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into the fire. (adriel)

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MessageSujet: into the fire. (adriel) into the fire. (adriel) EmptyMar 4 Sep - 1:14

« ...Et c'est à ce moment-là que... » Et blah blah blah. Elle n'écoutait déjà plus son interlocutrice. Non pas qu'elle trouvait que la conversation soit inintéressante ou que Sisley soit soporifique, absolument pas, son attention avait seulement été attiré - comme tous les autres présents dans ces couloirs - par la dispute qui se jouait sous leurs yeux. L'un des couples les plus emblématiques de Berkeley, si ce n'était le couple le plus envié de tous, ne semblait pas sur la même longueur d'onde. Et ce n'était pas la première fois qu'Adriel et Manon se déchiraient face aux autres. A croire qu'ils ne se souciaient que de leur petite personne. Quoique... ce n'était pas une nouvelle découverte. « Mais comment est ce que je pouvais le savoir, moi ? Tu vois, c'est vraiment... » Et Sisley continuait sur sa lancée, ne s'étant absolument pas rendu compte du désintérêt total de son amie, qui fronçait des sourcils, tentant d'en apprendre plus sur le différend qu'opposaient les deux étudiants plus loin. La jolie blonde releva soudainement les yeux vers Kathleen et comprit le pot aux roses. Voilà pourquoi elle ne recevait plus de véritables réactions de celle-ci. Elle se foutait complètement de sa mésaventure ! Sisley ne fut pourtant pas le moins du monde perturbée et décida de changer totalement de conversation, histoire de se jouer de sa partenaire. « Tu trouves pas ça totalement dingue ? » Demanda-t-elle à son amie, qui croisa un instant son regard et hocha vivement la tête pour approuver ses paroles. Évidemment, elle n'était pas totalement stupide et ne montrait aucun signe de faiblesse. La blonde avait d'ailleurs été surprise par les nombreuses règles que ses proches semblaient connaitre pour feindre un désintérêt face à son interlocuteur. La règle numéro une, étant de hocher la tête à chaque question rhétorique, histoire de rester en accord avec la personne. Jamais désapprouver, ce qui entrainerait un besoin de se justifier et ce n'était pas le but recherché. Kathleen jouait décidément bien le jeu. « Et toi alors ? Qu'est ce que t'en penses ? Tu penses que je devrais accepter ? » Et en plus de lui lancer un sourire convaincant, Sisley lui fournissait la bonne réponse à sa question. Qu'elle était mignonne, cette petite ! La brune fit mine de réfléchir un instant - elle jouait terriblement bien la comédie ! - et hocha une seconde fois la tête dans un sourire encourageant. Pourtant, le visage de Sis' se décomposa et un soupir d'exaspération se fit entendre de sa part. Son amie ne sembla pas comprendre le soudain changement de comportement de celle-ci. « Putain, t'es où là ? » Les yeux de Kathleen s'agrandirent, surprise par la soudaine exclamation de la blondinette. Pas très bon signe. Elle balaya un instant les couloirs du regard, non sans dévisager le couple qui continuait à se déchirer, et finit par hausser des épaules. « Euh, attends voir... dans les couloirs de Berkeley, avec toi ? » Bien sûr ! Et en plus, elle la prenait pour une abrutie ! Sympathique. « Tu m'as comprise. T'es pas avec moi là ! » En même temps, il y avait un tel boucan autour d'eux qu'il lui était difficile de rester concentrée. Kath ne la regardait déjà plus. Sisley roula des yeux dans un mouvement dès plus théâtral et se retourna pour enfin faire face à ce qui semblait intéressée la plupart des étudiants à ses côtés. Et elle comprit.

Manon avait haussé une nouvelle fois d'un ton, tombant presque dans les aiguës, et Sissy s'étonna presque de ne pas les avoir entendu avant cela. Plus rien ne semblait exister entre eux, prenant leur aise, déballant certains pics que même elle n'aurait jamais osé jeter à la figure de son pire ennemi. Ils n'y allaient pas de main morte, au plus grand bonheur de tous les spectateurs. Elle se retrouvait propulsée à des kilomètres d'ici, dans sa demeure, lorsque ses parents la pensaient couchés et finissaient par se déchirer dans le salon. Cela finissait toujours par s'arranger - du moins, c'était ce qu'elle avait toujours pensé - mais la violence des mots était la même. Elle n'avait jamais imaginé ces deux amis pouvoir s'énerver ainsi, et pourtant, elle avait eu cette même impression avec ses parents, toujours aussi chaleureux et attentionnés avec elle. Adriel s'était transformé en un homme féroce, incapable de renoncer à l'envie d'avoir le dernier mot. Et Sisley savait combien il pouvait être tenace lorsque celui-ci se mettait dans tous ses états. Elle avait eu la chance de ne jamais rencontrer une seule fois l'animal qui sommeillait en lui et la vision de ses traits tirés et son visage crispé lui démontra qu'elle était bien chanceuse de l'avoir dans ses proches. « J'ai entendu dire que ce n'était pas la première fois qu'ils se foutaient en l'air. Si tu veux mon avis, ça va pas durer. » Murmura la brune à son oreille, accrochée à leurs lèvres. Une rumeur de plus qui circulait dans les couloirs de l'université. Rumeurs qu'elle n'écoutait même plus, ils étaient si nombreux. La dernière en date, elle formerait très prochainement un couple avec Adriel. Bien sûr. Et puis quoi encore ? Cela en devenait ridicule, le temps semblait s'être arrêté autour d'eux, plus personne ne souhaitait faire un seul pas, de peur d'en perdre une seule miette. Qui sait ce qui pourrait se passer avec un homme aussi froid et arrogant que lui et une femme aussi impulsive et rancunière. Sisley hésita un instant, puis ne se fit pas prier pour s'approcher à grandes enjambées vers le couple, qui ne l'avait même pas vu arriver. Sympathique ! Elle ne souhaitait en aucun cas les déranger et elle avait même presque peur d'envenimer la situation et pourtant, ce fut dans un calme absolu qu'elle posa une main sur l'épaule d'Adriel pour l'arrêter avant qu'il débite une seconde giclée qui pourrait finir par être celle de trop. « Je ne pense pas que cela soit réellement le moment de se montrer en spectacle. » Un ton calme, mais ferme, qui ne souhaitait pas en débattre pendant des heures. Et comme pour justifier ses dires, elle les laissa un instant se rendre compte de la situation dans laquelle ils se trouvaient. S'ils souhaitaient faire connaitre leur vie privée au public, c'était gagné. Sisley lança un sourire vers Manon, qui finit par quitter les couloirs dans une démarche dès plus élégante. Même quand la situation semblait aller mal, elle avait toujours cette classe particulière. Et finalement, la blonde se tourna vers son ami. « Dis-moi comment tu fais pour rester aussi charmant après une dispute pareille ! » Simple moyen pour détendre cette atmosphère qui lui semblait si lourde à cet instant précis. « Est ce que ça va ? » Elle chercha inconsciemment le regard d'Adriel, ne se rendant même pas compte que c'était bien la première fois qu'elle lui demandait des détails sur ses relations amoureuses. En temps normal, ils n'en parlaient jamais.
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Adriel Eynsford-Baxter
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MessageSujet: Re: into the fire. (adriel) into the fire. (adriel) EmptyMer 5 Sep - 12:18

❝.The best kind of friend is the kind you can sit on a porch swing with, never say a word, and then walk away, feeling like it was the best conversation you’ve ever had.❞
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Un grand cri résonna dans la maisonnée, puis un second, un troisième. Tous plus aiguës les uns que les autres, allant crescendo vers un récital à faire craquer le verre le plus robuste. Le commun des mortels n'avaient pas le loisir, ni même le talent nécessaire pour reconnaître ces cris, mais surtout les paroles que cette Castafiore improvisée beuglait littéralement au travers des murs. Et pour la première fois de mon existence, j'étais prêt à vendre père et mère – si tant est qu'un jour ils eurent tous deux une valeur quelconque à mes yeux – pour faire parti du bas peuple. Non, je plaisante. La voix suraigus annonça mon prénom dans un excès d'irritation, ne laissant aucun doute planer quant à ma soudaine culpabilité. Qu'avais-je fait, une fois parmi tant d'autre, pour énerver ma douce Petrov-Versier et égayer son hystérie. Je ne comptais plus le nombre de péripéties qui pouvaient me jeter dans la gueule du loup qu'elle était. Dernièrement, plus que d'habitude s'entend, j'étais un véritable sac à conneries vivant. J’enchaînais, sans m'en rendre compte et parfois même à mes dépends. Toutefois je trouvais toujours moyens de me justifier par une ou deux courbette, sans forcément rester honnête, mais la Manon ne me connaissant que trop bien flairait mes faux semblants à des kilomètres à la ronde. Et la seconde séquence arriva. Toujours la même, un magistrale « Adriel » quasiment hurlé dans toute la maison, tandis que j'entendais ses talons gratter le sol à l'étage du dessus, impatiente que je ne daigne monter pour prendre ma correction. Sauf que correction je n'étais pas prêt à prendre. Aujourd'hui c'est jour de nonchalance, car lendemain de soirée = hangover magistrale. Le visage enfoui dans un oreiller, me liquéfiant sur place dans le sofa trônant au milieu de la salle commune des Oméga, ma seule réponse à l'hystérie Petrov-Versienne se résuma à un grand soupir. Dieu seul sait combien j'adorais que mes poupées hurlent mon prénom, mais pas dans cette condition-là et pas de cette façon là, à bon entendeur salut. Épris d'une magnifique gueule de bois, je restais inerte alors que les mini talons aiguilles griffés de créateurs dévalaient les escaliers. « .Adriel !. » hurla-t-elle dans la salle commune, ses pommettes rosées par une colère dont je me devinais être la seule source. Elle avait pris grand soin d'appuyer sur le i, l'histoire de me les casser bien comme il faut et une bonne fois pour toute, évidemment et elle venait de gagner. Mes tympans menaçaient de tomber, ma patience elle s'effritait. Toutefois pas enclin à la dispute pour aujourd'hui et surtout décidé à laisser ma cuite s'estomper au gré des secondes, ma seule réponse entremêla ma nonchalance actuelle, mon insolence habituelle et mon humour ponctuel. « .Quelqu'un d'autre veut être Adriel ? Non ? Dommage. » sifflais-je, entamant de me relever et d'épargner la dispute au sommet qu'elle quémandait avec passion, au reste de l'assemblée. Esquissant un pas vers elle, mes deux mains se posèrent sur ses épaules l'histoire de la faire reculer jusqu'à mon bureau de doyen sans y mettre trop d'effort. Un mètre quatre vingt dix versus un mètre cinquante sept, son sort était vite réglé. Toutefois pleine de surprise, la Manon dans son caractère de cochon bien trempé, me gratifia d'une grande tape sur le bras, me forçant à reculer et donc à me cogner sur la première étagère mal placée du coin. Là c'est trop. Inconscient de ce que j'avais encore fait pour la contrarié, j'étais désormais le contrarié de l'histoire. Grognement furibond, je frottais l'arcade de mon sourcils droit avec énergie, avant de me mettre à mon tour à lui reprocher son indécence. Et vas-y que ça gueule pour ceci, pour cela. Je te coupe la parole, tu me coupes le sifflet, on s'envoie des saloperies en plein dans la gueule et devant tous le monde, puis bientôt nous aurions droit à une pièce réservée exclusivement à nos débats houleux. Apparemment, j'avais encore flirté avec une inconnue la veille et machin m'aurait aperçu, alors elle l'aurait rapporté à truc, qui l'aurait dit à tous le monde jusqu'à ce que cela n'arrive à Manon. Problème, hier soir j'étais tellement ivre sur les coups de dix heures que mon frère m'avait raccompagné dans ma chambre. Pas de flirt hier soir et quand bien même, je me souvenais avoir passé la soirée à picoler comme un trou avec Cameron, sachant que Manon était dans le coin et faisait de même. Pas fautif, mais bel et bien irrité par toute les fausses accusations, encore plus par ma soudaine blessure, plus de nonchalance ou de gueule de bois qui tenait. J'étais bel et bien éveillé, prêt à livrer une sempiternelle bataille comme mon éternelle ennemie aimée. Elle est dure la vie de beau garçon parfois. Et le pire, par-dessus le marché, la bougresse demandait à ce qu'en guise de réparation, je lui offre le tout dernier sac de luxe de chez jenesaisqui et que je fasse ceci, cela, par-ci, par-là. C'est ça, tu ne veux pas que je lave tes petites culottes à la main avec du savon de Marseille, tant qu'on y est. Crois-le emmerdeuse. Prêt à lui rétorquer une bonne réflexion de mon propre cru, un tiers vint alors me sortir de mon brasier, m'imposant un silence non désiré par le biais d'un contact. Simple, une main sur l'épaule. J'allais décapiter vivant l'opportun qui osait s'aventurer sur un terrain aussi dangereux, jusqu'à ce que mes prunelles ne s'apposent sur les traits de Sisley. Non Adriel, tu n'as jamais été méchant avec elle, cela ne va pas commencer aujourd'hui, m'intimais-je le temps de souffler un bon coup. Mes lèvres se pincèrent alors que mes traits se déridèrent du froid à la normalité, autant que faire ce peu et c'est offrant un grognement à ma petite amie que je la laissais quitter la pièce, la suivant d'un regard bref. Je n'aimais pas que l'ont me contrarie de la sorte, encore moi que l'ont ne me coupe dans mes élans. Néanmoins Sisley avait le don pour tout se faire pardonner d'un regard, ses traits me conviaient toujours à de bien belles festivités, là où je baignais constamment dans le la guerre ambiante. « .Charmant tu parles. » grommelais-je les dents serrées, détournant délibérément le regard vers l'étage où une porte claqua sans engager l'aide d'un courant d'air. C'est ça claque les portes, tous le monde s'en fiche. Je n'avais rien de charmant, je ne voyais pas, ou plus, pourquoi tous le monde s'évertuait à me surnommer de la sorte. Enfin peut-être que si, à part l'arrogance innée et le tempérament aiguisé, j'avais peut-être la gueule du charmant type. « .Y a des jours je les ferais voler par la fenêtre les princesses. » grognais-je, toujours du même timbre, pas décidé à redescendre un cran en dessous, même pas pour Sisley. Déjà, je m'étais largement calmé et j'avais acquiescé à sa suggestion quant au spectacle sans broncher, ce qui en soit était un exploit à marquer dans les annales. « .Oui ça va, ce n'est pas comme si je n'avais pas l'habitude qu'elle me rende dingue. » répondis-je simplement, avant de me laisser tomber sur le même sofa sur lequel je lambinais auparavant. Assis, je l'invitais du regard à me rejoindre, alors que la pièce se vidait. Évidemment, l'attraction du jour est terminée, tous le monde va profiter de l'extérieur. « .Tu as de la chance d'ailleurs, si je n'avais pas vu à temps qu'il s'agissait de toi, je t'aurais envoyé vigoureusement sur les roses. » dis-je sans ménagement, peut-être même trop sèchement. Mais au moins elle était prévenue, un Adriel énervé est à prendre avec des pincettes. « .Tu t'avances sur des pentes dangereuses parfois ma jolie.» lui dis-je, cette fois-ci sur un ton un poil plus plaisantin, sans pour autant sourire, car encore trop embaumée par ma soudaine rage. Croisant les bras autour de ma poitrine, la tête enfoncé dans le dossier du sofa, je fermais les paupières dans un instant d'accalmie. On respire, on se calme. « .Bref. Tu es trop mignonne pour qu'on puisse te reprocher quoi que ce soit de toute façon.» dis-je, toujours concentré sur un crépuscule que je m'imposais, les yeux fermés rivés vers le plafond, bras croisé. Un gamin contrarié de dix ans n'aurait pu offrir meilleure image que celle-ci.
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MessageSujet: Re: into the fire. (adriel) into the fire. (adriel) EmptyLun 10 Sep - 23:56

Adriel était ce genre d'hommes qui plaisaient. Il était jeune. Il était beau. Il était grand. Mais surtout, il avait un sale caractère. Et c’était bien connu, les filles adoraient les mauvais garçons. Ils avaient ce côté mystérieux qui attiraient terriblement les petites fleurs. Dopées aux films romantiques, mais surtout niais à souhait, elles rêvaient toutes de vivre un amour passionnel, déchirant, avec le bad boy de service. Elles seraient celles qui réussiraient à calmer leur impulsivité, à les rendre totalement fous amoureux, au point d’en devenir dépendants. Une relation dangereuse, avec des cris, des pleurs, mais surtout de l’amour, le grand, celui qui commençait avec un grand A et qui ne se lisait que dans les bouquins de vieilles filles. Sisley en savait quelque chose. Elle-même avait toujours rêvé pouvoir se mettre à la place de ses héroïnes préférées. Elle raffolait des contes de fées, ceux qui se terminaient forcément bien, avec le happy end pour les gosses, les parties de jambes en l’air en plus. Elle n'était pourtant pas complètement stupide, et ne croyait pas à l'âme sœur. Le prince charmant n'existait pas, même s'il pouvait y ressembler de très près. La preuve, elle l'avait rencontré quelques temps après son arrivée à l'université. D'une arrogance inégalable, aux répliques tranchantes, parfois même menaçantes, elle avait réussi à entrevoir autre chose que l'homme inaccessible que les femmes aimaient le qualifier. Il n'était pas le plus gentil, certes, mais il était attendrissant. Il le savait. Et il en jouait terriblement. Le diable en personne. Ses sourires réussissaient à adoucir les femmes les plus colériques, tandis qu'il lui suffisait d'un regard pour les envoyer tout droit dans son lit. Néanmoins, Sisley n'avait eu aucun doute sur sa véritable personnalité. D'accord, il profitait de ses privilèges. Mais qui ne le ferait pas ? Pourtant, en aucun cas, le jeune homme ne se permettrait de blesser volontairement l'un de ses proches. Elle n'en doutait absolument pas. Qu'elle ne fut donc pas sa surprise en découvrant, comme tous les autres étudiants présents dans cette salle, que ce n'était, citation, « qu'un pauvre con » à batifoler comme une abeille de fleurs en fleurs à la recherche de la plus fraiche, tandis que sa copine, la victime de l'histoire, se retrouvait à la place du cocu de service. Rumeur de plus qui n'étonnait pourtant personne, habitués aux scandales des étudiants. Les couples se créaient, se détruisaient à la vitesse de la lumière, alors que certains, comme Sisley, se rendait vite compte qu'ils ne seraient décidément jamais dans le coup, tant le rythme était soutenu. Elle-même avait découvert, en même temps que les autres, que selon certains dires, qu'elle n'était pas indifférente aux charmes du jeune homme et qu'elle n'attendait qu'un petit signal pour le dévorer, dans tous les sens du terme. Charmant. Et pourtant, plus le temps passait, plus elle s'attachait à cet homme. Elle réalisait enfin le véritable sens du mot « inaccessible ». Mais de toute façon, Sissy n'était pas assez stupide pour se jeter dans la gueule du loup. Elle se considérait avant tout comme une amie, celle sur qui il pourrait toujours compter, même dans les moments les plus embarrassants. Ainsi, elle ne douta pas un seul instant à le rejoindre, tentant une petite plaisanterie, qui ne marcha vraisemblablement pas, au vu de la réponse assez froide du prince de ces dames. Son truc à elle, c'était de faire rire les autres. Elle détestait devoir réconforter ses proches, elle qui ne restait pas une seule seconde en place, tandis qu'on lui demandait de rester sérieuse et de comprendre son interlocuteur. Impossible. Adriel continua sur sa lancée, visiblement prêt à réaliser un meurtre. Un grognement qui venait de l'intérieur et qui ne surprit pas Sisley, malgré leur relation, qui n'avait jamais connu une seule dispute. Elle ne pouvait blâmer sa réaction, alors qu'elle se connaissait assez bien pour savoir qu'à sa place, Manon ne serait plus. Et ce, dès sa première réplique acerbe. « Ça fait partie du rôle. » Répliqua-t-elle dans un sourire. Mais ça, évidemment, les films ne le montraient pas. Ce serait trop choquant pour l'Amérique.

Adriel se laissa finalement tomber sur le divan, visiblement lassé par l'attitude qu'avait fait preuve sa petite amie, et Sisley ne se fit pas prier pour le rejoindre. Elle remarqua immédiatement la foule d'étudiants qui avaient déjà disparus. Le spectacle était terminé et les rideaux venaient de se refermer. « .Tu as de la chance d'ailleurs, si je n'avais pas vu à temps qu'il s'agissait de toi, je t'aurais envoyé vigoureusement sur les roses. » Siffla-t-il d'un ton toujours aussi distant. Oh ça, elle l'avait bien compris. Il se comportait comme un véritable gentleman à ses côtés - et Dieu seul savait pourquoi est ce que cela semblait aussi naturel en sa présence - mais en dehors de leur relation, il n'était pas le plus tendre. Manon en était la preuve. Elle ne doutait pas un seul instant du coup qu'elle aurait malencontreusement pu se recevoir en pleine figure sous le coup de l'énervement lorsqu'elle avait posé une simple main sur son épaule. Les langues se seraient déliés à la vue du spectacle. « .Tu t'avances sur des pentes dangereuses parfois ma jolie. » Et elle entendait les mots de son père revenir frapper son esprit. Combien de fois lui avait-on répéter ces mots ? A chaque fois qu'elle entendait ses mots, elle se faisait un serment pour en faire un peu plus, histoire de marquer une nouvelle fois les esprits avec ses plans tous plus farfelus les uns que les autres. « C'est ce qui fait mon charme, il parait. » Répondit-elle dans un sourire enjôleur tandis qu'il n'était toujours pas enclin à le lui répondre. « Mais je t'en prie, c'était un plaisir de t'avoir sauvé du trou que tu étais toi-même en train de creuser. » Un ton sarcastique, ponctuée du sourire malicieux toujours dessiné sur ses lèvres. Elle prit cela pour de la fierté mal placée. Elle se doutait tout de même de la réaction d'Adriel, de vouloir tout contrôler lui-même. Ils ne s'étaient jamais réellement confiés l'un à l'autre, comme deux amis qui se conseillaient à tour de rôle sur les relations amoureuses de chacun. Néanmoins, elle s'en serait voulu de ne pas avoir réagi. « .Bref. Tu es trop mignonne pour qu'on puisse te reprocher quoi que ce soit de toute façon. » Ou comment se faire pardonner de tous les crimes du monde en un rien de temps. Le diable en personne, métamorphosé en un ange tout sauf dangereux. Sisley se retint de rire en voyant la posture du jeune homme, ressemblante étrangement à un enfant qui boudait après une mauvaise journée. On aurait dit un gosse, dans un corps d'un homme trop séduisant pour être réaliste. « Oh, je suis désolée de ne pas être assez laide pour que cela soit plus facile pour toi de bouder. Tu veux une glace ? » Elle se moquait volontairement de lui, guettant sa réaction avec attention. « Allez, raconte-moi. Je peux peut-être t'aider. » Dit-elle doucement en passant une main dans les cheveux négligemment coiffés de son ami. C'était une manie chez elle, de toucher la crinière des autres. Surtout ceux d'Adriel en fait.
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MessageSujet: Re: into the fire. (adriel) into the fire. (adriel) EmptyVen 14 Sep - 14:57

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Il était plus simple et plus plaisant à mes yeux de me prélasser sur un sofa plutôt que de déblatérer une montagne de joyeuseté en compagnie de la jolie Manon, aussi emmerdante soit-elle. Dernièrement, les femmes me rendaient dingues. Toutes aussi belles qu'elles n'étaient enquiquinantes à souhaite, je répondais souvent de leurs attaques jalouses par une nonchalance toute aussi énervante. Nonchalance insolente que venait de me valoir les foudres de mon estimée Petrov-Versier. La tempête passée, je préférais profiter d'une conversation au calme en compagnie de l'une de mes semblables favorites, plutôt que de ressasser une énième bataille interrompue avant une armistice qui n'arriverait jamais. « .Il parait. » éludais-je d'un ton absent, contredisant ses dires dans le seul but de la taquiner. Ma mesquinerie ne connaissait aucune limite. Lorsqu'il s'agissait de manier l'art de la taquinerie, j'étais un fervent participant à toute compétition qu'il m'était simple de remporter par quelques remarques assassines rehaussées d'un regard charmeur. Toutefois bon joueur, j'adressais un regard entendu à ma demoiselle, lui laissant comprendre que bien sûr, je plaisantais. Sa fougue n'avait d'égal que sa beauté saisissante et blasphémer aurait été de ma part de prétendre le contraire. Ma petite princesse aimait s'égarer sur de bien dangereux chemins et grand bien lui en fasse, j'appréciais la compagnie de personne qui savait prendre des risques, autant avec le commun des mortels qu'avec moi. Elle souriait à tout va, là où mes traits se grimais d'un sérieux impénétrable. Néanmoins, j'avouais qu'elle me déridait plus que quiconque, je souriais en sa présence, ce qui en soit était un miracle. Miracle, mais surtout un comportement que je ne saurais m'expliquer. Ma foi, si j'étais talentueux à toutes les faire tomber dans mes bras d'un regard ténébreux, demoiselle Peters-Wright était talentueuse dans l'art de m'arracher un sourire sans le moindre effort. Toutefois pas enclin à lui rendre son sourire, je fronçais les sourcils à sa réflexion. « .Je ne vois pas de quel trou tu parles, je m'en sortais à merveille je trouve. » répondis-je du tac au tac, tout homme fière que j'étais. Qui se préoccupait de savoir que je me disputais avec untel ou untel, après tout en public ou en privé, tous savait que ma relation avec Manon atteignait les sommets de l'infernal. Enfin, conscient de l'effort titanesque qu'il fallait pour s'interposer entre nos deux grandeurs ( paradoxale avec la petite taille de Manon, mettons-nous d'accord ) et surtout conscient qu'elle avait agis pour mon bien, je me décidais enfin à lui accorder un rictus s'approchant du sourire. « .Mais merci, ta bravade sera marquée d'un jour férié si tu le souhaites. Sainte Sisley, briseuse de disputes. » ajoutais-je à mon rictus, déposant un regard bienveillant sur la mignonne. Ah, si seulement les jours fériés pouvaient être aussi simple à déclarer, le monde ne s'en porterait que mieux. Briseuse de disputes, pas de ménage, notons la différence importante. « .Ah les filles, toutes les même Je te dis que tu es mignonne, chose que je ne dis jamais soit dit en passant, et tu te moques. On ne m'y reprendra plus, toute laide que tu es. » soupirais-je, les yeux de nouveau rivés sur le plafond peint de blanc. Feignant d'être désintéressé, je me laissais finalement divaguer vers un sourire franc cette fois-ci, bien que toujours emplie d'une pointe de taquinerie. Laide, elle était loin de l'être et ainsi prouvant que je ne faisais que me moquer, je lui adressais une accolade d'épaule à épaule brève en guise d'excuse improvisée. Je rigole, chérie, je rigole. Ses doigts baladant dans ma chevelure, je m'affalais complètement sur le sofa, prenant mes aises, m'installant dans ses bras alors que je l'invitais à continuer l'exercice du regard. Le réconfort après l'effort, il n'y a que ça de vrai. « .Raconter quoi donc, je ne vais pas disserter sur la folie féminine avec une fille, ce serait idiot. » ronronnais-je, confortablement installé, prêt à rester dans cette même position des heures durant. Elle est pas belle la vie ? Jolie fille, tranquillité. Il m'en fallait peu pour être satisfait. Quoi qu'une glace comme elle l'avait si bien proposé n'aurait pas été de refus, m'enfin de nous enfonçons pas plus dans l'image du pacha. « .Quand bien même, je n'ai pas besoin d'aide puisqu'elle s'en va. Sa mère la change d'université. Elle s'assure juste que ses cries résonnent assez fort dans ma mémoire pour que je ne puisse pas l'oublier de si tôt » dis-je d'une traite, avouant ce qui devait rester secret jusqu'à l'annonce officielle de ma désormais futur re ex petite amie. Elle me l'avait dit quelques jours auparavant, qu'elle s'en allait sur décision de sa mégère de mère et sans négociation possible, accentuant ainsi le rythme de nos disputes. Car évidemment je faisais semblant avec brio que son départ ne m'effleurait pas le moins du monde et ça avait le don de l'énerver plus qu'elle ne l'était déjà au naturel. Je faisais semblant, évidemment, la vérité restait que cela me gavait au plus haut point. Nous n'étions pas du genre niais à crever qui pensait pouvoir tenir la distance, pas assez idiot pour croire à l'utopie. De fait, nous étions aux portes de la séparation. Mais enfin, la perspective de retrouver mon célibat' et de jouer de nouveau au loup dans la bergerie m'aidait à apprécier la nouvelle sous un angle différent, un angle délicieusement différent. « .Et il me faut trouver la parade idéale le temps que la nouvelle reste une confidence, si je veux que les hystériques de service ne s'affolent pas de mon célibat. » dis-je, dans un moment de mûre réflexion. Car des folles, dans cette université, il y en avait à tous les coins de bâtiments. Et comme je n'aimais pas être assaillis, plutôt à marcher au coup de cœur, il me fallait penser à un plan pour ne pas être rapidement submergé. Mais enfin, on y est pas encore. « .Et toi alors, tu n'as rien à raconter ? Sentimentalement, romantiquement, physiquement parlant. » questionnais-je rapidement, l'histoire de changer de sujet. Les filles adorent parler d'elle, Adriel le sait très bien et sait aussi se montrer très bonne écoute lorsqu'il le souhaite. Quand bien même, me tenir au courant des amourettes de ma petite préférée pouvait s'avérer intéressant, si un jour j'avais besoin d'aller en tuer un, des choses de ce genre-là. Quoi que physiquement parlant, moins j'en savais, le mieux je me portais. Je n'étais pas le plus parfait des confidents, à potasser et conseiller sur les relations. Et puis j'étais terrible à ça, pas au sexe, mais à donner des conseils s'entend. Non, finalement ne dis rien pour le côté physique de la chose, le meilleur reste encore que je ne sache rien, n'allons pas nous mettre quelques petites images en tête. « .Les seules rumeurs que j'entends à ton sujet me concernent aussi. Du coup ce n'est pas drôle. » dis-je, adressant un regard entendu à ma comparse. Oui, évidemment, j'avais entendu. Du vert et pas mur, du beau et du moins beau. J'en entendais déjà de toute part sur mon cas mais j'avouais volontiers que les ragots me raccrochant à ma petite poupée de Sisley m'amusait plus que les autres, sans pour autant m'intéresser plus. Je commencerais à m'intéresser aux racontars lorsque leurs commanditaires sauraient faire la différence entre l'amitié et l'amour. Si tant est que je sache un jour la faire moi-même, réflexion faite. Mais enfin pour l'heure, je la faisais très bien, la différence. Preuve en est, qui l'eut cru, j'avais une amie formidable. « .Allez-raconte moi. Je peux peut-être t'aider. » dis-je d'un ton ironique, reprenant délibérément sa supplique, y ajoutant un sourire amusé. Ironie du sort, j'étais un mec terrible lorsqu'il s'agissait de relation sérieuse. Tout ça parce que je savais apprécier la gente féminine à sa juste valeur et que la compagnie d'une seule pour l'éternité ne valait à mes yeux pas le trésor d'une ribambelle défilant à l'unité, chaque nuit une nouvelle. J'aimais les filles, pas la fille, les filles. Je suis français après tout, la capitale de l'amour m'a élevé et je sais compter fleurette avec une perfection telle que changer de compagnie revenait à changer mes draps. Ce qui faisait de moi un petit ami horrible, mais un amant merveilleux. Alors niveau conseil, je devais me placer dans le top ten des garçons à ne jamais questionner. Pourtant ce n'est pas faute d'essayer, d'être un petit ami parfait. Évidence même, on ne peut pas être parfait partout, même pas moi. Mais ça vient, ça vient, patience.
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MessageSujet: Re: into the fire. (adriel) into the fire. (adriel) EmptyMer 26 Sep - 2:28

Adriel lui semblait quelque peu absent, tandis que toute son attention était portée sur son prince charmant. Les quelques mots échangés avec Manon la tigresse l'avait plus épuisé qu'elle ne l'aurait pensé. Et c'était d'une voix absente qu'il lui répondit un simple « .Il parait. » Au moins, il n'avait pas perdu cet humour qui le caractérisait si bien. Sisley avait pris l'habitude de l'entendre lui répondre à coup de répliques sarcastiques, tandis qu'elle avait toujours pris cela avec le sourire. Cela aurait très certainement été différent avec un autre jeune homme, mais Adriel avait ce charisme qui prouvait qu'il n'était pas totalement sérieux. Elle détestait les hommes qui la prenaient de haut, lui lançant parfois des critiques qui se voulaient anodines, mais à la prononciation particulièrement exaspérante pour elle. Folle de rage, il lui était difficile de contrôler l'impulsivité qui l'avait toujours caractérisé. Fort heureusement, son interlocuteur ne faisait pas partie de sa petite liste noire. Encore heureux. Et elle ne répondit donc que par une moue convaincante, ressemblante au chat potté de Shrek face au regard entendu qu'il lui lança. Qu'il était comique. « .Je ne vois pas de quel trou tu parles, je m'en sortais à merveille je trouve. » Bien sûr, elle n'en doutait pas une seule seconde, lui qui était prêt, quelques minutes auparavant, à montrer sa face caché qui n'appartenait qu'au côté obscur de la force. Evidemment, il n'était pas parfait, mais personne n'avait à le savoir. Monsieur était trop fier pour lui avouer sa faute... « .Mais merci, ta bravade sera marquée d'un jour férié si tu le souhaites. Sainte Sisley, briseuse de disputes. » ...mais monsieur lui était reconnaissant. Plus ou moins... Si on voulait. Oh et puis, elle le savait, elle n'avait aucun doute là-dessus. Se redressant pour montrer un buste - ou plutôt une poitrine - particulièrement fier, la demoiselle lui lança un sourire empli de victoire, tandis qu'elle prenait une voix qui se voulait hautaine : « Merci de le reconnaitre. Je savais bien que j'étais indispensable à ta vie. » Modestie quand tu nous tenais... Elle se moquait. Comme toujours. Et leur relation se basait surtout sur des échanges moqueurs mais jamais blessants. « Je peux choisir le jour ? Ce sera le cinq novembre. Et ce jour-là, tu seras obligé de te balader avec une veste rose à fleurs et de m'offrir un beau bouquet de roses. Le rose te va si bien. » Et elle lui débitait ses âneries dans un ton si sérieux que personne n'aurait cru à une plaisanterie. Pour appuyer ses dires, elle se tourna vers son ami et lui lança un regard qui se voulait convaincant... pas facile. Il ne manquait plus que le battement de cils et la bouche entr'ouverte dans une moue qui ne lui aurait définitivement pas ressemblé. « .Ah les filles, toutes les même. Je te dis que tu es mignonne, chose que je ne dis jamais soit dit en passant, et tu te moques. On ne m'y reprendra plus, toute laide que tu es. » Soupir, roulement d'yeux pour les planter vers le plafond surement très intéressant, et tandis que Sisley tentait de jouer la femme outrée, elle remarqua ce franc sourire se dessiner sur les lèvres du jeune homme. Ah ! On y était ! Son expression démesuré était pourtant toujours sur le visage de la demoiselle et Adriel se permit une accolade d'épaule à épaule, assez brève, histoire de la décoincer. « Oh, si tu crois que je vais pardonner cet affront aussi facilement ! Il te faudra faire preuve de plus d'originalité, l'affreux. » Dans un même temps, Sisley lui adressa une tape à l'épaule, mais pas assez forte pour qu'il puisse réellement ressentir une douleur quelconque. C'était une petite chose fragile, après tout. Mais elle était joueuse, et savait qu'il ne se laisserait pas faire aussi facilement. Tant mieux, ce n'était pas le but. Elle le savait assez déterminé pour qu'il la tienne tête, aussi longtemps qu'elle-même lui fasse ses caprices qui n'en étaient pas vraiment. Et finalement, l'un d'entre eux finirait par abandonner, peu enclin à déclencher une troisième guerre mondiale - métaphoriquement parlant. « .Raconter quoi donc, je ne vais pas disserter sur la folie féminine avec une fille, ce serait idiot. Quand bien même, je n'ai pas besoin d'aide puisqu'elle s'en va. Sa mère la change d'université. Elle s'assure juste que ses cries résonnent assez fort dans ma mémoire pour que je ne puisse pas l'oublier de si tôt. » Confortablement affalé sur le sofa, Adriel lui paraissait clairement plus apaisé après la révélation qu'il venait de déclamer haut et fort à son interlocutrice. C'était donc ça. Manon quittait Berkeley, ce qui, indirectement, supposé une rupture entre ces deux-là. En tout cas, c'était ce que le jeune homme semblait vouloir dire. Elle ne partageait évidemment pas cette opinion, elle, la grande romantique refoulée, qui aurait aisément pu s'imaginer une relation à distance si leur couple leur tenait à cœur. « .Et il me faut trouver la parade idéale le temps que la nouvelle reste une confidence, si je veux que les hystériques de service ne s'affolent pas de mon célibat. » Adriel, trop populaire malgré lui. Sisley ne put s'empêcher de lui décrocher un léger sourire amusé. Qui se plaindrait d'une telle occasion pour pouvoir batifoler à droite et à gauche ? Pas lui en tout cas. Il était très certainement peiné de la nouvelle que lui avait annoncé Manon, mais il s'en remettrait très certainement bien assez vite. Oh, elle n'en doutait pas un seul instant. Ou du moins, c'était ce que tout homme d'une vingtaine d'années tentait de prouver aux autres. Adriel ne manquerait pas à cette règle. « Oh mon Dieu, tu es célibataire... c'est pas vraaai ! Le grand Adriel est célibataire ! S'il te plait, s'il te plait, s'il te plait, tu veux pas sortir avec moi ? En plus, je sais faire la cuisine ! Et si j'te paye ? » Elle avait pris cette voix enfantine, de la petite fille capricieuse qui demandait la nouvelle Barbie en vogue à ses parents. Ses mains étaient jointes, dans un geste de prière, tandis qu'elle lançait son regard le plus brillant vers lui. Cela ne dura pourtant pas, puisqu'elle ne put s'empêcher de rire stupidement, l'imaginant dans cette situation particulièrement gênante et difficile à gérer. Non, ce n'était pas drôle. En effet. Mais c'était plus fort qu'elle. Évidemment. « Excuse-moi, je ne devrais pas me moquer. Tu m'as l'air bien amer pour quelqu'un qui se fiche de tout ça. De toute façon, je suis certaine que la séparation ne durera pas. Il y aura toujours des tas d'occasions de vous croiser. » Elle était peut-être un peu naïve, mais elle ne doutait pas un seul instant de l'affection qu'ils ne portaient l'un à l'autre. Après tout, Adriel et Manon avaient réussi à apprivoiser l'autre, chose quasi-impossible pour la majorité des étudiants présents à Berkeley. De ce fait, elle les imaginait mal s'oublier si vite. « .Et toi alors, tu n'as rien à raconter ? Sentimentalement, romantiquement, physiquement parlant. » Sisley se redressa, surprise. Parler de ce genre de choses n'était sans doute pas une bonne idée, en effet. Tout le charme de cette relation disparaitrait s'ils s'échangeaient leurs histoires. Les plans culs et compagnie, c'était sympathique, mais seulement entre filles. Avec un homme, cela semblait soudainement plus... étrange. Cela dit, cela pouvait être drôle. « Oh, tu sais... des histoires par-ci, par-là, des nuits échangées entre deux cours, des corps entrelacés dans un rythme effréné... une vie bien banale. » Petit regard vers son prince charmant. « Je plaisante ! Ou presque, tu devrais écouter les rumeurs. Ça parle beaucoup. » Et Dieu ce que cela pouvait raconter comme idioties ! Et que mademoiselle couche avec machin, qu'elle trompe l'autre avec bidule, pour se remettre avec truc. Elle n'avait jamais imaginé qu'il pouvait se passer autant de choses en si peu de temps. Est ce que les étudiants réfléchissaient lorsqu'ils colportaient de telles choses ? Sans doute pas. « .Les seules rumeurs que j'entends à ton sujet me concernent aussi. Du coup ce n'est pas drôle. » Sisley, intriguée, échangea un regard complice avec son ami, et comprit immédiatement où est ce qu'il voulait en venir. Au contraire, ce n'était pas drôle si les rumeurs n'avaient aucun lien avec elle. Ça l'irritait, de les entendre chuchoter autour d'elle, cherchant forcément à expliquer son amitié avec Adriel. Et c'était si peu original. « .Allez-raconte moi. Je peux peut-être t'aider. » Quel ironie. Et que je te lançais ce sourire amusé, particulièrement mesquin. Ah, qu'il était doué celui-là. « Ce que c'est petit de ta part. Tu devrais avoir honte. Mais tu sais, je trouve ça très drôle moi. Peut-être qu'on me cataloguera comme la peste qui aura finalement réussi à séparer ton couple. Et finalement, on te foutra la paix lorsque tu seras officiellement célibataire. Et tu sais pourquoi ? Parce qu'ils penseront que je veille. » Quoi ? C'était pas totalement faux, n'est ce pas ? Un sourire au coin, elle lui adressa un clin d’œil. « Je sais, je suis définitivement l'amie parfaite. » C'était son truc ça, d'être la bonne copine, qui n'hésitait pas à aider son prochain, histoire de voir se dessiner un léger sourire ravi après une bonne action. Et on l'appréciait sans doute pour sa simplicité à être aussi serviable.
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