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slowly, and then all at once. (adriel&posy)

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MessageSujet: slowly, and then all at once. (adriel&posy) slowly, and then all at once. (adriel&posy) EmptyVen 12 Juil - 23:42


“ It seems like it’s all just remembering and forgetting. Things happen so fast, and then they’re gone before you notice them. Events ambush you from out of nowhere, blindside you, and then you have to spend the time afterward trying to remember or forget what the hell it all was to begin with. The more you think about it, the more the events crumble, crack, breakdown, or refuse to change at all. They’re either pieces of ice in your hand, changing shape and melting away until they’re nothing like what they were to begin with, or pieces of glass. Sharp and irritating, unchanging reminders of pain and unpleasantness - or happiness.”

La couleur ocre, dans cette semi-pénombre où la lune s’infiltrait, lui rappelait bien trop ce moment passé sur les rebords de cette eau courante, glissant dans la nuit presque silencieusement, emportant avec elle tout ce qui avait compté pour elle. Elle avait beau fermer les yeux, dernièrement, elle ne parvenait plus à l’ignorer, cette étrange, irréparable plaie ouverte en elle, une nuit de pleine lune du mois d’octobre. Des années plus tard, elle se retrouvait à penser à cet instant détestable, ses dents se serrant à la simple perspective de retourner en arrière, de revivre la disparition, subite et inexpliquée, d’une personne qui avait compté pour elle. Pourtant, elle n’avait pas le choix. Les circonstances étaient différentes, les faits également, mais la fin de l’histoire demeurait la même, une fin inexplicable, telle une tâche d’encre ayant glissé sur le parchemin, n’achevant pas d’écrire le dernier mot pour terminer le chapitre. Une fin à laquelle elle ne trouvait pas d’explication rationnelle, la laissant perplexe et confuse, se perdant de longs instants dans de sombres pensées qu’elle s’était pourtant juré de ne jamais avoir à nouveau. Ses doigts glissèrent sa robe aux couleurs printanières, total contraste avec son humeur actuelle, alors qu’elle se sentait à nouveau replonger. Elle n’avait même pas assisté, à ce bal, pourtant, les événements avaient fait le tour du campus. Quand il s’agissait de n’importe quelle rumeur de second plan, les étudiants s’accordaient tous à se passer le mot, sourire mesquin posé sur leurs lèvres, jusqu’à ce que les principales victimes se retrouvent cernées par une mer de regards, prêts à les submerger s’ils ne s’en trouvaient pas assez résistants. L’université en Californie ne différait pas en cela de l’université anglaise que Posy avait fréquenté précédemment. Cependant, elle n’avait jamais eu affaire, que ce soit sur le territoire anglais ou californien, à une rumeur de cette ampleur-ci…puisque, pour une fois, ce qui circulait de lèvres en lèvres, ce qui recourbait les lèvres des étudiants en ce qui semblait être tout l’inverse de sourires, n’était pas une rumeur, mais des faits. La même couleur de son passé avait fait son apparition dans le campus, et, au lieu d’une tâche de sang minime au bord d’une fontaine la laissant emplie d’interrogations, la tâche avait quadruplé de volume, laissant éternellement sa marque sur le sol de la salle de bal, et déposant ainsi un mystère au sein de l’université. Un frisson la parcourut, sans qu’elle ne puisse le retenir, et, poussant un soupir devant sa propre faiblesse soudaine, elle fit passer sa robe au-dessus de sa tête, avant de la glisser dans l’un des casiers du vestiaire, où avaient déjà élu domicile toutes ses autres affaires. Elle posa ses yeux sur le miroir incrusté dans le casier, contemplant longuement sa mine songeuse, presque soucieuse, une mine qu’elle-même ne se reconnaissait pas avoir. Ses longs cils lui brouillèrent la vue quelques secondes alors qu’elle essayait d’oublier ce prénom, puis, elle coinça ses cheveux blonds dans un bonnet de bain aux mêmes couleurs bleutées que son maillot de bain, et claqua la porte du casier. Le prénom auquel elle songeait si longuement, c’était un prénom d’origine anglaise, c’était un prénom posé sur ses lèvres une semaine à peine, alors qu’elle rattrapait la personne qui le portait pour lui parler quelques instants. Riley. C’était aussi le prénom de la personne qui avait laissé cette tâche, dans la salle de bal, il y a seulement quelques jours. Riley. La personne assassinée.

L’eau glacée l’enveloppa des pieds à la tête, mais n’eut cependant pas le temps de lui arracher un frisson alors qu’elle commençait sa course. Course contre la montre, course contre elle-même, course contre cette étrange image qui revenait la peupler, celle de celui qu’elle avait perdu au bord d’une fontaine il y a trop d’années. Elle glissait sur l’eau, coulait, remontait, tournait en une fraction de seconde, s’appuyant que très peu sur le muret pour esquisser son demi-tour, presque professionnelle en la matière. La natation n’était pourtant pas son sport de prédilection, l’équitation restant toujours pour elle une priorité, que ce soit par ses facilités, sa médaille d’or et son affection profonde pour ce sport, ou par le fait que cette discipline était aussi celle de son père. Qui allait bientôt voir sa fille plus grande et plus parfaite que lui en tous points. Elle s’acharnait pourtant à pratiquer tous les sports possibles et imaginables, cherchant à s’épuiser, cherchant à se renforcer, cherchant simplement la douce adrénaline se propager en pensant au travail effectué simplement en quelques longueurs. La tête sous l’eau, les tympans noyés, à l’abri de tout drame extérieur, ses pensées brouillées par le mouvement qu’elle effectuait à répétition, elle pourrait presque, à cet instant, si elle n’était pas si occupée à battre son record personnel, sourire d’une satisfaction certaine. Enfin, elle arrivait à mettre de côté toutes  ces pensées nocives. Elle ne savait pas si des heures, ou simplement quelques minutes, s’étaient écoulées depuis qu’elle était entrée dans la piscine. Elle ne sentait pas l’épuisement, elle ne sentait plus rien, et ça, elle ne l’aurait échangé pour rien au monde. Une ombre brisa cependant sa bulle. Elle sortit la tête de l’eau au bout d’une énième longueur, agacée, elle retira son bonnet de bain et s’immergea entièrement de longues secondes, jusqu’à ce, qu’étrangement mue d’une intuition, elle reprit une grande bouffée d’air. Une ombre était penchée sur elle, dont elle sentit la présence avant même d’en voir les contours dans l’eau agitée. Levant ses prunelles azur vers l’intrus, elle plissa le regard de longs instants, affrontant le contraste entre le soleil et le visage masculin se dressant au-dessus d’elle. Son cœur manqua un battement, son cœur lui arracha férocement la poitrine, alors qu’elle reconnut des traits familiers, bien trop familiers. « Que…commença-t-elle de la voix tremblante de celle qui voyait un fantôme. Elle s’arrêta brutalement alors que, d’un infime mouvement, elle distingua enfin le véritable visage du jeune homme. Adriel. Connard, murmura-t-elle en baissant les yeux, agacée contre elle-même d’avoir cru en l’illusion de son disparu au bord de la fontaine, revenant des milliers de kilomètres plus loin. Adriel, lâcha-t-elle sèchement, le gratifiant d’un regard glacial. Elle se laissa glisser dans l’eau jusqu’à l’échelle, la remonta et attrapa sa serviette. Que me vaut le plaisir ? Quelle ironie. Son ton glacial prouvait bien qu’au contraire, elle n'éprouvait aucun plaisir à voir son visage parfait la tirer de son instant presque idyllique. Plus qu’impatiente, et décidée à retrouver sa répartie et son agacement naturel envers le jeune homme à tout épreuve, elle n’attendit pas de réponse pour pousser un soupir exagéré. Je n’ai pas toute l’après-midi, si tu es venu dans le but de la passer en ma charmante compagnie, tu peux clairement aller voir ailleurs. Et si tu es venu pour des excuses, déroule le tapis rouge, le mot divin ne sera prononcé qu’avec un grand investissement de ta part. Déposant sa serviette, elle attrapa une bouteille d’eau et en but une longue gorgée, sentant l’agacement lui chatouiller les doigts. Elle soutint son regard, les derniers instants qu’ils avaient passé ensemble, où il avait osé prononcer des mots qui l’avaient blessé, et que les larmes avaient ruisselé sur ses joues, n’étaient désormais qu’un loin fantasme pour Adriel. Plus jamais cela n’arriverait, elle y mettrait un point d’honneur. J’ai encore des longueurs à faire, et je ne te proposerai pas de m’accompagner –même si tu pourrais en avoir besoin. ajouta-t-elle, posant ses prunelles azur quelques instants sur son corps qui pourtant, était presque parfait. Presque, elle ne s'accorderait jamais à lui accorder, même dans ses pensés, une complétude qui ne manquerait pas de grossir son égo encore un peu plus. Donc bonjour, merci, au revoir, Adriel. » Son regard se posa sur les papiers qu’il tenait, puis glissa jusqu’aux prunelles du jeune homme, qui ne l’avaient pas quittée. Elle trépignait, il restait de marbre, leur relation se résumait à ça. Pourtant, le cœur de Posy vibrait alors qu’il parlait, et elle en venait à s’imaginer des mots prononcés avec une voix encore plus grave, teintée d’un accent délicieusement londonien. Adriel avait l’apparence, mais il n’était qu’une amère illusion de ce qu’elle avait perdu. Il lui suffisait qu’elle ne tombe pas dans le propre piège tendu par ses pensées d’un passé oublié.

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Adriel Eynsford-Baxter
there's no place like berkeley
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MessageSujet: Re: slowly, and then all at once. (adriel&posy) slowly, and then all at once. (adriel&posy) EmptyMer 31 Juil - 13:03

Citation :
- “ Do you ever leave your arrogance at home
or does it follow you wherever you go ?

- This isn't arrogance, I'm just honest and soon enough you'll be honest with yourself and admit that you want me. ”

14.000 pour ma marie :plop:
@ ADRIEL & POSY / Lisa de Jong - Plastic hearts.

Il scrute la paperasse d'un air parfaitement blasé. Son regard désenchanté flirte avec une enveloppe estampillée du nom de Posy Lancaster. Posy Grace Lancaster. Quel prénom. Encore une victime des délires de sa mère, fan de série télévisée. Un post-it bleu ciel orne l'enveloppe et Adriel peut y lire un '' urgent, à transmettre par les correspondants '' en lettres capitales tracées à l'encre noir. Il se demande alors s'il ne serait pas plus judicieux de faire porter la lettre par coursier, afin de lui éviter un temps précieux perdu à ignorer copieusement les réflexions fades et sans panache d'une Posy éternellement indisposée. Elle est mignonne, Posy. Physiquement exaltante. Mais c'est tout. Sa présence fait l'effet d'une piqûre dans le derrière, ce à quoi Adriel Eynsford préfère se soustraire autant que possible. Néanmoins, les regards intransigeant du Doyen Fredericksen ET du Chancelier Heavensbee ( Heavensby ? Quelle importance. Le dégénéré congénital qui commande les autistes britanniques, est-il justement appelé par l'estimé Adriel, dans toute son insolence )  l'invitent à penser que cela doit être remis en main propre et rapidement il est mis au courant du pourquoi du comment. Comment ça, il faut s'inquiéter de la santé morale de cette pauvre Posy ? Elle survivra au décès de l'un de ses pairs à n'en pas douter. Pour pousser un peu le bouchon, Adriel fut pris de l’irrésistible envie de déclarer que Posy pouvait faire une coupable parfaite. Mademoiselle ne s'est pas rendue au bal. Elle peut donc tout à fait s'être glissée en douce, avoir fait faire le saut de l'ange à feu Riley et s'être tirée à l'anglaise. Il se plaît à penser qu'elle en serait capable, cette dégénérée. Toutefois, c'est bienséant et armé du plus de patience qu'il possède en magasin qu'Adriel, dans sa grande mansuétude, vient délivrer les précieux papiers à Posy Lancaster. Des papiers de transfert pour Berkeley, ainsi que son dossier scolaire américanisé qui, il l'espère vivement, n'intéresseront en rien l'anglaise. Pitié qu'elle rentre chez elle et qu'elle n'arrête de polluer l'atmosphère de son ingratitude. C'est en traînant des pieds qu'il déambule vers la piscine olympique de l'Université, où il n'a été qu'en de rares occasions. Notamment lors de fin de soirées arrosées, où les clefs dérobées au Doyen ont laissés les gosses de riches baptiser la piscine de tout le luxe que dégage une centaine de bouteilles de champagne haut de gamme. Ça sent le chlore, le shampoing pour minette de quinze ans, le déodorant bas de gamme et les pieds par ici. Affreux. Désireux de s'extraire à cette ambiance nauséabonde rapidement, monsieur parfait toise la Posy et son affreux bonnet de bain faire des longueurs. Connasse, qu'il marmonne, l'air impassible alors qu'elle commence à débiter son monologue indigeste. Elle est tellement plus belle lorsqu'elle pleure, Posy. Tant et si bien qu'il en viendrait même à se demander s'il ne serait pas exaltant de renouveler l'expérience. Mais les formalités administratives ont l'avantage, pour l'instant.   « .Ta compagnie n'est en rien charmante et tu peux toujours aller te jeter sous une voiture pour des excuses. » rétorque-t-il de toute sa superbe. Tout dans l'insolence, la sobriété et le suave d'une voix qu'il sait ensorcelante. Adriel, même lorsqu'il insulte ou opte pour quelques réflexions vulgaires et cinglantes, il a ce charme indéniable. Le charme du prince, parait-il. Il a hésité un instant à remplacer la voiture par '' un saut vertigineux de deux étages, avec à l'arrivée les pavés de Berkeley en guise d'accueil '', mais toujours bienséant malgré tout, il préféra ménager son infâme compagnie pour une invitation un peu moins... tragique. Selon lui et son inclassable logique. Sa réflexion sur sa forme physique obtient un maigre 1/20, tant il se sait beau, en forme et mieux gaulé qu'une statue taillée dans le marbre. Et tant qu'il plaît à Eden, l'avis des autres femmes n'a qu'une importance mineur à ses yeux, moins encore le sien. « .Navré, je préfère le sport de lit à la piscine. Nous n'avons clairement pas les même valeurs, mais compte tenu de ton merveilleux tempérament, ça n'a rien d'étonnant. » réplique-t-il avec nonchalance, s'octroyant même le droit de hausser les épaules. Tout dans le désintérêt manifeste, l'Adriel.  Qui voudrait coucher avec elle, franchement. Adriel, il se plaît à penser que la beauté physique n'est qu'un mirage et que la véritable beauté se dissimule dans un cœur. La philosophie du prince, qu'il prétend et raconte à qui veut bien se laisser berner par son éloquence. Parce que Adriel Eynsford ne s'est jamais embarrassé de la compagnie d'une laide, au final. Il aime les courbes délicieuses presque autant qu'un bon trait d'humour.  Toujours est-il qu'à creuser profondément, Adriel ne tombe que sur de la roche calcaire à laquelle il se heurte inévitablement lorsqu'il s'agit de Posy et que son physique avantageux ne rattrape en rien la médiocrité de son tempérament. Finalement, c'est probablement elle qui a le plus besoin de faire de longueur, à défaut de pratiquer une activité sexuelle régulière. « .Sinon, lorsque tu auras fini de pinailler et de me faire perdre mon temps avec des réflexions aussi fade que toi, tu pourras signer ceci pour ta rentrée prochaine. » qu'il soupire, l'air las. Il sort le paquet de feuilles de l'enveloppe en kraft et le balance avec nonchalance sur le sac de sport de la jeune femme. « .Signe, sinon tu retourneras d'où tu viens. » Et comme c'est un gentleman, il lui offre même un stylo ( fauché à la secrétaire du Doyen ), qu'il dépose sur le tas de feuilles encore vierge de tout griffonnage. Il hausse les épaules et la toise d'un air parfaitement arrogant. Cette arrogance qui lui va à merveille, qui fait malgré tout son charme. Pressentant qu'elle va s'embarrasser à rechigner, puisque c'est lui qui vient apporter les formulaires alors forcément c'est un bon prétexte pour se refuser à toute collaboration, il s'amuse à décrypter son visage hésiter. Avec sa trogne faussement mécontente, Adriel peut lire en elle comme dans un livre ouvert. Posy, c'est qu'une parmi tant d'autres. Expert dans le domaine de la femme, puisqu'il sait si bien les charmer, il n'a aucun mal à deviner ses sombres desseins.   « .Pas envie ? Tu as bien raison. Retour au bercail et bon débarras. » déclare-t-il, l'air de se réjouir – sans pour autant afficher quelconque sourire – de la voir rentrer chez elle en compagnie de ses camarades. Il est au courant que certains britanniques souhaitent s'exiler à Berkeley dans le but de terminer leurs études et Adriel espère grandement que Posy n'en fait pas partie. Trop d'emmerdeuses récalcitrantes dans ce pays. « .Ah oui, j'oubliais. Fredericksen et Heavensby m'ont implorés de vérifier ton état mental après la mort de l'estimé Riley. » souligne-t-il de nouveau, fourrant ses mains dans ses poches et mimant de s'intéresser – alors que ça n'est clairement pas le cas – à l'état de Posy après le bal. Le seul état dont il se soucie depuis l'incident du bal, c'est celui d'Eden. Les autres s'en sortiront sans lui et si pas, il s'en moque éperdument. Toutefois comme il est bon joueur et souhaite se conformer aux règles des deux doyens, il s'enquiert – même si sommairement – du moral de l'anglaise. Enfin... Presque.   « .Mais comme je ne suis pas assistante sociale, je t'invite à aller consulter. Ça te fera un bien fou. » De rien, le ton sarcastique, la répartie magistrale et cinglante, c'est gratuit. Mais non, elle est sublime dans son petit bikini et même s'il n'est pas le moins du monde chagriné de la contempler aussi proche du plus simple appareil, il s'avoue volontiers être charmé par la perfection de ses courbes. Mais les filles, c'est comme les fruits. Posy, ce serait une pêche pas assez mûre. Une jolie pêche encore un peu verte, pour ses caprices de petites filles pas encore assez mature, ça lui va bien. D'apparence parfaite, à la peau douce et au parfum enivrant. Mais une fois qu'on en croque un bout, le goût est décevant, amer, si ce n'est carrément dégoûtant.  Pourtant, c'est pas faute de lui avoir cherché un tas d'excuses. Peut-être qu'elle s'est mangé un traumatisme à l'enfance, peut-être qu'elle sort d'une peine de cœur. Elle est chargée de peut-être et s'entête à ne jamais les remplacer par des affirmations. Mais non. Plus le temps glisse et plus Posy s'obstine à lui prouver qu'elle est ignoble pour être ignoble. Que c'est dans sa nature, qu'il n'y peut rien. Seulement des fois, il a l'amère impression qu'elle lui fait porter le chapeau. Qu'il est responsable d'elle, de son attitude désinvolte et de ses vendetta aussi grotesques que révoltants. Heureusement pour lui, il a été livré à la naissance avec très peu d'empathie et beaucoup trop d'indifférence. Les petites mesquineries de Posy, c'est des coups dans l'eau. Ça le touche pas. Ça l'effleure encore moins. Posy c'est juste une petite fille capricieuse qui essaye de mettre à genoux un adulte, sans succès. Parfois, il lui conseillerait bien de grandir un coup. Elle en a sacrément besoin. Mais comme il n'a pas envie de la rendre plus apocalyptique qu'elle n'est déjà, il se contente de la laisser faire sa peste, se faire détester de tous et  ne pas se rendre compte qu'elle va terminer sa vie vieille peau avec une trentaine de chats. Ou de poneys, puisque c'est son truc. « .Si ça ne va pas, il y a un tas de monde à qui tu peux parler. Ton père a téléphoné à l'Université pour ta petite sœur, donc... » Tu peux aller lui parler à lui, qu'il pense. Point sensible abordé. S'il le fait exprès ? Un peu. C'est un test, pour voir si c'est vraiment la remarque sur son père qui a fait mouche la dernière fois, ou bien si elle est vraiment aussi conne et aigrie qu'elle le prétend.


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MessageSujet: Re: slowly, and then all at once. (adriel&posy) slowly, and then all at once. (adriel&posy) EmptyMar 13 Aoû - 12:45


“it's like you're pouring salt on my cuts. ”

Elle ne voyait que lui. Qu’elle plisse les paupières, forcée par la lueur trop intense du soleil dans ses prunelles, ou qu’elle pivote légèrement afin de pouvoir, enfin, distinguer chacun de ses traits avec une précision bien trop intime, elle ne voyait que lui, elle n’arrivait pas à faire autrement. Ses pensées semblaient, quoi qu’il dise, quoi qu’il fasse, quel que soit le plus infime mouvement qu’il esquisse en sa direction, se retrouver dirigées vers cet ailleurs, des années plus tôt, vers cette tâche ocre déposée en une forme étrangement géométrique sur le marbre blanc de la fontaine interdite qu’ils escaladaient, étant adolescents. Elle essayait de fermer les paupières, une seconde, cherchant à cacher ses prunelles azur au monde, cherchant à oublier les souvenirs que cette silhouette identique se tenant devant elle avec un air passablement impatient ramenaient, soulevant son cœur de maux qu’elle avait cru oubliés depuis bien longtemps. Un frisson la traversa de haut en bas, en un laps de temps bien trop court, du moins elle l’espérait, pour que l’ombre lui cachant désormais complètement le soleil, ne le remarque. Sa mine désappointée se transforma en la moue de rigueur qu’elle avait pris l’habitude de poser sur son visage en présence du jeune homme. Adriel Eynsford-Baxter était un emmerdeur de première. De son sourire à la plus petite, infime expression qu’arborait son visage, elle en venait toujours à cette même conclusion. Il l’agaçait, comme jamais personne ne l’avait fait auparavant. Cette troublante ressemblance qu’avaient les traits de son visage avec ceux de l’anglais ayant croisé sa route il y a des années n’y était pas pour rien. Ces paroles cinglantes qu’il avait eues à son propos, il y a quelques semaines de cela, n’avaient qu’accru ce ressentiment grandissant en elle. Autant qu’ils le pouvaient, ils s’évitaient ; autant qu’il en était possible, elle ne laissait son regard se poser dans le sien, de peur des mots oubliés pouvant lui échapper, de peur d’un étrange geste incontrôlé ne la renvoie droit dans le passé. Mais que faire lorsque l’échappatoire n’existe plus ? Les papiers, coincés dans une poigne de fer du jeune homme, cette raison, sans doute, de sa venue, ne lui donnaient pas une lecture suffisante pour se distraire de son regard l’attaquant. Les premières répliques fusèrent, et, comme deux automates retrouvant leur mission première, ils reprirent la bataille. Plus de larmes, cette fois-ci, à la fin. Elle se l’était promis, et elle se répétait inlassablement cette promesse, poings serrés, essayant d’empêcher les mots d’Adriel de rentrer. Il n’allait pas s’excuser, elle l’avait bien compris, sans doute lui n’avait pas assimilé la profondeur de la blessure qu’il avait causé, de quelques mots bien placés. C’est toi, que je vais jeter sous une voiture, pensait-elle amèrement, les mots cependant refusant de franchir ses lèvres, recourbées en un demi sourire indéchiffrable. Soutenir son regard plus de quelques secondes lui était presque insoutenable, ce contact prolongé avec le lac sans fond que représentaient ses prunelles était étrangement intense, trop intense pour elle. Aussi, crispant ses doigts abimés par de trop longs instants passés dans l’eau chlorée sur la bouteille d’eau, elle laissa les mots se frayer un chemin, et les suivants, et encore les suivants, jusqu’à ce qu’elle se retrouve vidée. Jusqu’à ce qu’il réplique à nouveau, et qu’ils se retrouvent enfermés dans cet éternel cercle vicieux à nouveau. C’était ce qu’elle souhaitait, au fond. Reconstituer cette sphère qui avait été brisé de ses larmes ; retrouver cet étrange cocon dans lequel n’existaient que les répliques épineuses et le profond dégoût de l’autre. D’étranges images passèrent devant ses yeux, son imagination s’emballant soudainement à la mention d’Adriel exerçant un sport auquel il devait vraisemblablement exceller. Une fraction de seconde, une faiblesse qu’elle s’empressa de cacher, ses lèvres se recourbant en un étrange sourire. « Clairement, non, nous n’avons pas les mêmes valeurs. Cela dit, contrairement à toi, je peux me vanter d’avoir des capacités reconnues de tous. Je doute qu’il existe des awards dans ta discipline adorée, et, même si c’était le cas, je pense que tu finirais bien dernier. » Air dédaigneux posé sur son visage, elle se bornait à répliquer à chacune de ses réflexions, la pique monstrueuse qu’il avait osé lui lancer il y a des semaines de cela bien trop fraiche dans son esprit pour qu’elle ne laisse passer la moindre de ses remarques. Son regard passa du sien aux papiers qu’il tenait dans la main, une simple formalité d’inscription pour laquelle il avait été forcé de la déranger en plein entraînement. Elle déchiffra les grandes lignes inscrites sur le papier à l’entête de Berkeley, songeuse. Il lui suffisait de laisser glisser, en belles boucles, le stylo sur le papier, pour que tout soit en ordre, et qu’une autre phase de son plan se complète. Installation de l’autre côté de l’Atlantique, check. Telle une Monica Geller en pleins préparatifs, la liste de choses à ne pas oublier était inscrite dans sa tête, depuis l’instant où elle avait pour la première fois foulé le sol américain. L’université. L’entraînement. Et enfin, le visage de son père se levant sur elle, habité d’une étrange frayeur à l’idée de s’être enfin, retrouvé contre quelqu’un à sa hauteur. Et d’avoir été battu. Il la trouvait hésitante, elle dessina un sourire presque machiavélique sur ses lèvres, avant d’attraper le stylo, et de signer à grandes lettres bouclées le papier. « Et te laisser seul ici ? Je n’oserais pas, je m’amuse bien trop. » S'amuser n’était sans doute pas le mot approprié à la myriade de sentiments qui se bousculaient dans son esprit en cette seconde, pourtant, elle l’utilisait sourire aux lèvres, comme si passer du temps avec Adriel était son loisir favori. Comme si, elle ne s’imaginait pas le pousser dans la piscine et le noyer, simplement afin de ne plus voir ce visage qu’elle ne connaissait que trop bien. Ses sourcils se froncèrent à la mention de Riley, un sentiment inconnu s’emparant de ses sens alors qu’il semblait apposer une mine faussement intéressée sur son visage. Son état mental ? La prenait-il pour une sorte de cas psychiatrique à surveiller ? Un soupir franchit ses lèvres, l’énième depuis son arrivée, l’exaspération que le jeune homme provoquait en elle atteignait des sommets. « Venir spontanément demander de mes nouvelles ne te serait jamais venu à l’esprit, de toute façon. Je ne sais pas pourquoi on t’a assigné une correspondante, t’es incapable de te préoccuper des autres. » Ses arguments se faisaient faibles, mais son regard posé sur elle semblait rendre la moindre de ses tentatives de réplique ridicule. Ayant récupéré le papier signé, elle lui tendit, n’attendant qu’une chose, qu’il le reprenne et s’en aille aussitôt. Mais son discours n’était pas terminé. Alors que son regard posé sur elle lui rappelait sans cesse l’eau coulant sous ses pieds, cette nuit d’octobre, alors que les frissons qu’elle essayait de réprimer à sa proximité commençaient à rendre sa mine presque confuse, elle l’entendit porter le coup de grâce, et se sentit flancher. Le point faible, il l’avait trouvé, cette blessure qu’elle s’était efforcée de cacher, il la pointait du doigt avec un sourire aux lèvres, ne réalisant pas l’ampleur de ses propos. Ses doigts se serrèrent autour des papiers d’inscription, les froissant doucement, alors que chacun des mots se glissait sous sa peau, empoisonnait ses veines, l’atteignait en plein cœur. Son père. Comme s’il allait se préoccuper d’elle. Elle pouvait se retrouver six pieds sous terre, qu’il ne s’en rendrait même pas compte. Posy s’était avancée vers lui, brandissant les papiers comme une arme défensive, pourtant, ils ne seraient un bouclier suffisant contre ses paroles. Il savait exactement comment la blesser, et même si elle serrait les dents, il pourrait sans doute percevoir son désarroi soudain. Un rire franchit ses lèvres, un drôle de rire, presque machiavélique, alors qu’elle continuait à avancer vers lui, le forçant à reculer. « Mon père ? Le rire se poursuivit, nerveux, se propageant dans tout son corps. Elle devait sans doute avoir l’air d’une hystérique, mais elle n’en avait rien à faire. Elle secoua légèrement la tête. Merci, je vais très bien, je n’ai pas besoin d’une séance de psychanalyse. J’irais encore mieux si tu reprenais tes papiers, tes réflexions à deux balles sur mon état de santé, et que tu me laissais finir mon entraînement tranquille. » A chaque mot, elle s’approchait de lui, et il reculait, drôle de jeu du chat et de la souris. Elle avait bien l’intention d’être le chat, cette fois-ci, et de ne pas se laisser dévorer à nouveau. Un sourire posé glissa sur son visage une seconde, ses doigts maintenant fermement la raison de leur rencontre devant son nez. Reprends-les, et casses-toi. Une vingtaine de centimètres entre leurs visages, la même distance entre les pieds d’Adriel et la piscine. Et un battement de cœur de trop, un pas de plus, et ils sombraient. Au propre, comme au figuré, d’ailleurs. Elle ne pouvait se retenir, la simple mention de son père, une allumette ravivant le feu de sa colère. « Ne. T’avise. Pas. De reparler que ce soit, de mon père, ou de ma sœur, Adriel. Je ferais de ta vie un enfer. » Instinctivement, elle esquissa un pas dans sa direction, donnant de la force à sa menace…même s’il n’y accordait sans doute pas la moindre importance. Avait-elle souhaité lui faire goûter à l’eau glacée du bassin, elle ne le savait pas, elle ne le savait plus, aveuglée par la colère, par les souvenirs, par son visage qu’elle souhaitait voir disparaître, autant qu’elle l’imaginait proche, trop proche du sien. You don’t mess with Posy, that’s all.

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MessageSujet: Re: slowly, and then all at once. (adriel&posy) slowly, and then all at once. (adriel&posy) EmptyJeu 17 Oct - 3:34

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