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« Un drame d'éviter ...une étrangère à guider »

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MessageSujet: « Un drame d'éviter ...une étrangère à guider » « Un drame d'éviter ...une étrangère à guider » EmptyMer 11 Jan - 15:16

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crédit - tumblr
Cela faisait bien une heure au moins que le milliardaire pianotait sur son ordinateur portable. Un dernier dossier à mettre à jour avant de rentrer chez lui, retrouver son petit ange et Alfred qui avait émoustillé ses papilles en lui promettant un plat de lasagnes le soir venu. James adorait les plats italiens, à plus forte raison la lasagne. Assis sur la banquette arrière de la limousine, il l’empruntait toujours lorsqu’il devait sortir en galante compagnie ou pour un rendez-vous professionnel d’importance, notamment avec des hommes et femmes d’affaires étrangers, notre homme fixait l’écran sans sourciller. Son chauffeur d’habitude, un homme à la carrure imposante et au regard glacial – il n’en était rien au fond – prénommé Sam, n’avait besoin d’aucun ordre pour se connaître le lieu de destination de son patron. Entre James et ses collaborateurs, qu’ils soient des proches ou de simples employés, tout n’était qu’une question de discrétion et de perspicacité. Aussi Sam savait-il l’heure exacte à laquelle il devait rejoindre le milliardaire, et l’endroit auquel il devait l’emmener ensuite. En ce moment, c’était au château O’Malley. Dix sept heures. Le soleil n’était pas encore couché. L’heure à laquelle il ne fait pas bon traîner dans la grande ville. Des embouteillages à chaque coin de rue, des feux qui passent plus souvent au rouge qu’au vert, des klaxons qui vous éclatent le tympan, des enfants qui ne regardaient pas avant de traverser la route en sortant de l’école. Bref, un vaste foutoir et ce qui encouragea Sam à bifurquer dans une rue étroite pour éviter la nationale, à tourner à l’angle du square Garden pour rejoindre la 46 et j’en passe. Il savait à quel point James détestait perdre du temps. Son temps était précieux, comme tous les hommes d’affaires de sa trempe.

Notre ami en avait presque fini de son dossier. Encore une dernière ligne à annoter. Soudain, un crissement de pneu se fit entendre, suivi d’un vacarme assourdissant. Il avait cru entendre une voix de femmes. Non, celle d’un homme en fin de compte. Tout compte fait, il y en avait plusieurs. Encore un embouteillage ?

« Sam … ? Qu’est-ce qui se passe ? » soupira James sans lever les yeux de son ordinateur jusqu’à ce que le bruit d’un claquement de portière ne l’incite à s’intéresser de plus près à cet arrêt brutal. « Sam ? » La porte arrière gauche s’était ouverte, dévoilant le visage apparemment gêné de son chauffeur. « Qu’est-ce qui se passe encore ? » demanda James en fronçant les sourcils. Autour de la voiture, des passants s’étaient arrêtés pour les observer. Certains commentaient même la scène en leur montrant du doigt. Levant les yeux au ciel en songeant à l’admiration des gens devant le véhicule pompeux – il ne voyait que cela comme explication à tel attroupement – ce n’est que deux secondes plus tard, après quelques mots échangés avec son chauffeur que James détourna les yeux pour les poser sur une jeune fille qui devait avoir eu la frayeur de sa vie. « Mademoiselle ? » S’avançant dans sa direction, il en fut quitte pour tenter de la rassurer au mieux. Après tout, elle avait bien failli se faire écraser. « …est-ce que vous allez bien ? Sam, appelez le Plainsboro hospital je vous prie. » ordonna alors James en posant doucement sa main sur l’épaule de la jeune femme pour ne pas l’effrayer davantage. « Comment vous appelez-vous ? Vous avez mal quelque part ? » Sa voix était inquiète. Son visage lui ne laissait transparaître aucune émotion si ce n’est une douceur mesurée.
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MessageSujet: Re: « Un drame d'éviter ...une étrangère à guider » « Un drame d'éviter ...une étrangère à guider » EmptyVen 13 Jan - 18:18

J’étais vraiment perdue, je me souviens juste d’être sortie dans mon appartement il y a juste quelques heures, je m’étais dit que je devais au moins m’orienter dans cette immense ville dans laquelle je venais, il y a quelques semaines d’emménager. Le pire ? C’est que je me disais que de prendre un plan m’aiderais à me retrouver et savoir où j’allais, bon dieu, quelle idiote, c’était si compliqué d’avoir un plan que dans mes pensées pour moi, c’était simple. Au lieu de cela je me retrouvais au plein milieu d’une rue que je ne connaissais aucun cas, des personnes assez extravagantes me dévisageaient comme personne ne l’avait fait. De ma nature je les observais avec un haussement de sourcils, me demandant bien si cela venait de moi ou si tout simplement, j’avais quelque chose sur mon visage. Je tournais longuement en rond, dans mes prunelles d’une couleur océanique se baladaient à travers chaque détail des passants, j’aurais bien voulu demander mon chemin, mais à chaque fois que je me postais face à une personne celui-ci ou même celle-ci me renvoyait sans aucune gêne « Débrouillez-vous » c’était vraiment agaçant. Limite à croire que je devais payer quelqu’un pour m’indiquer le chemin. Ma pensée était sans doute « pourquoi me suis-je levée ce matin », sincèrement à croire que cette journée n’était pas faite pour moi, à croire que me perdre et me demander si j’allais pouvoir rentrer chez moi pour dormir cette nuit. J’avais sans doute l’air d’un pantin au milieu des bousculades que les gens se permettaient de me faire subir. Dès qu’un homme me poussait trop fortement je me retournais, fronçant les sourcils d’un air agacé et lui ajoutais en pleine face, les yeux dans les yeux. « Il n'y a pas assez de place sur le trottoir ?! Sincèrement je ne suis pas aussi grosse que ça ! »

Bon j’avoue que là, l’homme m’a vraiment regardé de travers, mais c’était vrai, le trottoir n’était pas assez grand qu'il soit obligé de me bousculer, au point que j'eus le réflexe et de me rattraper grâce au mur qui était juste à côté de moi. Lorsque soudainement j’observais mon plan se déchirer au plein milieu. « Non, attend, ce n’est pas vrai, je rêve là. » Je soupirais, c’était vraiment la pire chose qu’il pouvait m’arriver, à croire que le monde tournait à l’envers, Je me redressais rapidement laissant mes cheveux blonds retomber en cascade le long de mon dos, en plus d’ajouter les malheurs il faisait extrêmement froid. Lorsque j’avais enfin décidé de prendre le taureau par les cornes, je m’avançais rapidement vers une personne âgée, me disant sans doute que celle-ci serait plus attentive à mes mots, je lui souris légèrement étant donné que je ne souriais que lorsqu'il le fallait. « Excusez-m... » Je n'avais pu finir ma phrase que cette dernière passait à côté de moi sans rien ajouter « D’accord ... Sympa, même les vieilles m’aiment pas. » Je passais rapidement la paume de ma fine main sur mon front, un geste idiot de ma part, et rapidement je repris ma marche à l’aveuglette sans savoir où j’allais. C'est alors que mes pieds furent, sans m’en rendre compte, sur la route. Je reprenais mes esprits en aillant un sursaut et poussant un cri aigu. Mes mains étaient sur le capot de la limousine qui avait été à deux doigts de me percuter de plein fouet. Je sentis une douleur au niveau de mon genou qui me brûlait et je savais que c’était faute de ne pas avoir fait attention où je mettais les pieds. Lorsque mes mots furent entendus, j’étais complètement traumatisée, le monde pouvait s'arrêter à ce moment-là que je ne l’aurais pas compris. Longuement je soupirais « Je suis en vie ... » J’essayais de me rassurer même si la douleur au niveau de mon genou m’obligeait à me pencher et donc à poser mes fines mains sur l’endroit où se trouvait ma blessure. Je fronçais les sourcils lorsque le chauffard descendit s’excuser mais n’y prêtais en aucun cas attention, j’étais bien trop dans mon monde. C’était la première fois que cela m’arrivait et désormais, je savais que je devrais apprendre à nouveau les bases : tourner le visage à droite et à gauche avant de traverser; lorsque soudainement j’entendis une voix plus directe d’un autre homme. Je relevais mon visage dans sa direction. Mes prunelles bleutées se fondant à la perfection dans les siens. Lorsque ces mots résonnaient au creux de mes oreilles, je lâchais un faible rire. Nerveusement ? Sûrement, en lui faisant signe de la tête que tout allait bien. « Non, non laissez donc, ce n’est pas grave, en plus c’est ma faute alors l’hôpital ce n'est pas vraiment une bonne idée, je vous rembourserais les frais ne vous en faites pas, enfin ... Dès que j’aurais retrouvé mon chemin pour rentrer chez moi »

Je me redressais sans doute avec difficulté sans pour autant lâcher mon genou, on pouvait bien voir quelques traces de sang sur mon jean d’un bleu délavé. Mon visage revenait à son état normal, c’est-à-dire neutre, complètement neutre, lorsque je croisais le regard de l’homme, je plongeais mes prunelles dans les siens, j’observais aussi les gens autour de nous, leurs regards sur ma personne et sur l’homme, puis lâchais un soupir d’agacement lorsque je voyais la vieille dame et l’homme qui m’avait bousculé tout à l'heure sans m'avoir retenu. « Ah bah oui, dès que je me fais presque percuté on me témoigne de l’attention, non mais ce n’est pas un spectacle, je vais bien ! » Je ne pus retenir mon amusement face à cette situation, posant à nouveau mon regard sur l’homme qui d’ailleurs avait un regard intense, tournant mon visage vers la voiture quelque peu cabossée à l’avant et je fis une légère grimace. Je savais que je devrais payer ça.
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MessageSujet: Re: « Un drame d'éviter ...une étrangère à guider » « Un drame d'éviter ...une étrangère à guider » EmptySam 14 Jan - 7:17

Tout en l'aidant à se relever, James avait détourné les yeux vers la masse de spectateurs qui les observait de l'autre côté de la route. Décidément. A croire qu'ils n'avaient rien à faire de la journée. Habitué à être sous les feux de la rampe, le milliardaire se contenta de les ignorer, bien loin de penser qu'au contraire, cette scène avait frappé la jeune femme par son impolitesse. A son excès de voix, révélant par la même qu'elle n'avait heureusement pas perdu l'esprit puisqu'elle était suffisamment remontée pour prendre les choses en main, James fut cependant surpris qu'elle veuille faire des réparations alors même qu'elle venait pratiquement d'échapper à ...un destin tragique ? Elle n'était sûrement pas américaine. Un américain normalement constitué l'aurait déjà hurlé dessus ou promis de le traîner devant les tribunaux. Et puis, il y avait ce délicieux accent lorsqu'elle parlait. Une étrangère qui s'était sans doute perdue ou ne connaissait pas les coutumes du pays comme quoi, on regardait si le feu était rouge et s'il n'y avait de voitures avant de traverser la route. Chacun ses us après tout. D'ailleurs, en y réfléchissant bien, c'était peut-être parce qu'elle était entrée illégalement aux Etats-Unis qu'elle ne voulait pas qu'il l'accompagne à l'hôpital. Il ne voyait que cette explication. Pour autant qu'il sache, les hôpitaux ne demandaient que le nom et prénom de la personne avant de l'examiner, ainsi que la famille à contacter. Mais effectivement, pour ce qui était des soins plus urgents et plus graves, les frais revenaient assez chers pour les particuliers. Voilà pourquoi la plupart des gens s'orientaient vers les organismes privés pour assumer leurs dépenses de santé. Ils avaient tendance à être moins regardants sur l'origine pour se concentrer davantage sur l'aspect financier du problème. Encore qu'il fallait avoir de l'argent à donner. Et bien qu'il n'était pas le genre d'hommes à critiquer la garde-robe d'autrui, James n'avait pas pû s'empêcher de remarquer que la jeune femme n'avait pas le profil de la milliardaire capable de s'offrir de tels services.

« Les frais ? Vous êtes sérieuse ? Ce n'est qu'une voiture, mademoiselle, et je vais bien. Votre jambe en revanche ... » Il venait de jeter un oeil sur le sang qui immaculait peu à peu son jean, esquissant une légère grimace à sa vue. Il n'aimait pas particulièrement le rouge bordeau. « Sam. » C'était un ordre. De gré ou de force, cette jeune inconnue allait l'accompagner à l'hôpital pour se faire soigner. Mais tant que d'être gentleman, autant lui prouver qu'il était aussi généreux qu'altruiste en certaines circonstances. « Je ne veux pas de votre argent, juste savoir que vous vous sentirez mieux après quelques points de sûture. » James avait toujours fait preuve d'une franchise inébranlable, qui parfois, blessait sans vouloir les personnes qui y étaient confrontées. Il n'avait pas voulu dire par là qu'il paierait lui-même les frais parce que lui, comparé à elle, pouvait se le permettre, mais plutôt dans l'espoir qu'elle le voit davantage comme une aide potentielle plutôt que comme le chauffard qui l'avait renversée à cause de sa propre imprudence. Non seulement James pouvait, et paierait tous les frais, même les frais d'hôpitaux, mais en plus, il avait bien l'intention de prendre de ses nouvelles au moins le temps qu'elle se rétablisse. C'était bien ainsi qu'on agit entre personnes civilisées, n'est-ce pas ? « Venez avec moi. » Glissant un bras autour de sa taille – bien qu'il aurait pu aisément la porter dans ses bras mais il doutait qu'elle le salue comme un véritable prince charmant – James l'obligea à s'installer confortablement sur les sièges arrières de la limousine, répétant une nouvelle fois à son chauffeur de les emmener illico presto au Plainsboro Hospital. « Au fait, nous ne nous sommes pas présentés. Je m'appelle James O'Malley. Et vous ? » demanda t-il poliment une fois à ses côtés, l'invitant à partager un verre en sa compagnie. Le confort des limousines avec leur télévision et bar à glaces intégrés.
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MessageSujet: Re: « Un drame d'éviter ...une étrangère à guider » « Un drame d'éviter ...une étrangère à guider » EmptyLun 16 Jan - 14:24

C'est le monde à l’envers ? Je pourrais penser que oui, tout simplement en voyant chaque personne, la vitesse de ces dernières lorsqu'elles se précipitent comme jamais pour traverser les ruelles comme si leur vie en dépendait. Est-ce une vie ? Loin de là à mon avis, je prenais tout au sérieux mais loin de me préoccuper de mon travail, tant de secrets que je gardais à l’intérieur, mes yeux si sombres par les pensées que j’avais, penser que sans moi plus jamais une famille ne sera réunie. Il est vrai que plusieurs fois déjà, j’aurais pu mettre fin à mes jours et pourtant, je calcule chaque jour que dieu m’offre. C’est le monde à l’envers. J’ai pourtant et j’ai envie de changer de vie. Mais je me torture à l’intérieur, j’ai l’impression de tourner en rond sur la même chanson. Car on met tous une musique dans notre vie une douce pour les moments tristes, une qui fait bouger le corps comme personne pour les moments de fêtes ou de bonheur, et certaines que chaque personne se dit « c'est la mienne ». A cet instant, ma vie était l’exemplaire de la musique « Aphex twin- Nannou » D’une douce mélodie j'avance pas à pas, c'est mon but . Ayant été heureuse, quoique très peu de personne n'y arrive finalement, en voyant ces gens ayant pour seul but de réussir dans leur vie et non de la construire vraiment me rend complètement folle. Pleins de gens souffrent à l’intérieur et personne ne les remarque, c’est à croire que le monde tourne à l’envers. J’étais vraiment enfouie dans mes pensées les plus profondes, j’avais complètement oublié la réalité, sans doute le choc. J’étais vraiment quelqu’un de spécial pourtant, on pourrait croire que j'étais tout à fait comme les autres : blonde aux yeux bleus, mince. On pourrait même croire ... que je suis heureuse, c’est fou n’est-ce pas ? Les personnes mettent un masque sur leurs visages, et c’est ce que je fais de mieux. Me mettre un masque, car depuis que je suis ici, il n'y a pas grand chose qui a changé. Ah oui, j’ai emménagé, et je ne connais personne ou encore le fait que je venais de me perdre et qu'à quelques minutes près, je me serais fait percuter de plein fouet.

Je revenais rapidement à moi lorsque le jeune homme prenait la suite. J’avais les yeux rivés sur les gens qui observaient la scène, c’est vraiment à croire qu'à ce moment-là les gens ont décidé de ne plus rien faire et juste de regarder, enfin, de regarder la voiture ou encore le bel homme qui s’inquiétait pour moi. Lorsque ses mots résonnèrent à mes oreilles, je relevais lentement mon visage. Avec grâce, mon regard bleu intense se plantait dans celui de l’homme, lorsque rapidement je baissais mes yeux sur ma blessure qui malheureusement se voyait. Mes fines mains toujours au-dessus se décollaient pour que je puisse observer mon genou. Je voyais du sang et grimaçais fortement : j’avais vraiment horreur du sang.« Oh, mince mh .. Oui vous allez bien heureusement ! Navrée encore, sincèrement, non non mais je vous rassure j’essayerai de vous rembourser au plus vite, et puis .. » Je pense que je n’avais pas vraiment réalisé ma blessure mais rapidement, je reposais mon regard sur mes mains et mon genou qui saignait vraiment et surtout mon jean. « Merde.. » Bien sûr que ce ton vulgaire, je ne l’avais dit que pour moi-même. Brusquement, je fus de nouveau coupée par le son de sa voix qui était bien plus sérieuse que jusqu'alors. J’essayais de cacher mes petites mains dans mes poches. Mauvaise idée, j’avais mon jean qui me serrait et donc qui les compressait. Je fronçais les sourcils par les mots de l’homme, laissant étouffer un léger rire, un rire vraiment nerveux.

« Des points de suture ? … Je ne suis pas vraiment à l’aise avec ça, et arrêtez donc de dire que vous ne voulez pas de cet argent, on ne refuse pas une telle offre venant d’une femme, si vous êtes né gentleman, laissez-moi donc payer ce qu’il faut. » Têtue ? Oh que oui je l’étais c'est même mon deuxième surnom. Je n’ai eu le temps de rien faire que je me retrouvais presque collée contre le corps de ce jeune homme, collée voulant tout simplement dire qu'il voulait m’aider. Mais ce contact me paraissait bizarre, je n'avais jamais été aussi proche d’un homme, comme le fait d'avoir dialoguer avec lui ne me faisait pas vraiment peur. Mais j'étais touchée qu'il veuille simplement m’aider. Je ressentais de nombreux frissons. Par sa voix qui me faisait bien comprendre que même si je n’étais pas d'accord je devais le suivre, du moins pour le moment. Dans tous les cas, il ne me gênait en aucun cas. Gentleman et gentil, il était loin d’être comme les hommes avec lesquels j’avais dialogué ou tout simplement l’homme qui m’avait poussé il y a quelques minutes. Je ressortais mes mains de mes poches, posant mon bras droit sur ses épaules de façon à me tenir en équilibre et dès le premier pas, je lâchais un faible cri presque inaudible. Compressant de ma main son épaule, je remarquais que j’allais tâcher sa veste. Alors, rapidement je relevais ma main et essayais tant bien que mal de me tenir à lui.

Dès que mes petites fesses furent sur les sièges, j’observais longuement où je me trouvais. Mes yeux observaient la limousine car bien évidemment, je n’étais jamais montée à l’intérieur. Et en plus, être en sang, en jean et haut large n’avait rien de très élégant. Je fus rapidement stoppée dans ma contemplation quand je tournais vaguement mon visage vers l’homme, entendant son propre prénom : James O’Malley. Je l’observais si intensément qu'il devait sans doute se poser des questions, mais j’étais assez nerveuse rien qu’à l’idée de me retrouver à l’hôpital et d’avoir des points de sûture, ce qui n’avait rien de sexy. Je lui souriais poliment, il dût se dire – enfin un sourire ! - « Enchantée James ! Je suis Lunabee Woodsburry » ajoutais-je en annonçant par la suite « Je vous aurais bien serrer la main comme toutes personnes normales, mais .. malheureusement j’ai du sang sur les mains, et je ne veux aucun cas salir vos verres et ... vous. » Malgré mon enfance maudite j’avais reçu une éducation très stricte et je me devais de la tenir malgré tout. Je joignais mes cuisses l’une à l’autr, grimaçant en ressentant la blessure et surtout le sang qui me piquait fortement, puis fronçais les sourcils pour rapidement baisser mes yeux vers mes mains coincées entre elles. J’avais sans doute l’air d’une enfant perdue, nerveuse et timide. Je l’avais dit, j’étais loin d’être comme les autres. Heureusement, je laissais mes prunelles observer la limousine. « Dites .. C’est à vous ? Enfin bien sûr je pense que oui, je suis idiote, enfin c’est vraiment .. grand. Vous devez .. » J'observais longuement l'ordi portable posé. « Vous devez faire des affaires c’est ça ? Je suis de nature curieuse, excusez-moi » Il fallait vraiment que j’arrête de m’excuser, mais bon, je souriais bêtement aussi. Lorsque mon visage redevint neutre, et pendant que mon regard se baladait sur l’intérieur chic de la limousine de James, je détournais ensuite poliment les yeux, mes longs cheveux retombant sur ma poitrine. Mon regard s'ancra dans le sien.
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MessageSujet: Re: « Un drame d'éviter ...une étrangère à guider » « Un drame d'éviter ...une étrangère à guider » EmptyJeu 19 Jan - 8:24

« Ce n’est pas nécessaire. » avait-il répété à l’étrangère. La question d’argent ne se posait pas pour lui. Evidemment, elle ne pouvait pas non plus deviner qu’il vivait largement au dessus de ses moyens et que ce n’était pas une pièce ou deux qui allait changer ce fait. Certes, dans cet accident, elle était fautive. Pour autant, ne passons-nous pas l’éponge lorsque la personne accidentée mérite plus de soins qu’une punition pour les actes commis ? Si, évidemment que si. C’était aussi ça, le devoir citoyen. Secourir son prochain dans l’embarras et ce, même si l’aider ne vous apportera rien. Le monde d’aujourd’hui est d’un égoïsme latent. Quoiqu’il en soit, elle avait du caractère malgré sa blessure, bien loin de vouloir le suivre ou d’écouter ses conseils pourtant avisés. D’un bras, James aurait pû la soulever pour l’emporter jusqu’à son véhicule en direction de l’hôpital. D’un seul mot il aurait pû la convaincre ou ordonner qu’elle le suive sans discuter. Il l’avait toujours fait, on lui avait toujours obéi. Sauf qu’il n’avait pas encore l’intention de la brusquer. Pas tant qu’il y avait tout ce monde autour pour les observer. Toutefois, ses intentions étaient définies depuis un bon moment déjà : qu’elle le veuille ou non, elle les aurait ces fameux points de suture, c’était l’évidence même. James n’était peut-être pas médecin, mais il savait quand même reconnaître une blessure suffisamment grave pour devoir bénéficier de soins médicaux de la sorte lorsqu’il en voyait. « Très bien, vous paierez si cela vous fait plaisir, mais je vous en prie, laissez-moi vous aider et vous conduire à l’hôpital. Vous risquez de peindre toute la rue de rouge si ça continue de saigner. » ajouta le milliardaire avec un sourire comme pour décrisper un peu la situation qui virait au drame. La foule qui s’était regroupée autour de l’accident ne faisait plus qu’une masse compacte qui commençait sérieusement à prendre de l’ampleur, à faire ce bruit insupportable d’abeilles qui butinent et à s’impatienter telle un essaim qui s’apprête à s’envoler à leur rencontre. Et James n’avait pas besoin de publicité pour l’instant, encore moins sur ce genre d’évènements. Aussi, après quelques minutes de parlotte, le business man finit par la convaincre de se joindre à lui afin qu’il l’amène au Plainsboro. A y regarder de près, la limousine n’avait pas grand-chose si ce n’est que son aile était légèrement écrasée au devant. Rien de bien grave au fond. L’assurance paierait les dégâts. Hum …c’était peut-être ça qu’il aurait dû lui dire en fin de compte. Quoiqu’elle n’était sûrement pas au courant des lois de ce pays. De quelle origine était-elle au juste ? « Intéressant comme prénom. » ne manqua pas de souligner notre homme avec un sourire. « Tenez, épongez-vous avec ceci en attendant. » Il venait de lui prêter tout un stock de serviettes légèrement humidifiées qui servaient habituellement à rafraîchir la peau. Ouvrant le bar pour en retirer un alcool fort, il en renversa un peu sur l’une d’elles pour, après avoir relevé avec sa permission, son pantalon, la tamponner sur sa blessure. « Je sais, c’est douloureux. Mais cela calmera l’inflammation au moins le temps que nous arrivions et désinfectera la blessure. » la rassura James avant de répondre à sa première question –étant persuadé qu’elle ne serait pas la dernière – « Ce n’est rien. Oui, je suis un homme d’affaires. Et vous ? Que faîtes-vous dans la vie ? Vous n’êtes pas américaine, je me trompe ? » poursuivit-il tout en continuant de tamponner doucement la plaie ouverte de la jeune femme.
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MessageSujet: Re: « Un drame d'éviter ...une étrangère à guider » « Un drame d'éviter ...une étrangère à guider » EmptySam 21 Jan - 17:18

J’étais assez gênée quant au fait d’être dans la voiture d’un homme assez riche, car oui je l’avais assez rapidement remarqué par sa façon de parler ou tout simplement les ordres qu’il envoyait à son chauffard. Pourtant il était peut-être quelqu’un de différent. En fin de compte, l’apparence ne reflétait pas forcément notre moi intérieur. Je l’observais parler et, m’autorisait donc à payer les dégâts que ma maladresse avait fait il y a à quelques minutes. Tout s’était passé assez rapidement.

J’étais là, cherchant la route pour me rendre à mon appartement et comme à mon habitude, ne regardant en aucun cas où je metais les pieds. Manquant presque de me faire percuter par une limousine, et bien sûr me blessant au genoux, déchirant mon jean auquel d’ailleurs je tenais. Au bout du compte, je me retrouvais dans sa propre limousine à ses cotés, discutant comme le feraient deux personnes banales malgré le drame qui s’était produit.

S'il n’y avait pas eu cela, je ne serais logiquement pas là en train de lui parler. C'est alors qu'il lança que mon prénom était intéressant. Mes prunelles d’un bleu océanique s'attardèrent sur son visage. « Intéressant ? Je peux dire la même chose pour le vôtre » J’ajoutais ces mots en aillant un fin sourire sur les lèvres. J’avais presque oublié la douleur et les picotements que ma blessure me faisait. Sauf qu’au moment où je l’écoutais et l’observais me tendre des lingettes, j’en déduisis que j’allais encore plus souffrir. Pourtant, je le laissais faire, remontant lentement mon jean sur ma cuisse de façon à pouvoir bien observer l’état de ma blessure tandis qu'une longue grimace prenait place sur mon visage. La vision d’horreur du sang était horrible.

« C’est ... Vraiment pas beau à voir. » Bon j’avoue que cette déduction était simplement pour me rassurer que ce n’était pas si moche à voir, quoique ce soit horrible. Je relevais lentement mon genou pour que James ne se baisse pas trop et lorsque je sentis la lingette humidifiée par l’alcool sur mon genou, j'eus un sursaut, me crispant immédiatement et lâchant sans même le vouloir : « C’est horrible, c’est horrible, j’ai l’impression que vous me piquez avec des centaines d’aguilles ». Mes mains lâchèrent rapidement les lingettes que je tenais pour essuyer ma blessure. Mais celle-ci me piquait tellement que je me penchais en avant, plaçant l’une de mes mains sur l’avant-bras de James l’empoignant doucement, quoiqu'avec fermeté. Je le laissais faire, me mordant l’intérieur de la joue et, avec un sourire amusé par une situation que je trouvait stupide : « Je suis en dernière année de photographie, et cela se voit tant que ça ? Je suis d’origine Portugaise, je suis complètement perdue ici, même si je viens d’une ville assez grande. Ici, à peine je demande mon chemin qu'on m’envoie balader. C’est à croire que les gens sont bien trop pressés pour simplement guider une femme, surtout que j’ai perdu mon plan, et que je ne sais donc plus où j’habite. »

Je laissais lentement un rire mélodieux faire suite à mes mots, ma main toujours agrippée au bras de James comme si cela pouvait quelque peu me rassurer. Bizarrement j’étais à l’aise avec lui, sans me préoccuper de ce qui se passerait ensuite. Ma main glissa sur son poignet. Doucement, je l’empoignais en sentant que l’alcool passait sur la partie qui me faisait le plus mal. Je me pinçais alors l’extrémité de la lèvre inférieure posant mon regard sur la lingette alcoolisée lorsque le contact de ma peau se pressait contre le coton imbibé.

« Je suis navrée d’avoir chamboulé vos horaires, vous pouvez me laisser devant l’hôpital, je ne veux pas que vous perdiez du temps... » Certes, je disais ces mots dans l'unique but de ne pas aller à l’hôpital. D'ailleurs, j’avais légèrement incliné mon visage sur le côté d’un air enfantin, lui souriant tandis que ma main était posée sur la sienne, mon regard ancré à son visage d’homme dont les traits frôlaient la perfection.
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MessageSujet: Re: « Un drame d'éviter ...une étrangère à guider » « Un drame d'éviter ...une étrangère à guider » EmptyMer 25 Jan - 7:37

Elle avait de la répartie pour une femme de son âge. Est-ce à dire, très jeune pour l’Irlandais. Lui qui avait toujours apprécié les personnes qui en avaient dans le pantalon et pas seulement sous la ceinture – je me comprends – Lunabee se révélait être une jeune femme tout à fait adorable dans l’ensemble. Quoiqu’il ne la connaisse pas encore suffisamment pour juger. Pour autant, elle avait de l’éducation, rien à voir avec certaines femmes qu’il avait déjà raccompagné – et juste raccompagné – chez elles et qui, impressionnées par le confort du véhicule, s’amusaient à toucher à tout et n’importe quoi. Il était même étonné que la limousine soit encore debout à l’heure actuelle. Oui, il ne fallait pas croire mais certaines femmes, aussi riches et prétendument éduquées soient-elles avaient besoin de quelques leçons de savoir-vivre. Enfin, on pouvait mettre ce débordement de joie sur le compte de l’effet qu’avait malheureusement toujours produit James sur la gent féminine. A savoir : du désir et de la fascination. Il n’y pouvait rien, les femmes devaient apprécier les hommes qui ne montraient pas leur sentiment et qui vous donnait l’impression d’avoir affaire à un cœur de pierre. Ce qui était faux, je vous rassure.

« Ce n’est que du sang, j’ai déjà vu pire. » répondit James, parfaitement sérieux en continuant de tamponner sa plaie sans relever les yeux vers elle. Inutile de faire dans le détail à ce sujet. Soit elle douterait de ses paroles, soit elle le prendrait pour un kamikaze. Pour autant, le business man avait véritablement déjà été confronté à certains faits qui fileraient la chair de poule aux âmes sensibles. Mais restons-en là pour le moment, voulez-vous. « Pardon. » Il avait peut-être appuyé un peu fort. La douleur était telle que Lunabee était complètement crispée. Et vu qu’il n’était pas médecin, James craignait de la faire souffrir plus que de raison s’il insistait. Heureusement, ils étaient presque arrivés. Les infirmières feraient ça bien mieux que lui. « Et bien, vous avez un accent assez prononcé et un teint plus blanc qu’un Américain dit normal » ajouta James en riant, citant sa réponse en levant ses deux index en signe de crochets. Il était Irlandais alors le teint pâle, il connaissait bien. Il revoyait encore la première fois où il avait franchi le seuil de l’aéroport. La tête de certains. Comme s’ils avaient vu un fantôme. Tout de même, il n’était pas translucide à ce point, si ?! « Je vois ce que vous voulez dire. Les Américains sont des gens pressés. Et peu conventionnels, c’est vrai. » Pour ne pas être toujours à pied, mais plus souvent en voiture, James comprenait sans savoir ce qu’elle voulait dire par là. Lui-même avait eu du mal à se faire comprendre en arrivant sur le sol américain tellement son accent était repérable à des kilomètres. Aujourd’hui, c’était de l’histoire ancienne. Peut-être parce que sa position sociale le lui permettait aussi, ce n’était pas anodin non plus. « Alors là, vous rêvez mademoiselle. J’ai l’intention de rester avec vous jusqu’à ce que je sois sûr que vous allez bien, et je prendrais de vos nouvelles jusqu’à ce que vous soyez parfaitement rétablie, suis-je assez clair ? » Il avait préféré employer le ton de l’ironie pour ne pas qu’elle croit qu’il veuille se conduire en lourdingue protecteur. Pour autant, James n’avait jamais été aussi sérieux. « Et ne vous inquiétez pas pour mon emploi du temps. Il est modifiable à souhait. » ajouta t-il dans une dernière touche d’humour avant que le véhicule ne finisse par stopper complètement et que la portière passager ne s’ouvre pour laisser sortir les deux jeunes gens. « Allez chercher une infirmière, Sam. » ordonna aussitôt notre homme à son chauffeur qui revint quelques secondes plus tard en compagnie de deux jeunes femmes blondes et d’un fauteuil roulant.
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MessageSujet: Re: « Un drame d'éviter ...une étrangère à guider » « Un drame d'éviter ...une étrangère à guider » EmptySam 10 Mar - 18:18

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