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Il y a toujours des conversations que l'on aimerait éviter [Isaac]

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MessageSujet: Il y a toujours des conversations que l'on aimerait éviter [Isaac] Il y a toujours des conversations que l'on aimerait éviter [Isaac] EmptyVen 29 Mar - 21:48


FLASHBACK •• Ce soir, comme beaucoup d'autres avant celui-ci, je crois bien avoir trop bu. A quoi je le reconnais ? Au fait que tout ce qui se trouve autour de moi tourne à une vitesse affolante. Clignant plusieurs fois des paupières, je n'arrive pas à dissiper cette sensation de brûlure au niveau de ma rétine. Putain, je dois encore avoir les yeux explosés à avoir picolé comme une alcoolique en manque de sa dose. Quelle fâcheuse habitude que j'ai là de me trimballer tout le temps un verre à la main. Il faut dire que j'étais constamment invitée à toutes sortes de soirées plus débauchées les unes que les autres. Pourtant, j'aurai pensé qu'au bout d'un certain temps mon organisme se serait un peu mieux adapté à ma consommation d'alcool. Visiblement je me mettais le doigt dans l'oeil. Mon taux d'alcoolémie étant proche de faire exploser l'éthylotest, je ne me souviens plus très bien de la façon dont j'ai abordé ce garçon. Ce grand et beau garçon – je dois le reconnaître - au physique si particulier. Un dénommé Isaac que je n'avais jamais pu supporter. Ce qui était réciproque d'ailleurs. Peut-être que c'était lui qui m'avait abordé, je n'en sais trop rien. A vrai dire ce n'est pas franchement important, étant donné que l'alcool a tendance à nous faire agir stupidement. Le plus important étant que nous ayons commencé à bavarder – vu mon état je ne saurai dire de quoi – avant de finir dans une chambre qui ne nous appartenait pas le moindre du monde. Seconde mauvaise habitude que j'ai : coucher avec des garçons que je ne connais ni d'Eve ni d'Adam. Ceci dit, ce n'est pas comme si cela m'inquiétais en temps normal. En revanche ce qui me dérange le plus, c'est de m'envoyer en l'air avec un mec que je ne peux tout simplement pas voir en peinture. Je songe sérieusement à arrêter l'alcool. Ouais, une de mes résolutions de l'année deux mille treize. Bien entendu je ne garantis pas que je la tiendrai, mais pour ma santé mentale, il serait préférable que j'arrête toute consommation de substances alcoolisée ou interdites. Vous pouvez donc en déduire qu'en troisièmement j'ai une forte tendance à me foutre dans la merde toute seule, comme une grande fille. Le réveil fut tellement difficile. Entre la gueule de bois et la gueule d'Isaac tout simplement. Seigneur, j'ai cru que j'allais en faire une attaque. Prise de panique, je m'étais précipitée hors du lit – un miracle que le jeune homme ne se soit pas réveillé à cet instant – afin de me rhabiller et filer le plus vite possible, ni vue ni connue. •• FIN DU FLASHBACK

Cela fait maintenant près d'une semaine que j'ai tout fait pour éviter de retomber sur Allen-Scott. J'avais l'impression d'avoir refait la même erreur qu'avec Sam. Coucher avec puis me barrer comme une voleuse au petit matin tout en mettant tout en oeuvre afin de ne pas le croiser. Affalée sur ma chaise de cours, je ne suis pas franchement passionnée par mon cours de Droit aujourd'hui. Moi qui suis d'une plutot studieuse, voilà que je gribouillais des petits moutons sur ma feuille. Peut-être que j'aurai due me lancer dans une filière artistique. Hum. Prenant appuis sur ma main droite, je pousse un long soupire. Bordel, j'ai tellement envie d'aller me fumer une clope là. J'ai l'impression d'être une véritable bombe à retardement, j'ai besoin de décompresser, de m'aérer l'esprit. Je crois bien que je ne vais me concentrer que sur mes études par la suite. Il est grand temps que j'arrête mes conneries, je ne peux plus continuer de cette façon là. Soudain la sonnerie annonçant la fin du cours se fit entendre. Sans perdre une minute de plus, je filais hors de la classe en direction des casiers. Ne supportant pas l'idée de me trimballer avec un sac à dos – c'est tellement dépassé – je préfère prendre le strict minimum de mon sac à main griffé Chanel. N'est pas une Epsilon qui veut. La tête haute je déambule à travers les couloirs de l'université. Même lorsque je me sens quelque peu tourmentée, je n'affiche jamais rien. J'ai une réputation à tenir, et je me dois de rester la Thea froid et sûre d'elle quoi qu'il se passe. Je ne suis pas du genre à m'apitoyer sur mon sort et à pleurer dans mon coin. Ma paire de haut talons claquant sur le sol carrelé, j'arrive enfin à mon casier et y dépose les affaires dont je n'ai plus l'utilité pour la journée. D'un geste tout sauf délicat, je referme la porte métallique de mon casier en la claquant. Il me reste encore un dernier cours cet après-midi et ensuite je serai libre. Faisant un demi tour sur moi-même, je décide d'emprunter un couloir menant à une autre partie de l'université. Alors qu'il ne me reste plus que quelques mètres à faire avant d'arriver de la porte de ma classe, je remarque à quelques mètre de moi le visage d'Isaac. Mon coeur loupe un battement en croisant son regard. Bien que mon visage reste totalement impassible, intérieurement c'est la panique. Je fais donc volte de face et décide de rebrousser chemin afin d'éviter mon erreur d'une nuit.
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MessageSujet: Re: Il y a toujours des conversations que l'on aimerait éviter [Isaac] Il y a toujours des conversations que l'on aimerait éviter [Isaac] EmptySam 30 Mar - 15:02

Il y a toujours des conversations que l'on aimerait éviter



FLASHBACK ∞ Isaac n'avait pas l'habitude de sortir. Les fêtes, les soirées arrosées, le sorties en boîte, il laissait tout ça aux personnes qui arrivaient à s'amuser. Il n'était pas traumatisé par l'alcool pour autant, bien qu'après son accident de voiture il évitait de boire ce liquide, mais le jeune homme n'était invité nulle part, bien que cela ne lui déplaise pas. Il n'havait plus l'habitude de boire, il n'avait pas l'habitude de sortir, et n'avait même pas l'habitude d'être ailleurs que dans sa chambre passé les vingt et une heure. Mais, un drôle de mélange sans doute aussi dangereux que l'alcool, la tristesse et la nostalgie assemblée, avec un peu de solitude menèrent Isaac à se glisser - sans savoir réellement comment - dans une soirée. Il n'était pas d'une nature fêtarde, mais après quelques verres pour se "mettre dans le bain", s'intégrer n'était pas si difficile, surtout qu'il n'était pas le plus ivre de tous. Et, autant une coïncidence peut s'avérer être amusante, autant croiser Thea dans cette soirée n'était pas une bonne chose pour lui. Il n'avait jamais pu supporter cette fille, ses talons hauts, son air arrogant, sa façon de regarder les gens avec dédain, on avait toujours l'impression qu'elle se considérait comme supérieure à tout le monde. Le courant n'avait jamais pu passer entre ces deux-là, pourtant, l'alcool aidant fortement, ils engagèrent la conversation. Ce qu'ils s'étaient dit ? Isaac était absolument incapable de s'en souvenir, il savait juste qu'ils avaient fini par se retrouver tout les deux dans le même lit. C'était étrange de penser qu'il avait couché avec une fille qu'il détestait, lors qu'en plus, il était en fauteuil roulant. Ceci-dit, la demoiselle en question était aussi saoule que lui, à ces moments-là, leur cerveau n'était pas de grand secours. Ce fut un coup dur pour Isaac qui se réveillait, les tempes écrasées par une migraine insoutenable, réalisant alors ce qu'il s'était passé durant cette nuit. Il ne s'était jamais sentit prêt à coucher avec une fille après que Calleigh soit morte dans cet accident de voiture. Il ne s'était même pas sentit prêt à aimer de nouveau. Il s'en voulait de s'être laissé avoir par l'alcool si facilement piégé par ce liquide qui vous embrouillait totalement. Le pire était qu'il n'avait pas encore pu en parler avec Thea vu qu'elle s'était enfuie assez lâchement le matin même sans qu'il ait pu lui demander quoi que ce soit. En voyant la place vide à côté de lui dans le lit, il fut assez déstabilisé. ∞ FIN DU FLASHBACK

Quelques jours avaient passé depuis cette fameuse nuit passée avec la jolie brune. Pourtant, Isaac ne se décourageait pas et voulait aller lui parler bien qu'elle le fuit toujours. Pourquoi voulait-il autant lui parler ? Pourquoi cela lui paraissait si important de parler de "l'incident" ? Tout simplement parce qu'il se posait pas mal de question depuis, et qu'il avait besoin de reparler à cette fille, tout simplement. Il ne pouvait pas la voir en peinture, mais elle était la première personne avec qui il ai couché après la mort de sa petite amie, il ne voulait pas qu'ils continuent à s'ignorer car pour lui cette nuit était un événement important. Ils n'étaient pas du même monde, il n'avait d'ailleurs pas l'intention de sympathiser avec elle, mais il voulait juste qu'ils puissent se parler. C'était tellement étrange comme besoin, comme envie. Il avait partagé quelque chose avec elle et n'était pas près à oublier avant d'avoir parler avec elle, avant d'avoir pu s'expliquer clairement. Durant ces derniers jours il s'était révélé être encore plus renfermé qu'habituellement. Même si il se sentait obligé de parler avec la sulfureuse demoiselle, il n'en restait pas moins un garçon solitaire que personne ne pourrait changer.
Le bel écrivain laissa ses doigts agripper la matière caoutchouteuse des pneus de son fauteuil roulant, se servant de cette force incroyable qu'il avait dans le haut du corps, il poussa tranquillement les roues qui se mirent en mouvement, lentement, mécaniquement, émettant un petit bruit qu'il connaissait si bien. Les yeux rougis par ces nuits d'insomnie, les mains tâchées d'encre bleutée à force d'avoir écrit pour combler ces heures d'ennui éveillé, il avait un air assez cadavérique. Les lèvres gercées, abîmées par toutes les fois où il s'était arraché des petits bouts de peau dessus, son teint pâle faisant ressortir ses grands yeux noisette, c'était pourtant la figure habituelle du jeune homme et il s'en accommodait. Il portait un tee-shirt légèrement trop grand pour lui, les pans de tissu tombant négligemment en dessous de sa taille, un jean craqué, découvrant largement la peau blanche de son genoux. Tandis qu'il roulait rapidement dans les couloirs remplit d'une foule dispersée, un bruit le tira de sa rêverie et mérita son attention. Des coups secs, durs, froids, des talons, assurément. Ces talons frappant avec dureté le carrelage blanc de l'université. Bientôt une jeune femme se détachait des autres étudiants, grande, la silhouette élancée, cet air arrogant et cette tignasse brune tombant élégamment sur ses épaules. Il n'y avait pas de doute possible : c'était Thea. Quand leur regard se croise, Isaac sait que la brunette l'a reconnu. Intérieurement, il a l'impression que la foudre vient de s'abattre entre eux. Le visage de la demoiselle ne trahit rien, pas même un frémissement, ni même un relâchement au niveau de ses sourcils, rien. Seuls ses yeux semblent trahir une petite goutte d'émotions, bien qu'ils se ravisent bien vite et redeviennent froid et indifférents. A peine ont-ils échangé ce contact visuel qu'elle tourne les talons précipitamment, changeant brusquement de direction. Mais pour Isaac c'est une occasion inespérée de parler à la belle, il s'élance donc derrière elle, avantagée par son fauteuil roulant qui lui permet d'aller plus vite - un des seuls avantages. En arrivant à sa hauteur, il réussit par quelques manipulations ingénieuses de ses roues qu'il avait réussi à exécuter après ces mois dans ce fauteuil à se placer en travers de sa route. Il planta son regard dans le sien. « Je crois qu'il y a certaines choses dont il faut qu'on discute. » fit-il froidement, fronçant les sourcils. Il savait que ce ne serait pas suffisant pour qu'elle accepte qu'ils en parlent alors il reprit. « Thea, je te déteste, tu m'énerves à un point... tu peux pas imaginer. Mais j'aimerais quand même qu'on s'explique. » lâcha-t-il d'un air déterminé.
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MessageSujet: Re: Il y a toujours des conversations que l'on aimerait éviter [Isaac] Il y a toujours des conversations que l'on aimerait éviter [Isaac] EmptySam 30 Mar - 15:58

A moins d'avoir quelques tendances suicidaires, il est évident qu'il ne faut en aucun cas venir m'adresser la parole. Surtout lorsque ma mauvaise humeur est encore plus mauvaise qu'en temps normal. Hormis en cas d'extrême urgence ou bien si l'on fait partie de mon club très restreint d'amis. Si il y a bien quelque chose que je déteste, c'est de perdre mon temps et gaspiller ma salive avec quelques individus qui n'ont absolument aucune valeur à mes yeux. L'idée de me mêler à cette masse d'étudiants plus stupides les uns que les autres me donne des démangeaisons. Non, je ne suis pas le genre de fille qui recherche à tout prix la popularité et les amis à gogo. Loin de là d'ailleurs. Je crois bien que c'est parce que je suis le genre de fille « intouchable » que je suis devenue populaire. La Reine des Glaces qui jète un froid polaire rien qu'en passant dans un couloir. Mon air hautain, si distant et inaccessible fait ma force, je ne peux le nier. Ceci dit je ne me plains pas de ma condition. Bien au contraire j'en suis pleinement satisfaite, même si cela n'est pas toujours très rose. Seulement la vie est loin d'être un compte de fée, tout le monde le sait. Il n'empêche que je suis quelque peu tourmentée depuis que j'ai passé la nuit avec Isaac. Bordel, que m'était-il passé par la tête ?! Avais-je perdu la raison ? Je crois bien oui. Parmi toutes les conneries que j'ai pu faire sur Terre depuis ma naissance – comme par exemple mettre le feu aux dortoirs de mon ancien lycée - je crois bien que celle-la est l'une des pires. Une chose était parfaitement sûre, il fallait que je raye cette soirée de ma mémoire et ce, pour l'éternité. Je ne sais pas si quelqu'un avait remarqué quoi que ce soit lors de cette fameuse soirée, mais si l'on venait à me poser des questions, je pense que je me contenterai d'ignorer la chose tout bonnement. En revanche, j'avais beau avoir couché avec plusieurs garçons, c'était bien la première fois que je faisais cela avec une personne que je ne pouvais pas supporter. Et je crois que c'est pour cette raison que j'ai l'impression d'être harcelée par ma conscience, qui me rappelle sans cesses les moindres détails de cette nuit de folies. Ne souhaitant pas me prendre la tête d'avantage, je décide de « rebooter » mon cerveau en chassant toutes ces pensées qui ne font que me nuire. Il est grand temps pour moi d'aller de l'avant. Hum, plus facile à dire qu'à faire. Surtout lorsque mon regard croise la seule paire d'yeux que je n'aurai plus jamais voulu voir. Le sort s'acharne sur ma pauvre personne. C'est un retour de karma assez violent en fait. Heureusement pour moi, j'ai toujours su faire preuve de sang froid dans ce genre de situation. Ce qui est plutot étonnant, puisque j'ai tendance à avoir le sang chaud et m'emporter pour tout et n'importe quoi. Seulement j'ai appris que de rester impassible était quelque chose de très déstabilisant pour la personne qui se trouve en face. Ceci dit, cela ne m'empêche pas de faire demi tour, histoire d'esquiver une situation bien trop embarrassante à mon goût. Bien que je marche d'un pas assuré, Isaac finit par me rattraper. J'étais à deux doigts de me faire écraser par un mec en fauteuil roulant. On aura vraiment tout vu par ici. Je me stoppe net, ne pouvant pas poursuivre ma route. « Un peu plus et tu roulais sur ma paire de Louboutin. » Sifflais-je sur un ton sec. « Je crois qu'il y a certaines choses dont il faut qu'on discute.  » Mon coeur manque une nouvelle fois un battement. Cette fois-ci, je ne peux m'empêcher d'afficher une mine quelque peu surprise avant de reprendre mon assurance. « Désolée mais je ne vois pas de quoi tu veux parler. » Affirmais-je en le fixant droit dans les yeux. Ignorer en bloc est toujours la meilleure des choses à faire. « Thea, je te déteste, tu m'énerves à un point... tu peux pas imaginer. Mais j'aimerais quand même qu'on s'explique.  » Inspirant un grand coup, je levais les yeux au ciel. « Très bien, puisque nous ne pouvons pas nous supporter, je vais faire très rapidement. Nous avons couché ensemble, c'était une erreur, fin de la discussion. » Cinglais-je aussitôt. C'était bien la première fois que l'on venait me voir pour parler de ce genre de chose. Voilà pourquoi je préfère passer la nuit avec quelqu'un que je ne connais pas; je n'ai pas besoin de discuter de ça le lendemain matin. « Cette petite conversation était bien sympathique mais j'ai des choses bien plus importantes à faire vois-tu. » M'exclamais-je avant de me décaler sur le coté et ainsi reprendre mon chemin. Je le savais, j'aurai mieux fait de rester dans la résidence Epsilon aujourd'hui.
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MessageSujet: Re: Il y a toujours des conversations que l'on aimerait éviter [Isaac] Il y a toujours des conversations que l'on aimerait éviter [Isaac] EmptySam 30 Mar - 18:52

Il y a toujours des conversations
que l'on aimerait éviter

Isaac & Thea

Isaac ne voulait pas que Thea réussisse à esquiver habilement cette discussion comme elle était si bien capable de le faire. Il s'en voulait d'avoir bu. Il s'en voulait d'avoir été con à ce point. Il s'en voulait de s'être laisser mener par l'alcool, que son esprit embrouillé ne se soit pas aperçut qu'il était en train de commettre une sacrée erreur. Pourtant il était endurci, cette boisson lui avait toujours fait faire des choses irresponsables et stupides, elle lui avait toujours causée du tort et pourtant, dans sa détresse, dans son envie irrationnelle de se sentir mieux, d'oublier, il avait prit quelques gorgée du liquide prohibé. Et ça l'avait libéré. Assez en tout cas pour qu'il en reprenne encore et encore jusqu'à oublier où se trouvaient ses pieds. Il se trouvait ridicule d'avoir cédé si facilement à cette tentation malsaine qui le narguait chaque jours, une solution si simple pourtant. En buvant il oubliait, il se sentait dans un autre monde, Calleigh, l'accident de voiture, tout ça était loin quand une bouteille de vodka lui embrumait l'esprit. D'ailleurs, les nuits où il avait bu la veille, il ne faisait pas de cauchemars. Car, habituellement les nuits d'Isaac se résumaient à des cris déchirants et à des visions funestes, morbides, toujours les mêmes, qui le détruisaient à petit feu, qui remuait le couteau dans la plaie. Il était rongé par ses rêves atroces où il entendait la voix de sa petite amie, elle hurlait, elle le suppliait de ralentir alors qu'il voyait la barrière de sécurité qui bordait l'autoroute se rapprocher puis ces secousses et le noir. Le noir complet. Si seulement cela pouvait s'arrêter là. Mais non, il voyait le visage de la morte danser devant lui, dur, ses lèvres remuant lentement tandis qu'elle l'accusait d'avoir causé sa mort, qu'elle lui disait qu'il l'avait tué. Puis venait la fois où il s'était réveillé à l'hôpital, où ses jambes ne bougeaient plus, où Rose lui avait annoncé la mort de Calleigh. Voilà ce qui hantait le sommeil du garçon, ces choses qui le tuait à petit feu, lentement, douloureusement, s'assurant qu'elles le faisaient bien souffrir. Alors l'alcool devenait d'une telle évidence que c'en était déstabilisant, mais la plupart du temps le bel écrivain ne se laissait pas faire, il luttait contre cette envie irrépressible de se simplifier la vie, quelques verres et l'oubli total. Il essayait de se retenir, sauf ces fois où c'était trop dur de s'obliger à souffrir, alors les bouteilles de vodka et autres alcools forts étaient les bienvenues, il les vidait avec pour seul but d'oublier.

Et maintenant il se retrouvait là, raide sur son siège, crispé, incapable de se détendre un tant soit peu, à fixer avec froideur cette fille sans savoir quoi dire. Pourquoi voulait-il lui parler ? Maintenant il se demandait vraiment. Il n'avait rien à lui dire mise à part qu'il n'était pas conscient de ses actes quand l'incident s'était produit, mais ça ils le savaient déjà tout les deux, elle le savait et elle était dans le même état que lui. Mais il ne se sentait pas prêt à passer sous silence les récents événements et pour cela une discussion avait pour but de l'aider à oublier. Parfois il se haïssait. « Un peu plus et tu roulais sur ma paire de Louboutin. » lâcha-t-elle. Une feinte ? Sûrement. Elle devait vouloir détourner le sujet, alors ses chaussures faisaient parfaitement l'affaire. Il posa son regard sur les souliers qui recouvraient ses pieds et arqua un sourcil. « Désolée mais je ne vois pas de quoi tu veux parler. » répondit-elle quand il lui demandait d'avoir une petite discussion. Elle voulait jouer ce jeu-là ? Elle voulait faire comme si de rien était, alors ? Lui ne voulait pas. « Te fous pas de moi, Thea. Tu vois très bien de quoi je veux parler. » il n'allait pas se laisser mener par le bout du nez pas cette fille. « Très bien, puisque nous ne pouvons pas nous supporter, je vais faire très rapidement. Nous avons couché ensemble, c'était une erreur, fin de la discussion. » il ne voulait pas qu'elle s'en sorte comme ça. Il ne voulait pas qu'elle puisse s'échapper de nouveau, s'éclipser, pourtant ils n'avaient rien à se dire d'autre et c'était bien vrai, Isaac devait l'admettre. « Cette petite conversation était bien sympathique mais j'ai des choses bien plus importantes à faire vois-tu. » Elle commença à faire une embardée sur la droite pour éviter le fauteuil et la personne qui était dedans. La sulfureuse brune s'élança dans le couloir de sa démarche rapide et assurée, ayant toujours cette allure indifférente. Isaac fit tourner de nouveau ses roues, pour la rattraper. Une fois à sa hauteur il roula à côté d'elle tandis qu'elle marchait. « L'oubli... » commença-t-il en tournant sa tête vers elle. Il avala difficilement sa salive et s'humecta nerveusement les lèvres. « L'oubli est sans doute la chose la plus difficile. » finit-il de sa voix grave et enrouée. Le bel handicapé jeta un regard en coin à la jeune femme. Il réussit à accélérer à lui barrer la route de nouveau. Il prit une inspiration et planta son regard dans le sien. « J'ai besoin d'en parler pour oublier. » reprit-il en pesant bien chacun de ses mots, essayant de leur insuffler l'importance qu'il voulait mettre dans ses paroles.
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MessageSujet: Re: Il y a toujours des conversations que l'on aimerait éviter [Isaac] Il y a toujours des conversations que l'on aimerait éviter [Isaac] EmptyDim 31 Mar - 17:42

Parler de ce qu'il c'était passé la nuit dernière. Quel est l'intérêt de discuter de cela ? Pour ma part je ne vois vraiment pas pourquoi je devrais perdre mon temps à bavarder de futilités. C'est à croire qu'Isaac prêtait de l'importance à ce qu'il s'était passé entre nous. Ridicule. Personnellement je préférais de loin éviter le sujet. D'autant plus qu'à mes yeux il n'y avait rien de particulier à dire. Pour moi c'était une nuit comme les autres, hormis que je l'avais passé avec quelqu'un que je ne supporte pas. Ce qui est un détail non négligeable, certes. D'ailleurs ce n'est pas de ma faute à moi si nous en sommes arrivés là. Le responsable est avant tout l'alcool que nous avons consommé plus que de raison. Pourtant, j'étais une grande habituée des soirées de ce genre là. Et bien que je ne sois plus vraiment en état de réfléchir correctement, je choisissais toujours bien mes proies. Malheureusement pour nous, le destin en avait voulu autrement cette fois là. Peut-être que c'est un signe du Seigneur, un avertissement pour ma conduite parfois dangereuse. Il était peut-être temps pour moi d'arrêter les bêtises et ainsi retourner dans le droit chemin. Hum. Non je ne crois pas. Je n'ai jamais cru en quoi que ce soit et encore moins aux coïncidences. Ce qu'il c'est passé entre Isaac et moi devait arriver point barre. Je ne cherche même pas à comprendre pourquoi, c'est comme ça. De toute façon, maintenant que l'erreur a été commise rien ne pourra l'effacer. Il y a bien longtemps que j'avais trouvé refuge dans l'alcool et les fêtes entre amis. Cela me permettait d'oublier ma vie personnelle et familiale dès plus chaotique. La boisson me permettait d'évacuer le malêtre que j'avais en moi depuis bien trop longtemps. Je me détruisais à petit feu en agissant comme une gamine bornée et insouciante je le savais très bien. Je n'avais jamais connu de relation stable et saine. A vrai dire c'était tout l'inverse. D'ailleurs je fuyais comme la peste les personnes qui osaient m'avouer qu'elles m'aimaient. Il est évident que j'ai un sérieux problème avec le relationnel. La preuve en est à cet instant même, je n'arrive même pas à avoir une conversation à peu près civilisée avec Isaac. Fuir, cela a toujours été mon truc. La technique du survivant. Dans les films, c'est toujours celui qui prend la poudre d'escampette qui s'en sort. Eh bien moi je fais pareil. J'évite tout ce qui serait susceptible de me nuire. Le problème avec un gars comme Isaac, c'est qu'il s'avère être plus coriace qu'il n'en a l'air.

Forcément il avait fallut que je me tape le seul mec de l'université qui voulait parlé après avoir couché avec quelqu'un. Les autres mecs se contentent de s'envoyer en l'air et basta. Et Dieu seul sait à quel point je préfère ce genre de mec. Alors forcément je préfère dire à Isaac que je ne vois pas de quoi il veut parler. J'ai toujours été une tête de mule et cela n'est pas prêt de changer. Le jeune homme se montre relativement agacé lui aussi et insiste d'avantage. Ne voulant pas m'attarder une seconde de plus je résume de façon très claire ce qu'il c'est passé. De toute façon il s'attendait à quoi ? A ce que je lui écrive un roman à la Shakespear au sujet de cette fameuse nuit ? Sentant un sentiment d'énervement monter en moi petit à petit, je préfère couper cours à cette ridicule discussion et décide de reprendre ma route. Bon, je ne sais pas vraiment où je vais aller – le plus loin possible d'Isaac avant toute chose – puisque ma salle de cours se trouve dans la direction inverse. Tant pis, je crois que je vais louper les cours cette fois-ci. La tête haute, regardant droit devant moi et le pas déterminé, j'avance sans m'arrêter. « L'oubli...L'oubli est sans doute la chose la plus difficile.  » Mes hauts talons claquant toujours aussi régulièrement sur le carrelage, je me contente de lever les yeux au ciel. « Oh s'il te plait, épargne moi ce genre de propos. » M'exclamais-je en faisant une moue avec ma bouche. Soudain, le jeune homme se mit une nouvelle fois en travers de mon chemin. Je le fixais alors de mes grands yeux verts, les sourcils légèrement froncés. « J'ai besoin d'en parler pour oublier.  » Au bord de la crise de nerfs, je finissais par pousser un long soupire avant de passer ma main sur mon front. Le Seigneur voulait ma peau, j'en étais certaine. « Très bien. » Soufflais-je en le regardant droit dans les yeux. J'allais faire ma Bonne Action de la journée. « Allons dans cette salle, elle est vide. » Dis-je en désignant du menton une classe un peu plus loin. Une fois seuls dans la pièce, j'allais prendre place sur une chaise, posant mon bras sur le bureau afin que ma main me serve d'appuis tête. « Donc, tu voulais parler... » Dis-je en me mordant la lèvre inférieure. Seulement, on était censé commencé par où ?
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MessageSujet: Re: Il y a toujours des conversations que l'on aimerait éviter [Isaac] Il y a toujours des conversations que l'on aimerait éviter [Isaac] EmptyDim 31 Mar - 21:14

Isaac ne pouvait pas parler de Calleigh à Thea, c'était tout simplement impossible. Pourtant c'était la seule raison qui justifiait qu'il demande à reparler de cette erreur d'une nuit. Il ne parlait de sa défunte petite amie qu'aux personne dont il était très proche, et pourtant certaines de ses plus proches connaissances n'étaient toujours pas au courant des récents événements qui avaient détruit la vie du bel écrivain. Depuis l'accident de voiture nocturne, il s'était considérablement renfermé, replié sur lui-même, refusant d'affronter le regard et considérant que s'éloigner le plus possible d'eux était la meilleure manière. Alors parler de ces souvenirs atrocement douloureux et éprouvant à une jeune femme qu'il détestait au plus au point était une chose dont le beau brun était incapable de s'imaginer faire. Il ne savait pas quoi faire, en vérité, il ne savait pas comment convaincre Thea que cet événement était important pour lui sans lui avouer tout ce qui tournait autour de son ancienne vie amoureuse. Aux yeux du jeune homme, Thea n'était pas la bonne personne à qui se confier et ne le serait jamais. Pourquoi avoir choisi la solitude plutôt que la popularité, une fois que deux décès prématurés des deux femmes qu'il aimait le plus au monde, à savoir sa mère et sa petite amie, furent passés ? Tout simplement parce qu'il avait peur, il avait peur du regard des autres. Certes, aujourd'hui, assis dans son fauteuil en hurlant sur toutes les personnes qui venait le déranger, il s'était forgé une réputation détestable et toutes les personnes disait des abominations sur lui, mais au moins il savait ce que constituait ces ragots. Tout le monde se fichait de lui, ils ignoraient tout de son ancienne vie et cela leur était bien égal, personne n'inventait quoi que ce soit à son sujet, on disait juste qu'il était un rabat-joie solitaire et renfrogné qui méritait d'être pendu. Il était fixé sur les idées qu'on se faisait de lui, au plus profond de lui il avait réussi à préserver son coeur. En étant populaire, en parlant aux gens, on se serait demandé, à force, quel était son passé, pourquoi avait-il été absent deux mois peu de temps après la rentrée scolaire... Mais là non, il avait réussi à se forger une image qui le couvrait de toutes les rumeurs qu'on aurait pu inventer à son sujet. Alors se renfermer et n'avoir aucunes attaches étaient sans doute la meilleure chose pour lui. Il ne voulait plus donner son amour à quelqu'un, plus jamais, il n'en avait été que blessé, il n'en avait que souffert et les hurlements qu'il poussait chaque nuit attestait des séquelles douloureuses qu'il conservait de Calleigh. Sa Callie, la fille qu'il avait toujours aimé, son rire, ses yeux, il se souvenait de tout et regrettait de s'être autant entiché d'elle car aujourd'hui il était incapable de l'oublier et son absence était une véritable torture pour Isaac.

« Oh s'il te plait, épargne moi ce genre de propos. » fit-elle avec agacement après qu'il ai sortit sa phrase qu'il croyait pourtant assez profonde pour qu'elle la comprenne. Malgré ses grands airs, Thea devait bien avoir une faille, un talon d'Achille, quelque chose avec laquelle on pouvait la détruire, Isaac aurait voulu trouver cette aille et s'en servir à ses fins. Mais il ne connaissait pas assez la sulfureuse brune pour la comprendre et encore moins pour avoir apprit des choses personnelles sur elle. « Très bien. » souffla-t-elle finalement. Isaac fut surpris d'obtenir aussi rapidement ce qu'il voulait, bizarrement il s'était imaginer devoir batailler un certain temps pour avoir l'accord de la demoiselle pour cette discussion. Mais la réponse était venue d'elle-même, s'imposant comme une évidence aux yeux du monde tandis que le regard d'Isaac se remplissait d'étonnement plutôt que de satisfaction. Les yeux dilatés, il soutint le regard hautain de la belle et un sourire amusé se dessina lentement sur ses lèvres, d'un air presque malsain. « Je ne pensais pas que tu céderais aussi facilement. » lâcha-t-il calmement, d'une voix posée, son timbre grave et mélodieux sonnant comme une confidence dans le couloir. « Mais tant mieux, j'économise de la salive. » ajouta-t-il en se détendant le buste, tirant ses épaules vers l'arrière pour relaxer son dos raide et crispé. « Allons dans cette salle, elle est vide. » fit-elle avec un petit coup de menton vers une porte entrouverte. Il hocha pensivement la tête, essayant d'énumérer mentalement ce qu'il devait dire, bien qu'il n'avait aucune idée de ce qu'il allait articuler durant leur conversation. il la suivit docilement, poussant les roues de son fauteuil, gonflant les veines de ses bras sous l'effort minime qu'il effectuait. Ils pénétrèrent dans la salle de cours, déserte et silencieuse. « Donc, tu voulais parler... » dit-elle en prenant une chaise, s'asseyant dessus et appuyant sa tête sur sa main. Le bel écrivain fut vite mal à l'aise face à cette jeune femme qui était là, à attendre, avide de paroles, pensant qu'il avait quelque chose de précis à avouer. Seulement ce n'était pas le cas. Il ne voulait pas parler de Calleigh à la magnifique Thea, par conséquent cette discussion était plus ou moins inutile. Il passa sa langue entre ses lèvres, réfléchissant à toute allure, mais sans rien laisser paraître de son malaise. « Tu couches souvent avec des mecs, pas vrai ? » lâcha-t-il après un long silence, les yeux dans le vague, fixant une dalle du carrelage qui recouvrait le sol. « Pour toi, c'est anodin de finir bourrée dans le lit d'un garçon ? » reprit-il, jouant avec ses mains. « Pour toi c'est même pas un acte d'amour, c'est juste... normal ? » ce n'étaient pas de réelles questions, c'étaient de simples constats. « C'est pas normal pour tout le monde. » chuchota-t-il sans oser affronter le regard de son interlocutrice. Il sous-entendait habilement que pour lui ce n'était pas tout les jours qu'il couchait avec des filles, elle en comprendrait ce qu'elle voulait.
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MessageSujet: Re: Il y a toujours des conversations que l'on aimerait éviter [Isaac] Il y a toujours des conversations que l'on aimerait éviter [Isaac] EmptyLun 1 Avr - 15:36

Non, je ne comprenais pas pourquoi Isaac insistait tant à vouloir parler de ce qu'il c'était passé l'autre fois. Nous étions visiblement totalement opposés à ce propos. Je ne savais strictement rien au sujet du jeune homme hormis son nom. D'ailleurs je n'avais pas spécialement envie d'en savoir d'avantage sur sa personne, elle ne m'intéressait guère. Cependant puisqu'il voulait parler et qu'il me tannait depuis cinq minutes pour que je lui accorde un instant je me décidais donc à accepter sa demande. Plus vite je cèderai et plus vite j'aurai la paix. CQFD. Le jeune homme me fixa d'un air plutot surpris. Ouais, moi aussi je me surprenais à accepter ce genre de requête aussi rapidement. En règle générale je me contentais de cingler un Non ferme et définitif à la personne concernée. Peut-être que le fait qu'il soit en fauteuil roulant me faisait de la peine. Impossible. Je n'ai jamais éprouvé de pitié pour qui que ce soit. Pas même pour un pauvre petit chaton errant, miaulant parce qu'il avait perdu sa mère. A croire que je suis réellement dans mon jour de bonté aujourd'hui. « Pas la peine de me fixer avec tes yeux de merlan fris. » Sifflais-je aussitôt tout en croisant les bras. Etait-ce réellement aussi étrange que cela, le fait que j'accepte d'aller discuter dans un coin tranquille ? Certes j'étais loin d'être la gentillesse incarnée, mais je n'étais pas non plus une sadique tyrannique jusqu'à l'os. « Je ne pensais pas que tu céderais aussi facilement.  » Le fixant de mon regard hautain, je le toisais d'un air presque mauvais. « Encore une remarque de ce genre là et ta discussion tu peux te la mettre là où je pense. Compris ? » Cinglais-je. Je ne pense pas qu'Isaac soit réellement en mesure de jouer à ce petit jeu avec moi. Après tout, c'est lui qui tient absolument à discuter. Pas moi. « Mais tant mieux, j'économise de la salive.  » Je lève les yeux au ciel. « C'est ça, et moins j'entends le son de ta voix et mieux je me porte. » Répliquais-je dans la foulée. Je n'ai jamais été du genre à me laisser – rouler dans ce cas précis – marcher sur les pieds par qui que ce soit, ce n'était certainement pas maintenant que j'allais changer. Je le regardais une dernière fois du coin de l'oeil avant de désigner une salle vide un peu plus loin. Il était préférable pour nous deux de nous éloigner du bruit et de cette masse d'élèves qui tournait autour de nous. D'autant plus que je n'avais pas spécialement envie de parler de mes ébats sexuels avec Isaac en plein milieux d'un couloir bondé de monde.

Une fois entrée dans la salle de cours, je file aussitôt m'installer sur une chaise un peu plus lon. Les jambes croisées, j'attends patiemment que le jeune homme se décide enfin à dire quelque chose. De toute façon, moi je n'avais rien de particulier à dire. Un silence de mort s'installa entre lui et moi. Je me contentais donc de balancer légèrement mon pied de haut en bas, attendant qu'Isaac se décide à ouvrir la bouche. « Tu couches souvent avec des mecs, pas vrai ?  » Immédiatement je stoppais le balancement de mon pied et le fixais, les paupières légèrement plissées. « Où tu veux en venir au juste ? » Demandais-je, sur la défensive. Certes il m'arrivait régulièrement de coucher avec quelqu'un mais je ne voyais pas où était le problème. Lorsqu'un garçon couche avec plusieurs filles on ne le critique jamais. On le félicite même. Pour ma part je ne me considère pas comme étant une salope, une fille facile ou je ne sais quoi. Je fais ce que je veux, avec qui je veux et quand j'en ai envie. Je n'ai de comptes à rendre à personne après tout. « Pour toi, c'est anodin de finir bourrée dans le lit d'un garçon ? Pour toi c'est même pas un acte d'amour, c'est juste... normal ?  » Je levais un sourcil face à cette remarque. « Je vais te mettre les pendules à l'heure. Je ne couche pas avec quelqu'un uniquement lorsque je suis bourrée tu sais. La plus part du temps je suis parfaitement consciente de ce que je fais. » Affirmais-je. « Etant donné que je ne suis jamais tombée amoureuse de ma vie, effectivement il est difficile pour moi de qualifier cela comme étant un acte d'amour vois-tu. » Continuais-je avec un sourire narquois. Isaac pue la niaiserie à des kilomètres à la ronde, ça me fait limite flipper. « C'est pas normal pour tout le monde.  » Je m'enfonçais un peu plus profondément dans ma chaise et inspirais un grand coup. Avec Isaac j'avais tiré le gros lot du mec dépressif et sentimentalement perturbé. Pendant un instant j'ai bien cru qu'il allait m'annoncer que j'étais la première fille avec qui il l'avait fait. « Tu sais, je vais t'avouer un truc. » Isaac ne me regardait pas mais moi si. « Il c'est passé des choses dans ma vie qui ont fait que... j'ai complètement refoulé mes sentiments. Et à l'heure actuelle, je ne ressens rien. Jamais. Et quand je vois des personnes qui prennent les choses trop à coeur comme toi en ce moment, eh bien je préfère largement être à ma place. » Affirmais-je avec un léger rictus. « Peut-être que je suis une salope, une fille froide et hautaine mais je m'en moque. Peut-être que ton truc à toi c'est de t'apitoyer sur ton sort, mais moi c'est pas le cas. » Concluais-je. Ma mère était morte, mon père ne m'avait jamais aimé et il m'avait par dessus le marché, fiancé à un abruti uniquement pour l'argent. Est-ce que je me plaignais ? Non. Personne n'était au courant de tout ça.
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MessageSujet: Re: Il y a toujours des conversations que l'on aimerait éviter [Isaac] Il y a toujours des conversations que l'on aimerait éviter [Isaac] EmptyLun 1 Avr - 17:36

En disant calmement ces mots, Isaac n'avait aucune idée de l'attitude qu'allait avoir Thea avec lui. Ces phrases pouvaient très bien être prises comme de la provocation simple et pure, elle aurait pu comprendre par là qu'il insinuait qu'elle se tapait tout ce qui bougeait, mais ce n'était assurément pas ce qu'il entendait par là. Il voulait simplement dire qu'elle avait l'habitude de se retrouver dans le même lit qu'un homme, que pour elle cette situation était courante, maintes fois répétées, de différentes façons, mais toujours la même. De plus, il n'avait pas envie d'affronter la fureur de la belle demoiselle, ça relevait du suicide, en vérité. Il savait bien que même calme elle n'était jamais tendre, alors il ne voulait pas l'imaginer en colère, car cela devait être un véritable carnage, une sorte de cataclysme dévastateur qui tue tout sur son passage, ou quelque chose dans ce goût-là. Et comme Isaac était le seul dans la pièce, bien qu'étant en fauteuil roulant, il se serait tout prit en pleine face, les insultes, peut-être même les coups, et le regard fâché de la fêtarde courroucée. On l'aurait retrouvé quelques heures plus tard, mort, défiguré, une chaussure à talon aiguille plantée dans le coeur, étranglé avec la lanière d'un sac à main, ou bien même empoisonné par une bouteille de parfum entièrement vidée dans sa gorge... Il ne savait pas ce qu'elle lui réservait, en tout cas il imaginait que la furie n'avait pas de limites dans sa colère et que les personnes près d'elle ne survivaient pas. « Où tu veux en venir au juste ? » fit-elle visiblement méfiante. Elle avait les jambes croisées, mais avait arrêté de secouer nerveusement son pied de haut en bas, il s'était immobilisé à l'instant où Isaac avait commencé à parler des habitudes de la brunette de mauvaise humeur. Même aussi désagréable, elle restait une délicieuse créature d'une beauté incontestable, Isaac ne pouvait s'empêcher de le remarquer bien qu'elle l'insupporte profondément. « Je vais te mettre les pendules à l'heure. Je ne couche pas avec quelqu'un uniquement lorsque je suis bourrée tu sais. La plus part du temps je suis parfaitement consciente de ce que je fais. Etant donné que je ne suis jamais tombée amoureuse de ma vie, effectivement il est difficile pour moi de qualifier cela comme étant un acte d'amour vois-tu. » le bel écrivain imaginait parfaitement la jeune femme affirmer qu'elle n'était encore jamais tomber amoureuse. Il était tout de même possible qu'elle l'ai été - et peut-être le soit encore aujourd'hui - malgré ce qu'elle disait avec fermeté. Il comprenait qu'elle préfère ne pas tomber amoureuse, ou ne pas se l'avouer, ni même l'avouer aux autres, - surtout pas à lui - car l'amour était à double tranchants. Autant il pouvait faire planer les personnes concernées autant il pouvait les détruire à petit feu, exactement comme Isaac l'avait vécu avec Calleigh. Maintenant qu'il n'était pas dépendant d'une personne en particulier, il se sentait libéré, bien que toujours hanté par sa Callie.

« C'est pas le sujet, l'état dans lequel tu le fais ça me concerne pas. » répondit-il avec une petite moue. Beaucoup de rumeurs couraient autour de la belle Thea, alors il avait entendu tellement de chose à propos des nuits qu'elle avait apparemment passé à telle ou telle personne, et dans quel état, qu'il préférait simplement croire la fille concernée, c'est-à-dire Thea à ce sujet. « Tu sais, je vais t'avouer un truc. » il sentait le regard de Thea sur lui, il savait qu'elle le regardait, instinctivement, Allen-Scott savait qu'elle était en train de le voir jouer avec ses mains, visiblement nerveux. Mais en entendant ces mots, savoir qu'il allait apprendre quelque chose sur la belle diablesse, Isaac se redressa et planta son regard le sien, soutenant amèrement les yeux de la demoiselle. « Il s'est passé des choses dans ma vie qui ont fait que... j'ai complètement refoulé mes sentiments. Et à l'heure actuelle, je ne ressens rien. Jamais. Et quand je vois des personnes qui prennent les choses trop à coeur comme toi en ce moment, eh bien je préfère largement être à ma place. Peut-être que je suis une salope, une fille froide et hautaine mais je m'en moque. Peut-être que ton truc à toi c'est de t'apitoyer sur ton sort, mais moi c'est pas le cas. » ces paroles le blessait profondément, elle insinuait alors qu'il n'était qu'un pauvre homme qui restait là à pleurer sur son malheur ? Il avait dû faire d'énormes efforts pour se relever des deux coups durs qui lui étaient tombés dessus au début de l'année : la mort de sa petite amie et la mort de sa mère, toutes les deux largement prématurées. Il n'avait personne si qui compter pour se redresser, son père qui travaillait et sa soeur avec qui il s'était disputé, il avait dû compter uniquement sur lui et les dernières paroles prononcées par sa mère pour aller de l'avant. Mais ça, personne ne le savait, alors il était considéré comme un trouillard. « C'est vraiment ça que tu penses de moi ? Tu penses que je ne suis qu'un pauvre type qui reste là à chialer dans son coin ? Tu crois que moi tout a été rose dans ma vie ? Laisses-moi te dire un truc, Thea, moi non plus j'ai pas eu une vie facile. Je sais pas quelles rumeurs débiles courent sur moi actuellement, mais tout ce que je peux te dire c'est que j'en ai bavé et que pourtant, je suis là. » s'exclama-t-il. S'il avait pu il se serait levé de son fauteuil pour la prendre de haut comme elle le faisait, mais il devait rester assis, mais fit passer sa colère dans son regard, toujours plongé dans celui de la diablesse.
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MessageSujet: Re: Il y a toujours des conversations que l'on aimerait éviter [Isaac] Il y a toujours des conversations que l'on aimerait éviter [Isaac] EmptyMer 3 Avr - 21:20

Il est clair que je manque cruellement de patience et de tact. Bien qu'Isaac s'adresse à moi de manière relativement posée, je dois reconnaître que j'étais prête à répliquer quoi qu'il me dise. Et ce, de façon pas toujours très tendre. Vu les phrases qu'il me balançait à la figure, je ne pouvais qu'être sur la défensive, prête à sortir les crocs. D'autant plus que je suis de nature à très vite prendre la mouche, alors si Isaac ne mesurait pas ses propos, je risquais de me montrer encore plus désagréable. Surtout que je n'aimais pas particulièrement les sous entendus qu'il faisait à mon sujet. Comme si coucher avec le premier mec que je croisais dans la rue était monnaie courante. Bon, j'avais peut-être tendance à me retrouver plus vite que la moyenne à faire des choses pas très catholiques avec un charmant jeune homme, c'est vrai. Mais je ne me considérais pas pour autant comme étant une fille facile. Je profitais tout simplement de ma jeunesse voilà tout. Après tout, pourquoi devrais-je me contenter d'un seul homme alors que j'en ai des tas à mes pieds ? Il faudrait être complètement stupide pour s'encombrer d'une personne. Personnellement je n'ai pas la même vision des relations que les gens qui m'entourent en général. La plus part de mes camarades débordent de niaiserie, d'amour et pensent à leur « Ame soeur ». Et Dieu seul sait à quel point tout cela me dégoute. Non mais sérieusement, j'ai l'impression d'avoir affaire à des gosses de quinze ans quand je les vois avec leurs yeux en coeur, telle une collégienne amoureuse. Quel est l'intérêt de se donner tout entier à quelqu'un alors que la plus part du temps on ressort blessé d'une relation ? Alors non, je ne vois vraiment pas pourquoi je devrais prendre des risques parfaitement inutiles. Je ne suis certainement pas sadomasochiste au point de tomber amoureuse de quelqu'un et m'engager. Quand je vois la décente aux enfers de certaines personnes à cause de leur soit disant « grand amour » je me dis que je suis bien mieux à ma place de salope sans coeur. Ce que je m'empresse aussitôt d'expliquer au jeune homme. Je ne me suis jamais confiée à qui que ce soit sur ma vie passée et je ne vois pas pourquoi je devrais le faire. Je n'ai pas besoin d'entrer dans les détails pour faire comprendre à Isaac, ce qui m'a poussé à devenir la personne que je suis actuellement. Quitte a blessé le jeune homme au plus profond de sa chaire. Mais cela, je n'en ai que faire. Ses états d'âme ne m'intéressent pas. Tout comme le fait qu'il ne couche pas avec n'importe qu'elle nana qu'il croise. Isaac et moi sommes totalement opposés. Nous ne voyons pas les choses sous les même angle. « C'est vraiment ça que tu penses de moi ? Tu penses que je ne suis qu'un pauvre type qui reste là à chialer dans son coin ?  » Ca y est, le voilà que rejoue à la femme bafouée. Légèrement agacée, je leve les yeux au ciel et secoue à nouveau mon pied. « En tout cas tu n'as jamais rien fait pour prouver le contraire.  » Sous entendu : oui tu n'es qu'un pauvre type qui passe son temps à pleurnicher sur son sort. Je veux bien avoir un minimum de compassion, mais il arrive un moment où il faut aller de l'avant. Comme si il n'y avait que lui qui avait connu des moments difficiles ! « Tu crois que moi tout a été rose dans ma vie ? Laisses-moi te dire un truc, Thea, moi non plus j'ai pas eu une vie facile. Je sais pas quelles rumeurs débiles courent sur moi actuellement, mais tout ce que je peux te dire c'est que j'en ai bavé et que pourtant, je suis là . » Je reste à le fixer, ma tête en appuie sur ma main, la mine fermée. De toute façon je ne vois pas quelle expression mon visage pourrait exprimer étant donné que ce qu'il me dit ne me fait ni chaud ni froid. Peut-être qu'une fille sensible aurait fondu en larmes, mais moi, ça ne me fait pas plus trembler qu'un courant d'air. « Qu'est-ce que tu attends de moi ? Que je te plaigne ? Que je me mette à pleurer parce que ce pauvre Isaac en a bavé ? Mais tu crois que t'es le seul à avoir une vie de merde ? Je suis loin d'être une fille compréhensive et sensible, mais chacun d'entre nous avons eu des moments difficiles. Et pourtant on ne reste pas à broyer du noir !  » M'exclamais-je. « Merde Isaac t'as qu'à te secouer un peu !  » Ma voix s'était faite de plus en plus forte sans que je ne m'en rende vraiment compte. Poussant un long soupire, je finis par me lever de ma chaise et ranger cette dernière dans un sinistre grincement métallique. « Bon écoute, on perde notre temps là. On est pas du tout sur la même longueur d'ondes. Alors plutot que de continuer à hurler, je vais me barrer. De toute façon j'ai des choses bien plus importantes à faire. » Dis-je avant de saisir mon sac à main et me diriger vers la porte.
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