the great escape
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i'm slowly drifting away. wave after wave. (kilian & mackenzie)

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MessageSujet: i'm slowly drifting away. wave after wave. (kilian & mackenzie) i'm slowly drifting away. wave after wave. (kilian & mackenzie) EmptySam 19 Juil - 22:29



« KILIAN & MACKENZIE »

( ROME - ITALIE )


La berline allemande progressait doucement dans les ruelles encombrées de la capitale italienne. Le nez collé à la vitre, Mackenzie ne perdait pas une miette de l’animation qui enveloppait la ville. Pire, elle s’extasiait littéralement devant les détails les plus anodins et donnait des coups de coude plus ou moins violents à Kilian. Ce dernier réagissait comme à son habitude, à savoir en poussant des bruits graves d’exaspération et des soupirements perceptibles. Peut-être regrettait t’il déjà d’avoir convié la cadette Fitzgerald à cette escapade européenne. Nul doute qu’il aurait pu se faire escorter par quelqu’un de plus mature, de plus intéressé par l’industrie du film, mais il avait fait son choix et le retour en arrière était lourdement compromis par le nombre de kilomètres qui séparait Rome de la Californie. Alors que la voiture s’arrêtait de nouveau à cause des embouteillages, Mackenzie en profita pour retirer discrètement les échasses qui lui servaient de chaussures. En temps normal, l’australienne ne jurait que par les chaussures plates, sandales l’été, bottes l’hiver, contrairement aux autres filles de son âge, elle ne vouait pas un culte disproportionné à Christian Louboutin et toute sa clique de chausseurs de stars. Sauf que ce soir, le dress-code exigeait de porter pas moins de quinze centimètres de talons et une robe ridiculement sophistiquée. Alors peut-être qu’on l’a trouverait belle ou mignonne, mais elle, se sentait juste déguisée. Contrainte d’occuper le rôle d’accompagnatrice d’acteurs -oscarisés- pour toute la nuit, elle ne cessait d’imaginer les pires scénarios possibles. « Héééé ! Tu te fais pas la malle avec Angelina Jolie ou je-sais-pas-qui, tu me plantes pas au milieu des photographes assoiffés de clichés compromettants. » Employant un ton volontairement autoritaire, elle tentait de mettre Kilian en garde. Mackenzie détestait la masse étouffante qui composait la foule, les regards par milliers posés sur elle, les flashs crépitants des objectifs, la célébrité en général. Des milliers de filles rêveraient d’être à sa place, de se pavaner à cette remise de prix, de serrer la main de Tarantino ou DiCaprio, de s’accrocher au bras de Kilian Salaun. Elle, se serait volontiers contentée d’une soirée paisible au restaurant, manger des spaghettis al dente, boire du lambrusco rosé, et se promener dans les ruelles mystérieuses de Rome. « J’aime pas ces soirées là, en plus personne ne me connait et je connais personne. Ils vont me prendre pour une fan hystérique mais brillante qui aurait grillé la sécurité. C’était la même histoire quand j’étais avec Garrett. » Convaincue de la véracité de ses propos, elle se tourna brièvement vers Kilian afin qu’il confirme le tout. Vêtu d’un costume trois pièces parfaitement ajusté, parce que fait sur-mesure-, il était d’une classe incomparable, il atteignait le paroxysme de l’élégance. « T’es quand même sacrement ... » Fronçant les sourcils, elle cherchait le mot qui conviendrait parfaitement pour définir ses pensées. « ... beau dans ton costume. » Concluait t’elle en passant délicatement sa main sur le tissu précieux de sa veste. « Moi, ma robe est rouge, on va me confondre avec le tapis. Je vais être ri-di-cule. » Elle insistait soigneusement sur chaque syllabes, en baissant les yeux vers sa robe. Plus l’heure fatidique approchait, plus elle se sentait gagnée par le stress, la pression, la peur de ne pas être à la hauteur, de se prendre les pieds dans le tapis, de trébucher sur Russell Crowe par exemple. Aussi, elle détournait de nouveau le regard vers la vitre afin de reprendre sa contemplation là où elle l’avait arrêté. « Tu crois qu’on a le temps de s’arrêter prendre une glace avant d’aller à ton truc ? » demandait t’elle en repérant un vendeur ambulant sur le bord de la route, même si elle connaissait d’ores et déjà la réponse, elle estimait que : qui ne tente rien n’a rien. « Je me damnerais pour une glace italienne vanille-chocolat supplément caramel. Pas toi ? » Encore un petit effort et elle parviendrait à convaincre Kilian de laisser tomber sa soirée avec les people pour s’empiffrer de glaces et autres sucreries hyper-caloriques. Malheureusement pour elle, la berline redémarra brutalement et s’engagea dans une rue beaucoup plus dégagée. « T’as pas peur que je te fasse honte ? Tu me trouves bien quand même dans cette robe ? Parce que tu m’as rien dis du tout depuis qu’on est parti. T’es stressé ? Au pire tu t’en fiches, l’Oscar tu l’as déjà. Dis, ça va mes cheveux comme ça ? » Mackenzie venait d’ouvrir le robinet des questions, et elle le mitraillait sans relâche. Bavarde comme pas deux, elle le devenait davantage lorsqu’elle était en état de stress. « Je crois que j’ai mal au ventre. Viens on fait demi-tour. Tu peux me lâcher ici, je trouve un taxi et je rentre à l’hôtel comme une grande ! » Après réflexion elle n’avait pas envie d’y aller du tout. Elle ignorait comment Kilian l’avait convaincu -les yeux bleus peut-être- mais définitivement, la célébrité, la gloire et toutes ces choses, ce n’était pas pour elle. Elle redoutait le moment où elle devrait marcher sur ce tapis écarlate et prétendre que tout va bien, répondre aux questions des journalistes présents (Elle envisageait sérieusement de faire croire qu’elle était muette), faire de grands et beaux sourires. Ce n’était pas son monde, les strass, les paillettes, l’argent, elle le savait depuis toujours et Zadig Rosenbach n’avait pas hésité à le lui rappeler quelques mois plus tôt. Ils étaient beaux, brillants, talentueux, respectés et reconnus, pas elle. Cruel mais vrai. Sa confiance en elle désormais envolée, elle s’appliqua à remettre ses chaussures. Devant elle, à travers les vitres teintées, elle remarquait une foule de fans en délires, des photographes, tout le gratin du cinéma mondial sur son trente-et-un. « J’aurais du boire un truc avant de t’accompagner. Quelque chose comme trois vodka et un martini. » soufflait t’elle entre ses dents tandis que la voiture se stoppait enfin et que des hommes en costume noirs se pressaient d’ouvrir les portes. On venait de la jeter dans le grand bain, la fosse aux lions, les flammes de l’Enfer, impossible de reculer désormais. Un sourire de rigueur absolument pas naturel se dessina sur ses lèvres teintées de rose alors qu’elle attrapa rapidement la main de Kilian. Hors de question de le lâcher, hors de question de s’éloigner, hors de question d’attirer l’attention. « Me lâche pas, ok ? » demandait t’elle à voix basse en le suppliant presque tout en se dirigeant vers le tapis rouge qui semblait interminable. Finalement, l’anonymat elle trouvait ça nettement plus facile à vivre.
 
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MessageSujet: Re: i'm slowly drifting away. wave after wave. (kilian & mackenzie) i'm slowly drifting away. wave after wave. (kilian & mackenzie) EmptyDim 20 Juil - 21:42


Rome. Je regarde distraitement les bâtiments composant ce qui fut jadis la grandeur de l'empire romain. Si j'avais eu le choix, j'aurais largement préféré éviter le protocolaire gala de cinéma qui animait la ville ce soir pour m'échapper en parfait touriste avec la demoiselle qui fait de la buée sur la vitre à force d'avoir le nez collé dessus : Mackenzie. Je profite de son inattention pour la regarder en coin avec une attention soutenue. Elle est fabuleuse dans cette robe, mais... Non pas qu'elle ne lui aille pas, au contraire, mais je la trouve encore plus séduisante quand elle traine avec son jean, un t-shirt et les cheveux lâchés. Au naturel, c'est ça. Je déglutis et glisse encore un doigt entre le col fermé de ma chemise en soie et ma gorge, je transpire déjà. J'ai horreur des costumes. Même s'il est fait sur mesure sur conseil de celle qui se charge de m'habiller, ça ne me rend pas plus confiant. Une chance, je peux m'abstenir d'avoir à trop cogiter sur mon look dans la mesure où Mackenzie semble incapable de se taire. J'arque un sourcil face à ses menaces, dans une expression faciale digne du fameux Kilian Salaun en mode blasé et sarcastique. "Angelina Jolie ? Elle préfère les grands blonds baraqués... J'suis à l'abri, normalement, t'as pas de soucis à te faire." Je ne réponds rien à ses craintes et à ses énièmes tentatives de s'échapper de la voiture pour ne pas avoir à se coltiner toute la soirée. Mon regard bleu azur court sur elle avec un fond attendri soigneusement dissimulé derrière un amusement exaspéré. Elle débite des paroles sans s'arrêter lorsqu'elle ne bave pas en observant le paysage urbain et parfois encore antique de Rome. Avant d'arriver, je chasse sa "pipelette attitude" en posant mes mains sur les siennes, comme on ferait à un enfant pour la calmer. "Tu crois que je suis vraiment le genre de type à préférer une soirée guindée comme ça plutôt que de me balader dans les rues de Rome avec une glace à la main ?" Et accessoirement la plus jolie demoiselle blonde qu'il m'ait été donné de rencontrer... Concentration, Salaun ! Moi non plus, je n'aime pas ces grands événements, mais il faut que je m'y assigne pour faire avancer ma carrière. Le destin a fait en sorte de ne pas me laisser trop de temps pour me préparer, j'ai été littéralement projeté sur le devant de la scène. Je ne m'en plains pas, mais il faut que je compose avec, désormais. Je la fixe ensuite droit dans les yeux avec un très mince sourire en coin, histoire de ne pas avoir l'air trop "Grincheux" comme je le sois d'ordinaire. "Et ensuite, deux petites choses : il n'y a pas une seule autre personne avec qui j'aimerai être ce soir... Surtout si elle est aussi magnifique." Les gentlemen à l'anglaise peuvent aller se rhabiller : le Breton est dans la place. George Clooney can suck it, bitches. Je détourne finalement le regard, comme gêné par cette confession. J'ai toujours peur que le moindre compliment sortant de ma bouche ne trahisse mes sentiments, qu'il braque Mackenzie alors qu'elle a récemment été malmenée par l'exemple type de l'ordure au masculin. La voiture s'arrête, nous sommes enfin arrivés. Parfait, ça m'évitera d'être gêné plus longtemps. "Tu n'aurais pas voulu boire ça... Comment tu aurais pu marcher droit sur tes échasses après ça ?" Un sourire hypocrite se dépose sur mes lèvres tandis que j'approche ma bouche de son oreille afin d'y chuchoter sur un ton à la fois grave et amusé. "Et comment t'aurais pu aider le Pingouin du casting de Madagascar à marcher sans se ridiculiser sur le tapis rouge ?" Car c'est clairement ce à quoi j'ai l'impression de ressembler. Heureusement qu'une styliste s'occupe de moi pour les sorties officielles, car je suis une vraie bille en ce qui concerne la mode. Disons que je n'ai pas les réflexes d'un homme "précieux", même si je ne m'habille pas comme un sac pour autant. Sa main dans la mienne, je dois lutter pour ne pas rougir. Si je le fais, ça va faire trop ton sur ton : tapis, robe, visage... Trop de rouge tue le rouge. "Merci d'avoir bien voulu m'accompagner... J'te paie ta glace en sortant." murmurai-je dans son cou une dernière fois avant de l'entraîner avec moi vers la marée de photographes qui font crépiter leurs flashs en scandant les noms des célébrités. Je veux lui faire comprendre que je lui suis reconnaissant pour cet effort, mais aussi que malgré les apparences, je ne suis pas changé pour autant. Entre nous, nous n'avons pas à faire semblant : je suis Grincheux, et elle est Princesse Sourire. Mon bras coule autour de sa taille, sans jamais être déplacé, puis nous nous prêtons au jeu des photographes bon gré mal gré. L'attention nous parvient vite, jusqu'à un journaliste accompagné de son équipe de tournage. "Kilian Salaun, bonsoir !" Je me tourne et salue chaleureusement le journaliste, tout en restant légèrement en retrait poli. Eh oui, sans se fourvoyer, il faut savoir se rendre "accessible" face aux caméras. Je ne lâche pas Mackenzie pour autant. Nous parlons pendant une minute ou deux du film pour lequel j'ai été sacré meilleur acteur. "Ce soir, vous êtes également nominé dans la catégorie du meilleur acteur, c'est la sixième nomination depuis la sortie de votre film. Ça vous travaille ?" Je secoue modestement la tête avec un léger sourire en coin. "Tout ce à quoi je pense, c'est à l'honneur qui m'est fait d'avoir été convié à Rome, et de pouvoir passer ce moment en si bonne compagnie." Je tourne le regard sur Mackenzie. Non, je ne l'oublie pas. Hors de question qu'elle ne soit qu'un faire-valoir comme beaucoup d'acteurs le font avec une femme trop belle pour eux à leur bras. Le journaliste sourit et bondit sur l'occasion pour tendre son micro vers Mackenzie. "En effet, vous êtes absolument divine, mademoiselle ! Vous vous appelez...?" Vous me croyez si je vous dit que mon regard s'est fait sensiblement plus méfiant ? On les connaît, les Italiens ! Bref, le type enchaîne directement. "Que faites-vous dans la vie ? Vous êtes ensemble, tous les deux ?" demande-t-il de but en blanc.
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MessageSujet: Re: i'm slowly drifting away. wave after wave. (kilian & mackenzie) i'm slowly drifting away. wave after wave. (kilian & mackenzie) EmptySam 23 Aoû - 1:22



« KILIAN & MACKENZIE »

( ROME - ITALIE )


Rome défilait avec lenteur sous ses pupilles bleues, émerveillée comme une enfant, elle était désireuse de ne rien rater du spectacle. En quête d’aventures, elle espérait avoir l’occasion de s’évader avant la fin du séjour dans ces ruelles historiques. Séparée de la pure liberté par une vitre, elle observait les gens vivre le plus simplement du monde. C’était ces moments parfaitement anodins qui développaient son imagination, qui forgeaient son caractère et créaient dans son esprit des souvenirs impérissables. Elle rêvait de s’emparer de l’énergie inépuisable de la capitale italienne, de s’intoxiquer à la glace au caramel, de découvrir des endroits atypiques disposant d’un charme inégalable. Mais pour l’heure, Mackenzie avait des obligations, des devoirs auxquels elle ne pouvait pas déroger. Contrairement à d’autres, dont elle refusait de citer le nom, Mademoiselle Fitzgerald avait des valeurs. Aussi, lorsqu’elle donnait sa parole à quelqu’un ou s’engageait, ce n’était pas du vent. Respectueuse, correcte, et intelligente de surcroit, elle était en mesure d’affirmer que le niveau d’éducation d’une personne n’était pas du tout en dépendance avec la fortune qu’il possédait. Sinon quoi, Zadig Rosenbach aurait eu la finesse de lui offrir un petit-déjeuner avant la jeter comme une malpropre. Bien que très peu enchantée à l’idée de devoir se pavaner sur un tapis vermeil, Mackenzie consentait à prendre son mal en patience pour les deux beaux yeux bleus de Kilian. Elle lui devait bien ça, après tout ce qu’il avait fait pour dessiner de nouveau un sourire sur ses lèvres. Il suffisait de prendre une longue inspiration, de fermer les yeux et de se jeter dans le bain en prenant soin de ne pas trébucher. Ce n’était pas la cérémonie des Oscars, pas la mi-temps du superbowl, pas non plus le dernier jour de la Fashion Week. Déjà, elle évaluait le pour et le contre en prenant soin d’exprimer ses opinions personnelles à voix haute. Après tout, elle n’avait aucune raison de paniquer, tout le monde se fichait de son cas, ils étaient là pour Kilian les journalistes, les photographes. Quittant sa contemplation pour une autre, elle remarquait qu’il était peu à l’aise. Comment avait-il fait pour survivre aux Oscars ? Avait-il par hasard un frère jumeaux caché, un sosie, une doublure pour ce genre d’événements ? « Kilian, tu voudrais pas respirer ? Tu me fais peur. Je parle pas un mot d’italien. Si tu t’évanouis dans la voiture tu peux te considérer mort. » Elle serait capable de confondre un malaise parfaitement banal avec un AVC, de demander au chauffeur d’aller chez un glacier au lieu de l’hopital. Kilian était en sécurité partout, mais définitivement pas avec elle. Voilà qu’il s’acharnait désormais sur le noeud de sa cravate, ce qui n’annonçait rien de bon. « Touche pas à ça. Après ce sera défait, ce sera moche sur les photos. » concluait t’elle en lui donnant une petite tape sur les mains. Il fallait au moins lui reconnaitre ça, Mackenzie était tellement sincère qu’elle pouvait devenir blessante sans même s’en apercevoir. Afin de voir le désastre sous un autre angle, elle penchait la tête et constatait un miracle. Une apparition divine. Un mirage. Kilian venait d’esquisser un sourire. Elle regrettait parfois son coté ronchon, parce qu’il était beau lorsqu’il souriait. D’ailleurs, elle songeait très sérieusement à faire des captures d’écrans de certains passages de son film pour lui prouver qu’il gagnait en charme lorsqu’il concédait à ne pas tirer la gueule. « T’es trop honnête pour être acteur. Tu aurais pu faire semblant d’être malade pour esquiver l’invitation. » tranchait t’elle tandis que la conversation s’axait désormais sur les merveilles culinaires du pays, glaces, pâtes, pizza... Elle avait faim. Horriblement faim soudainement. Puis, alors que la berline s’engouffrait dans une nouvelle ruelle semblable à la précédente, il l’a complimenta. Magnifique. Pas belle, pas sympa, mais magnifique. Gênée, un brin troublée, elle était convaincue d’être passée du blanc au rouge, puis du rouge au blanc en un quart de seconde. Ne manquait plus que le rosé et elle aurait pu ouvrir un salon des vignerons. « Merci. » murmurait t’elle dans un souffle presque inaudible avant de quitter le véhicule. Ils étaient arrivés à destination.

Elle aurait juré que l’air lui manquait, qu’un voleur chevronné s’était emparé des dernières ressources d’oxygène disponibles. Aveuglée par les lumières des flashs qui crépitaient dans sa direction, elle se laissait guider le long du tapis rouge infini, les seuls sons qu’elle percevaient étaient des cris presque animaliers, des hurlements qui se fracassaient à droite, à gauche, qui l’encerclait, l’a maintenait prisonnière. Les gens scandaient à gorges déployées les noms des célébrités présentes, tendaient des photographies avec l’espoir d’obtenir un autographe. Ils étaient littéralement fous, assoiffés de poussière d’étoiles, désireux de frôler le bras de Brad Pitt et le reste de sa clique. « Je fais ça pour la glace. Pas pour toi. » marmonnait t’elle dans l’oreille de Kilian tout en lui broyant énergiquement la main. Elle avait peur de tomber, de ne faire qu’un avec le tapis, elle avait peur de le perdre au milieu de tout ces gens. La célébrité c’était ça aussi, le revers de la médaille. Voir le moindre de ses gestes épié, examiné, analysé, devoir rendre des comptes à tout le monde, devoir garder le contrôle de son image en permanence. C’était un boulot à plein temps qui nécessitait d’avoir des épaules solides et un caractère d’acier. Kilian survivait à la pression, à cet encerclement permanent, ce contact imposé avec la foule. Pas elle. Jamais. Puis, alors qu’ils progressaient dans ce tunnel de diamants et de talons, tout devenait plus clair. Elle distinguait un homme armé d’un micro. Il voulait une interview exclusive de Kilian, du scoop, de l’info inédite. On pouvait le voir sur son visage, sur sa ressemblance avec un personnage de Game Of Thrones assoiffé de pouvoir. « Qu’est ce que tu fais ? » Ralentissant soigneusement la cadence de ses pas, elle tentait de faire dévier Kilian vers l’autre coté, là où il n’y avait personne. Au lieu de ça, il avait posé sa main sur sa hanche, les jetant tous les deux dans la gueule du loup. En plein dans le piège. Les souris attirées par le fromage, clap de fin. La première question était d’une banalité affligeante, le film et sa promotion. Elle affichait un sourire de circonstance, plus crispé que naturel mais qui demeurait tout de même charmant et écoutait sans broncher les réponses de Kilian. Elle n’avait qu’une hantise, qu’il détourne l’attention sur elle avec sa réponse. Mackenzie elle voulait être un élément de décoration, rien de plus, être invisible, se fondre jusqu’à disparaitre. Raté. « Merci. » Le journaliste la complimentait sur son apparence avant de la bombarder. Elle allait se planter et Kilian lui en voudrait. Tant pis, elle n’était pas formatée pour la célébrité. « Mackenzie Fitzgerald. J’étudie l’histoire de l’art à l’université de Berkeley en Californie. » débutait t’elle plutôt à l’aise pour une première, avant de déchanter rapidement en entendant l’énoncé de la question suivante. Ensemble, genre un couple. Les journalistes ne prenaient pas de pincettes. « Oui, enfin non. Je voulais dire non. » Elle resta muette quelques secondes, se tourna vers Kilian afin de savoir si elle était censée poursuivre et s’enfoncer davantage, se taire pour ne pas faire empirer les choses, partir en courant mais plus le temps passait plus le journaliste se voulait impatient. Il était convaincu d’avoir le scoop de la soirée sous la dent. Il avait repéré une faille, une hésitation, il ne les lâcherait plus. Elle se creusait la tête, tentait d’établir une réponse convenable. « On est amis. » Lâchait t’elle finalement en sentant le regard noir de Kilian se poser sur elle. Le journaliste se tournait vers lui pour plus détails tandis qu’elle aurait rêvé d’appuyer sur le bouton marche arrière. Tout compte fait, elle ne savait pas ce qui était le plus ridicule, que cet homme s’intéresse tant à sa vie privée, ou qu’elle soit suffisamment stupide pour répondre à coté. Bonne chance Kilian, qu’elle aurait voulu lui dire.
 
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MessageSujet: Re: i'm slowly drifting away. wave after wave. (kilian & mackenzie) i'm slowly drifting away. wave after wave. (kilian & mackenzie) EmptyDim 7 Sep - 14:40


La sincérité. Mackenzie m'avait eu avec cette qualité aux atours de vilain défaut lorsqu'on ne sait pas en reconnaitre la valeur. De sa façon de me reprocher de n'avoir pas su esquiver cette cérémonie jusqu'à sa manière de me donner une tape sur la main pour éviter de toucher à son satané nœud de cravate aussi impeccable qu'étouffant, elle n'a peur de rien, et surtout pas d'être franche. Au cours des dernières semaines, certains ont abusé de sa candeur et de son côté "entier" : l'emmener en Italie, c'était une évidence. Malgré la foule de photographes bons à faire crépiter leurs flashs, j'ai à cœur de la tenir éloignée de tout ce qui peut lui faire du mal. Zadig Rosenbach. Elle avait consenti à me donner son nom… Un parfait idiot à remercier, car sa stupidité de playboy sur le retour m'offre l'occasion de voyager avec la demoiselle la plus agréable que je connaisse à l'heure actuelle, et même un peu plus encore. La main tétanisée par la poigne de Mackenzie, je transforme un sourire crispé par la douleur par un agréable rictus… non sans l'accompagner d'un regard qui lui fait clairement comprendre que si elle ne desserre pas sa prise, je lui entarte la figure dans les dix prochaines secondes avec ma seule main valide. Oui, Kilian Salaun est un Grincheux qui se respecte, et même fier de l'être. "Ta glace, elle va finir dans ton adorable petit minois si tu ne libères pas mon auriculaire tout d'suite…" soufflai-je sans cesser de sourire, tout en étouffant un gémissement de douleur. Le jour où Mackenzie aura un enfant, petit conseil au futur père : ne jamais tenir la main de la demoiselle. Ja-mais. Attentif, mais sans être paranoïaque, mon regard est captivé par une de ses mèches blondes rebelles jusqu'à ce que j'entende un "oui" à une question sur notre apparition. Ensemble ? Oui ? Elle a beau se reprendre, je reste bloqué sur cette affirmation en l'observant droit dans les yeux. J'ai l'impression que le temps autour de nous a suspendu son cours, je n'entends plus les photographes s'agiter, les gardes du corps gronder à la foule de se tenir à distance, pas même le journaliste qui cherche à avoir le fin mot de l'histoire. L'espace de cette unique seconde, j'ai l'image d'une Mackenzie radieuse, de deux mains jointes, d'une vague salée caressant nos pieds nus, de lèvres nues de tout artifice, d'une mèche blonde au vent… Un océan de pensées vite évacué par un brutal retour à la réalité. J'adresse un regard à Mackenzie pour lui intimer de se taire le plus gentiment possible – soit avec la capacité d'amour d'un crocodile face à un zèbre en difficulté dans une petite rivière – et je me tourne vers le journaliste avec un aplomb certain. "Nous sommes ensemble en cours d'histoire de l'art. Elle a toujours rêvé de visiter Rome, alors je l'ai invitée pour que nous profitions de l'occasion afin de faire un peu de tourisme dans votre formidable pays. Vous risquez de nous voir nous promener dans les jours à venir car j'ai cru voir quelques vieilles pierres à photographier ici et là !" Le journaliste s'offre le loisir de rire tandis que je profite de l'occasion pour que nous nous dérobions à son emprise, un sourire aimable sur les lèvres. Une main autour de la taille de la jeune femme, je murmure près de son oreille l'air de rien. "On va jouer au roi du silence jusqu'à la fin de la cérémonie. Si tu gagnes, je t'offre la plus grosse glace que ton estomac ait jamais imaginé !" Cynique ? Si peu. Cela dit, le meilleur moyen de "tenir" une Mackenzie Fitzgerald, c'est avec la bouffe. Il n'y a qu'à lui faire sentir une casserole de chocolat fondu pour l'avoir à vos pieds…. Brave fille. J'en profite pour tourner la tête vers elle et lui adresser tout de même un petit clin d'œil réconfortant. Comment lui en vouloir ? Il m'est aussi arrivé de dire n'importe quoi sous le coup du stress à un ou plusieurs journalistes…
"T'as un peu de glace au chocolat, là... mais ça part bien sur de la soie, il paraît..." lançai-je avec un petit sourire moqueur sur le coin de la bouche. Il est minuit passé lorsque nous approchons des rives du Tibre depuis un magnifique pont ouvragé et éclairé par de grandes suspensions. Les reflets de l'eau sont aussi captivants que les auras dégagées par la ville à cette heure calme et tranquille. Nous avons quitté le tumulte de la cérémonie assez tôt, autant parce que je n'ai rien remporté que par une singulière envie de nous échapper de cette atmosphère qui ne nous ressemble pas. Menés par nos estomacs, nous avons fait escale dans un excellent petit restaurant assez modeste d'apparence, mais avec une cuisine entièrement faite maison. Malgré les quelques regards des curieux sur nos atours de soirée, nous avons pu enfin nous détendre sans qui que ce soit autour pour nous importuner ou nous juger. Après une photo assez amusante en compagnie des cuisiniers et du patron, nous sommes partis avec chacun une glace à la main. A ceci près que celle de Mackenzie était assez conséquente pour qu'elle doive y mettre ses deux mains afin de la tenir… En terminant ma glace à l'italienne, je m'accoude le long du pont pour observer le paysage avec Mackenzie juste à côté de moi. "C'était une très belle soirée, je suis content que tu sois là." Mes yeux vrillent un instant sur elle, presque timidement. Faut-il lui dire ou non ? Je prends une grande inspiration, fatigué de garder ça pour moi plus longtemps. Un sourire amusé mais un peu crispé se dessine sur mes lèvres. "Plutôt fou, ce journaliste, non ? D'aller dire que toi et moi on… enfin tu vois, que… Tu trouves pas ?" Et voilà, tu bredouilles, Salaun. Même en jouant la carte de l'humour, ça ne prend pas. Pas du tout, même. Je rougis en tournant la tête à nouveau vers l'horizon. Et maintenant, tu la fermes en espérant qu'elle ne te prenne pas pour un imbécile. Il faudra que je redemande à ma grand-mère des conseils pour savoir mentir. C'est une experte, elle ment avec un aplomb du tonnerre, ça m'a toujours fasciné. Avec plus de quarante ans d'expérience pour manœuvrer mon grand-père, c'est la référence en la matière.
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MessageSujet: Re: i'm slowly drifting away. wave after wave. (kilian & mackenzie) i'm slowly drifting away. wave after wave. (kilian & mackenzie) EmptySam 18 Oct - 21:16



« KILIAN & MACKENZIE »

( ROME - ITALIE )


Ses talons vernis caressaient maladroitement le tapis rouge, tandis que ses pupilles voguaient de la droite vers la gauche. Les flashs crépitaient continuellement, les journalistes pointaient des micros en direction des célébrités présentes avant de les assener de questions plus ou moins personnelles. Son unique point de repère au milieu de cette jungle, c’était sa main. La main de Kilian broyée dans la sienne, réduite en morceaux, fraichement tatouée de la marque de ses petits ongles manucurés qu’elle enfonçait dans sa chair. A peine consciente de sa force (sinon elle aurait tenté de castrer Zadig Rosenbach avant de disparaitre de son humble demeure) elle s’évertuait à exercer une pression croissante sur la main de la nouvelle étoile montante du cinéma américain. « Ton auricu-quoi ? » demandait t’elle en se tournant subitement vers lui, à vrai dire, elle ne l’écoutait pas. L’ambiance qui l’entourait captait toute son attention, il se passait trop de choses en même temps, les informations arrivaient à la vitesse de la lumière et l’empêchaient de réfléchir correctement. Elle haussait un sourcil décontenancé et n’eut pas le temps d’entendre la question de Kilian qu’un journaliste réclamait une petite entrevue. Il allait sans doute poser un milliard de questions sur le film, les conditions de tournage, les répétions, sur comment Kilian s’était approprié le personnage... mais non, visiblement le type ne bossait pas pour une revue cinématographique. Il voulait du croustillant, de la bonne rumeur à peine fondée mais qui fait vendre, du scoop. Dommage, elle s’en était rendue compte trop tard, après avoir fait un lapsus que tout le monde jugerait révélateur, symbole ultime d’une vérité qu’on chercherait à dissimuler. Pour vivre heureux, vivons cachés. Kilian, tout en restant parfaitement impassible, rattrapa tant bien que mal la situation. Il vantait la beauté légendaire des rues de Rome, le charme italien, le touriste en quête de photo-souvenirs, rien de romantique. Elle acquiesçait silencieusement de la tête, comme pour donner plus d’authenticité aux paroles de l’acteur, pourtant, elle voyait bien que le journaliste avait déjà sa propre vision de la vérité. Trop tard maintenant pour chasser cette idée de sa petite tête de fouineur professionnel. « Tu sais que ça s’appelle du chantage par la bouffe ... et que c’est passible de la peine de mort en Australie ? » lançait t’elle en voulant jouer la carte de l’humour, en vain. Elle savait qu’elle méritait l’Oscar de la plus belle bourde de la soirée, mais attendant, elle n’avait pas ruiné la carrière de ce brave Kilian. Mieux encore, peut-être que le savoir en couple pourrait lui donner une image un peu plus sympathique auprès du public. Il allait devoir la remercier, elle en était convaincue.

« Faudra qu’on tente celle avec la pistache la prochaine fois... » déclarait t’elle en portant à ses doigts pleins de chocolat à sa bouche. La nuit s’était abattue sur la ville, lui donnant des allures profondément romantiques, tragiques et passionnelles. L’air était doux, et les éclats brillants de la lune se reflétaient dans les eaux sombres du Tibre. « Où ça ? » du chocolat sur sa superbe robe, prêtée par une sorte de styliste qui s’occupe de Kilian dans tous ses déplacement. Attrapant le tissu avec les mains, elle baissa les yeux et constata avec effroi l’énorme tache de chocolat en plein milieu. C’était pitoyable de ne pas être capable de manger proprement à son âge, et pourtant, malgré tous ses efforts, elle n’y parvenait pas. Aussi, elle ne s’habillait quasiment jamais en blanc, la couleur la plus traitre qui soit. Un mince sourire se dessina sur ses lèvres pendant qu’elle déambulait doucement sur le pont, sans doute l’un des plus beaux de Rome, éclairé par une trentaine de lampadaires. La grande romantique qu’elle était, se mettait à rêver de contes merveilleux parce que le décor s’y prêtait largement. Malgré tout, ce n’était pas suffisamment parfait pour Hollywood, la robe tachée, la démarche maladroite, les cheveux qui s’envolent au moindre coup de vent... « Je suis contente d’être là aussi. D’ailleurs j’ai oublié de te remercier pour l’invitation. » avouait t’elle en déposant un délicat baiser sur sa joue. C’était plutôt rare, ces démonstrations d’affection entre eux, Kilian n’étant pas spécialement facile à apprivoiser, pire encore depuis que Zadig avait détruit sa vie et qu’elle avait décidé de ne plus faire confiance à personne. Les contes de fées qui se terminent mal, il n’y avait rien de pire, ça lui glaçait le sang. Littéralement. Perdue dans ses pensées, le regard axé vers l’horizon, elle afficha un mince sourire lorsqu’il revenait sur les événements qui s’étaient déroulés un peu plus tôt... le journaliste, la question à laquelle elle avait répondue, de travers. « Parce que tu trouves que je suis trop bien pour toi... ou parce que tu préfères les grandes brunes qui ne mangent que de la salade ? » Et voilà qu’elle s’embourbait dans le terrain glissant de l’humour pour ne pas voir la vérité en face. C’était minable, affreusement minable. Pourtant, il lui plaisait Kilian, il était honnête, grincheux mais gentil, attentionné, ses yeux étaient des armes de séduction massive, son humour presque jamais drôle, il était tout ce dont elle avait toujours voulu sans jamais se l’avouer à elle même. Hypnotisée par le charme de Zadig, elle n’avait pas su voir ce qui se trouvait sous ses yeux depuis le début. « Tu penses qu’on irait pas bien ensemble ? » osait t’elle demander en prenant un ton beaucoup plus sérieux. Ses pupilles cristallines cherchaient une once d’espoir là où il n’y en avait peut-être pas, elles attendaient le feu vert pour faire un pas vers lui.
 
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MessageSujet: Re: i'm slowly drifting away. wave after wave. (kilian & mackenzie) i'm slowly drifting away. wave after wave. (kilian & mackenzie) EmptyDim 26 Oct - 14:42


Je secoue la tête lentement de gauche à droite, elle n'a pas à me remercier pour cette invitation. Ce serait plutôt à moi de la remercier d'être venue alors qu'elle était aussi tourmentée suite à son aventure désastreuse avec Zadig Rosenbach. Mieux vaut que nos chemins ne se croisent pas, à ceci près que je pourrai presque le remercier d'avoir été assez idiot pour laisser filer une telle perle entre ses doigts. Il préfère peut-être les riches héritières sans cervelles et drapées dans des robes hors de prix ? Grand bien lui fasse, ce n'est pas du tout mon genre. Je préfère de loin une Mackenzie maladroite qui tâche une robe en soie avec une glace au chocolat que n'importe quelle fille en couverture d'un magazine à la mode. J'avais rougi à peine en sentant ses lèvres sur ma joue, mal à l'aise et le cœur battant la chamade. Dès qu'on se rapprochait, j'avais l'impression d'être un demeuré fini, un élève mal dans sa peau qui se pointe à un examen sans la moindre préparation. Sa réponse, nette et efficace, a le don de me crisper au point de serrer la rambarde à m'en faire blanchir les jointures de la main. Bien sûr que non, je n'aime pas ce genre de filles. Et elle le sait. Mais sa façon de tourner autour du pot me fait douter, j'ai cette désagréable impression d'être une souris entre les pattes d'un chat particulièrement joueur. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle je n'aurais jamais pu être un de ces séducteurs façon Delta sur le retour, à draguer et sauter sur tout ce qui bouge. Charmant, je peux l'être, et je joue aussi de mon côté frenchie pour accentuer ce trait de personnalité. Cependant, je ne vais que rarement vers les autres, je détaille en silence, je cogite sur tout et n'importe quoi… Maladroit, c'est le terme. Plein de bonne volonté, mais d'une maladresse rare. Ajoutez-y un goût particulier pour jouer les grincheux, et voilà le cocktail parfait pour ne pas se faire aborder. Néanmoins, je n'y peux rien : Mackenzie me désarme. J'ai de moins en moins de facilité à prétendre pouvoir être un simple ami en sa présence, alors que je désire ardemment être tellement plus. Nos yeux se croisent, sa réponse fait battre mon cœur au point de m'en faire presque mal. Le souffle court, accéléré et en bout de course n'arrange rien à l'affaire. Ne pas réfléchir. "Je…" Je sens ma lèvre inférieure trembler, j'essaie par tous les moyens de le dissimuler pour rassembler ce qu'il me reste de dignité, mais rien n'y fait. Je descends de la rambarde et je me place juste devant elle. Mon pouce se lève et dissipe une trace de chocolat tout près de sa bouche. Je l'observe, détaille son visage avec un air au moins aussi sérieux que le sien, un air troublé qu'elle n'a probablement jamais vu. Si on m'a récompensé pour mes talents d'acteur, il va sans dire que je ne sais mentir sur ce que je ressens vraiment. "J'ai toujours préféré les brunes, c'est vrai." Pourquoi j'ai dit ça ? Je ne réfléchis plus, c'est fini. Pourtant, je me laisse guider presque sans peur pour dire ce que j'ai sur le cœur. "Mais je suis un type plein de contradictions…" Ma main glisse dans son cou délicat et, en fermant les yeux, je l'embrasse. C'est délicat, presque suggéré. Timide. Proche d'elle de la sorte, j'ai l'impression que mon cœur va quitter ma poitrine, mais tant pis. Quitte à mourir d'un accident vasculaire, autant que ce soit ainsi. Sur un pont à Rome, c'est plus romantique que dans un hôpital à Melun. Mon autre bras se glisse autour de sa taille pour la rapprocher de moi, et c'est dans cette même étreinte tendre et précautionneuse que je l'embrasse avec plus de ferveur. Toutefois, je finis par abandonner ses lèvres au goût amusant de chocolat et de sucre, pour poser mon front contre le sien. Presque par besoin de reprendre mon souffle et mes esprits. Céder à la tentation est quelque chose qu'on n'expérimente pas tous les jours, et c'est souvent suivi par une bouffée de culpabilité. Comme c'est le cas maintenant. "Excuse-moi si j'ai été brusque, ou… enfin j'voulais pas te froisser, surtout pas…" J'ouvre enfin mes yeux bleu azur pour les plonger dans les siens. Aucun trait d'humour douteux, rien de plus qu'un regard oscillant entre sincérité et angoisse. "Si, je pense qu'on irait très bien ensemble. Ca fait même un moment que je me le dis, mais… j'suis pas toujours très à l'aise pour dire ces choses-là. Et puis avec ce que tu as vécu récemment, je ne voulais pas m'imposer, te forcer ou quoique ce soit. Si je suis allé trop loin, dis-le moi, je ne le prendrai pas mal du tout…" Contrairement à d'autres, je sais ce que c'est d'être déçu, blessé et un brin distant de ces choses qu'on appelle l'amour. Cependant, après presque deux ans de célibat, j'accepte de laisser une porte ouverte. Une seule, et pour Mackenzie. Libre à elle de vouloir passer le seuil ou non. En attendant, c'est à mon tour de la fixer avec espoir, et surtout avec le respect qui lui est dû.
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MessageSujet: Re: i'm slowly drifting away. wave after wave. (kilian & mackenzie) i'm slowly drifting away. wave after wave. (kilian & mackenzie) EmptyDim 30 Nov - 12:15

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