Il est plus difficile de dissimuler les sentiments que l'on a que de feindre ceux que l'on n'a pas. Le cours m’avait paru durer une éternité et ce fut la libération quand la sonnerie s’était fait entendre. Calmement, je rangeai mes affaires. Je ne devais pas montrer mon empressement de sortir de cette salle parce qu’aussi non, on allait griller le fait que je détestais médecine. Alors que je me levai de mon siège pour mettre ma veste en cuir, une petite brune s’arrêta à ma hauteur. « Dis, tu ne saurais pas m’aider pour… » Je me retournai. « Désolée, mais je n’ai pas le temps. Rendez-vous très important, mais si tu veux, on se voit en fin de journée à la bibliothèque comme je dois faire la mienne aussi. » Elle acquiesça. Jodie-Elisabeth ou comment remballer une fille parce qu’on a rien compris à la matière sur laquelle elle va poser une question et qu’on n’a pas envie de lui répondre ! J’attrapai alors mon cours et sortit de l’amphithéâtre. Mes talons hauts claquaient sur le sol. Ce bruit provoquait chez les étudiants comme une peur et il s’écartait en me regardant passer. J’avais l’impression d’être revenue au lycée, l’époque où, bien qu’étant une gentille fille, toute l’école s’écartait quand ils entendaient le bruit de mes « échasses » sur le carrelage en damier. Cette pensée me fit sourire. Regardant l’heure, je me dis qu’un petit tour en ville était envisageable avant mon prochain cours et puis, cela me permettrait de réviser un peu. Je rentrai à la maison de confrérie pour changer de farde et déposer mon bloc de feuille avant d’aller prendre ma voiture qui était garé sur le parking de l’université. Ma Fiat 500 cabriolet était toujours garée au même endroit, preuve que je ne me l’étais pas faite volée et qui me rassura. Eternelle peureuse, certes, mais nous ne sommes jamais sûrs de rien. Je pris donc le volant et partis vers la ville. Le chemin, je le connaissais par cœur pour l’avoir des dizaines, voire des centaines de fois, quand Avery y étudiait. A cette douce pensée, mon cœur se serra. Il me manquait, c’était atroce, mais je ne pouvais que faire avec cette absence qui me rendait malade. J’avais beau sourire tout le temps et avoir repris le chemin de la vraie vie, je n’étais pas encore complètement guérie et je ne le serai sans doute jamais, mais je devais vivre avec. Perdue dans mes pensées, les klaxons me tirèrent de ma rêverie. Le feu était vert et je ne l’avais pas vu. Je m’excusai et continuai mon chemin. Je passai alors devant le Starbucks. Pourquoi pas. Je dois étudier et je ne résistais jamais longtemps que je buvais un de leur latte macchiato à se damner. Je garai ma voiture et me dirigeai vers le café. Une main se posa sur la mienne au moment où j’allais pousser la porte. Je levai les yeux vers l’inconnu, il n’y avait que les hommes pour avoir de grandes mains, et reconnu Sky. Je retirai le plus vite que je pouvais ma main de là et le fixai du regard. « Tiens, tu existes encore ? » Le ton était glacial, exactement ce que je ne voulais pas même si ça faisait un sacré bout de temps qu’on ne s’était pas vu…peut-être parce que je l’évitais.

Je crois que je t'aime un peu plus que ce que je ne devrais. On a beau s’interdire d’aimer, on n’y arrivera jamais. Pourquoi ? Parce que l’amour, c’est la seule chose qu’on ne peut pas contrôler, on ne se réveille pas le matin en se demandant quelle personne on va bien pouvoir aimer. L’amour, c’est le plus beau sentiment, mais aussi celui qui fait le plus mal parce qu’on est jamais à l’abri de rien. J’avais pensé qu’en me m’interdisant de tomber amoureuse, j’arriverais à accepter la mort d’Avery. Je me disais aussi qu’aimer quelqu’un d’autre, c’était lui être infidèle et au final, je m’étais tellement entré cette idée dans la tête que j’étais arrivé à avoir une petite voix qui me la répétait à chaque fois que j’étais trop proche d’un homme. Et dans ces cas-là, je préfère la fuite. C’est ce qu’il s’est passé avec Sky. On avait fini par être plus proche que des amis, mais cette alarme s’est mise en route et j’ai commencé à l’éviter. Un jour. Deux jours. Une semaine. Deux semaines. Le temps passe si vite. Les efforts et ruses employées sont considérables. Malheureusement, au final, on finit toujours par croiser la personne qu’on souhaitait éviter. Sky était là, debout devant moi. Il s’excusa avant de retirer sa main. Nous nous fixâmes longuement avant que je ne sois sèche et froide dans ma manière de lui dire bonjour qu’il ne puisse répliquer que sur le même ton. Le jeune homme m’accusa, me disant que le téléphone existait à notre siècle. Je fronçai les sourcils. Apparemment, d’après lui, j’étais la seule fautive. Bien sûr, c’est toujours plus facile de rejeter la faute sur la fille, typiquement masculin ça. Il enchaina ensuite en parlant de ses cours de médecine trop prenant. La belle excuse ! « Certes, ça existe, mais pourquoi ne l’as-tu pas utilisé alors ? Si mes souvenirs sont bons, tu en as un aussi. Ai-je raison ? » Je marquai une pause avant de reprendre. « Et puis, les cours de médecine s’est bien beau, mais je te signale que je suis le même cursus que toi et je n’ai pas été aussi occupée ces derniers temps, bizarre. » Et bam ! Comment retourner la situation façon Buckley. Je me tournai vers la porte et l’ouvrit. Derrière moi, je sentis les pas de l’étudiant qui me suivait. Je m’installai dans la file et attendit mon tour. J’allais en avoir pour un petit moment. Je me tournai alors vers Sky et ouvris de nouveau la bouche. « Tu sais si tu veux plus qu’on se voit, t’as qu’à le dire, je te mangerais pas. » Comme quelqu’un l’a dit un jour, « la meilleure défense c’est l’attaque ». Je suis tout à fait de son avis et c’est comme ça que je comptais me sortir de ce pétrin. Je n’avais pas le choix si je voulais éteindre cette petite voix qui se mettait en marche dès que mon cœur commençait à danser la samba dans ma poitrine.

Tu sais à quel point ça fait mal d'aimer sans le vouloir ? Qu’est-ce que je pouvais détester les journées comme celles-ci ! Qui ne commence pas comme on le voudrait et qui ne s’améliore pas au fur et à mesure que le soleil avance dans le ciel. C’était le cas pour moi aujourd’hui. Enfin, bon, ça arrive. Je ne vais pas m’en plaindre, même si à ce moment précis, je n’avais juste qu’une envie : partir en courant devant Sky. Non, content de m’avoir rejeté la faute par rapport au fait qu’on ne s’était pas vue depuis quelques temps, il s’amusa à dire, suite à mes propos sur le fait que lui-même aurait pu, que nous, les femmes, nous étions compliquée et que, même après avoir étudier le corps humain en long, en large et en travers, il n’avait toujours pas percé notre petit secret. Quel petit secret ? Quelle manie pouvait avoir les hommes à nous trouver compliquées ? Nous ne le sommes pas ; c’est eux qui ne cherchent pas plus loin que le bout de leur nez. Je ne m’attardai cependant pas à lui répondre puisque je fus plus surprise de la façon dont il commença à parler du sujet cours que j’avais critiqué quelques secondes plus tôt. Chouchou ! Il venait de m’appeler Chouchou. Mon dieu ! Dans ma poitrine, mon cœur commençait à s’exciter et sans que je ne le veuille mon cerveau dictait à mes jambes une irrésistible envie de s’exercer pour un marathon, mais je ne bougeai pas, j’étais planté là, devant Sky et je ne savais plus rien faire. J’étais comme paralysée. J’essayais alors de concentrer toute mon attention sur ce que le jeune homme me disait. Vaguement, je compris qu’il ne mentait pas et qu’il était vraiment occupé par les cours. Si je ne le croyais pas d’ailleurs, il pouvait me programmer tout ça sur mon agenda. Qu’est-ce que j’en aurais à faire ? Mon agenda était déjà assez chargé comme ça et puis, c’est ses cours à lui, je n’en avais pas besoin moi. Comme pour sa première réaction, je laissai couler et rentrai dans le Starbucks.

C’est alors que je posai la question qui, au départ, m’étais principalement destinée. Il sursauta. Sa première réaction me fit sourire. Non, je n’avais pas fumé. Et j’étais loin de commencer, il pouvait se rassurer. Il répondit ensuite par la négative en bafouillant. J’avais réussi mon coup, je l’avais déstabilisé. Peut-être se sentait-il coupable maintenant. Oui, vu qu’il baissa la tête juste après avoir une dernière fois mis ça sur le compte des cours. C’est le moment que choisit le serveur pour nous interrompre. Sky commanda et l’homme se tourna vers moi. « Un latte macchiato et un muffin aux pommes, s’il vous plait. » Je cherchai mon portefeuille dans mon sac quand Sky marmonna au serveur qu’il payait pour moi. Quel gentleman ! Je le laissai faire et attrapai mon plateau quand il eut payé la note. Alors que je me dirigeai vers une table, mon ami me posa la question que je redoutais le plus : celle que je lui avais posée quelques minutes plus tôt, est-ce que je l’évitais. Heureusement que j’étais dos à lui parce qu’aussi non, il m’aurait vu voir une moue désespéré. Je ne pouvais plus y échapper. J’étais prise au piège comme le poisson dans le filet du pêcheur. Je respirai doucement, histoire de me calmer et de pouvoir réfléchir tranquillement. « Euh…ben…si, si je veux encore te voir. J’avais des choses à faire, un agenda très chargé, c'est tout. Tu sais être la fille d’un sénateur, ça engage à beaucoup de réceptions, de diner et puis, j’ai passé beaucoup de temps avec mes amis et aussi en cours. » La belle excuse. Je n’aurais pas pu trouver mieux, non ? Pathétique ! Et l’alarme dans ma tête qui allait me rendre folle. C’est bon, j’en suis pas amoureuse, tu peux te taire, avais-je envie de crier. Je me retenais. Ça allait faire tâche au milieu de l’endroit le plus fréquenté de San Francisco après l’université. Sans regarder Sky, je m’assis et posai mes affaires sur le dossier de la chaise. Je finis alors de répondre à la question du beau Delta. « Et puis, pourquoi je t’éviterai ? Y a-t-il une raison ? Si oui, éclaire-moi parce que je ne vois pas du tout. »

Pouvons-nous lutter contre une histoire d'amour que nous n'avons pas envie de vivre ? Mon cœur faisait des bons énormes dans ma poitrine, j’étais heureuse même si ce n’était vraiment ce que je montrais et j’avais une irrésistible envie de sourire, mais je n’étais pas amoureuse. Alors, j’étais quoi ? Qu’est-ce qu’il m’arrivait pour être comme ça rien que par la seule présence de l’être que j’évitais depuis quelques semaines et qui, pourtant, n’avait fait qu’hanter mes pensées ? Au fur et à mesure que la conversation avançait, j’avais l’impression que le glaçon sous lequel je m’étais présentée à Sky aujourd’hui était en train de fondre parce que je n’avais plus la force, plus la force d’être froide et distante, parce que ma seule envie était de le prendre dans mes bras, parce que…Tellement de choses se bousculait dans ma tête alors que le j’avais finis de répondre à la question du jeune homme. Je ne pouvais décemment pas lui dire que je l’évitais et pourtant, je ne pouvais pas lui dire ce que je ressentais pour la simple et bonne raison que je n’en étais pas capable. Et même si je l’avais été, je savais bien que je courais à l’échec, il ne voudrait sûrement pas d’une fille triste et puis, il m’avait dit, ce fameux soir que nous devions enterrer parce que l’alcool nous avait trop fait parler, qu’il n’était pas prêt à retomber amoureux. Le beau Delta ne mit pas longtemps à réagir à ma réponse sur le fait que j’avais passé du temps à des diners pompeux pour mon père, avec mes amis et en cours. Il me demanda ce qu’il était s’il n’était pas mon ami comme j’avais eu du temps pour eux. Je fus surprise de sa question crue et de sa réaction plutôt bizarre. Je venais de m’asseoir et relevai la tête vers le jeune qui était en train de s’installer, mais je détournai assez vite le regard. Pourquoi ? Parce que je ne savais pas quoi répondre et que s’il voyait que je le dévorais de mes yeux bleus océans, il aurait peur, mais moi aussi, j’avais peur. Peur de tout. Peur de rien. Peur de ce que je ressentais et que je ne voulais pas voir ressurgir parce que c’était trop douloureux. Malgré tout, il fallait que je réponde, que je lui fasse l’honneur d’une réponse décente parce que, même dans les pires situations, on devait toujours répondre même si c’était humiliant et qu’on risquait de tout perdre. « Je…Je…Tu…Mais tu rentres dans la catégorie ami, tu es mon ami… » Plus que mon ami, en fait même si je ne peux pas poser de mots sur ce que tu es, voilà ce que je voulais répondre, mais les mots voulaient pas sortir, ils étaient coincées dans ma gorge et ne voulaient pas que je les prononce. C’est alors que je réussis à dévier sur un autre sujet et alors que Sky répondait à la question que je venais de lui poser. Je bu une gorgée de mon lait pour m’humidifier la gorge.

Le bel homme – oui, il faut l’avouer, il est beau, plus que beau, magnifique même, un vrai apollon – me demanda s’il avait fait quelque chose de mal. Justement rien, il n’avait rien fait, c’était moi qui avais un problème, moi et rien que moi. Il me demanda aussi si je voyais quelqu’un, la dernière chose qui me viendrait à l’esprit pour la simple et bonne raison que je ne voulais voir aucun homme, aucun mec n’était capable de remplacer Avery à l’heure actuel. Enfin, si, mais je ne voulais pas y penser parce qu’il était peut-être devant mes yeux et ça me rendait malade de me dire que j’étais capable de remplacer si vite un homme que j’avais aimé corps et âme malgré la mort. Il finit son intervention par me demander de le lui dire, qu’au moins, il serait fixé. Malheureusement, au moment où j’allais lui répondre – soit tout de suite après qu’il ait fini de parler – il se leva en s’excusant, accusant un comportement d’idiot et des choses, me disant que je faisais ce que je voulais et qu’il se barrait. NON ! Il ne pouvait pas partir. Je levai à mon tour et me précipitai devant lui. « Je t’interdis de partir ! Tu entends, je te l’interdis ! Je ne veux pas, je ne veux pas que tu te barres ! Tu n’es pas un idiot, tu es mon idiot, rien qu’à moi. Et si ça te regarde parce que…parce que… » Comme tout à l’heure, les mots restèrent coincés et je me sentis alors comme une idiote, là au milieu du Starbucks à faire barrage, avec mes ridicules bras qui tenait les siens, à un homme qui avait seulement quelques centimètres de plus que moi, mais qui avait d’avantage de force physique et qui pourrait me faire valser en un simple souffle.

Le baiser est la plus sûre façon de se taire en disant tout. Les sentiments sont des sensations psychologiques issues de la chimie et des protéines qui se trouvent dans notre cerveau. Pourtant, c’est dans le cœur qu’on avait l’impression que tout se passait, preuve irréfutable que notre corps était quand même bizarre malgré les prouesses incroyables que même le plus petit des organes pouvait faire. Les sentiments ne se contrôlent pas aussi et on ne sait jamais quelle personne va avoir droit à notre haine et quelle autre va avoir droit à notre amour. Parfois, c’est même nous-même que nous haïssons ou nous aimons pour une raison futile ou, au contraire, grave. On ne commande pas ce que l’on ressent et c’est ça qui nous pousse à faire des choses débiles qui nous nuiront ou des choses mignonnes qui nous apporteront la joie. C’est donc dans un élan de dernier recoure et aussi parce que je ne voulais absolument pas qu’il parte que j’arrivai à stopper Sky. J’étais à présent devant lui avec mes mains qui tenaient ses poignets et mes yeux plongés dans les siens, bloquée au milieu de ma phrase parce que je n’arrivais pas à sortir trois putains de petits mots. J’avais l’impression de vivre une scène à la Gossip Girl. Vous vous souvenez la scène où Blair demande à Chuck de lui dire je t’aime et qu’il n’y arrive pas ? Eh bien, j’avais l’impression de la vivre en vrai et comme le jeune homme dans la série, je n’arrivais pas à dire ce que je ressentais, les mots ne voulaient pas sortir et pourtant, ce n’est pas faute d’essayer. Après un moment de silence, Sky me demanda ce que je voulais dire après mon parce que. Il avait la voix tremblante. « Parce que…Parce que…Je… » Non, c’était trop dur. Je n’y arrivais pas et ça me rendait malade. Dans ma poitrine, mon cœur battait la chamade et ma voix tremblante montrait à quel point j’étais dans un moment de détresse et de faiblesse incroyable, signe que moi aussi, malgré la carapace que je m’étais forgée contre l’amour, je pouvais être vulnérable sur ce point-là. C’est à ce moment que je remarquai que la jeune homme avait baissé les yeux. Mon cœur se serra. Et s’il ne voulait pas de moi ? S’il avait quelqu’un d’autre en vue et que j’avais plus l’air d’une potiche qui allait se prendre la honte de sa vie si elle restait plantée là ? Je me sentais de plus en plus mal avec ce silence si pesant entre nous. Jusqu’au moment où il se mit à parler. Il marmonna que le mien ou pas, ça ne changeait rien qu’il était toujours un idiot. Au contraire, pour moi, ça faisait toute la différence. Je préférai mon à un quelconque imbécile. Et puis, cela n’avait rien de méchant, je trouvais cela plutôt mignon. C’est alors qu’il me reposa la question. Parce que quoi ? Que voulait-il avoir comme réponse ? Sûrement pas celle que je voulais formuler quoique…

Alors qu’il croisait mon regard, un déclic se produisit. Sky entremêla ses mains aux miennes et soudain, je sentis ses lèvres se presser contre les miennes. Bonheur irréelle. Sensation à la fois douce et sucrée. J’étais au paradis, au 7ème ciel, c’était mieux que tout. Mieux que la liberté. Mieux que la vie... J’avais l’impression de me sentir vivante. Alors, le temps s’arrêta et je prolongeai ce baiser. Soudain, il fallut revenir sur terre. La réalité me rattrapa. Doucement, je me décollai de Sky. La magie se dissipa, mais mes lèvres gardèrent le goût sucré de celle de l’homme en face de moi. Je rougis. « Ex…Excuse-moi. », balbutiais-je un sourire collé à mes lèvres, « Je suis désolée… »J’avais les yeux brillants et la seule envie qui me tiraillait, hormis demander à mon cœur de ralentir la cadence, c’était de recommencer, d’embrasser Sky à nouveau parce que, durant quelques secondes, je m’étais sentie heureuse, j’avais oublié toutes ces années de malheur et enfin, j’avais retrouvai la signification du mot aimer, de ce verbe tellement beau qu’avec vous pourriez déplacer des montagnes et pour lequel vous ferez n’importe quoi pour en connaitre toutes les conjugaisons.