 Sep - 12:30


Elle le regardait s’échapper, s’éloigner de son affection maladroite. Peut être lui avait-elle fait mal ? Il n’en voulait pas de sa tendresse. Nul être vivant et censé sur cette terre n’en voulait, par ailleurs. Son attention devait être particulièrement nocive pour que tous la fuit ainsi. Dans un soupir, elle se laissa retomber contre le matelas. Inutile, pensa-t-elle avec résignation. Peut être avait-il remarqué qu’elle ne lui donnerait pas plus qu’un simple baiser sur la joue et un léger contact physique.
Son regard parlait pour lui. Il ne la percevait pas comme une égale. Elle n’était pas assez grande, pas assez forte, pas assez bien, pour rester à côté de lui. Tout ce qu’il offrait n’était que cette pitié, ou ce que les gens trop bien pensant s’imaginaient être de la générosité. Ils vous regardaient d’en haut, ne vous laissez pas approcher trop près et surtout se rappelaient continuellement à quel point leur petit protégé était trop fragile pour se débrouiller sans eux. De la condescendance. Mais, ils se trompaient. Sans ces petits protégés, pas de complexe du héros à assouvir, pas d’orgueil, pas de pommade sur leur mal d’attention et pas de personne à surplomber. Comment donnerait-il un sens à sa vie s’il ne parvenait à se rendre utile ? Elle l’avait pensé différent. Lorsqu’il l’avait sauvé sur le port, il n’avait pas hésité un seul instant à se salir les mains. Elle, elle voulait un ami, un vrai. Celui qui peut vous prendre dans ses bras même lorsque vous êtes couverte de boue, qui sait se montrer tendre même lorsque la colère vous fait sortir les griffes. Un être fort, assez fort pour ne pas tomber lorsqu’elle explosait.

« Je préfère que tu t’en ailles. Merci d’être venu, mais la prochaine fois ne te déplace pas pour rien. Si je vais réellement mal, je saurais appeler un médecin de moi-même. » Souffla-t-elle d’une voix douce.

De la protection… un de plus. Tout le monde semblait vouloir la protéger, là d’en haut. Personne ne comprenait que ce n’était absolument pas ce qu’elle voulait. Jamais, elle ne serait jamais votre petite chose. Bientôt, sa force augmenterait et tout le monde sera obligé de la regarder autrement. Patience. Un jour, sa main relèvera d’autres humains.

« Qu’est ce qu… T’ES QUI TOI PUTAIN ? QU’EST-CE QUE TU FOUS DANS LA PIAULE A MA MEUF ? »

Les yeux s’ouvrirent violemment cueillant l’espace d’un instant la silhouette de son petit ami. Tony ? Pourquoi était-il ici ? Avec lassitude, sa mère lui sauta à l’esprit. Encore une manigance. Cette femme préparait toujours tout. Quoi de mieux qu’une violente dispute pour se faire choyer et consoler ? Encore une fois, le rôle de la vilaine fille lui reviendrait. Dans un demi sourire, l’amusement pointa son nez. Assez de se plaindre, maintenant l’action devait être au rendez-vous.

« Tony, écoute j… »

Mais Tony la pointa du doigt, la menaçant du regard.

« TU ME TROMPES C’EST CA ? AVEC LUI EN PLUS ! TA MERE M’A DIT QUE T’ETAIS MALADE ET QUE TU N’AVAIS PAS LA FORME. ET JE TROUVE CE TYPE… TU CROIS QUE JET’AI PAS VU L’EMBRASSER ? ET TOI MEC, T’AS PAS D’AUTRES MEUFS A QUI FAIRE TOURNER LA TÊTE ? FAUT QUE T’AILLES VOIR LES FILLES FRAGILES PARCE QU’AVEC LES NORMALES CA MARCHE PAS ? T’ESSAYERAIS PAS D’ABUSER DE LA SITUATION ET ME COPINE PAR HASARD ? »

L’approchant d’un peu trop prés, il lui agrippa le col avec fermeté. Titubant, Aengus se redressa. La nausée la secoua un moment alors qu’elle voyait double. Fiou, il fallait tenir ou Tony allait réduire en miette ce pauvre Aidan. Certes, elle avait eut des pensées blessantes à son sujet mais la peur et l’amertume parlaient à sa place. Dans le fond, elle appréciait Aidan. Elle était juste fâchée qu’il refuse de la laisser approcher et qu’il la réduise à une patiente comme une autre. Il lui avait sauvé la vie et c’était peine s’il s’en souvenait. Pour lui, ce n’était rien et cette vérité la faisait souffrir, comme si son existence n’avait pas assez d’importance.
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