La vérité est que Dark Vador est le père de Luke !

« Une vie privée, c'est privée, comme son nom l'indique. » Donc je trouvais cela normal de ne pas en avoir informé mes amis, aussi proches soient-ils. Mais je savais pertinemment que peu importait les paroles que je lui conterais, il ne suivrait aucunement mes directives et n'en ferait qu'à sa tête, à moi de me tenir à carreau pour ne pas m'en prendre plein la figure de sa part au moindre faux pas. Je reste convaincue qu'il saura me retrouver à n'importe quelle heure de la journée, et je déteste cette sensation d'être surveillée en permanence. Qui me dit qu'il ne m'implanterait une puce dans la nuque lorsque j'aurais le dos tourné ? Je frémis à cette simple idée et je suis fière de mon imbécilité en voyant la vendeuse reculer de quelques pas. Petite naïve, va. Je lève les yeux au ciel lorsque James fait capoter mon plan, ne peut-il pas pour une fois faire preuve d'humour ? Le but de cet après-midi étant également de nous connaître et de nous faire confiance, peine perdue pour le moment. Il est chiant quand même. « Qui devrais ? Je sais que t'as honte, pas la peine de me le cacher. Il n'y a qu'à voir ce que tu portes, mais je n'ai pas les mêmes moyens que toi, alors je m'habille comme je peux. » Oui, parce qu'à l'entendre, tout le monde est censé s'habiller en vêtement à quatre ou cinq chiffres, ce qui m'exaspère. Pour le reste, je ne réponds rien, il faudra lui apprendre à retirer le balai qu'il a entre les fesses afin qu'il s'amuse un peu. Il fallait malgré tout prendre en compte le fait que je m'étais toujours très bien vêtue, restant à chaque fois à la pointe de la mode, réputée pour mes tenues toutes aussi voyantes les unes que les autres. Les vêtements que je portais actuellement, restaient tout aussi voyants, mais d'une autre manière et ils n'étaient le reflet que du noir que je broyais depuis bon nombre de jours maintenant. Mais la blessure se refermait petit à petit et j'aurais changé mon apparence tôt ou tard, lorsque j'aurais été prête. Plus chic, voilà le problème. Même si James allait payer les quelques courses de l'après-midi, je refusais de lui tirer des milliers pour une ou deux robes et autres bricoles, mais ça, il ne pouvait certainement pas le comprendre. J'avais une conscience après tout. Il m'exaspérait à toujours rabâcher les mêmes arguments sans fin, aussi bien que je finis par pousser un profond soupir, sortit tout droit du cœur, avant de céder à ses caprices d'homme riche. « Bon, alors, allons-y. Je sens que je vais encore en entendre parler pendant des siècles si tu ne m'y emmènes pas sur-le-champ. » Je tournais donc les talons et me dirigeais vers la sortie, non sans lancer un regard noir à la vendeuse qui se fit toute petite dans son coin. C'est bien femme, t'as compris que je suis en excellente compagnie.

La vérité est que Dark Vador est le père de Luke !

Je roule des yeux, brièvement certes, mais assez pour montrer mon exaspération. Va-y, continue à fouiner, du moment que tu ne pousses pas trop loin dans tes recherches, autrement dit, tu t'arrêtes à ma relation avec Noah, ce qui se passe une fois que je suis avec lui, ne te regarde en rien. Ce n'était d'ailleurs qu'une des nombreuses choses dans laquelle il ne devait en aucun cas venir mettre son nez au risque que je lui fracasse le crâne. Et c'est l'homme qui me grogne dessus depuis notre première rencontre qui me dit ça, vraiment ? Arrête de jouer à double jeu, James, si tu essaies de m'amadouer, c'est raté. « Qu'est-ce que tu fais dans le rayon pour vieille, toi ? Si tu veux faire un cadeau à Maëlle, c'est certainement pas ici qu'il faut chercher. Les sous-vêtements, c'est plus loin. » Sourire sadique au coin des lèvres, non, je ne cherche en aucun cas les embrouilles et je me fais toute petite dans mon rayon, passant dans un autre au passage, ni vue, ni connue. Enfin presque. « Bah... peut-être que oui. » Mes yeux étaient plus que parfaits, ce n'était pas nouveau, mais voilà que le conte de fées est terminé et que je lève ces derniers au ciel. Pas la peine de me rappeler que je suis pauvre et que mon père consacre l'argent qu'il gagne dans l'achat d'alcool. Pas un rond pour sa fille, quel père indigne. S'il te plait, ça change tout là ! Mais je ne me laisse pas influencer, je ne changerais pas d'avis de si tôt. « Je tiens à préciser que de m'avoir comme sœur, c'est déjà un cadeau ! », dit la fille qui ne se sent absolument pas pousser des ailes à cet instant. Je l'écoute, attentivement, me demandant malgré tout si son discours est prononcé afin de m'attirer dans l'une de ses combines ou s'il est sincère envers moi, mystère que je n'arrive à résoudre pour le moment, bien trop absorbée par ses propos. Nous, différents ? Physiquement parlant peut-être, mais alors niveau caractère, nous étions deux fortes têtes, rien de bien étonnant à ce qu'il y a quelques étincelles entre nous, mais rien d'affolant, c'est après tout, la base d'une relation entre un frère et sa sœur, non ? Je doutais de tout à ce moment et n'était plus sure de rien. Je n'y connaissais absolument rien quant à ce genre de relations pour avoir été fille unique durant vingt-trois ans. « C'est pas ce que nous avons là, une relation fraternelle ? Le grand frère qui embête la petite sœur par toutes les manières possibles, l'aîné qui prend soin malgré tout de sa cadette ? Tu sais, ce n'est que le début, je crois qu'il nous faut un temps d'adaptation à tous les deux et d'ici quelques semaines, je suis convaincue que les choses se dérouleront mieux. » Je lui adresse un sourire des plus sincères, histoire sans nul doute de le rassurer, bien que j'étais sous l'emprise du doute. « Mais que les choses soient claires, cela ne m'empêchera guère de continuer à te faire la misère de temps à autre ! » Oui, parce que sinon, autant ne pas avoir de frère. Je l'observe durant quelques secondes, mais si je ne faisais guère d'effort, autant rentrer immédiatement chez moi et passer à autre chose, ce que je ne voulais en rien. On ne tourne pas le dos à sa famille, malgré les histoires. « Allez viens, rien ne m'empêche de la regarder. Et si elle vraiment si jolie que tu le dis, peut-être que je l'essaierais. » L'acheter sera une toute autre histoire de toute manière.

La vérité est que Dark Vador est le père de Luke !

« Tu crois que j'ai vraiment besoin de tes conseils ? », le questionnai-je alors que je le voyais, une fois de plus, examiner ma tenue sans en oublier le moindre fil. Si seulement il pouvait glisser sa tête à l'intérieur de mes vêtements, je suis convaincue qu'il n'hésiterait pas à faire une plus grande inspection. Désolée, frangin, mais j'ai encore besoin d'un peu de temps pour remettre de l'ordre tant bien dans ma vie que dans mes tenues, et nos rapports ne me facilitent pas trop la tâche. Enfin, il verra bien lorsque j'aurais repris du poil de la bête que je ne suis généralement pas du genre à m'habiller comme une sorcière, ou une grand-mère, comme il l'a si joliment souligné. « C'est beau, c'est... élégant ! C'est comme les bikinis. » Élégant, pour reprendre ce mot sorti à plusieurs reprises d'entre ses lèvres. Je sais faire la différence entre friperie et élégance, bonhomme. Kirby, tais-toi un peu, ne lui donne pas une nouvelle occasion de raconter des propos tordus à ton égard, les prochaines années seront déjà assez pénibles à ses côtés, pas la peine de lui donner quelques longueurs d'avance. Fronçant les sourcils, je l'observe en train de poser son regard sur le plafond. Je suis un cadeau tombé du ciel, merde ! C'est juste qu'il ne me connait pas assez, que je me méfie un peu trop de lui pour lui montrer mon vrai visage. D'accord, je peux être une véritable garce quand je le veux, mais je n'ai en rien un mauvais fond. Faire mal aux gens, physiquement ou moralement, n'est pas dans mes habitudes, sauf lorsque l'on me cherche des noises, ce qui est bien évidemment le cas pour ce cher James. « T'as plutôt intérêt. », grommelais-je alors. Oui, parce que si tu fais le moindre commentaire, je t'assomme sur-le-champ. M'enfermer dans un placard... Lui obéir... Je ne suis à la merci de personne, que les choses soient bien claires, et même si sa remarque le fait sourire, ou encore même rire, intérieurement, je me sens blessée. Personne n'a le droit de me donner des ordres, personne n'a le droit de me priver d'une liberté que j'ai obtenu suite à la mort de ma mère. « J'espère que Noah te tuera si tu oses me faire ça. » Un grognement de plus, et même si se ne sont que paroles en l'air, j'espère qu'il te tuera pour te comporter comme un imbécile de première. Quoi que Noah, tuer quelqu'un... dés qu'une mouche est morte, il pleure pendant trois jours. Moi un moustique ? En guise de réponse, je lui offre un coup de poing sur l'épaule avant de l'entraîner à l'extérieur de cette boutique. Longue journée en perspective, vivement qu'elle se termine.