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Take a break from all your worries...

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MessageSujet: Take a break from all your worries... Take a break from all your worries... EmptySam 30 Juil - 19:54



Cheyenne & Maria








chronologie: après ce sujet

Cette journée s'estampillait déjà comme étant la pire que j'aie connu sur toute la durée de ma grossesse... 27 semaines, arrivant doucement sur la 28e. Quand on est enceinte de jumeaux, normalement on devrait se retrouver à garder son calme, se plaindre de maux musculaires tout en profitant avec gourmandise du sentiment de vie qu'on abritait. La plupart des femmes serait épanouie, calme, peut-être même endormie à cette heure précise de la soirée, mais pas moi. Moi je me retrouvais là dans une voiture, des larmes d'énervement s'écoulant sur mes joues de manière lourde alors que je pleurais sans tristesse. Les nerfs lâchaient, pour l'instant, un peu comme si j'avais passé des mois à accumuler un trop plein qu'il m'était impossible de contenir un peu plus. Il y avait eu ce coup de téléphone, ce matin, pour m'informer de l'état de santé détériorant de mon "père", puis il y avait eu cette histoire stupide avec Andrew. Stupide était le mot, vraiment, parce que si je n'avais pas été émotionnellement à nu à cause de cette nouvelle familiale, j'aurais probablement fait fi de tout ce qu'il s'était passé. Mais pas aujourd'hui. Aujourd'hui, j'en avais ma claque et j'avais besoin de respirer un petit peu quelque chose qui ne sentait pas le penthouse fraîchement passé en revue par le service de nettoyage.

J'avais fui.

Lexie avait bien tenté de me suivre, mais j'avais quitté l'appartement à une telle hâte qu'elle n'avait probablement pas dû savoir à quel sein se vouer: me poursuivre ou bien s'occuper de son père. Je savais pertinemment que rien ne serait jamais facile, qu'il y aurait de temps en temps des disputes et des soucis, mais on espère toujours d'une certaine manière que cela nous épargnera. Parce qu'on sait que quelle que soit la blessure, elle fait aussi mal qu'un véritable couteau en plein cœur. Quelque part, j'avais besoin d'espace pour relativiser et réfléchir, et je pense qu'Andrew l'a compris lorsqu'il a demandé doucement à sa fille de me laisser tranquille. Je ne pense pas qu'il s'attendait à ce que je quitte l'appartement, en revanche, puisque son regard surpris me hantait toujours alors que je claquais la porte derrière moi dans un fracas retentissant. Il aurait probablement bien voulu me suivre, je n'en doute pas, mais le regard meurtrier que je décochais à n'importe qui croisant mon champ de vision devait suffire pour forcer tout le monde dans une retraite de couard. Il avait dû craindre pour sa vie. Il avait probablement raison... J'étais peut-être occupée de faire des montagnes d'une toute petite colline, mais le sentiment de trahison feint restait là, comme si je n'avais passé tous ces mois en m'attendant à un problème quelconque et ne désirant que voir l'abcès percé. Et puis, c'était tellement con que je n'en croyais pas mes yeux qu'il ait pu me cacher une chose pareille, ce n'est pas comme s'il s'agissait du secret du siècle non plus, hein?! Monsieur Holden voit un psy... Oh, woaw, quel suspense. Autant, s'il avait voulu me dissimuler ce fait, il aurait pu simplement dire qu'il sortait pour quelque chose de privé, je n'aurais pas tenté à en savoir plus. Pas trop, du moins, même si j'avoue que la curiosité m'aurait rongée pendant un moment. Mais de là à me mentir de manière éhontée pendant autant de temps, j'en viens à réagir avec exagération et à me demander sur quoi d'autre il a bien pu dissimuler la vérité derrière un écran de fumée. Était-ce donc ce à quoi nous en étions réduits? A ce peu de confiance mutuelle à respecter les désirs de l'autre forçant un mensonge grossier et si ridicule que j'en venais à rire de nervosité alors que je restais dans ma voiture en tentant par tous les moyens de me calmer. La tête me tournait doucement, j'avais besoin de sérénité et ce n'était pas avec cette stupide situation que cela allait bien pouvoir arriver de sitôt.

Il aurait été stupide de conduire quand on se trouvait dans l'état dans lequel j'étais, alors j'avais demandé le service à une copine. Chose pour laquelle je me sentais véritablement mal puisque si j'étais reconnaissante qu'elle m'ait conduit jusqu'ici en m'épargnant ainsi de conduire, elle n'était pas vraiment la personne avec laquelle j'avais envie de parler en ce moment précis. Isabelle n'était qu'une collègue. Une copine, au mieux, et j'avais en cet instant besoin d'une amie. Le genre de personne que Maria avait toujours su être pour moi. Isa' a dû se sentir vexée de ne pas être mise dans la confidence, mais je pense qu'avec moi elle devait avoir l'habitude: je n'avais jamais été le genre à m'épancher sur une situation, sauf si je n'avais pleine confiance en l'autre personne. Et disons ce qui est, à ce niveau là ce soir je n'étais pas exactement la plus confidente des femmes.



« Demeure de Maria O'Berkeley »
10 minutes plus tard



J'avais demandé à nous garer dans l'allée menant à la porte d'entrée de chez Maria, mais rien n'avait pu me pousser à bouger pour m'avancer. J'avais congédié et remercié Isa, mais à part ça j'avais passé mon temps enfermée dans la voiture à me demander quoi dire... A m'efforcer de ne pas paraître comme la femme qui avait passé l'heure écoulée à pleurer tout son saoul. Il me semblait avoir vu le rideau de la fenêtre en façade bouger, mais nul visage n'y apparu. Un coup de vent, sans doute... Ce n'est qu'au bout de ce qui me semblait être une éternité que je me suis décidée à sortir du véhicule, souffrant presque immédiatement de la pluie tombant en trombe et imbibant mes vêtements à vitesse grand V. Mes cheveux étaient noués en un chignon lâche laissant de très nombreuses mèches jouer les rebelles et se laisser plaquer sur mon front par l'eau qui les noyait. La veste qui me couvrait des intempéries était si large que je me demandais si dans ma précipitation je n'avais pas pris celle d'Andrew, puis haussais les épaules dans un mouvement négligent. Tant pis pour lui. Il ne restait que la robe et les ballerines pour compléter l'attirail offrant au regard observateur tous les signes de la femme troublée et qui n'avait pas passé une heure devant le miroir à calculer ce à quoi elle allait ressembler..

Au son de la sonnette, je réalisais avec culpabilité qu'il aurait peut-être fallu que je prévienne avant de venir ainsi à l'improviste. Maria était une personne assez occupée par nature, et lorsqu'elle avait les enfants et Edward à la maison elle l'était d'autant plus... J'aurais dû prévenir, ou au moins envoyer un texto. Comme pour me punir, l'un des deux êtres que je portais choisit ce moment précis pour envoyer un coup de pied bien fort qui me força à me pencher doucement pour accuser le coup, coupant mon souffle un bref instant et m'obligeant à m'appuyer sur le chambranle de la porte le temps que le match impromptu intra-utero se dissolve en quelque chose de plus facilement gérable. Lorsque mes yeux revinrent en face de moi, la porte était ouverte, et Maria se tenait devant moi avec un regard qui semblait partagé entre l'affection et l'inquiétude, chose à laquelle je répondis avec un petit rire. Comme si le fait qu'ils fassent la samba dans mon ventre me faisait plaisir plus que ne me mettait mal à l'aise.

CHEY' – « Doucement, là dedans... »

Ma voix n'avait été qu'un murmure alors que je parlais doucement à mon ventre en passant une main dessus comme si le contact allait pouvoir calmer la guerre qui faisait rage en moi. Tout en sachant pertinemment que je ne paraîtrais jamais pour une folle aux yeux de la nouvelle Directrice (madame!) de Berkeley. Ce n'est que lorsque mon regard remonta pour accrocher le sien que je lui offris enfin un sourire radieux, ignorant le fait que je me tenais toujours sous la pluie et que je manquais de peu de finir trempée jusqu'aux os. Ma salutation à Maria fut dites d'une voix douce, presque gênée, et le ton de ma question offrait toutes les apparences d'une voix frêle et incertaine... Caractéristique d'une personne grelotant de plus en plus de froid, aussi, bien que le sourire que je gardais au visage semblait vouloir contredire tout ce que je ressentais, un peu comme s'il était l'emblème éternel du mensonge que pouvait parfois être "je vais bien" sur mes lèvres...

CHEY' – « Hey... Est-ce que je peux entrer?? »






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MessageSujet: Re: Take a break from all your worries... Take a break from all your worries... EmptySam 30 Juil - 20:35

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Cheyenne&Maria


• • •

    « Les enfants, calmez-vous un peu, d’accord ? »

    Avoir tout le monde à la maison n’était pas chose facile pour Maria. Pour Edward non plus d’ailleurs. Surtout en ce moment. En effet, Maria avait reçu une lettre quelques jours plus tôt, lui annonçant sa mutation. Non, elle ne changeait pas d’établissement. Elle montait en grade. Elle venait de devenir la directrice de l’une des plus grandes universités du pays. Qui l’aurait cru ? Pas Maria en tous les cas. Mais c’était fait. Elle était devenue encore plus « importante » qu’avant au sein de l’établissement. Et bien qu’on puisse penser qu’elle n’aurait peut-être pas apprécié l’idée, en vérité, la belle O’Berkeley était ravie d’apprendre cela. Depuis cette nouvelle, la brunette ne savait plus où donner de la tête. Elle avait dû passer déjà trois fois à l’université en quelques jours pour changer de bureau – et rien que cela l’avait épuisé. Mais aujourd’hui, la brunette n’avait aucune raison de quitter la maison, pour son plus grand malheur. Les enfants n’arrêtaient pas. Ambre était encore là. Merci, mon dieu. Samuel ne l’avait pas prise. Cependant, personne ne devait parler de cela à la maman qui n’était pas franchement remise de cette nouvelle étape que la vie lui donnait à surmonter. En vérité, Maria n’en avait parlé à personne si ce n’est ceux qui étaient au courant – c’est-à-dire sa famille – puisqu’eux étaient là.

    « Bon ok ! Je m’avoue vaincu ! Allez vous préparer bande de sales gosses, on va au parc ! »

    Des cris de joie se firent entendre dans toute la maison. Maria, soulagée que son compagnon ait finalement cédé à la pression, s’appuya contre le mur d’entrer de la cuisine, où elle avait entreprit de commencer le dîner du soir qui était apparemment – selon les dires de la recette en tous les cas – assez longue à la préparation. Dix minutes plus tard, tout le monde était parti. Même les chiens ! C’était pour dire. Maria se retrouvait donc seule chez elle, pour seule compagnie un poulet vidé et qui ne ressemblait d’ailleurs même plus à un poulet. Dire qu’elle était végétarienne. Heureusement que la vue de la viande de la dégoutait pas pour autant. Évidemment, elle ne mangerait pas de viande ce soir, mais les autres si, et Maria n’était pas de l’avis de certains végétariens disant qu’il fallait que ce soit les autres qui s’adaptent à leur régime alimentaire. Et puis quoi d’autre encore ? Elle trouva ça tellement stupide. Bref.

    Une demie heure après, elle mettait la viande au four, et alla se laver les mains puis rangea la cuisine qui ressemblait plus à un chantier pour la création d’un immeuble plus qu’à une quelconque pièce à vivre de maison familiale. Pour le moment, Edward et Maria avaient mis un frein sur leur recherche de logement, privilégiant le mariage qui se passerait dans un mois. Un mois. La belle O’Berkeley en rêvait déjà. Ce serait le plus beau jour de sa vie…sans son père. Cette idée lui donna envie de pleurer, mais refoulant cette envie, Maria se dit que tout irait bien.

    C’est alors que, allant dans le salon, Maria entendit qu’on frappait à la porte de l’entrée. Passablement agacée d’être – encore – dérangée alors qu’elle ne demandait qu’à se reposer, la brunette alla malgré tout ouvrir.

    Cheyenne. Se tenant difficilement à la porte. Que se passait-il ? Inquiète, la brunette fut cependant rassurée de l’entendre expliquer que les enfants qu’elle portait faisaient des leurs. Ah, les enfants…encore eux. Même pas encore nés qu’ils faisaient déjà chier leur monde ceux-là. Maria ne put s’empêcher de lever les yeux au ciel.

    « Entres. »

    Lui dit-elle en faisant de la place pour qu’elle puisse entrer.

    « Tu veux boire quelque chose ? »

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MessageSujet: Re: Take a break from all your worries... Take a break from all your worries... EmptyDim 31 Juil - 18:43



Cheyenne & Maria






CHEY' – « Merci »

Elle dégagea prestement le chemin en me permettant ainsi de m'avancer chez elle, bien que n'attendant vraiment le dernier moment avant de lâcher le rebord de la porte. Cela forçait toujours une certaine façon de marcher lorsqu'on attendait un enfant, mais lorsqu'on en abritait deux c'était un challenge de tous les instants. Pour moi qui étais d'ordinaire si joyeuse, le genre à sautiller partout et à me laisser émerveiller par tout et rien juste pour le principe d'aller de l'un à l'autre, le soin avec lequel j'avançais me donnait tous les airs d'une grand-mère occupée à marcher. En prenant ses aises. En prenant son temps. Le sofa de Maria me tendait les bras, son confort apparent me faisant de l'oeil tout en m'attirant vers lui. Il fut un temps où je me serais laissée affalée dans le divan comme une personne épuisée après avoir couru un marathon, mais je savais que cela n'était pas sage du tout dans ma condition. Au lieu de quoi je m'appuyais sur l'accoudoir avant de m'installer doucement, précautionneusement, faisant attention aux mouvements que je faisais et soupirant enfin de soulagement lorsque je me retrouvais enfouie dans les coussins moelleux qui bordaient le sofa.

MARIA – « Tu veux boire quelque chose ? »

Je l'observais s'éloigner vers la cuisine en attendant que je laisse savoir ce dont j'avais envie. Je n'étais pas sûre de savoir ce qui ferait mon bonheur, jusqu'à ce qu'un nouveau kick me fit gémir de surprise et soupirer soudainement en accusant le coup. Le souvenir de l'averse qui m'avait trempée jusqu'aux os m'ôta d'emblée l'envie de demander à avoir un verre d'eau.

CHEY' – « J'allais suggérer un verre d'eau plate mais je pense que j'ai eu assez d'eau pour le reste de la journée. Est-ce tu aurais un jus de fruit? Quelque chose de vitaminé, au moins le temps qu'il se calme... »

Je gardais la main posée sur mon ventre en mentionnant le diablotin qui s'avérait assez turbulent en ce moment précis. A ce moment là, la porte du frigo s'ouvrit en me laissant supposer que Maria s'affairait à nous servir quelque chose. Peut-être un jus d'orange, dieu sait que je ne semble boire que ça ces temps-ci. Le coca cola, le café, j'avais appris à m'en passer et bien que le manque de caféine avait joué sur mon humeur pendant un temps, je ne m'en trouvais pas plus mal aujourd'hui. J'avais adopté un rythme de vie plus sain, dont la qualité ravissait mes médecins et rendait mes enfants particulièrement actifs et apparemment en bonne santé. Je vivais une grossesse palpitante assez tel que c'était sans devoir ajouter quelques doses supplémentaires de caféine. Surtout si on comptait le fait que ce n'était pas conseillé en période de gestation. Et puis, les vitamines des fruits gardaient en forme, c'était sincèrement une solution win-win. La porte du frigidaire se referma avec un clac et des sons de verres se firent entendre dans un cliquetis cristallin me donnant d'avance une soif incroyable. Je posais mon observation sur Maria, lui souriant faiblement lorsqu'elle leva les yeux, puis rabaissais mon regard sur mes mains en attendant qu'elle ne vienne me rejoindre.

CHEY' – « Merci »

Je me serais tapée en m'entendant parler si bas, dans un murmure, comme si j'avais peur d'élever la voix en sa présence et que quoique je dise ne finisse par être mal interprété ou bien que je n'en dise plus que je ne le voulais. Quoique le problème présent était que je ne savais pas exactement quoi dire, ou par où commencer, aussi à l'instant précis où Maria s'installa sur le divan à mes côtés après avoir déposé nos collations, je l'attirais à moi pour la prendre dans mes bras un instant. L'embrassade était gênée, maladroite, à la fois par le fait que l'enlaçais de côté et à cause du ventre bien rebondis qui nous séparait toutes les deux. Je n'offris aucune explication à mon geste, je profitais juste du moment tant qu'il durait comme si je pouvais absorber une quelconque forme de force de ce câlin impromptu. Ce n'est que lorsque je me suis enfin séparée d'elle pour me pencher vers le verre et le prendre que je remarquais son air curieux et interrogatif; je n'étais pas connue pour les élans d'affection et mon geste devait fort certainement éveiller des soupçons chez celle qui me connaissait presque mieux que je ne me connaissais moi-même.

CHEY' – « Hm.. Désolée de t'avoir mouillée »

Je tentais d'entrelacer mes mots avec un petit rire alors que je frottais tant bien que mal l'épaule de Maria où se dessinait toujours quelques gouttes d'eau qui avaient failli à être absorbées par le tissu. Mon rôle n'était pas de l'imbiber, non plus... Mais au lieu du rire que je voulais libérateur ne sortit de ma bouche qu'un soupir étranglé alors qu'une larme se frayait un chemin sur la joue que j'espérais humide assez pour permettre de dissimuler la perle d'eau. Maria était une amie, peut-être, mais elle n'était pas dupe ou stupide pour l'instant et ce n'est que lorsqu'elle posa sur moi un regard insistant que je détournais le mien sans être plus avancée qu'avant sur la manière d'aborder le sujet.

CHEY' – « Edward n'est pas là ? Les enfants non plus ?? »

La distraction était lamentable et nous étions deux à le savoir, même si j'aurais adoré voir Ambre. Maria sourit doucement en répondant et faute de trouver à faire mieux, je sapais une nouvelle gorgée de la boisson qu'elle m'avait servie... Les questions allaient fuser, je le savais. Mais je ne savais que penser... ma réaction vis à vis d'Andrew était stupide, mais je ne pouvais m'empêcher de la ressentir. Je passais presque pour une étrangère aux yeux de ma famille, mais je ne pouvais m'empêcher d'être bouleversée par les nouvelles que j'avais appris à propos de mon père. C'était juste un trop plein de sensations et pour l'instant, j'avais besoin d'air et de liberté d'action et de pensée. Chose qui m'avait amenée chez la seule personne en qui j'estimais encore avoir une confiance totale et qui me permettait autant de me distraire que de m'assurer d'avoir une audience sage et attentive... Quelques minutes passèrent dans un silence gêné avant que mon téléphone ne se mette à sonner, laissant une mélodie distincte à Andrew imprégner l'air qui nous entourer. Je ne pris pas l'appel, laissant la tentative de mon compagnon filer droit au voicemail. Maria m'observait toujours alors que je tentais toujours de faire fi de la situation... La sonnerie cessa, je soupirais, mais la fanfare téléphonique reprit de plus belle lorsque le combiné de Maria se mit à retentir à son tour. Si Andrew voulait savoir où j'étais, il ne s'y prendrait probablement pas de meilleure manière...

CHEY' – « ... »

Je n'avais rien à dire à l'air que m'offrit Maria alors qu'elle se levait pour aller répondre et ce n'est qu'en l'entendant parler que mes suspicions trouvèrent raison. C'était bel et bien Andrew au bout du fil, probablement occupé à passer en revue tout mon carnet d'adresse pour tenter de découvrir si je n'étais pas chez l'une de mes amies... chose qui, considérant le fait que je me trouvais présentement dans le salon de Maria, était une assomption parfaitement justifiée. La conversation entre les deux ne dura pas bien longtemps, Andrew tentant au moins une fois de convaincre Maria de me passer le téléphone et provoquant de ma part un secouement de la tête faisant comprendre à mon amie que je n'en avais pas envie. Lorsqu'elle revint s'installer à mes côtés en arborant sa plus belle expression "bon, ma fille, là il va falloir que tu m'expliques", je dus me résoudre à trouver des mots pour illustrer ce que je ressentais et ce qu'il s'était passé.

Bien que j'ignorais toujours autant par où commencer.






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MessageSujet: Re: Take a break from all your worries... Take a break from all your worries... EmptyMer 10 Aoû - 18:37

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• • •

    Le comportement de Cheyenne n'avait rien de normal. Et oui, Maria était suffisamment bien placée pour dire si oui ou non son amie agissait de façon que l'on pouvait considérer comme étant de normale. Et là, ce n'était pas le cas. Jamais, ou tout du moins rarement, Cheyenne montrait des signes d'attachement, d'affection. Alors là, qu'elle termine dans les bras de son amie... Maria n'était pas née de la dernière pluie, et en connaissant un sacré morceau sur ce petit bout de femme qu'était Cheyenne Hutchinson. Bien que les deux femmes aient eu besoin de temps pour s'accorder mutuellement leur confiance, la Directrice de Berkeley n'avait aucun mal à dire qu'aujourd'hui, elles se connaissaient suffisamment bien pour connaître les habitudes ou ce qui n'en était définitivement pas chez l'autre. Et là donc, Maria était à cent pour cent sûre d'elle-même et du jugement qu'elle portait présentement au comportement de sa fidèle amie. Quelque chose n'allait pas.

    « Je vais te donner cela, vas t'installer, s'il te plait. »

    Elle lui avait poliment demandé par précaution. Cheyenne n'était pas du genre à grimacer inutilement lorsqu'elle prenait un coup dans le ventre à cause de l'un des deux petits monstres qu'elle portait en elle depuis plusieurs mois maintenant. Se précipitant presque dans la cuisine pour lui servir au plus vite quelque chose de frais comme elle semblait en avoir besoin à boire, la brunette décida de prendre également une boisson. Pas de bière. Juste de l'eau. Rien ne la tentait vraiment, cependant Maria se savait obligée – comme tout le monde – pour ce qui était de boire un demi litre d'eau par jour sous des températures aussi élevées que celles que les habitant de la côte Ouest des États-Unis avaient depuis plusieurs semaines maintenant.

    « Et voilà pour toi. »


    S'exclama joyeusement Maria dans l'espoir de redonner ne serait-ce que durant un dixième de seconde le sourire à la future maman qui était tranquillement installée sur le canapé du salon. C'est alors qu'à peine eut-elle le temps de poser les verres pleins sur la table basse en verre que Cheyenne la fit volontairement venir dans ses bras dans le but d'une étreinte que Maria ne lui connaissait pas. Encore un élément étrange dans la combinaison qui semblait se faire depuis l'arrivée de la jeune femme quelque instants plus tôt. Les sourcils froncés sous le coup de la surprise, Maria s'efforça de ne rien dire, mais le fait que Cheyenne lui demande si les enfants et Edward étaient là l'exaspéra plus qu'autre chose. Il était temps qu'elle parle.

    « Tu te fiches totalement de savoir s'ils sont là ou pas. Oui, si je me trompe sur cela, rassures-toi nous sommes seules. Alors lâches le morceau. »

    Maria ne voulait pas tourner autour du pot. Mais ce fut sans compter sur le téléphone portable de Cheyenne qui se mit à sonner. La brunette se dit qu'elle allait forcément presque l'appel. Mais il n'en fut rien. En effet, la jeune femme essaya de l'ignorer tant bien que mal, jusqu'à ce que la sonnerie s'arrête, enfin. Cette fois-ci, les choses étaient à la limite du dramatique, Maria le savait. Personne n'aurait besoin de l'en assurer, elle le savait déjà.

    « Vas-tu te... »

    Elle fut brutalement arrêtée par la sonnerie de son téléphone fixe qui se mit à sonner. Mais qu'est-ce qui se passait décidément ?! Se levant soudainement, la brunette prit l'appel et fut surprise – sans tellement l'être malgré tout – d'entendre la voix d'Andrew à l'autre bout du téléphone. Son regard se lança sans aucune gêne en direction de la future mère lorsque son ami lui expliqua qu'il cherchait Cheyenne et qu'il voulait savoir si elle était chez Maria. Cette dernière tenta de le rassurer en lui assurant justement la présence de sa compagne ici, la Directrice n'hésita pas à couvrir son amie en disant à Andrew que c'était en effet elle qui lui avait demandé de venir, question de passer du temps seules en femmes. Cela suffit apparemment à calmer l'homme qui la laissa bien vite, apparemment toujours incompréhensif malgré tout. Raccrochant, Maria posa ensuite ses deux mains sur ses hanches.

    « Maintenant, tu expliques. »


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MessageSujet: Re: Take a break from all your worries... Take a break from all your worries... EmptyDim 14 Aoû - 5:10





« ... »
Il n'y avait pas place à la discussion lorsque Maria vous demandait quelque chose; cette femme avait un pouvoir de persuasion, surtout sur moi, que je ne pouvais ignorer sa demande alors que mon premier instinct avait été de la suivre avant que ses mots ne m'interrompent dans mon avancée.

CHEYENNE – « Bien madame »

J'évitais d'ajouter un salut militaire parodié à ma façon lorsque je lui répondis, mais la pensée était là. De nombreux pas rapides se firent entendre s'éloignant de moi alors que je marchais doucement vers le sofa pour aller m'y installer, me laissant supposer que Maria s'était retenue de courir en cuisine mais n'avait pu réprimer un petit trot comme si cela allait pouvoir la faire avancer plus vite et revenir tout aussi rapidement à mes côtés.. L'imaginer se précipiter et terminer sa course dans un dérapage magistral me ramena un sourire sur le visage qui éclata dans un petit ricanement de plaisir lorsqu'elle revint bien vite avec un bond joyeux dans sa foulée. Elle devenait particulièrement théâtrale en cet instant précis en me tendant mon verre alors qu'elle faisait tout pour m'arracher un sourire et mon sourcil alla se perdre dans la frange de cheveux que j'arborais, soulignant ainsi mon étonnement face à son goût pour l'exagéré. Au moins, si le but était de me faire avoir un rictus d'appréciation, Maria avait dû savoir dès le départ que c'était la meilleure des manières.

MARIA – « Tu te fiches totalement de savoir s'ils sont là ou pas. Oui, si je me trompe sur cela, rassures-toi nous sommes seules. Alors lâches le morceau. »

Maria avait toujours été très directe et cette occasion ne trahissait en rien la réputation qu'elle s'était faite au fil du temps, mais son intervention trouva quand même le moyen de me faire légèrement sursauter comme si elle avait crié. Droit au but, comme toute directrice d'établissement prestigieux se devait de l'être; au moins, j'avais eu quelques temps à m'y habituer. Je n'oublierais jamais

CHEYENNE – « Ce n'est rien de grave, vraiment. Encore une fois moi qui exagère tout. »

Si les regards pouvaient parler, celui de Maria voudrait clairement me hurler au visage qu'elle n'en croyait pas un mot. Finalement, je cédais, rentrant les épaules et baissant les yeux pour me concentrer sur le verre d'eau que je tenais en main comme s'il s'agissait de la chose la plus précieuse au monde.

CHEYENNE – « On s'est encore disputés »

Encore, puisque ce n'était pas la première altercation entre mon compagnon et moi, et bien que la dernière fut mouvementée il n'y en avait plus vraiment eu depuis. J'avais demandé si Edward était alentours juste parce que je me doutais qu'il y avait une chance un peu trop sérieuse qu'il se mette en tête de retourner voir Andrew pour lui dire deux mots. A chaque fois qu'un démêlé se déroule dans un couple, le mâle de l'autre duo vient mettre les points sur les i avec l'homme du premier couple. Andrew et Edward, deux coqs en combat perpétuels pour l'honneur de leur meilleure amie. J'avais demandé pour Ambre juste parce que j'avais une relation d'enfer avec la petite et que j'adorais la moindre occasion de la voir.

CHEYENNE – « Ne viens pas dire ça à Edward, sans savoir comment il réagirait et je sais que nous sommes deux à haïr les réactions de ces deux-là une fois que l'autre fait un pas de travers. La dispute n'avait rien de fameux, mais c'est une accumulation d'émotion qui n'attendait qu'à laisser sortir les grandes eaux. Savoir pourquoi nous nous sommes chamaillés n'a absolument aucune importance, c'est même plutôt stupide quand on y réfléchi mais... je ne sais pas, j'avais besoin d'air, de sortir faire un tour et de ne plus avoir l'impression d'étouffer. Je suis exténuée, je n'arrive pas à bien dormir, la conscience de ces deux-là doit être quelque part en Europe puisqu'ils sont presque plus actifs de nuit que de jour, je vais au toilettes toutes les cinq minutes, j'ai mal aux jambes, je vois des médecins bien trop souvent à mon goût et pour finir... je sais pas par quoi finir, mais tu vois le tableau. Rappelle-toi de ce que tu ressentais pendant ta grossesse et met-en une double ration. Je faisais une sieste quand il est rentré et à partir de là, tout est allé de mal en pis. »

D'un geste nonchalant, j'indiquais d'un coup de tête le téléphone de Maria. J'avais quitté le loft sans prévenir ou même permettre à quiconque de me suivre. J'avais besoin de sortir et enceinte ou non aucun Holden n'aurait été en mesure de m'en empêcher; j'imaginais parfaitement Andrew occupé à se ronger les sangs et se demander si je n'avais pas pris la voiture dans un accès de folie dissimulé par l'agitation qui avait été la mienne toute la journée. Il aurait dû savoir que je n'étais pas SI idiote... Fixant l'appareil de mon amie tout en m'expliquant, ma voix se fit douce et sans la moindre trace d'émotion dans le timbre.

CHEYENNE – « Je suis sortie sans songer à dire où j'allais. Je suis sûre qu'il a fait toutes les lettres de mon répertoire téléphonique pour demander si on m'avait vue... ou alors il a joué les malins et songé que tu serais celle que j'aurais voulu voir, bien qu'il lui en aura fallu le temps.. »

D'un hochement d'épaules, je congédiais les quelques mots que je venais de glisser dans un coin de ma mémoire, les consignant à l'oubli pour ne plus avoir à me concentrer ou me faire du souci à leur propos. Mes yeux étaient retombés sur le verre que je tenais à la main lorsqu'un éclat de quelque chose vint se refléter sur le verre. Un détail que je ne parvenais à expliquer au début et que je choisis de noter mentalement sans soulever. Ce n'est que lorsque l'éclat brillant repris de plus belle au bout d'un bon dix minutes de silence qu'une idée fit son bonhomme de chemin dans mon esprit.

CHEYENNE – « Mais cessons un peu de parler de moi, veux-tu? Alors, Maria, quoi de neuf de ton côté depuis la dernière fois qu'on s'est parlé ? »
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MessageSujet: Re: Take a break from all your worries... Take a break from all your worries... EmptyMer 24 Aoû - 11:26

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Cheyenne&Maria


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    Voir Cheyenne dans l’état dans lequel elle était présentement ne plaisait pas le moins du monde à Maria qui fut cependant prise suffisamment de court pour ne pas savoir comment gérer la situation présente. Andrew qui appelait, Cheyenne qui était au bord des larmes et elle…Maria qui se retrouvait entre eux deux sans même en connaitre la voire les raisons ! Cela n’avait rien de normal. Voilà pour la brunette fit tout son possible pour que son amie lui dise le pourquoi du comment. Ce qui fut enfin fait, mais pas exactement comme la brunette l’aurait espéré à la base. Soupirant en écoutant Cheyenne, Maria s’affala complètement dans son canapé, déjà épuisée par cette histoire. Ne pouvaient-ils donc pas rester tranquilles ces deux-là un petit peu aussi ? Maria avait déjà suffisamment à faire avec les enfants et Edward qui – même s’il n’en parlait plus – ne surmontait que très difficilement la mort de son frère.

    « Il y a des fois où vous me fatiguez tous les deux… »


    Soupira-t-elle, déboussolée par la situation. Et voilà le problème lorsque vos deux meilleurs amis sortent ensemble, c’est vous qui vous retrouvez entre eux et vous ne pouvez pas – mais définitivement pas – faire un choix entre eux puisque vous les aimez tous les deux autant. Maria ne voulait pas et ne pouvait de toute façon pas faire un choix entre Cheyenne et Andrew. Qu’ils trouvent un terrain d’entente nom de Dieu ! Ca les changerait un petit peu, parfois. Quand Maria et Edward s’engueulaient, le tout se terminait souvent sur l’oreiller, alors ils n’avaient qu’à faire pareil bon sang. Etre un couple, ça ne voulait pas forcément dire que tout était beau et rose – bien que Maria n’aime pas énormément cette couleur d’ailleurs – tout le temps, voyons !

    « Tu as décidément toujours le don pour changer de conversation toi… »


    Lâcha-t-elle, cette fois-ci désespérée face au comportement de sa meilleure amie. Elle n’en tirerait rien d’autre, Maria ne le savait que trop bien. Dès que Cheyenne faisait ça, c’est-à-dire passer du coq à l’âne, cela voulait clairement « je n’ai pas envie d’en parler, alors on passe à autre chose ou je m’en vais » ce que Maria voulait évidemment éviter. Cheyenne était trop tourmentée pour partir où que ce soit en ce moment de toute manière, et Maria ne le laisserait pas repartir.

    « Écoute, je ne sais pas si c’est vraiment le bon moment…mais je n’ai pas le choix. Les choses vont tellement vite… »


    Il fallait qu’elle lui dise, et comme Cheyenne semblait tant vouloir que Maria change de sujet, alors cette dernière allait le faire, au prix fort sans doute. Comment lui annoncer son mariage – pour de bon cette fois-ci – tout en lui donnant le lieu…sans qu’elle ne se rende compte que les choses étaient compliquées ? Et encore un problème, un !

    « Edward m’a redemandé en mariage. »

    Et boum. Ça, c’était fait. Maintenant, il fallait passer à la seconde phase. Plus dure celle-ci.

    « Et nous avons décidé de nous marier à Dublin. »

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