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Le travail tue. Le retard aussi.

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MessageSujet: Le travail tue. Le retard aussi. Le travail tue. Le retard aussi.  EmptyVen 19 Juil - 18:46

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« Nick J. Clark    &     Allen C. Duncan »

▬ ▬ ▬ ▬ ▬ ▬


June 10th, 2013

« Tu sais que nous n’avons pas d’autre choix, Nick. » La regardant, tout à coup perdu, l’homme posa délicatement sa main contre la joue de la jeune femme, pour ensuite la rapprocher de lui. Il voulait la sentir une dernière fois près de lui, contre lui, avec lui. Mais soudain, la jeune femme se recula et disparu dans les ténèbres…

Nick se réveilla brutalement, en sueur, dans son lit. La respiration rapide, il se passa une main sur la nuque, en grimaçant. Ça ne pouvait plus durer, il avait besoin d’une vraie nuit de sommeil, bon sang ! Depuis cette fameuse soirée avec son ami Noah, et les révélations qui avaient été faites, le criminologue ne parvenait plus à passer une seule nuit tranquille sans penser à tout ça. Agacé, il quitta sa chambre à coucher en moins de deux et alla prendre une douche. Heureusement que son travail le maintenait occupé.

▬ ▬ ▬ ▬ ▬ ▬

Arrivé à l’université, Nick Clark gara sa Jaguar dans le parking expressément prévu pour le personnel de Berkeley. Là-bas, il croisa quelques-uns de ses collègues, non pas les plus détestés mais certainement pas les plus appréciés non plus. Se dirigeant dans son bâtiment d’études, l’enseignant salua quelques têtes connues avant de rejoindre sa salle de TD. Thématique du cours de la matinée : "le contrôle social du crime". Autant dire que ses étudiants n’avaient pas fini d’en baver avec ce sujet-là sans compter que l’humeur du Britannique laissait promptement à désirer.  

Installé à son bureau, il eut à peine le temps de préparer calmement les affaires dont il avait besoin que déjà, des étudiants faisaient irruption dans sa salle de cours, le saluant brièvement avant d’aller prendre place à leurs tables. Tous savaient que Nick Clark n’était pas du genre très ‘causant’ hormis avec certains petits privilégiés – personne ne faisant cependant partie du cours de ce matin.

A neuf heures pile, le criminologue commença son cours, se fichant de savoir si certains risquaient d’être en retard ou non. L’heure c’est l’heure, disait-il toujours. Contrairement à la majeure partie de ses collègues en Grande-Bretagne qui avaient tendance à commencer en retard leurs cours, Nick préférait copier le système universitaire étranger qui se voulait beaucoup plus ponctuel. Gare à celui qui oserait pointer le bout de son nez avec quelques minutes de retard dans son cours !

▬ ▬ ▬ ▬ ▬ ▬

« Mr Clark, si je comprends bien, vous soutenez l’idée qu’il faille mieux payer les ex-prisonniers dans leurs emplois de réinsertion sous peine de les voir reproduire leurs crimes passés ? » Nick se contenta d’acquiescer aux propos de l’un de ses étudiants qui se montraient étonnamment moins bêtes que d’habitude.  A croire que l’approche des vacances leur faisait un bien fou ! Malheureusement, ce n'était pas le cas pour tous. « Monsieur Williams, si vous ne trouvez rien de mieux à faire dans mon cours que d’envoyer des messages, vous êtes priés de sortir votre QI d’invertébré de ma salle et plus vite que ça ! Je ne tolérerai pas un… » Nick ne put malheureusement pas continuer sur sa lancée – lui pourtant si bien parti – que la porte de la salle s’ouvrit sur une tête lui étant jusqu'ici parfaitement inconnue. « Mais vous êtes qui, vous ?! » Demanda-t-il, excédé qu’on puisse intervenir de la sorte vingt minutes après le début de sa démonstration.  
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MessageSujet: Re: Le travail tue. Le retard aussi. Le travail tue. Le retard aussi.  EmptyDim 28 Juil - 15:51

Le Retard Tue



Deux mois au par-avant, dans une ruelle sombre de la ville de York...

Mr Duncan leva les mains, comme pour tenter d'apaiser la colère de l'homme qui lui faisait face. Mais malgré les apparences, Allen pouvait dire que son père n'était pas à l'aise avec la situation. Il pouvait lire la peur dans son regard. La crainte que cette soirée se termine de la pire des façons possibles. Car si l'homme d'une cinquantaine d'années s'avançait vers son interlocuteur, il le faisait néanmoins avec précaution. Ses gestes étaient lents, précis, calculés. Il ne voulait pas risquer de brusquer leur agresseur. "On ne veut pas d'ennui... On veut juste rentrer chez nous." répétait-il. Mais leur assaillant ne semblait pas entendre. Il portait, lui aussi, la peur dans ses yeux. Il était angoissé à l'idée que la famille Duncan ait vu quelque chose qu'ils n'étaient pas censés découvrir. Son petit trafique n'était rien comparé à celui de ses supérieurs. Aux yeux de tous, il n'était rien d'autre qu'un petit trafiquant de drogue. Mais derrière lui, se cachait une organisation de malfaiteurs réputée pour leur cruauté. En se mettant ainsi à découvert, il s'était amené lui-même à faire un choix entre sa propre vie et celle d'une famille banale. Leur seul crime avait été de passer dans une ruelle sombre, la nuit, en rentrant du restaurant. Mais les secrets du monde souterrain doivent être bien gardés. Autrement, il savait qu'on le ferait disparaître sans aucune once d'humanité. Sans la moindre hésitation. Et s'il ne voulait pas mourir, il devait neutraliser les éventuels témoins : un mari, sa femme et leur enfant tout juste sorti de trois années d'études. "S'il vous plaît..." demanda Mr Duncan. C'est alors qu'Allen vit le regard de leur agresseur changer. De la peur, il passa à la détermination. Il s'était résolu à commettre l'irréparable et il appuya sur la gâchette de son pistolet. Avant même de le voir, le jeune homme entendit d'abord le bruit assourdissant du coup de feu. Pourtant, son regard n'avait jamais cillé. Une des deux silhouettes s'effondra au sol, celle de son père. Très vite, il commença à se vider de son sang. Il venait d'être abattu, froidement, devant sa famille. Choqué, Allen n'entendit pas sa mère hurler et crier à l'aide. Suivant son instinct, il s'était jeté sur l'homme armé. Puis, il y eu un nouveau coup de feu.


 
 
 

Ce matin-là, dans une chambre universitaire de Berkeley...

Allongé sur le dos, le jeune homme observait le plafond depuis bientôt dix minutes. Avec le temps, la peinture blanche tournait lentement au gris. Le regard dans le vide, Allen espérait trouver des réponses à ses questions. En l'espace de trois mois, elles ne lui avaient laissé aucun répit. Et chaque jour, une nouvelle semblait s'ajouter à la pile, déjà bien emplie. Un coup d’œil à son réveil lui indiqua qu'il n'avait pas dormi plus de quatre heures. Ce n'était pas une surprise. Le sommeil se faisait rare pour Allen qui, chaque soir, luttait avec sa conscience et tentait de chasser les visions qui le hantaient. Les paupières closes, le visage de son père s'imposait à lui. Venait ensuite celui de sa mère. Et ainsi, chaque nuit, Allen était forcé d'affronter ses pires cauchemars. Des mauvais rêves qui malheureusement, étaient tirés d'une réalité amère. Douloureuse. Après un quart d'heure de plus, le jeune homme aux cheveux d'un noir de geai décida qu'il était temps de se lever. Les cours ne commençaient pas avant deux bonnes heures. Mais si tôt le matin, Allen ne vit pas d'autre choix que celui d'aller marcher. Une fois décidé, il se hissa en dehors du matelas et attrapa un pantalon de jogging qu'il avait laissé traîner la veille. L'instant suivant, il quittait sa chambre d'étudiant et sortait retrouver la fraîcheur matinale.

Peter, son meilleur ami, l'avait initié au plaisir de la course à pieds. Très vite, Allen y avait pris goût. Pour lui, c'était un moyen comme un autre de se vider la tête. De ne penser à rien d'autre qu'à son souffle et au paysage qui défilait devant ses yeux. À sa sortie de l'hôpital, le jeune homme avait repris cette habitude aussitôt que possible. Et puisque son meilleur ami ne pouvait plus l'accompagner, Allen s'en était fait une nouvelle : à savoir une playlist rassemblant ses chansons préférées. Des morceaux capables de lui faire penser à autre chose qu'à la mort de sa famille d'accueil. Mais surtout, et pour la majorité d'entre eux, des textes qui étaient parvenus à le toucher. Et pendant ce laps de temps, Allen ne se demandait pas ce qu'il aurait pu faire pour sauver son père. Pour secourir sa mère. Et pour arrêter cet homme... Cet homme dont le regard soudainement déterminé lui avait fait peur. À juste titre.

Pour la troisième fois, Allen se pencha en avant, les mains posées sur ses genoux. Il reprenait son souffle quand il s’aperçut que le campus grouillait de monde. Combien de temps était-il resté, là, à se vider la tête? Le jeune homme récupéra son iPod de sa poche et le consulta à la recherche de l'heure.

« Et merde... »

Il allait être en retard. Très en retard. Et cette fois, c'est jusqu'à sa chambre qu'il se mit à courir.

Dans une salle de classe, cette même matinée...

"[...] vous êtes priés de sortir votre QI d’invertébré de ma salle et plus vite que ça ! Je ne tolérerai pas un…" Trop tard, il venait d'ouvrir la porte. Et aussitôt, ses doutes furent confirmés : il s'était trompé de classe. Allez savoir ! Peut-être même de bâtiment ! Ce qu'il détestait être nouveau... "Mais vous êtes qui, vous ?!" lui lança le professeur, visiblement agacé. Bien joué Allen! songea-t-il.

« Alexander Smith... » répondit-il sans réfléchir. « Je crois que je me suis trompé de classe... Je vous prie de m'excuser. »

Il n'avait pas pris la peine de camoufler son accent. Honteux, il referma la porte. Il attendrait la fin de son cours pour venir s'excuser dans les formes.

©️ Bryce
PS : Désolé du retard ! :S (J'espère qu'il n'y a pas trop de fautes. Je me relierai dans la semaine. Je voulais vraiment te répondre. Le travail tue. Le retard aussi.  828200 )
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MessageSujet: Re: Le travail tue. Le retard aussi. Le travail tue. Le retard aussi.  EmptyMar 30 Juil - 0:15

Le travail tue. Le retard aussi.  Tumblr_inline_mkn7z4rbRX1qz4rgp

« Nick J. Clark    &     Allen C. Duncan »

▬ ▬ ▬ ▬ ▬ ▬

S’il y avait bien une chose que Nick détestait par-dessus tout le reste lorsqu’il faisait cours, au-delà des étudiants qui envoyaient des textos pendant qu’il parlait, c’était bien qu’un étudiant ose se pointer en retard dans son cours. Alors quand cet étudiant n’était – en plus – pas l’un des siens, autant dire que Nick Clark avait toutes les raisons du monde – à ses yeux – de s’énerver. « Alexander Smith… Je crois que je me suis trompé de classe... Je vous prie de m'excuser. » Alors celle-là, c’était bien la meilleure qu’on ait pu lui faire depuis qu’il était arrivé à Berkeley. Et pourtant, autant dire qu’il en avait vu, depuis six ans maintenant qu’il était en Californie. Mais alors que quelqu’un ose arriver en trombe dans sa salle de cours alors qu’il n’en faisait pas partie…et qu’il ose le faire remarquer ! Cela tenait presque d’une scène comique sortant tout droit d’un mauvais film de série B. « DEHORS ! » Cria-t-il sans se faire prier. Cette fin d’année scolaire commençait sincèrement à lui taper sur le système ; la preuve en était que les étudiants devenaient imbuvables bien que leur raisonnement ne soit lui un peu plus développé. Comme quoi les contraires pouvaient parfois fonctionner de pair.


    ……….


Lorsque la cloche sonna la fin du cours, Nick n’en fut pas le plus déçu, bien au contraire. Certains étudiants vinrent à son bureau pour lui demander quelques détails sur certains points, mais très rapidement Nick leur fit comprendre que cela serait vu en totalité au cours de l’heure suivante, qui aurait lieu le lendemain en fin d’après-midi et ce, comme depuis six mois maintenant. Quelque peu déçus de n’avoir su retenir l’attention de cet enseignant au caractère dorénavant devenu légendaire au sein de Berkeley, les étudiants quittèrent l’amphithéâtre sans poser plus de questions.

Une fois seul, l’enseignant s’autorisa à souffler, et s’effondra dans sa chaise. Ce manque de sommeil devenait flagrant. Il perdait le contrôle et surtout, il devenait intolérant face à des gamins dont l’âge ne dépassait pas la vingtaine. Il devait absolument se calmer sans quoi les choses n’allaient sans doute pas se terminer de la meilleure manière qu’il soit.

HJ : Désolée, c'est pas très long, mais je m'arrangerai pour que ça soit mieux la prochaine fois !!
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MessageSujet: Re: Le travail tue. Le retard aussi. Le travail tue. Le retard aussi.  EmptySam 10 Aoû - 9:38

Le Retard Tue


"Dehors !" l'entendit-il hurler alors qu'il fermait précipitamment la porte. Allen ferma les yeux, conscient de son erreur. Débarquer ainsi dans une salle de classe n'était pas la meilleure idée qu'il ait pu avoir. Surtout qu'en plus, il n'était pas sûr que ce soit la bonne. Pour lui, les bâtiments se ressemblaient tous. Et son retard l'avait poussé à agir précipitamment, sans aucune réflexion. La précipitation n'était pas son amie. Elle venait de le pousser droit dans la gueule du loup... Et dans le cas présent, le loup, c'était Nick J. Clark. Un professeur de renom. Tant pour son caractère quelque peu lunatique que pour son travail. Le jeune homme resta devant le panneau de bois encore plusieurs secondes. Il hésitait à se frapper la tête contre la porte. Abruti! Voilà ce qui arrivait quand on passait sa fin de nuit à courir plutôt qu'à se reposer sagement dans son lit ! De l’autre côté de la porte, Allen attendait. Se rendre à son véritable cours lui paraissait dérisoire à présent. Il avait déjà commencé depuis plusieurs minutes, et il ne souhaitait pas risquer de se faire mettre à la porte. Une fois de plus. Alors, il avait décidé d’attendre la fin du cours qu’il venait d’interrompre. Il profiterait de l’interclasse pour aller s’excuser convenablement auprès du professeur. Un homme qui, visiblement, n’aimait pas être dérangé lorsqu’il travaillait. Mais qui aurait pu lui en vouloir ? Allen se rassura en se rappelant qu’il n’était pas encore habitué aux gigantesques bâtiments et que, de ce fait, il était normal qu’un nouvel étudiant se perde. Alors, le jeune homme décida que pour attendre dans les meilleures conditions, il se devait de prendre un café. À défaut de calmer ses nerfs, cela aurait au moins pour effet de l'occuper. Il se dirigea alors vers un des nombreux distributeurs, trop feignant pour descendre trouver un vendeur ambulant. Allen sortit les pièces de monnaie de son portefeuille et les glissa, une à une, dans la machine. Il appuya sur un des boutons et entendit un son significatif. Le gobelet tomba et commença à s'emplir. Le jeune homme s'autorisa à observer son entourage. Les rares étudiants encore dans le couloir se faisaient discrets et potassaient leurs cours. Le seul bruit qu'il entendait provenait du vrombissement de la machine à expresso et de la voix du professeur qu'il venait d'interrompre. Il n'y avait pas à dire : c'était un sanguin. Allen se mit en tête de trouver quelle matière il enseignait. Ce devait être en rapport avec la politique... Car il avait un charisme fou. Mais Allen se trompait. Le jeune homme porta son gobelet aux lèvres et avala une gorgée du liquide amère.

Bientôt, les portes s'ouvrirent et les étudiants commencèrent à déferler dans les couloirs. Allen évita de justesse l'un d'entre eux qui avait failli le renverser, lui et le gobelet plein qu'il tenait à la main. Le jeune homme était reparti auprès de son nouveau copain, le distributeur, pour prendre un café au professeur à qui il voulait présenter ses excuses. Lorsque la vague humaine se fut dispersée, Allen put finalement entrer dans la pièce.

« Re-Bonjour... Je voulais vous présenter mes excuses. »

Tenta-t-il timidement. Nick était intimidant.

« Ce n'était pas une attitude dont je suis fier... j'étais en retard et... je n'ai pas d'excuses. Désolé. Un café? »
© Bryce
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MessageSujet: Re: Le travail tue. Le retard aussi. Le travail tue. Le retard aussi.  EmptyLun 12 Aoû - 17:57

Le travail tue. Le retard aussi.  990115tumblrmojsfvBebs1r1eamko1500

« I’m not a psychopath, I’m a highly functioning sociopath. Do your
research.
»


• • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •
ft. Allen C. Duncan


Comment pouvait-on seulement se croire tranquille dans un lieu tel qu’un amphithéâtre à la fin d’un cours ? On ne le pouvait tout simplement pas, et Nick le comprit bien assez vite lorsque l’étudiant qui avait fait irruption dans son cours une bonne demi-heure auparavant refit son entrée. « Re-Bonjour... Je voulais vous présenter mes excuses. » Il ne manquait plus que cela, pensa le criminologue qui se fichait pertinemment des excuses d’un jeune homme qui s’était trompé de salle de cours. La seule raison l’ayant conduit à pousser une gueulante plus tôt était l’interruption du cours qu’avait engendrée son arrivée, rien de plus. Pourquoi les gens devaient-ils toujours se sentir obligés de faire tout une histoire d’une chose qui n’était en rien importante ? A cela non plus, Nick n’avait malheureusement aucune réponse à apporter. « Ce n'était pas une attitude dont je suis fier... j'étais en retard et... je n'ai pas d'excuses. Désolé. Un café? » Effectivement, aucune excuse n’expliquerait ce qui s’était produit un peu plus tôt…mais de là à en faire autant, ce n’était tout bonnement pas nécessaire.

L’enseignant décida de se lever de son fauteuil, pour faire face au jeune homme dont il avait d’ailleurs déjà oublié le nom. « Je suis Anglais. » Autant dire qu’il aurait préféré un thé, mais il ne rechigna pas plus et s’empara du gobelet de café que lui tendait l’étudiant. « Comment vous appelez-vous déjà ? » Non pas que cela l’intéressait à un très haut point, mais Nick préférait toujours connaître l’identité des gens à qui il s’adressait – juste au cas où. Puis il reporta son attention sur ses affaires qu’il n’avait toujours pas pris la peine de ranger dans sa mallette de travail. Il n’aimait pas cette mallette. Il avait été forcé d’en changer quelques semaines plus tôt, l’ancienne ayant malheureusement décidé de le lâcher vilement un matin de mars alors qu’il était en train de préparer ses affaires. Il préférait l’ancienne. C’était Lucy qui lui avait acheté pour son trente-troisième anniversaire, trois ans plus tôt. « Vouliez-vous quelque chose de particulier ? » Demanda-t-il au jeune étudiant sans même un regard, trop préoccupé à ranger ses propres cours en faisant attention à ne pas en oublier au passage. Si jamais quelqu’un osait mettre le nez dans ses notes, Nick deviendrait fou. Personne d’autre que lui n’avait le droit d’approcher ces feuilles pour la simple et bonne raison qu’il se pensait seul en mesure de les interpréter de la meilleure façon qu’il soit. De toute façon, personne ne serait réellement intéressé par de telles informations, hormis un autre criminologue, chose qu’il n’y avait pas ici si ce n’était lui.
 
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MessageSujet: Re: Le travail tue. Le retard aussi. Le travail tue. Le retard aussi.  EmptyLun 26 Aoû - 22:49

Le Retard Tue


"Je suis Anglais." Si la réaction d'Allen était peut-être disproportionnée, la réponse froide qu'il lui avait donnée était tout aussi peu justifiée. Tandis que le gobelet quittait ses doigts pour rejoindre la paume du professeur, le jeune étudiant se perdit dans ses pensées. L'affirmation du jeune homme lui avait donné envie de hurler. Elle avait réveillé en lui ce sentiment d'injustice qui lui tiraillait le ventre. Pourquoi était-il celui qui devait se cacher ? Après tout, il n'avait rien fait, lui. Ses agresseurs étaient ceux qui méritaient de se terrer dans un endroit sombre et lugubre. Pas lui ! Pourquoi était-il celui qui se sentait emprisonné quand c'était eux qui auraient dû être enfermés en cellule ? Allen avait envie de lui répondre que lui aussi. Qu'il mentait. Qu'il n'aimait pas cela. Mais à défaut de pouvoir le faire, le jeune homme se contenta de hausser les épaules d'un air las. Dans ce cas j'ai bien fait de lui refourguer un café... songea-t-il ensuite. Après tout, le thé vendu ici n'avait rien de comparable à celui de sa terre natale ! À vrai dire, il était dégueulasse et tout juste bon à donner au chien. Nick ne le remercia pas et prit une gorgée de la boisson chaude et délicieusement amère. "Comment vous appelez-vous déjà ?" Les poings du jeune homme se serrèrent et il put sentir ses ongles s'ancrer profondément dans ses paumes. Aouch! Cela allait très certainement laisser quelques marques. Quand les mots franchirent enfin le seuil de ses lèvres, Allen sentit son corps se raidir. Quel piètre acteur il faisait ! Il semblait incapable de mentir à un parfait inconnu... à un homme qu'il n'avait rencontré qu'en interrompant son cours. Un homme qu'il aurait peut-être dû éviter comme la peste plutôt que présenter ses lamentables excuses. Mais voilà... c'était un peu trop tard. Et les regrets ne servaient à rien d'autre qu'à vous encombrer.

« All... Alexander. Alexander Smith. »

Vraiment ? Était-ce donc là tout ce dont il était capable ? Allen tenta de se calmer, mettant en pratique les exercices de relaxation scénique qu'il avait travaillé à multiple reprises avec ses divers professeurs. Mais quelque chose le perturbait. Son regard s'était posé sur les papiers que Nick s'apprêtait à ramasser. Et ce rapide coup d’œil lui avait appris que le professeur s'intéressait à la criminologie. Ou du moins, aux crimes et aux criminels en eux-mêmes. Il se sentait mal à l'aise. Incapable de réagir. Comme si tout bon sens avait soudainement quitté son corps.

« Et vous êtes Monsieur ? »

Demanda-t-il, comme pour détourner son attention d'un sujet dont il ne pouvait même pas avoir eu vent. Allen sentait son cœur battre avec fureur. Il songea quelques instants à la crise cardiaque mais se reprit bien vite en réalisant qu'il n'avait pas mal. Il focalisa alors son attention sur ses tremblements, s'efforçant de penser à autre chose. Le ciel était bleu... La journée s'annonçait belle et enivrante. La brise chatouillait les feuilles des arbres qui commençaient à se languir de l'absence de pluie. Oui... Cette journée annonçait énormément de belles choses. Mais Allen avait beau faire, il ne parvenait pas à détourner son attention de son propre souffle, quasi saccadé. Plus il tentait de s'extirper de sa torpeur, et plus il s'y enfonçait, au contraire. Le bruit assourdissant d'un coup de feu. Ce regard. Le sang. Les images s'imposaient à son esprit et le rendait étourdit. "Vouliez-vous quelque chose de particulier ?" Allen posa sa main sur le bureau de Mr Clark, tentant d'y prendre appui. Mais il ne parvint qu'à faire tomber quelques uns des travaux du professeur. Pouvait-être être plus maladroit ? Plus étrange ? Imbécile! s'insulta-t-il en silence.

« Je suis désolé, je... »

Allen s'accroupit et commença à rassembler les quelques feuilles qui s'étaient dispersées sur le sol froid de la salle de classe. Lorsqu'il se redressa, son regard resta irrémédiablement perdu dans les nombreuses lignes de caractères noirs. Ensemble, ils formaient des mots, des phrases, beaucoup de paragraphes. Pourtant, il ne parvenait pas à leur donner un sens. Il n'en était pas capable... Pas seulement intellectuellement, mais aussi émotionnellement.

© Bryce

PS : Pardonne-moi, mais il fallait à tout prix avancer sans quoi je n'aurais pas su comment me dépêtrer. Encore désolé du retard et de cette tentative de réponse plutôt bancale ! :p
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MessageSujet: Re: Le travail tue. Le retard aussi. Le travail tue. Le retard aussi.  EmptyVen 6 Sep - 10:48




LIFE IS AWFUL, YOU HAVE TO ACCEPT IT.

when life leaves you high and dry, i'll be at your door tonight, if you need help. i'll shut down the city lights, i'll lie, cheat, i'll beg and bribe to make you well.


L’hésitation dont fit preuve le jeune étudiant interpella Nick qui ne put s’empêcher de le scruter de haut en bas pour essayer d’en savoir plus sur lui sans même qu’il ne s’en rende compte. Profiler les gens n’était pas ce qu’il faisait de mieux, mais cela l’aidait malgré à tout à obtenir quelques informations parfois cruciales sur l’identité d’une personne. Ce qu’il pouvait comprendre à vue d’œil se résuma en quelques mots étant les suivants : intimidé, stressé et même effrayé. Autant de critères qui titillèrent la curiosité du criminologue. « Et vous êtes Monsieur ? » Tiens, il savait poser des questions, surprenant. « Clark. Nick Clark. »

Puis, il lui demanda s’il pouvait l’aider en quoique ce soit. Ce fut à partir de ce moment où le jeune homme commença à agir de manière plutôt étrange. En effet, un soudain tremblement le prit, mais le jeune homme essaya tant bien que mal de ne pas laisser transparaître cela – or, rien n’échappait au regard toujours très attentif du criminologue. Etait-ce sa présence qui le rendait aussi fragile et instable ou était-ce autre chose ? Soudain, celui qui se faisait appelé Alexander Smith prit appui contre le bureau, faisant ainsi tombé les quelques copies que Nick n’avait pas encore le temps de ranger dans sa mallette avec le reste. « Je suis désolé, je... » Commença alors à bégayer l’étudiant, laissant le criminologue pantois. Mais qu’est-ce que c’était que ce délire, exactement ? Un gamin de vingt ans entrait dans sa salle de cours alors qu’il était en pleine démonstration, puis il revenait plus tard dans la même salle pour lui présenter des excuses et le voilà qui agissait d’une manière des plus suspectes. De quoi intriguer l’homme qu’était Nick. « Est-ce que je peux vous aider d’une quelconque manière que ce soit, jeune homme ? » Chercher à mettre l’élément en confiance restait très certainement la meilleure façon d’obtenir des informations. Les nombreuses années d’études de Nick l’avaient suffisamment prouvé – sans compter les enquêtes sur lesquelles il avait été demandé au fil des années en travaillant plus ou moins main dans la main avec le Yard, à Londres. « Si vous voulez les corriger à ma place, ne vous privez pas, j’ai d’autres plans pour ce soir personnellement. » Vu l’intensité avec laquelle le jeune Alexander fixait actuellement les copies d’étudiants, Nick ne put s’empêcher de faire de l’humour…sans pour autant chercher à être drôle un seul instant. Ce n’était pas vraiment le genre de Nick ; d’être drôle.
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MessageSujet: Re: Le travail tue. Le retard aussi. Le travail tue. Le retard aussi.  EmptyMer 11 Sep - 22:12

Le Retard Tue


Parmi toutes les salles de cette immense université, il avait fallu qu'Allen mette les pieds dans celle d'un des professeurs de criminologie les plus réputés du pays. Le jeune homme pouvait pratiquement sentir l’œil averti du professeur le détailler. Et plus il tentait de calmer ses battements de cœur – si puissants qu'ils risquaient sans doute de lui briser la cage thoracique, plus il essayait de respirer calmement et plus la panique s'emparait de lui. Elle s'infiltrait dans chacune de ses cellules. Comme un poison, elle se répandait dans ses muscles et les faisait se tendre et le faire se raidir. La seconde suivante, c'est en tout cas ce qu'il sembla à Allen, le jeune homme abattait sa main sur le bureau et faisait tomber une pile de feuilles. Honteux et en colère contre lui-même, "Alexander Smith" se baissa et commença à rassembler les diverses pages qui s'étaient étalées sur le sol, comme soufflées par une bourrasque de vent... Lui même issu d'une tornade. Un jour de tempête. Pour la troisième fois de la journée, Allen s'excusa auprès du professeur Clark. Tout en ramassant les feuilles, le jeune homme sentit les souvenirs s'imposer à sa mémoire. À chaque fois qu'il fermait les yeux, les images apparaissaient sous forme de flashs et le forçait à les rouvrir précipitamment. Cligner des yeux devenait presque douloureux. "Est-ce que je peux vous aider d’une quelconque manière que ce soit, jeune homme ?" Il entendit Nick parler, mais ses mots ne s'imbriquèrent pas pour former des phrases. Au contraire, ils se mélangeaient avec ceux prononcés ce fameux soir... "On ne veut pas d'ennui." avait dit son père. Mais les ennuis les avaient bien trouvés. Allen se releva, encore un peu étourdi. "On veut juste rentrer chez nous." Il leva les yeux, se demandant si c'était lui qui venait de parler. Non. Bien sûr que non. Cette voix, c'était celle de son père. Symptômes post-traumatiques. C'était l'étiquette que les médecins avaient collé sur ses visions. Parfois, Allen avait l'impression d'entendre son père parler. Il pouvait quasiment sentir le parfum de sa mère venir lui chatouiller les narines. Ou encore celle du linge propre et repassé qui l'attendait toujours sur son lit, quelques jours après son retour de Londres. Une des odeurs qu'Allen chérissait le plus au monde était sûrement celle de l'adoucissant que sa mère avait l'habitude d'utiliser lorsqu'elle s'occupait du linge. Il se la remémorait parfois... Mais utiliser le même produit lui semblait impossible pour la simple et bonne raison qu'il lui rappelait maintenant plus de mauvais souvenirs que de bons. "Si vous voulez les corriger à ma place, ne vous privez pas, j’ai d’autres plans pour ce soir personnellement." Machinalement, Allen avait baissé les yeux, perdant son regard dans les multiples lignes de texte. Le cours que Nick donnait semblait intéressant, mais le jeune homme n'était pas capable de le déchiffrer. De nouveau, l''étudiant en art du théâtre leva la tête. Nick Carter l'observait. Quelque chose dans sa propre attitude clochait. Allen en était conscient. Mais il ne parvenait pas à s'en empêcher.

« Je ne comprends pas. »

Avait-il soudainement laissé échapper. Son intonation ne laissait aucun doute : il ne faisait pas référence à la proposition de Nick. Non... il parlait de quelque chose d'autre. Allen ouvrit grand les yeux, conscient de sa bêtise. La pression s'était montrée trop forte. Il voulait faire taire les voix et les bruits qui l'assaillaient à chaque fois qu'il se laissait glisser un peu plus vers la folie. Car le jeune homme avait bien souvent l'impression de perdre la tête quand il repensait à cette triste nuit. Elle était censée être une des plus belles de sa vie. La seule ombre qui s'était alors présentée à l'horizon était celle de ses ébats avec son meilleur ami. Aujourd'hui, et bien que cette autre nuit était tout aussi perturbante, ce problème semblait être à dix mille lieux de celui qui le hantait. Cette soirée avait été abominable. Et Allen ne s'en rappellerait plus que pour l'horreur qu'elle lui évoquait !

« Je ne comprends pas pourquoi on peut commettre un meurtre. Comment on peut briser des vies... Comme ça, juste en claquant des doigts. Et tout ça pourquoi, hein ? L'être humain est fou, c'est ça ? Je veux dire... »

Allen avait baissé les armes. Il ne servait plus à rien de se contenir. Son secret était percé à jour. Tout ce qu'il pouvait faire aujourd'hui, c'était de limiter les dégâts...

« Vous devez me prendre pour un fou... »
© Bryce
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MessageSujet: Re: Le travail tue. Le retard aussi. Le travail tue. Le retard aussi.  EmptyVen 27 Sep - 11:50




LIFE IS AWFUL, YOU HAVE TO ACCEPT IT.

when life leaves you high and dry, i'll be at your door tonight, if you need help. i'll shut down the city lights, i'll lie, cheat, i'll beg and bribe to make you well.


Le gamin semblait complètement perdu sans que Nick ne parvienne à savoir pourquoi. Tout était simplement parti d’une erreur de cours. Et le voilà maintenant qui balbutiait des paroles presque insensées au criminologue.  « Je ne comprends pas pourquoi on peut commettre un meurtre. Comment on peut briser des vies... Comme ça, juste en claquant des doigts. Et tout ça pourquoi, hein ? L'être humain est fou, c'est ça ? Je veux dire... » Nick fronça les sourcils devant les propos du jeune homme. Il semblait bien trop concerné pour ne pas avoir quelque chose à cacher soudainement. « Ce n’est pas une question de folie. » Lui répondit-il, directement pour ensuite l’entendre dire qu’il devrait le prendre pour un fou en ce moment. « Et je ne pense pas que vous soyez fou, par contre, je pense que vous ne dîtes pas tout. » Qui serait intéressé de la sorte quant à tenir une discussion concernant les raisons pouvant mener quelqu’un à tuer l’un des siens ? Pas beaucoup de monde et Nick le savait par expérience. Voilà de nombreuses années qu’il faisait se métier et rares avaient été les occasions quant à entretenir une conversation qui serait centrée sur les raisons du meurtre. Peu de monde appréciait évoquer ce genre de choses car cela dérangeait tout bonnement la société dans laquelle ils vivaient. Beaucoup refusaient d’admettre que l’homme était un simple animal qui pouvait dépasser les limites d’une seconde à l’autre. « Je pense que vous avez besoin de repos. » Continua le criminologue comprenant bien qu’il n’obtiendrait rien de très pertinent de la part de ce jeune homme tout de suite. Par contre, il lui paraissait évident qu’ils allaient être amenés à se revoir. Le comportement de ce jeune étudiant ne le laissant pas forcément indifférent. L’énigme représentait toute la vie du criminologue qu’il était, alors bien-sûr, laisser un point non réglé lui paraissait parfaitement impossible. Tous ceux qui connaissaient Nick pouvaient d’ailleurs en témoigner. Il suffisait de penser à toutes les fois où il avait mis son grain de sel dans des affaires ne le concernant absolument pas. Bon dieu ce qu’il avait pu mettre le merdier entre ses « relations ». « A moins évidemment que vous vouliez me dire tout de suite de quoi il en ressort réellement. »

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