La vérité est que Dark Vador est le père de Luke !

Mais si, moi je crois que tu vas user tes belles chaussures, et ne comptes pas sur moi pour te payer une autre paire, je n'en avais aucunement les moyens, contrairement à lui qui pouvait se payer sans nul doute les costumes les plus chers. L'une des raisons qui m'avait d'ailleurs fait longuement hésiter quant à le rejoindre ici, était le fait que c'est lui qui allait régler les achats. Certes, je l'avais un peu poussé, mais quand même, je n'étais pas du genre à profiter de l'argent des autres, alors s'il comptait refaire ma garde-robe en entier, il était plutôt mal parti. Je n'accepterais seulement qu'il me paie une ou deux robes, rien de plus. L'image de James en train de transpirer tel un bœuf me fit rire et je mis immédiatement ma main sur ma bouche pour l'y étouffer avant de retrouver mon sérieux. « En fait, je parlais de lorsque nous serions enfin sur place... », lançais-je tout en m'emparant du casque qu'il venait à me tendre. Je fronçais les sourcils et aperçus enfin la moto qui se dressait derrière lui, restant estomaquée devant cette dernière. Personnellement, je n'avais qu'un vélo, et encore, il devait être hors-service depuis le temps. « Sérieusement, elle est à toi ou quelqu'un te la prêtait pour que tu puisses jouer au beau gosse le temps d'une après-midi ? » Je contournais mon frère pour m'approcher de son petit bijou. Oui, je savais admirer les lignes parfaites d'une voiture ou encore d'une moto, et ce, malgré le fait que j'étais une femme. Bon d'accord, mon accident m'avait rendu plus que méfiante vis-à-vis de ses engins, mais je ne pouvais m'empêcher malgré tout de continuer à les admirer. Du moment que je ne me trouvais pas à l'intérieur, tout allait bien dans le meilleur des mondes. Je me permis même de faire glisser un doigt le long de la carrosserie, histoire d'être sûre que je n'étais pas en train de rêver à cet instant. Ma main se retira rapidement de la moto après cela, sans nul doute de peur à ce qu'il vienne me briser les doigts pour avoir osé toucher à sa Ducati. C'était plus fort que moi, pardon. « Si tu veux mon avis, tu devrais enfiler une combinaison, ou un truc du genre, il y a cinquante pour-cent de chance que je vienne à te vomir dessus sur la route. » N'étant aucunement monté sur une moto, j'étais loin de m'imaginer quelle réaction je pourrais avoir une fois sur cette dernière. Je ne savais même pas si James était du genre à rouler comme un abruti avec quelqu'un avec lui, ce que je redoutais lourdement d'ailleurs. J'acceptais à peine de monter en voiture suite à mon accident l'année passée, alors encore sur une moto... Autant dire que j'appréhendais cette petite virée. Dix kilomètres... c'était loin en plus, et j'avalais difficilement ma salive suite à cette pensée, me sentant quelque peu pâlir sur le coup. Histoire de cacher mon angoisse, je finis par mettre le casque, que je tenais toujours entre mes mains, sur ma tête. Au secours, j'étouffe, il fait chaud là-dedans ! J'inspirais profondément. Du calme Kirby, ce n'est qu'un casque, pas la peine de paniquer... pour le moment. « Ça me fait une grosse tête ton truc, j'suis sure. » Il fallait absolument que j'apprenne une bonne fois pour toute à me détendre, mais que voulez-vous, quand on a connu un drame comme le mien, il est difficile de remonter la pente aussi rapidement et facilement, à moins d'avoir un certain goût pour le risque, ce qui n'était pas vraiment mon cas. « Et je te préviens, si tu roules trop vite, je te casse la tête avec ce casque ! », grognais-je tout en lui indiquant mon énorme tête.

La vérité est que Dark Vador est le père de Luke !

« Prétentieux. » J'avais levé les yeux au ciel suite à sa remarque, puis grogné ces quelques mots entre mes dents. Je n'avais cessé de lui siffler ce défaut depuis qu'il m'avait adressé la parole pour la première fois, autant dire que je n'arriverais pas à détacher ce mot de lui, un peu comme s'il était noté à l'encre noire sur son front, à la vue de tous. Tranquille, le frangin, à se pavaner en moto, à croire que cela lui avait réussi de ne pas avoir de famille. Sursautant à sa question alors que j'étais en pleine contemplation devant cet engin, je ne pus esquiver un mince sourire. « Disons que je sais juste apprécier les lignes. » Je regarde, mais je ne touche en rien ou tout du moins, je ne grimpe pas dessus, préférant rester des heures à m'émerveiller devant de telles machines, espérant qu'un jour, ma peur de la route s'en irait pour recouvrir ma bonne vieille vie de citadine. Oui parce que se rendre à pied faire du shopping, ça allait bien pour l'allée, mais pour rentrer avec les bras chargés de sacs, c'était une toute autre histoire. Je fronce sourcils, oserait-il vraiment me planter au beau milieu de la route ? Oh oui, mesquin comme il devait l'être, il allait m'en vouloir de lui ruiner son costume au prix exorbitant. « Oh, un peu de pitié pour ta sœur, c'est trop te demander ? », maugréais-je malgré moi. Si tu savais quelque chose de l'accident par lequel, j'étais passé l'année dernière, tu aurais sans nul doute eu un peu plus de compassion, espèce d'idiot. Croissant les bras, vexée de par sa remarque, je feinte de bouder alors qu'il prend place sur sa moto, sursautant une fois de plus lorsque cette fois-ci, je l'entendais ronronner. Pas de panique, au pire, je vais mourir. Aaaah le vilain ! S'il n'avait pas eu son casque sur sa tête, je lui en aurais collé une derrière les deux oreilles. « Excuse-moi, ça doit être de famille au vu de la taille de la tienne ! » Non, mais tu croyais vraiment que j'allais te laisser avoir le dernier mot ? Les rêves sont pour les enfants. Je pousse un soupir malgré tout et attrape son bras pour m'installer derrière lui. Que quelqu'un appelle Noah et lui dise que James O'Malley sera responsable de ma mort, qu'on lui dise aussi que je lui donne tous les droits quant à l'euthanasier. Très rassurant de savoir que j'allais me faire mal, n'avait-il pas autre chose à me raconter pour me mettre en confiance ? « Oui, oui, t'inquiètes, je gère. » Le souffle court, je ne gérais absolument rien du tout, les mains moites, je ne savais guère où m'agripper. J'étouffe un cri lorsqu'il tente une brève accélération. Mais qu'est-ce que tu fais espèce d'idiot ?! J'ai faillis mourir là ! Je ne respire presque plus, tétanisée, heureusement que mon casque l'empêche de voir l'expression que j'affiche sur mon visage. Il s'empare de mes bras, lesquels viennent rapidement à enlacer sa taille. Bordel, mais non, pas de câlin, je ne te connais pas encore assez pour ça ! « T'as pas peur de mourir étouffer à ce que je vois, j'espère que tes côtes seront assez résistantes. », vins-je à lâcher dans un dernier souffle alors que mon étreinte se resserrait autour de lui. À tous mes amis, je vous aime et ne vous oublierais jamais, ne me pleurez pas, bien au contraire, amusez-vous jusqu'au bout de la nuit. Je fais rapidement ma prière, voyant déjà les dernières minutes de ma courte existence défilées sous mes yeux. Enfin, James démarre pour de bon et je serre les dents autant que possible. « Doucemeeeeeeeeent ! », hurlais-je presque alors que nous n'étions pas encore à mi-chemin. Mon cœur avait des ratés, j'allais vomir, j'allais mourir, je resserrais malgré tout mon étreinte autour de sa taille. Je vais t'entraîner dans ma mort, frère indigne ! Les minutes semblent durer des heures jusqu'à ce qu'enfin, nous venions d'arriver à destination. Il se gare et je n'attends pas qu'il coupe le moteur pour mettre pied à terre, les jambes flageolantes, manquant de tomber à genoux sur le sol. J'enlève mon casque et lui tourne le dos, séchant une larme qui vint à s'échapper de mon œil. Ne serrais-je donc jamais prête à tirer un trait sur le passé ? C'est décidé, je rentrerais à pied une fois la séance shopping achevée. « Terre adorée ! », murmurais-je finalement pour moi-même.

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« Non mais ton équilibre des pouvoirs ou je ne sais trop quoi, tu l'oublies pour la journée. D'abord, toi et moi, on apprend à se connaître, à se faire confiance, ensuite, on verra pour la suite des hostilités ! » Et après, il ne fallait pas s'étonner si je ne lui fasse en aucun cas confiance, moi qui pensais qu'il faudrait installer un climat de confiance avant d'être sans pitié l'un envers l'autre, apparemment, cela était loin d'être le cas. Me faisais-je donc une mauvaise idée quant à la relation qu'un frère et une sœur devaient avoir ? Ou alors était-ce lui ? Au point où j'en étais, je ne pouvais que douter. Comment ça, je m'améliore, de quoi il me parle celui-là ? Je lève donc brièvement les yeux au ciel avant de hausser un sourcil face à ces propos. « Mieux vaut avoir une tête vide qu'une tête remplie de méchancetés en tout genre. Puis je suis peut-être blonde, mais il ne faut pas venir me faire pipi sur les chaussures et me dire qu'il pleut. » Arrête de chercher les embrouilles, tu ne gagneras pas. Mets une bonne fois pour toute ta fierté de mâle de côté et allons faire notre séance de shopping, histoire que je puisse rentrer au plus vite et me concentrer sur des choses que j'estimais plus importantes.

Cette impression de rouler pendant des heures m'était insupportable et je devais reconnaître que j'avais manqué à plusieurs reprises de me laisser tomber volontairement de la moto, mais j'avais bien trop peur de finir quelques jours à l'hôpital pour commettre un tel acte. Bien trop crispée pour faire quoi que se soit, je me rendis malgré tout compte de l'endroit où nous nous trouvions. PRETENTIEUX ! Comment ça, il n'a pas roulé si vite ? Se moquait-il une fois de plus de moi ? Sans nul doute. Je passe une main dans mes cheveux d'un rose éclatant et les repousse en arrière. Ce casque m'a sans aucun doute décoiffer. « Réponse B, mais ce n'est rien, ça passera un jour. » Ou peut-être que non, allez savoir, mais je m'imaginai mal continuer à vivre de la sorte au cœur de la ville, entourée de milliers de voitures et autres engins que je redoutais tant. Quoi qu'il en soit, je n'allais pas parler maintenant de tout cela avec James, dans un futur proche, peut-être. « Et attends, il y a un truc là-bas ! Je reviens. », le stoppais-je alors qu'il m'entraînait vers la sortie. Je courais lentement vers un point précis où j'avais vu un instant plus tôt quelque chose sur le sol. Deux poupées Barbie, sérieusement ? Au beau milieu du parking privé de l'entreprise, au moins ce n'était pas deux petites filles qui s'y trouvaient. M'agenouillant, je m'emparais des deux poupées et me voilà replongée en enfance en moins de temps qu'il n'en faut pour dire ouf, brandissant une première poupée. « Mais dis-moi Barbie Une, où est passé Ken ? » La deuxième fit également son apparition. « Et bien Barbie Deux, il est actuellement en train de sauver la ville d'une invasion d'aliens. Oh oui Ken, c'est vraiment le plus fort ! » Oui, j'avais regardé un film avec des aliens la veille au soir, le grand frisson avant de trouver le sommeil. J'avais dormi comme un gros bébé. « Waaah, c'est le meilleur ! Tu viens avec moi faire une séance shopping en compagnie d'E.T. ? » E.T., ou en d'autres termes, James O'Malley, qui avait des rides et des doigts tout bizarres comme le petit monstre de Steven Spielberg. « Si c'est celui qui est derrière toi, alors oui je viens de suite ! » Je me retourne vers mon demi-frère, qui m'observe, quelques pas plus loin. Je le gratifie d'un sourire d'imbécile et me retourne vers les deux barbies que je tenais entre mes mains. « Non mais ça, c'est mon frère, mais c'est vrai qu'il a une tête d'extra-terrestre. », lançais-je après avoir recouvert ma voix naturelle, abandonnant les deux figures en plastique là où je les avais trouvé dans un dernier soupir. « Bon sinon, on y va ? », lançais-je à James en arrivant à sa hauteur tout en baissant la tête pour éviter de rire suite à la stupidité que j'avais pu faire un instant plus tôt. Vingt-trois ans, mon âge réel. Quatre ans, mon âge mental. Finalement, je suis mon aîné jusqu'au siège de sa société, me retenant sur tout le chemin de ne pas faire une quelconque réflexion, mais je ne sus me retenir plus longtemps. « C'était vraiment nécessaire de passer dans le coin ? Tu comptes me prouver quelque chose ? Parce qu'hormis dire que t'es prétentieux, rien ne me vient à l'esprit. » Au fond, j'étais impressionnée, également curieuse de savoir ce qui s'y faisait dans cette entreprise, depuis combien de temps il pouvait la gérer et tout ce qui s'en suivait. Ne pourrait-on pas rester ici plutôt que d'aller faire du shopping ? Cela serait peut-être plus amusant.

Spoiler:

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Si je m'y connaissais ? Absolument pas. Ce n'était qu'une simple supposition afin que James se montre un peu plus attendrissant envers moi, ce dont j'avais certainement besoin, au quel cas, il regrettera rapidement de ne pas avoir agis comme je le lui ai demandé, c'était d'autant plus dans son intérêt, surtout s'il voulait que je lui accorde ma confiance. « Absolument pas, j'essaie juste de tourner les choses en ma faveur, rien de plus. », lui répondis-je tout en haussant innocemment les épaules. Il devait absolument se mettre dans la tête que je ne savais rien sur lui hormis ce qu'avait pu me conter Aengus, ou encore ce que j'avais appris lors de notre première rencontre ou encore suite aux quelques minutes passées dans son bureau ce matin-même.

James en sait déjà trop pour que je vienne à lui parler maintenant de ce qui s'était passé à la fin de ma seconde année de médecine et de toute manière, ce n'était ni l'endroit et ni même le moment pour en discuter. S'il voulait me soutirer des informations, il faudrait à son tour qu'il s'ouvre un peu à moi, qu'il me parle de l'homme qu'il était et de ce qu'il avait pu vivre de par le passé. Me voilà interrompue en pleine conversation imaginaire. Un peu plus, et j'étais bonne à être enfermée, sans nul doute un effet que me procurait tous ces engins que je redoutais tant, allez savoir. « L'armée qui va t'enlever pour faire des expériences sur toi. » Oui, parce que l'on n'allait pas me reprocher ma couleur de cheveux, certes peu originale, mais quand même. Je roule brièvement des yeux quand il fait référence au psychiatre. Non, tout va bien, je suis encore mentalement stable aux dernières nouvelles. « Oh ça va, j'ai faillis mourir sur ta moto, j'ai bien le droit de me détendre un peu. » La honte de ma vie, c'est une certitude. Je ne réponds plus à ses représailles, préférant alors le gratifier d'un regard des plus sombres, notamment lorsqu'il me parler de mon caractère qui est loin de lui plaire. Et bien tant pis pour toi s'il ne te plait en rien, mais vu le caractère de cochon que tu abordes aussi, il n'y a rien d'étonnant à ce que j'ai le même. Oui, j'aime bien râler et faire ma chieuse de temps à autre, cela me purifie. J'ai après tout bien le droit d'agir de la sorte, aux dernières nouvelles, cela ne m'était guère interdit, alors si je voulais jouer à la grognasse de service avec mon frère, je n'allais pas m'en priver. « C'est vrai que je vais déjà te ralentir, alors ça en plus... » Mais c'est une manie de me pousser à l'extérieur de la sorte ou quoi ? La prochaine fois, je plante mes pieds dans le sol et l'empêcherais d'agir de la sorte. Une fois ça va, au bout de la deuxième, c'est déjà une autre histoire. Attendez seulement, le jour où j'arriverais dans son entreprise et que je le surprendrais en semant la pagaille autour de moi, explosion de confettis et autres idioties dans le genre. « C'était comment la vie en Irlande ? » Bah quoi ? C'est lui qui m'a demandé par quoi on commence. « Ah non, c'est vrai que nous ne sommes pas vraiment là pour discuter. Alors allons une fois par là, mais cela ne t'empêche pas de répondre à mes questions ! D'ailleurs en poser, c'est une chose que tu devrais aussi apprendre à faire, au lieu de chercher des informations sur le dos des gens. » Parce que cette histoire, j'étais loin d'être prête à l'oublier et je lui en voudrais jusqu'à la fin de mes jours. Je l'entraînais finalement dans la rue, une boutique dans laquelle j'avais toujours eu l'habitude de me rendre avant ce grand changement. Une boutique où généralement, je sortais avec deux ou trois sacs dans les bras, et encore, ce n'était rien, attendez d'être un peu plus haut dans la rue pour me voir faire de vraies folies.

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Bon d'accord, j'étais peut-être, non quoi qu'en fait, c'était une certitude, en train de lui faire peur quant à l'après-midi que nous allions tous les deux passer. Mais qu'il se rassure, je ne comptais en rien le tirer dans les centaines de magasins que l'on pouvait trouver dans la ville, loin de là, deux ou trois petites boutiques et le tour sera joué, mon but n'étant pas de repartir avec des dizaines de sacs après avoir fait chauffer sa carte bancaire, ce n'était pas dans mes gênes, moi qui avais plus la main sur le cœur qu'autre chose, je refusais de profiter des gens et de mon entourage en particulier, même mon frère qui semblait rouler sur l'or alors que je n'avais rien de plus que ce que j'arrivais à voler à mon paternel. À noter que je comptais plutôt en apprendre plus sur mon fameux frère au cours de cette journée, si tout du moins, il m'en donnait l'occasion. Une discussion autour d'un café à la fin du shopping nous ferait sans nul doute le plus grand bien, encore fallait-il qu'il puisse se montrer coopérant, ce qui était une toute autre histoire. « S'assurer de mon identité ne veut pas dire fouiller dans ma vie privée et en ressortir les moindres détails dont certaines personnes ignorent l'existence. » Comme le fait que je rêvais de devenir neurochirurgienne afin de suivre les traces de ma mère ou mieux encore, le fait que j'avais pu avoir une relation avec Noah. Non, mais sérieusement, d'où il avait eu de telles informations ? Une question que je n'osais poser de peur de m'emporter envers ce dernier et de lui exploser le nez. Oui, même s'il était mon demi-frère, qu'il avait trente-cinq ans et qu'il avait sa propre entreprise. Je secouais négativement de la tête à sa question, non sans lever les yeux au ciel... parce qu'il s'agissait d'une question ! « C'est fini les sous-entendus, là ? », aboyais-je alors. Oui, peut-être que j'étais habituée aux grandes villes, Miami, Tampa et maintenant San Francisco, mais j'étais également capable d'apprécier la nature et de passer une journée entière en randonnée au beau milieu de la cambrousse.

Ah non, il ne va pas commencer à me dire dans quelles boutiques je devais aller ! Lui avait peut-être l'habitude de se rendre dans des endroits dans lesquels il payait des milliers pour un simple costard, pour ma part, j'avais beaucoup moins de moyens que lui, alors je restais dans ma tranche de prix, qu'il paie ou non. Il devrait d'ailleurs s'estimer heureux que je déteste profiter des autres. Le voilà interrompu par une vendeuse qui bondit presque de joie en nous voyant. Je me permets d'ailleurs de la dévisager de haut en bas, non sans la juger dans ma tête. « Bonjooooour, non merci ça ira, veuillez reculer de cinq mètres, je vous prie où mon garde du corps s'occupera en un rien de temps de votre cas. » En général, j'apprécié beaucoup les vendeuses de cette boutique, et vice-versa, étant donné que je m'y rends souvent, mais cette blondasse, je ne l'avais encore jamais vu jusqu'à présent. « C'était plus cool de dire que t'es mon garde du corps plutôt que mon frère. Tu disais quoi au fait à propos de la boutique que tu connais ? », énonçais-je à mon aîné alors que je commençais à farfouiller dans une rangée de robes, non sans grande conviction, cela va de soi.