the great escape
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"Un jour on s'est aimé et ce jour c'est demain." - Las Vegas, Baby

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MessageSujet: "Un jour on s'est aimé et ce jour c'est demain." - Las Vegas, Baby "Un jour on s'est aimé et ce jour c'est demain." - Las Vegas, Baby  EmptySam 6 Avr - 20:43


« L'amour ressemble aux dominos :
la première fois qu'on tombe amoureux entraîne toutes les autres chutes. »


"Your love is deadly.Tell me life is beautiful, they all think I have it all. I have nothing without you. All my dreams and all the lights mean nothing without you." Il existe des instants magiques, des instants parfaits, qui mériteraient de durer toute une éternité. C’est ce moment précis ou le rêve et la réalité s’unissent pour ne faire qu’un, un rêve éveillé ou le bonheur simplement. Ces moments sont différents pour chacun, pour certain c’est le sourire d’un enfant, ou voir les flocons de neige tomber du ciel, pour d’autres c’est écouter le bruit des vagues qui s’abattent sur le sable en regardant le soleil se coucher derrière les montagnes. Pour Eileen, ces moments précieux dont elle voulait se rappeler pour toujours concernaient tous la même personne : Jayan. Voir un sourire se dessiner sur ses lèvres était devenu sa nouvelle addiction, se perdre dans le bleu de ses yeux également, elle se sentait vaciller lorsque sa peau entrait en contact avec la sienne, lorsque ses doigts entrelaçaient les siens, et lorsqu’il l’entourait de ses bras pour la rapprocher de lui, toujours plus près. Jayan était entré dans sa vie, et en seulement quelques mois il avait radicalement tout chamboulé, depuis qu’elle le connaissait les choses avaient changé, elle avait changé. Elle se demandait si c’était ça grandir, murir, devenir enfin adulte. S’il suffisait d’une seule et unique personne qui nous permettrait de voir le monde différent, d’ouvrir les yeux sur ce qu’il y a autour de nous, sur ce qui était déjà là avant mais qu’on s’efforçais de ne pas voir de peur de souffrir. Les sentiments, l’amour, la confiance aveugle, les pulsions presque animales. Elle avait grandi dans une cage dorée, avait déposé sur son visage le masque de l’indifférence, de la fille inaccessible, de celle qui collecte les amants d’un soir, mais désormais Eileen était forcée de se rendre à l’évidence; Jayan avait changé les règles du jeu, de son propre jeu. Depuis le soir de la fameuse dispute elle n’avait embrassé aucune autre lèvres que les siennes, elle n’avait pas dormi ailleurs que dans son lit, le masque était tombé, elle l’avait perdu, en échange on lui avait donné un coeur. Elle n’avait plus besoin de personne à part de lui, il était dans ses pensées à chaque instant, dès lors qu’elle fermait les yeux c’était son image qui se matérialisait, et juste avant de s’endormir elle se repassait toujours le même film en tête. Le film de leur histoire, elle revenait sur les bons et les mauvais moments, elle se remémorait leur première rencontre, et leur première dispute avant ces retrouvailles émouvantes. Elle se demandait parfois ce qu’ils seraient devenus si le destin ne les avait pas un peu aidé, si ce soir de décembre elle n’était pas sortie du Lexington à moitié nue avec sa robe microscopique, et qu’elle n’avait pas décidé de couper par le parc. Sous ses narines il y avait encore une fine couche de poudre blanche, elle était dans un sale état, et puis il y avait cette fontaine contre lequel elle avait failli s’exploser le crâne. Il était au bon endroit, au bon moment, comme envoyé par une puissance imaginaire pour la sauver de cet enfer qu’elle avait bâti autour d’elle. Dans cette suite luxueuse ils avaient parlé durant des heures, ils avaient observé les premiers rayons du soleil percer dans la baie de San Francisco, jusqu’à ce qu’elle tombe dans un sommeil profond, sans pouvoir lutter davantage contre la fatigue, contre lui elle s’était sentie en sécurité. Etrangement il ne lui avait fallu que quelques heures pour redonner de l’espoir à la belle, pour qu’elle comprenne que même si on est au plus bas il y a toujours un moyen de relever la tête pour aller à la conquête de ses rêves, pour reprendre les rênes de sa vie en main. A cet instant elle était convaincue que Jayan était synonyme de perfection, parce qu’il croyait en elle, il voyait de l’espoir et de la beauté la ou plus personne n’en voyait, parce qu’il lui avait demandé d’être sa cavalière au bal de Noël. Cette soirée avait été le symbole de la perfection du début à la fin, les prémices de leur histoire, d’un tout, d’un duo, d’un binôme. Il l’avait conduite la ou il n’avait jamais emmené auparavant, sur ce toit. Il avait sorti une boite métallique d’un mur de briques, la boite des rêves, la boite de leurs rêves. Armé d’un stylo et d’un morceau de papier il lui avait demandé d’écrire ses rêves enfuis, les espoirs qu’elle gardait au plus profond de son être. « Rencontrer le bonheur – Avoir une vraie famille soudée – Ne pas tout gâcher – Tomber amoureuse. ». Aujourd’hui l’un de ses trois souhaits s’était réalisé, étais-ce une réussite ? Etait il la bonne personne ? Elle en était convaincue, et ce depuis le premier baiser qu’ils avaient échangés sur ce même toit, le premier et le seul. Elle avait ressentie le besoin de le remercier, de lui montrer à quel point il comptait déjà pour elle. Il ne l’avait pas repoussé, il avait seulement était surpris par le tempérament de la jeune femme. Il allait rapidement comprendre qu’elle était incontrôlable, qu’avec elle on pouvait s’attendre à tout, au meilleur comme au pire. Descendant les marches comme deux gamins perdus dans un monde trop grand, mais avec la tête pleine de rêves, leurs regards s’étaient croisés à l’entente des premières notes de piano. The Scientist. La chanson qui les résumait à la perfection, c’était comme si elle avait été écrite pour eux, la terre s’était arrêtée de tourner et le temps ne défilait plus. Il avait attrapé son bras, et elle avait posé ses mains autour de son cou en fredonnant cette mélodie envoutante, gravée à jamais. « I had to find you, tell you I need you. Tell you I set you apart. Tell me your secrets, and ask me your questions ». Durant les cinq minutes et neuf secondes que durait la chanson elle avait eu la sensation d’être la princesse d’un conte pour enfant, celle qui rencontre son prince tout à la fin du livre juste avant la fameuse phrase, « ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants ». Elle était encore suffisamment naïve pour croire que sur son nuage rose le bonheur serait éternel, que rien ne pourrait se mettre en travers de leur route, mais ils étaient les jouets du destin, les jouets maudits, les amants maudits, Roméo et Juliette des temps modernes, ils devaient se séparer pour mieux se rapprocher, reculer pour mieux sauter. Elle avait vécue suite à ça les quatre semaines les plus éprouvantes de sa vie, les plus longues, les plus atroces. Elle avait senti les entrailles de son coeur se briser, elle avait senti son esprit éclater en morceaux, sa vie partir en lambeaux. Tout était devenu terne et froid, plus rien n’avait de saveur s’il n’était pas là, il l’avait brisé comme personne ne l’avait fait avant lui, et face à sa souffrance elle avait du l’admettre - si elle avait si mal c’est parce que déjà elle l’aimait. Au DNA, elle avait remarqué qu’elle était sur une pente glissante, et que sans lui elle ne pourra tenir sa promesse d’arrêter ses excès. Dans un ultime recours, elle l’avait appelé au secours, elle l’avait quasiment supplier de venir la chercher, de la sortir une fois de plus de cet enfer. Certes, il était venu mais rien ne s’était passé comme elle l’avait imaginé, il n’y avait pas eu de suite d’hôtel luxueuse et de belles paroles réconfortantes. Elle se souvenait des cris, des tremblements, de son coeur qui ne battait presque plus; pire encore du ton de sa voix quand il lui avait dit qu’il aurait du la laisser s’éclater le crâne contre cette fontaine la première fois, et son regard noir, cette haine, qu’il ne contrôlait pas. Il l’avait provoqué, avait consommé de la coke, il avait pris son coeur et l’avait lacéré encore et encore de coups de couteau. A même le sol, elle était tombée, sous le poids de ses jambes, du monde sur ses épaules. Une fois à terre il n’avait eu aucune pitié pour princesse Rosenbach, bien au contraire, il avait continué de frapper la ou ça fait mal -en plein coeur. A bout de souffle, à court d’oxygène elle l’avait supplier d’arrêter, de se taire, de ne plus s’acharner. Elle était tombée amoureuse de lui et elle en payait le prix. Elle avait beau tenter de se convaincre qu’il n’était pas lui même, c’était impossible car si même à leur chanson il ne réagissait pas, il était perdu. C’était le déclic de trop, c’était le destin qui se payait sa tête, c’était le pire moment pour écouter The Scientist. « Revenir à la case départ ». Revenir sur ce toit, elle espérait que ça lui ferait un électrochoc. En montant les marches, elle avait encore de l’espoir mais tout devenait de plus en plus difficile, elle se rapprochait de la fin elle le sentait. plus que trois marches. - J’aurais tellement aimé que tu me laisses une chance - plus que deux marches - Je m’étais tellement attaché à toi, que j’aurais pu faire n’importe quoi - plus qu’une marche - J’aurais même pu t’aimer comme une folle. Elle avait attrapé la précieuse boite, elle en avait sorti son papier, celui de ses rêves et elle avait une croix sur les secrets en le lui donnant. Elle avait vraiment pensé qu’en lisant ses trois phrases il l’a retiendrait, qu’il ne la laisserait pas partir, et pourtant quand sa silhouette disparu dans la nuit noire il ne se retourna pas. C’était sa descente aux enfers, ses quatre semaines de torture, Jayan qui était partout sauf à ses cotés. Jayan qui l’avait contaminé et il n’y avait aucun antidote connu. Elle vivait, ou survivait dans l’obscurité, elle ne cessait de revoir cette scène et de se demander ou elle avait mal agit, mais c’était trop tard. Il était parti. Quand elle y repensait elle se disait que rien que jusqu’ici ils avaient vécu des choses tellement fortes en si peu de temps, c’était une relation en accélérée. Se rencontrer, se parler, se plaire, s’embrasser, se confier, se déchirer, s’éviter ... et puis refaire un pas vers l’autre, recoller les morceaux, tenter d’écrire un nouveau chapitre, d’entamer une phase de réconciliations. Il avait fait un pas vers elle dans le couloir de la maison des Epsilons, mais cela avait été un véritable fiasco, elle n’aurait pas pu choisir pire moment pour lui clamer son amour, pour lever le voile sur la nature de ses sentiments. Encore une fois elle avait naïvement espéré que tout serait réciproque, il n’était pas possible d’aimer si fort une personne qui ne nous aime pas, et pourtant elle en était là. C’était de l’amour à sens unique, elle ne voulait pas de sa pitié, ou de cette fausse amitié qu’il servait à la première venue, elle voulait plus, toujours et encore. Par chance le Springbreak les réunissaient de nouveau, elle crut d’abord à une farce, à un énième coup du destin mais pourtant... cette soirée dans le jacuzzi à tout changé. Elle a vu un sourire sur ses lèvres, elle a décidé d’assumer complètement ses sentiments pour lui, elle a tourné la page, l’a pardonné. Elle se rappelé de ses mains contre son corps, de son souffle mêlé au sien, de sa main contre la sienne, de sa proposition un peu dingue. Juste lui et elle à Vegas - The President et Rosenbitch - Etre sa First Lady.

« It's a love story for the new age
for the six page »


Il était à peine dix heures du matin à San Francisco, et dans le hall des départs elle le cherchait du regard, avec toujours cette crainte qu’il ne vienne pas. Elle portait une petite robe bleue nuit d’un créateur français et une paire talons vertigineux, et elle commençait presque à s’impatienter. Ses yeux pétillaient littéralement de bonheur, parce qu’elle savait que dans quelques minutes elle allait le revoir, et que durant deux longs jours elle ne le quitterait plus. Derrière elle, le pilote de l’avion ne cessait de regarder frénétiquement l’heure ce qui avait le don de l’énerver au plus haut point. Jayan allait venir, il était honoré, il lui avait promis d’être là, il avait jurer de ne plus jamais l’abandonner, de la laisser seule face à ses démons sur le bord de la route. Elle avait déjà des centaines d’idées en tête des choses qu’ils pourraient faire, des endroits ou elle devait absolument l’amener. Vegas c’était sa ville depuis toujours et elle la connaissait mieux que personne. Elle l’amenait là bas pour lui confier ses derniers secrets, pour tenter de lui dire enfin les mots qui changent tout - je t’aime. Elle observait chaque personne qui passait devant elle et maudissait ceux qui lui bloquait la vue, elle voulait être la première à voir Jayan. La fin de ce Springbreak avait été formidable, ils avaient retrouvés leur complicité, elle avait ri comme une enfant innocente pendant des heures, ils avaient bu du champagne à même la bouteille, elle s’était même endormi contre lui. Elle s’était rendue compte qu’il n’y avait rien de mieux pour commencer une journée que de le voir dormir. Ils n’avaient plus reparlé du DNA, de leur dispute, elle ne lui avait plus reparlé de ses sentiments, préférant garder ça pour ce week end, préférant profiter pleinement de leurs retrouvailles. Soudain elle le vit à l’autre bout du hall, il était parfait, accompagné de sa classe et de son charisme légendaire. Ses vêtements étaient un brin chic, ce qui ne déplaisait pas à l’Epsilon et d’ici elle était certaine que c’était un sourire qu’elle apercevait sur ses lèvres. Elle tendit son sac à main au pilote de son jet et couru en sa direction, comme une gamine qui court vers ses parents après l’école. Lui sautant littéralement au cou, elle le serra dans ses bras avant de s’attarder quelques instant sur la perfection qu’il dégageait. Elle riait aux éclats tout en passant une main dans ses longues mèches blondes. « Monsieur se fait désirer, tu es en retard ! » ajouta t’elle avec légèreté. S’agrippant à son bras ils marchèrent ensemble en direction du pilote. Rapidement ils furent conduit vers les pistes privées, réservées aux jets privés. Elle avait de l’argent, énormément, et elle ne lui avait jamais caché ça, seulement entre eux l’argent n’avait pas la moindre importance, ne comptait que le plaisir d’être ensemble, de nouveau réunis. Une fois sur le tarmac, elle observa furtivement l’appareil, il était colossal, imposant, et les lettres sur son flanc «  R O S E N B A C H - L A S V E G A S » ne laissaient planer aucun doute quant à la propriétaire de la machine. Elle s’engouffra à l’intérieur suivit de près par Jayan. Elle n’avait jamais été si pressée d’atterrir à Vegas, elle voulait voir la ville se reflétait dans les yeux de Jayan, l’impressionner. Elle avait envie de traverser à son bras le Strip, et les couloirs des palaces dans lesquels elle avait grandi. S’enivrer de champagne millésimé dans sa suite au dernier étage, profiter de la vue, voir un nouveau coucher de soleil. Même si la ou l’on s’aime, il ne fait jamais nuit. Prenant place sur le large fauteuil de cuir, elle l’invita à s’asseoir. Ils ne perdirent pas une seconde avant de décoller, de s’envoler dans les airs, parmi les rêves, et même si ce n’était pas encore le septième ciel, ça en avait tout l’air. Au bout d’une vingtaine de minutes on vint leur apporter la traditionnelle bouteille de champagne et deux coupes en cristal. Elle leva son verre vers Jayan, s’attardant dans son regard, il était tellement beau, elle nageait en plein rêve. Elle avait envie de poser ses lèvres contre les siennes, car ce n’était pas seulement l’espoir qui était revenu, c’était aussi le bonheur. « Tu vas adorer Vegas, ce week end va être mémorable » articula t’elle, en ponctuant ses paroles par un clin d’oeil complice. Portant sa coupe de champagne à ses lèvres chaque seconde qui s’écoulait les rapprochaient un peu plus de la ville du vice, du paradis.

« Heart's racing, outta control
And you knew that I couldn't let it go »


Le vol n’avait duré qu’une heure et demie, et ils n’avaient pas vu le temps passer. Ils avaient parlé de tout, de rien, des choses qu’ils avaient envie de faire, des endroits qu’ils aimeraient visiter, de leur prochain voyage aussi. Des tas de plans, de projets, la complicité les avait quitté un instant pour revenir de plus belle. Avec lui, elle ne s’ennuyait jamais, avec lui elle était heureuse. Ils descendirent de l’avion et furent immédiatement happés par la chaleur étouffante du Nevada. Las Vegas était une oasis, un mirage en plein désert, rien à voir avec les températures océaniques de San Francisco. Posant ses lunettes de soleil sur nez, elle ne pouvait s’empêcher de rire, elle s’approcha de Jayan et lui retira sa veste de costume qui n’était plus de conséquences. Il faisait bien trop chaud, elle s’avança vers son oreille et y murmura d’un ton amusé. « Tu devrais me la donner, ça me ferait un souvenir, en plus je suis convaincue qu’elle m’irait beaucoup mieux à moi ». Elle déposa la précieuse veste sur son avant bras avant de prendre le chemin de la sortie. L’aéroport international de Vegas - Mac Carran - était situé tout au bout du Strip, par chance une voiture les attendaient devant l’aéroport afin de les conduire en plein coeur de la ville. Elle n’avait pas encore de programme précis de ce qu’ils pourraient faire cet après midi, mais elle avait déjà programmé une formidable soirée dans l’un des meilleur club de la ville. Nous étions à Vegas, faire la fête et jouer aux machines à sous s’avéraient obligatoires. Etrangement, elle savait que pour une fois elle parviendrait à se contrôler, à ne pas finir ivre morte, ou défoncée à la poudre blanche, pour la simple et bonne raison qu’il était la. Elle refusait de le décevoir, ou de ne pas se montrer à sa hauteur, elle avait peut être devant elle le futur Président des Etats-Unis et ça ce n’était pas rien. Elle savait qu’il la préférait lorsqu’elle souriait, lorsque sur son visage transparaissait encore un peu d’innocence. Il avait détesté la fille du couloir habillée comme une trainée tout en provocation, une chasseuse d’hommes. Il avait fait tomber le masque et maintenant qu’il connaissait son vrai visage il ne supportait pas de la voir le remettre pour se donner un genre, pour jouer, manipuler, arriver à ses fins. Eileen était à double tranchant, un jour elle pouvait montrer le meilleur d’elle même et le lendemain le pire, c’était peut être ça aussi, en plus des sentiments qu’elle avait pour lui qui l’avait fait hésiter. Rosenbitch était instable, savoir sur quel pied danser avec elle était loin d’être une partie de plaisir. Grimpant dans la limousine mise à leur disposition, il descendirent l’artère principale de Vegas, et elle ne cessait de commenter tout ce qu’elle voyait telle une guide touristique. Du bout du doigt elle lui montrait quels hôtels appartenaient à son papa. Elle désigna également le Bellagio et sa fontaine somptueuse, en se tournant vers lui. « C’est devant cette fontaine que j’ai embrassé quelqu’un pour la première fois, c’était un ami de Jorden je crois » lui confia t’elle en riant. Les hôtels et les casinos défilaient devant leurs yeux écarquillés et elle demanda au chauffeur de les arrêter la, en plein coeur du Strip. Descendant du véhicule, elle attrapa sa main et mordilla sa lèvre inférieure, un vilain tic qu’il aimait déjà, qu’il avait déjà remarqué. Il y avait des centaines de personnes dans la rue, principalement des touristes et ils se fondaient parfaitement dans la masse, ici ils pouvaient être qui ils voulaient, elle pouvait enfin être elle même. Ils remontèrent l’avenue, le sourire aux lèvres et ils passèrent devant une petite boutique, un salon de tatouages. « Hooo, c’est mon tatoueur ici, ça fait une éternité que je n’y suis pas allée ». Elle lui montra alors le tatouage à son poignet - WHIVSIV - pour -What Happens in Vegas Stays In Vegas. Il le connaissait par coeur et les deux autres aussi, celui à la cheville, le dernier dans la nuque. Immédiatement son regard croisa le sien, ils venaient d’avoir la même idée, au même moment, un signe du destin. « Tu penses à ce que je pense ? » dit elle le sourire accroché aux lèvres, ni une, ni deux, ils entrèrent dans la boutique comme deux gosses entrain de faire une bêtise à l’insu de leurs parents. A Vegas il n’y avait plus de limites plus d’interdits. Attendant que le propriétaire du salon arrive, elle plongea de nouveau son regard azur dans le sien puis passa ses mains autour de son cou. Un bref moment de tendresse, elle en avait besoin, car même si elle les contrôlaient, ses sentiments étaient toujours bien présents, plus intenses que jamais. « On se fait le même tatouage ? Tu sais, juste histoire que je t’ai littéralement dans la peau cette fois. » un mince sourire se dessina sur son visage, tandis que ses yeux pétillaient de cette petite flamme que l’on nomme complicité, passion, amour. Ils allaient être liés pour l’éternité désormais, et un tatouage c’était quand même cent fois plus rock n roll qu’un mariage, surtout dans la capitale mondiale du divorce. L’avenir, le bonheur était à porté de main, juste devant eux, il suffisait de le saisir. « Soyons extraordinaires ensemble, plutôt qu’ordinaires séparément. ».
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MessageSujet: Re: "Un jour on s'est aimé et ce jour c'est demain." - Las Vegas, Baby "Un jour on s'est aimé et ce jour c'est demain." - Las Vegas, Baby  EmptyJeu 11 Avr - 17:29

Find A Way by Safetysuit on Grooveshark
. You know I’m gonna find a way to let you have your way with me .
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Pivotant de gauche à droite, dans son lit, Jayan commençait à se réveiller. Il ouvrait les yeux avec délicatesse et lenteur. Il restait quelques longues secondes, allongé. Sans prendre conscience de l’heure qu’affichait son réveil mais, également du planning qui l’attendait pour cette journée. Une matinée plutôt chargée était prévue et une suite plutôt inconnue. Eileen avait voulu garder le secret sur la suite des évènements. Tout ce qu’il devait savoir, il le savait. Le jeune homme l’accompagnait à Vegas. Il allait rencontrer ce milieu, dans lequel, elle a grandi. Il allait surement comprendre plusieurs choses à son sujet. Un détail qui ne semblait pas inquiéter la jeune femme. Quand, elle lui avait proposé, il n’avait pas senti la moindre hésitation dans cette invitation. Alors, sans plus attendre, il se levait et il prenait la direction de la salle de bain. Il avait une heure pour être prêt mais, également pour être au rendez-vous. Heureusement pour lui, le nécessaire était déjà réuni dans cette valise qu’il avait remplie avec soin. Il avait essayé de ne rien oublier. Quelques chemises, quelques pantalons mais, également un ensemble très classe, une de ses vestes préférées, différentes paires de chaussures. Il n’avait plus le temps pour hésiter, changer les choix qu’il avait fait. D’ailleurs, l’arrêt par la salle de bain fût très bref. Il sautait dans son jeans foncé et il enfilait une de ses chemises blanches, qui faisait ressortir son teint légèrement halé. Le jeune homme n’avait aucune idée de la façon dont il devait s’apprêter pour s’envoler vers cette destination. Eileen n’avait pas fait entendre certaines obligations, comme elle aurait très bien pu le faire. Pas de cravate, pas de cheveux en bataille, un minimum de tenue. Non, la belle blonde n’avait rien précisé. Il suivait donc son humeur du jour, pour se vêtir. Un minimum de classe, comme toujours mais, également une combinaison qui lui donnait cet air assez décontracté. Il ne devait pas tarder. Néanmoins, il prit le temps pour se coiffer, arranger ses cheveux. Un peu de gel et le tour était joué, son charme allait opérer. Il ne pouvait pas en douter. Cependant, il était très rare pour lui d’en jouer. Jayan préférait charmer par sa personnalité que par son physique. Certes, il ne pouvait pas révoquer ce que la nature lui avait donné. Mais, il pouvait se débrouiller pour le mettre de côté, faire passer la personne qu’il est, avant ce charme à l’état brut, à l’état pur. Attrapant sa veste et ses lunettes de soleil, il quittait la confrérie. Ne pouvant pas s’empêcher d’y penser, de voir le visage de la jeune femme dans chacune de ses pensées. Eileen l’avait attrapé avec son lasso et il était difficile de s’en libérer. Après les hauts et les bas qu’ils avaient traversés, il s’y était attaché. Il ne savait pas encore à quoi rimaient leurs jeux, mais, il comptait sur ce voyage pour le savoir, pour le découvrir. Il souhaitait également mettre les choses au clair, avec elle. Il savait que parler de leurs sentiments, allait être un instant compliqué. Mais, il se devait de le faire. Il se devait d’être sincère. Le jeune homme ne pouvait plus s’imaginer, la perdre. Il ne la laisserait plus filer entre ses doigts. Alors, ils devaient tout se dire, tout régler, quitte à anéantir quelques espoirs. C’était toujours moins grave, que de la détruire une seconde fois, parce qu’il ne se le pardonnerait pas. Il pouvait la rendre heureuse. Mais, il ne pouvait pas lui faire croire qu’il pourrait changer sa vie, lui donner cet amour qu’elle méritait tant. Il aurait voulu, dans une autre vie, une autre dimension, être cet être qui pouvait la chérir, la protéger et l’aimer pour l’éternité. Si seulement, ils s’étaient rencontrés dans d’autres circonstances, avec des passés différents, peut-être qu’il aurait pu se donner cette chance. Ce courage d’oser, d’y aller et de tout lui donner. Sauf que notre Jayan trainait derrière lui, déjà, plusieurs échecs. Des histoires d’amours qui se sont terminées, qu’il n’a pas achevées ou certaines qu’il n’a même pas eu le cran de révéler. Cette fois-ci, il avait essayé d’être franc et honnête avec lui-même. Eileen comptait pour lui et ça n’était plus à remettre en cause. Il la protégerait tant qu’il le pourra. Il serait là tant qu’elle le voudra. Elle avait été cette lumière au bout du tunnel et il lui avait fallu un bon moment, pour en prendre conscience. Pour réaliser, qu’elle était le signe que lui envoyait le ciel. Peut-être que sa propre mère s’en était mêlé, de là-haut. Peut-être qu’elle y était pour quelque chose et il voulait y croire. Croire que sa propre mère avait choisi Eileen pour l’aider, pour le ramener sur le droit chemin, pour refaire naitre sa volonté d’avancer. Un détail qu’il n’avait jamais confié à la jeune femme. En effet, depuis le début de leur relation, rares ont été les moments où il avait osé se confier. Jayan restait plutôt celui qui écoutait attentivement. Parfois, il lui arrivait même de la conseiller. Il avait attendu jusqu’à cette proposition pour Vegas, pour s’ouvrir. Lever un volet sur certains traits de son histoire, certains sentiments qui le contaminaient. Le vide que beaucoup de personnes avaient laissé dans sa vie. Sans pour autant, en vouloir à la terre à entière. Les décès, les départs, deux chemins qui s’éloignent, il ne pouvait pas tout garder pour lui. Bien sûr, il pouvait compter sur sa plus fidèle et meilleure amie. Il arrivait même à tout lui confier, d’une manière ou d’une autre. Un regard. Un mot. Une expression. Lily le comprenait comme personne. Seulement, il ne voulait pas être sans cesse, celui qui se plaint. Donc comme à son habitude, il restait très discret sur ses sentiments, ses peines et ses douleurs. Il devait vraiment être mal pour tout prononcer à haute voix. Et même quand il avait essayé de le faire avec Eileen, il s’y était plutôt mal pris. Terminant chacun leur soirée, de leur côté. Il avait réussi à la blesser, à lui faire porter le chapeau de ce passé qui le tourmente, sans jamais lui laisser une minute de répit. Aujourd’hui, Jayan comptait se racheter, comme jamais il ne l’avait fait. Eileen, il y tenait et il comptait lui prouver. Il avait plusieurs projets pour leur amitié mais, ce qu’il préférait avant tout, était ce sentiment de surprise, avec lequel, ils jouaient. Il aimait l’étonner et il aimait également l’être. Dans ce taxi, il entendit cette chanson. Une musique qu’il connaissait très bien et il allait finir par la connaitre par cœur. Un large sourire se dessinait sur son visage. Cette expression de nostalgie l’accompagnait. Il la revoyait dans sa robe, à ce bal et avec ses yeux pétillants. Il pouvait ressentir à travers ces paroles, ces notes de musique, la douceur de leur échange et la saveur de ses lèvres. Comme projeté dans ce merveilleux souvenir, Jayan arrivait à se rappeler des moindres détails, de cette mèche de cheveux qui couvrait le visage de la demoiselle. De la température, qu’il faisait à l’extérieur, quand il a eu cette envie de monter sur le toit. Il se souvenait des regards intrigués et curieux qui s’étaient posés sur eux. Il se souvenait avoir entendu quelques murmures en sortant du bâtiment. Il se rappelait le sentiment de satisfaction qui l’avait envahi. Cette émotion qui avait pris possession de son corps, pour le rendre fière et surtout heureux, d’être en sa compagnie. Il se rappelait également avoir remercié le destin, de l’avoir placé sur son chemin.

En arrivant donc dans le hall des départs, il remarquait à sa montre, les quelques minutes qui signait son petit retard. Sans réfléchir à ce qu’il donnait au chauffeur et au pourboire qu’il lui laissait, Jayan filait à toute allure. Il était pressé de la retrouver et de s’envoler loin de l’université. Le jeune homme ôtait de son visage, ses lunettes de soleil. Il la cherchait du regard. Il espérait toujours la voir, croire qu’elle ne lui en voudrait pas de l’avoir fait attendre et surtout d’être sûr de son choix, de cette invitation qu’elle lui avait faite, dans un moment de réconciliation. Puis, il la voyait. Elle s’approchait de lui rapidement. Ayant juste le temps de lâcher sa valise pour l’accueillir dans ses bras, pour la serrer contre lui. « Je sais et j’en suis désolé. » lui murmurait-il, au creux de l’oreille. Les deux jeunes gens se décidaient donc à presser le pas. Elle lui tenait le bras et il la suivait sans rien ajouter. Il se satisfaisait de la regarder, de l’admirer dans cette tenue qui lui allait à la perfection. En arrivant sur les pistes privilégiées, il ne fut donc pas étonné de voir ce jet privé. Eileen était une jeune femme gâtée et elle ne comptait pas s’en priver. Montant dans l’avion, après elle, il se sentait pourtant déjà à l’aise. Etre avec elle ne lui faisait pas peur. Il savait que l’ennui ne serait pas de la partie. Prenant place dans l’un des nombreux sièges, il se faisait servir. Du champagne. On n’allait pas changer les bonnes habitudes. Jayan n’avait même pas réalisé, qu’ils se trouvaient déjà dans les airs, et donc très loin du sol. En direction de cette ville, où le vice et le jeu étaient les seuls maitres. « Je n’en doute pas. Surtout, si c’est toi qui t’es occupée de tout. » répliquait-il, armé de l’un de ses plus beaux sourires. Il la connaissait très bien et il savait qu’elle était très exigeante. Alors, si elle s’était chargée de leurs deux journées à Vegas, il s’imaginait ce qu’il y avait de mieux. Cela ne pouvait pas se passer autrement. Donc très vite arrivé, après une heure et demie de vol, le jeune homme arrivait sur ce territoire qu’il allait découvrir en grande première. Il n’avait jamais mis les pieds ici, parce que ça ne l’avait jamais intéressé. Cependant, en compagnie de la jeune femme, il avait complètement changé d’avis. Après avoir échangé et discuté pendant tout ce temps, ils retrouvaient la terre ferme. Un petit pas qui annonçait la couleur à notre duo, avec cette chaleur. Il s’apprêtait donc à ôter sa veste, quand Eileen s’en approcha. Elle portait ce petit air malicieux au coin des lèvres, celui qui lui laissait présager une réflexion. A entendre ses mots, il souriait et se décidait à poser ses lunettes sur le bout de son nez. Se débarrassant également de cette veste, qu’il lui tendait avec plaisir. « Ne trouve pas d’excuse pour te montrer attentive à ma petite personne. » lâchait-il à son attention. Il la taquinait. Il appréciait agir de la sorte avec elle. Entrant donc dans cette limousine, ils partaient à la conquête de cette ville. Deux jours qui s’annonçaient agréables et inoubliables. Une opportunité aussi de constater, de quelle manière peut se dérouler leur relation, en dehors de Berkeley et de tous ces endroits que le jeune homme connaissait déjà par cœur. Ici, Eileen serait son guide. Elle serait la personne qu’il interroge, qu’il questionne. Pensant en profiter, il fût donc étonné de la voir directement tout lui expliquer. La jeune femme semblait décidée à lui raconter chaque endroit et dans les moindres détails. Réalisant alors, que ce voyage révélerait certainement quelques-uns de ses secrets, Jayan se faisait discret et surtout attentif. Il l’écoutait. Il ne la lâchait pas du regard et il la trouvait changée depuis leur première rencontre. S’il avait fallu un seul adjectif pour la décrire, il n’aurait pas été sûr de le trouver. Au début, il aurait pu la qualifier d’instable. Elle l’était, d’une certaine manière et avec cette poudre blanche en-dessous du nez, c’est tout ce qu’il avait comme indice pour se baser. Aujourd’hui, il ne pensait plus du tout à la même chose et il ne la voyait pas de la même façon. Il serait plus d’avis à la qualifier de sensible. Elle le cachait mais, il l’avait trouvé. Dans cette personnalité, où aucune faille ne semblait se faire remarquer, il l’avait démasquée. Derrière ces airs de princesse, des temps modernes, se cachait une grande fragilité. Elle ne voulait dévoiler aucune de ses cicatrices, aucune de ses déceptions et pourtant, en sa présence, elle s’ouvrait comme à personne. Jayan avait droit à quelques compliments et à quelques attentions. Comme à cet instant, où elle s’accaparait sa main pour le faire sortir du véhicule. Remontant l’avenue, elle s’arrêta devant ce petit salon de tatouage et de piercings. Bien sûr, aucune révélation, le jeune homme avait remarqué ces dessins qu’elle s’était faite sur la peau. Elle en avait trois et elle ne semblait pas rassasiée, avec cet enthousiaste qui éclairait les traits de son visage. Plongeant son regard dans celui du beau brun, elle lui posait cette question. « Non mais, je pense que je ne vais pas tarder à le comprendre. » répondait-il en rigolant, tout en gardant cet air inquiet. Si pour elle, cela devenait une habitude de décorer son corps. Pour Jayan, c’était une toute autre histoire.. Il n’avait jamais senti la chaleur de l’aiguille sur sa peau. Entrant dans l’établissement, il s’imaginait évidemment le pire. Le genre de tatouage qu’on fait et puis qu’on regrette, l’instant d’après. Eileen se mit alors, devant lui. La jeune femme plongeait son regard dans le sien. Il sentit cette main, venir lui caresser la nuque. Un geste qu’il affectionnait tout particulièrement, étant un grand sensible de cette partie de son corps. Il pouvait sentir quelques frissons le parcourir. Il pouvait sentir la douceur de ses doigts, frôler sa peau. « Je te préviens directement, qu’il est hors de question, que je me fasse tatouer une tête de mort ou une ancre de bateau avec ton nom écrit dessus. » Se rapprochant d’elle, il se décidait à l’entourer de ses bras, sans savoir pourquoi. Jayan en avait envie. Il appréciait de plus en plus cette proximité qu’il y avait entre eux. Du moins, c’est ce qu’il essayait de croire, pour ne pas s’avouer, qu’il était dangereusement attiré par elle, ses formes et sa personne. Ils se regardaient sans détourner le regard. Enfin, jusqu’à ce que le tatoueur vienne les saluer. Se détachant d’elle, pour lui rendre sa liberté, il la laissait parler. Curieux de savoir, ce qu’elle voulait faire et surtout ce qu’elle souhaitait voir imprégné sur leurs deux corps. En sachant que le jeune homme ne prenait pas à la légère cette proposition. S’il se décidait à le faire, il ne pourrait pas revenir en arrière. Même s’il décidait un jour de le faire disparaître, il n’oublierait jamais ce souvenir, cet instant, qu'ils ont partagé.
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MessageSujet: Re: "Un jour on s'est aimé et ce jour c'est demain." - Las Vegas, Baby "Un jour on s'est aimé et ce jour c'est demain." - Las Vegas, Baby  EmptySam 13 Avr - 1:06


« La magie du premier amour, c'est d'ignorer qu'il puisse finir un jour. »


« Fuir, toujours, et courir sans relâche. Et puis, un jour, s'arrêter pour dire à quelqu'un, en le regardant droit dans les yeux : c'est toi dont j'ai besoin, vraiment. ». L’amour, il parait que c’est cette chose formidable qui vous tombe dessus au moment ou vous ne vous y attendiez pas. Néanmoins du haut de ses dix neuf ans Eileen n’était pas dupe, elle savait que l’amour comme tout le reste n’était pas qu’une parenthèse toute rose, les fins heureuses n’existaient que dans les contes, et ici nous étions dans la vraie vie, dans la réalité. L’amour c’était un peu comme les montagnes russes, être un jour au sommet, le lendemain tout en bas à recoller les morceaux, faire des loopings à en perdre la tête, sentir son coeur battre de plus en plus sous les effets de l’adrénaline. C’était un voyage, une course effréné vers le bonheur, mais encore fallait il oser et prendre des risques. Jamais depuis qu’elle était amoureuse de lui, elle n’avait pris tant de risques, prendre le risque de le perdre pour des sentiments non réciproques, prendre le risque de s’abandonner dans ses yeux, d’accorder ses battements de coeur avec le sien, prendre aussi le risque d’être heureuse pour une fois. Elle craignait par dessus de devenir accro au bonheur, d’y gouter, et de ne plus jamais pouvoir s’en passer et cela était plus terrible que n’importe quelle autre drogues,car dans les rues il n’y avait pas de dealers de bonheur. Le bonheur ne pouvait pas être emprisonné dans un flacon ou dans une pilule, elle venait de le comprendre, il était différent pour chacun et il se trouvait dans un regard, dans une parole, un sourire et le plus souvent dans un geste tendre. Le bonheur et l’amour avaient un point commun, il suffisait d’être réaliste quelques secondes, les deux avaient un début et une fin. Le début de son bonheur à elle avait commencé par quelques notes de piano au détour d’une danse, d’un regard bleuté, d’une main délicatement posée sur sa taille. Conclusion faite, si elle était heureuse aujourd’hui c’était grâce à lui, il était parvenu à raviver la flamme, à déposer dans ses pupilles des éclats de diamants, et à faire de son sourire la chose la plus précieuse qui soit. Pourtant là ou elle visualisait très bien le commencement au point de vouloir se le repasser en boucle dans sa tête, elle n’osait pas imaginer la fin. Elle n’en avait pas envie, elle espérait être l’exception qui confirmerait la règle « toutes les bonnes choses ont une fin », toutes sauf nous. Eileen était le genre de princesse des temps modernes en équilibre sur un fil, elle avait des doutes et des questions et surtout ce besoin irrépressible d’être aimée et rassurée. Jayan était passé par ce chemin avant elle, il avait emprunté l’autoroute de l’amour et des sentiments, il avait fait ce voyage à corps perdu, se voir vivre dans le regard de l’autre, accorder sa respiration à l’être cher, se déconnecter du reste. Elle aurait aimé lui poser ces questions qui lui brulaient les lèvres, lui demander si ça faisait vraiment mal lorsque la parenthèse se ferme, lorsque l’histoire prend fin par un simple point final. Mais, il n’était pas la bonne personne pour répondre à ses questions pour la simple et bonne raison qu’elle était amoureuse de lui et qu’elle n’avait pas droit de douter, c’était trop d’engagements, de sacrifices et de sincérité. On pouvait jouer avec les gens, avec les plaisirs charnels, mais pas avec les sentiments. Elle avait conscience de la portée que pourrait avoir deux simples petits mots, et c’était sans doute pour ça qu’elle n’avait pas encore fait le grand saut, elle attendait le bon moment en sachant intimement qu’il n’y avait en réalité pas de bons moments, c’était un pari dangereux, risqué. Savoir que l’on fonce dans un mur mais accélérer quand même en espérant qu’au dernier moment le fameux mur finira par disparaitre, limiter la casse et ne plus jamais souffrir. Ainsi, le fil de ses pensées était rempli de questions en suspend, et personne n’était apte à lui offrir les réponses sauf la vie, l’expérience. Finalement elle se sentait ridicule, tellement novice en la matière, elle tombait amoureuse pour la première fois et personne ne lui avait donné de guide de survie, de notice pour savoir quoi faire et à quel moment, elle était forcée d’improviser et d’écouter son coeur. Elle avait peur de tout gâcher avec Jayan, ou qu’il lui dise que jamais il ne se verrait au bras d’une fille comme elle, supporterait t’elle ce deuxième impact ? Elle ignorait encore comme elle avait réussi à sortir la tête hors de l’eau après leur première dispute. Quatre semaines à nager en plein cauchemar, et ne penser qu’à son bourreau, partout, à chaque instant, sans la moindre petite once de répit. Mais il fallait reconnaitre qu’ils avaient fait un sacré bout de chemin depuis tout ce temps, le lien qui les unissait était solide et plus fort que cette tempête passagère, faire un pas vers l’autre à tour de rôle afin de retrouver la complicité des premiers jours, afin d’un jour espérer re-gouter à la saveur de ses lèvres contre les siennes. Jayan était son présent, et aujourd’hui à Las Vegas et plus que jamais elle était déterminée à ce qu’il devienne son futur, elle s’imaginait à son bras, elle se voyait déjà lui voler des baisers et le regarder se réveiller. Elle ne voulait pas refaire avec lui les erreurs qui les avaient éloignés, revoir de la haine dans son regard, ou ne plus ressentir l’harmonie qui pourtant les unissaient, mais elle était forcée d’admettre qu’elle ne l’avait pas invité à Vegas pour rien. S’il était ici aujourd’hui ce n’était pas seulement pour recoller les derniers morceaux, ou pour s’offrir un nouveau départ. Elle n’avait pas l’intention de garder le silence encore longtemps, elle avait besoin d’être fixée car elle n’était pas le genre de filles à tourner autour du pot pour obtenir des réponses à ses questions. « Est-ce que l'on tiendra assez loin ? Est-ce qu'il y a quelque chose après ? Est-ce que tu sauras nager loin ? Est-ce qu'on se prend pour mieux se laisser ? Dis moi est ce que tu m’aimes ? ». L’amour, le bonheur c’est ça, survivre aux tempêtes, aux orages et se relever pour saisir son futur, faire comme si aucun doute ne nous tourmentait, simplement parce que finalement le jeu en vaut la chandelle. « Parce que toi, Jayan Charney Peerson-Barckley, tu mérites qu’on se batte pour toi, qu’on aille décrocher la lune, tu es une personne merveilleuse, et c’est pour ça que je t’aime ».


« Come on Eileen, oh I swear at this moment, you mean everything with you in that dress my thoughts I confess. Verge on dirty. Ah come on Eileen. »



Ils remontaient l’avenue et elle ne le quittait pas du regard, elle se fichait pas mal de toutes ces devantures de casinos qu’elle avait déjà vu des centaines de fois, elle se moquait des palmiers qui bordaient le Strip, et des écrans publicitaires géant. Elle ne voyait que lui, il était tellement beau avec sa petite chemise et son sourire charmeur. Elle regrettait presque qu’il fasse beau, car les lunettes de soleil qu’il portait l’empêchait de voir ses yeux. Des yeux bleus comme le ciel, comme les siens. Depuis qu’elle l’avait rencontré énormément de choses avaient changé, c’était comme si le monde qui l’entourait n’était plus le même, que tout était devenu plus simple, moins déstructuré. Elle n’avait plus besoin de cocaïne ou d’alcool pour voyager, Jayan lui suffisait amplement. Elle se demandait comment lui dire tout ceci, pourquoi les sentiments étaient ils si durs à exprimer ? « Depuis que je te connais, tout à changé. Ma façon de voir le monde qui m’entoure, ma vision des choses, mon état d’esprit et même mon électrocardiogramme. ». Elle se souvenait de ce précieux moment dans l’eau brulante du jacuzzi lors du springbreak où elle lui avait demandé de venir avec elle à Vegas pour un week-end. Elle avait du attendre que les mots sortent de sa bouche pour ne pas rêver, Jayan aurait très bien pu décliner l’invitation, trouver que les choses entre eux allaient trop vites. Bruler les étapes n’étais-ce pas dangereux ? La prise de risques était elle réellement indissociable de l’amour ? Des questions, encore et toujours mais qui n’avaient plus tant d’importance désormais parce qu’il se tenait à coté d’elle à bout de bras, et profiter de l’instant présent était la seule chose à faire. Elle avait envie de se souvenir de ce moment, le voir découvrir Vegas était fascinant, elle se plaisait à jouer au guide de voyage rien que pour lui. Il parlait peu et buvait ses paroles, mais au fond elle savait qu’il affectionnait tout particulièrement ces petites attentions qui lui étaient spécialement destinées. Il prenait un malin plaisir à la taquiner et doucement ils retrouvaient cette complicité qui les avait abandonné un instant, pour mieux revenir. Oui, elle prenait soin de lui, comme de la prunelle de ses yeux et toutes les excuses étaient bonnes pour se rapprocher davantage de celui qu’elle portait désormais dans son coeur. Par sa gestuelle ou ses paroles à double sens, elle tentait de lui faire comprendre plus ou moins subtilement l’importance qu’il avait à ses yeux, néanmoins elle essayait de se modérer au maximum, elle ne voulait pas en faire trop ou devenir agaçante. C’était l’un de ses plus gros défauts, toujours enfoncer le clou un peu plus loin, pousser la séduction à son apogée, analyser les réactions de l’Epsilon, pour le moment elle tenait bon. «  Ta petite personne est la seule chose qui m’importe pour le moment » dit elle, en ponctuant sa phrase d’un large sourire. « Et je pense que dans une heure il en sera de même » ajouta t’elle en le taquinant à son tour, et pourtant ce n’était que la plus pure des vérités. Depuis le bal, elle n’avait souhaité que son bonheur, et même durant ces quatre semaines de solitude, plongée dans le noir; elle ne lui avait souhaité aucun mal, elle n’était pas parvenue à le haïr. Elle s’était remise en question, avait cherché en vain le moment fatidique ou tout avait basculé mais rien, ce n’était rien d’autres qu’un concours de circonstances, que le destin qui avait voulu les tester une fois de plus. Tendrement elle attrapait sa main, mêlait ses doigts au sien avant de sortir du véhicule, et pour une fois tout paraissait réel dans la ville mirage. Ensemble ils entrèrent dans le salon de tatouages situé en plein coeur du Strip, Eileen était une habituée des lieux. En deux ans elle était venue ici trois fois afin d’agrémenter sa peau de symbole, de chiffres et de phrases symboliques. Tout jusqu’ici se rapportait à la ville de Vegas, ou à sa passion du jeu. Néanmoins aujourd’hui elle était ici avec lui et elle voulait quelque chose à sa hauteur, quelque chose qui les définissaient et qu’elle ne regretterait pas dans quelques années. Un sourire pris place sur les lèvres lorsqu’elle se rappela que Mister President n’avait jamais confié la moindre petite parcelle de sa peau aux mains expertes d’un tatoueur. Elle se demandait s’il allait hurler lorsque l’aiguille entrerait en contact avec sa peau, et lorsque l’encre viendrait couler. Soudain elle réalisa que terminer un chapitre de leur histoire par un tatouage gravé à jamais était une belle fin, une preuve d’affection inégalable, mais aussi une preuve de confiance. Il ne montrait rien mais il semblait inquiet, ou du moins très peu rassuré, les tatouages n’étaient pas vraiment la chose qui le définissait le mieux, et pourtant elle était certaine de pouvoir le convaincre. Comment dire non à ces deux grands yeux azurs et pétillants de bonheur ? Elle se voulait rassurante, ne lâchant plus sa main. « Fais moi confiance, ne prend pas cet air si inquiet » argumenta t’elle en riant, oui, parfois il n’y avait aucun mal à se moquer un peu de lui. Elle aurait presque voulu le prendre en photo, à cet instant Jayan dégageait une certain sensibilité qui avait le don de l’émouvoir. Elle plongea encore et encore son regard dans le sien, puis passa ses mains autour de sa nuque tout en sachant pertinemment que c’était le genre d’attention dont il raffolait. Ils étaient proches mais contrairement aux fois présentes ça ne semblait pas le déranger. Elle se remémora sa réaction lorsqu’elle l’avait embrassé sur le toit, un mélange de surprise et stupéfaction, là il n’en était rien, il paraissait seulement heureux, serein, content d’être ici avec elle. Il ironisa alors sur la nature de son futur tatouage et elle fut incapable de se retenir de rire, son rire enfantin résonnait dans la pièce tandis qu’elle imaginait Jayan avec un ancre de bateau sur le poignet surplombé de son prénom. C’était ridicule, même pour elle, d’ailleurs elle avait beau l’aimer jamais elle ne se ferait tatouer son prénom sur la peau, combien de gens avaient fait cette erreur pour ensuite tenter par tous les moyens de le camoufler ? « Pourtant je suis certaine que ça t’irais tellement bien, tu pourrais même ajouter des étoiles autour de l’ancre pour la fantaisie, ou alors je sais ... tu oublies l’ancre et tu te contentes seulement de mon prénom. Avant de devenir Président, il faut que tu te fasses tatouer, c’est ton destin, tu n’y échapperas pas. ». Le sourire aux lèvres, elle sentit ses mains passer autour de sa taille, puis son corps se rapprocher de plus en plus du sien, le contact de leurs peaux et ce regard intense, Jayan ne l’avait pas habitué à tant de démonstrations d’affections mais cela ne lui déplaisait pas; bien au contraire. Chaque seconde qui passait faisait qu’elle était de plus en plus attachée à lui, qu’elle se sentait davantage prête à lui dire ce qui restait encorne suspend sur le bord de ses lèvres. Elle aurait voulu qu’il l’embrasse et à l’instant même ou elle s’apprêtait à rapprocher son visage du sien, le tatoueur arriva. Il les salua avec politesse avant de leur demander ce qu’ils souhaitaient. « Destiny » lâcha t’elle sans même prendre le temps de la réflexion, elle se tourna tout de même vers Jayan afin de savoir s’il approuvait ce choix. Le Destin ne les avaient pas quitté depuis leur toute première rencontre près de la fontaine, ils étaient liés par la chance, par le hasard, les événements défilaient sans qu’ils ne puissent rien y faire. Le destin guidait leurs existences, et leurs sentiments.


« But Jayan, I still love you baby, everywhere I look I see your eyes. »



Dans sa suite du Wynn, palace appartenant à son papa, princesse Rosenbitch ne quittait pas des yeux son reflet dans le miroir afin d’observer son nouveau tatouage qui était véritablement parfait. Son épaule droite était désormais gravée des lettres capitales «  DESTINY », le tatouage se voulait plutôt discret, mais il n’en restait pas moins élégant. Jayan souriait en observant le manège de ce petit monstre blond. Il semblait satisfait du sien, même s’il ne s’y était pas encore habitué, ce qui n’était pas un problème en soit, il avait désormais toute la vie devant lui pour se familiariser avec ses sept lettres qui ne le quitterait plus jamais. Replaçant la bretelle de sa robe sur son épaule elle fit quelques pas vers le canapé où il était installé. Autour d’eux le décor n’était qu’abondance de luxe, cette suite ne ressemblait à aucune autre, celle ci avait été entièrement re-décoré par les soins d’Eileen, tout y était à son image, elle vivait ici depuis ses dix sept ans. Les murs étaient ornementés de nombreux miroirs et tableaux d’art abstrait, ainsi que par des photos de soirées, de personnes influentes et plus ou moins célèbres. La suite était immense, composée de deux chambres et de leurs salles de bains respectives, un dressing gigantesque, un coin cuisine-bar et évidemment un superbe salon avec de grandes baies vitrés qui offraient une vue imprenable sur Las Vegas. Les yeux de Jayan scrutait la pièce avec curiosité, il voyait enfin l’endroit ou Eileen avait grandi. Elle s’installa sur ses genoux sans réfléchir, c’était instinctif et surtout c’était la meilleure place. Posant ses mains sur ses épaules, le sourire qui s’était installé sur son visage ne la quittait plus. « Alors tu ne regrettes pas ton tatouage ? », lui demanda t’elle, elle n’avait pas envie qu’il regrette ce coup de folie, d’autant que c’était tout de même elle qui l’avait poussé à faire ça. Se mordillant la lèvre inférieure elle laissa ses mains glisser jusqu’au premier bouton de sa chemise, et tout en le déboutonnant, elle vint lui murmurer d’une voix dangereusement séduisante. « On a un programme chargé pour ce soir, il faut que tu te mettes sur ton 31. ». S’éloignant légèrement de son étreinte, elle lui désigna du bout du doigt la salle de bain destinée aux invités. Se relevant aussi rapidement qu’elle était arrivée, déjà elle se dirigeait vers sa propre chambre afin d’être parfaite pour lui ce soir. Néanmoins, elle devait lui dire quelque chose. Elle avait bien remarqué qu’il l’a laissait souvent parler, il se confiait peu, et pourtant elle savait qu’il avait des blessures, des cicatrices, des secrets, et elle était prête à les entendre si il le souhaitait. Jamais elle ne le jugerait, elle avait envie qu’il se confie à lui simplement, sans craintes, ça ne pourrait pas lui faire du mal, sans ressasser le passé pour autant, ils se devaient à ce stade de leur relation être vraiment sur la même longueur d’onde. Elle se retourna, adoptant une expression plus calme, plus sérieuse.« Jayan ... Tu sais que tu peux me faire confiance pas vrai ? Si tu as envie de me parler de quoi que ce soit je suis là, j’ai envie que tu sois heureux. J’ai envie de te rendre heureux. » elle termina ses paroles par un bref sourire complice dont elle avait le secret avant de disparaitre pour aller s’apprêter. Ce soir, c’était leur soir, et la suite des réjouissances était réellement prometteuse, doucement ils se rapprochaient du bonheur, de la vérité, de l’avenir. « Parfois il suffit d’une seule personne, d’une seule personne pour réaliser ses rêves, pour devenir la personne que l’on a toujours voulu être, pour toucher du bout du doigt le paradis. ».
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MessageSujet: Re: "Un jour on s'est aimé et ce jour c'est demain." - Las Vegas, Baby "Un jour on s'est aimé et ce jour c'est demain." - Las Vegas, Baby  EmptySam 20 Avr - 0:19

Dirty And Clean by Stephanie Schneiderman on Grooveshark
. I find you guilty of really loving me . You were afraid .
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Un clignement de paupière et il la voyait à ses côtés. Attentive, affective, Eileen était le remontant dont il avait besoin. Sans trouver les mots pour l’exprimer, il avait décidé de rester fidèle à lui-même. Il avait décidé d’emprunter la route de la simplicité. Sans rien calculer, sans rien déclarer, il restait à ses côtés, fière et comblé. Se retrouvant ainsi à Vegas, cette ville qui l’avait vu grandir. Une ville qui avait vu la petite fille devenir une adolescente turbulente et une adolescente turbulente devenir une magnifique plante. Rien de péjoratif, que l’on soit clair. Eileen pouvait être une très belle rose. Une rose blanche avec quelques épines. Une façon de l’imaginer, une façon de la décrire en quelques mots, à peine. Et pourtant, à la fois, si proche de la réalité. La couleur blanche serait un clin d’œil à cette fragilité qui demeure en elle. Cette minuscule partie qu’elle cache pour se préserver. Cette authenticité que personne ne pourra lui enlever. Au de-là des apparences, des sourires trompeurs, la jeune femme savait se protéger. Garder ses sentiments à l’abri, des hommes mal intentionnés et personne ne pouvait lui reprocher. Du coup, ces épines, sur le corps, sur la tige, pouvaient représenter ses mauvais côtés. Ses pêchés et cette drogue qu’elle prenait par grande quantité. En croyant que ça pouvait la rendre amnésique, transformer ce qui est essentiel en futilité. Pouvoir lui faire croire qu’un jour, elle pourrait voler. S’éloignant, dangereusement de la réalité, de cet équilibre qu’elle n’avait plus retrouvé depuis des années. Alors, il suffit d’un regard, d’une personne pour pouvoir tout chambouler. Jayan avait été l’ouragan. Il avait tout dévasté sur son passage. Il avait inversé la danse. Ne laissant plus la jeune femme mener sa vie, à l’autodestruction. Il l’avait regardé comme personne. Avec de l’espoir, de l’affection et de l’attention, il l’avait regardé cette nuit où elle s’était endormie dans ses bras. Fatiguée par cette soirée, par la poudre blanche, qu’elle avait poussée au fond de son nez. Il avait lu son désespoir, ce cri qu’elle lançait au ciel pour l’aider. Il l’avait étrangement compris et il s’était retrouvé. Au fond de ses yeux azur, le jeune homme voyait son reflet. Celui, qu’elle avait décidé d’apprécier, d’intégrer à sa vie malgré les tourments. Après l’avoir blessée, assommée de coups, Eileen avait décidé de lui pardonner. Elle lui offrait cette seconde chance. Celle qu’il ne comptait pas gâcher, tout en continuant de s’aventurer sur ce sinueux sentier. Il ferait son possible pour la protéger. Quitte à renoncer, à l’aimer. Jayan le savait. Ses sentiments ne pouvaient plus prendre le contrôle de sa vie, de ses choix. Il ne pouvait pas se permettre une telle complication. Il ne pouvait pas lui promettre monts et merveilles, en sachant qu’il ne serait jamais à la hauteur de ses attentes. Il ne pouvait pas la décevoir, une seconde fois. Il devait donc garder la tête froide, profiter de chaque instant tout en remercier le destin. Tout en allant de l’avant.. Même si cette relation ne pouvait pas être qualifiée, il pouvait tout de même l’apprécier. Avec leurs défauts et leurs qualités, il pouvait la savourer. Fermant les yeux et sentant son doux parfum, capturer le présent. Jayan ouvrait les yeux et il pouvait se pincer jusqu’à en avoir des marques, ses sourires étaient réelles. La main qu’il tenait, était celle d’Eileen. Pas de fantôme, aucune illusion, il était bien à ses côtés. Complices et proches, ils échangeaient si facilement, qu’on pouvait les détester, les envier. Sans réellement savoir, ce qui se cache derrière cette amitié, ce qu’ils ont enduré pour en arriver là. Parce que rien n’arrive sans raison. Rien ne tombe du ciel, sans qu’on ne le mérite. La vie ne fait pas de cadeau. Cette amitié n’avait rien de tel. Elle n’était pas arrivée comme par magie. Elle n’était pas acquise. Elle n’était peut-être pas éternelle.. Et, qui est assez fou pour prétendre connaitre son avenir ? Nous ne savons même pas de quoi sera fait demain. Et pourquoi se tracasser de ce qui se passera après le prochain levé du soleil ? Quand on a tout ce qu’on souhaite, dans son présent. Il suffit de tendre la main et d’en profiter pleinement. Il suffit de goûter à cette chance qu’on a et surtout ne pas la lâcher, parce qu’elle peut nous être ôtée. Le dos tourné et elle a filé sur la pointe des pieds. « C’est bien la première fois, qu’une femme est aussi directe avec moi, aussi étonnante. » ajoutait-il avec un brin de curiosité et ce petit sourire au bout des lèvres. En effet, le jeune homme était plutôt habitué à diriger, à protéger, à charmer. Eileen semblait ne pas vouloir attendre. Elle semblait apprécier se confier et surtout elle semblait le faire avec beaucoup de facilités. Au moins, on pouvait dire, qu’elle le faisait pour eux deux. Alors qu’une s’ouvre, comme une fleur au soleil. L’autre se ferme, se protège comme cet oiseau qui est pris par la pluie et la puissance d’un vent violent. Cet oiseau dans cette petite maison en bois. Ce minuscule espace qui peut le garder en sécurité. Jayan était entre ces quatre planches. Il essayait de calmer ses peurs, éteindre ses doutes, par lui-même. Sans jamais crier à l’aide, sans jamais montrer son désespoir. Il essayait de tout gérer, jusqu’à ne plus savoir supporter le moindre détail, jusqu’à devenir une bombe à retardement. Puis, il y avait eu cette explosion.. Inévitablement ! Une catastrophe qu’Eileen avait réussi à gérer à la perfection, malgré les dommages collatéraux et les deux blessés. Dans cette boutique, c’était comme si rien ne s’était passé. Du moins en apparence, armés tous les deux, de leurs plus beaux sourires. Sa main tenait tendrement celle de la jeune femme. Son regard était plongé dans le sien. Leurs corps étaient tellement proches, qu’elle aurait pu sentir les battements de son cœur.. L’appeler timidement, à se rapprocher, à ne pas le quitter.

« Qui a dit que j’étais inquiet ? Je vais bien. Il y a juste un gars qui va m’ouvrir la peau, pour laisser glisser son encre. Je suis prêt. Je t’assure. » répliquait-il, tout en souriant de plus belle et en essayant d’être persuasif. Jayan n’aimait guère être désarmé de la sorte, il n’aimait pas qu’on sache ce qu’il pense juste en observant les traits de son visage. Etrangement, il n’arrivait pas à comprendre, pourquoi Eileen pouvait y arriver. Comment agissait-elle pour le mettre à nu ? De cette façon si particulière, qu’il n’avait même pas le temps d’en prendre conscience. Sentant alors son doux parfum, cette odeur qui le plongeait dans quelques souvenirs. Une rencontre. Une danse. Quelques incompréhensions. Une réconciliation. Des retrouvailles et cet instant. Une discussion. Quelques échanges. Une plaisanterie et un seul mot pour résumer la situation. Destiny. C’est ce qu’elle venait de prononcer à haute voix, en voyant le tatoueur se rapprocher et les questionner. Pas une seconde, Eileen n’avait montré une hésitation. Pas un doute. La jeune femme semblait déterminée et ravie d’avoir trouvé ce qui pourrait les unir, les rapprocher. Pas de mariage, pas d’Elvis Presley, ni de Marylin Monroe. Juste sept lettres, qui forment un mot, une façon de se définir, d’expliquer cette relation à la perfection. Alors, sans reculer, sans faire marche arrière, Jayan était prêt. Il était décidé à se faire tatouer. Un acte qui pouvait sembler fou, quand on réalisait qu’ils se connaissent depuis quelques semaines, à peine. Mais, peu importe les jours, les heures qu’ils avaient passé ensemble. Jayan était sûr de l’avoir cherché. Il était sûr, qu’elle était celle qu’il attendait depuis des mois. Cette personne qui pouvait faire renaître l’espoir, après les déceptions, les absences et les incompréhensions. Eileen était ce nouveau souffle, dont il avait besoin pour se relever et pour avancer. Il voulait donc lui montrer son importance, pour toutes ces fois, où les mots lui ont manqués, où il n’avait pas su s’exprimer et lui dire combien, elle comptait. Assis dans ce siège, il avait tendu son poignet au professionnel et son autre main n’avait pas quitté celle d’Eileen. Caressant cette dernière, à l’aide de son pouce, il souriait. N’arrivant pas à cacher son bonheur, sa joie d’être là et de faire ça. « Si ce n’est pas dingue, ce qui nous arrive.. Ce que tu me fais faire. Dangereuse Eileen. Et moi qui croyais que tu étais une rose, avec quelques épines. Je me rends compte que tu pourrais être également une plante vénéneuse. Avoue-le. Tu m’as contaminé avec ton poison et je suis pris au piège. Mes jours sont comptés. Je vais finir par mourir et peut-être par t’aimer.. » Laissant échapper un léger rire, il resserrait sa main. Tout en réalisant que le tatoueur venait de terminer. C’était fait. Impossible de l’effacer, de le gommer. A jamais, c’était gravé dans sa chair.

Poussant la porte de cette suite, il entrait donc dans cette première pièce. Ce salon qui était décoré au gout d’Eileen. Un goût très prononcé et très apprécié par le jeune homme, qui prenait sans plus attendre, place dans l’un des canapés. Jayan soufflait un coup. La journée avait été mouvementée et il avait besoin de se poser.. Peut-être, aussi de réaliser. Voyant la jeune femme observer son reflet et plus particulière, ce mot qu’elle avait également gravé sur le haut de son épaule. Nos deux jeunes gens étaient liés. Pour toujours. Ils ne pourraient jamais oublier ce voyage, même s’ils venaient à se détester, dans quelques mois, dans quelques années. Ils ne pourraient pas mentir sur ce bonheur qu’ils avaient partagé. Ils ne pourraient pas le nier, même avec toute la volonté du monde. Ils ne pourraient pas. Néanmoins, la jeune femme ne pouvait pas s’en empêcher. Elle devait le questionner. Comme un besoin de se rassurer, de s’assurer qu’aucun regret ne pouvait être éprouvé. Il plongeait alors ses prunelles dans celles d’Eileen. Il souriait, sans ajouter un mot. Le jeune homme restait silencieux pendant de longues secondes. Il restait là, à l’observer, à la regarder, à l’admirer tellement elle avait changé. Qu’avait-elle fait de cette jeune femme pourrie gâtée ? Où est-ce que Eileen l’avait enterré ? « Je ne regrette rien. Et toi, tu es sûr que tu n'aurais pas préféré une ancre de marin avec mon prénom inscrit à l'intérieur.. » se décidait-il à déclarer, tout en sentant ses mains venir s’emparer de son premier bouton. Un sourire charmeur, une ambiance assez particulière et il n’arrivait plus à s’en détacher. Déposant à son tour, ses mains sur la taille de la jeune femme, de manière à la tenir prisonnière, à l’empêcher de s’échapper. Elle était là. Elle ne pouvait plus lui filer entre les doigts. Sauf, que le diable blond qui se trouvait sous ses yeux, souhaitait tout contrôler et il ne pouvait pas la défier. Pas ce soir, pas ici, pas chez elle. Il la regardait donc s’éloigner, se diriger vers sa chambre. Puis l’entendit ajouter quelques mots. Des propos qui le faisaient sourire, à l’intérieur de son être. Une émotion qu’il avait décidé de contrôler pour rester naturel, pour rester celui qu’il était. Cet homme qui contrôlait ses sentiments et toutes les situations. Pas comme cet autre soir, où il avait crié, où il avait tout remis en question. Non. Jayan ne pouvait plus être cet homme. Il ne pouvait plus se laisser rattraper par son passé. Surtout si son but était d’avancer. N’ayant pas le temps de répondre, il fixait donc l’endroit où il l’avait vu pour la dernière fois. Il fixait cet endroit, comme si elle s’y trouvait toujours et dans un murmure, il ajoutait : « Je n’hésiterai pas. » A son tour, il se dirigeait donc vers sa salle de bain. Il laissait couler l’eau dans la douche, avant de s’y glisser. Ses cheveux étaient mouillés et son corps couvert de savon. Il voulait être parfait. Il voulait être au top niveau. Du coup, il savait déjà ce qu’il porterait. Cet ensemble noir, une chemise blanche et peut-être un détail supplémentaire. Il ne savait pas. Il hésitait encore. Mais très rapidement, il se retrouvait prêt. Jayan était coiffé et habillé. Il décidait donc de l’attendre. C’est bien connu, les femmes aiment se faire désirer. Se retrouvant à nouveau dans le salon, il se dirigeait vers le mini bar et décidait de se servir à boire. Il y avait du rhum, quelques glaçons et il n’en fallait pas plus pour le tenter. Debout, devant cette vue à couper le souffle, son verre à la main, il essayait de faire le point. Le jeune homme regardait son poignet et ce mot qu’il avait décidé de porter jusqu’à la fin de sa vie. Un choix qu’il ne regrettait pas. Une façon de montrer combien une rencontre pouvait tout chambouler. Pas besoin de se connaitre depuis des années, pour savoir si la personne qui nous fait face est unique. Il ne lui avait fallu que quelques heures pour le découvrir avec Eileen. Alors pourquoi réfléchir à chacun de nos actes, pourquoi se poser des millions de questions, quand on sait qu’on est sur cette terre pour vivre, pour profiter avant de s’éteindre, avant de disparaitre et de redevenir poussière. Portant le verre, jusqu’à ses lèvres, il l’attendait. Il se demandait ce qu’elle avait prévu. Il se réjouissait. Il souriait. Il l’imaginait dans l’une de ses robes, qui dessinait ses formes à la perfection.

On pense toujours qu'on a le choix entre aller de l'avant ou faire du surplace, mais c'est faux.
Tant que le cœur bat, que le sang coule dans les veines, que l'air emplit les poumons, on avance.
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MessageSujet: Re: "Un jour on s'est aimé et ce jour c'est demain." - Las Vegas, Baby "Un jour on s'est aimé et ce jour c'est demain." - Las Vegas, Baby  EmptySam 20 Avr - 23:49

Spoiler:


« Chaque seconde avec toi compte plus que toute autre seconde. »


« On dit que les pensées de deux personnes qui s'aiment finissent toujours par se rencontrer, alors je me demandais souvent en m'endormant le soir s'il t"arrivait de penser à moi quand je pensais à toi... ». Cinq minutes et neuf secondes, c’était le temps qu’il lui avait fallu pour qu’elle prenne conscience de l’importance que Jayan aurait désormais dans sa vie. C’était à peine le temps d’une danse, d’une chanson qui encore aujourd’hui résonnait dans sa tête, les notes gravées à jamais dans sa mémoire, posées sur le fil de ses pensées. Aujourd’hui elle avait ouvert les yeux sur quelque chose de neuf, ce n’était pas seulement son coeur qui avait fait un bond, c’était toute sa vie qui prenait une nouvelle direction. En sa présence elle changeait, elle devenait meilleure, une version d’Eileen plus sage, plus tendre mais aussi plus vraie. Dans une boite elle avait déposé des années de manipulations, de mensonges. Elle y avait enfermé ses vices les plus noirs, les périodes de sa vie les plus sombres afin de revenir à la case départ, de recommencer à zéro. C’était une feuille blanche comme la neige, blanche comme la poudre dont elle n’avait pas touchée depuis des semaines, qui lui était offerte et sur laquelle elle se devait d’écrire un nouveau chapitre de leur histoire. Quand elle regardait dans le fond de ses yeux, elle savait qu’elle n’avait pas besoin de jouer ou de mentir, il aimait la vraie Eileen, celle qui avait encore une part d’enfance en elle, et une fragilité insoupçonnée. Tout devenait simple, en cinq minutes tout était devenu simple, elle qui en temps normal évitait de se confier le faisait avec une facilité déconcertante avec lui. Elle ne ressentait pas le besoin de laisser des zones d’ombres entre eux, d’ailleurs elle lui avait déjà confié ses rêves, ses espoirs et ses secrets, désormais il lisait en elle comme dans un livre ouvert. Parfois il suffit d’une personne pour tout remettre en question, tout chambouler et nous permettre de grandir enfin. Elle regrettait de ne pas avoir appris à le connaitre plus tôt, elle ne se souvenait même plus de la première fois qu’elle l’avait vu, ou du premier mot qu’elle lui avait dit. Depuis son arrivée à San Francisco, ils s’étaient croisés des centaines de fois sans même se voir, il avait fallu attendre cette nuit dans le parc, cette parenthèse d’égarement pour que le destin décide de les lier à jamais. Les premiers flocons de neige avaient scellés une amitié, les dernières notes de The Scientist des sentiments bien plus forts. Elle se demandait ce qui aurait bien pu se passer si ils s’étaient recontrés plus tôt et dans d’autres circonstances, l’aurait il apprécié ? aurait il été touché par sa fragilité, par cette gamine perdue, les pieds nus dans la neige, des restes de cocaïne sous le nez ? Depuis le début de son aventure en Californie il avait été là, tapit dans l’ombre et elle n’avait pas su le voir. Leurs chemins n’avaient jamais eu l’occasion de se croiser, et il avait fallu qu’elle soit au plus bas pour entrevoir en lui sa lueur d’espoir, sa seule chance de s’en sortir. Il était un inconnu parmi tant d’autres il y avait encore de ça quelques semaines, juste un visage familier à qui l’on dit bonjour et avec qui on échange quelques banalités, désormais elle ne jurait que par son nom et ses yeux bleus. Beaucoup allaient dire que tout allait trop vite entre eux, qu’il n’était pas possible de s’attacher si vite à quelqu’un, et pourtant elle n’avait jamais été aussi sure de ses sentiments. Ce qu’elle ressentait pour lui était tellement réel et pur que personne n’aurait pu certifier qu’elle mentait ou qu’elle trichait. Dans son regard les étincelles brillaient d’un mélange d’admiration, de respect, de confiance et d’amour, il était impossible de passer à coté. Lorsque sa peau frôlait la sienne, que ses bras entourait sa taille c’était tout son corps qui réagissait; c’était ses mains qui se mettaient à trembler, son coeur à palpiter; c’était simplement le temps qui s’arrêtait. Jayan avait forcément remarqué toutes ces choses, mais pour le moment il ne voulait définir clairement la relation qu’il entretenait avec la petite princesse de Vegas. Elle savait qu’il ne voulait pas lui faire du mal de nouveau, ou la décevoir, c’était une promesse qu’il lui avait faite et qu’il allait tenir. Elle avait peur plus que jamais de tomber de haut, comment pourrait elle le regarder de nouveau en face si il la rejetait, s’il partait dans les bras d’une autre ? Elle refusait d’être l’autre fille, la bonne copine, mais elle ne pouvait s’empêcher de douter ... Valait il mieux cette relation ambiguë et indéfinissable ou la vérité une bonne fois pour toute ? Elle souhaitait encore profiter quelques heures de ces petits moments de bonheur, ou l’espoir trouvait sa place, c’était de l’égoïsme mais le savoir rien qu’à elle était extrêmement plaisant. Ici, à Vegas dans l’une des plus belles suites de la ville, dans l’oasis au milieu du désert, dans la ville des illusions elle était certaine que personne ne viendrait les déranger, que personne n’allait la réveiller pour mettre un terme à ses rêves de fins heureuses, à ses utopies parfaites, à la transformation des sentiments. La seule chose qui avait de l’importance et dont elle se souciait c’était lui, le reste n’existait plus. Il venait de lui avouer qu’aucune femme avant elle ne s’était montrée aussi directe et franche avec lui. Elle ne savait pas comment s’y prendre avec ses sentiments, alors elle avait opté pour la carte de la sincérité, tout déballer, lui accorder une confiance aveugle. Il était étonné par son comportement mais pas mécontent, il préférait ce petit bout de femme perdue dans les effluves de l’amour et des sentiments que la garce sans coeur, froide et provocatrice qu’il avait entrevue trop de fois. Avant de le rencontrer, Eileen était réellement différente, sa réputation l’a précédait, la poursuivait, elle était celle qui avait tourné une sextape, celle qui venait de la ville du vice, en un peu plus d’un an Rosenbitch avait pris sa place. Quelle part d’elle voyait il aujourd’hui ? Le fantôme de Rosenbitch était il encore présent ? Etait elle encore à double tranchant en équilibre sur un fil au dessus du vide ? « Vraiment ? Il va falloir t’y habituer alors. Tu es un peu devenu mon journal intime, tu es la seule personne à qui j’ai envie de me confier, de dire certaines choses. » Ajouta t’elle avec un mince sourire, c’était la vérité, parler à Jayan était facile, elle savait qu’il ne la jugerait pas, qu’au contraire il l’aiderait à faire les bons choix. Néanmoins même si elle se confiait facilement à lui, il restait encore discret sur sa vie, sur son passé ou même ses doutes. Elle ne voulait pas le brusquer, elle avait compris que Jayan avait besoin de temps pour accorder sa confiance à quelqu’un, pour parler de certains épisodes, de certaines histoires ratées. Pourtant elle se sentait capable de l’épauler, de l’écouter attentivement, elle voulait être un soutien supplémentaire dans sa vie, avoir de l’importance, plus que n’importe qui d’autre. Le jour ou il se sentirait prêt à lui parler elle serait là, prête à répondre à ses questions, à l’aider aussi bien qu’il l’avait fait. Ses doigts entrelaçaient les siens, ses yeux azurs pétillaient au rythme de ceux de Jayan, et elle était dangereusement attiré vers lui. Leurs corps l’un contre l’autre, et leurs lèvres qui avaient presque failli se frôler pour la seconde fois, ils affichaient un large sourire, ils étaient prêts à le graver sur leurs peaux pour l’éternité. Sept petites lettres qui signifiaient pourtant tant de choses, le destin qui les avaient amenés à se retrouver au même endroit au même moment, puis qui leur avait fait prendre deux routes opposées quelque part entre les cris et la déception, pour mieux se retrouver. Mais si ils étaient destinés à se rencontrer étaient ils destinés à s’aimer ? « Emportée par une vague de mélancolie, elle comprend qu'elle est déjà en train de se fabriquer des souvenirs qu'elle portera en elle pendant longtemps. Elle sait qu'elle n'oubliera jamais rien de lui, ni la forme de ses mains, ni le goût de sa peau, ni l'intensité de son regard. Elle sait aussi que ces instants de bonheur ne lui appartiennent pas complètement. Mais qu'importe, elle garde en elle les images de ces moments volés et se les projettera les soirs de solitude comme un vieux film dont on ne se lasse jamais. Car l'éclat de quelques heures de bonheur suffit parfois à rendre tolérables les désillusions et les saloperies que la vie ne manque pas de nous envoyer. »


« Je ne sais où va mon chemin, mais je marche mieux quand ma main serre la tienne. »



Le tatoueur avait interrompu sans le vouloir ce moment intense et déjà il invitait les deux Epsilons à le suivre dans une autre pièce. Elle ne lâchait pas sa main, et il ne lâchait pas la sienne, c’était la loi de l’attraction. Plus ils passaient du temps ensemble, plus ils s’attachaient l’un à l’autre, ils se découvraient, continuaient de s’apprivoiser. Installés cote à cote dans de larges fauteuils, elle remarquait sur le visage de Jayan un brin d’appréhension, il tentait de répliquer sur le ton de la rigolade mais en vain. Se faire scalper la peau ne semblait pas être sa tasse de thé. Avançant son poignet vers le tatoueur, elle fut surprise de l’emplacement qu’il avait choisit. Ce n’était pas discret, il ne pourrait même pas le cacher, ce tatouage, ce nom serait la première chose qu’il verrait en ouvrant les yeux le matin, gravée dans sa chair sept lettres qu’ils partageraient jusqu’au point final, jusqu’au dernier souffle. Le destin les avaient lié, ils comptaient en faire tout autant, prendre leur revanche. Elle lui rendait son sourire, et elle se rendait compte que rien n’était plus beau que de le voir heureux et d’imaginer que c’était en partie grâce à elle. A force d’observation elle arrivait à bien cerner Jayan, à voir lorsque quelque chose ne lui plaisait pas ou au contraire l’emballait. Le poker lui aurait donc au moins servit à quelque chose, analyser les comportements des gens autour d’elle c’était son truc, elle faisait ça depuis des années, Jayan n’y échapperait pas. Il était tombé entre ses griffes, dans ses filets, dans le reflet de ses yeux. Elle avait érigé un mur à sa gloire, elle ne lui avait pas seulement consacré une page du livre de sa vie, mais un chapitre entier encore en cours d’écriture. Les hauts, les bas, les incertitudes, l’espoir qui revient, la douceur d’une caresse, d’un murmure. « C’est ta main dans la mienne, mes yeux dans les tiens, et nos lèvres qui se frôlent. C’est mon rire qui brise le silence, et tes regards stupéfaits. Un masque qui tombe, une chanson et sept lettres. La nouvelle formule du bonheur ». Le pouce de Jayan caressait sa main dans une extreme tendresse dont elle n’était pas encore habituée venant de lui, il souriait, il semblait réellement heureux d’être ici et faire ça à son poignet parfait. Elle lui rendait son sourire, dégageant une mèche de cheveux de son visage avec sa main libre, elle l’observait avec ses grands yeux azurs, inutile de parler ce moment atteignait déjà les stratosphère de la perfection. Le tatoueur avait commencé son travail, lettres après lettres, la peau de Jayan était remplie d’encre, prenant la parole, elle buvait le moindre mot qu’il prononçait. Il était étonné d’elle, de ce qu’elle avait réussi à lui faire faire. Dangereuse elle l’était, et il en était parfaitement conscient, il l’a comparait à une rose épineuse et elle ne retenait pas son rire. Les épines représentaient ses failles, sa part d’ombre, ses addictions douteuses, son rythme de vie dépravé, son passé. Des épines qu’elle était prête à tailler pour lui, aimer c’était ça aussi, déposer les armes, montrer ses faiblesses, n’être plus que l’unique rose blanche parmi les roses rouges. « Tu m’as contaminé avec ton poison et je suis pris au piège. Mes jours sont comptés. Je vais finir par mourir et peut-être par t’aimer.. » A l’entente de ces derniers mots, elle sentit sa gorge se nouer, son rythme cardiaque s’accélérait, et pourtant elle ne savait pas si il y avait une part de vérité dans la fin de sa phrase. Elle planait en plein doute, les dernières heures de doute. Il riait amusé de ses paroles, alors qu’elle était surprise par ce qu’elle venait d’entendre, à vrai dire elle ne savait pas quoi lui répondre. Elle s’était attendu à tout sauf à ça, Jayan se donnait un mal fou à cacher son passé et ses sentiments, elle lui découvrait encore un nouveau visage, plus romantique cette fois. « C’est pas dingue. C’est le destin, et désormais il est gravé en nous. Dangereux Jayan, je te retourne le compliment. C’était bien un compliment ? », dit elle en riant, en profitant pour chercher la fin de sa réplique, hors de question de lever maintenant le voile sur ses sentiments, pas ici avec ce tatoueur et sa peau criblée de tatouages plus effrayants les uns que les autres. « Je le reconnais, depuis le début je t’ai empoisonné, rien à voir avec le destin ou le karma, j’avais juste envie de voir ce sourire chaque jour, parce que je savais que je ne m’en lasserais jamais; que je l’aimerais toujours. » que je t’aimerais toujours. Terminant sur ses quelques mots, le tatoueur s’attaquait maintenant à son épaule droite tandis qu’elle ne quittait pas des yeux l’oeuvre d’art qui était gravée dans la chair de Jayan. Ils n’étaient plus seulement liés par le destin désormais, mais aussi par quelques taches d’encre, par leurs corps et bientôt peut-être par leurs coeurs. « Et quand on beaucoup de chance, il se produit quelque chose qui n’arrive qu’une seule fois sur des millions ; la personne qu’on aime nous aime aussi... »


« There are many things that I would like to say to you, but I don't know how. »



Le dernier étage du Wynn, une suite somptueuse, presque irréelle. Les secondes ne s’écoulaient plus et le temps s’était arrêté, dehors la nuit reprenait ses droits, et au loin le soleil disparaissait dans l’étendue désertique qui entourait Vegas. Elle lui avait ouvert les portes de chez elle, et doucement les derniers secrets, les dernières zones d’ombres disparaissaient dans la poussières. Ils avaient passé une longue journée, riche en rebondissements, intense, et ils avaient besoin de se reposer quelques heures avant de quitter cette suite pour d’autres aventures toutes aussi palpitantes. Installé dans l’immense fauteuil en cuir blanc, Jayan l’observait avec une certaine admiration, avec envie aussi. Jamais auparavant il n’avait posé sur elle un tel regard, mais elle faisait mine de ne pas l’avoir remarqué se contentant de sourire et d’admirer le mot inscrit sur son épaule. Elle s’assura tout de même qu’il ne regrettait pas son choix, un tatouage c’est pour la vie, ce n’est pas comme une alliance que l’on peut jeter à travers une fenêtre après une dispute, c’est plus symbolique, parce qu’il fait parti de nous pour toujours et à jamais, et tout nos efforts pour le masquer seront inefficaces, il en restera toujours une trace indétrônable, comme un souvenir ineffaçable. Rapidement elle revint vers le canapé ou il se trouvait, lui affirmant qu’il ne regrettait pas cette folie. D’excellente humeur monsieur le futur président se lançait dans quelques pointes d’humour dont Eileen était incroyablement réceptive. « J’aurais préféré un portrait de ton visage, mais bon maintenant ce qui est fait est fait. » Articula t’elle en riant, avant de prendre place sur ses genoux. Ses prunelles bleues dans les siennes, elle s’attaquait au premier bouton de sa chemise en un sourire charmeur, lui indiquant la direction de sa salle de bain. Elle sentit les mains de Jayan se poser contre sa taille, elle était sa prisonnière, inévitablement attiré vers lui; et derrière ses sourires de façade elle craignait qu’il l’a lâche, car même s’ils étaient liés par un mot il pouvait à tout moment éteindre la flamme, faire revenir les épines de la dangereuse rose. Doucement elle se sépara de son étreinte rassurante, se libérant de la plus belle prison du monde. Elle marchait calmement vers sa propre chambre et sa salle de bain, tout en lui rappelant qu’elle était la si il le voulait, pour parler, l’écouter, ou s’il se sentait prêt à se confier, qu’importe. Lassant tomber ses vêtements au sol elle s’engouffra sous la douche brulante, fermant les yeux, continuant son rêve la ou elle l’avait laissé. Elle ne pensait qu’à lui, qu’à eux, et aux prochaines heures qui seraient déterminantes. Il n’était qu’à quelques mètres d’elle dans une autre pièce et pourtant trop loin. Elle savait d’ores et déjà qu’il serait parfait ce soir, au sommet de la perfection, dans un costume taillé spécialement pour lui. Le sourire aux lèvres elle quitta la douche, se dirigeant vers le dressing, s’accordant un moment de doute. Etait elle vraiment prête à lui dire qu’elle l’aimait ? A jouer cartes sur table ? Tout miser en un seul coup et prendre le risque de tout perdre en quelques secondes. Attrapant une robe de créateur qu’elle avait spécialement acheté pour l’occasion elle fila se préparer. Mademoiselle Rosenbach, aimait se faire désirer, qui plus est ce soir elle n’avait pas trop à l’erreur, elle se devait d’être parfaite et de ne laisser aucun détail au hasard. Son teint de poupée et ses grands bleus étaient savamment maquillés, sa bouche légèrement rosée. Ses cheveux tombaient en cascade sur ses fines épaules, elle était belle, délicieusement séduisante, incroyablement attirante. Sa robe était d’un noir intense et asymétrique, taillée dans la soie elle mettait ses longues jambes et son corps parfait en valeur. A ses pieds trônait une paire d’escarpins vertigineux, qui soulignait ses courbes et sa silhouette. Regardant l’heure, elle se doutait que Jayan devait être prêt depuis un petit moment déjà, et qu’il n’attendait plus qu’elle. Tant qu’un président aura besoin d’une première dame, Eileen aura besoin de Jayan. Doucement elle quittait la pièce, impatiente de le voir de le retrouver quand soudain une idée s’installa dans son esprit. Elle fit demi-tour et regagna sa chambre, un véritable cocon, un lit immense, un bureau, une décoration tout aussi stupéfiante que dans les autres pièces. Elle avait juste besoin d’un stylo et d’un morceau de papier. « Rencontrer le bonheur – Avoir une vraie famille soudée – Ne pas tout gâcher – Tomber amoureuse. ». C’était ses rêves, ceux du bal de Nöel qu’elle écrivait de nouveau, néanmoins elle y apporta une petite modification, barrant d’un simple trait le dernier. Tomber amoureuse, c’était fait, de lui. Emprisonnant la liste dans le creux de sa main, elle se dirigeait vers le salon d’un pas décidé. Il allait là, dos à elle, face à la vue imprenable de Vegas la nuit, le regard perdu dans ses pensées, un verre à la main. Dieu qu’il était beau, passant une main dans ses cheveux elle observait son costume qui lui allait tellement bien, elle avançait d’un pas de velours de peur d’interrompre ce moment. Elle voulait que cette image soit gravée en elle à jamais, c’était son rêve qui se matérialisait devant ses yeux, elle était presque capable de le toucher. Elle se rapprochait si discrètement qui n’avait pas remarqué sa présence, doucement elle déposa ses mains sur ses yeux, un sourire amusé sur le visage. « Garde les yeux fermés », murmura t’elle délicatement au creux de son oreille tout en s’enivrant de son parfum. Laissant glisser sa main le long de son bras, elle vient se placer en face de lui, il jouait le jeu. Elle l’admira durant quelques secondes qui semblèrent durer une éternité. Il n’y avait plus qu’eux, enfin réunis. Attrapant le pan de sa veste de costume elle cherchait du bout des doigts la poche intérieure, celle située à coté du coeur, afin d’y déposer son fameux petit morceaux de papier. Elle lui retira son verre de rhum des mains et le posa sur une table non loin d’eux. Passant ses mains autour de son cou, elle se rapprocha de lui, plus près, toujours plus près, jusqu’à ce que son corps entre en contact avec le sien. Doucement ses mains caressaient ses traits parfaits, plus que quelques secondes avant qu’il n’ouvre les yeux, briser le maléfice, finir par un baiser. La distance qui les séparaient était infime désormais, ses lèvres frôlaient les siennes, alors qu’elle fermait les yeux à son tour. Ce n’était que la deuxième fois qu’elle l’embrassait et pourtant elle adorait ça, la douceur de ses lèvres contre les siennes, son visage entre ses mains, étaient ils obligés d’ouvrir les yeux maintenant ? Dans sa poitrine son coeur battait à tout rompre, l’instant était magique. Elle était avec celui qu’elle aimait, celui qui avait tout chamboulé, celui avec qui elle avait envie d’écrire une partie de son futur. Elle se rapprochait d’avantage, avant de l’embrasser franchement, avec plus d’intensité, elle avait contrôlé ses envies, ses pulsions depuis trop longtemps. Elle avait envie de ses lèvres et de sentir ses mains contre son corps, elle attendait ce moment depuis des semaines maintenant, hors de question de reculer, de faire demi-tour, qu’importe si il l’a repoussait, c’était le jeu, la mise de départ. «  C’est aussi nos bouches qui s’embrassent, mon coeur qui s’emballe, c’est tes mains contre moi, et le temps qui s’arrête. La nouvelle formule de l’amour. Tu m’as contaminé avec ton poison et je suis prise au piège. Mes jours sont comptés. Je vais finir par mourir parce que je t’aime déjà ». « Si tu savais combien je t'aime, combien tu es nécessaire à ma vie, tu n'oserais pas t'absenter un seul moment, tu resterais toujours auprès de moi, ton coeur contre mon coeur, ton âme contre mon âme. »
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MessageSujet: Re: "Un jour on s'est aimé et ce jour c'est demain." - Las Vegas, Baby "Un jour on s'est aimé et ce jour c'est demain." - Las Vegas, Baby  EmptyDim 28 Avr - 22:31

In My Veins by Andrew Belle on Grooveshark
. Everything will changed. Nothing stays the same. Nobody is perfect .
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Il y a des relations qu’on ne peut pas expliquer ou exprimer en un seul mot. Impossible de décrire ce qu’il ressentait pour la jeune femme. Incapable de lui confier, avec des mots, avec des gestes, avec du concret. Impossible de le savoir, devant cette intersection avec l’amitié à sa gauche et l’amour à sa droite. Jayan voulait juste prendre la voix du centre, celle qu’il se créerait entre les deux. Incapable de se satisfaire de tout ou de rien, il était compliqué. Eileen représentait beaucoup, à l’heure actuelle. Elle avait été cette lumière au bout du tunnel, cette blonde devant la fontaine. Elle était cette âme égarée. Cette jeune femme qu’il a peut-être sauvée mais, inconsciemment qui l’a aidé. Lié à elle, sans connaitre les raisons. Il ne pouvait plus faire marche arrière. Il ne le souhaitait pas. Néanmoins, il se retrouvait au bord d’une falaise à chaque instant, à chaque fois qu’il sentait sa présence, la chaleur de sa peau. Jayan avait fini par comprendre, qu’il avait toujours sous-estimé ce qu’il ressentait. Il avait sous-estimé ses émotions, ses sensations, ses sentiments pour elle. C'est quand elle lui avait dit qu’il lui avait fait du mal, qu’il avait compris que c'était bien plus que ça, beaucoup plus.. Que ça avait vraiment de l'importance. C'est à ce moment-là qu’il avait compris qu’elle prenait beaucoup de place autour de lui, beaucoup de place en lui, parce que la simple idée de lui avoir fait mal, lui faisait mal aussi. Au bord du précipice, il se devait de tenir pour elle, de se redresser pour avancer. Il n’avait pas le choix, s’il ne voulait pas l’entrainer dans sa chute, dans sa descente aux enfers. Jayan devait retrouver l’homme qu’il était. Celui qui vivait toujours dans un coin de son être. Celui qui faisait la plus grande fierté de ses proches. Cet homme aux ambitions importantes et parfois extravagantes. Mais comment pouvons-nous sortir la tête hors de l’eau, sans avoir des buts précis ? Devenir l’homme le plus important pour ce pays ne faisait pas partir des paroles qu’on prononce sans vraiment y réfléchir. Ce projet pouvait sembler fou mais, Jayan souhaitait y croire, tant que rien ne lui indiquait le contraire. S’il y a quelques années, il se voyait écrire pour toucher les gens. Aujourd’hui, il voulait agir pour avoir cette possibilité de les aider, de les sortir des ennuis et surtout de garder le bateau à flot. Sauf, qu’à cet instant précis, c’était sa vie qui devait garder le nord. Il ne pouvait plus avoir le droit à l’erreur et certainement pas avec Eileen. Le beau ténébreux avait joué avec ses sentiments. Il avait tout remis en question, l’un de ces soirs où la solitude avait été trop pesante. Il s’en souvenait et s’en voulait énormément. Cependant, il lui était impossible de revenir en arrière, de gommer ses erreurs en deux trois gestes. Il lui était impossible de lui faire oublier, même avec la plus grande volonté du monde. Tout ce qu’il lui restait à faire, c’est lui prouver qu’elle n’avait pas fait le mauvais choix, qu’elle n’avait pas pris la mauvaise direction, en lui accordant son pardon. Jayan était bien décidé à avancer sur ce chemin qu’ils empruntaient côte à côte. Sans réellement savoir où tout ceci les mènerait, il avait malgré tout accepté son invitation. Tout simplement, parce qu’il souhaitait être du voyage, être son acolyte dans cette ville qui l’a vu grandir. Il espérait en apprendre encore et toujours à son sujet. Il espérait également trouver des réponses à ses questions. Des réponses concrètes à ses points d’interrogations qui entouraient cette magnifique blonde. Il espérait tellement de choses, qu’il avait arrêté de réfléchir. Le jeune homme avait décidé de faire le vide. Il avait décidé d’ôter toutes ses barrières, juste pour voir jusque où il irait et quel risque, il prendrait. La toucher, lui parler, l’embrasser, se confier et plus si affinité. Il ne savait pas très bien à quel stade, il s’arrêterait. Il ne voulait pas y penser. Il voulait simplement en profiter. En effet, ce n’était pas tous les jours, qu’ils pouvaient se retrouver en tête-à-tête. A Vegas, rien ni personne ne pourra venir les troubler, les déranger ou même s’immiscer entre eux. Jayan ne laisserait rien s’interposer. La preuve était dans ce salon de tatouage. Il s’était rapproché. Il l’avait enlacée. Il l’avait observée. Il aurait peut-être voulu lui voler un baiser mais, ça n’était pas arrivé. Le tatoueur ne s’était fait prier pour les saluer, pour venir poser cette grande question. Jayan restait muet. Il n’avait pas la moindre idée. Du moins, avant d’entendre les paroles que venaient de prononcer la jeune femme. Un mot, sept lettres mais, tellement bien choisies pour définir cette relation. Le destin, c’est à la fois tout ou rien. A la fois, le bien et le mal. C’est l’excuse qu’on utilise pour ne pas prendre ses responsabilités. C’est aussi, la beauté du hasard qui réunit deux êtres. C’est tellement de choses à la fois, que ça pouvait très bien les résumer. Deux chemins qui se croisent par le plus simple des hasards. Un soir enneigé, où les âmes erraient à la recherche d’une fenêtre entre ouverte, d’une sortie de secours, pour échapper à ce quotidien. A cette fatigue qu’on rencontre au fil des années. Nos envies, nos attentes changent. Et parfois, on se retrouve sans réelles envie, réelles attentes. On devient cet être humain blasé par son chemin, par la distance parcourue. On a cette étrange impression de stagner, de devenir invisible, de s’effacer. Ce sentiment l’envahissait beaucoup trop souvent, ces derniers mois. Au point, qu’il en perde la raison et qu’il blesse la seule et unique personne qui semblait s’en tracasser. Ne te laisse pas diminuer surtout, ni par les autres, ni par toi. Il suffisait de le comprendre pour le réaliser. Il suffisait de le réaliser pour avoir la force d’agir, pour se décider à bouger. Alors, depuis, Jayan avait choisi de se battre. Il ne souhaitait pas éprouver le moindre regret. Même en oubliant l’essentiel, les bonnes manières, prenant place le premier sur ce siège. Prêt et décidé à se faire gravé ces sept petites lettres, pour former un très grand mot. Jayan prononçait alors quelques paroles et il remarquait le changement d’attitude chez Eileen. Il espérait ne pas l’avoir choqué ou blessé avec cet humour un peu mal placé. Un humour qui pouvait cacher bien des choses, bien des déclarations. « C’est un compliment. Puis je pensais que tu savais : " qui aime bien, châtie bien. " Du coup, j’en profite. » répliquait-il très naturellement et simplement. Utilsaint l’excuse de ce proverbe pour pouvoir l’ennuyer, la taquiner. Il appréciait beaucoup voir les réactions de la jeune femme et dans chacune des situations. Du coup, Jayan se donnait à cœur joie. Il ne lui épargnait rien, conscient de prendre parfois certains risques. Comme il venait de le faire, avec cette façon de lui dire, qu’il pourrait beaucoup l’apprécier, beaucoup plus qu’elle ne croit. A son tour, le jeune homme se retrouvait étonné. Voyant que la belle blonde jouait à son propre jeu, tout en étant des plus sincères. Elle ne pouvait pas le nier. Ce regard et ce sourire qu’elle lui accordait en disait assez. Il n’y avait pas de mots pour les expliquer. Le jeune homme comprenait donc très rapidement que leur attachement était sincère, peut-être fort et dangereux pour eux deux. Cependant, il n’était pas prêt d’y renoncer. Pas maintenant. Pas ici. Peut-être même jamais. Seul l’avenir pourrait nous le dire. « Je ne pourrais pas en demander plus. » Resserrant sa main, il ajoutait : « Tu trouves toujours les mots quand, je manque cruellement d’explication. D’ailleurs, je trouve qu’on se complète plutôt bien. Un peu comme le yin et le yang, le bien et le mal ou encore la glace et le feu. » Posant alors son attention sur le tatoueur qui annonçait la fin de ce pincement, de cette chaleur qui caressait sa peau. Jayan se levait sans plus attendre et laissait sa place à Eileen. Il était temps pour elle, d’agir après avoir parlé. De se graver ce mot, après l’avoir attendu. De se laisser aller, après avant tant couru.

Nous sommes comme les noix, nous devons être brisés pour être découvert.

Dans cette suite, il n’y avait rien à changer, rien à ajouter. Ils étaient parfaits. Leurs présences étaient suffisantes. Son regard trouvait instantanément celui de la jeune femme. Sa silhouette se rapprochait naturellement, jusqu’à venir prendre position sur ses genoux. Jusqu’à sentir ce souffle chaud caresser la peau de son cou. Jusqu’à faire abstraction de ce qui les entourait, juste pour se perdre dans ses prunelles, juste pour profiter de cette chance. Est-ce que Jayan se sentait privilégié ? Énormément. Depuis son arrivée à Berkeley, Eileen n’avait jamais été au centre d’une relation amoureuse. Du moins, pas à sa connaissance. Le jeune homme se rappelait cette histoire de vidéo plutôt douteuse, de ce correspondant en peu trop séduisant. Rien de sérieux, rien de concret, totalement l’opposé de ce qu’ils étaient, de ce qu’ils partageaient. Encore une fois, elle s’amusait du jeune homme. Bien sûr, il faisait semblant de la croire. « C’est ça, je te crois. D’ailleurs, demain, on y retourne et je te filerais une photo de moi, pour te la faire tatouer sur la fesse gauche. Je pense que je serais bien loti à cet endroit. » lâchait-il avec son plus beau sourire. Tout en comprenant que le temps qui file, n’arrangeait rien, parce que vieillir en beauté, c'est vieillir avec son cœur. Sans remords sans regrets et sans regarder l'heure. Aller de l'avant, arrêter d'avoir peur, car à chaque âge se rattache un bonheur. Il ne lui restait plus qu’à le trouver, à l’attraper et surtout à ne pas le lâcher. Est-ce qu’il était dans cette pièce ? Est-ce que ça les concernait tous les deux ? Est-ce que le bonheur se cachait au fond de leurs sentiments ? Alors que l’amour se révélait être le plus grand poison du monde. Un truc à ne pas dépasser la dose parce que tomber amoureux est le phénomène le plus mystérieux de l'univers. Ceux qui aiment au premier regard vivent la version la moins inexplicable du miracle : s'ils n'aimaient pas auparavant, c'était parce qu'ils ignoraient l'existence de l'autre. Le coup de foudre à retardement est le plus gigantesque défi à la raison. Là, où on cherche une explication, il n’y en a pas. Là, où on cherche un chemin tout tracé, il n’y en a aucun. Pourtant, on a peut-être déjà connu ce sentiment et cet attachement. On sait ce que c’est de se laisser aller, d’aimer. Il le savait. Jayan avait connu ses frissons, ses émotions. Seulement, il n’était pas certain de les reconnaître en la présence d’Eileen. C’était plutôt complexe, pour la première fois. C’était plutôt troublant. Le jeune homme la regardait s’éloigner. Il était également temps, pour lui, de s’apprêter, d’être à la hauteur de cet environnement, cette ville qui vit la nuit. Sous sa douche, il songeait toujours à la jeune femme. Il ne perdait donc pas une seconde, enfilant son plus bel ensemble et attendant Eileen. Devant cette vue à couper de souffle et un verre à la main, Jayan portait cet air songeur, rêveur. Il était ailleurs et pourtant, toujours sur le même continent. Il semblait être tellement loin de son quotidien, de ses habitudes. Jayan appréciait cette évasion, ce voyage improvisé, cette compagnie et davantage, quand il sentit ses mains venir se poser, cacher sa vue et le troubler. Garde les yeux fermés, lui précisait-elle. Sans se montrer joueur et tricheur, Jayan décidait de suivre ses règles à la lettre, sans rechigner, sans ajouter la moindre parole. Le silence planant entre eux, ils auraient pu croire que la terre venait de s’arrêter de tourner. Juste pour eux. Juste pour cet instant qui resterait surement graver pendant de longues années, voir même toute leur éternité. La tension et la température dans cette pièce semblait augmenter. Elle était si proche, si douce. Poussant un objet non identifié dans sa poche intérieur et reprenant le verre qu’il n’avait pas encore terminé de savourer. Jayan restait figé. Puis, il y eut une caresse, ce dangereux rapprochement et la douceur de ses lèvres. Un baiser aux premiers abords qui s’annonçait timide et réservé. Une sensation qui ne durait que quelques secondes, avant de sentir ce rapprochement plus insistant, plus passionné que jamais. Quelques secondes qui le poussaient à briser cette promesse. Bougeant délicatement et resserrant l’étreinte, pour l’approcher, la sentir davantage. Ses mains se posèrent sur le haut de ses hanches. Ses lèvres se raccrochaient aux siennes. Il avait même du mal à s’en défaire, à se résoudre à cette fatalité qui devait arriver. Dans un élan d’émotions, il la soulevait. Eileen ne touchait plus le sol. Il la portait comme dans ces scènes que l’on peut voir dans de nombreux films romantiques. Il la portait avec beaucoup de délicatesses et d’attentions. Il la portait avec facilité et l’amenait jusqu’à hauteur de sa chambre, plus précisément de son lit. Jayan la déposait et ne quittait pas ses lèvres. Les yeux à moitié fermé, il ne savait pas de quelle manière ses pas l’avaient mené jusqu’ici sans réelles difficultés. Il ne s’en tracassait pas. Il en profitait et se décidait à se défaire de ses lèvres, à s’en éloigner pour la regarder. Plongeant son regard dans les yeux azurs et brillants de la jeune femme, Jayan essayait de prononcer quelques mots. « J’espère que notre soirée pourra attendre quelques minutes avant de commencer. » déclarait-il, avant de s’en rapprocher. Posant l’une de ses mains, dans ses cheveux soigneusement coiffées. Eileen allait peut être le détester pour ce geste mais, certainement pas par la suite. Reposant délicatement ses lèvres sur celles de la jeune femme. Il se tenait au-dessus d’elle. Il semblait avoir la situation en main, ne pensant à rien. Ne songeant pas à la signification de ses actes, parce qu’il en avait simplement envie, particulièrement envie depuis longtemps. La toucher, la désirer. Il se laissait aller. Il se laissait guider par ses pensées, par cette attirance qui devenait incontrôlable. S’asseyant à ses côtés, il laissait l’une de ses mains se balader sur le corps de la jeune femme. D’abord, le long de son bras, pour venir se perdre sur le haut de ses hanches. Se redressant alors de quelques centimètres pour la regarder, pour lui laisser le temps de réaliser, de respirer. Quelques secondes de silences, avant de venir plus fougueusement l’embrasser, s’emparer de son être, se laisser emporter. Une douceur incomparable. Une saveur unique. Ses lèvres avaient un goût qui le rendait fou. Devenant plus entreprenant, plus investis dans chacun de leurs échanges, il s’arrêtait soudainement. Imposant un mètre, une distance qu’il n’avait plus connu depuis plusieurs minutes. « Je ne devrais pas. Je ne pourrai pas être celui que tu espères. Cet homme qui mérite que tu te plies en quatre pour lui, pour un voyage comme celui-ci. » La tension devenait tout à coup glaciale. Jayan affichait une mine décomposée. Il ne savait plus sur quel pied danser. Il ne savait plus où il en était avec ses sentiments, avec cette relation qui pourtant comptait tant. La jeune femme le troublait, jusqu’à en perdre ses moyens. Il avait du mal à la regarder, du mal à accepter ce qu’il lui infligeait une seconde fois.. Tellement perdu, qu’il en était venu à égarer sa propre ombre. Le principal repère de l’être humain. Jayan se retrouvait donc partagé entre l’idée de partir ou de rester, de lui parler ou de la laisser s’exprimer. Il était perdu et son regard en était le reflet. Le miroir de cette réalité qu’il rencontrait, qui le perturbait, le déstabilisait. Lui, qui a été tellement malchanceux dans ses histoires passées, ses relations et surtout ses amitiés qu’il avait perdues, après en avoir payé le prix plein.
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"Un jour on s'est aimé et ce jour c'est demain." - Las Vegas, Baby  Empty
MessageSujet: Re: "Un jour on s'est aimé et ce jour c'est demain." - Las Vegas, Baby "Un jour on s'est aimé et ce jour c'est demain." - Las Vegas, Baby  EmptyMer 1 Mai - 8:25


« Et tout ce que je veux, c'est que le goût de tes lèvres me soit permis. »


« No one's gonna love you more than I do and anything to make you smile. It is my better side of you to admire but they should never take so long. Just to be over then back to another one ». Beaucoup, comparaient la vie d’Eileen à un conte de fée. Depuis sa naissance elle n’avait manqué de rien, elle avait toujours eu tout ce dont elle désirait, ses parents avaient fait d’elle une véritable petite princesse. Pourtant, plus les années avaient défilé plus elle s’était rendue compte que posséder de l’argent sur un compte en banque était loin d’être suffisant pour prétendre avoir une vie parfaite, rose et acidulée. Etre seule dans un palace doré avait été son quotidien, errant des heures entre les gens heureux. Elle voyait sans cesse défiler devant elle des personnes amoureuses, liées, et elle se demandait ce que ça faisait d’avoir de l’importance pour quelqu’un. Elle refusait d’être l’héroïne d’un conte où la fin ne serait pas heureuse, car si à la fin la princesse se retrouve sans prince à ses cotés c’est tout le livre qui n’a pas la même saveur, c’est la preuve que quelqu’un à fait une erreur à un moment donné de l’histoire. Avec Jayan, elle n’avait pas droit à l’erreur. Ils avaient eu des hauts, des bas, mais à chaque instant ils avaient été lié, jamais elle n’avait cessé d’espérer, jamais elle n’avait cessé de l’aimer. Sa vie avait changé du tout au tout depuis cette nuit glaciale dans le parc, la princesse auto-proclamée de Vegas avait chassé ses vieux démons. Elle avait fait une croix sur ses plaisirs nocturnes, elle avait abandonné l’idée de consommer de la poudre blanche pour se sentir vivante, car désormais les yeux bleu de Jayan lui suffisait amplement. Il n’y avait rien de plus vrai que son coeur qui se détachait de sa poitrine lorsqu’il était dans la même pièce qu’elle. C’était tellement réel qu’elle ne ressentait plus le besoin de boire pour combler le vide présent en elle depuis trop longtemps, ce manque d’affection, d’amour également qui la contraignaient à se retrouver en équilibre au dessus du vide. En quelques mois seulement Jayan était parvenu à chasser tout ses démons et à faire d’elle une personne profondément meilleure. Elle n’avait plus besoin de jouer avec les cartes de la manipulation, de la provocation, ou de la séduction pour se donner de l’importance, pour s’oxygéner, pour simplement se venger de ce qu’elle n’avait jamais connu. Elle avait la sensation que désormais elle aussi avait droit à sa part de bonheur, à sa fin heureuse. La formule du bonheur n’avait pas changé, il suffisait de deux personnes, de sentiments, de deux coeurs qui se cherchent et qui parviennent à se trouver pour battre à la même cadence. Elle se fichait que tout ne soit pas tout les jours parfait tant qu’elle pourrait sentir le contact de sa peau contre le sienne, tant que ses regards continueraient de la faire se sentir meilleure, car jamais personne avant lui ne l’avait regardé de cette manière, comme si elle avait de l’importance, qu’elle n’était pas qu’une coquille vide. Tant qu’il y aurait des sentiments, ils pourraient écrire ensemble la suite de ce nouveau chapitre qui s’était ouvert lorsqu’ils avaient posé les pieds à Vegas. Le rêve se concrétisait, durant deux jours entiers ils allaient enfin pouvoir être seuls, enfin pouvoir éclaircir les dernières zones d’ombres. Elle ne l’avait pas amené ici seulement pour prendre du bon temps, pour rire comme des enfants ou pour devenir plus complices. Elle ne l’avait pas amené ici pour agir de la même manière qu’à San Francisco. Ils auraient tout le temps de rire encore ensemble, de se faire tatouer d’autres mots significatifs sur leur peau, mais elle ne devait pas perdre plus temps avant de lui poser certaines questions, de lui dire « je t’aime ». Vegas lui offrait une certaine sécurité qui lui était nécessaire pour lui dire ces choses là, ce n’était pas du manque de courage qu’elle ressentait mais de l’appréhension, la peur de voir ses espoirs mourir les uns derrière les autres, la peur qu’il lui dise que jamais aucun livre ne s’appellera Jayan&Eileen. Elle ne le lâchait pas du regard, essayant en vain de lire dans son esprit, mais Jayan était réellement doué pour brouiller les pistes, jouant sur deux terrains. Parfois il se rapprochait près bien trop près, la minute d’après il riait comme un enfant, lui faisant croire que tout ceci n’était qu’un jeu, qu’une vulgaire mascarade. Elle se rendait doucement compte que ce qui était le plus important désormais n’était pas que les sentiments de Jayan soient réciproques, mais qu’elle connaisse enfin la vérité. Elle avait besoin de savoir ou aller pour avancer, quel chemin devait elle prendre ? Aurait t’elle la chance de l’avoir à ses cotés ? Ses doutes étaient entrain de la ronger, de la consumer, et elle craignait plus que tout que chaque secondes qui la rapproche de la vérité, la rapproche également de la fin, de leur fin. Elle se demandait ce qu’elle deviendrait si il partait, elle avait déjà vécu ça lors de leur dispute. Tout avait perdu de sa saveur pendant quatre longue semaines, elle avait du réapprendre à respirer sans lui, à marcher sans que sa main ne serre la sienne, à faire taire chacun de ses sentiments. Jayan était devenu indispensable, il était celui qui lui permettait de rester en équilibre sur le fil dangereux sur lequel elle se trouvait, il était celui qui avait chassé ses vieux démons et qui lui avait promis que l’espoir avait encore sa place. Il lui avait laissé croire qu’elle aussi pourrait un jour être heureuse sans pour autant préciser si ce serait avec lui ou non. Elle n’avait pas eu besoin d’en entendre plus pour savoir qu’il était une personne exceptionnelle, qu’elle lui pardonnait; il n’y avait rien fallu de plus pour qu’elle tombe sous charme, pour qu’elle soit amoureuse de lui. Le seul obstacle qu’il y avait entre eux désormais ce n’était pas le destin, mais le doute. A chaque fois qu’elle était trop proche de lui, elle se demandait si elle avait droit de l’embrasser, de gouter à la saveur de ses lèvres. A chaque fois elle se demandait qu’elle allait être sa réaction et ça en devenait insupportable, cette peur de bruler les étapes, de se précipiter était constante et elle prenait bien trop de place. Le seul remède était de se montrer la plus sincère possible, de dire tout haut ce qu’elle ressentait depuis des semaines en attendant une réaction de sa part. Dire je t’aime à quelqu’un sous-entend toujours la même question, « Et toi m’aimes tu ? », elle aurait aimé qu’il ne puisse y avoir que deux réponses à cette question, oui ou non, mais elle avait compris que la vie et l’amour étaient bien plus compliqués que ça. C’était un bonheur à portée de main mais ou il fallait absolument être deux, car elle ne pouvait le rendre heureux que s’il le voulait, elle ne pouvait pas le forcer à ressentir ce qu’elle ressentait pour lui, elle ne pourrait jamais l’obliger à l’aimer.


« Oh, think twice, it's another day for you and me in paradise »



Depuis qu’ils avaient posé les pieds à Vegas, elle avait la sensation d’être dans un rêve éveillé, sur un petit nuage. Le sourire et la joie ne quittaient plus son visage, et elle ne se souvenait plus de la dernière ou elle avait été aussi heureuse avec quelqu’un. Elle le savait désormais, cet instant resterait gravée en elle pour toujours, ce n’était que deux jours dans toute sa vie, quarante huit petites heures qui pourtant signifiaient plus que tout le reste. Elle avait cette sensation étrange que le monde c’était arrêté, qu’ils n’étaient plus que deux sur terre, tous les autres gens qui défilaient devant elle faisaient parti du décor, car seul Jayan avait de l’importance. Plus les secondes défilaient, plus ils se rapprochaient l’un de l’autre. Ils faisaient un pas l’un vers l’autre à tour de rôle, à demi-mot noyée dans les rires la vérité approchait. Jayan prononça cette phrase qui lui coupa le souffle presque instantanément, de nouveau elle ne savait pas sur quel pied danser, était il sérieux ? Utilisait il l’humour pour masquer des sentiments bien plus profond ? Il avait forcément remarqué son changement de comportement, contraire à lui, elle n’était qu’une novice en amour. Elle n’avait jamais éprouvé ce genre de choses pour quelqu’un avant lui. Lui avait eu des histoires, des sentiments, il avait été heureux dans les bras d’autres filles, et puis il avait était déçu, car toutes les bonnes choses ont une fin. Elle ne voulait pas le perdre, elle ne voulait plus ressentir cette douleur qui l’avait tiraillé après leur dispute; mais si elle devait repasser par là pour pouvoir être heureuse quelques temps avec lui, elle était prête à faire ce sacrifice. Si la douleur était indissociable de l’amour, elle en assumerait les conséquences. Aujourd’hui plus que jamais elle savait ce qu’elle voulait, cinq lettres pour décrire une personne qui faisait palpiter son coeur, et qui l’avait sauvé plus d’une fois : « Jayan ». Allongée sur le ventre elle attendait que le tatoueur dessine sur son épaule les lettres qui formaient le mot destin. Le destin qui nous conduit à une rencontre, à un regard, à une main tendue. Ce même destin qui décide de tout briser précipitamment, mêlant la peur de l’abandon aux cris et aux larmes, avant de recoller les morceaux. Réunir les deux protagonistes, remettre de la couleur dans le paysage et des sourires sur des lèvres. Elle fermait doucement les yeux afin d’omettre la douleur de l’aiguille dans sa chair et se laisser bercer par la voix de Jayan. « Profite-en tant que je ne peux pas bouger, parce que après j’ai bien l’intention de m’occuper de ton cas. ». Les lettres indélébiles commençaient à apparaitre sur sa peau tandis qu’elle serrait sa main de plus en plus fort. Tout était si réel, ses sentiments, ses pensées, cette main qu’elle ne voulait jamais lâcher, ses sept lettres gravées pour toujours.  « Tu pourrais m’en demander tellement plus ... » finit elle par dire à demi-mot, il semblait déjà satisfait de cette journée, et pourtant ils n’étaient qu’au début du week-end, qu’au début de leur histoire. Elle espérait avoir encore des dizaines d’autres occasions de le combler, de lui faire plaisir durant ces deux jours et même après. Il pourrait lui demander n’importe quoi, à Vegas rien n’était impossible, c’était la magie de cette ville. Ici, elle pouvait être elle même, elle n’avait pas besoin de jouer à un quelconque jeu, ce n’était en rien comparable à son quotidien à Berkeley. Soudainement, il termina sur un simple phrase qui lui décrocha un énième sourire, ils se complétaient bien. Elle ne pouvait qu’approuver, deux éléments contraires qui pourtant vont si bien ensemble. Le bien et le mal, la glace et le feu, Jayan et Eileen. Il était ambitieux, sérieux, attentionné, parfois perdu, mais d’une grande générosité. Elle avait immédiatement vu dans son regard que sa vie à lui non plus n’était pas toute rose, il avait des blessures secrètes, des zones d’ombres. Elle était instable, constamment en équilibre sur un fil au dessus d’un gouffre, elle avait des rêves, des espoirs mais également de vilains vices, troubles avec elle même. Ensemble ils s’aidaient mutuellement à avancer, à aller de l’avant, il l’avait sauvé plus d’une fois et elle voulait lui rendre la pareille. « Un peu comme nous et le destin. » articula t’elle alors que l’aiguille quittait la surface de sa peau. Ne lâchant pas sa main, ils quittaient l’endroit rapidement, le soleil brillait sur l’avenue et avec des paillettes plein les yeux ils marchèrent jusqu’à l’hôtel appartenant à sa famille. Elle continuait tout en marchant à lui montrer du doigt les endroits qu’elle affectionnait particulièrement, elle s’accrochait à son bras et on aurait pu les penser ensemble, c’était comme si ils se connaissaient depuis des années et qu’ils n’avaient jamais cessé de s’aimer. Une fois dans la suite, ils continuaient de se chercher du regard et de se taquiner, il l’avait dit lui même « Qui aime bien châtie bien », elle avait prit place sur ses genoux tout en imaginant la suite de leur soirée qui s’annonçait des plus parfaites. Elle avait la sensation d’être complètement sur la même longueur d’onde que lui. La ou Jayan avait enchainé les relations sérieuses, elle avait enchainé les relations éphémères d’une nuit, elle se lassait rapidement des hommes qui entraient dans sa vie, ils étaient là le temps d’un baiser, d’une vidéo, rien de plus. Avec Jayan c’était complètement différent, il n’était pas la le temps d’une danse, ou de quelques phrases griffonnées sur un papier déposé au fond d’une boite, il était la le temps d’un tatouage soit éternellement. « Pour ton idée de tatouage on oublie, en revanche je ne dis pas non pour la photo de toi » lâcha t’elle avant de rejoindre sa salle de bain, un sourire enfantin au visage. Son rire résonnait, alors qu’elle songeait à la suite des événements, à ce qu’elle devait absolument lui dire, les minutes étaient comptées, les choses sérieuses commençaient, le doute s’estompait.


 « Je t'aime, sans savoir pourquoi ni comment. Je t'aime ainsi car je ne connais pas d'autres façons. Là où tu n'existes pas, je n'existe pas non plus. »



Seule, elle observait son reflet dans le miroir, elle était forcée de reconnaitre qu’elle allait bien, qu’elle allait mieux grâce à lui. Elle avait passé une journée fantastique avec Jayan, et elle souhaitait que cela se reproduise encore des dizaines, voire même des centaines de fois. Parfois, il suffisait de quelques instants de bonheur pour être heureux, inutile de faire les choses en grand car seule sa présence la comblait. Associés les uns aux autres ces petits instants formaient doucement quelque chose de formidable, ils contribuaient à écrire une histoire, la leur. Ses longs cheveux blonds tombaient en cascade sur ses minces épaules, ses yeux étaient délicatement maquillés ce qui faisait ressortir ses pupilles azur, son regard hypnotique. Elle avait opté pour une robe de couturier, sombre mais élégante qui partait dans un joli drapé asymétrique mettant en valeur ses formes longilignes, et ses jambes sculptées. Perchée comme à son habitude sur une douzaine de centimètres elle revenait discrètement vers le salon tenant à la main son précieux morceau de papier. Quelques phrases griffonnées rapidement, mais qui avaient une réelle signification, c’était ses rêves ceux qu’il lui avait demandé d’écrire cette nuit de décembre sur le toit. Jayan avait le regard perdu sur les lumières de Vegas, et il semblait songeur, un verre à la main il ne l’avait pas entendu s’approcher. Elle se demandait ce qui se passait dans son esprit à cet instant, pensait il à elle ? Etait il réellement heureux d’être ici et de partager ce week-end avec elle ? Plus que quelques minutes et elle aurait des réponses, le doute disparaissait à chaque pas qu’elle faisait en sa direction. Posant ses mains sur ses yeux, elle voulait le surprendre, elle lui murmurait doucement de ne pas les ouvrir et il se prêtait au jeu. Elle en profitait pour l’observer, pour l’admirer, pour confirmer ses choix. Le silence avait remplacé les taquinerie, ils ne jouaient plus désormais, du moins elle avait cessé de faire taire ses sentiments, elle les avaient enfouis puis contrôlé durant trop longtemps. Ce soir, elle ne se contenterait pas de lui dire qu’elle l’aimait, elle voulait aussi lui prouver. Le temps était en suspens, il n’y avait plus qu’eux, seuls face à leurs sentiments respectifs, elle se rapprochait dangereusement avant de placer le morceau de papier dans sa veste, là ou elle était sure qu’il finirait par le trouver. Ses lèvres vinrent frôler les siennes, ses mains caresser ses traits fins, son coeur palpitait de plus en plus intensément tandis que ses mains se posèrent sur ses hanches. Le baiser qui se voulait timide et presque réservé fut rapidement remplacé par quelque chose de bien plus sensuel et voluptueux, presque sauvage. Ses lèvres s’agrippaient aux siennes, et tout son corps était inévitablement attiré par lui, elle ne le lâchait plus. Surprise, elle sentit ses pieds quitter le sol, se retrouvant en quelques secondes entre ses bras délicats. Ses mains entouraient son cou, et elle ne pensait plus à rien. Jayan avait déjà fait preuve d’affection envers elle, mais jamais dans de telles proportions, il l’embrassait de plus belle et passait délicatement ses mains dans ses cheveux. Ne la quittant pas il avançait vers la chambre, avec la légèreté d’une plume elle se retrouva rapidement posée sur son lit. Ils s’étaient cherchés, ils avaient fini par se trouver, l’adrénaline, les sens en éveil, son coeur qui battait tellement fort qu’il menaçait de rompre à tout moment, sa peau qui devenait brulante. Si c’était un rêve, elle espérait ne jamais avoir à se réveiller. Quittant la douceur de ses lèvres, il prononça une phrase qui sonnait pourtant comme une évidence, oui la soirée attendrait. A vrai dire, elle s’était attendu à tout sauf à ça, elle pensait qu’il se contenterait de lui rendre son baiser, par politesse, par amitié, avant de l’emmener faire la fête dans les clubs de Vegas. Non, il l’avait porté, il avait conduite jusqu’ici, il en voulait plus, elle aussi. « on peut aussi oublier la soirée ... » murmura t’elle en plongeant son regard dans le sien, Vegas n’avait pas besoin d’eux pour s’amuser. Enfin, elle obtenait ce dont elle avait toujours voulu, son rêve se concrétisait et ça valait toutes les fêtes du monde. L’attirance devenait incontrôlable, leur lèvres étaient attirées comme des aimants, elle le désirait plus que jamais. Tandis que ses mains parcouraient son corps elle s’attaquait aux boutons de sa chemise, les yeux demi-clos, le souffle court. Elle ne réalisait pas ce qui était entrain de se passer et il l’avait bien compris, si bien qu’il lui offrait quelques micro-secondes de répit, elle ne le lâchait plus du regard, elle en était folle, complètement. Ils auraient pu continuer sur cette lancée encore durant des heures, à se chercher mutuellement, à découvrir petit à petit le corps de l’autre, à s’enivrer de la saveur de sa peau et du gout de ses lèvres, mais il s’éloigna t’elle. Un électrochoc, le rêve qui cesse brutalement parce qu’il était de toute manière trop beau pour être réel, la réalité qui reprend ses droits et le destin qui dispose lentement de nouveaux obstacles. Elle se redressait doucement, reprenant son souffle, tentant de calmer son coeur qui menaçait à tout moment de se détacher de sa poitrine, il était assis sur le rebord du lit. La glace et le feu, le bien et le mal, la température avait chuté d’un seul coup, brutalement, comme un espoir réduit en poussière, parti en fumée. Il ne voulait pas faire ça, pas la décevoir, la blesser ou lui faire de nouveau du mal. Il estimait n’être pas suffisamment bien pour elle, pour la simple et bonne raison qu’elle se raccrochait à un espoir qui n’existerait peut être jamais, alors que lui ne parvenait pas à faire une croix sur ses relations passées. Elle tremblait légèrement, si elle devait lui dire quelque chose c’était maintenant ou jamais, elle ne désirait rien de plus que lui, et il hésitait, mais elle se fichait de souffrir si c’était dans ses bras, elle acceptait de prendre le risque. « Jayan, c’est plutôt moi qui ne mérite pas quelqu’un comme toi. Je suis devenue meilleure grâce à toi, tu est celui que j’ai toujours espéré. J’ai toujours voulu être honnête avec toi, je n’avais pas envie de te mettre dans ce genre de situation. » sa voix tremblante brisait le silence, elle cherchait ses mots pour le convaincre de rester. «  Je sais que tu ne veux pas me faire de mal, que tu ne veux pas reproduire avec moi le schéma de tes histoires passées. Je l’ai compris, mais j’ai besoin que tu restes, j’ai envie que tu restes. ». Elle pris une longue inspiration avant de venir se placer juste devant lui. C’était la dernière ligne droite. Sa main cherchait la sienne, ses yeux ne le quittaient plus, la distance qui les séparait était infime. « J’ai jamais été aussi heureuse qu’avec toi, tu es le seul à qui je fais une confiance aveugle. Tu es tout ce qui compte pour moi, et j’ai pas envie de te perdre, de te voir partir, sauf si c’est ce que tu veux ... Mais alors avant je dois te dire que ... ». Marquant une brève pause, elle se donnait davantage de courage, sa voix et son corps étaient tremblants, ses yeux bleus brillants, et il était désormais impossible de faire marche arrière. Elle se fichait de sa réaction, elle devait lui dire ce qu’ils savaient tout les deux depuis des semaines. Elle n’accordait certain regards, certain sourires qu’à lui, il était devenu son Président, celui qui l’avait sauvé, celui sans qui elle était à présent incapable de respirer. « Je t’aime Jayan. ». Mordillant sa lèvre inférieure, elle se rapprochait toujours plus près de lui, attendant une réaction, un geste, une parole, n’importe quoi qui la sortirait de ce sentiment d’insécurité et de flou. D'un simple regard elle l'implorait de l'embrasser, de la prendre dans ses bras. Elle vint s’asseoir à coté de lui, silencieuse, frôlant sa peau du bout des doigts. Si le temps avait failli s’arrêter lorsqu’il l’avait embrassé quelques minutes plus tôt, il en était de même à cet instant précis. Tout était fait, tout était dit, c’était au destin d’agir désormais; de distribuer les cartes une nouvelle fois, « The Game of Love and Chance ». « Il y a des gens avec qui l'on passe une grande partie de sa vie et qui ne vous apportent rien. Qui ne vous éclairent pas, ne vous nourrissent pas, ne vous donnent pas d'élan. Encore heureux quand ils ne vous détruisent pas à petit feu en se suspendant à vos basques et en vous suçant le sang. Et puis, il y a ceux que l'on croise, que l'on connait à peine, qui vous disent un mot, une phrase, vous accordent une minute, une demi-heure et changent le cours de votre vie. Vous n'attendiez rien d'eux, vous les connaissiez à peine, vous vous êtes rendu léger, légère, au rendez-vous et découvrez qu'ils ont ouvert une porte en vous, déclenché un parachute, initié ce merveilleux mouvement qu'est le désir, mouvement qui va vous emporter bien au-delà de vous-même et vous étonner. ».
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MessageSujet: Re: "Un jour on s'est aimé et ce jour c'est demain." - Las Vegas, Baby "Un jour on s'est aimé et ce jour c'est demain." - Las Vegas, Baby  EmptySam 11 Mai - 22:04

Just A Kiss by L. Antebelum on Grooveshark

. Lyin’ here with you so close to me .. It’s hard to fight these feelings when it feels
so hard to breathe. Caught up in this moment. Caught up in your smile .

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Le vrai bonheur ne dépend d'aucun être, d'aucun objet extérieur. Il ne dépend que de nous. Tout se lie, tout se tient. Les choix que l’on prend et l’effort que l’on fournit. La volonté et les épaules solides, on s’en rapproche. A grand pas, à grande enjambée, on le suit à la trace. On le poursuit et on espère le garder, une fois attrapé. Ce bonheur qu’il côtoyait en présence de la jeune femme. Ce sentiment qu’il n’arrivait pas à expliquer, à exprimer. A Las Vegas, Jayan espérait donc trouver les réponses à ses questions. Il espérait lever ce voile qui lui troublait la vue. Il attendait tellement de choses de cette escapade, qu’il en oubliait de respecter ses limites. Ses frontières qu’il n’était pas censé franchir, sans être persuadé de ses intentions. Seulement, il n’arrivait pas à se contenir. Il ne pouvait pas s’empêcher de s’en approcher, de la toucher, de la rapprocher de son être. Comme si les battements de son cœur avaient besoin de ceux de la belle blonde, pour se porter à merveille, pour trouver la meilleure cadence. Et si, on se taisait et qu’on les écoutait, Jayan, avait la folie de croire qu’ils avaient le même rythme que cette douce mélodie qui était devenu leur chanson. Leurs paroles. Ces accords et ce souvenir de la perfection, de cette soirée qui les avait rapprochés plus que jamais. Un baiser, un touché, un frisson et il était contaminé. Le poison était dans tout son être. Il se baladait dans ses veines. Le jeune Barckley était désormais prisonnier. Il était ce détenu, faisant des traits sur les murs de sa cellule, comptant ainsi les heures, les jours où le silence les avait tenus éloignés. Car aucune histoire ne pouvait être parfaite, sans quelques ratures sur le côté. Il fallait perdre quelqu’un pour réaliser d’un seul coup, toute son importante. Il avait fallu une dispute pour tout détruire mais, d’un sourire pour à nouveau les réunir. En quelques mois, leur relation avait déjà fait un tour sur les montagnes russes. Est-ce qu’ils étaient prêts pour un nouveau tour ? Pour prendre ce risque de la perdre, encore une fois et de subir ces sensations fortes.. Certainement pas. Jayan était décidé à tout lui dire. Le bon comme le moins bon. Mais, il se jurait de ne plus rien lui cacher, de ne rien camoufler. Même si cela n’allait pas être facile, lui qui est habitué à tout contenir, à tout garder. Certes, il allait devoir utiliser les bons mots, pour être le plus possible, proche de sa réalité, de ce qu’il ressent quand il la voit, quand il la touche, quand il s’imagine une nouvelle fois, l’embrasser tendrement. Avec cette emprise, ce sentiment de s’évader en un échange. Loin d’ici, loin de leurs mondes, Eileen et Jayan se liaient l’un à l’autre. Ils apportaient un équilibre, une raison de rester, d’avancer et de se battre comme ils l’ont déjà fait par le passé. Il n’y avait rien à ajouter, rien à chercher. Personne ne pouvait entraver cette complicité, cette amitié, cette romance compliquée. En quelque sorte, cette nuit, cette insomnie les avait réunis. Le destin.. Peu importe qui était responsable de ce croisement, de cette coïncidence qui devient jour après jour, une évidence. Jayan essayait simplement et uniquement d’être à la hauteur. D’ailleurs, sa mission était toute tracée ; la protéger, l’écouter et la conseiller. Il y avait songé cette première nuit. A cet instant, où il l’avait sauvé, où il l’avait emmené dans cette chambre d’hôtel. Il se rappelait encore de son parfum, de la froideur de ses mains. Il se souvenait de son regard et de l’émotion qu’on pouvait y lire. Il se rappelait chaque fragment de cette première nuit, où plutôt de ce premier levé du jour. Assis l’un contre l’autre, Eileen avait fini par s’endormir. Sur son épaule, sa tête s’était posée et le jeune homme n’avait pas osé bouger. Il n’avait pas voulu la déranger, la sortir d’un rêve qui pouvait s’avérer plus intéressant que cette réalité. Celle dans laquelle, il l’avait trouvé. Titubant, le bord de cette fontaine, à la recherche d’un signe, de ce prince qu’on voit souvent arriver sur son cheval blanc. Comme dans ces contes qui ont été inventés pour nous duper. Croire que l’on peut vivre une éternité, heureux et avec de nombreux enfants. Dans notre monde, c’était plutôt fou d’y croire, fou de s’imaginer une telle perfection. On ne pouvait pas être heureux, simplement, en se levant chaque matin. Ici, il faut plutôt se battre. Il faut le mériter. La vie ne donne rien pour rien. Tout a un prix et il le comprit très vite. Néanmoins, Jayan ne se laissait pas démoraliser, il n’avait pas éteint tout espoir, effacer toute chance d’obtenir ce bonheur. Il fallait juste une rencontre, une personne pour réaliser que cette flamme brûlait encore et toujours en lui. Ce levé du soleil qu’il avait observé en sa présence, à ses côtés, était le signe parfait pour expliquer un renouveau, une nouvelle journée, pour être heureux. Pour écrire un nouveau chapitre.. Pour saisir cette chance d’avoir trouvé une alliée. Il le réalisait et étrangement, une partie de lui, avait encore du mal à y croire. Croire qu’elle pouvait tenir à lui de cette manière, de cette façon si passionnée, si sincère. Malgré le fait, qu’ils n’en avaient pas reparlé, Jayan n’avait rien oublié. Il se souvenait de cette déclaration, de ces sentiments qui commençaient à se développer, à prendre de l’importance. Il se souvenait de cette porte qui les avait tenus éloigné. Peut-être que si elle ne lui avait jamais ouvert, peut-être qu’ils n’en seraient pas là. Dans ce salon, décidé et déjà pour le jeune homme, tatoué. Imprégné de cette relation, de ce bonheur qu’il suffisait de partager, de préserver, parce que l'important dans la vie n'était pas de respirer mais d'avoir le souffle coupé. Du coup, Jayan arrêtait de réfléchir, de trop calculer. Il se laissait guider par ses envies, par ses désirs et par cet instant, d’être une fois de plus, lié à Eileen. « J’en tremble .. Comme tu peux le voir. » Ajoutait-il armé de ce large sourire au bord des lèvres. Avec malice, Jayan la défiait, encore et toujours. Il ne pouvait pas s’en lasser. Il ne pouvait pas s’ennuyer. Il n’était jamais rassasié de ce jeu. Surtout à ce moment précis, où la jeune femme ne pouvait pas bouger, où elle n’avait aucun moyen de lui sauter au cou. Cependant, elle avait toujours la réplique pour le troubler, sans pour autant le toucher. Jayan ne la quittait donc pas du regard, restant debout, sans ouvrir la bouche, sans parler. Il avait pourtant entendu et donc à demi-mot, à son tour, il marmonnait. « Ce n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd. » Jetant un coup d’œil, à ce mot qu’elle avait également décidé de porter. Et avant de réaliser que le temps s’était mis à défiler, que le temps filait entre ses doigts. Trop préoccupé à la regarder et donc, très peu tracasser par le reste, par ce temps qui est compté. La journée était passée à une vitesse éclair. Le soleil commençait doucement sa descente. Caché par quelques nuages, il tirait sa révérence et annonçait le commencement de la nuit. De cette autre moitié de journée, qui était encore en leur possession, pour profiter dans cette ville plutôt réputé pour vivre, pour se réveiller, une fois la lune à sa poste. Une fois, qu’elle se décide à éclairer les ruelles de la ville où les vices ne se font pas prier pour exister.

"Nous devrions seulement aimer. Pas tomber amoureux. Parce que tout ce qui tombe se brise.

Dans cette chambre d’hôtel, Jayan observait la vue. Il réalisait qu’Eileen ne cachait pas ses privilèges et encore moins la richesse de son père. En même temps, si elle n’en profitait pas maintenant.. Quand pourrait-elle le faire ? En tout cas, une chose était sûre, il n’allait pas lui jeter la pierre. Peut-être que leurs mondes étaient différents et qu’ils avaient grandi dans des familles parfaitement opposées. Néanmoins, cela ne voulait pas signifier, qu’ils étaient plutôt faits pour s’éviter, que pour se côtoyer. La différence est ce qui l’attire. Découvrir de nouveaux horizons et vivre de nouvelles expériences, Jayan le faisait quotidiennement. Peut-être même, que c’était pour cette raison qu’aucune de ses relations n’avaient fonctionnées. La différence. Les parfaits opposés. Eileen et Jayan. Ce sentiment qu’il ne pouvait pas s’empêcher de redouter. Un verre à la main, il essayait de faire le vide. De ne pas se chercher d’excuse, pour se retenir, pour éviter de s’investir. Elles étaient faites pour être utilisées mais, ces excuses ne résolvaient aucun problème, ne répondaient à aucune de ses interrogations. Il pouvait construire ce mur entre ses sentiments et son coeur. Il pouvait continuer à poser brique après brique pour se préserver. Cet acte n’était pas la solution. Ce n’était peut-être pas le meilleur comportement à adopter. Se refuser de vivre, d’essayer, pour ne pas encourir les risques qui en découlent. C’était comme s’il coupait sa respiration, tout en prenant conscience de cette action. Comme s’il se donnait la mort, sans avoir essayé d’avancer. Il en prenait conscience et cette retenue qu’il essayait d’imposer dans leur relation, était le signe. Si Eileen n’avait aucune importance pour lui, cela ferait longtemps qu’il aurait gouté à la chaleur et la douceur de sa peau, de son corps. Il aurait succombé à ses désirs sans trop y réfléchir. Car, il savait très bien que ça n’avait aucune importance, qu’elle était une fille parmi tant d’autres. Même si Jayan n’est pas un de ces hommes qui additionne ou collectionne les histoires d’une nuit. Il lui arrivait de se laisser séduire, d’en oublier les bonnes manières. Sauf, qu’il ne souhaitait pas en arriver là, pas avec la jeune femme. Elle était trop précieuse à ses yeux. Elle était cette pierre rare qu’il avait trouvée et surtout, cette jeune femme qu’il voulait guider. Jayan ne pourrait pas assez la remercier, de lui avoir pardonné, de lui avoir accordé cette seconde chance. Du coup, ce voyage était l’occasion de la retrouver, de lui prouver que l’homme qu’elle avait rencontré la première fois, était toujours là, dans un coin de son être. Inconsciemment, il prenait également le risque de se dévoiler, de se raconter, de se laisser aller. Sentant alors, ses mains venir recouvrir son visage, il souriait. Il fallut quelques secondes de plus, pour perdre le contrôle, pour prendre possession de ses lèvres, de sa bouche. Ne faisant qu’un, il l’avait portée et emmenée jusqu’au lit. Il l’avait déposée avec délicatesse mais, ressentait cette difficulté à s’en détacher. Tout c’était tellement vite passé. Quelques mots, quelques confidences, un touché et Jayan était envouté. Il était sous son charme. Puis comment ne pas l’être ? Comment rester de marbre, face à cette femme qui l’aide tellement, qui l’apprécie tout autant ? Jayan avait envie peut-être de prendre le risque, il avait envie de l’embrasser encore et toujours. Just a kiss on your lips in the moonlight. Just a touch in the fire burning so bright. No I don’t wanna mess this thing up. Il lui avait donc posé cette question par politesse. Même s’il espérait connaitre la réponse. Il ne la quittait pas du regard et écoutait ses paroles, il sentait également ses mains venir déboutonner sa chemise. Cette réalité cognait contre les parois de son être. Comme un électrochoc, il ne pouvait pas. Il le voulait, le souhaitait mais, il ne pouvait pas. L’espoir n’avait pas sa place entre eux. Jayan ne pouvait pas lui promettre la lune et la fin heureuse qu’elle mérite tant. Il aurait voulu être à la hauteur, s’enfuir avec elle et ne plus jamais revenir. Sauf, que ce n’était pas réel, ce n’était pas raisonnable. Promettre à quelqu’un qu’on est la bonne personne, sans en être persuadé soi-même. En même temps, comment pouvait-il être sûr de cette fin alors, qu’il ne savait même pas de quoi serait fait demain. Se reculant de quelques centimètres, assis sur le bord de ce lit, Jayan lui fit partager ses pensées. Eileen allait peut-être le détester, pour la seconde fois. Cependant, il ne pouvait pas s’aventurer sur ce chemin, sans la mettre en garde, sans la prévenir des dégâts collatéraux. L’amour est dangereux et beaucoup ne s’en sont jamais sortis. Pris dans les tourments des sentiments, ils ont été brûlés, ils ont été blessés et il ne souhaitait pas en arriver là, pas encore cette fois. Le jeune homme ne voulait plus être la source de sa tristesse, de ses douleurs. Il ne voulait pas laisser des cicatrices sur ce cœur, encore innocent et certainement fragile. Jayan réalisait combien Eileen comptait. Il aimait le sentiment qu’il avait quand il était avec elle. Il aimait qui il était quand il est près d’elle, quand il la serrait dans ses bras, quand il pouvait poser sa tête dans le creux de son épaule et s'enivrer de son odeur. Il aimait le garçon qu’il était, le garçon qu'il était à ses côtés, un garçon un peu effronté, sûre de lui, qui ne se pose pas trop de questions, qui fait ce qu'il veut quand bon lui semble - qui l'embrassait quand il ressentait l'envie, qui se moquait quand il avait envie de se moquer, qui parlait quand il avait envie de parler, qui riait quand il avait envie de rire, qui ne se retenait pas de faire ce qu’il voulait faire, qui agissait sans trop penser, au point même de se faire tatouer. Quand il était avec elle, il n'y avait plus de place pour le garçon terrorisé et coincé qu’il pouvait parfois être - et qu'au fond, il cachait au monde. Quand il était avec elle, il n’avait plus l'impression d'étouffer dans sa propre peau. Il se sentait moins petit, il avait l’impression de pouvoir respirer, c'est comme si le poids qu’il portait sur ses épaules s'envolait pour quelques heures, le poids de toutes les absences, du temps qui passe, de tous les mots qu’il voulait lui confier mais qui restent coincés dans sa gorge. Quand il collait son nez sur son cou et qu’il respirait ses cheveux, qu’il n’avait plus peur d'être seul, il avait l'impression de pouvoir prendre des vacances avec soi-même. Il ne savait pas si on pouvait appeler ça de l'amour.. Il ne voulait pas y songer. Néanmoins, il ne pouvait pas lui cacher. Alors, après s’être exprimé, il voyait ce tremblement l’emporter. Il s’en voulait pour ne pas changer. Si seulement, il pouvait effacer une partie de ses souvenirs. S’il pouvait lui-même, cesser d’avoir cette boule au ventre, de voir l’échec dans chacune de ses relations. La jeune femme se mit donc à parler. Elle n’arrêtait pas. Elle s’expliquait et essayait de lui faire comprendre l’importance de cette relation, dans son quotidien. Tout était partagé. Eileen avait besoin de lui et elle voulait le voir rester. Elle ne souhaitait pas avoir comme dernier souvenir, l’ombre de Jayan et elle lui faisait comprendre. L’émotion nouait la gorge de ce dernier. Il restait calme et buvait chacune de ses syllabes. « Je ne veux pas partir. » articulait-il avec une certaine difficulté. Pendant ces quelques secondes, où la jeune femme s’était rapprochée davantage. Sentant la chaleur de son souffle, cogner contre sa peau, Jayan plongeait son regard dans le sien. Il partait dans ses prunelles et dans les profondeurs de cette relation. L’horloge et le bruit de son aiguille étaient devenus complétement silencieux. La terre s’était arrêtée de tourner, à cet instant, où elle prononçait cette révélation. Il pensait avoir tout entendu mais, il sentit ses mains trembler avec plus d’importance. Naturellement, le jeune homme posait sa main sur les siennes. Il les regardait avant de relever la tête et d’entendre ces trois mots. Elle l’aimait. Pas un peu, pas comme un ami. Elle l’aimait réellement, de tout son cœur et il l’avait compris en entendant le son de sa voix. Ne sachant pas quoi dire, quoi faire, Jayan se jetait dans ses bras. Il l’enlaçait et plongeait son visage dans son cou. Il restait de longues secondes, sans parler, sans ajouter le moindre mot. Il était réellement touché par cette révélation. Seulement, il ne savait pas comment s’y prendre. Il n’était pas encore sûr de l’apprécier de cette façon. En effet, le jeune homme fait partie de ces gens qui aiment prendre leur temps avant de parler, avant de s’ouvrir de cette manière. Il l’admirait, il enviait sa force. Posant alors un baiser dans sa nuque, puis un second et puis un autre.. Jayan passait sa main dans ses cheveux, jusqu’à relever son visage, couvrir celui-ci de baisers, jusqu’à se diriger à nouveau, vers ses lèvres et à l’embrasser. Langoureusement, tendrement, il agissait avec beaucoup de respects, beaucoup d’émotions. Jusqu’à venir poser son front contre celui d’Eileen, caressant en même temps sa nuque. Il prenait une grande inspiration. Il cherchait les bons mots. « Tu sais à quoi t’attendre avec moi. Je t’ai tout dis, tout confié sur mon instabilité. Si tu savais comment je t’envie, tu sais où tu en es, avec toi et avec moi. » lâchait-il avec simplicité, tout en se levant. Jayan suppliait du regard, Eileen de le suivre, de se lever à son tour et elle le fit comme par évidence. L’un face à l’autre et leurs tensions pour les entourer. Ils étaient dans leur bulle. Ils étaient dans cette chambre d’hôtel, loin de Berkeley, loin de cette ville où leur histoire a débutée. D’un geste, il décidait de se laisser guider par ses envies, ses désirs qui le brûlaient de l’intérieur. Il fit donc glisser le haut de sa robe, dégageant les épaules de la jeune femme. Jayan ne la quittait pas une seconde du regard. Il décidait donc d’être à son tour entreprenant. N’étant pas doué avec les paroles, les déclarations, il voulait malgré tout lui répondre. Déboutant à son tour sa propre chemise, il la laissait tomber sur le sol. Il la laissait quitter son corps. Comme une image qui en dit plus que les mots, Jayan lâchait les armes. Il était avec elle et plus rien ne comptait à cet instant. Dans sa tête, c’était le vide complet. Toute son attention reposait sur une seule et unique personne. Eileen.
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MessageSujet: Re: "Un jour on s'est aimé et ce jour c'est demain." - Las Vegas, Baby "Un jour on s'est aimé et ce jour c'est demain." - Las Vegas, Baby  EmptySam 18 Mai - 18:39


« Nous n’avons pas le droit de fuir le bonheur. La plupart des gens n’ont pas notre chance. Quand ils se plaisent, ils ne tombent pas amoureux. Ou quand ils sont amoureux, ça ne marche pas au lit. Ou quand ça marche au lit, ils n’ont rien à se dire après. Nous, on a passé toutes ces épreuves avec les félicitations du jury, sauf qu’on est recalés puisqu’on n’est pas ensemble. »


« Soyons extraordinaires ensemble, plutôt qu’ordinaires séparément. ». En ouvrant les paupières ce matin elle avait eu cette sensation étrange qu’elle n’oublierait jamais cette journée, qu’elle resterait longtemps gravée dans sa mémoire. Lorsque le soleil était venu réchauffer sa peau, elle s’était sentie comme en plein rêve ou du moins à l’aube d’une belle histoire. Elle avait eu la sensation d’être vivante, plus que jamais, elle débordait d’énergie, d’enthousiasme. Un simple sourire sur ses lèvres avait suffit à chasser au loin tous ses démons. Elle n’avait plus besoin de cocaïne pour sentir les palpitations de son coeur dans sa poitrine, elle n’avait plus besoin de coupes de champagne millésimés pour donner un sens au temps qui passe, elle n’avait même plus besoin de revêtir le masque de l’indifférence pour y enfuir ses sentiments, seul suffisait l’amour. L’amour qu’elle avait pour lui, comme un brasier géant qui ne s’éteignait pas, qui n’avait jamais cessé de se consumer malgré les tempêtes, les disputes, et les ouragans dévastateurs du destin. Vivre d’amour et d’eau fraiche, rien de plus rien de moins. Se noyer dans ses yeux bleus comme s’ils étaient devenus un océan de rêves et d’espoirs, laisser ses mains se perdre le long de son visage qui était devenu le nouveau symbole de la perfection. Juste sentir sa peau contre la sienne, ses lèvres contre les siennes, sous le soleil de Vegas tout devenait enfin possible, tout prenait finalement un sens. Elle l’aimait, comme elle n’avait jamais aimé personne avant lui, ce n’était pas une histoire de sexe ou de simple attirance physique c’était tellement plus. Elle ne le voulait pas auprès d’elle le temps d’une parenthèse dorée, le temps à peine suffisant pour que deux corps se découvrent. Jayan ne serait jamais un nom de plus à la liste des hommes passés entre ses draps, il ne serait pas le trophée manquant de sa collection. Elle ne souhaitait pas être à ses cotés l’espace de quelques minutes, de quelques heures ou d’un week-end, elle en voulait plus, toujours plus. Elle avait des rêves, elle avait encore des rêves grâce à lui, il avait rallumer la flamme de l’espoir qui scintillait en elle, il lui avait tendu la main, il lui avait fait la promesse de l’aider, de ne plus jamais l’abandonner seule au pied du mur avec seulement les derniers flocons de neige comme unique compagnie. Elle rêvait de ce monde utopique ou enfin son nom deviendrait indissociable du sien, de ce monde imaginaire, de cette bulle rose ou chaque matin en ouvrant les yeux elle pourrait y découvrir son visage encore endormi. Ce monde ou tout était possible, ou ils pourraient s’aimer sans la moindre perturbation, ce monde ou enfin ils pourraient être heureux. Parfois, elle avait peur d’ouvrir les yeux, de quitter le monde des rêves pour revenir de façon brutale à la dure réalité. Elle encaissait les coups, tout en gardant cet ultime espoir. Il l’avait aidé, et elle devait lui rendre la pareille à présent, mais cela n’était pas de tout repos. Jayan avait un passé, des secrets, des blessures encore ouvertes, des cicatrices sur le coeur qui ne s’étaient pas refermées. Il n’était pas le genre d’homme à s’engager dans une relation à la légère, il ne voulait pas être un distributeur d’espoir, jamais il ne supporterait de briser de nouveau un coeur aussi fragile que celui d’Eileen. Elle en était parfaitement consciente, mais elle ignorait comment elle pourrait un jour parvenir à le convaincre, se laisser aller simplement. Juste fermer les yeux, oublier tout le reste, faire comme si ils étaient seuls, qu’autour d’eux tout n’était que vide, néant. Devenir indestructibles uniquement grâce à des sentiments plus forts que le reste, s’enfermer dans une bulle et ne plus jamais en sortir. Le moment délicat où la vie devient un conte de fée auquel elle croyait encore. Le cheval blanc était remplacé par le dernier modèle de chez Porsche, l’armure par un costume élégant signé d’un grand nom de la mode français, le château se transformait en une suite panoramique au coeur de la ville du vice. Ce n’était pas signé Walt Disney, c’était son conte de fée sur mesure, celui qu’elle enrichissait chaque jour et chaque nuit de ses rêves, des moments passé avec lui, de leurs souvenirs communs. Il n’y avait pas de dragons à chasser, pas de pommes empoisonnées, seulement des tentations bien plus dangereuses, des drogues, des mensonges, des coups de poignard en plein coeur. Le mal était partout, à chaque seconde ils pouvaient tomber, se briser, disparaitre comme le flocon de neige qui vient s’abattre sur le béton. Ils devaient se tenir la main, résister coûte que coûte à toutes ces choses, toute ces personnes qui voulaient les réveiller, qui voulaient faire cesser le rêve, les éloigner l’un de l’autre, comme deux aimants qui ne s’attirent plus. Elle avait peur de ne jamais connaitre sa fin heureuse, d’être prisonnière de la nuit pour l’éternité, là ou l’on s’aime il ne fait jamais nuit mais là ou l’on ne s’aime pas que se passe t’il ? Est-ce une succession de fontaines, de parcs enneigés, de cocaïne et d’âmes perdues qui recherchent inlassablement ce qu’elles ont perdues ? Elle ne voulait pas rejoindre cette marche de zombies à la recherche de l’amour, devenir folle à force d’hurler son nom dans la nuit, repasser dans les lieux qui avaient vu leur histoire naitre, connaitre après l’espoir, le désespoir. Elle ne pouvait pas l’obliger à l’aimer si ce n’était pas ce qu’il voulait, en revanche elle pouvait gagner sa confiance, devenir importante à ses yeux, se livrer à lui sans pudeur, sans mensonges, être elle-même, en espérant qu’un jour le rêve devienne réalité pour de bon. C’était une course effrénée vers le bonheur, un marathon avec ses hauts et ses bas, et il était impensable qu’elle abandonne cette course, la victoire avait trop d’importance et elle valait tous les sacrifices. Exilés dans la ville du vice, ils disposaient encore de quelques heures pour tout se dire, pour faire comme si, faire comme si l’amour était juste là saisissable. Le bonheur à portée de main, un sourire qui illumine la pièce, deux regards qui se croisent et deux bouches qui se trouvent pour permettre à deux coeurs de s’ouvrir enfin.


« On rêve d’un idéal, on le prie, on l’appelle, on le guette, et puis le jour où il se dessine, on découvre la peur de le vivre, celle de ne pas être à la hauteur de ses propres rêves, celle encore de les marier à une réalité dont on devient responsable... »



L’amour est semblable aux mathématiques, à la chimie c’est comme une équation à trois inconnues, il faut obligatoirement deux personnes et ce petit quelque chose en plus qui font qu’elles seront inévitablement attirées l’une par l’autre. Parfois ce sont des sentiments qui se mêlent à l’équation, d’autres fois il suffit d’un regard charmeur, d’un rire impénétrable qui vient rompre le silence des jours gris. On ne sait jamais où l’amour commence, mais on sait toujours où il se termine. Souvent, elle se demandait à quel moment elle avait flanché, à quel moment les sentiments enfouis qu’elle avait à son égard s’étaient confirmés. Lors de leur première rencontre, face au soleil qui perçait à travers la skyline de Frisco, où il lui avait tendu la main, retiré les restes de poudre blanche sous son nez. Sûrement plus tard, tout en haut du toit, flirtant avec les étoiles, la boite des rêves entre ses mains et ses lèvres contre les siennes comme pour sceller une promesse encore inavouable. Elle ne voulait pas qu’il soit uniquement son ami. Des amis elle en avait suffisamment et Jayan n’entrait pas dans cette catégorie. Avec lui, les choses étaient différentes, plus intenses et elle savait que c’était avec lui et seulement lui qu’elle souhaitait écrire une partie de son histoire, de son futur. Même si tout n’allait pas être simple ou facile, le jeu en valait la chandelle. Lorsqu’elle se retrouvait face à lui, son coeur s’emportait au quart de tour, elle était immédiatement transportée ailleurs, inutile de jouer plus longtemps, de se voiler la face. Elle était tombée sous son charme, elle était amoureuse de lui, et il était temps de remplacer les sentiments par des mots, de les rendre plus réels encore. Au dernier étage du palace, au milieu de la ville du péché elle ne jouait plus, elle était résolue à prendre enfin les ficelles du destin en main, à le contrôler. Elle avait laissé le destin prendre le contrôle de son existence durant trop longtemps, il l’avait conduit à faire des erreurs, à se tromper, à pardonner pour mieux se retrouver, aujourd’hui plus que jamais elle se sentait capable de le regarder en face et de tout lui dire, car elle ne doutait plus. Elle était sûre de ses sentiments, et ces derniers n’étaient pas l’oeuvre du destin ou d’une puissance surnaturelle, elle l’aimait pour tout ce qu’il était. Ses blessures, ses faiblesses, mais aussi ses ambitions, ses doutes sur l’avenir. Elle aimait le tatouage qu’il portait fièrement sur le poignet, et son sourire qui se voulait toujours rassurant, ses yeux bleus qui se confondaient aux siens et son charisme légendaire, mais plus que tout, elle aimait l’image que lui renvoyait leurs reflets lorsqu’ils étaient ensemble. Deux personnes profondément heureuses qui s’accordaient à la perfection, qui s’aidaient mutuellement, qui parvenaient à se comprendre même sans dire un seul mot, deux âmes, comme liées depuis toujours, Jayan et Eileen aujourd’hui, le Président et sa Première Dame demain. Ce soir tout allait changer, après cette soirée plus rien ne serait jamais pareil. Lorsque les trois mots magiques auraient brisé le silence, et que leurs corps se seraient enfin trouvés, il en serait fini de cette relation pourtant simple à première vue. Doucement, ses mains se posèrent sur ses yeux, les lumières de Vegas pour unique témoin de leur étreinte charnelle. Ses pieds quittent le sol et elle se sent partir, comme transportée aux frontières du rêve. Et si lui aussi avait envie d’y croire, de leur laisser une chance, aussi infime soit elle ? Soudain, elle se sent aspirée dans un tourbillon d’émotions, ses mains parcourent sa peau douce, son visage se perd dans le creux de son cou, elle est empoisonnée, prisonnière de ses yeux. Les aiguilles ne bougent plus, et le temps s’est miraculeusement arrêté, n’a d’importance que la saveur de ses lèvres et les battements de son coeur qui semblent s’intensifier de seconde en seconde. Jusqu’à ce réveil brutal, cette chute assommante, ce retour à la réalité qu’elle ne désirait pas. Autour d’elle, elle voit le château de cartes s’effondrer, le conte de fée utopique s’évanouir, la parenthèse dorée se clore. Sur sa peau brulante, encore essoufflée elle à la sensation d’être revenue à la case départ, elle jurerait voir de la neige s’abattre sur ses frêles épaules. Les pieds de nouveau sur terre, il a fait le choix d’interrompre le rêve, se dégageant d’elle, alors qu’elle aurait souhaité y être enfermée pour l’éternité. Il le veut, il a envie d’elle, mais il ne peut pas, c’est une limite qu’il s’est juré de ne pas franchir. La décevoir à nouveau, lui faire du mal, lui offrir sur un plateau diamanté une ribambelle de faux-espoirs, de désirs inassouvis. Elle ne réagit pas immédiatement, se contente de l’observer s’éloigner, toujours plus loin d’elle. Assis sur le rebord du lit, elle est prête à tout pour le retenir, pour ne pas le perdre une nouvelle fois. La gorge nouée, le corps tremblant, elle ne comprend pas ce qui se passe, les émotions se mélangent tandis qu’elle cherche une solution, une réplique, qui est pourtant déjà toute trouvée. « Je t’aime ». De nouveau, le temps s’arrête, son coeur cesse de battre, sa respiration se coupe. Il ne veut pas partir, elle se sent brièvement rassurée, rien ne pourrait être pire que finir cette journée parfaite complètement seule. Encore fragile, si Jayan s’en allait elle savait qu’elle ferait forcément le mauvais choix, dans le miroir Rosenbitch reviendrait la hanter. Elle n’avait pas envie de se rejouer cette scène des centaines de fois si ça finissait mal, de se demander à quel moment elle aurait fait une erreur, dire le mot de trop. C’était maintenant ou jamais, elle devait sauter le pas, faire le grand saut, lui dire ces trois mots qui pourraient tout changer, mais qui semblaient aussi être l’unique moyen de le retenir auprès d’elle. Elle l’aimait et il savait déjà, mais avant ce soir elle n’avait jamais trouvé la force et le courage de lui avouer. Qu’importe sa réaction à présent, qu’elle soit bonne ou mauvaise, la vérité était enfin en pleine lumière. Elle enfonçait ses pupilles azurs dans les siennes, attendant un signe, un geste, la moindre réaction. Son regard était presque implorant, elle était sans défenses, perdue en plein doute au milieu de nulle part, désarmée. Elle ne s’attendait à aucune révélations de la part de Jayan, elle le connaissait suffisamment pour savoir qu’il ne lui mentirait pas pour lui faire plaisir, d’ailleurs elle se demandait s’il savait seulement où il en était dans leur histoire. Il ne l’a voyait pas complètement comme une amie, il n’était pas non plus totalement sous le charme, quelque part entre les deux elle espérait faire des naitre des sentiments en lui. Qu’il la voit autrement que comme une gamine bourgeoise, à la dérive, se faisant du mal afin de trouver un équilibre. Elle ne voulait plus qu’il la sauve, elle voulait qu’il soit à ses cotés, c’était la toute la différence. Ses mains vinrent alors frôler les siennes, ses lèvres s’abattent contre les siennes, il tenait son visage entre ses mains, cherchant les bons mots. Il était profondément délicat avec elle, comme si il voulait la protéger contre tout, mais surtout contre lui. Ses paroles n’avaient rien d’une promesse de bonheur éternelle, c’était une mise en garde à laquelle elle s’était attendue, à trop jouer avec le feu on finit par se bruler. C’est inévitable. Jayan était instable et perdu lorsqu’il s’agissait des sentiments, c’était à cause de son passé, des erreurs qu’il ne voulait pas voir se reproduire encore et encore, comme une spirale infernale à laquelle il parait impossible de se libérer. Il prétextait savoir où elle en était mais c’était faux, complètement, pour le coup elle se sentait aussi paumée que lui. Sa seule conviction résidait dans le fait qu’elle aimait plus que n’importe qui d’autre, elle ignorait tout de la suite des événements, de ce qu’il en serait demain ou dans un mois. Sa seule certitude c’était l’instant présent, cet instant magique ou tout s’arrête, comme une chance à ne pas laisser passer, une envie incontrôlable, une pulsion presque interdite. Elle détourna rapidement le regard, comme si cette réalité était trop dure à admettre. « Je sais à quoi m’attendre, c’est un risque que je veux prendre. » finit elle par lâcher, faire comme si l’espace de quelques heures, se bercer d’illusions encore un peu, tout en ne sachant pas de quoi demain sera fait. Vivre d’espoirs et mourir de désir.


 « Allez brûle la vie, la vie comme un éclair aux plaisirs de la chair.
De tes yeux le désir, j’ai la soif de vivre, la fièvre qui monte et puis toi, et puis toi qui m’enivre, qui m’enivre... »



Le temps reprenait doucement son cours, la course contre la montre était désormais terminée. La vérité s’était imposée à eux comme une évidence. Les sentiments exposés au grand jour, plus d’incertitudes, de zones d’ombres ou de mensonges. Juste cette vérité limpide, deux regards qui se croisent, il était parvenu à la comprendre, à desceller son âme. C’était comme revenir en arrière, écouter The Scientist une dernière fois, retourner la où tout avait commencé et voir le chemin parcouru depuis. Il se leva et elle le suivit, comme reliée à lui par des fils invisibles. Marchant dans ses pas, ils avaient l’air connectés, sur la même longueur d’onde, en parfait accord. Une dernière danse pour finir en beauté ? Un dernier slow entre ses bras, deux corps qui finissent par se trouver pour ne faire qu’un. « Running in circles, coming in tails ». Doucement, il s’approchait d’elle, les yeux dans les yeux elle sentait sa robe tomber à ses pieds. Ils ne contrôlaient plus rien, se contentant d’écouter leurs envies. Cette envie, cette pulsion qu’ils avaient contenu durant des jours, des semaines. Elle avait beaucoup pensé à ce moment, persuadée qu’il finirait par arriver. L’attirance, la tension qui demeurait entre eux était tellement flagrante. Par respect, pour ne pas lui offrir de faux espoirs rien ne s’était passé avant Vegas, mais désormais leur relation allait prendre une autre direction, un autre sens. Ils ne pourraient pas faire comme si rien ne s’était passé, elle ne pourrait pas oublier de sitôt la saveur de ses lèvres et sa peau nue contre la sienne. Leurs vêtements s’évanouir à tour de rôles sur le sol de la suite tandis qu’elle s’imprégnait de son odeur, elle caressait sa nuque avant de s’accaparer ses lèvres. Ce soir rien d’autre ne comptait, les histoires de famille, de drogues, de réputation semblaient être tellement loin. Il n’y avait que lui, son Président. Ils s’embrassaient de plus belle, leurs peaux brulantes l’une contre l’autre. Le souffle court, son coeur battait de plus en plus fort, menaçant de se détacher de sa poitrine. Elle avait la sensation étrange de nager en plein rêve, à vrai dire, elle n’avait pas été aussi heureuse depuis longtemps et c’était uniquement grâce à lui. Ensemble ils étaient plus forts que le reste, sous les lumières de Vegas, ils avaient fini par se trouver. Les disputes, et les conflits qu’ils avaient vécus étaient pardonnés aujourd’hui. Elle se souvenait de ce soir où elle avait vu la part d’ombre de Jayan, l’ivresse dans ses yeux, les mots cruels qui étaient sortis de sa bouche, l’homme qui se trouvait face à elle en ce moment n’était pas le même. Il était doux, incroyablement beau, et elle savait qu’à ce moment précis elle avait de l’importance pour lui, elle n’était pas une conquête de plus, ni même une simple amie, leur relation simple ne l’était plus, les sentiments avaient pris le dessus. En plein coeur de Vegas, bercés par les mouvements de leurs corps, par les palpitations de leurs coeurs et par la cadence de leurs souffles, elle espérait que le jour ne se lève jamais. Le soleil mettrait un terme à cette parenthèse enchantée, et que se passerait il après ? Allait il regretter de ne pas être parti quand il en avait encore l’occasion, allait il regretter d’avoir écouté son coeur plutôt que sa tête ? Tombant sur le lit, elle s’agrippait à sa peau, enfuyait son visage dans le creux de son cou avant de reporter son attention sur ses yeux bleus. Elle espérait avoir la chance de revenir ici avec lui, et surtout qu’à Berkeley ils parviendraient à rester si proches l’un de l’autre. Doucement, elle fermait les yeux, empoisonnée. Les épines d’une rose, une boîte avec des rêves, de la neige, et quelques notes sur un piano, c’était ça, qui faisait toute la différence, qui les rendaient extraordinaires ensemble. « Il me suffit désormais de fermer mes paupières pour te voir, cesser de respirer pour sentir ton odeur, me mettre face au vent pour deviner ton souffle. Savoir simplement que tu es là quelque part sur cette terre sera, dans mon enfer, mon petit coin de paradis... »
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