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Le travail tue. Le retard aussi.

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MessageSujet: Re: Le travail tue. Le retard aussi. Le travail tue. Le retard aussi.  - Page 2 EmptyJeu 10 Oct - 23:58

Le Retard Tue


Pour être perdu, Allen semblait l'être. Il s’égarait dans les profondeurs de son âme – et bien que cela semble très mélodramatique, c'était le cas. Folie, peur, terreur, aliénation, démence, syndrome du stress post-traumatique, … Allen s'était vu attribué bien des adjectifs par les thérapeutes qui le suivaient. Le jeune homme était toujours suivi. Mais depuis quelques jours, il refusait d'aller aux sessions. Ce qui ne semblait pas alerter son psychothérapeute! remarqua-t-il pour lui-même. Allen s'était mis à parler. Il n'aurait pas dû. Il le savait. Les ordres étaient clairs. Il devait se faire oublier : un étudiant lambda caché dans une université un peu moins banale, au beau milieu d'une multitude d'étudiants arrivant de tous les horizons. C'était ça leur idée de génie ? Mais quand on y réfléchissait bien, quel était le meilleur moyen pour cacher un étudiant si ce n'était de lui offrir une vie normale sur un tout autre continent ? Du moins, c'est ce qu'Allen s'imaginait. Pour quelle autre raison l'aurait-il envoyé à Berkeley si ce n'était pour sa sécurité ? Ils lui avaient demandé de ne pas éveiller les soupçons, de se faire tout petit jusqu'à ce que cette histoire se soit tassée. Mais au fond de lui, Allen connaissait la vérité : elle ne disparaîtrait jamais. Comme un fantôme, elle allait le hanter jusqu'à la fin de sa vie. Elle allait le forcer à se cacher comme un criminel qu'il n'était pas. Douce ironie. Et bien qu'Allen eusse voulu être redevable, il ne pouvait s'empêcher de demander :

« Pourquoi ? »

Il était perdu. Mais en colère aussi. Il ne méritait pas cela. Ses parents ne méritaient pas ce qui leur était arrivés. Alors les mots étaient sortis de sa bouche. Indépendants de sa volonté. Libre comme l'air, ils avaient commencé à déferler sans la moindre retenue, mettant son secret en danger. Allen savait qu'il ne pouvait pas se fier à qui que ce soit. Il n'en avait pas le droit. Et cela le tuait. Cette isolement le consumait à petit feu. Car si Allen semblait libre de ses mouvements, s'il devait s'estimer heureux d'être encore en vie, il se sentait prisonnier de son propre corps. Il s'était transformé en détenu, le captif d'un mensonge. Du charlatanisme censé lui apporter le confort d'une nouvelle vie. Quelle nouvelle vie ? Hein? voulait-il crier. Mais cette fois, conscient de sa récente erreur, Allen était demeuré muet. "Ce n’est pas une question de folie." l'arrêta-t-il. Le jeune homme observa Nick sans comprendre. Le professeur l'avait arraché à la torture que son esprit lui imposait. "Et je ne pense pas que vous soyez fou, par contre, je pense que vous ne dîtes pas tout." Voilà. Ils y étaient. Ce moment fatidique où le mensonge s'avérait être sa seule échappatoire. Piètre vie que celle-ci ! Allen désirait des réponses. Des explications qu'il n'était peut-être pas près d'entendre. Et malgré son envie et son désespoir, l'étudiant garda le silence. Omettre la vérité lui semblait moins douloureux que de la dissimuler sous le mensonge. "Je pense que vous avez besoin de repos." le conseilla-t-il. Ce à quoi Allen répondit d'un signe de tête approbateur mais maladroit, avant de prendre la direction de la porte. "À moins évidemment que vous vouliez me dire tout de suite de quoi il en ressort réellement." Ces mots eurent pour effet de le changer en statut de glace. Des frissons parcoururent son échine et le regard du jeune homme demeura fixé sur le mur voisin. Je ne peux pas. voulu-t-il répondre. Mais au lieu de cela, il se surprit lui-même à faire volte-face, doucement, et à répondre un simple : « Merci. », tout en hochant la tête. Puis, sans un mot de plus, Allen s'éloigna dans le couloir pour regagner sa chambre étudiante. Il voulait dormir. Et tant pis pour le cours suivant. Ou celui qui suivrait. Il voulait dormir. Parfois, il parvenait à dormir. Et c'est seulement lors de ces rares nuits de sommeil qu'Allen se sentait en sécurité. Rien ne pouvait l'atteindre. Car lorsqu'il parvenait à rejoindre le monde de Morphée, il ne faisait aucun cauchemar. Il ne les revoyait pas. Il fantasmait sur un dénouement heureux. Il s'oubliait.

© Bryce
HJ : Allen n'était pas prêt à parler. Je te propose de mettre fin au sujet pour avancer chacun de leur côté, et on re-tente une approche plus tard lorsque Allen est prêt émotionnellement ? Je me dis que le sujet aura au moins eu comme effet d'intriguer Nick ? :) <3 Merci en tout cas. Bisous ♥
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MessageSujet: Re: Le travail tue. Le retard aussi. Le travail tue. Le retard aussi.  - Page 2 EmptySam 12 Oct - 15:40

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