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If I break you, will you break me too? | Ashton & Will

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MessageSujet: If I break you, will you break me too? | Ashton & Will If I break you, will you break me too? | Ashton & Will EmptyLun 29 Juil - 23:30

« cause after all this time
i'm still into you »
Je sais que j’aurais du pas commencer tout ça. Mais après l’épisode du self, comment répliquer ? J’aurais jamais du m’engager là dedans, ou alors être plus civilisé. Mais sur le moment, je voyais rouge. J’avais qu’une seule envie : lui faire payer cette humiliation.

J’ai tout donné, mais sur le moment, j’ai bien vu que rien ne l’impressionnait. Si ça se trouve, ce mec se prend pour Dieu, ou Jésus, ce qui lui chante. En envoyant un petit message à Jessie, il s’est renseigné. Ashton, c’est le futur chroniqueur radio à la mode. Il va bientôt ouvrir sa station sur le campus, et il passe sa vie à découvrir de nouveaux talents.

Le problème, c’est que j’aurais jamais imaginé qu’il puisse entrer dans mon jeu. Evidemment, quand on cherche quelqu’un, on finit par le trouver, mais à me suivre à ce point ? Ca, j’avais jamais vu.

Cependant, je prendrais pas la responsabilité pour tout. Je suis pas le seul fautif dans l'histoire, et franchement, c'est lui qui a commencé. Il avait qu'a pas être la. On aurait pas fini dans le bureau du proviseur, et on serait pas cote a cote en ce moment même.

Il fait tellement chaud dans ce bureau. Certes, il est très petit et on est trois dedans, mais quand même. J'ai l'impression d'être sur les genoux d'Ashton tellement nos sièges sont collés. Le proviseur nous fait la morale depuis bien une vingtaine de minutes, mais ni lui ni moi ne l'écoutons. On est plus occupés a rester le plus possible éloigné l'un de l'autre.

En fait, ces "farces" qu'on a commencé a se faire - c'est grosso modo ce pourquoi on est la - ou plutôt, que j'ai commencé a lui faire, on vite pris une tournure catastrophique. J'y peux rien moi, je suis un gamin dans ma tête, je réfléchis pas, et encore plus quand je suis en colère.

J'ai mis un peu de temps a préparer ma vengeance. Au début, je errais sur le campus. Et puis je suis passé devant les casiers. Je l'ai vu en train de ranger ses affaires dans une des boites bleues en métal, et j'ai eu le déclic. Il m'a fallu quelques heures pour réunir ce dont j'allais avoir besoin, mais j'étais prêt le soir même.

Je vais alors à 22h devant son casier, pour finalement assouvir mon dessein. Après un rapide coup d’œil à droite, puis à gauche, je me penche pour reproduire sa combinaison. Trop facile, vraiment. Je le remplis de boules puantes, de papiers froissées, en boules, et je rajoute une ou deux peaux de bananes. C’est puéril, je sais. Mais si drôle.

Quand j’y repense, maintenant, coincé dans ce bureau de 9 mètres carrés, sans fenêtres, je regretterai presque de l’avoir fait. Mais comparé à ce qu’il a pu me faire par la suite, j’ai vraiment, vraiment été sympa.
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MessageSujet: Re: If I break you, will you break me too? | Ashton & Will If I break you, will you break me too? | Ashton & Will EmptyMar 30 Juil - 0:36

« what came first, the chicken or the dickhead? »



Je joue nerveusement avec la couture de mon caleçon en boudant. Et dire que je n’ai pu enfiler qu’un simple hoodie bleu marine JW avant de quitter ma chambre de force. Ils ont même pas pris deux secondes pour que j’enfile un jeans. J’ai traversé le campus à moitié à poil et ça gêne personne.

Déjà je me fais réveiller par cet empoté de Jacobson en plein milieu de la nuit, il fout le bordel dans ma chambre avec ses conneries d’ado pré-pubère et maintenant, me voilà en tenue de combat dans le bureau du directeur de l’établissement et en fin de compte peut-être que le hoodie n’était pas nécessaire. Il fait vingt mille degrés dans ce truc, on se croirait dans un putain de cuiseur à vapeur. Il manquerait plus que ça fasse Ting, sans déconner! En plus ça pue et je suis trop proche de l’autre lépreux et j’ai vraiment très envie de dormir, bordel. Mon sommeil est sacré. What do you mean I’m not Beyonce?

J’ai envie de lui faire payer cette soirée abominable à cette cervelle de truite morte qui se trouve tout de suite sur ma gauche, là. Mais en même temps, je crois qu’avec le savon que le directeur est en train de nous passer, je vais m’abstenir. Il est même pas capable de faire les choses subtilement, ce mongolien. Oh, ne vous attendez pas à ce que je sois poli. On m’a réveillé. Il y a pas moyen que je sois aimable dans ces circonstances. On vient de littéralement prendre mon horloge biologique pour l’écrabouiller, d’accord? C’est un crime contre l’humanité, bordel, enfermez ces gens, lapidez-les, brûlez-les. Non, je ne suis pas une drama queen. Pour revenir à ce microbe, il a commencé la guerre pathétiquement et il l’a fini misérablement. Minable, minable, minable. On a jamais dit aux vendeurs dans les magasins qu’il fallait pas vendre n’importe quoi aux gamins de bas âge?

Des pétards, s’te plait. Allô.

Je serre les dents et lève les yeux vers le boss de l’école puis réprime un soupir avant de baisser prestement les yeux de nouveau et redessiner les motifs qui ornent mon sous-vêtement du bout de mon doigt, distraitement. J’ai envie de me casser d’ici. Il l’a bientôt fini son blabla? J’suppose que lui aussi a mieux à foutre que de nous baratiner, on les connaît les putains de règles dans cette putain d’école, c’était personnel toute cette histoire, c’était purement personnel. On voulait pas faire péter l’école. Du moins, lui. Ce débile profond là, c’était pas son intention, il voulait juste que je fasse une syncope, rien de bien méchant, quoi.

J’arrive pas à croire que j’ai répondu à sa première petite provocation. Je comprends pas pourquoi je me suis rabaissé à son pauvre niveau. On dit que l’ignorance est le meilleur des mépris et si j’avais rien fait pour riposter, peut-être que je serais tranquillement en train de rêver de poulet bien dodu dans mon estomac au cœur de mon lit chaud et moelleux (qui est à présent cramoisi, bon pour la benne à ordure). Mais non, il a fallu que je me rebelle, que je veuille avoir le dernier mot, que je réponde aux attaques puériles d’un petit connard de merde.

J’me rappelle exactement de ce jour là. Le jour où tout a commencé. Je sortais tout juste de la douche. Je m’étais lavé les cheveux et je portais mon t-shirt préféré. J’avais même mis du parfum, putain, j’fais jamais ça avant d’aller en cours, sérieux. C’est tout juste si j’ai le temps de mettre du déo d’habitude, tellement j’suis en retard.

J’avais mangé un croissant et j’avais bu un thé, j’étais en avance pour aller à mon premier cours de la journée et j’aurais dû me douter que tout allait trop bien. C’était juste pas normal cette chance, là. Sérieusement, ça existe pas, même pas dans les Bisounours. Naïvement, je me suis approché de mon casier, juste quand ma chanson préférée est venue en aléatoire sur mon iPod.

J’commençais à m’amuser à chercher ce qui pourrait m’arriver d’affreux durant la journée, comme me trimbaler toute la journée avec un morceau de PQ collé à la semelle de ma Vans, ou manger un truc pas frais au self et tomber malade, avoir oublié mes clés dans ma chambre et me retrouver à la porte de mon dortoir le soir. Les trucs un peu flippant, mais typique au quotidien, on va dire. Pour un étudiant, du moins. Et encore, je me suis pas aventuré sur le terrain des cours. Avoir un devoir supplémentaire, finir dix minutes plus tard juste avant d’aller manger avec Bee, m’endormir à la bibliothèque et devoir rester coincé dedans toute la nuit, tout seul, alors qu’il y a de l’orage et des ombres d’arbres sur les murs qui deviennent des clowns ou des Jack l’éventreur, t’sais les ombres rassurantes, quoi...

Et là, j’ai ouvert ma porte. La porte de mon casier, j’veux dire. Après avoir défait le cadenas, j’ai ouvert et ça a été le drame. L’odeur, les boules de papiers qui sont tombées à mes pieds, les peau de bananes noires, en décomposition sur mes précieux cahiers. Mon premier réflexe a été de refermer la porte avant que l’odeur ne se propage, mais c’était trop tard. S’en est suivit une vague de rire dans mon dos, les regards braqués sur moi, au milieu d’un nuage de boule puantes, saveurs écœurantes mélangées, s’imprimant sur mes vêtements, sur ma peau, sous ma peau, dans mes os...

Et au loin, le sourire satisfait de ce petit enfoiré de mécheux qui m’avait tapé une crise quelques jours plus tôt à la cafétéria. Il ne m’a pas fallu longtemps pour faire le rapprochement. Avant de m’enfuir aux toilettes pour m’y planquer jusqu’à ce que le monde entier oublie mon visage, je me suis promis de lui rendre ce qu’il méritait. La guerre était déclarée. Pas de raisonnement mûr, juste la guerre. La soif de vengeance brûlait au creux de mes veines. J’étais bouillant de colère après ce type et il allait payer. Et bordel, je lui ferais pas de prix.

Je lui lance un bref regard haineux avant de bouger inconfortablement dans mon siège pour m’éloigner de lui davantage (si c’est possible) et prends une longue inspiration que je bloque aussitôt dans ma cage thoracique, me souvenant de ne pas soupirer devant le proviseur. C’est pas le moment d'aggraver son cas en démontrant son ennui et son mécontentement. J’esquisse quand même un discret sourire en me rappelant de ma vengeance. Elle était cool quand même, quand on y réfléchi. Un degrés de plus d’humiliation par rapport au casier piégé. Il ne m’a pas fallu longtemps avant de la trouver.

J’ai appris par je ne sais plus trop qui que monsieur était complexé par son petit corps et donc pour remédier à ses petites insécurités, il faisait un régime et du sport. D’où l’amour pour les carottes, j’en ai conclu. L'empoisonner avec des barres de céréales énergisantes aurait été trop radical. Encore que, ça aurait été drôle de le bourrer de laxatifs. Il m’aurait remercié après, je suis sûr. Tu perds blinde de poids grâce à ces trucs... Enfin bref. C’est quand je suis passé proche du terrain de sport pour me rendre dans mon studio radio que je l’ai vu faire des tours de pistes dans le stade, avec son petit short d’homosexuel et c’est à cet instant que ça a tilté dans mon cerveau de génie (modestie, modestie...). En partant du principe que Princesse Jacobson n’était pas un crasseux, il irait se doucher dans les vestiaires après avoir transpiré sa race. Et là, ce serait le moment idéal. Idéal.

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MessageSujet: Re: If I break you, will you break me too? | Ashton & Will If I break you, will you break me too? | Ashton & Will EmptyMar 30 Juil - 13:25

« cause after all this time
i'm still into you »
Je crois qu’il se fout de ma gueule ce type. J’avais même pas remarqué, mais il me colle sous le nez ses jambes interminables, et totalement nues. Parce que Môssieur ne connaît pas les jeans. Il s’est prit des regards lourds de sens, c’était assez marrant. Enfin, je peux parler, mais j’ai une partie de mon gilet qui est brûlée, en plein sur la manche. Ca me contrarie, parce que c’était un de mes pulls préférés. En même temps, je peux pas dire que c’est sa faute cette fois.

En parlant de vêtements. Je crois qu’il aime bien les miens. Premièrement, parce que même s’il fait comme si de rien n’était, il arrête pas de me reluquer. Comme si je l’avais pas vu. Et deuxièmement, parce que ce taré m’a piqué une tenue entière l’autre jour. Evidemment, après l’épisode du casier, auquel j’ai assisté dans un coin, un peu trop content de moi, j’aurais du me douter que j’allais aussi avoir le droit à un coup de pute.

Plus cette histoire avance, et plus je me dis qu’en réalité, on est des filles. Des putain de filles qui se disputent pour un garçon. Voilà, je suis une fille. Un autre indice ? Je suis au régime, parce qu’en ce moment, j’ai le sentiment que mon physique ne reflète pas ma confiance en moi et ma personnalité. Je ne peux PAS être gros. Déjà que mon derrière prend des proportions exponentielles, je vais pas en plus laisser mon ventre et mes cuisses suivre le même chemin.

Globalement, mon corps a souvent été un atout, surtout quand il s’agit de draguer un coup d’un soir. Les filles, ça les intimide un peu, parce que mon physique se rapproche du leur. Je crois que y’en a pas beaucoup qui aiment les mecs avec des fesses rebondies, et une démarche de podium. L’autre chose qui les dérange, c’est ma taille. Non, pas celle de ce qui rebondit entre mes jambes, j’ai vraiment pas à me plaindre de ça. Mais même si je suis plutôt grand, de nos jour, les gens sont encore plus grands. Alors, un mec qui fait pas au moins 1m80, ça devient petit.

Mais je m’éloigne. Pour ne pas me laisser aller, je fais attention à ce que je mange, mais je fais également du sport. Ugh, du sport. Je déteste le sport. C’est quelque chose qui devrait pas exister, ça sert à rien, ça m’épuise, et ça me file des courbatures qui durent une semaine. Sauf que bon, en ce moment, et surtout avec mon arrivée à Berkeley, il faut que je fasse un petit effort. Ce qui m’a convaincu, c’est cet imbécile qui a préféré aller voir ailleurs. Tss.

Enfin, j’étais allé faire du sport. De la natation pour être exact. J’avais nagé pendant près de deux heures, j’étais lessivé, et là seule chose à laquelle je pensais, c’était mon lit. Ah, ma couette, mon oreiller… Je finis par sortir du bassin, et me traîne jusqu’aux douches. Une douche bien chaude pour soulager mes pauvres articulations.

Je me débarrasse de mon maillot, et attrape une serviette avant de rentrer dans la cabine. L’eau coule sur moi, et c’est délicieux. Je pourrais rester la toute ma vie. Evidemment, avec un peu de compagnie, ce serait mieux… Shower sex. Meilleure expérience de ma vie. Je me demande si… Hm. Non, ne pense pas à lui. C’est juste un abruti qui se fout de ta gueule. Je… Grand mère en sous vêtements. Ugh.

Après ce léger épisode, et un shampoing, je pose le pied en dehors de la douche, ma serviette autour de ma taille, et réprime un bâillement. Je vais vraiment aller faire une sieste après, je suis crevé. Un épais nuage de vapeur d’eau a envahi toute la pièce, et je me dirige à tâtons vers mon casier, pour récupérer mes vêtements sauf que… Mon casier est ouvert. Ah non, ça va pas du tout ça. La brume se dissipe, et je me rend compte qu’il n’y a plus que ma montre, et les clés de ma chambre. Merde. Je plisse les yeux, et je me rend compte qu’en dessous, il y a un morceau de papier. Je le prend, et le déplie, avant de rester bouche bée pendant, je sais pas, au moins une minute.

« What goes around comes around. Z. »

Sur le moment, je comprend pas. Je connais personne dont le prénom commence par un Z. Mais vu la citation, je finis par voir de qui il s’agit. Putain de merde, il a pas osé.

Le problème, avec les vestiaires de la piscine, c’est qu’ils sont à l’exact opposé de mon dortoir. Je dois traverser une petite partie du campus, et me taper tout le couloir, avant d’arriver à ma chambre. Je suis pas très pudique, mais vu la taille de ma serviette, si je cours, elle va tomber. C’est une serviette pour cheveux, je me suis foiré en la prenant sur mon étagère. Elle fait à peine le tour de ma taille, et encore, je dois la tenir avec ma main. Je vais le ruiner.

Je remet ma montre et prend une grande inspiration, avant de saisir les clés, et de me tourner pour affronter l’extérieur. Je vais lui faire payer, tellement cher, qu’il osera même pas me regarder après. Je vais l’anéantir.

J’ouvre la porte, et me met à courir, en tenant aussi bien que mal ce petit bout de tissu autour de moi. Y’a pas beaucoup de monde, mais y’en a assez pour qu’on en parle pendant quelques temps. « Eh, regarde, c’est le mec qui a fait le tour du campus à moitié à poil. » D’ailleurs, me serviette manque de tomber deux fois, une fois alors que personne ne regardait, et une fois quand j’ai remarqué un groupe de mecs qui m’ont même fait un sourire. En temps normal, j’aurais fait un clin d’œil, mais là, je suis devenu tout rouge, et j’ai failli lâcher mon seul vêtement.

J’arrive finalement à l’entrée des dortoirs, et monte les marches deux à deux. Le pire est passé. Beaucoup de personnes dorment encore, ou sont dehors à cette heure là. Mais c’était sans compter le boucan que j’allais faire en me cassant la gueule, parce que les femmes de ménage ont évidemment décidé de nettoyer le sol ce jour là. Déjà, je me fais mal à la cheville. Et ensuite, en relevant les yeux, je vois Ashton, adossé contre la porte de sa chambre, un sourire malsain aux lèvres, qu’il essaye de cacher en se mordant la lèvre. Pervers.

« Alors, on assume ses formes Jacobson ? »

J’ai eu envie de lui foutre mon poing dans la figure. Mais malheureusement, l’un tenait ma serviette et l’autre mes clés. Je suis persuadé qu’il l’a fait exprès pour me voir à moitié à poil.

« J’espère que t’en profites, parce que c’est pas tous les jours que tu verras un corps comme le mien. »

Et tac. Je me relève, calmement. Et sans le regarder, j’avance jusqu’à ma chambre, et voit mes vêtements, jetés négligemment en une pile devant ma porte. Je me penche (ou plutôt m’accroupis, personne ne devrait voir ce que je ne veux pas qu’ils voient) pour les ramasser, et entre, avant de me laisser glisser le long de ma porte.

En y repensant, je me dis vraiment que cette merde l’a fait seulement parce qu’il voulait voir mon cul. C’est dommage, parce que dans d’autres circonstances, ça aurait pu arriver. Objectivement, il est pas mal. Sauf que je peux pas vraiment l’admettre, ce serait me trahir et choisir le camp de l’ennemi.

Je croise mes bras sur mon torse en fixant mes genoux, et subit les menaces de mon proviseur. Evidemment, je vais être puni. Mais l’avantage, c’est que je serai pas le seul.
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MessageSujet: Re: If I break you, will you break me too? | Ashton & Will If I break you, will you break me too? | Ashton & Will EmptyMer 31 Juil - 17:30

« what came first, the chicken or the dickhead? »



Je n’ai jamais réellement été puni de ma vie. Non, sérieusement. J’ai toujours été provocateur envers mes professeurs, mes parents, la police... et j’ai fait pas mal de conneries dans ma vie ; à l’école, à la maison et sur la voie publique, mais j’ai jamais dépassé les limites et je ne me suis jamais fait choper pour quoi que ce soit en presque un quart de siècle d’existence. Aujourd’hui, j’ai vingt-trois ans, je suis un adulte majeur et vacciné et je me retrouve dans le bureau du directeur de mon Université à écouter un monologue barbant qui rentre par une oreille et qui sort par l’autre.

C’est la première fois que je me fais attraper et c’est même pas pour quelque chose que j’ai fait! Bon, c’est sûr que j’ai provoqué cette situation à 50%, parce que dans un sens j’ai toujours répondu aux petites attaques mesquines de la raclure de bidet qui m’assiste, mais techniquement, je n’ai rien à faire dans ce bureau ce soir. C’est lui qui a fait le con, moi j’étais tranquillement en train de dormir!

Je pose le dos de ma main contre ma bouche pour ne pas me mettre à bâiller à cette pensée. Il commence à réellement se faire tard et j’arrive pas à croire que ce type nous maintienne éveillé pour discuter de ce qui aurait pu se passer dans le pire des cas, alors qu’on est sensé être debout dans quelques heures parce qu’il y a cours. Il peut pas nous remplir une convocation et nous demander de passer dans son bureau à une heure descente demain?

Je dois être au studio tôt demain matin pour animer la petite vie minable de tout les élèves de cette école. Et si je suis de mauvaise humeur, tout le monde va être de mauvaise humeur parce que je serais nul et je risque de bafouiller ou d’avoir une voix rauque et désagréable. Sérieusement, ça va énerver tout le monde et il va y avoir une mutinerie contre l’administration de Berkeley, parce que qui ose retirer de si précieuses heures de sommeil au rayon de soleil de cet établissement a.k.a moi?

En parlant de mon joli studio, c’est à cet endroit là que WilLoser ici présent s’est attaqué après le petit incident dans les douches des vestiaires. J’en ris encore intérieurement. La manière dont je me suis faufilé subtilement dans les vestiaires vides, pour récupérer ses affaires...

Il faisait plutôt frais ce soir là, je me rappelle qu’il avait plu durant la journée. Impossible alors pour monsieur Jacobson d’aller courir dans le stade puisque quand c’est mouillé, c’est fermé, donc direction la piscine dans son petit moule bite, sa serviette Bob l’Eponge sur l’épaule. Non, je rigole, il avait pas de serviette Bob l’Eponge. Mais bref. J’ai attendu qu’il aille dans les douches après avoir fait quelques longueurs en mode grenouille et c’est à ce moment là que j’ai attaqué.

Pantalon, t-shirt, veste à zip, chaussettes, chaussures et calbut. J’ai été généreux, j’ai laissé sa montre. J’veux dire, tu peux pas te couvrir les parties avec une montre. A moins d’avoir un asticot ou à moins de vouloir cacher la raie de ton cul... Limite. J’me suis dis que au moins comme ça, son poignet n’attraperait pas froid.

J’ai laissé un mot avec une citation de badass dessus et j’me suis barré tranquillement. J’me rappelle même qu’en traversant le couloir pour me rendre jusque devant sa chambre, j’ai mis son caleçon rouge sur ma tête pour faire le coq. Good times. Puis j’ai attendu qu’il se pointe. J’ai discuté avec les femmes de ménage quand elles sont venue faire le dortoir. Puis je me suis vite retrouvé seul.

Si le petit Will à son papa porte ses couilles alors il osera sortir des vestiaires tout nu. Et il l’a fait. Quand j’ai entendu le bruit d’une cuisse nue qui s’éclate contre le sol, je me suis mis à pouffer de rire. Je suis officiellement tombé amoureux des femmes de ménage. Puis le voilà qui s’est fièrement présenté dans le couloir qui lie sa chambre et la mienne en tenue d’Adam, la peau encore humide, peinant à couvrir sa nudité avec sa micro serv... son mouchoir, peut-être?

“Alors, on assume ses formes Jacobson ?”

Mon but était l’humiliation, mais avec le recul, c’était aussi un bon moyen de me rincer l’oeil. Je comprends pas pourquoi ce type a besoin d’un régime. J’ai jamais vu d’aussi belles cuisses chez un garçon. Pour une fille, d’accord. Il en a qui ont des cuisses de folie et qui savent les écarter très largement même... mais lui. Lui c’est un garçon et ouah... OK. Ta gueule, Zee.

“J’espère que t’en profites, parce que c’est pas tous les jours que tu verras un corps comme le mien.”

J’ai adopté une moue triste face à son hostilité avant que mon regard ne change, à mi-chemin entre l’air de défi et la moquerie. Il m’a dépassé et s’est approché de ses vêtements que j’avais laissé tomber au sol avant de patiemment l’attendre. Lorsqu’il s’est baissé pour se saisir de ces derniers, je me suis surpris à essayer de voir ce qui m’intéressait de voir (sans jamais pouvoir voir d’ailleurs, malheureusement) et en une fraction de seconde, il a disparu derrière sa porte. J’ai soupiré de contentement, fier de mon coup et j’ai regagné ma chambre tranquillement pour me laisser tomber sur mon lit.

J’étais loin de me douter que sa vengeance serait là dans la semaine qui a suivit.

Je tourne la tête pour le regarder avant de m’intéresser à sa montre. J’aimerais voir l’heure qu’il est, mais d’ici c’est pas facile et j’ai réellement aucune envie de me rapprocher de lui. Je glisse ma main dans mes cheveux et lève les yeux vers le directeur, hors de lui, en train de s’emporter comme si on avait tenté de créer une bombe pour faire exploser l’Université. Dieu seul sait à quel point j’ai envie de sortir d’ici. Dieu seul sait à quel point j’ai envie de choper Jacobson par le cou pour l’étrangler jusqu’à ce que mort s’en suive.

Comme je le disais donc avant de détailler ma petite vengeance, cette tête de pas sucé s’en est pris à mon studio. Bon, comme il était conscient que c’était le matériel du lycée, il n’a pas saboté les machines ou le papier peint. Il n’a pas couvert mon fauteuil de glue ou changé le fond d’écran des ordinateurs par des photos de poitrines dégueulasses. Ça aurait été idiot et très peu originale de, de nouveau piéger l’un de mes repères. Après avoir embaumé mon casier de boules puantes, il n’allait pas refaire la même chose dans mon précieux studio d’enregistrement. J’aurais franchement été blasé par son manque de recherche. Mais je pense que ça aurait été préférable, en fait. Par rapport à ce qu’il a osé faire, je veux dire.

D’habitude je ne ramène jamais personne là-bas.

Il y a la petite cabane à tapis, proche du gymnase. Les clés sont trop facile à choper et pratiquement tout le monde va baiser là dedans, parce que c’est la planque idéale. Je vais pratiquement toujours là bas pour tirer mon coup. Ou je monte au plus haut étage d’un bâtiment entre midi et deux, quand tout le monde est en train de manger et on le fait dans le couloir. Parfois ça arrive qu’on le fasse sur le toit ou derrière un arbre sur le campus. Mais personne ne rentre jamais dans mon studio, excepté ceux qui bossent avec moi.

Et si ce beau brun aux yeux noisettes et aux tatouages sur les épaules ne m’avait pas fait les yeux doux, si il ne m’avait pas supplié, si il ne m’avait pas promis de se mettre à genoux pour moi, alors je ne l’aurais jamais laissé me convaincre d’aller le faire dans le lounge qui assiste le studio. Mais une fellation est une fellation et ça aurait été bête de refuser quelque chose de si gentiment suggéré. Nous avons alors traversé l’allée des casiers côte à côte, en marchant bien trop vite pour que ça ne paraisse normal. Lui penché sur mon oreille en train de me chuchoter toutes les choses sales qu’il avait envie de faire et moi, en train de jouer la mijaurée, les joues roses, faussement choqué...  

Je me rappelle avoir brièvement croisé le regard de Jacobson, mais comme je vous l’ai dit, je marchais trop vite au bras de mon futur plan cul pour essayer d’analyser son expression ou me préparer à la moindre riposte de sa part. J’me doutais pas une seconde qu’il me suivrait jusqu’au studio.

Repenser à ça me fait honte. Et je sais pas non plus ce qui est le pire : Le fait que l’entièreté de l’Université m’ait entendu jouir ou l’idée que Jacobson ait pu me voir prendre mon pied à travers la vitre teinté qui sépare le Lounge de mon HQ. J’aurais été incapable de le voir, même si je l’avais voulu.

Petit enfoiré de voyeur de merde.

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MessageSujet: Re: If I break you, will you break me too? | Ashton & Will If I break you, will you break me too? | Ashton & Will EmptyJeu 1 Aoû - 16:28

« cause after all this time
i'm still into you »
Après cet épisode peu glorieux, où Ashton m’a vu à moitié à poil, j’ai décidé qu’il fallait peut être arrêter les choses. Peut être est ici le mot clé. On va dire que je n’avais rien de prévu, et que j’avais décidé de faire confiance à mon inspiration. Or, mon inspiration, elle n’en fait un peu qu’à sa tête.

En me rhabillant dans ma chambre, avec cette fois ci d’autres vêtements que ceux que cette fiotte m’avaient subtilisé, je me suis rendu compte que récemment, la seule chose à laquelle je pensais, c’était lui, et comment lui faire payer son comportement. Il me fallait faire autre chose, me changer les idées, c’était presque urgent.

Le lendemain, je décide d’aller faire un tour, innocemment. Encore un peu de sport, parce que cette fois, il fait beau. Et aucun risque de me faire voler mes vêtements, je me changerai dans ma chambre. J’attache un bandeau dans mes cheveux pour les retenir en arrière, et décide d’aller faire le tour du campus.

Je sais que je suis sexy, je le sais. Ce short de course est simplement trop moulant pour que les choses en soient autrement. Le truc qui me complexe, c’est pas mes fesses, mais ça je l’ai peut être déjà dit. Mon seul problème, c’est mon ventre, cette espèce de chose qui se voit à travers les t-shirts. Je perds totalement confiance en moi quand je sais qu’on le voit. C’est aussi pour ça que j’adore l’hiver, je peux me cacher derrière des pulls.

Le deuxième avantage de ce pantalon ? Il est presque gainant. On ne voit pas mon ventre. Amen. Je sors, tout frais, tout beau, et me mets à trottiner. Le groupe de mecs de l’autre jour est toujours là, à croire qu’ils n’ont pas bougé, et celui qui m’a souri me fait un clin d’œil, auquel je réponds par un grand sourire. Cette fois çi, je suis en forme. Remarque, la dernière fois aussi, mais pas vraiment de la même façon.

Alors je reprends ma course. Il fait tellement chaud aujourd’hui que je me mets à transpirer tout de suite. Qui regarderait un mec qui transpire ? Apparemment, quelques personnes quand même. En pensant à mon téléphone portable, que j’ai laissé dans ma chambre, je me rend compte que je n’ai aucune nouvelles de Jessie. Ca fait déjà quelques jours, et rien… Je soupire et fais une pause pour boire un peu d’eau, et accessoirement essuyer mon front. Il avait intéressé cet enfant. Et puis, à peine retrouvé, je le perds de vue. Je pensais qu’il allait m’aider à mettre au point ma vengeance, et puis, il n’est même pas là pour l’apprécier. Enfin.

Je reprend ma course et passe devant le bâtiment des étudiants d’audio-visuel. C’est là que je le vois, totalement rose et émoustillé. Il se trémousse et se tortille pour faire ressortir son fessier inexistant. J’ai ce sentiment bizarre dans mon estomac, qui se serre et… Non, sûrement pas. Ca s’arrête au moment où je pose les yeux sur la personne à coté de lui. Grand, brun, des yeux noisette, une carrure de rêve, et pas un pet de graisse.

Exactement ce que moi, je ne suis pas. Ce géant a sa main sur le bas du dos d’Ashton, et il le guide en direction du bâtiment. Quiffy croise mon regard un instant, mais tourne aussitôt la tête pour rigoler faussement à ce qu’a pu dire ce mec.

Et là, ça me frappe. Pourquoi est-ce que je suis si énervé par tout ça ? Putain, je devrais pas. J’ai l’impression que je vais être malade. Je connais ce sentiment, mais ça fait trop longtemps que je l’avais pas revu. La jalousie.

Mais bordel, de quoi je suis jaloux ? Je fais une pause, et j’essaye de me calmer. A l’évidence, je suis jaloux parce que ce mec a encore réussi à chopper quelqu’un, et que moi, depuis que je suis là, j’ai encore ne serait-ce qu’embrassé personne. Je crois que je comprends pas, vraiment.

Alors quand je les vois rentrer dans le bâtiment, la main du géant vers descendant dangereusement sur les fesses d’Ashton, je… Je sais pas, j’ai une espèce d’élan. Je change de direction, et j’attends un peu, avant d’entrer moi aussi, après eux.

Je sais pas ce que je fais, mais je les vois entrer dans le studio d’enregistrement. Ahah. C’est donc son repère, c’est là qu’il les emmène ? J’aurais du y penser avant je… C’est là que j’ai une idée. Oh mon dieu, une si bonne idée. Il faut que ça marche, ce serait parfait.

Je m’avance, doucement, et ouvre la porte où il y a tous les boutons. Son studio est divisé en deux : une sorte de salon, où il reçoit parfois des invités, et le studio à proprement parler. Entre les deux ? Une vitre teintée. Je vois tout, et lui ne voit rien.

J’ai pas envie de regarder, mais j’y peux rien, j’entends tout. Ses gémissements, le « pop » que le grand brun fait lorsqu’il se retire, le frottement de sa salive sur sa peau… Ca me fait frissonner. Dieu merci, il sont face à moi, et la seule chose que je vois en dessous de sa taille, c’est une touffe de cheveux bruns qui fait des vas et viens. Je le sens, c’est en train de monter et… Je sens que mon legging de course, déjà bien moulant, ne l’est qu’encore plus. Je ferme les yeux, et essaye de faire abstraction des bruits, pour me calmer.

Quand j’ai repris mes esprits, je cherche le bouton « ON AIR » sur sa table, et quand je l’ai repéré, j’appuie dessus. Ils n’en sont qu’aux préliminaires, mais quand je sors du studio, satisfait, je pourrais jurer qu’il est en train de se libérer dans sa bouche.

Et merde. Maintenant, je sais à quoi il ressemble quand il éjacule. Ca n’arrange rien à mon problème de legging.
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MessageSujet: Re: If I break you, will you break me too? | Ashton & Will If I break you, will you break me too? | Ashton & Will EmptySam 3 Aoû - 1:39

« what came first, the chicken or the dickhead? »



Je me souviens de l’humiliation, j’en rêve encore la nuit. Il mérite qu’on le lapide, putain. J’aurais jamais osé lui faire ça, j’aurais jamais souhaité ça à personne, même pas à mon pire ennemi (bon ça revient à dire que je ne souhaite pas que ça arrive à Jacobson, mais il n’est malheureusement pas le seul ennemi que j’ai donc-ouais-voilà-bref). C’est encore pire que de se faire surprendre par ses parents. Tout le monde m’a entendu, mes amis me charrient encore avec ça aujourd’hui.

Je me frotte l’oeil avant de croiser amplement mes jambes pour être dans une position plus confortable et lance un bref regard à Will qui semble pensif. Aucun de nous deux n’est en train d’écouter ce que le vieux déballe en face. J’espère qu’il regrette amèrement son geste. Si il n'avait pas fait n'importe quoi, on serait pas coincé ici.

J’me rappelle à quel point nos rapports ont changé entre nous après le coup du “on air sex”...

Quand les choses ont commencés à devenir sérieuses avec le gars, c’est-à-dire quand il s’est retrouvé à quatre pattes sur le canapé en cuir blanc du lounge et avant que je ne défasse son pantalon, la porte s’est brusquement ouverte sur une fille qui travaille avec moi sur la radio du campus. Sa main déposée sur ses yeux, pantelante, elle a lâchée :

“Ashton, je... je suis désolée de te déranger, mais... tout... tout le monde pouvait t’entendre.”

Et c’est tout ce qui m’a fallu pour abandonner mon plan cul et reboutonner mon pantalon. Le putain de coup de pression que ça m'a foutu, bordel. Je me suis approchée de la fille et je l’ai attiré dans le studio par le bras en replaçant mes cheveux un peu transpirant en place, embarrassé.

“Qu’est-ce que tu veux dire par là?” J’ai demandé nerveux en grattant mon bras et elle s’est approchée de l’immense planche couverte de boutons pour indiquer le bouton on air. “Quand je suis arrivée, c’était allumé. Ça fait dix minutes que le campus t’entend gémir.” J’ai poussé une plainte de frustration en cachant mon visage, complètement mort de honte, les joues rougissantes, le corps brûlant de gêne. “J’ai pourtant éteint avant de partir ce matin. T’étais là, je l’ai fait, pas vrai?” Elle a hoché vigoureusement la tête pour me donner raison. “Oui, je me rappelle, on a tout éteint ensemble. Quelle idée de le faire dans le lounge aussi... Tu connais pas la cabane?” a-t-elle fait en riant et c’est ce qu’il nous fallait pour détendre quelque peu l’atmosphère. “Il m’a supplié de venir ici...” Lorsque j’ai levé les yeux vers le lounge pour savoir si il était toujours là, le canapé était vide. Je suis lourdement retombé sur mon fauteuil et j’ai soupiré avant de me mettre à lamentablement chouiner. “Tu sais qui aurait pu faire ça?” J’étais sur le point de lui répondre que non, quand soudainement, ça m’a frappé. “J’ai ma petite idée.”

En traversant le campus, de nombreuses personnes m’ont regardé étrangement, d’autres se sont moqués et certaines m’ont pointé du doigt et je savais exactement pourquoi ils faisaient ça, ce qu'ils se disaient. Seulement, j’ai décidé de ne pas perdre la face. Je sais pas si c’est la colère qui m’a donné de la confiance, mais quand une énième personne s’est mise à rire en fixant en ma direction (la personne de trop probablement), j’ai hurlé hors de moi : “Sois pas jalouse parce que je chope et pas toi, grognasse! Mets encore un peu de fond de teint va, on voit encore ton visage.” Puis j’ai tracé mon chemin, les poings serrés, jusqu’aux dortoirs. Si il n’avait pas été là-bas, je n’aurais pas hésité à retourner l’Université pour le retrouver et lui faire sa fête à cette pédale.

Par chance, le premier coup était le bon et quand je suis rentré dans sa chambre sans prendre la peine de frapper, je l’ai retrouvé debout proche de son lit, de profil. Et j’aurais aimé qu’il mange un biscuit plutôt qu’il soit en train de faire ce qu’il était en train de faire. Il a levé les yeux vers moi et je suis resté choqué en le regardant donner un dernier coup de poignet autour de sa longueur pour rapidement tout lâcher sous la surprise. Sa longueur. Si il est petit dans son entièreté, son mini-lui n’est pas si mini que ça. Oh mon Dieu. Détourne le regard, regarde ailleurs Ashton, tout de suite.

Pendant un moment, j’ai eu envie de refermer la porte, parce que j’ai été tellement choqué par notre présente situation, que j’ai carrément oublié pourquoi j’étais rentré dans sa chambre à la base. J’ai baissé les yeux pour regarder mes chaussures lorsqu’il s’est rhabillé et ça m’est revenu, je me suis revu quelques minutes plus tôt, reboutonner mon jeans aussi et ce, par sa faute et... “T’as carrément dépassé les bornes, Jacobson.” J’ai explosé en levant les yeux pour planter mon regard furieux dans le sien. Je me suis approché dangereusement de lui pour l’attraper par le col et le plaquer contre le mur le plus proche avec force.

Et je suis resté là, muet, le poing serré autour de son t-shirt, mes iris claires plongées dans les siennes. Je crois que j’ai jamais vu une paire d’yeux aussi bleus. Je me suis retenu de mordre dans ma lèvre en remarquant le magnifique contraste que la profondeur de ses orbes produisait avec le rose qui colorait ses pommettes. Et il était à peine en train de se satisfaire seul. Je me suis demandé sur le moment, à quoi il pouvait ressembler quand quelqu’un le... eh non, en fait, non, j’ai juste pensé à des bébés chats, ah ah.

J’ai froncé les sourcils en remarquant que ça faisait bien trop longtemps que je le retenais contre ce mur sans rien dire et qu’il ne faisait absolument rien pour échapper à ma prise.

“Je...” Je l’ai regardé attentivement, dévisageant longuement les traits fins de son visage et j’ai déglutis avant de rapidement humecter mes lèvres pour en fin de compte, me mettre à sourire malicieusement, reprenant mes esprits. “J’étais venu ici pour t’en mettre une, histoire de te remettre à ta place, mais en fait je crois qu’on est à égalité, maintenant.” Puis j’ai relâché son t-shirt et l’ai toisé fièrement avant de reculer d’un pas. “La meilleure partie c’est que t’as besoin de m’entendre prendre mon pied dans les haut-parleurs de l’école pour soulager popol et les deux orphelines.” J’ai littéralement éclaté de rire en fixant son entrejambe avant de tourner les talons et me diriger vers la porte. “Il va de soi que tu vas pas t’en sortir comme ça. Attends moi au tournant, je vais pas te rater.” J’ai brillamment lancé avant de claquer la porte de sa chambre derrière moi.

Et c’est dans ces moments là que j’aime faire ressortir mon côté féminin et faire ma garce. A défaut de ne pas avoir de Burn Book comme dans Mean Girls, j’ai toujours le mur des toilettes. Un classique. Comme le coup du casier. On va retourner aux bases. C’est continuer la guerre en calmant un peu le jeu.

Je détourne le regard pour jeter un coup d’oeil à l’entrejambe de Will et je sens une chaleur se former dans mon bas ventre en me souvenant de la vision de lui que j’ai découverte en rentrant en trombe dans sa chambre l’autre fois. Je lève les yeux vers son visage et me racle la gorge en détournant prestement le regard parcequ’ilm’acaptéentraindefixersespartiesetc’estembarrassant,putain.

Je me redresse dans mon siège et reconcentre difficilement mon attention sur le directeur et tente ensuite de me focaliser sur ses mots, sa voix monotone, pour savoir où il en est dans sa petite histoire, mais je suis vite distrait par des pensées que j’ai déjà eu par le passé... Est-ce qu’il était en train de le faire en pensant à moi, ou c’était juste une question de mauvais timing? Je le regarde du coin de l’oeil et mords nerveusement l’intérieur de ma joue. J’aimerais être dans la tête de ce type. Savoir ce qu’il pense réellement de moi, ce qu’il me reproche au juste.

Pourquoi je ressens le besoin de répondre à ses piques à chaque fois? Je suis fier, c’est vrai. Mais je suis aussi mature et c’est pas digne d’une personne mature de jouer à la bagarre, comme au primaire. Peut-être qu’au fond, j’ai un peu besoin de son attention. Je sais que lorsqu’il est occupé à chercher une nouvelle manière de se venger de ce que j'ai pu lui faire, il pense à moi et pas à quelqu’un d’autre et dans le cas contraire il pense à moi et à quand est-ce que je vais finir par frapper après avoir fait les frais de ses petites ruses... Je fronce les sourcils. C’est tordu comme relation.


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MessageSujet: Re: If I break you, will you break me too? | Ashton & Will If I break you, will you break me too? | Ashton & Will EmptySam 3 Aoû - 21:13

« cause after all this time
i'm still into you »
Je crois que c’est à partir de ce jour là que je me suis rendu compte que quelque chose me titillait. Ca me démangeait, j’arrivais pas à mettre le doigt dessus. Quelque chose avait changé, et peut être que dans le fond, j’avais pas envie de l’admettre.

Quand je suis sorti du studio, tout le monde l’entendait. Tout le monde, ça veut dire moi aussi, et ça j’y avais pas pensé en mettant à exécution mon plan. Alors sur tout le chemin jusqu’aux dortoirs, impossible de faire redescendre la pression dans le bâton que j’avais entre les jambes. Ses gémissements, et ses grognements résonnaient dans ma tête, et accessoirement dans mon membre. J’avais l’impression que mon cœur avait changé d’emplacement, et qu’à chaque battement, à chaque pas, j’avais encore plus mal.

La seule chose à laquelle je pensais, c’était me soulager. Faire en sorte que ce calvaire soit fini, et que je puisse penser à autre chose. Vous savez à quel point c’est énervant quand vous avez envie de penser à quelque chose, mais qu’on vous impose tout à faire le contraire ? Cette sensation quand une chanson vous reste dans la tête toute une journée alors que vous êtes supposé la détester ? Ca, précisément, ça m’est arrivé avec du Taylor Swift la semaine dernière. J’ai cru que j’allais commettre un meurtre. ‘I Knew You Were Trouble’. Qu’est-ce que ça colle bien avec la situation dis donc.

Exténué par ma course – parce qu’avec tout ça, j’ai aussi couru plus tôt – et gêné par le gonflement évident dans mon pantalon, je me précipite dans ma chambre, et je sais que je vais le regretter, mais je ne verrouille pas la porte. Jésus, Marie, Joseph, je n’ai qu’une seule chose en tête.

Je me débat alors tant bien que mal et réussis à pousser mon legging assez bas pour accéder à cette partie de moi qui ne me demande que de l’attention depuis 10 minutes. J’ai les joues rouges, à la fois à cause de ma hâte, mais aussi à cause de l’envie qui monte en moi, de plus en plus, l’appréhension.

Et là, je me lance, en lâchant à mon tour un gémissement étouffé par mes lèvres. J’ai envie de crier, mais, quand même, je suis pas tout seul. Ca fait un bien fou, mais ça fait mal à la fois. J’ai envie de chasser son image de ma tête, mais j’y arrive pas. J’essaye même de penser à Zac Efron, mais rapidement, les yeux bleus deviennent plus foncés, et les cheveux blonds se bouclent, et tournent au brun.

J’ai l’impression que je vais mourir, et j’accélère. Tu n’es pas en train de faire ça en pensant à lui. J’ai beau essayer de m’en convaincre, sur le moment, il est impossible de nier l’évidence. J’en serai presque rouge de honte si je n’étais pas occupé à me soulager.

C’est là qu’en fait, je deviens vraiment rouge de honte. J’ai presque réussi, je vais y arriver, une dernière fois, et la porte s’ouvre. Je reste totalement gelé sur place, alors que ces mêmes prunelles que je voyais derrière mes paupières fermées me fixent, pour de vrai, avant de se baisser et de prendre conscience de ce que je fais. La, je remonte mon pantalon avec hâte, et ai presque envie de creuser un trou et de mourir dedans. Enfin, pourquoi presque ? Non, j’en ai envie.

Je me dis que ça aurait pu être pire, que j’aurais pu être en train de lâcher ce que j’avais, pour être poétique, que j’aurais pu le faire en gémissant son prénom qui me démangeait les lèvres. Je crois que j’ai chaud, et j’ose même pas regarder Ashton. J’attends qu’il dise quelque chose, ou qu’il s’en aille, parce que moi, je suis tétanisé.

« T’as carrément dépassé les bornes, Jacobson. »

Ca y est, ma fin est venue. Sauf que là, il fait quelque chose qui me prend par surprise. Ashton me fonce dessus et me plaque contre le mur, son regard planté dans le mien. Si j’étais effrayé avant, c’est rien comparé à ce que je ressens à ce moment là. Mais évidemment, après quelques secondes, la seule chose à laquelle je pense, c’est la proximité de son corps, le fait que ses mains sont, certes violentes, sur moi, et qu’il est trop près, que tout son visage est trop proche. Je crois que je vais m’évanouir, j’ai encore plus chaud. Je remercie Dieu de ne pas être en train de transpirer je crois.

Un ange passe.

Sauf que tout ça, c’est trop beau pour être vrai. En attendant, j’ai toujours la trique, et je vais exploser. Je pourrais tout lâcher, maintenant, dans mon pantalon. Mais au moment où je me dis qu’il va peut être faire quelque chose, cet abruti, il se recule. Je meurs.

Le pire ? Il se fout de ma gueule. Je fais mon maximum pour avoir l’air neutre, mais c’est difficile. Putain qu’est-ce que je suis faible, et lui là, il en profite. J’ai presque envie de m’excuser, la tout de suite maintenant. Mais vu ce qu’il me balance, heureusement que je le fais pas. C’est carrément humiliant.

Bon, d’accord, je me fous un peu de la gueule du monde, je sais, je viens de lui faire un coup de pute. Mais merde, lui aussi, avant. Ca fait deux fois qu’il me voit à moitié à poil en plus.

Il finit par s’en aller, et moi, je suis faible, alors, cette fois ci, je m’enferme dans la salle de bain, et je finis ce que j’étais en train de faire. C’est ridicule, mais je peux même pas me retenir. Je me laisse ensuite retomber sur mon lit, et je m’endors.

Quelques jours plus tard, je vis ma vie. Evidemment, je le croise dans les couloirs, mais on a tendance à s’éviter. Je suis pas comme ça d’habitude moi. J’ai toujours pas de nouvelles de Jessie, qui a disparu de la surface de la Terre et je me sens putain de seul. Et puis là, je le croise, avec un sourire aux lèvres, il me jette un regard, et avance plus loin dans le couloir.

Je pousse la porte des toilettes, la tête un peu dans le vague, comme à chaque fois que je le vois. Et là, c’est marqué en gros, en énorme.

I SUCK DICKS FOR FREE, CALL ME. Suivi de mon numéro.

Je reste scotché sur place. Mon cœur bats à 100 à l’heure. Merde alors, il a pas compris sa leçon ce con ? Je crois qu’il me cherche. Non, je suis sur qu’il me cherche.

Je vais la gagner cette guerre.
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MessageSujet: Re: If I break you, will you break me too? | Ashton & Will If I break you, will you break me too? | Ashton & Will EmptyMer 7 Aoû - 23:11

« what came first, the chicken or the dickhead? »



Au départ, j’étais pas très sûr de moi. Will n’a pas énormément d’amis et dégoter son numéro de téléphone, ne s’annonçait pas simple. C’était la clé de ma prank, je pouvais pas faire sans! Et pendant un moment, je me suis dis que peut-être, je devrais en rester là. J’avais eu la honte de ma vie à cause de ce petit bâtard, mais je l’avais quand même surpris en train de se masturber tout juste après et au plus ça va, au plus j’en viens à la conclusion qu’il le faisait en pensant à moi. Donc sans trop le vouloir, je lui avais rendu la monnaie de sa pièce.

J’étais vraiment prêt à laisser tomber.

Seulement... La manière dont il évitait mon regard dans les couloirs et le mal qu’il se donnait à faire comme si je n’existais pas au restaurent universitaire ou sur le campus, ces regards fuyants, cette distance... Le fait qu’il n’y ait plus aucun affront. Il ne cherchait jamais à soutenir mon regard ou à marcher fièrement lorsqu'on se croisait... Son ignorance m’a presque contrarié. Je crois que si je suis venu à bout de cette farce, c’est parce qu’avoir son attention me manquait.

C’est monstrueux.

C’est monstrueux d’admettre que j’ai besoin de l’attention du branleur qui est assis juste là, à côté de moi. Et au fond, si on est assis ici, c’est que j’ai réussi à avoir ce que je voulais. Je devrais être content, mais mes heures de sommeeeeil... Elles pèsent lourd sur la balance...

Je passe ma main dans mes cheveux pour les replacer en forme de quiff sur le sommeil de mon crâne et en voulant reposer cette dernière sur l’accoudoir de mon siège, j’effleure les phalanges de Jacobson et mon cœur tombe dans mon estomac à ce contact. Je croise rapidement mes bras sur mon torse et regarde sa main d’un air dédaigneux, comme si c’était un crapaud ou de la moisissure ou un crapaud moisi... Je crois que si le directeur n’était pas en train de nous réciter le règlement par cœur, je dirais tout droit dans la gueule de Will qu’il est putride et que je le déteste pour avoir brûlé mon lit. Je rencontre son regard en levant les yeux et malgré le fait que nous essayons de nous éloigner le plus possible l’un de l’autre, nos chaises sont scellées et forcément, il arrive que malencontreusement, on se touche.

Pour la seconde fois en quelques semaines seulement, j’ai suivis Will dans les vestiaires et lorsqu’il s’est finalement dirigé vers le bassin, j’ai forcé son casier sans problème, j’ai fouillé dans ses affaires et j’ai mis la main sur son portable.

Naturellement, je me suis appelé de son portable et j’ai sauvé mon numéro dans son répertoire. "ashton sexy nightingale ❤❤❤". Je me demande si il l'a changé... Enfin bref, ça aussi ça faisait parti de la prank. Puis je suis prestement parti. Et après avoir piqué un tube de rouge à lèvres carmin dans les trousses à maquillage de l’équipe de théâtre de l’Université, j’ai finalement regagné ma chambre pour me poser et trouver quoi écrire dans les toilettes. Quelque chose de court, simple. Et humiliant. Et après avoir cherché jusqu’à en avoir la migraine, je suis tombé de fatigue en me disant qu’une idée me viendrait une fois que je serais face au mur.

En général, c’est après avoir mangé que les étudiants font le plus fréquemment un tour aux toilettes, histoire de soulager leur vessie, laver leurs mains ou recoiffer leurs cheveux avant de traîner avec leurs amis sur le campus en attendant que les cours ne reprennent. Entre midi et deux a donc été le moment idéal pour passer à l’attaque. Je suis allé dans les toilettes du rez-de-chaussée, soit les toilettes les plus utilisées du campus et pendant que tout le monde est parti manger, j’ai dégainé mon tube de rouge à lèvres tel une Totally Spies munie de son rouge à lèvres laser et j’ai écrit la première chose qui m’est passée par la tête, à savoir “I SUCK DICKS FOR FREE, CALL ME”.

Puis je me suis saisis de mon portable pour ajouter le numéro proche de la phrase avant de faire quelques pas en arrière et admirer mon travail. Un véritable film d’horreur. Le rouge à lèvres faisait tellement rouge contre les carreaux blancs qu’on aurait dit du sang. Et j’étais plutôt satisfait du rendu.

Sans m’attarder davantage, j’ai quitté les WC pour très justement tomber sur Jacobson dans le couloir. Et pour la première fois après plusieurs jours, nos regards sont restés encrés dans l’autre pendant de longues secondes avant que nous ne nous dépassions. Je me suis arrêté devant mon casier et j’ai pouffé de rire en le voyant pénétrer dans les toilettes.

“If you suck as good as you wank, tosser.”

Envoyé.


Quand j’ai terminé mon coup, je m’imaginais pas deux secondes, que Will deviendrait pyromane. Sérieusement. Ce petit con m’a vraiment pris de cours sur ce coup là. Et dire qu’il a brûlé mon lit. J’espère qu’il vont me donner le sien en remplacement...

Je passe ma main dans ma nuque quand cette dernière commence à être douloureuse et fronce les sourcils lorsque le directeur s’arrête de parler pour nous regarder durement l’un après l’autre. Je lance un bref regard à Will et je suis rassuré de voir qu’il est perdu, tout autant que moi. Le vieux monsieur s’empare d’une feuille et à mesure qu’il la remplie, la tension monte. Qu’est-ce qui se passe? Qu’est-ce que c’est?

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MessageSujet: Re: If I break you, will you break me too? | Ashton & Will If I break you, will you break me too? | Ashton & Will EmptyVen 9 Aoû - 0:05

« cause after all this time
i'm still into you »
En y repensant, ce que j’ai fait était totalement débile et inconscient. Mais qu’est-ce que j’y peux ? Je suis débile et inconscient, surtout quand je suis aveuglé par cette espèce de haine, mêlée à une attirance malsaine pour ce boudin très bien foutu qui me guette en permanence.

Non pas que je lui lance tout le temps des regards. Mais voilà.

Pourtant, j’ai essayé de l’éviter, vraiment, j’ai fait de mon mieux. Mais à chaque fois que mon portable vibrait et que je découvrais que c’était un énième message à l’expéditeur inconnu, qui voulait que je lui suce la queue, sa gueule me revenait en mémoire, et j’étais encore plus énervé. Ca a pris quelques temps, mais j’ai fini par imploser.

Ce que je voulais faire, au début, c’était seulement lui faire peur. Que ça pète dans sa chambre, qu’il sorte en courant de sa chambre, en caleçon. Ca, c’était un peu pour lui foutre la honte, et un peu pour le mater. Quoi. J’ai pas encore vu son corps en entier moi, qui sait s’il a pas des abdos bien cachés sous ses t-shirts de hipster ?

J’ai du demander à des gens que je connaissais pas où je pouvais trouver des pétards. Ils m’ont ri au nez, littéralement. Et puis, franchement, ils étaient cons. Mais l’une des filles du groupe m’a rattrapé quand je suis parti en bougonnant, et m’a dit qu’elle pouvait m’y emmener. Elle était mignonne, elle était sympa, elle s’appelait Rose. Et puis on a discuté un peu sur le chemin, elle m’a dit qu’elle faisait des études d’art, c’était cool. Et puis ensuite, je crois qu’elle s’est rendu compte de quelque chose, parce qu’elle m’a demandé si je connaissais Ashton. Et là, j’ai été obligé de lui raconter.

Evidemment, depuis que tout a commencé, notre gue-guerre a fait le tour du campus, et les gens en ont plus ou moins entendu parler, d’une façon ou d’une autre. Il faut dire qu’ils ont pas tous eu la même version des faits, ici ils sont nuls au téléphone arabe faut dire.

Le seul truc dont j’ai eu vraiment peur, c’est que ca arrive aux oreilles du Proviseur. Vu la situation dans laquelle je suis en ce moment, autant vous dire que ça a fini par arriver. Mais pas sur que ce serait pareil si j’avais pas accidentellement un peu mis le feu à une infime partie d’un morceau de dortoir. Bref.

Donc Rose rigole, me dit qu’elle se disait bien qu’elle m’avait déjà vu, que c’était assez marrant. Et puis, je sais pas pourquoi, elle m’a laissé devant la boutique, et m’a même pas demandé ce que j’allais y faire, quel était mon plan machiavélique. Je dois avouer que j’étais un poil déçu, j’aurai aimé le partager avec quelqu’un.

Finalement, je rentre dans le magasin de farces et attrapes, et je prends ce qu’il me faut, avant de ressortir. Je me suis dit que j’allais opérer la nuit, parce que forcément, c’est plus drôle s’il est dans sa chambre, et s’il dort. Je suis horriblement excité à l’idée d’en finir une bonne fois pour toute avec lui et de lui clouer le bec, pour enfin pouvoir passer à autre chose, et éventuellement, à essayer d’être sympa. Je sais plus ce que je dis, c’est l’euphorie du moment.

Alors quand il est enfin assez tard, je me faufile hors de ma chambre, en jogging, pieds nus, un t-shirt gris sur le dos, et entre discrètement dans sa chambre. Oui, j’ai chopé une clef quelque part, et non, je vous dirai pas où.

Ashton est emmitouflé dans sa couette, et totalement silencieux. Il ronfle pas. Je suis un peu déçu, et en même temps je ressens une part de soulagement, un peu inexplicable. Je sors alors mon briquet de ma poche, et je fouille pour retrouver les pétards. Mon feu est un peu rouillé, alors je mets du temps, ça fait du bruit… C’est une galère. J’ai presque envie de retourner me coucher, mais j’essaye de faire les choses bien, parce qu’après tout, maintenant que je suis là, je peux pas revenir sur ma décision.

Je finis par allumer un pétard. Ca frétille, ça lance des étincelles partout, et moi, je suis une pauvre petite chose, j’ai peur. Quel est votre réflexe quand vous tenez un truc qui vous effraie ? Oui, vous le lâchez. Ben, c’est ce que j’ai fait.

Ce que j’avais pas vraiment prévu, c’était que ça allait rouler, jusque vers son lit. Là, je me suis jeté sur le truc, réaction inverse de celle que je venais d’avoir. Je crois que parfois, même moi j’arrive pas à me comprendre. Une part de moi-même veut que ce soit par pur instinct de protection envers Ashton, l’autre me dit que je voulais juste pas mettre le feu. Je sais toujours pas si c’est l’une ou l’autre.

Quoiqu’il en soit, ça roule, ça roule… Et ça arrive vers son lit, la couette. Et là, le truc prends feu. En parallèle, moi, j’avais fait plein de bruit avec mes bêtises, et là, je le vois émerger. Ce qu’il racontera jamais, c’est sa véritable réaction. Il a hurlé. Et ça a ameuté du monde.

En quelques minutes, on a réussi à arrêter le feu, mais seulement parce que Ling, notre voisin Chinois, avait toujours avec lui un extincteur (note à moi même : acheter un extincteur pour Ling). Je ne le remercierai jamais assez.

A partir de là, ce n’était plus qu’une question de secondes avant qu’on nous appelle au bureau du Principal. L’annonce résonne dans tout le couloir, et le responsable du dortoir nous demande de le suivre. Pauvre, pauvre Ashton doit le faire en petite tenue, non, pas le temps d’enfiler un jean. Malheureusement pour moi, il n’est pas torse nu. Une autre fois.

Et c’est comme ça qu’on est arrivés là.

Je sais pas à qui j’en veux le plus, si c’est à lui, ou si c’est à moi. C’est débile, je sais, mais c’est presque directement ma faute et indirectement la sienne si on se fait punir là. Je m’endors presque sur ma chaise, ma tête dodeline, et tombe sur le coté, avant qu’Ashton enfonce son doigt dans mon flanc pour me réveiller. Je me pince les lèvres et essaye sans grand succès d’être un minimum attentif à ce qu’on me raconte.

J’entends « dommages et intérêts », « dégâts », « frais d’université », « repayer ». Je sais pas où il veut en venir. Et là, il griffonne quelque chose, sur un formulaire. Ah, je crois qu’on va retourner comme au lycée, faire des heures de retenues. Tiens, ça existe ça à la fac ?

Et là, j’entends « repeindre », « poncer », « nettoyer ». Ah, merde, ça c’était vraiment pas au programme. Je lance un regard en coin à Monsieur à côté de moi qui a pas l’air plus rassuré. Nos phalanges s’effleurent, et mon cœur a un raté. Du calme, allez, du calme. Tout va bien, c’était pas intentionnel.

Je crois qu’on va devoir faire des travaux d’intérêt généraux sur notre temps libre. C’est triste, moi qui voulait pécho. Avec un peu de chance, les tenues seront d’une autre couleur que vert bouteille, et un minimum moulantes pour que je puisse coller mon arrière-train sous le nez de tout le monde.

Finalement, c’est pas si terrible que ça.
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